Le courrier de l'armée

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01 september 1917
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s.n. 1917, 01 September. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 17 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5m6251g560/
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LE COURRIER DE L'ARMEE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedl . * Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie regoit dix ou quinze exemplaires francais et flamands. Bos Prisonniers civils en Aliemagae Interview d'un Rapatrió \ Nous avons re<?u la visite d'an de nos compa-' trioles qui avait été fait prisonnier par les Alle-mands a Bruxelles au début de cette année et qui vient d'être envoyé en Suisse pour raisoa de sauté par le Comité sanitaire international. II ne put jamais connaitre exactement les mo-tit's pour lesquels un après-midi il fut arrèté par les espions a la salde de 1'Allemagne ; tout ce qu'il sait. c'est qu'il était en rapports d'amitié avee d'autres Beiges arrêtés avant lui. Notre compatriote appartient, socialement, a la catégorie des inteüectuels ; il est ingénieur civil et homme d'affaires ; il séjourna dans plusieurs camps ; c'est è Holzminden qu'il termina son cal-vaire. li y connut pour la première fois de sa vie les affres de la faim ; a ce douloureux souvenir tout son être tressaille encore. — Avoir faim ?... II n'y a pas d'état que je sa-cbe plus pénible pour 1'homme, nous disait-il, tou-jours hanté p^r eet Spre souvenir. Le jour de Pa-ques me donna cependant une heure de joie inex-primable : Un de mes compagnons d'internement avait re<;u une «crosse de jambon»qu'il voulut bien partager avec nous. Je ne connaissais plus le goüt de ia viande; je n'en avais plus vu la couleur depuis des mois. Aussi, je ne vous dirai pas avec quelle avide volupté je me mis a savourer ma part <Je « crosse ». Je la mangeais par « becquée », tant je voulus faire aurer le plaisir. Je n'liésite pas a fiire que ce repasinattendufut pourmoi supérieur — et de beaucoup — aux plus somptueux banquets. C'est que la nourriture du camp était une mixture innoramable dont les cochons eux-mêmes (ie fait a été vérifié) ne voulaient pas. Je ne pouvais absorber cette nourriture qu'en me bouchant le nez ; si je la prenais, c'était pour ne pas tomber d'inanition ; car, en réalité, je ne .tenais guère debout. Une seule soupe était man-geable; maiheureusement, elie était plutót rare : c'était Ja soupe au maïs. Les prisonniers ont le choix entre 1'existence exécrable du camp et le travail libre. Le travail libre s'exerce au hasard en Allemagne; ii est plus cu moins rémunéré; de plus, le prisonnier dispose d'une certaine liberté. Mais voila! II s'attache au travail libre un caractère d'infamie résultant d'une entente consentie avec 1'ennemi et pour cette rai-son peu nombreux sont ceux qui acceptent ce régime.— Ne receviez-vous ancun « colis » particulier? — Au début et pendant plusieurs mois, aucun; dans la suite j'en re^us. Ils nous étaient habituel-ment remis dans un état piteux. Le chocolat qu'il contenait était pillé, pulvériséa coups de marteau pour s'assurer qu'il ne renfermait aucun écrit, aucun signe conventionnel; les boïtes de sardines étaient ouvertes: le beurre ou la graisse étaient débarrassés des récipients qui les contenaient. L'abSorption de ces produits, que diverses ma-nipulations et le contact de l'air avait quelque peu dénaturés, provoquait des furonculosgs d'au-tant plus douloureuses qu'elles étaient avivées par 1'action de la vermine extrêmement abondante, — si abondante qu'on en était littéralement couvert et que notre grabat en grouillait. Notre camp était contigu a un camp de femmes; nous avions sous les yeux un poignant spectacle. La majorité étaient de pauvres Polonaises, miséra-.bles et en haillons, dont plusieurs allaitaient des fcébés auxquels le manque de nourriture et de soins arrachaient des cris du matin au soir. Elles erraient comme des bêtes inoffensives parmi des prostituées de bas étage, qui avaient été arrêtées au hasard par les Allemands et parmi des mondai-ïies que Ion voyait se promener, songeuses, en parasol et en gants blancs. Un usage veut que Fon change fréqnemment la Un journaliste genéral Lf>«jonrnanx italiens nous apprenn^nt que le gé erai Capeilo, ie vainqueur de la grande bataille de üaiosizza, fut journaliste professionnel ju^qu'è la veille de la guerre. A 1 epoque de la guerre d Abyssioie. Capeilo était rédacteur ordinaire du iiorriere ii jSa^oli. garde du camp. C'était chaque fois pour nous 1'oc-casion de nouvelles et pénibles vexations. La garde montante était faussement instruite sur notre compte par la garde descendante qui nous dépei-gnait comme la lie de la population, comme un tas de chenapans qu'il fallait tenir étroitement en respect. Mais il arrivait un moment oü nos rapports avec les vieux landsturms leur démontraient le contraire. Ils n'en revenaient pas et s'abandon-daient en confldences ; ils disaient leur exécration pour cette guerre qui leur avait pris leurs fiis... Mais si un sous-on apparaissait, tout de suite le vieux landsturm reprenait sa physionomie dure et impitoyable de garde-chiourme barbare. Ceriains d'entre nous furent sounds a des régimes terribles. Les faits abondent. En voici un entre cent: Un matin, par une température terrible, deux prisonniers qui, pour motif de santé, n'avaient pu se lever è' 1'heure fixée, furent iigo-tés è des poteaux en pleine cour, vêtus simplement d'un calegon et d'une chemise. On les avait ju-cbés sur deux briques, mais dès qu'ils furent attachés a leur piquet, on enleva les briques; ils de-meurèrent dans cette lamentable position, suspen-dus pendant plusieurs heures. Je ne sais si c'est leur cadavre que 1'on vit. mais en attendant l'inhu-mation. deux corps gisaient sur un tas de charbon. Quelqu'un m'affirma que des prisonniers avaient subi Ie même supplice, les pieds en haut. Je n'ai pas été téinoin d'un fait de i'espèce, mais étant don-né tout ce que j'ai vu. je ne le crois pas improbable, Un trait qui démoutre 1'hypocrisie des Allemands : Souvent 1'un ou 1'autre officier nous abor-dait, et une conversation dans le genre de celle-ci s'engageait: — Il y a des journaux, disait notre tortionnaire, qui affirment que nous ne serons plus recus en Belgique, après la guerre. Qu'en pensez-vous ? — Oh 1 ce n'est pas possiblè. II se peut. qu'il y ait de-ci de-la quelquesgens animés de pareils sen-timents è 1'égard de 1'Allemagne; mais la majorité des Beiges pensent autreni'-nt. — J'en étais bien sür. Ici, dans le camp, qu'est-ce qu'on dit ? — Ou dit que rien ne sera changé, que nous vi-vrons après comme avant, en bons voisins et en gens comprenant parfaitement les affaires. — C'est bien ce que je crois, affirmait 1'officier en s'éloignant. Malheur a qui n'eüt pas adopté cette tactique et répondu k 1'hypocrisie autrement que par 1'hypocrisie : ii eüt été soumis aux pires tortures..." Non. non, ajoutait notre compatriote, !e poing tendu dans le vague, il n'en sera pas ainsi; et notre seul espoir a nous, qui avons souffert, notre suprème désir a nous tous Beiges, c'est que nos armées aillent tout d'abord semerla mort et la ruine outre-Rhin ; alors seulemcnt nous serons vengés... Lorsque le train qui amenait en Suisse les rapa-triés, s'arrêta a la frontière allemande, on en fit descendre, pour lesréexpédier vers les camps qu'ils venaient de quitter. dix-huit prisonniers auxquels on avait promis la libération... C'était un raffinement de cruauté d'un genre nouveau. La vue de ces infortunés troubia è ce point notre compatriote qu'il y a des minutes oü il se sent comme pris de fièvre : il se téte pour bien s'assurer qu'il ne rêve pas. que 1'affreux cauchemar de Holzminden a enfin cessé; qu'il est libre, bien libre et en pleine sécurité, sur la généreuse terre de France. JeanBar. La Mort d'un de nos « As » On annonce la mort du ler sergent-major aviateur Lucien-Victor Hailet, tué ie 22 aoü't, dans un combat aérien. Lucien-Victor Hallet était né le 28 juin 1895, è Bruxelles ; il était le üls de M. Max Hailet, échevin des finances et sénateur de Bruxelles. Le sergent major Hallet, qui appartenait a la Compagnie universitaire, s'était vailiamment com-porté (ians toutes les circonstances au cours de ces trois années de guerre. 11 est tombé en héros. Déportation de Ia Garde civique On annonce quel'autontéaliemandede Bruxelles a décidé que tous les Beiges appartenant a Pan-cienne garde civique seront déportés dans les euvirons du mois prochain. La Sitsalion alimecfalrs dans le Hainau! ei l'Euvia da la G. R. B. M. Maurice Pa te, représentant de la C. R. B. (Commission for relief in Belgium) pour la province du Hainaut, a donné, dans un rapport au comité directeur de la Commission, des détails sur la situation alimentaire dans la Belgique occupée et sur 1'oeuvre accomplie par 1a C. R. B, Le rapport a été fait au début de juin 1917, c'est-a-dire au moment oü, expulsée de Belgique par suite de la déclaration de guerre des Etats-Unis, la dis ection atnéricaine de ia Commissioa a été transférée aux représentants diplomatiques de 1'Espagne et de la Hollande. Depuis la déclaration du blocus, Ie 1" février, et la diuiinution qui en résulte des arrivages a. Rotterdam, les rations alimentaires pour !& Belgique ont baissé d'un tiers. Pendant la seconde moitié de février,les bureaux de la C.R.B. furent assiégés journellement par des délégations venucs de diftërentes parties de la province, surtout de la région de Mons. M. Pate résolut de se livrei* a une enquête. II débarqua le 27 février, seul, a Quaregnon, village industriel de 10,000 liabi-tants prés de Mons et visita un certain nombre de maisons de la classe ouvrière. Ces investigu-tions montrèrent, en résumé, que les geus Y,e subsistaient qu'au moyen des rations de la C. R. B. et n'avaient que peu de nourriture provenant des produits indigènes. La plupart des families-ne fidsaient que deux repas insuffisants par jour. Durant février et mars, la « Soupe populaire s» fonctionnant partout dans le Hainaut, put obtenip certaines quantités supplémentaires de matièrea alimentaires importées. Le nombre de clients pour la ration de soupe quotidienne a monté de (50,000 au 1" février a 400,000, pour le Hainaut seul, a la fin de mars. En dépit de 1'aide addi-tionnelle donnée par la « Soupe », les bureaux. de Mons de la C. R. B. furent encore assailliss par une foule d'ouvriers, de femmes et de sans-travail, mais il était impossible de donner satis-faction a leurs justes et ardentes revendications. A la mi-mars, des troubles et des démonstratior>3 eurent lieu dans un certainnombre .de villages industriels. II n'y eut aucune démonstration, aucun acta hostile. Les hommes firent valoir simplement qu'ils ne possédaient plus la force physique nécessaire pour continuer le travail. Le 5 avril. durant la dernière matinée passée a Mons par M. Pate, un groupe de vingt femmes d'ouvriers de Patu-. rages (village a dix milles de Mons), vint lui exposer la plus lamentable des situations. Lts groupe était conduit par une femme dont les traits révclaient de la force et du caractère. Or, tandia qu'elle parlait, elle s'évanouit sous les yeux de 1'assistance. II y avait la des hommes aux &mes bien trempées, industriels et personnalités poli-tiques du Hainaut. Aucun ne put rester insen-sible devant cette scène résumant les souifrances de 300,000 habitants de la province. Bref, jusqu'en 1917, par une vigoureuse campagne ii 1'étranger, la santé et le bien-être de la Belgique avaient pu être sauvegardés Mais durant les 4 derniers mois du séjour de M. Pate, les rations de la C. R. B. n'ont plus eu que 6o de leur valeur et les réserves de produits indigènes se sont épuisées ; pour comble,les popula-tions da Hainaut se sont augmentées èi cette époque de 50,000 évacués francais ! Tous les Beiges capables de réflexion imputent a 1'Allemagne la responsabilité des difficullés d'importation des vivres et en dépit de la propa-gande anti-anglaise que 1'Allemagne ne cesse de inener sous main, la population ne cesse d'avoir confiance en la C. R. B. et dans les efforts des alliés pour remédier a la situation. Pour la Croix-Rouge — Rec'i 13 fr. 40 du commandant de la 3* C. A. C. R. : Coliecte faite an cours d'nne fête de gymnas-tique donnée par la o* p. A. C. R. — Recu 6 fr. 20 d'un 'anonyme de N... : Montant d'une in'demnité pour occupation momentanée d'un loeal employé pour un service de l'armée beige. — Recu 5 Ir du sous-lieutenant baron 't Kint db RüODENiiliKJ!, D. 257 : Pour insertion è la P. ü, 13 Septembre 1917 Numéro 473 ■ Trr«r.iaTii---iMai>'iiarr>*"Wiai- liiïi. j-Mar •-mura-rT»—i "i-itfi • i n --r—i n "Ti

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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