Le courrier de l'armée

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23 oktober 1917
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s.n. 1917, 23 Oktober. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 18 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dz02z13d29/
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X-.3S ' paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi 3e journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. Las Enfants belges arrivent en Francs UNE NOUVELLE ŒUVRE Dimanche 14 octobre, ainsi que nous l'avons dit succinctement dans le Courrier de l'Armée de jeudi, arrivaient à Evian-ies-Bains,.66i petits enfants beiges qui avaient quitté Liège le 10 du même mois au soir. M. Berryer. ministre de l'intérieur,avait envoyé à Evian, pour les recevoir, deux délégués de son administration, uu docteur et dix religieuses belges. Cet heureux exode de nos enfants est la conséquence d'une nouvelle œuvre créée par !e ministre de l'intérieur, sous le patronage spécial de la Reine, qui a marqué le plus" vif intérêt à sa réalisation. L'œuvre a pour but de faire sortir de Belgique les enfants débilités qui ont le plus souffert des privations de la guerre et de les installer dans des colonies scolaires. C'est le pendant de l'œuvre des colonies scoLires du ministère de l'intérieur, existant deuuis le début de la ,guerre, au profit des enfants belges évacués de la zone de feu et établis en France au nombre de près de 7.000. An prix des plus grandes difficultés, provenant notamment de l'organisation de l'œuvre sur le territoire occupé et pour laquelle il fallait l'autorisa1 iou de i'autoriié occupante, M. Berryer est parvenu, grâce au dévouement de personnalités suisses eî beiges, à mettre sur pied cet e entreprise qui est actuellement réalisée et qui — en attendant d'autres convois—a profité, des à présent, à plus de S00 enfants'belges. Que tous les Belges de l'intérieur ou en exil se rassurent donc : l'on s "oc >upe de leurs chers per- $ tits. Et si la santé des enfants inspire des craintes, des personnes dévouées prendront soin de les faire passer de Belgique en France, où ils sont reçus dans les colonies scolaires, logés, nourris, éduqués et instruits. Le premier convoi, ainsi que nous l'avons dit, était composé de petits Wallons de Liège et des environs. Lorsqu'ils sont arrivés à Evian. conduits par M. et Mme de Gasteila et d'autres dames suisses devouées à nos compatriotes, ce fut une véritable explosion de joie chez ces petits êtres. Ils avaient vécu sous la terreur et la brtitn ité allemandes : leurs natures expansives et exubérantes avaientdù se renfermer devant l'odieuse violence.Aujourd'hui ils ont mis le pied sur le sol hospitalier de la nation française, de celte nation qu'on leur a appris à aimer tout spécialement parce que son sang a coulé avec le sang belge : ils voient des sourires affectueux, des gestes d amitié ; les couleurs beiges flottent à côté des couleurs françaises jet, spontanément, des cris de joie, des cris de liberté s'échappent de leurs frêles poitrines émues. Des bras se tendent et les 6{5i petites voix entonnent. avec un merveilleux ensemble, la Marseillaise .. Puis les petits se précipitent, les bras ouverts, vers les messieurs et les dames qui les attendent et les embrassent avec tendresse ; ils leur prennent la main qu'ils couvrent de baisers, s'accrochent à leurs habits. C'est une minute d'émotiori intense. L'on voit M. Pétrot, ie dévoué secrétaire général de l'œuvre du Secours aux Rapatriés, littéralement pris d'assaut par une bande de. mioches qui se suspendent par grappes à ses vêlements. Les soldats français sont, eux aussi, l'objet des plus exubérantes manifestations d'amitié. Quelle joie, pour eux. les pauvres gosses, habitues à la ▼lie des Prussiens aux tuniques grises, de voir ces uniformes bleus qui hantent leurs rêves de libération ; de voir aussi sur la figure de ces braves, le sourire affectueux de bienvenue et d'amitié.' Puis, ces dames si gentilles et si douces qui leur prennent les mains avec des mots de pitié et «l'affection et leur tapotent maternellement les joses pâles. Ils comprennent tout cela les petits et racontent avec joie et volubilité les menus incidents de ieur vayage. tutoyant familièrement leurs interlocuteurs. Tous parlent à la fois, s'animent et s'agitent ' et gazouillent comme des oiseaux prisonniers auxquels ou ouvrirait brusquement la voiiere. Quelques gorgées de Vin de France Après les premières effusions ils sont conduits au Casino d'Evian ou il leur est servi un plantureux repas. Des petits drapeaux belges leur ont été distribués et, dans cette assemblée bruyante et remuante, ces petits carrés da toile qui évoquent nos trois couleurs s'agitent joyeusement comme de petites âmes belges qui Voltigeraient auteur dVux. _ Nos petiots qui, depuis des mois, sont à la ration de l'eau, viennent de boire à leur repas quelques gorgées de via de France et les voilà qui se mettent à pétiller, à chanter, à se remiser, montent sur les chaises, escaladent les balustrades, chantent, rient, se lutinent dans la joie folle et indicible de la liberté.A lors commencent les opérations du recensement et de l'identification. Ils sont indemnes de maladie Les enfants défilent devant des guichets ; on dresse leur fiche d'identification, puis ils sont soumis à une visite médicale pratiquée par deux docteurs militaires français et un médecin américain qui les examinent au point de vue des maladies contagieuses. A part quelques angines, les enfants sont indemnes de maladies : leur mal est la faiblesse et l'on aura vite fait de les en guérir. Ceux, dont les vêtements ont souffert du voyage, passent au vestiaire. Des diverses opérations se font avec ordre et méthode et. au fur et à mesure que les petits ont pu pa^er dans les différents services, ils sont ra-menéspar petits groupes dansles hôteisel les maisons préparés pour les recevoir. Le soir tombé. Pénervement et la fatigue du voyage aidant, quelques fillettes pleurent mélancoliquement et réclament leur maman. De bonnes sœurs les consolent affectueusement. Demain, toute cette petite population va être mise dans un train spécial etamenee à.Paris. En route vers Paris Le premier arrêt du train spécial est Belle-garde. Ici. c'est, déjà un peu la Belgique. Le oer-sonnel du sanatorium beige oour tuberculeux de Chanay a tenu à venir saluer les petits compatriotes et leur apporte des bonbons. Les sœurs de Chanay ont fabriqué des gâteaux et des douceurs et l'ont des distributions'avec un en M'ai n joyeux, Le train se remet en marche. Enfin voici Paris. La gare de Lyon a l'aspect des grandes réceptions. Sur le quai de la gare. M. Paul Berryer, ministre de l'Intérieur, entouré de personnalités beiges et françaises : Le sénateurEmpain. des députés. M. Ogier. directeur du Service du Contrôle, et M. Imbert, inspecteur, tous deux du ministère de l'Intérieur de France ; M. Paul Guichard, sous-Directeur de la Police municipale de Paris,- avec tout un,personnel de la Préfecture de Police: .Mme Ilille. la bienfaitrice américaine de nos petits belges de TYser. Mme et Mlle Berryer et d'autres qui vont former une véritable escorte d'honneur à nos petits Liégeois. Le débarquement s'opère avec ordre et toute une escouade de braves agents de police français les prennent paternellement par la main pour ies mener au réfectoire de la cautine militaire de la gare de Lyon. La salle est ornée en fête. Des drapeaux français et belges entrelacés, des fleurs sur les tables. De charmantes infirmières blanches de la Croix-Ronge française font 1e service des bambins, gentilles et caressantes. l Un bai Éxsmpie d3 SoSifteriîé pe'ioliqaa Un de 'los concitoyens. M. Bricteux S. hou'eur, origina e de Jemeppe-sur MeUse, près de Liege, a reçu à Linsi (Chine) — le tait est peu banal — un journal paraissant à Jemeppe-sur-AJf'Use, et portant a sa connaissance que l'Office National Belge du Travail, ressortissant au Ministère de l'Industrie et du Travail, se chargeait de l'envoi de fonds dcfcsecours en Belgique occupée. Mu par une généreuse pensée, il a aussitôt fait parvenir au Havre une certaine somme, pour être transmise, comme contribution de sa-paru aux œuvres de bienfaisance de la commune .qui «Ta vu grandir ». Ce geste ne mérite-t-it pas d'être signalé ? ——* ? On lie rapidement connaissance Des groupes se forment sur les quais de la garé, où des dames distribuent des friandises. Voici, au centre d'un groupe, le ministre Berryer s'infor-mant avec sollicitude de sa ville de Liège, de la manière dont le vavage s'est effectué, s'intéressant aux parents des petits, de l'endroit où ils habitent et les bambins devenus bien vite familiers lui posent à leur tour mille questions. Le ministre se fait changeur d'argent allemand : il échange le papier mark et les pièces en étain contre de l'argent français. Car cela les préoccupe beaucoup, les petits, d'avoir de l'argent français pour acheter des <l chiques ». Plus loin un groupe autour de Mlle Berryer: « C'est ton père, là-bas ? C'est pas ton grand-père ? Gomme il est gros, ton père. » Et mille questions se succèdent'pour savoir « si le voyage sera encore long »—«si l'on va au bord de la. mer ». Plusieurs déclarent 4 qu'ils se plaisent bien ici ». Enfin, les groupes se reforment et sont menés par de braves agents de police jusqu'aux voitures de la préfecture qui vont les emmener à Saint-Suipice. où ils passeront la journée ei recevront le repas de midi. Les voitures s'éloignent pendant que les petits voyageurs chantent et agitent leurs drapeaux belges. Les passants leur envoient des sourires et des bonjours sympathiques. Puis, l'après-midi, nouvelle expédition par (a gare Saint Lazare pour ailer rejoindre l°s colonies scolaires. \ Des voitures spéciales sont attachée?*nu train de Rouen : l^s dames de la cantine militaire <fe la gare Saint-Lazare ont préparé le "ravitaillement du convoi, De grands paniers remplis de pain beurré,d'oeufs durs, de jambon «t de chocolat, sont remis dans les voitures en même temps que des cruches de café nu lait. Le beurre des tartines et le chocolat sont surtout appréciés : ce sont des. cris de joie, lorsqu'on met les petiots en possession de ces friandises : « Du beurre, du vrai beurre ! » et les petits doigts anticipent sûr le repas. Puis le convoi s'ébranle et, dans le lointain, les petites mains et les petits drapeaux s'agitent encore pour répondre à l'amitié de ceux qui ont assisté au départ des « petits Belges ». A Rouen A leur arrivée à Rouen, de nombreuses personnes se tenaient sur le quai de la gare pour accueillir ces enfants qu'un sort cruel a momentanément séparés de ieurs parents. Citons : MM. Morain, préfet de la Seine-Inférieure^; La-brégère, secrétaire générai : lieutenant-général de Selliers de Moranville, inspecteur généraLde l'armée belge ; Ratïiàekers : abbé Lesergeant, nrchi-prêtre; Haemers, consul: Lizet.directeur de l'Abri Saint-Eloi ; Bimont, chef du service dos réfugiés à la Préfecture ; Mme et Mile Delalande ; Van de \ Velde, aumônier belge» etc. Uu coup de sifflet annonce l'arrivée du train qui entre en gare à iO heures juste. Les enfants sont dans les wagons de tête du train. La plupart, très éveillés, se mettent aux portières et manifestent ieur joie d'être à destination. Quelques-uns sont étendus sur les banquettes et dorment à poings fermés. Aussitôt descendus du train, les enfants, très dociles, ont été mis eu rang ei dirigés vers ies tramways que, toujours complaisant, M. Beznos-koff, directeur de la Compagnie, a mis aimablement à la disposition desBèlges pour transporter les enfants; un certain nombre ont pris place dans des automobiles de l'intendance française et dans une automobile ijelgre. Les enfants ont été l'objet de soins délicats eî maternels ; on leur a servi de copieux repas. Puis, ils ont été dirigés vers les colonies scolaires beiges. Quelques uns sont demeurés a Rouen et dans les environs ; d'autres, le lendemain, ont pris la route de Dieppe, où les attendait M ne Carton de* Wiart à laquelle, nous l'avons dit, s'étaient jointes de nombreuses personnalités belges et françaises. Ainsi s'est ter ni né ce long voyage, au cours duquel il n'y eut. pour nos enfants! que des élans de bonté, de générosité et de tendresse. 23 Octobre 1P17 Numéro 490

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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