Le flambeau: revue belge des questions politiques

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14 november 1918
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s.n. 1918, 14 November. Le flambeau: revue belge des questions politiques. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ms3jw87b2x/
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Revue Belge des Questions 2Politiçi;ixes NUMÉRO SPECIAL Les derniers communiqués français On sait la dernière hallucination du peuple allemand. Après avoir vu tout en rose, puis tout en noir, il voit, depuis une semaine, tout en touge. Jetzt ist ailes rot, disent les soldats. Le bolchévisme règne dans l'armée française; le grand conseil de guerre de Versailles est .remplacé par un Conseil des Ouvriers et Soldats. Dommage que Ray Nyst et Moressé aient abdiqué en même temps que l'empereur Guillaume, ils auraient tiré de ces propos et de ces visions des conclusions à faire frissonner le troupeau défaitiste. Voici quelques nouvelles authentiques de France; Le style n'en est pas tout à fait celui de La Belgique. D'abord, un glorieux document qui fera couler les larmes d'émotion et d'enthousiasme, le dernier communiqué français. —®- Paris 11, 23 heures- Au 52rao mois d'une guerre sans précédent dans l'histoire, 1 armée française,avec l'aide des Alliés, a consommé la défaite de l'ennemi. Nos troupes, animées du plus pur esprit de sacrifice, donnant pendant quatre années de combats ininterrompus l'exemple d'une sublime endurance et d'un héroïsme quotidien, ont rempli la tâche que leur avait confiée la Patrie Tantôt supportant avec une énergie indomptable les assauts de l'ennemi, tantôt attaquant elles-mêmes et forçant la victoire, elles ont, après une offensive décisive de quatre mois, bousculé, battu et jeté hors de France la puissante armée allemande et l'ont contrainte à demander la Paix. Toutes les conditions exigées pour la suspension des hostilités ayant été acceptées par l'ennemi, l'armistice est entre en vigueur aujourd'hui à 11 heures. Avant ce communiqué historique, nous avons reçu celui-ci : Paris 11, 3 heures. A 11 heures du matin la conclusion de l'armistice a été annoncée à Paris par des coups de canon tirés au Champ de Mars La population n'a pas été surprise par l'événe ment car elle s'y attendait d'heure en heure et en prévision de la signature avait, au cours des derniers jours, littéralement vidé les magasins de tous leurs drapeaux. Le gouvernement communiquera cet après-midi à la Chambre la conclusion et les conditions de l'armistice. 24 heures de grâce Paris, 12 novembre. 23 heures. Haut commandement allié au haut commandement allemand : Aucune modification ne peut être apportée actuellement aux conditions indiquées par 1-s textes, ^ compris les annexes arrêtées lors de la signature de l'armistice. Un délai supplémentaire de 24 heures pour l'évacuation de la Belgique, du Luxembourg et de rAlsace Lorraine a été ajouté au délai de 14 jours fixé par le texte primitif, afin de permettre aux textes définitifs de parvenir en temps voulu au grand quartier général allemand. Notre Victoire et leur Révolution La grande crue de l'Histoire continue ! Mais la couleur du flot germanique change d'heure en heure, comme celle du Nil débordé. Il y a une semaine, nous en étions encore au Nil jaune — à la teinte du dépit et de-la défaite. Aujourd'hui, c'est, à perte de vue, le Nil rouge de la révolution. Quelle est donc la cause de cette révolution allemande, à laquelle personne ne voulait croire? Il faut remonter aux séances du Reichstag du 23 et du 25 octobre. Jusqu'à cette date, l'Allemagne ne se savait point vaincue. Par trois fois, elle avait accepté les quatorze points de Wilson. C'était une tactique. Les mathématiciens de l'État-major avaient calculé que ces quatorze points étaient susceptibles de mille interprétat ions, dont la plus honnête les laissait encore tranquilles possesseurs de leurs larcins de 1871 et de 1772-1815, de l'Alsace-Lorraine et de la Pologne. Mais le 23 et le 25 octobre, au Reichstag, deux députés, Ricklin, un Alsacien-Lorrain, et le Polonais Korfanty, dissipèrent brutalement l'équivoque et l'illusion.Ricklin dit à peu près ceci : 8 Vous offrez à l'Alsace-Lorraine l'autonomie, c'est-à-dire le gouvernement de l'Alsace-Lorraine par les Alsaciens-Lorrains.Trop tard ! Vous avez accepté le programme de Wilson, la question est devenue internationale. Et sach> z-le, notre population s'est à jamais détournée de vous. Elle veut redevenir française „. Et Korfanty, le Polonais, déclara : " Le système prussien, cet infâme système qui nous opprime depuis cinq quarts de siècle, nous a rendu odieux tout ce qui est allemand, jusqu'à la langue de Gœthe et de Schiller „. Les députés allemands furent atlerrés en entendant ce langage. L'un d'eux, nommé Gothein s'écria : 8 C'est • avec une profonde douleur que nous assistons aux manifestations que font ici les représentants des nationalités. Celle des Alsaciens-Lorrains nous a atteints au cœur. Tout s'écroule... Nous sommes devant un monceau de ruines. Ce triste résultat, nous le devons à une politique de délire, à une politique de folie».. , Les Allemands commençaient à comprendre. Ils comprenaient que le droit des peuples ne se prescrit point par Quarante-huit ans, ni même par cent vingt-cinq. Ils comprenaient que, à cause de cela, toute l'œuvre des rois de Prusse était vaine. On leur répétait depuis l'école primaire que la possession de l'Alsace-Lorraine 8 était le symbole du rétablissement do l'Empire allemand „. Ce symbole s'évanouissait; ils comprirent que l'Empire s'en allait, — et avec lui, la Force allemande. Le peuple allemand fut pris d'un grand accès de rage. Il saisit ses idoles et les brisa une à uîie. Il commença par Ludendorff. Ludendorff fut mis ep disponibilité par décret du 26 octobre. Ce général était, en qualité de 8 premier quartier-maître „, le lieutenant du célèbre Hindenburg. On les appelait les Dioscures, et l'Allemagne entière, quatre ans, les adoi a. Hindenburg, à vrai dire, n'était qu'un fétiche. Ludendorff fut pendant presque toute la guerre, le maître de l'armée, de la flotte, des ministres, de l'Empereur et de l'Empire. C'était un bon officier d'état-major. A la fin, il se crut un génie universel, à la Napoléon. Ses fidèles, les pangermanistes, l'engagèrent à s'occuper des affaires politiques. Il transforma le quartier général en un gouvernement complet, avec des départements et des sous-départements. Il contiôlait la presse. Un télégramme de lui taisait tomber les ministres. Il rédigeait des instructions précises pour les diplomates. Il écrivait au secrétaire d'Ëlat von Hintze, le 19 septembre 1918, il n'y a pas deux mois : 8 J'exige que Wilna soit annexé à la Prusse ; si vous avez promis la ville aux Lituaniens ou aux Polonais, faites un coup d'État, je vous prêterai des troupes. „ La presse de gauche se déchaîne contre le dieu tombé. Di* terribles invectives ui furent lancées par ceux-là même, qui, six mois durant, avaient espéré en lui. On lui reprocha, comme une faute effroyable, la grande offensive, commencée le 4 mars 1918. —• la Kaiser offensive. Un journal écrivit : 8 Ludendorff organisait toujours de nouvelles expéditions : Finlande, Crimée, Caucase. Mais tandis que les troupes allemandes plantaient partout notre drapeau, Foch. silencieusement, massait dans les bois de Compiègne et de Villers-Cotterets les forces qui devaient, à partir du 18 juillet, transformer notre avance en une retraite sans fin. . „ Le Voruàrts, qui flagella sans pitié Ludendorff en disgrâce, démontrait à ses lecteurs, en mars dernier, qu'il fallait faire l'offensive; que c'était un beau risque à courir... Le socialisme du compagnon Scheidemann se serait parfaitement accommodé de la Victoire. 11 se serait dilaté à l'aise dans un empire européen. II aurait brandi sur le continent pacifié l'étendard impérial, noir, blanc et rouge. Mais lorsqu'il vit que de cette offensive il ne restait qu'un lac de sang,— le sangde deux millions d'hommes, — le socialisme Scheidemannien y baigna l'étendard prusso-teuton et le hissa en signe de paix aux cris de 8 Vive l'Internationale! Ne tirez plus!!!„ Mais le drapeau de Scheidemann n'est pas bon teint, 11 est mal camouflé. Il a de sinistres reflets noirs et blancs... On crut un instant que Ludendorff suffirait comme victime expiatoire, car à la même époque, on avait introduit dans la constitution de l'Empire des réformes radicales, qui, pensait-on, devaient donner satisfaction à M. Wilson. Le pouvoir militaire était subordonné au pouvoir civil, comme dans les nations libérales de l'ouest. Mais la grande inondation gagnait toujours. Deux nouvelles digues crevèrent. La Turquie, l'Au-triche-Hongrie capitulèrent. Ces événements étaient prévus, çertes. Tous les journaux allemands les annonçaient, mais ils espéraient que l'armistice serait conclu avant le cataclysme. Seulement...laTurquie et l'Autriche-Hongrie étaient très pressées d'en finir. Elles se figuraient toutes deux qu'une prompte soumission leur permettrait de vivro. La Turquie croyait pouvoir, à ce prix, conserve lre Année, n° 8 . PRIX : 25 centimes. Bruxelles, le 14 Novembre 1918.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le flambeau: revue belge des questions politiques behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1918 tot onbepaald.

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