Le matin

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28 september 1914
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s.n. 1914, 28 September. Le matin. Geraadpleegd op 19 september 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9k45q4sp5n/
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Lundi 28 Septembre 1914 QUATHE B»A <;!■«:» - ÇjglVQ CK^tlMEB 21me Année — 271 RÉDACTION gc /IEItuE BOURSE, 39 Anvers Téléphone Rédaction : Siy iU30nn.emen.ts : l Un an ... . .fr. 19.00 Anvers < Six mois 6.£îO ( Trois mois . • . , S .SO l Un an 56.OO Jstékieur < Six mois ..... &.KO ( Trois mois .... S.OO ÏTRAUCER : France, Angleterre, Allemagne et Union postale, par trimestre, fr. 9.00. — Hollande et Grand-Duché, par trimestre, fr. V .00. J,abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. ^iH8WBSî^^a»jwi»»stag«WB0^«»vvr-)iiBiroi iimmbbwmbmbmwwh LE MATIN ADMINISTRATION ^39,VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Administration : fi !S% I. Ç. de CAUWER, Directeur Ar» tti onces t Annonces la petite ligne, fr. 0,30 Annonces financières id »! OO Reclames la ligne, 1 1 .»»■ Faits divers corps id. » 3.00' Chronique sportive id. > S OO Faits divers fin id. » 2.00 La Ville id. » S OO .Emissions Prix à convenir. Les annonces de ia France, de l'Angleterre et de XAmérique sont exclusivement reçues à Bruxelles «hci MM. i. Lebkgue & C". JOURNAL QUOTIDIEN LA SITUATION GÉNÉRALE A TOaaest Le communiqué officiel de 15 heures signale un progrès » sensible » à I aiie gauche et sur lin front très étendu. Et sur iss autres points a l'exception peut-être de la ligne de Saint-Mihiel où l'ennemi se maintient encore, les Allemands ont été vigoureusement repoussés. C'est donc, pour les aiiés, une fort bonne tournée. A l'Est En Gatfefe, ta garnison de Przemysl est de plus en plus étroitement encerclée, depuis l'évacuation, par les Autrichiens, de la petite villa de Medyka. Deux forts de Frzemysl seraient déjà tombés. il n'est pac moins intéressant de noter la reprise des hostilités à la frontière de ta Prusse orientale, où d'importantes forces russes sont massées sous les ordre du général Ren-nenkampf.Un dernier tait retient notre attention vers l'ouest: des nouvelles parvenues de la Roumanie semblent indiquer que le gouvernement roumain songerait sérieusement à occuper la Trans; Wanfe. il importe de se rappeler à ce propos qu'une délégation roumaine vient de rentrer de Rome et qu'à son retour à Bucarest, elle s'est déclarée F satisfaite de sa visite... l: D En BeEgiijjue l v ANVERS, dimanche, 10 heures soir. — Offi- ^ ciel. ■— Hier, samedi, un détachement de trou- . jjes allemandes, comprenant une brigade rï'in- !' fanterie, deux régiments de cavalerie et six batteries, dont deux lourdes, a été surpris dans ^ sa marche de Bruxelles sur Termonde. par , Alost. Attaquées en front et en flanc, ces troupes se sont retirées en désordre vers Assche, laissant entre nos mains de nombreux prisonniers, de blessés et plusieurs caissons. ^ Aujourd'hui, dimanche, dans ie but, vrai- „ semblableinent de tirer vengeance de cet échec, j( IViaSines a été bombardé par des canons à longue portée, et des forces importantes ont pro- a noncé un mouvement général sur notre front, ** entre Malines et Alast. Les attaques diverses des Allemands se sont ' usées contre nous. Vers Alost, notre division de cavalerie a r réussi à prendre à revers l'aile gauche Elle- j mande. t, En résumé l'attaque des Allemands a échoué s et nos troupes ont conservé sans difficultés les d positions acquises. r n La prise d'Alost Les Belges occupent Aiost Cette fois nous ne devons plus nous arrêter à .vliaefbeke-Alost, nous pouvons franchement nous avancer jusqu'au cœur de la ville. Depuis ce matin 7 heures le combat a repris a et violence. Dans chaque maison nos troupes trouvent des Allemands qui se sont mis h civils et tirent sur nos hommes. Il faut ponc que nos troupiers fassent le siège de cluujue habitation. Ce fut un véritable corps e corps et Vous- savez déjà que lorsque les iHteœr.uU doivent combattre à découvert ils bp sont guère brillants. Aussi nos soldats ttrehWfs tôt lait de débarrasser Alost des Teutons pt do -, 9 heures, nos troupes faisaient leur én*r6o dans la ville. La population alo.stoise les reçut avec un iKhons'tasme délirant. Ce ne sont que mouchoirs qui s'agitent; de toutes parts l'on applaudit et - l'on crie: «Vive l'armée!». Nous avons vécu là l'un des plus beaux moments dc.-touie la campagne que nous suivons. Du haut dis Beffroi \oiis vous avons dit samedi que les Allemands occupaient encore la route de Gand à Alost-, Dimanche, les ennemis ont été entièrement refoulés sur l'autre rive de la Dendre. L'on sait qu'Ai nst est traversé par cette ri-Wi" et, que la ville est reliée à un faubourg par trois ) onts Ce sont ceux-ci que les Allemands défendaient encore faiblement à 1 ■ heure et pour pouvoir bien suivre les opéra- ■ lions, nous lions sommes hissés tout au haut d,' Beffroi, d'où nous dominons toute l'ac- j ' tion. , : ' Les Vllumands ont établi des batteries à < iliorsel et leur feu est absolument sans effet. : Nos pièces, au contraire, envoient sans dis- : continuer leur mitraille, sur les positions aile- i Ipides s bords de la Dendre. ' Prise tS'une mitrailleuse Du haut de notre observatoire, nous voyons : fjucer nos braves carabiniers cyclistes. Les i hommes mettent pied à terre, épaulent,, 1 s'avancent encore, font une charge à la baïon- i nette et enlèvent une mitrailleuse qu'ils ra- i mènent triomphalement sur la Grand'Place. i L'incendie • Cependant, il s'agit de déloger les derniers Memands> occupant encore une partie de la 1 fiye de la Dendre. Nos artilleurs pointent leurs : pièces et, immédiatement, c'est une véritable ; Panique dans les rangs .nnemis. < i es grimdes usines de drap Geerinckx-De 1 feyer flambent. Une partie de la rue du Quai < Snsi que quelques maisons de la rue de la Clef prennent feu. i i Les Allemands en fuite ! sur Bruxelles 1 Toujours en compagnie de nos troupes, nous < Rançons dans Alost. Voici les ponts sur la ( Pendre, .tes Allemands ont fait des barricades avec °es tonneaux de harengs. Les Belges ont pris te barricades et ont éventTé les tonneaux Pont ils dégustent le contenu. Nous avmçons toujours en compagnie de r, JI Moyerscen et le baron de Béthune, député, r ■®si que M. De Wolf, échevin, qui tous s'ap- ^ Pbqueiit à tranquilliser la population. c i>h£ ' 1116 la se trouvent cou- r Wes les cailavres de trois soldats allemands r deux ciViîs, parmi lesquels M. Devos, le "S de l'huissier Devos. a 'i Les lâches a [Et tandis qie nous reprenons le chemin du t lom'' nous tiarchons aux côtés d'un ouvrier t' nt la tête e;t tout entourée de bandages. r - vous ave; été blessé? q ^Oui. Ce iiatin j'étais dans ma cave avec p «nimç çt lies enfants. Les Allemands nous z ont fait sortir et j'ai reçu plusieurs coups de crosse sur la tête. Plusieurs de mes voisins el moi, nous avons dû marcher devant les Aile ?r mands qui avançaient contre les Belges. Deu> e- de nos amis ont été tués et moi-même je n'ai e. pu prendre la fuite que parce que les nôtres is arrivaient en chargeant à la baïonnette. 11- Et toute la caravane de malheureux reprend is avec nous le chemin de Gand. it Le canon s'éloigne de plus en plus, les Aile le mands battent en retraite sur Bruxelles ei >s les Belges s'avancent vers la capitale. — E. V, ïs * L'exode !s lt ANVERS, dimanche. — Nous voici revenu de n Gand à Schaarbeek-lez-Alost. Il est dix heures et demie du matin. Nos troupes avancent. Toul j. à l'heure nous passerons avec elles à travers le js ville reconquise et je me ronge d'impatience [S de pouvoir vous parler de notre visite au clo cher de l'hôtel de ville. C'est une telle joie; c'est un enthousiasme si profond que d'avancer par-dessus les lignes de l'ennemi battu. Mais patience. Donc la route présente le plus étonnant coup 3_ d'œil qui se puisse imaginer. Sur les deux ac-à côtements, une foule compacte se presse et s. c'est le plus étrange assemblage de fuyards. ». Le combat "'est engagé de bonne heure dans i- Alost. sur les deux rives de la Dendre; aussi g tous les habitants de la rive droite, où les Bo-ches se trouvaient cantonnés dans leurs der-1 mers retranchements depuis hier soir, se sont-t- ils empressés de fuir. it I-es voici. Ils passent en longues et mornes i- j théories. Mais ce ne sont plus seulement les j fuyards miséreux que nous avions rencontrés à dans les villages voisins. Ici toutes les clas-t. ses de la société, toutes les conditions sociales sont représentées, et l'on voit défiler pêle-mêle ;- des bourgeois cossus passant au trot de leur landau, des ouvriers portant tout leur avoir noué dans un drap de lit, de petites gens poussant dans des brouettes, des enfants, des vieillards impotents. Sur une charrette à bras, un vieux prêtre se trouve étendu sur des cous-s sins. On parvient à lui faire percer la cohue :s à, grand'peine. Et voici tout un couvent de re-t, ligieuses qui fuient dans un envol de grands i- manteaux et de capuchons noirs. C'est un en-i- comblement, iine avalanche humaine, un véritable exode. Il faut avoir connu ce spectacle pour concevoir la forme la plus impressionnante de la peur. C'est grande pitié, je vous jure, que de voir ainsi toute une ville se porter tout à coup sur les chemins. s Voici un collège d'orphelins avec leurs maî-a 1res, voici tout une population d'ouvriers de 's fabrique, voici des pauvres, des riches, des e jeunes, des vieux, des hommes, des femmes, des enfants, affolés et pleurant. Et chacun con-e te sa misère. Des sanglots partent 'de tous les ti groupes. Les pauvres gens f a Une vieille, enfin, chemine seule. Elle porte sous son tablier relevé- ie ne sais quel globe couvrant une image de piété. Elle à soixante-quinze ans bien sonnés, mais sa vieillesse est comme électrisée par la fureur. Et elle brandit, haut tendu son poing crispé, dans la direction des lignes ennemies. — Maudits Allemands, crie-t-elle, puisse le s dernier d'entre eux être écrasé nar le tonnerre i de Dieu ! s Sur le beffroi c _Nous avons dû, à la complaisance du plus 3 aimable des échevins d'Alost, M. De Wolf! de . pouvoir r..onter à la vieille four du beffroi. - Vous savez quelle délicate merveille est l'ancien hôtel de ville d'Alost. Un clocher le do- - mine qui regarde hardiment par-dessus les 5 maisons toute la campagne des alentours. 3 C'est de ce magnifique observatoire que nous avons suivi la, bataille et. que nous eûmes la I joie de voir chasser les Allemands d'Alost. Imaginez un paysage urbain que bornerait de tout près un cirque de bois et de broussailles. Tout près, c'est la petite ville serrée au-t tour de ses clochers. Plus loin, on aperçoit • tout un quartier industriel, d'où pointent de nombreuses cheminées. C'est en cet, endroit que passe la Dendre, invisible d'ailleurs du ; point où nous nous trouvons. C'est dans cette s zone que J'açtiou se concentre. Il est onze heu- 1 res et demie et plusieurs des usines, au-dessus desquelles les projectiles éclatent sans cesse, flambent avec des crépitements en levant d'énormes panaches noirs de fumée boursoufflée. C'est un tonnerre continu. Les obus, les shrap-nells, les fusées incend1 aires s'abattent sans répit sur les grands toits de tuiles rouges, qui instantanément se couvrent de fumée et pren-i\ent feu. On imagine l'enfer qui doit faire rage en-bas dans les rues. Mais nos hommes avancent .toujours. Au pied de la tour, nous voyons défiler nos cyclistes et nos cavaliers, qui passent, passent toujours. Nous nous tenons accroupi derrière la vieille balustrade de pierres qui contourne le clocheton. Et. c'est un spectacle unique de magnifique et sombre horreur. Dans d'autres rues que nous dominons d'ici, quelques bandes de fuyards flottent encore au gré du flux et du reflux des dernières nouvelles. Il suffit d'un motocycliste qui passe pour les faire fuir en criant dans toutes les directions. Un geste mal compris de l'échevin De Wolf, qui parcourt toute la ville à bicyclette pour calmer la population, et les voilà filant par toutes les ruelles.Nous descendons et passons la Dendre pour gagner la rue des Trois-Clefs, d'où les derniers Prussiens viennent d'être débusqués. De la rive opposée, les Belges ont tiré dans l'axe même de la rue. Aussi plusieurs Allemands sont-ils étendus là, couchés sur le ventre, face contre terre, où sur le dos, dans une attitude de sommeil. Leurs casques à pointe gainés de toile grise ont roulé dans le ruisseau, leurs sacs jonchent le pavé. Du sang- a coulé qui fait de très minces ruisselets entre les grosses pierres. Les dernières balles sifflent au-dessus des maisops. • Nous tournons l'angle de la rue prochaine, et c'est le même spectacle à perte de vue. On s'est battu farouchement pour l'occupation de ce point extrême, avant la sortie de la ville. — René Sancy. KafiMS Marié i f Sous les obus C'est une impression plutôt bizarre que celle qui consiste à entendre passer au-dessus de soi les obus d'une batterie en pleine action. Ajoutez à cela l'accompagnement presque inévitable du crépitement des feux de tirailleurs exécutés à proximité ; figurez-vous, là-bas, sur l'horizon, un incendie soudainement allumé, rouge et bleu avec un plumet de fumée blanche ; puis, là-haut, imaginez un aviateur surplombant les lignes ennemies de son regard investigateur; enfin, imaginez,..le bourdonnement d'une ou de plusieurs mitrailleuses, bourdonnement qui ferait aisément croire à l'alliance de toutes les guêpes et de toutes les abeilles du monde sur un tout petit espace terrestre. La terre sous vous tremble. Vous voyez passer de,s éclats, filer des mottes de terre. Vous suivez des yeux les mouvements des tirailleurs qui vont de tranchées en tranchées, par petits bonds inégaux, toujours plus av-nt dans les prairies et les champs, vers les positions ennemies. Très loin vous distinguez des pelotons de cavalerie qui se détachent en silhouettes sombres et mobiles sur l'horizon. De temps en temps un coup de sifflet de commandement retentit ; vous entendez l'ordre bref que lance un officier. Et l'infernale, la grondante, la terrible mais ennivrante musique du canon continue. Vous sentez que coûte que coûte vos nationaux avanceront, progresseront, repousseront l'ennemi. Vous voyez des blessés de la race haïe. Vous rencontrez des morts allemands, vous croisez des convois de blessés. Et votre émotion est indescriptible; jamais vous n'auriez cru que votre sensibilité vibrerait de cette façon intensive et les instants que vous venez de vivre, en pleine action, sont des instants désormais inoubliables. Je dois plus d'un de ces souvenirs à nos vaillants soldats et c'est peut-être une des raisons pour quoi je les aime tant, ces bons petits défenseurs de la petite mais intrépide Belgique.A Malines Les Allemands, parait-il, ont réoccupé le remblai du chemin de fer devant Hofstade. Ils ont avancé une pointe en force par là qui leur a permis de démasquer de nouveau de fortes pièces d'artillerie sur la ville libre et ouverte qu'est Malines. On no protestera jamais assez, au nom de l'honnêteté de ceux qui font la guerre, contre ces bombardements successifs de Malines. En se livrant à cet acte barbare les Allemands prouvent ce qu'ils sont... —■ j'allais insulter de pauvres bêtçs qui n'en peuvent rien. Nous voici à Malines. Làjba.s, deux ballons sondes captifs, appartenant aux Allemands, semblent monter une garde prématurée autour du clocher de Saint-Rombaut. Nous passons sur le pont d'entrée dans la ville. Un obus éclate à gauche, au coin du boulevard extérieur : trente fuyards, apeurés, se lancent à toute vitesse vers Waelhem. Nous nous glissons vers la Grand'Place. De-ci, de-là, quelques maisons sont, depuis ce matin, détruites. Grand'Place, les cafés, bien entendu, sont fermés et l'immense terre-plein est désert. Nous voulons continuer vers la gare qui, à ce me-naent, parait comme entourée d'un cercle ae feu et de fumée : Bon, voici une panne d'essen-:e ! Et, pendant douze minutes, nous travaillons à réparer notre voiture, tandis que sur tous les toits, sur presque tous les pavés, des incendies se sont allumés. Or, tout à coup, voici que le tir des Alle-Ttands se précise : les boulets se rapprochent le la tour de Saint-Rombaud. Au moment mène où nous parvenons à nous tirer de la fournaise de la Grand'Place, un obus vient trouer ine brèche, de la grandeur d'un homme, au aied de la tour; les éclats de la bombe, ramassés, sont brûlants. I es obus continuent à pleu voir... Nous reculons, aidons à évacuer quelques blessés et nous informons autour de nous. Les dégâts Les dégâts matériels de ce troisième 'bombardement de Malines ne sont guère appréciables dès aujourd'hui. Il m'a été totalement impossible — et mes lecteurs m'en excuseront — de visiter la ville : toutes les rues étaient obstruées et barrées par des décombres. Mais, si l'on ne peut évaluer les destructions, on doit dire, hélas ! qu'un nombre important de bourgeois ont été victimes des meurtriers de Guillaume II le Sanguinaire : sur le marché, dimanche matin, à l'heure de la messe, quand les premiers obus sont venus semer la panique parmi la population, on m'assure que vingt personnes ont été tuées. Les ambulanciers de la Croix-Rouge m'assurent que quantité de civils ont été blessés. Quand nous sortons de la ville, un malheureux, à un mètre de nous, reçoit un éclat qui le blesse légèrement au menton.Le matin, les Allemands envoyèrent certainement cinquante obus par heure sur la ville. Entre deux et trois heures, il y eut un moment où à chaque minute un boulet éclatait: c'est à cet instant que nous fûmes retenus Grand'Place. Nos canons belges, ayant repéré les positions ennemies, répondirent dès dix heures et demie et, le soir, ils continuaient encore à venger de leur mieux les victimes innocentes. A quatre heures dix un nouveau foyer d'incendie s'allumait à droite de Saint-Rombaut. Un peu avant cinq heures, le premier incendie s'allumait devant Saint-Rombaut, en regardant bien entendu de Waelhem. Vers Opwijck Nous reprenons la route de Rumpst et de Willebroeck et nous nous engageons dans la direction que nous avions prise samedi. Il m'a paru que la situation continuait à être excellente pour nos troupes. Un formidable et continuel duel d'artillerie se poursuivait. D'importantes colonnes d'anabulances, des mouvements de troupes, dés théories de fuyards de Malines et de Humbeek nous obligèrent, tout autant que l'heure avancée, à rebrousser chemin. Un point lumineux qui s'éteignait et se rallumait à intervalles presque réguliers retint un moment mon attention dans la région de Willebroeck. On eût dit sur le ciel bleu le feu d'une étoile allant et venant, comme clignant de la... paupière. Chaque fois que la lumière apparaissait les populations villageoises, massées aux carrefours des routes levaient les bras et "poussaient des hurlements terrorisés: Je ne pus cependant ni distinguer un Zeppelin, ni remarquer un Taube. — Maurice Gauchez. Chez les Français Communiqué de 15 heures — Les Français avancent vigoureusement sur toute l'aile gauche — De violentes attaques allemands sont repoussés sur tous les autres points PARIS, 27 septembre. — Communiqué de 15 heures. — Nous progressons sensiblement à notre aile gauche sur un front très étendu entre l'Oise et la Somme et le Nord de la Somme. De l'Oise à Reims de très violentes attaques allemandes sur plusieurs points; quelques-unes menées jusqu'à la baïonette mais toutes furent repoussées. Les tranchées allemandes et françaises se trouvent en maints endroits distantes seulement de quelques centaines de mètres les unes des autres. Au centre de Reims, à Souain, la garde prussienne, essayant une vigoureuse offensive, fut rejetée dans la région de Berru-Nogenî-î'Abesse. De Souain à l'Argonne l'ennemi attaqua hier matin avec avantage entre la route de Som-mepy à Châlons-sur-Marne et la vois ferrée Sainte-Menehouid-Vouziers. Mais à la fin de la journée nos troupes regagnèrent îe terrain perdu. Au Sud de la Woevre les Allemands occupent le front qui passe par Saint-M.hiel et le Nord-Ouest de Pont-à-Mousson. — Havas. m ' ' '"O 1 ■ Chez les lisses Les Russes devant Przemysl et en marche sur Gracovie — Les Allemands se reîrancSient en Posnanie. PARIS, 26 septembre. — Communication officielle de 3 heures, retardée en transmission. —Les Russes se sont emparés de Rzeszow, sur la voie ferrée conduisant à Cracovie.et de deux positions fortifiées au nord et au sud de Prze-mysl*En Posmanie, les Allemands paraissent se fortifier au nord de Kalisz. — Havas. Nouveaux succès A la frontière de la Prusse orientale, dans 1e district do Suavalki, une attaque allemande a été victorieusement repoussée. Dans la région des lacs, au sud de la Prusse orientale, divers engagements ont 'été favorables aux fusses. En Galicie, les av.ant-postes de la garnison de Przemysl ont évacué la petite ville de Medyka, devant la place forte. Comment les Russes ont pris Jaroslaw et ses forts PETROGRADE, 24 septembre. — (Communiqué de l'état-major général). — Le 21 septembre, les troupes russes ont pris d'assaut les fortifications de Jaroslaff, sur la rive droite de la rivière San. Elles se sont emparêès de 20 canons, puis. . ont continué à avancer, bîSxi que l'ennemi ait tenté vainement de s'y opposÏK en faisant sauter le pont sur la rivière San. Peu de temps après, les Russes se sont em~ parés de Jaroslaff. Deux jours auparavant, ils avait occupé Sta-remiasto, puis Przeworsk et Lancut. La cavalerie russe poursuit les arrières-gardes autrichiennes, qui se retirant en hâte et en faisant sauter les ponts. Les prisonniers et les canons .enlevés aî-fluent toujours. La démoralisation des troupes ennemies est manifestée par leurs piUages, ce qui augmente' la désorganisation de leur retraite, Les prisonniers sont unanimes à. témoigner que les troupes autrichiennes manquent presque totalement d'officiers. Les régiments russes nouvellement fotniés se sont couverts de gloire, dans les dernier's combats, aux côtés de leurs anciens. Uu "Taube" descendu par des aviateurs belges Il a été dit qu'ûn Tavbe allemand a été descendu jeudi dernier, 24 septembre, dans les environs de Ninove, par un" aéroplane anglais. Voici, en vérité, ce qui s'est passé: Deux de nos bons aviateurs, à bord d'un biplan Farman muni dé mitrailleuses, se sont dirigés vers l'aérodrome #de Bercliem-Sainte-Agathe dans l'intention de détruire les appareils qui y avaient été signalés. En cours de roate, ils ont rencontré mît Tavbe et ils se sont mis à sa poursuite. Les Taube a tenté de regagner Berchein-Sainte-Agathe, mais il n'en eut pas le temps. Rejoint et mitraillé, il s'abîma à proximité de l'aérodrome. Le pilote a été tué et l'officier observateur a été relevé mourant; il fut transporté en automobile à Bruxelles. Et puisque nous en sommes à parler de nos aviateurs avec qui coopèrent depuis quelques jours des aviateurs anglais et français, disons que leurs vdls très remarquables font l'admiration de leurs camarades étrangers. Jeudi, 12 reconnaissances furent effectuées par nos aviateurs, dont une atteignit Mau-beuge. Vendredi et samedi 8 reconnaissances survolèrent l'ennemi. Celui-ci s'est montré si incommodé des nombreuses incursions de nos avions dans les régions qu'il occupe, cfti'il hérissait celles-ci de pièces spéciales braquas vers les cieux. Depuis le début de la guerre, plus de 308 vols de 150 à 300 kilomètres furent effectués par nos-pilotes, dont tous les avions portent les traces glorieuses des balles ennemies, et hélas aussi des balles belges; car les confusions regrettables ne sont pas le moindre danger que courent nos aviateurs. A leur rôle d'éclaireur — de heaucoup le plus important — s'ajoute une action offensive efficace consistant en jet de bombes, ne fléchettes, en tir par mitrailleuses dirigés' sur des hangars, des aéroplanes, des trains, des bivacs, des parcs d'artillerie, des tranchées et même un ballon parqué. La collaboration de nos aviateurs avec leurs camarades français et anglais est des plus étroites. La diversité des modèles d'avions employés et le fait que nos pilotes font un large usage de matériel français, rendent impossible aux profanes la distinction de la nar tionalité des aviateurs qu'ils voient évoluer.' Us ne pourraient donc départager leurs activités respectives. Le public doit comprendre qu'il ne peut être tenu au courant des missions remplies par nos pilbtes, mais il peut avoir toute confiance; notre cinquième arme, comme les autres, est à la peine et fait son devoir. Une personnalité compétente nous a dit hier: « Ces relations d'aviateurs se combattant à coups de revolver, se détruisant en se lançant l'un sur l'autre, ou se piquant dans un Zeppelin, sont fantaisistes. Pas un homme de métier ne peut y ajouter foi un instant, bien qu'elles fassent le tour de la presse Dans le public, elles ont pour effet de discréditer les pilotes qui travaillent sérieusement et, ■ s'efforçant de satisfaire, sans plus, aux ordres de leurs chefs, évitent les exhibitions et les réefts qui ne visent qu'au bluff. » On peut être convaincu que, pas plus que les Belges, les aviateurs anglais ou français ne sont de cette école et qu'ils n'éprouvent aucune satisfaction à lire ces informations qui rappellent les programmes de cinématographes.» IL PLEUT DES CROIX DE FER 38,000 héros en six semâmes de campagne Depuis le début de la guerre jusqu'au 20 septembre, le kaiser a distribué 38,000 croii de fer... Et dire que ces 38,000 héros n'ont, réussi qu'a se faire rejeter au delà de l'Aisne! . Combien de Croix de Fer le kaiser aurait-il donc distribuées si Paris avait été pris î

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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