Le matin

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07 december 1918
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s.n. 1918, 07 December. Le matin. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/hm52f7kx88/
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Samedi 7 Décembr»® 1918 DIX CENTIMES 2gme Année — N° 20 RÉDACTION 39, VIEILLE BOURSE ANVERS LE MATIN ADMINISTRATION VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS JOURNAL QUOTIDIEN le -»■ « ADMIS PAR LA CENSURE à mm mornes Nous avons le plaisir d© taire comiaitre à nos abonnés que I-.E AIATXW leui- sei'u remis à dosiii-cil© à pat'tir de dimanche pro-chain. La petite bourgeoisie Comme après une grave maladie, le convalescent essaie avec tristesse ses forces épuisées et contemple son dépérissement, nous nous trouvons actuellement vis-à-vis d'un douloureux bilan né des mois de combats et d'occupation teutonne. Des mouvements se dessinent. Poulies privilégiés des couches sociales supérieures, les grands industriels et les puis-sants commerçants, des mesures sont déjà indiquées. Pour le peuple, la sollicitude s'éveille aussi générale et mériiée. Et podr les couches intermédiaires ? Le chef d'industrie, le propriétaire d'une quelconque grande firme, dès les débuts de la guerre, ne fut pas pris au dépourvu. Il possédait une fortune solide, garantie palpable pour l'avenir. Il a ércorné son avoir, certainement, mais il n'en est pas arrivé à recourir à la mendicité. Le peuple, de son côté, à incontestablement souffert, ma's il a vu venir à lui les mille et une sociétés secourables qui se sont efforcées d'améliorer son sort et dès le retour de nos autorités nationales, un courant très juste s'est manifesté en faveur des revendications populaires don.; la nouvelle formule : 8 ne ut es de travail, 8 francs, n'est ni îa moindre ni la dernière. Mais il reste toute une catégorie de citoyens, toute une classe moyenne à laquelle on ne semble pas, jusqu'ici, accorder une quelconque attention. Nous parlons des petits riches, des négociants qil5 réunissaient les deux bouts de leur budget annuel et parvenaient à qiK'ique peu économiser, des employés de commerce, astreints à un certain décorum, de tous ceux enfin réunis par ie vocable : la petite bourgeoisie. Celle-ci a évidemment souffert. Ne se trouvant pas dans les conditions requises pour bénéficier des mesures de la bienfaisance organisées durant la guerre, elle a stoïquement vécu en s'atta-quant à ses réserves pécuniaires. Le tiroir aux économies s'est vidé, petit à pe-; tit, malgré toute la parcimonie apportée dans les achats. L'armistice est venu au moment précis où la misère s'attaquait à chacun. La question se pose, terrible, poignante et se résume très simple : — Comment un employé, un petit commerçant, un modeste rentier se tireront-ils d'affaires jusqu'au jour dont on entrevoit avec difficulté l'aube naissante où l'existence redeviendra normale ? Nous ne chargeons pas la situation. Voici ce que nous écrit un lecteur : — J'ai dû manger toufes mes économies, j'ai dû refuser durant trois années de payer mon loyer (qui est de 700 fr. l'année). J'ai emprunté pour vivre de l'argent après avoir vendu, à perte, les quelques lots de ville que j'avais. Résultat : je suis ruiné, anémié, déprimé, endetté et sans ouvrage. Et je ne suis pas isolé. Nous sommes des milliers dans le même situation... » Aider les soldats, aider les ouvriers, . 'c'est bien, c'est noble et c'est juste. Mais | sommes nous, humbles et trop modestes : employés de commerce moins dignes de pitié? Avons-nous désiré ou demandé la guerre, ou sont ce les boches? Alors, de-Vons-nous en être les dupes? » Il me semble que nous, humbles èmployés, autant que les ouvriers, devons sortir de cette guerre sans y perdre tin centime ni un degré de notre dignité, yu on lasse donc également pour nous des lois de faveur et qu'on nous indemnise et restaure aussi vite que les ouvriers, nous qui, bien que familiarisés avec le commerce, avons fièrement refusé de profiter des circonstances pour faire facilement fortune, serions-nous taoins dignes d'attention et de bienveillance ? » J'ose compter sur la presse et sur Hog députés et j'espère que nous ne se rons pas oubliés quand il s'agira d'indemniser, de dédommager et d'aider ceux qui ont souffert par la guerre. » Ces ligues dessinent la situation exacte dans laquelle souffre et se débai toute la petite bourgeoisie. Elles mon trent l'urgence à examiner quelles seronl les mesures à prendre pour efficacemenl combattre cette gêne, encore bien déguisée par amour-propre et respect de soi-même, mais confinant déjà à la misère matérielle et morale. . Toute la population belge a combatli l'ennemi avec les armes et les moyens que chacune des parties la composan possédait. L'heure est venue du renouveau. Il faut qu'il s'élève et s'étende sui tout le monde indistinctement et c'est i quoi, nous en avons l'entière certitude nos représentants s'occuperont au plus vite. Car si nous assistons actuellement è l'apparition d'une aube de justice, cha cun doit pouvoir la contempler et er jouir, pleinement, entièrement. A BBeîz Le « Temps» reçoit de so-n correspondant î Meitz les détails suixamfts sur les débuts d< F administration française en Lorraine : Le premier souci du Commissaire die la République Française fuit die veiller au ravitaille omît de la ville de Meftz et diu pays tout entier. De véritables prodige® furenit réalisés en pet de jours. La raition de pansa fut aiuigmeinité* dams des proportions mutables. La viande, qu-était devenu© uin objet de luise, abomde maitn tenant. Les arrivages de riz, légumineux ef autres diemtrées permettent de faire face à touii les besoins, à la grandie saitisfaidtioin des AJle maudis qui ne songent plus à quitter la Lor raine et qai; siaïutf de rartis exceptions, se cou forment docilement aux prescriptions des auto rites françaises. La population fait l'éloge d< l'uiuanilté et de la prévenance des fonction lia ires français. Le décompte M. Laimsing invite les citoyens américains i déposer au département d'Etat, endéans le: trente jours, le détail dies pertes subies diu fait de la guerre sous-marino allemande, pertes die cargaisons ou de biens personnels, assuré! ou partiellement a urés seulement, transportés par des vaisseaux américains ou. étrangers Uns déclaration de iffi. Roosevelt Dams une longue déclaration au sujet de li prochaine conférenct; de la paix, le pirésiden Roosevelt dit : « Il devrait être irnmédiiiatemen décidé que la Grandie Bretagne en premier lieu et les Etats-Unis, ensuite, ont besoin de lu marine la plus puissante du mondte. De mêm-que la France a besoin d'une puissance mili taire plus grande que celle des Etats-Uni® quoi qu'il serait bon que tous les Américain! soient exercés au maniement des armes, selon le système suiss.e. La liberté des mers «si une phrase qui peut signifier toult ou rien. S on l'interprète comme l'Allemagne le fait c'est absolument nuisible. Il ne doit y avoii aucune interprétation qui dans l'éventualité d'une guerre future puisse empêcher la marin* anglaise die rendre à nouveau tes services immenses qu'elle a rendus dans cette guerre, i En terminant M. Roosevelt dit : Les Etats-Unis n'ont pas ,de loin-, fait autant que la ma rine britannique et que les armées britannique française et italienne pour amener la chute d* l'Allemagne. Les prisonniers de guerre Dans en message relatif au traitement des prisonniers de guerre. Lord Robert Oeil dît « Si mous sommes convaincus que l'un quelconque de mois soldats ou de nos concitoyen: civils a été maltraité de telle façon que cela ail nui à leur sauté ou à mettre leur vie en diaug^ï nous devrions déclarer nettement que nous tiendrons pour officiellement responsable, pour mauvais traitements, même au prix de se vie, tout individu, qu'il soit le kaiser ou un d« ses subordonnés. Nous ne pouvons pas déclarer assez nettement que tes mauvais traitements infligés aux prisonniers nie sont pas comparables aux act»s commis délibéremeinll ert de sangfroid et ils devraient être punis s'il existe le moindre restant -de justice dans le monde. J'e sierais heureux si le gouvernement estimait pouvoir annoncer que quiconque qui est responsable du mauvais traitement infligé aux prisonniers sera rendu personnellement responsable, mê, ..e au prix de sa vie. » Les frais de guerre de l'Amérique New-Yorb, 4 décembre. — Le rapport de M. Mac Adoo, ancien secrétaire du Trésor, évalue tes frais actuels de guerre de l'Amérique, pour la période de 15 mois se terminant le 30 juin, à 13.222 millions de dollars. Le total des dépenses ordinaires pour l'année s'est élevé à 8,966 millions de dollars. Le total des dépenses ordinaires pour l'année s'est élevé à 8,966 millions de dollars. Exception faite de l'>emprunt de la liberté, le,s recettes ordinaires se sont élevées à 4.174 millions dollars. Les dépenses totales dn cette année seront évaluées à 37.718 millions de dollars. Les troupes américaines Londres, 4. — Le communiqué américain de la troisième armée dit : Contiiuanlt à avancer au sud de la Moselle, les troupes américaines ont atteint la ligne Bemoasltel-Alborn-Otzenhausen. Au nord de Bernoastel moltre ligne est sans changement. Les responsables Londres, 5. — L'Agence Reuter a des rai-soins de croire que l'échange de vues qui a eu lieu au cours des conférences qui se sont tenues ces deux derniers jours il Londres a été soumis complètement au président Wilson. II y a lieu de croire que tes conseillers diu Président sont d'avis que la manière de voii des alliés, qui viennent de conférer à Loindres coïncidera probablement aiv£c celle de M. Wi-1- - son lui-même en ce qui concerne la siituatior de l'ex-kaiser. Dans les hautes sphères on esfi d'avis que l'empereur et les t-uitros personnes coupables de violation drs lois internationales pendant la guerre devraient être déférés à ur tribunal composé des gouvernements associés et qui comprendrait dies représentants des pays quii ont le plus souffert. La prétendue famine Londres-, 4. '— La «Westminster Gazeitite i ^ dit que te premier compte-rcndu des corres- - pondants de guerre au front m Allemagne n-f • donne certainement pas l'impression que 1< . pays est à la veille de la famine. Il constate que le peupledies provinces r! 'nam-ss vilt d'une 1 manière telle que ni tes B«lgos, ni tes habi tanits de la France occupée ne l'ont connue de-; pu: des années.R>in ne donne lieu à croire quie les habitant^Éjàenit eu à subir des privations Nous ne pouv'ons pas juger toute l'Allemagnii 1 d'après tes conditions dans lesquelles se trou • vent tes provinces rhénanes, mais pour êtr< ! convaincu que ce peuple souffre de la faim on devra fourni-r aux alliés des preuves plu; évidentes que celles - uii leur on.t été fou>rni"« jusqu'à présent avant qu'ils sacrifient leur! vivres pour les donner à l'Allr,niagne. En Serbie Le gouvernement Serlbe et 'es ministres alliés sont rentrés à Belgrade. Les Activistes s A la Commission d'enquête — Les sus* pensions dans Se parscstnel communal— Les méfaits des activistes pendant l'occupation. La commission d'emquêlte qui fonctionne i l'Hôtel de Ville a entendu hier ajprfes-midi 1< secrétaire communal Melis. On lui reproch1 entre autres d'avoir signé la pétition en fa veux de l'établissement de l'Université d< Garid-, d'y avoir envoyé son ils et d'avois [ souscrit à l'œuvre de De Cter'-q. Qa.îir.d on lu: 'a, dwuajc-J ±« iHquo-i il aivau to léré que son fils participât à la manifesitatior du 3 février il a repondu qu'à ce moment sor fils était majeur. | Lundi prochain l'échevin Weyter propose ; ra au conseil communal de prendre date pout une séance spéciale qui ne s'occupera que de: ! sanctions à appliquer aux activistes. Hier après-midi trois employés de l'Hôtel du Vile ont été suspendus pour aotivisme. Les méfaits et tes vexations de l'acSivisme t Dans leur rage impitoyable, les suppôts de: l Boches n'ont épr.-gmé rien ni personne. lit avaient notamment juré la mort de nos Insti J ifiults communaux, foyers de « franskilionisme a et la disparition du chef de l'Enseignemen à Anvers, le vénérable échevin dp l'Instruction public,le docteur Victor Desguin.Celui-ci s'op ! posa toujours courageusement, comme il 1< ' put sous l'odieux régime de compression et d \ délation qui sévit pendant les dures années di : l'occupaltion, à l'exécution des mesures oon 1 ce ' ' s entre les activistes et les gens de 1; ; «Kommandantur» et de la «Zivilverwaltung» . et qui étaient autant <Je coups portés à 1; | prospérité de notre enseignement communal : Lorsque les élèves des écoles normales d'in sitàtutrices et d'institut :ujjs, créées par la Ville eurent conquis leur diplôme final, ils deman dèreinit à être reçus far l'Echevin de l'Lnstruc tion publique. Celui-ci leur adressa un petii - discours dans lequel il leur dit que les circon-' stances me lui permettaient pas de recevoi: leur serment defidélité au Roi et à la Conisti tultion, mais qu'ils devaient cependant en observer tes obligations et rester complètemen | étrangers^ aux menées séparatistes du mo-' ment : agir autrenmet eût été un manqueuien grave au devoir patriotique. Ces paroles s dfilgines et si sages étaient à peine prononcées qu'un des auditeurs commit la lâcheté d'allei tes rapporter, en les dénaturant bien entendu aux bureaux du Moniteur de l'activisme. Dès le lem,demain l'immonde Luc, alias Raph. Ver • hulst appell-a sur la tête du coupable les fou dres vengeresses de ses bons amis les Boches Quelqju?s jours après M. Desgui-n dut comparaître dans le bâJtiment de la rue Stoop, siège dp la « militar Polizei » où il fuit soumis à ur inlterroiglatoire de plusieurs heures,au cours du quel on l'accusa de s'être montré en toute circonstance l'ennemi des Allemands et des Flamands. Ces séances -se renouvelèrent une dami-douzaines de fois, puis notre vénérable échevin eut les honneurs d'une comparution en Censeil de guerre. Il y fut déf^du par maître Van den Bosch du barreau d'Anvers et acquitté ! Mais vous ignorez peut-être que les jugements des Conseils de guerre boches, même en cas d'acquittement, doivent être ratifiés par le gouverneur militaire ; celui-ci, toujours désireux de complaire aux flaniboches, s'eim-pirsssa de casser l'arrêt et de renvoyer l'affaire devant une Cour militaire. Cette fois on désigna à l'accusé il avocat d'office allemand, qui, à vrai dire, s'acquitta très-couseiencfeuse-ment de sa tâche et ne se gêna guère pouir qualifier durement les poursuites Intentées à son client. Celui-ci, girâce à son grand'âge sans doute, évita lie prison et ne fut condamné .qu'à mille marks d'amende, urne misère quand on connaît Je tauuç habituel des peines prononcées par la justice militaire allemande. Lin-sp'-ceuT principal, M. CoMijus- fut impliqué^ dan-s les mêmes poursuites. Quel éta'' son crime? Il était aux côtés de son chef quand celui-ci prononça le dfeicouirs imcriiminé. Il bénéficia d'un jugement d'acquittement. Vous pensez ben que tel n'était pas le dénomment rêvé pa;s ces messieurs de l'Activisme. On escomptait une bonne petite peine d'emprisonnement suivie de la déportation e^ Allemagne ; puis le remplacement de M. Desiguin par un éehjevin imposé par l'autorité allemande; il paraît qiue l'on en tenait un -tout- prêt, utn ex professeur de l'école normale d'instituteurs. Il n'y avait donc rien de fait et il fallait tenter quelque nouveau coup. Or, quand il s'agit . d'infamie, uin activiste n'est jamais pris au ■ dépourvu. Vers la fin du mois de mai de cette année, l'échevin fut mandé devant 1e prési-sident de la « Zivilverwaltung ». Ce personnage, par extra-ordinaire assez courtois d'habitude, reçoit M. Desiguim d'une façon fort peu civil», le laisse debout -pendant tout l'entretien et lui signifie de ce ton roq-u-e qui est un des bienfaisants effets de la «Kultur», que tous tes cours donnés en français à l'Insitut de la rue de l'Hôpital doivent être supprimés P' ur lie 30 jui-n. Pourquoi l'excellent Institut de la rue de 'Hôpital était-iil particulièrement visé ? Ah, voici. La fille d'un des chefs de l'activisme q-ui y : faisait s^s études avait pris part au fameux ■ cortège du 3 février. Le lendemain, elle fut, : de la part des ses compagnes l'objet d'une ma-: nifesltation un peu bruyante, mais combien méritée ! Ce jour-là, il fut décidé par la - bande activiste que ce foyer de « fran-skïlio-: nism » devait disparaître et du- même coup on atteignait l'échevin de l'Instruction publique > qui était le vrai créateur de cette Ecole supé-. rieure — bête noire de l'Activisme. : Fin vain M. D-esguin essayalt-il de faire valoir la perturbation qu'urne pareille mesure, ; prise à la fin de l'année scolaire, allait jeter ; dans l'enseignement, de représenter l'émoi ; q-u'elle allait causer chez les élèves et dans leur famille. Il s'essaya, mais toult aussi inutilement à plaieler la oausie des élèves de la dernière année d'études qui alliaient être ainsi - privées dui bénéfice de l'examen de sortie, c'est-à-dire du diplôme, sanction et récompense de l'application dont elles avaient fait preuve pends"' toute la durée d eleurs études moyennes. Toutes ces bennes rasons ne purent fléchir te fonctionnaire allemand : son vif désir d'exécuter tes basses œuvres drs activiste l'emporta sur le sentment de l'odieuse et du rid-i- , cule de la mesure exigée de lu-i, — et il la-nça à un homme qui a consacré cinquante ans de son existence à organiser et à améliorer sans ' ces-se cet enseignement communal dont Anvers est si fière, cette abominable menace : < Si pour 1e 30 juin tous les cours donnés en français ne sont pas supprimés, 1e lendemain, vous entendez-bien, le lendemain, vous serez déporté en Allemagne ; ce qui n'empêchera pas la suppression de ces cours ! » Devant uin pareil coup de force, il f-all-ait bien s'incliner. Le résultat ni° se fit pas attendre Tïre csDiquanitaine d élèves ouitfctènemi1-l'établissement, c'est à dire qu'il fut décapité ' du coup. ' Petit détail que nous pouvons bii-n divulguer... aujourd'hui : dans la mesure du possi-1 ble, tes cours officiellement supprimés conti-; nuèrent à^être donnés clandestinemient. ' Ajoutons que l'excellent Institut de la rue , die l'Hôpital a rouvert ses portes eit que les sec-' tie>ns françaises y ont éténatuireM-ement rétablies. Les nombreux parents qui en avaient retiré leurs jeuines filles peuvent donc les y ramener en touite confiance ; la sec-tion universi-, t-aire destinée aux j-e-unes filles qui désirent su-î bir l'examen dest-mié à l'univers:"é y est ' également restaurée. ! Ville* Au -Conseil communal j Voici l'ordre du jour de la séance publique du lundi 9 décembre 1918, à 3 heures: l 1. Démission de MM. Louis Franck et Gustave Albrecht, comme échevin et membre ' du conseil. 2. Personnel de la ville. — Hospices civils. Personnel médical. Conduite anti-patriotique pendant l'occupation. Mesures disciplinaires-. 3. Pensionnés de la Ville. Allocation pour vie chère. 4. Personnel de la Ville. Allocation d'une indemnité extraordinaire, à l'occasion de la libération de la Belgique. 5. Personnel de la Ville. Employés et ouvriers temporaires. Allocation pour vie oh.ne. Modification. 6.Hospices civils. Reconstruction intérieure de l'hospice Bogaerts-Torfs. 7. Ouvriers communaux. Barème des salaires. Modification. 8. Bureau de bienfaisance. Compte 1915. 9. Bureau de bienfaisance.Compte de 1916. 10. Renouvellement pour 1919 de l'autorisation de percevoir certaines taxes communales. Enquête. Résultat. 11. Cimetière. Concession» de ter-rains. Approbation. 12. Domicile de secours. Fonds commun. Intervention de la Ville pour 1919. 13. Conservatoire royal flamand. Institution d'une nouvelle cla"sse. * * * Des prisonniers français libérés De nombreux soldats français, retour des geôles allemandes, ont traversé depuis hier matin nos rues. L'apparition du traditionnel pantalon rouge du fantassin français, éveilla tout de suite un -bel emballement d'enthousiasme dans la foule qui acclama longuement l'uniforme connu. C'étaient pour la plupart des prisonniers revenant de Munster. Ils avaient été emmenés de là à Dor-drecht et furent ensuite convoyés par chalands jusqu'en notre ville. Des mesures sont prises pour opérer leur rapatriement au plus vite et en attendant notre population les accueille avec la plus vive sympathie, leur prodigue les marques amicales et les enfin libérés, heureux de la réception cordiale qui leur est faite partout, remercient par le même cri, joyeusement répété: Vive les Belges! * * * Touchante manifestation Au passage du cortège des mêmes prisonniers français libérés, longue rue de l'Hôpital, à hauteur de l'Institut supérieur pour jeunes filles, des acclamations enthousiastes et des cris de «Vive la France s, poussés par Avis à nos lecteurs Kous prions nos anciens aimnnés de nous faire coeiîtaître le plus îô$ (sossëble ieisn1 adresse «c;ue!'e exacte. Dès que la poste au8°a repris son service réguSies* ei que nous aurons pu organiser la elisSi'ifiisïisn du „^ATiN ' à domicile, nous Eeur ferons parvenir le journal. Les conditions actueiSes de notre tra-vail ne nous pepisietteait pas encore de fixer le jsrix de S'afoosgnensent, qui sers nécessairement majoré dans une certaine mesure, ww la hausse des matières premières et de la main d'oîasure. Cependant^ comme les anciens abonnés n'ont pas été sesnris pendant lies derniers ers sis rte ISI43 nous déduirons du prix de leur nouvel abonnement une somme égsSe au montant t's trois mois d'abonnement ancien, soëî 3 francs pour Anvers et 4 fr. pour la province. les élèves groupées aux fenêtres de l'établissement éclatent. Cette gracieuse jeunesse entonna une vibrante- «Marseillaise». Emus et -charmés de cette délicate attention, les militaires frao-çais remercièrent en agitant leur képis et en lançant les- cris répétés de: «Vive la Belgique!» D© telles démonstrations vengent bien nos chers alliés des attaques odieuses dont ils ont été l'objet dans les organes etïïbocîiés qui ont infecté notre ville. Disons à ce propos combien il est regrettable que nous n'ayons pu voir défiler dans nos murs une couple de régiments français, l'accueil enthousiaste que leur eût certainement fait notre population aurait démontrer combien ia francophobie rabi-que qui s'est étalée dans le moniteur de l'activisme, répond peu à ses vrais sentiments. Les étrangers ennemis Les représentants de la sûreté militaire se sont réunis hier après-midi daas le cabinet du bourgmestre afin de pre-nd-re de nouvelles mesures contre les étrangers ennemis qui résident encore à Anvers. Voici le texte du nouvel arrêté qui va paraître:«Pendant la -durée du temps de guerre, les étrangers et les Belges par naturalisation; sont tenus, dans les quinze jours, à partir de l'entrée en vigueur du présent arrêté-loi, de faire connaître leur identité à l'administr-ation ^communale de leur résidence.La même obligation est imposée aux Belges qui ont acquis cette qualité par l'effet des articles 6, 7, 8, et 9 de la loi du 8 juin 1909, si leur nationalité d'origine n^es-t pas celle d'un état allié ou neutre. Toute infraction à cette- prescription est punie de peine de police. Les étrangers ne peuvent séjourner en-Belgique que s'ils y sont autorisés par ministre de la Justice. Dans ce cas, un permis de séjour toujours révocable leur est délivré. Les personnes mentionnées à l'article premier peuvent être contraintes par le minis* trg de la Justice à s'éloigner -d'uo certaip lieu, à habiter dans un lieu déterminer et même être internées. Ces dernières mesures peuvent aussi être prises à l'égard des Belges qui n'ont pas de domicile fixe en Bel-gi-que ou que leurs relations avec l'ennemi rendent suspects-, j Dans certains cas, il sera accordé des autorisations de séjour, mais ces autorisations ne seront accordées qu'après enquête de l'autorité militaire, éventuellement deux témoins belges devront répondre de l'étranger. Dans tous les cas, quand un étranger ennemi a l'autorisation aie séjo-ur, il ne pourra jamais se -trouver en contact avec des groupes d'autres personnes, ni prendre part ou assister à n'importe quelle manifestation. D'autre part, son séjour est formellement interdit à proximité de travaux concernant la défense nationale. A ia moindre suspicion, l'étranger ennemi sera incarcéré, expédié -dans un centre de suspects ou çx< puisé. * * * Nos infirmiers militaires Rencontré un de nos infirmiers militaire?, en -congé d-e trois jours, — pas plus — no-ug lui -trouvons la mine tirée-, — Ne vous étonnez pas, nous explique-t-il, j'arrive de- Calais où la grippe avait entamé une offen-s-ive en même temps que celle de ' nos braves... Pendant un mois, nous n'avons littéralement pas fermé l'œil dans nos hôpitaux, car il y avait peut-être autant <k< décès causés par la grippe que par les balles ennemies. A ce moment nous remarquons que notre interlocuteur, q-ue nous savons en service depuis 1915, ne porte aucun chevron à la manche. — C'est le règlement, nous e-xplique-t-ii>, seuls les infirmiers des hôpitaux sit-ués en Belgique y ont droit, aux chevrons, le- règlement plaçant les hôpitaux dans la zone du front. «— Est-ce juste, cela? — Oui, en théorie. Non, en fait, car saua être dans la ligne de front, ie crois pouvoir assurer que les hôpitaux de la région da Dunkerque et de Calais ont été fréquemment et copieusement bombardés, car les deux villes étaient les grands centres de transport des alliés-. Nous avons eu de nombreux morts par la suite, tant parmi nos blessés que parmi notre personnel.» Au fond, le dçingçT rast# identique dam

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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