Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 13 April. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8k74t6jc6v/
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13 Avril 1915 .Numéro 94 T "WT* ■ j r* i COURRIER DE L'ARMÉE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. L'Autre Ennemi L'autre ennemi ?... Peut-il donc exister un ennemi auquel le Teuton soit comparable ?... Un instant. S'il s'agit d'un ennemi dont le mal et les coups sont souvent sans remède, assurément non. Mais celui dont nous voulons parler est d'une autre espèce. Et contre lui également les Alliés sont décidés à marcher inlassablement, jusqu'à ce que — Boche qui nous frappe même dans notre postérité— cet ennemi ait mordu la poussière à jamais. Camarades de l'armée, vous avez reconnu l'Alcoolisme. ce flpau qui fait plus de tort à i'humanite que toutes les guerres réunies Les grands pays cj vilisés l'ont compris. Et,détail curieux, la France, l'Angleterre et la Russie viennent de jeter le cri d'alarme. C'est que l'heure e^t aux résolutions énergiques pour la victoire libératrice comme pour les conquêtes morales. Déjà, en France, l'absinthe meurtrière est morte. Mais il n'est pas permis qu'au moment où l'héroïsme est monnaie courante en ce pays, nous ne trouvions pas en nous-mêmes la force de tuer l'alcoolisme. « Comment! voilà beau temps que les pays Scandinaves ont débusque l'ivrognerie par des mesures connues et éprouvées ; et, dès le début de la guerre, la Russie s'en est libérée au prix de grosses pertes budgétaires sans doute, mais qu'elle retrouvera, capital et intérêts, dans le développement de son travail, de son industrie, de sa puissance : et nous balancerions à suivre jusqu'au bout ces exemples ! Et nous souffririons encore de voir nos blessés et convalescents se traîner, dès leur première sortie, dans les assommoirs empoisonneurs ? » C'est la Ligue française de l'Enseignement qui parle ainsi. Et nous devons faire nôtres ses paroles. Pas plus que nous ne reculerons devant les Boches, nous ne reculerons devant aucune mesure qui mette fin à l'alcoolisme et aux crairves qu'il justifie dans l'avenir. Suivant une expr sion de circonstance, il faut savoir prononcer l'a .que et fortifier la première ligne. Il faut qu'ui > vigoureuse pression de l'opinion, à l'instant critique où l'image de la patrfe encourage tous les efforts et convie tous les sacrifices, entame définitivement la lutte contre l'alcoolisme. En attendant ce suprême effort, nos camarades de l'armée, vigilantes sentinelles, doivent veiller autour d'eux. 11 ne faut pas que cette misère pénètre jamais dans leurs rangs ; ils doivent fuir l'alcoolisme et l'alcoolique comme la peste. Nous disions, il y a un instant, que l'abjecte absinthe a vécu en France. La Russie aussi est entrée dans la voie louable de l'épurement moral et physique par une lutte acharnée contre l'alcoolisme. Dans ce pays, la croisade contre l'alcool, en dépit de son immense étendue, réalise des progrès étonnants. On sait déjà combien l'ukase du tsar prohibant l'usage des boissons fortes — en premier rang celui de l'eau-de-vie nationale : la vodka — durant toute la durée de la guerre, a eu d'heureux résultats. Un fait vraiment curieux l'établit : Le montant des dépôts dans les Caisses d'épargne nationales, qui fut dans la première quinzaine de janvier 1914 de 730,000 francs, est monté, pour les quinze premiers jours de janvier 1915, à plus d'un million et demi —le double. Et le nombre augmente chaque jour des Russes qui sont d'avis que la révocation de cet édit après la guerre serait le signal d'une révolution. En Angleterre, même mouvement. Nos alliés du Royaume-Uni se sont sentis piqués d'émulation. Déjà un grand mouvement se dessine en Ecosse, le pays du 'wfaisky ; à son tour, le gouvernement anglais est entièrement favorable aux édits de tempérance. On affirme que les deux grandes marques de spiritueux nationaux, l'irish et le scotch whisky, se réconcilieront autrement que dans l'estomac des habitués des ibars et des public-houses. Elles disparaîtront simplement, comme le « fléau vert » en France et en Belgique. Ce noble effort d'abstinence chez les civils sera un digne pendant au courage du sacrifice chez les soldats du front. L'« autre ehnemi » rencontre donc partout une levée de boucïiers. De tout temps, les grands hommes politiques, les savants, les glorieux capitaines, ont eu l'alcool en horreur. Et nous nous souvenons de Turenne, repoussant de la main la gourde d'alcool qu'on lui tendait lorsque, agonisant, il venait de tomber frappé a mort sur le champ de bataille de Salzbach, le 27 juillet 1675. Sa Vision • En un affreux troupeau fait de bêtes immondes, A l'assaut du sol belge ils se sont tous jetés, Ivres du sang versé, pour bien prouver au monde Ce qu'étaient fceur a kultur » et leur bestialité. Partout, sur leur chemin, que d'êtres immolés ! Les jeunes et les vieux, les enfants et les femmes ! Villes aux murs croulants el villages pillés, Rien ne fut respecté par les reîires infâmes ! Au fond de son palais se terre l'Empereur Les rides, les soucis ont flétri son visage ; Il blêmit d'épouvante, il frissonne de peur, Son regard terne suit une fuyante image. . La vision surgit : Dans un affreux carnage La déroute des s:.ens, là-bas. p'^s do la nier, Et sous ses yeux hagards, ô < -poir, ô rage, Roule une onde sinistre, un fto sang : l'Yser 1 J.-M. Torfs, 4 ch., 1/4. ■ La Fête anniversaire du Roi L'anniversaire de la naissance du Roi Albert, le 8 avril, a été fêté partout avec éclat. Du palais à la chaumière, suivant le mot du poète, les cœurs ont battu à l'unisson de la même espérance et de la même gratitude. De nos provinces occupées, autant que de l'étranger, ont afflué vers le petit coin intangible où se sont installés nos Souverains, des témoignages vibrants de loyalisme et de dévouement à la patrie. Partout flottait le drapeau tricolore, enflé par un vent généreux dont la direction, phénomène curieux. indiquait ia Terre si particulièrement chère à tous ceux qui souffrent des maux de l'exil et de l'occupation. L'allégresse, en dépit des heures cruelles, s'est universellement manifestée ; il n'y eut qu'une voix pour dire la foi en une délivrance prochaine et l'amour en Celui qui incarne avec tant de bravoure et d'abnégation le Foyer. Sur le front, la joie n'a pas été moins grande. Le Roi a passé en revue une division d'armée. Il a adressé à nos courageux soldats quelques mois qui marquent l'union étroite existant entre la dynastie et l'armée. Les villes françaises avaient, pour la plupart, arboré le drapeau belge et ses plis se mêlaient aux plis du drapeau des alliés. A Hazebrouck, l'abbé Lemire, maire, entouré de tous' les membres de la municipalité, a reçu une délégation des réfugiés belges ; il les a complimentés et encouragés en des termes d'une chaleureuse éloquence. Puis, un télégramme de félicitations a été adressé au Roi. Ejri Angleterre, mêmes manifestations loyalistes. Le *oi Georges a délégué le maître des cérémonies de la Cour auprès de notre ministre à Londres pour présenter les félicita lions de la Couronne. L'allégresse, disions-nous, a été universelle. An Congo, dans les colonies belge, française et anglaise des Etats-Unis, même explosion du sentiment national. Mais c'est au Havre et à Sainte-Adresse surtout que cette fête a revêtu quelque solennité. La cérémonie du drapeau a été particulièrement émouvante. Le colonel de Grunne. qui la présidait, a poussé des hourras, répétés par la foule qui l'entourait, en l'honneur du Roi, de la Reine et des Princes. Des télégrammes sont partis de tous les départements ; les ministres d'Etat, dans une dépêche au Souverain, ont témoigné leur conviction que bientôt le Roi. acclamé par la nation entière, fera une entrée triomphale dans sa capitale, à la tête de sa vaillante armée, victorieuse sous son haut commandement. « TëpVoï I »

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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