Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 11 Mei. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kw57d2tn4m/
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1 1 Mai 1915 Numéro 106 LE COURRIER DS L'ARMEÉ paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. UNE VISITE AUX TRANCHÉES Comment nos Soldats passent leur temps. — Des Distractions qui prouvent un excellent morai. S'il est des tranchées et beaucoup où l'on ne peut,se rendre que la nuit, il en est d'autres qui, séparées des positions allemandes par l'inondation^ v>nt suffisamment distantes des fantassins ennemis )our que l'on puisse en faire la visite en plein our. Par de pelits chemins qui courent en zig-zag i travers la campagne, nous arrivons jusqu'aux ranchées de première ligne. Sur le flanc d'une de eiies-ci. un maître jardinier a composé au moyen le mottes de gazon, de mousses, de plantes grasses t de fleurs, un énorme écusson portant : Honneur à notre commandant ! Vive le Roi. la Reine et la Pairie ! Apercevoir les positions allemandes serait inté-essant. Aussi nous élevons-nous en rampant — car 1 convient de ne pas attirer l'attention de l'enne-li — sur la tranchée. muni d'une paire d'excel-entes jumelles. L'un après l'autre les postes aIle— nands nous sont indiqués. Voilà notamment Drie-irachten, ou plutôt ce qui reste des sept maisons {om posa lit le hameau que les Allemands ont pompeusement appelé ville dans un de leur-- communiqués. Subitement des coups de canon éclaient derrière nous et Drie-Grachlen reçoit une solide ration d'obus brisants. Les Allemands ne répondent pas, puis tout rentre dans le silence. Au bout d'une dizaine de minute:;, t 'est d'un autre côté que gronde le canon. Nous continuons tranquillement notre promenade. Toutes les tranchées, tous les abris sont fleuris et enjolivés le plus gentiment du monde et le plus souvent de façon très originale.Tel abri est pompeusement décoré du nom de villa de l'Yser : voici un moulin à vent et un aéro, découpés dans de fines planchettes de bois blanc, dont les ailes et l'helice luttent de vitesse; plus loin, c'esi tout un village en miniature, qui a été construit, avec son moulin, son église entourée d'un cimetière, son auberge, son square et son puits à margelle; voici la« villa des Gaulois 1915» portant un écriteau :1er prix du régiment : ailleurs on adonné à cet abri une allure de cabaret avec cette enseigne : « In den haan. tapt men zonder kraan. » Les occupants de la tranchée suivante ont fabriqué en mosaïque, au moyen de débris des maisons détruites par les obus, un énorme écusson portant au centre le lion belge entouré de la devise nationale, et de l'inscription en lettres énormes : « Vaincre ou mourir ! » Voici un des forts de Liège avec sa coupole et nne douille d'obus en guise de canon. Le square M*rie~José lui succède. Puis nous tombons sur un chef-d'œuvre, et signé s'il vous plaît. C'est un château-fort en terre battue ayant près d'un mètre de côté, avec réduit central, quatre tourelles flanquantes. pont-levis, meurtrière, rampe d'accès,etc. Son au'i-ur, le soldai Harri, n'en est pas à son premier pea'issage. Souhaitons que ce ne soit pas le dernier. La Lutte contre l'Alcool Les cinq départements normands viennent d'interdire la consommation ou la vente de l'alcool, à l'exception du vin, du cidre et des bières, aux militaires français, anglais et belges, valides ou blessés : aux membres des familles des mobilisés et réfugiés, bénéficiant de l'allocation ; aux femmes et aux mineurs de moins de dix-huit ans. Les débits ou hôtels qui auront contrevenu à cette interdiction seront fermes pour toute la durée de la guerre. D'autre part, les députés de ces départements se sont prononcés pour : 1° La suppression de la vente de l'alcool pendant la période des hostilités ; 2° La suppression à titre définitif de la consommation de l'alcool industriel. Un arrêté entraînant ces interdictions a été pris immédiatement par le général Goirau, commandant la 3e région. Voilà de bonnes mesures auxquelles applaudiront tous les vrais patriotes, tous ceux qui oui le souci de la victoire. Nos soldats n'ont pas oublié l'empereur d'Allemagne. Voici : «Villa Kaiser — s'il passe l'Yser.» En attendant cet événement, le propriétaire actuel sommeille, le fusil entre les jambes. Au « parc d'aviation » où une vingtaine d'aéros de tous modèles laissent tourner en grinçant leur hélice folle, un gigantesque écusson portant la devise : « Labore et Constantia » arrête nos regards. Nos hommes, vous le voyez, connaissent les vertus qui doivent assurer la victoire. Faisons halle au Wangata Cottage. Vous aurez déjà deviné que c'est un Congolais qui habite ici. Nous le surprenons en train de faire la cuisine tout comme un « pichi ». c'est-à-dire un cuisinier dans la brousse. 1! a fabriqué des rayons au moyen de caisses vides et il étale superbement toutes ses provisions de bouche. Le fricot sent délicieusement bon. Après nous avoir fait les honneurs de son home, !e propriétaire nous invite à écouter un morceau de mandoline. — Une mandoline ici ? — Pourquoi pas ? Et ie voilà qui revient avec un soldat. Vincent Gey.-kens, — dit l'officier en nous préseniant cet Orphée — et sa mandoline. Geyskens sort de dessous son bras gauche un morceau de planche. C'est pour activer le feu sans doute. Pas du tout ; c'est l'instrument. Figurez-vous deux planches longues d'un mètre environ, reliques du plancher d'une maison bombardée, attachées l'une à l'autre par quelques clous. Sept fils d'acier enlevés a un frein de vélo sont rangés parallèlement dans le sens de la longueur des planches mêmes. Leur extrémité inférieure repose une petite lamelle de bois au sommet, ils sont enroulés autour de clous recourbés. Quelques clous légèrement enfonces, puis aplatis a fleur de bois perpendiculairement aux fils, indiquent les endroits où il faut appuyer pour produire les différentes notes. Comme grattoir, une baleine de corset, et en avant la musique. L'artiste nous régale de refrains populaires, puis d'un Vlaamsche Leeuw Ajoutons que, à l'ordinaire, cet instrument est accompagné d'un orchestre de marmites — en tous genres — et de casseroles. Finissons par la « plaine des jeux ». Tous les jeux populaires belges y sont représentés. Jemap-pes et Braine-le Comte se disputent furieusement une partie de petite balle au tamis. Les joueurs — tronc et tête en terre glaise et membres en bois — occupent leurs places l'églementaires à la corde, au petit milieu, au grand milieu et à l'arrière. Un peu plus loin, c'est une partie de football Union— Daring. Chaque camp porte les couleurs de ces équipes si populaires. Ccmme il couvient, quelques-uns des joueurs sont etendus sur le sol. Avançons un peu, nous verrons le pêcheur à la ligne,solitaire naturellement; puis des balançoires, le tir à la cible, la partie de boxe, etc., sans oublier les classiques amoureux qui. deux par deux, bras dessus, bras dessous, se dirigent vers le cabaret « Au Bon Faro », dont les gloriettes sont si tentantes ! Labore et Constantia 1 et tout cela nous sera rendu. A. M. " MIETJE BŒUF " Une lettre de soldat nous trace de Mietje Bœuf le p. rirait suivant : « Mietje Bœuf est une vieille femme de 68 ans. Elle habite une petite maisonnette le long du canal, au S.-O. de Dixmude, à 20 minutes de la « Hooge Brug », près de la demeure du cantonnier. Je ne prétends pas qu'elle soit une « Jeanne d'Arc moderne », non ; mais elle est cependant plus qu'une femme ordinaire. Les obus ont réduit sa maisonnette en ruines. Elle ne veut pas s'enfuir et elle a cherché un refu e dans la cave. Tous les soldats connaissent Mie'> et l'aiment comme leur mère, car tous les jours elle prépare leur café et leur nourriture. « Quand le bombardement devient trop violent, les soldats vont la chercher et l'emmènent avec eux daus les tranchées, )ù elle se trouve plus en sûrelé. « Journellement Mietje Bœuf reçoit la visite d'officiers supérieurs qui vienoon la remercier pour ce qu elle l'ail et ta feltciier de sa oouduite courageuse. » tavelles de la Patrie Belge Bruxelles. — Les journaux qui paraissent sous la censure allemande commencent à s'en lasser. Voici de quelle manière la Gazet van Brussel, pour éviter les coups de la censure, rapporte les faits de guerre: « Le Nowoje Wremja, de Petrograd, publie une lettre de son correspondant de Berne disant que la nouvelle est parvenue à Stockholm, que le Corriere délia Sera aurait rnçii un télégramme de Valparaiso, d'après lequel 1 eNeio- York SeraZdauraitreçu deGua-temala, via Bueiios-Ayres, la communication qu un télégramme venant, vià Ceylon, de son correspondant particulier de Tokio, aurait paru dans le dernier numéro du Times, télégramme en concordance avec le « N R. Ct. » et mandant qu'une nouvelle bataille serait engagée aux environs d'Arias.» — M. Georges Maes, échevin des cultes etde la bienfaisance publique, à Bruxelles, vient de mourir. Il appartenait au groupe socialiste du conseil communal et était âgé de 50 ans ; il remplit les devoirs de sa charge pendant ces jours difficiles avec le dévouement et l'assiduité qu'il ne cessa d'apporter dans l'exécution de son mandat. M. Georges Maes était un ancien ouvrier typographe. — Le Gouverneur général a publié un arrêté en vertu duquel la production de charbon, de cokes, de briquettes et de tous les produits de fours à coke est mise sous la régie d'une Centrale des charbons, dont le siège est à Anvers. En vue de régler le commerce de ces produits, les producteurs sont obligés de mettre ious leurs produits à la disposition de cette Centrale. Celle-ci prend soin de la vente, et en met le monta"! à la disposition des ayants droit. On retient à ceux-ci un pour cent, pour couvrir les frais supportés par la Centra ; . Tous tes contrats de fournitures sont déclarés nuls et sans valeur ainsi que toutes les réclamaiions en dommages-intérêts pour résiliation de contrats. Toute tentative pour se soustraire aux présentes clauses est punie d'une amende, qui pourra se monter à 10,000 Iraucs. Gand.— Le professeur Vanderlinden, administrateur,de l'Université de «'and, se trouvait avec sa famille à Sas de-Gand (Hollande), lorsqu'il apprit que son nom figurait sur la lisie des otages dressée par les Allemands. Pour éviter que quelqu'un fût pris à sa place, il est revenu immédiatement à Gand. — Toute la population a fait d'émouvantes funérailles au jeune Marcel Lannoo, qui avait été grièvement blessé, en août, près de Liège, et que les Allemands transportèrent à Munster, alors que le jeune homme n'était pas rétabli. De Munster, ils trouvèrent le moyen de l'envoyer à Soltau, ou il mourut peu après. Le corps avait pu être envoyé à Gand, après de nombreuses démarches. Anvers. — La guerre a fait un tort considérable au Jardin Zoologique. Les revenus ont été inférieurs de 500,000 francs à ce qu'ils éâiient au 31 mars de l'année sociale antérieure. Les obus allemands ont détruit une des grandes volières, tuant beaucoup d'oiseaux de valeur. Des fauves ont été abattus à coups de fusil. En ce moment, la direction se demande même s'il ne faudra pas abattre, un jour ou l'autre, les spécimens trop coûteux à nourrir. Des 28 vaches laitières il en resteà peine huit Les animaux sont tous rationnés. Il a fallu diminuer le salaire du personnel, depuis le directeur jusqu'au plus infime jardinier. BRODEUR D'ŒUFS! L'idée qu'on puisse broder un œnf, amène fout d'abord le sourire. Il ne s'agit >ourtant pas d'une plaisanterie, mais bien du talent tout particulier d'un brave octogénaire. M. Duhomme, qui habite avec son fils, curé de \lartin-Eglise. M. Duhomme. d'après ce que nous apprend le Journal de Rouen, dessine d'abord sur un œuf plein, le motif qu'il se propose de reproduire, puis, à l'aide d'une aiguille très fine, il perce des trous en suivant le iracé. Ensuite, il vide l'œuf en le gobant. Resteà broder le dessin. Pour cela l'artiste emploie une soie très fine, qu'a force de paneuce, il parvient à nouer, à l'intérieur de l'œuf, sans briser la frêle coquille. Les souverains belges ont reçu deux œnfs ainsi brodés. L'œuf destiné au R»i a été pjbnv de 410 trous d'aiguille et celui de la reine de <50. Dans chacun de ces trou-* 20 fils de soie ont é passés. Le travail a demandé, pour chaqut œuf, deux à trois mois. M. Duhomme en brode deux antres au'il destine à deux généraux, français et be.se.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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