Le courrier de l'armée

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s.n. 1918, 04 Mei. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ft8df6kr8q/
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paraissant le Mardi et le Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batteria reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. Evacués des Flandrea La formidable offensive déclenchée depuis plus d'un mois par les Allemands a modifié quelque peu la physionomie de nos villages voisins du iront; la furie déchaînée eu vain dans le but d'obliger les alliés à abandonner Ypres.a donné d'autre part des craintes pour la vie de nos courageux compatriotes habitant ces régions constamment exposées au feu ennemi. Aussi, M. Berryer, ministre de 1 Intérieur, d'accord avec les autorités civiles et militaires de l'endroit, a-t-il cru devoir procéder d'urgence à l'évacuation des populations menacées.Le problème n'a pas été trop compliqué en ce qui concerne les personnes jeunes et valides. Il n'en a pas été tout à fait ainsi pour les autres catégories d'habitants : les vieillards, les malades et v les enfants qui doivent être guidés et même transportés. Au surplus la crise des chemins de fer compliquait singulièrement la question et il fallut évacuer par etapes. Hélas ! ce ne fut point du tout aisé de décider Jes vieux à délaisser le lambeau de Flandre où ils sont nés, où s'est écoulée leur morne et laborieuse existence de fils'de la terre ! ^ Pi us que tous autres, le pavsantientà son foyer. , Sûnchamp,les plaines fertiles qu'ilafouléeschaque jour, il allait devoir brusquement les abandonner ; l'heure amère était proche où il dirait adieu à la maison que les ancêtres avaient péniblement construite et où ils s'étaient éteints ; l'antique et grave horloge qui avait marqué tous les événements familiaux, heureux et tristes ; le fauteuil branlant où s'était reposée l'aïeule ; toutes ces choses sacrées, par une calamité à laquelle iis étaient totalement étrangers, il faudrait s'en séparer bientôt ! Lorsqu'on leur signifia l'ordre* d'évacuation, ils eurent une minute d'effroi et se rebiffèrent ; ils ne déserteraient les logis que les « pieds devant », , déclaraient-ils, c'est-à-dire, si la mort venait les surprendre. Mais telle est la versatilité du cœur humain qu'il se sent rapidement ébranlé dès qu'il a devant lui une suprême menace. ; Une nuit, les Boches firent pleuvoir sur le vil-I lage endormi des liquides enflammés et des bombes asphyxiantes... Les vieux prirent peur et ! quand, cette fois, dans le frileux matin de prin-. temps, ils virent apparaître les auto-camions amé-■ ricains qui devaient les emporter loin des sinistres \ visions, ils 9e décidèrent à partir et, tout en mau-•dissant le barbare, ils acceptèrent une place dans le Véhicule. Les uns prirent la route du '< Bepos JKainte-Elisabeth » ; les autres celle de l'hôpital de Montreux. Toutefois, en raison de leur engorgement, ces asiles ne pouvaient offrir qu'un séjour passager. ] Les enfants, eux, avaient été confiés à la colonie scolaire de Leyseie ; on leur destinait le Casi-. no de Puy (Dieppe) qui avait été complètement aménagé dans ce but par le ministre de l'Intérieur ; mais les circonstances en ont décidé autrement et cet immeuble sera occupé prochainement Ear des vieillards. En attendant, on s'est vu dans i nécessité d'évacuer un peu au hasard. ' M. Berryer eut l'heureuse inspiration de s'adresser au Home de Sanvic, qui s'empressa de mettre à la disposition du ministre ce bel établissement . momentanément inoccupé. Grâce à l'amabilité et au dévouement de Mme Renkin, présidente de TOEuvre ; de M. Bléro, (directeur, et de l'empressement du baron Kervyn, 'commandant militaire de l'établissement, celui-ci fut immédiatement approprié à son accidentelle destination. 1 De plus, Mme Renkin et M. Bléro offrirent spontanément au ministre le Home de Petit-Couronne (Rouen), qui est une filiale du Home de Sanvic, et où nos compatriotes errants trouvèrent tout de suite la plus touchante hospitalité. Nous avons vu nos bons vieillards quelques heures après leur arrivée à Sanvic. Ils avaient pu, à ce moment déjà, prendre quelque repos. Des religieuses les accompagnaient. L'accueil qu'on leur réserva ici fut, doit on l'ajouter, cordial et généreux. — Moi, déclarait un septuagénaire très ingambe et qui fumait une énorme pipe, je ne quitte plus jamais ce château ! • <f — Ni moi, accentuait d'un ton décidé un autre vieux. Un repas copieux et varié, du pain, du beurre, des œufs frais, de la viande, *de la bière blonde mousseuse, du café au lait bien chaud servis abondamment ont permis à tous ces braves de reprendre des forces. Parmi ces nobles et douloureuses épaves humaines, on me désigne une dame qui se trouvait au bord de la mer lors de la ruée allemande. Toute retraite fut rapidement coupée pour elle ; elle dut même abandonner sa villa et se réfugier en extrême Flandre. Ses ressources s'épuisèrent vite et cette bourgeoise, innocente victime des Boches, tomba comme tant d'autres à charge de la bienfaisance publique. Privée de nouvelles des siens depuis près de quatre ans, elle attend avec une confiance, que les pires malheurs n'ont point ébranlée, la victoire de nos armes. — Oh ! se plaît-elle à redire, nos petits soldats, comme ils sont beaux ! Croyez-moi, il n'y a personne pour les battre ! Sous l'influence de la chaleureuse réception qui leur a été laite, les vieux se sont regaillardis. Après les transes du long calvaire qui mène à l'exil, la joie illumine à nouveau leurs yeux et devisant et discutant à travers le parc qu'animent le sifflement des merles et les refrains du pinson, ils s'en vont à la recherche d'impressions qui dissipent la fulgurante hantise des bombardements et la nostalgie du village natal absent. Jean Bar. Un Echange de Prisonniers belges Les journaux quotidiens font connaître les résultats de la récente conférence qui s'est occupée à Berne du rapatriement et de l'internement des prisonniers de guerre ; c'est à tort cependant qu'ils ne mentionnent parmi les bénéficiaires dè l'accord que les seuls prisonniers français, car toutes les dispositions prises en faveur de ceux-ci sont applicables également aux prisonniers belges. Le Gouvernement, belge a toujours été attentif à la situation de nos compatriotes que le sort des armes a fait tomber aux mains de l'ennemi ; c'est ainsi qu'à l'occasion de la Conférence qui vient de se réunir, il a envoyé à Berne un délégué chargé de suivre les travaux de la Conférence et de renseigner celle-ci sur la situation spéciale faite à nos compatriotes qui, ayant été les premiers à devoir résister à l'invasion ennemie, furent aussi les premiers à être exposés à la capture. Nos Libertés communales La volonté de nos compatriotes de ne pas céder aux tentatives allemandes au profit des akti-vistes est admirable de résistance. Un certain von Abel, commissaire civil boche à Malines, avait requis les autorités locales à « faire disparaître le texte français des plaques indiquant les noms des rues ». L'administration s'y est opposée énergique-ment : « La mesure que vous voulez nous faire prendre », a-t-elle déclaré, « esten contradiction formelle avec les libertés communales, garanties par la loi belge que nous avons juré d'observer et qui reste en vigueur malgré l'occupation. Seule une décision du conseil communal pourrait nous y obliger. » La Grande-Brelagiœ et la Guerre L'an dernier, la Grande-Bretagne a dépensé 60 milliards 75 millions de francs pour la guerre ; les dépenses totales pour 1918-1919 sont évaluées à 74 milliards 400 millions. En vue de faire face aux nouveaux crédits, la taxe des lettres et le droit de timbre pour les chèques a été surélevé de 50 pour cent. L'impôt sur le revenu a été surélevé ; une taxe sur les objets de luxe a été également adoptée. Enfin, l'impôt sur les spiritueux est porté de 18 fr. 30 à 37 fr. 50, celui sur la bière de 31 fr. 25 à 62 fr. 50 par tonneau, celui sur les tabacs de b francs à 10 fr. 20 uar livre. Les Prisonniers allemands Les lettres de ceux que les Belges ont pris le 17 avril. =• Hs sont bien traités et heureux d'être sortis de la fournaise (D'un témoin oculaire) Front belge, avril. Les 700 et quelques Allemands qui ont été fait# prisonniers le 17 avril par nos troupes victorieuses. entre Kippe et Langemarck, sont autorisés à écrire à leurs parents et à leurs chefs pour les informer de leur situation. J'ai pu jeter un coup d'œil sur cette volumineuse correspondance, d'autant plus intéressante que l'attaque qui fut menée contre nous et qui aboutit à un échec complet, mettait en ligne quatre divisions : deux divisions prussiennes, une division bavaroise et un& division de fusiliers-marins. ^ Les lettres vont aller dans les pays rhénaDS, à Berlin et dans la Prusse orientale, à Hambourg et dans les villes maritimes, en Bavière et dans le Ilaut-Pslatinat. Tontes reflètent le même sentiment de satisfaction. Chacune d'elles contient la phrase : « Nous sommes très bien traités ici » (Es (jeht uns sehr gut hier). Parfois le correspondant n'hésite même pas à ajouter, quoique la lettre doive passer par la censure allemande avant d'être remise au destinataire : « La guerre est terminée pour moi et j'en suis heureux. » Yoici quelques extraits à titre documentaire : Le lieutenant Walter Becker, du 5e régiment d'infanterie de marine, écrit à Mme Becker, à Aix-ia-Chapelie : « Je vais bien. Je suis bien traité. » Le lieutenant Arfs, de la même division de ma* rine, blessé, écrit à Mme D. Fittje. à Hambourg l « Me voilà condamné pour longtemps à l'inaction. J'aurai peine à m'y faire. A part cela, je suis très bien traité ici. » Le" même, écrivant à sa mère. » Kiel, donne des détails sur le combat : « La retraita nous coûta très cher, car nous étions pris au flanc par des mitrailleuses... A la tombée du jour, j'ai été recueilli par des brancardiers belges. Ils ont exécuté d'une façon vraiment brillante et avec les plus grandes précautions mon transport très difficile à travers le champ de bataille marécageux et parsemé d'entonnoirs. J'ai été conduit d'abord dans un poste de secours, ensuite à l'hôpital. Les médecins me soignent bien.» Le soldat J. Lintle, d'Enterhofen, dans le Haut-Palatinat, renchérit sur le service médical :Ausge-zeichnet gut, écrit-il, ^excellemment bon). Un autre, Liesenmeier, deTheibenberg, enFran-conie centrale, explique à sa mère combien rapidement il a été blessé et pris ; il ne s'en plaint d'ailleurs pas. Lisez plutôt ces quelques lignes : « Le 17 au matin j'ai été blessé légèrement à l'épaule et j'ai été fait prisonnier. Deux heures après je me trouvais déjà {sic) dans un hôpital belge. On m'y avait conduit dans une auto d'em-bûlance. J'ai un très bon lit. Je vais très bien. Le manger aussi est très bon. » Knecht, de Cologne, n'est pas moins content : « Je suis heureux », écrit-il, « d'en être réchappé à si bon compte ; il n'en est pas resté beaucoup. » Paul Miske, de Wilhelmshafen, insiste sur les pertes en prisonniers : « Un grand nombre de mes camarades sont prisonniers avec moi. » Hans Puttner. de Lauf, près de Nuremberg (Bavière), pince la même corde : « Après des heures chaudes et difficiles, je me trouve sain et sauf, prisonnier des Belges. Ne vous faites pes de soucis. Je suis bien traité.» Richard Steinmann. de Kônigsberg, exprime uu sentiment identique en d'autres termes : « A la suite de circonstances malheureuses {sic), j'ai été fait prisonnier par les Belges. Je ne suis pas biessé. Je vais bieu. Je ne mens pas. Je vous assure que je suis bieR traité. Au revoir.» 11 y a ainsi des lettres par douzaines. Je les parcours d'un regard rapide. Une d'elles m'arrête cependant et j'y trouve cette phrase : « Quelle joie d'être délivré des mains de ces Prussiens. » Ah, bah t 4 Mai 1918 Numéro 57ï — - ' - - - - -- - - : - - ~ . ~i~i"nr ■ -Mi'i-n rrr-îi-Wf »n--Tf m m— 'IMIUI

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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