Le matin

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18 december 1918
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s.n. 1918, 18 December. Le matin. Geraadpleegd op 01 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5717m0508h/
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faHersrerii 18 Décembre 1918 DIX CEXTIME8;v; ^, '«w-iw. 25m* Année - No 31 RÉDACTION 39, VIEILLE BOURSE ANVERS LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS ADMIS PAR LA CENSURE Singulières mentalités Une correspondance du Times, venue de La Haye, nous apprend un fait assez singulier. L'ex-kaiser n'accorde pas aux événements qui l'ont amené de force à abdiquer une signification et une porlée politiques. 11 se considère toujours comme souverain, par la grâce de Dieu, et voit seulement dans le sort qui le courbe, une manifestation de la Providence. Celle-ci le soumet, pour des raisons inconnues, à une épreuve «momentanée ». Le terme expiré, Guillaume II rayonnera plus que jamais... L'histoire ancienne du phénix, enfin. Cette mentalité spéciale ne nous étcnne pas. Bien avant la guerre, l'ex-J aiscr se présentait volontiers comme directement inspiré par la puissance divine vis-à-vis re laquelle il conservait un simulacre de respect. Dès les débuts de l'offensive teutonne, cette allure se modifia. L'empereur-roi se métamorphosa en archange. Armé du glaive flamboyant, il conduisait ses hordes à la régénération du monde. Celte exaltation atteignit son apogée au point de faire oublier à Guillaume les distances le séparant, lui, poussière infime et périssa-bae, de l'Etre superbe et éternel. Le chef de la raison sociale « Gott mit uns » entreprit alors l'escaladc de l'infini. Il s'achemina, de propos délibérés, vers le déicide, avec l'intention palpable, évidente, de remplacer celui qu'il asaeciait à ses efforts guerriers, à ses meurtres, à ses parjures, sans autre guide qu'une inextinguible soif des grandeurs. Aujourd'hui, le dernier acte de cette farce d'orgueil se joue. Fourbu, vidé, vanné, Guillaume redevient un veule fantoche, souple aux courbettes et aux génuflexions. Il se prosterne vis-à-vis de Celui qu'il essaya de domestiquer à ses fantaisies. Il accepte une expiation. Les Alliés la lui feront, ample, longue, tangible, très matériellement, sans re-courîr'à l'intervention d'aucune puissance surhumaine. Ceci payera l'offense à l'Humanité, tout simplement et sans aucune intervention religieuse quelconque. La mentalité spéciale du Kaiser débarqué n'est pas un phénomène unique. Aux premiers et douloureux mois de la guerre, certains ultramontains trouvèrent que nos souffrances étaient une punition des erreurs et de notre attitude vis-à-vis de Dieu. On recourait ainsi à l'intervention divine pour dissimuler la continuelle obstruction faite à toute idée organisatrice de la défense nationale. Mais les efforts des Alliés aboutirent : la victoire, hésitante d'abord, vint se placer sous nos drapeaux. Le thème de la punition divine faisait long feu. Fut-ce une coïncidence toute simple ou une extrême habilité ? A ce même moment, l'idée religieuse s'adorna tout à coup d'un complétif : on avant découvert l'in-iluence salvatrice du Sacré-Cœur. Toutes les pensées sont respectables, en pareille matière, et chacun doit jouir de la liberté la plus absolue de manifester sa croyance. C'est un droit. Mais l'exercice de ce droit autorise-t-il l'abandon de toute idée de justice ? Que des croyants aient puisé dans un culte latéral nouveau une force soudaine pour les aider à accomplir des prouesses épiques, nous n'y contrevenons. Ar-chimède réclamait un point d'appui pour soulever le monde. L'idée féconde suffit à ce travail. Mais n'y avait-il pas, et nombreux, dans les rangs de notre vaillante armée, Earmi les bataillons de nos Alliés, de ons, honnêtes et braves gas qui se battaient uniquement pour la seule défense de la Patrie ? En faisaient-ils moins bien le coup de feu? Confiants dans l'Honneur, aans la Loyauté, dans le Droit, ils supportaient aussi toutes les peines, toutes les douleurs, tous les martyres, avec une même force irréductible que les inspirés, car la mort fauchait sans choisir dans tous les rangs. Oserait-on nier cette vaillance ou ne la reconnaître qu'aux seuls croyants religieux ? On ose et même on manifeste pratiquement, ostensiblement en faveur de cette théorie. A Saint-Nicolas,par exem-une demande a été faite d'ériger « sur une place publique » un monu-Btent « patriotique » au Sacré-Cœur. Cette demande a été accordée à l'unanimité.* * * Cette manifestation nous paraît excessive et déplacée. La voie publique appartient à tous, indistinctement. Une manifestation religieuse quelconque n'est possible qu'à l'endroit où elle est incapable de froisser une opinion différente. Nul n'a le droit d'imposer à autrui sa croyance personnelle. Chaque église réunit ses fidèles, et aucune objection n'est alors possible. La voie publique n'est pas une église. 11 est défendu, au nom de la liberté de chacun, de l'asservir aux desseins de quelques esprits spécialement émus. Pour la défense du sol patrial, les fils de la Belgique se sont levés tous et d'un seul élan. Croyants ou non, au point de vue religieux, ils ont superbement démentis par leur action spontanée les théories veules des tristes ultramontains dont M. Woeste est l'incarnation sans beauté. Dominant toutes les idées, l'amour du sol natal a fait sourdre partout des héroïsmes très simples et très purs. Devons-nous craindre aujourd'hui que, loin des champs de batailles, des habiletés sournoises aient préparé un symbole capable de désunir ceux qui se soudaient si vaillamment devant les canons ennemis, et si fortement que les salves d'artillerie n'ouvraient aucune brèche dans leur front toujours redressé ? L'union patriotique exige de tous une égale loyauté et un respect général. Des manifestations comme celle de Saint-Nicoias, — et elle n'est pas isolée, — mettent nos esprits en éveil.Voudrait-on aboutir, actuellement, à scinder à nouveau toutes les énergies de notre pays ou bien est-on décidé à respecter complètement les idées spéciales à chacun pour travailler uniquement au bien-être de tous ? Les trouvailles extraordinaires de mentalités bizarres éveilleront des craintes et des appréhensions, vis-à-vis desquelles nous nous trouvons forcés de garder une attitude prudente. Donc, surveillons et veillons. P. LISTEL. DépêcJies 5$. ESfiSssn à Paris L'appel qui décida principalement M. Wil son à venir en Europe, fut cslui de M. Clemen ceau. Dans une lettre autographe adressée à l'am bassadeur de France auix Etats-Unis, M. Wil-son écrivait : « Je me réjouis paxticulièremenj de voir prochainement M. Clemenceau et d< constater qu'il existe entre nous une parfaite communauté d'idées. » Lorsqu'il reçut M. Delanney, ancien ambassadeur de France à Tokio, le colonel Hous! lui dit : « Si vous câblez à votre gouvernement, dites à M. Clemenceau quelle haute estime nous avons tous pour lui. Nous considérons sa présence à la tête du gouvernement comms un gage de la victoire des alliés. » Il termina en disant : « A la conférence de Versailles, ls délégation américaine se tiendra côte à côte avec la délégation française. » Les manifestations de joie populaire, rappelant celles du 11 décembre, ont continué jusque tard dans la soirée du 15. Les journaux qualifient de triomphale l'entrée de M. Wil'Soin à Paris et consacrent des colonnes entières à la réception du président. Commentant les toasts prononcés à l'Elysée, les journaux constatent qu'en dehors vie leur éloquence, ils constituent ua acte attendu qu'ils tracent de façon simple et claire le programme de la Conférence de la paix en stipulant que le principe de paix et de justice comporte le châtiment dés coupables et la sécurité pour l'avenir. Le président Wilson et Mme Wilson ont déposé uine couronne sur la tombe de La Favette. Ils ont ensuite rendu visite au Président de la République et à Mme Poincaré à l'Elysée. Les impôts français Le rendement d«s impôts, en novembre écoulé, s'est élevé à fr. 434,223,600, en diminution de f . 174,241,000 sur les évaluations budgétaires, mais en augmentation de fr. 78,925,300 sur celui de novembre 1917. Le rendement les onze premiers mois de 1918 accuise une moins-value de fr. 795,825,l(jp sut les évaluations budgétaires et une augmentation de fr. 136,227,400 sur oelt® de la même période de 1917. L'impôt sur les opérations <> Bourse a produit en novembre dernier, tr. 259,500, soit une augmentation de fr. 31.500 sur les évaluations et uine moins-value de fr. 3,500 sur novembre 1917. Les casques M. Clemenceau, président du Conseil, ministre de la guerre, et M. KIotz, ministre des finances, ont écrit écrit à M. Raoul Péret, président de la commission du budget, pour lui faire part de-l'intention du gouvernement de faire don de son casque à chaque mobilisé, lors de sa libération. Le casque s°ra pour la famille, le symbole des vertus militaires dont le soldat français a renoué la tradition au cours de la guerre, et, à cet égard, ce serait pour les jeunes générations uin enseignement vivant. Dans le même OTdre d'idées, un casque serait remis également aux familles des militaire., tués ou disparus, Qui en feraient la de-I mande. Un complot boicheviste < Si l'on en croit la « Tribune de Genève », un attentat aurait été ourdi à Lausanne par des partisans de Lénine et de Trotzky, contre M. Clemenceau. , Deux botchevises auraient réussi à passer 'a j frontière française pour mettre ce projet à exécution. Un aveu ] Dans le numéro de décembre de « Preus-sische Jahrbucher », l'historien allemand Hans Delbruck y fait urne confession. «J» m'imaginais que je ivoyais plus clair et plus 'oin que les autres, éorit-il... En vérité, jamais je n'ai prévu un tel résultat, même aux heures les plus noires... Et il s'accuse d'avoir accepté ^ avec une confiance aveugle les communiqués et les indications que lui faisait parvenir le grand quartier général. Il reconinat qe lorsque le prince Max devint dhancelier la partie était -complètement perdue. Le prince essaya é de décevoir l'eninemi, mais, ajoute l'historien, , « l'ennemi ne se laissa pas décevoir. » Ls démission de H. Soif Tandis que le « Lokal Anzeiger » prétend que la démission de M. Soif n'est pas certaine, le « Tage-blatt » assure qu'ello est hors de doute et que le secrétaire d'Etat aux affaires étrangères s'est définitivement retiré. Les grèues à Barlin Le « Tageblatt s et la « Vossieche Zeitung » n'ont pas pu paraître vendredi soir, à cause d'une grève de leurs ateliers. Les grévistes réclament une réduction dies heures de travail et une augmentation de salaire. On signale d'autres grèves à Berlin, notamment dans les grands magasins de la firme Wertheim. Les revendications du personnel exigeraient un demi-million de mark par an d'augmentation des frais généraux, ce à. quoi la direction s'est refusée.L'intervention du ministre Brand a permis de régler un différend qui menaçait d'éclater entre la direction des usines Sieicens-Schuckeri et son personnel. Celui-ci a obtenu une partie de ce qu'il demandait sous menace de cesser le travail. Le tsiromisie en AKssnagne Le gouvernement appelé encore Directoire des Six ou Sexumvirat a publié un décret-loi réglant l'organisation de la garde républicaine. Elle sera recrutée dans l'armée par engagements volontaires et aura pour tâche de maintenir l'ordre. Sa force sera fixée par le gouvernement.Ses membres promettront fidélité à la République socialiste. Los engagements se feront pour six mois. Léi3 gardes choisiront eui.-ïuônic-s leurs CJ! fs, qui porteront le même uniforme et les mêmes armes que les hommes. Un règlement ultérieur précisera les soldes et les insignes. Cette garde comptera 10.000 hommes et le gouvernement s'appuie encore sur 35.000 hommes environ revenant du front. Tout cet appareil militaire n'empêche pas les terroristes de continuer leurs exactions. Lieb-knecht crée des difficultés en dehors de Berlin et a déterminé ses j>artisans de Munich à mettre le feu à l'arsenal de cette ville. Les révélations de Joffe, l'ambassadeur russe k Berlin, ont prouvé l'acceptation par Haase et Barth de sommes énormes destinées à augmenter ' le désordre existant eu Allemagne. Ces d'eux com-- missaires ont été très mécontents, comme bien l'on pense, de la publicité donnée à leurs petites combinaisons. Au moment où ils prônaient l'ordre, on les convainquait d'avantager l'anarchie; une solution étaifp&ssible: la démission. C'est à quoi ils se se-; raient résolus; s'il en est ainsi, le gouvernement se sera simplement réduit à devenir le Directoire des Quatre. Les pertes allemandes La «Volkstimme» de Chemnitz écrit: «Les vies humaines que la guerre nous a enlevées sont innombrables . Non seulement des hécatombes étaient sacrifiées sur le iront, où les armes meurtrières faisaient des ravages, mais même à l'intérieur, des nourrissons et des vieillards, des femmes et des jeunes gens sont morts par millions, victimes de la misère, de l'angoisse, de l'alimentation insuffisante, de la grippe. Il faudra procéder à un recensement quand deis jours plu® calmes seront revenus, pour en fixer le nombre. Aujourd'hui, nous avons sous les yeux une liste, d'ailleurs incomplète, des pentes subies, au coups de la'oampagne. teille qu'elle a été publiée jusqu'au 30 octobre 1918. Jusqu'à cette date ont été enregistrés dans l'armée allemande: 1) Tués: 1,527,646 hommes de troupe;56,454 ■officiers; total, 1,584,100. 2) Blessés: 3,897,293 hommes de troupe: 107,283 officiers; total, 4.004,486. (Ce nombre comprend les hommes qui, ayant été blessés plusieurs fois, ont été guéris et renvoyés au front.) 3) Prisonniers ou disparus: 795,433 hommes de troupe; 16,061 officiers; total, 811,494. Pertes totales, 6,400.080. Dans le nombre des prisonniers sont défalqués ceux qui sont rentrés de Russie, retour de captivité, ainsi que ceux qui ont été échangés. 4) Les pertes de la marine allemande se sont élevées à la date du 30 octobre à:22,473 tués, 4,944 présumés tués, 2,570 morts de maladie, 28,373 blesisés, 1,271 disparus, 9,611 prisonniers, 2,456 internés; total, 71,698,dont 56,464 marins, 12,118 gradés, 3.116 officiers. En 1870-1871 nous avons eu en tout 42,000 morts, dont 14,000 morts de maladie. Qu'on mesure d'après cela la folie de ce massacre en masse, dont nous n'avons même pas tous les éléments en main. En effet, les chiffres enregistrés dans la liste des pertes du 30 octobre, représentent les états arrêtés au début du mois d'aoâl sur le champ de bataille.» La «Volkstimme» oublie d'ajouter que c'est l'Allemagne seule qui est rlsponsablo de cette hécatombe. ; En Hongrie Une scission s:e produit au sein diu cabinet hongrois. Les amis politiques du comte Kanolri vou draient que les réformes fussent modérées, amenées par urne évolution graduelle. Les ni-listres socialistes exigent des réformes beau-xyup plus radicales et surtout immédiates. Le malaise régnant dans les cercles dirigeants s'étend à la population; des manifesta-ions révolutionnaires s'organisent à Buda-)est, de la part d'?s soldats. Une délégation de^ manifestants a été reçue >ar le comte Karolyi et lui a remis un mémoire ixigeamt la démission du colonel de Bartha, ninistre d'e la Guerre, son remplacement par in ministre civil, l'organisation du ministère !t de l'armée sur des bases plus démooraii-iues, une exécution sincère des décisions du jomité des soldats, la dissolution immédiate les ligues d'officiers, l'élection des chefs l'unité par leurs hommes. Karolyi leur a promis d'examiner toutes leurs revendications'. Le ministre de la Guerre, en jiésience de ces événements, a donné sa dé-nission.Le comte Bathanig, ministre de l'Intérieur, i suivi son exemple. Enfin, pou-r comble d-u malheur,» le courant DOlchaviste se manifeste de plus en plu® dans es rangs des socialistes hmongrois. 83 reî&sse de partir Le « Telegraaf » apprend qu'une demande a été adressée officiellement à l'Ex-kaiser pour .e prier çfe"quitter le pays, eu égard aux grands dangers auxquels son séjour expose la Hollande.L'ex-ikaiser a refusé. Un trust cinématographique Un trust cinématographique, au capital de Lire 25 millions vient d'être constitué en Italie, souis les auspices de la Banca Commerciale Italiana et de La Banca di Scointo. Ce trust *a-globera la Tiber-film, la Cesar-film, l'Itala-,ilm et la Cinès. Les coniiitioits s5a paix tiss républicains américains . M. Lodge, sénateur républicain des Etats-Unis, énumère les vingt et une conditions qui selon lui et selon le parti républicain, doivent former la base du prochain traité dis paix. Son parti dispose de la majorité au Sénat et lui-même est appelé à jouer uin rôiç important quand il s'agira de ratifier le traité. Voici ces conditions : 1. Restitution, par les puissances centrales, de toutes les indemnités, en argent ou en nature, déjà perçues ; 2. Réparations, par les puissances centrales, de tous les dommages causés par les centraux à la propriété publique ou pri vée, y compris les déprédations en mer; 3. Indemnités pour tous les civils assassinés ou iblessés ; 4. Frais de guerre à supporter par les centraux et à rembourser d'abord à la Belgique, à la France et à la Serbie. Les ressources publiques et privées des centraux seront employées à ce remboursement et les finances des oentrauix seront contrôlées par les alliés jusqu'à complet payement ; 5. L'Atsace-Lorraine rendue à la France; 6. L'Italia irredenta rendue à l'Italie ; 7. Les régions sous le régime turc libérées et mise sous le protectorat des alliés; 8. Les Dardanelles mises sous le contrôle des alliés ; 9. La Serbie, l'Albanie, la Roumanie, 'a Grèce, recevront des territoires conformément aux aspirations des populations, des races et des langues; 10. La Pologne, la Tahéco-Slaivie, la Iougo-Slavie seront indépendantes et comprendront tous les districts habités en majorité par h s Polonais, les Tchéco-Slovaques, les Iou:go-Slaves ; 11. Le Slesvig-Holstein déterminera son statut. Le Luxembourg sera indépendant ou réuni à la Belgique ou à la France, selon ie désir de la population ; 12. L'ordre sera rétabli en Russie et des garanties prises contre tout empiètinement teu-tonique ; 13. Les colonies allemandes ne seront pas rendues à l'Allemagne ; 14. Le canal de Kiel et Héligoland seront placés sous le contrôle des alliés ; 16. Le traité de Brest-Litovsk et de Bucarest seront abroigés ; 16. Les marines militaires des centraux se rendront aux alliés ; 17. Désarmement des puissances centrales ; 18. Occupation de parties du territoire ennemi jusqu'à complètes restitution et réparation ; 19. Jugement et punition-, non seulement du Kaiser, mais de tous les responsables de la guerre et de la violation de la convention de La Haye; 20. Arbitrage international et Ligue des nations. Les puissances centrales ne seront pas admises dans la Ligue jusqu'à ce qu'elles aieit complètement satisfait toutes les obligations du traité de paix et qu'elles aient solidement étaibli des institution, libres ; 21. Contrôle des matières premières par les alliés jusqu'à ce que les centraux soient ad* mis dans la Ligue des nations. Ces vingt et une conditions vont être examinées par la commission des affaires étrangères du Sénat. Le grand Comité national, qui groupe toutes les sociétés patriotiques américaines, les a déjà adoptées à l'unanimité. La grève de Manchester MANCHESTER, 16. — Les ouvriers cotonniers ont accepté les propositions du premier ministre en vue de la cessation de la grève. Le bSocus en Finlande II EL SI NG FOR S, 16. — A la demande du gouvernement finlandais, les Alliés ont levé le blocus de la navigation. En Ukraine KIEFF. 16. — Kieff est. occupée par les troupes du directoire. Los troupes gouvernementales ont été .lé- v-nées. L'attaman a ibdiqué. En Craisds-Serbie BELGRADE, 16. — Le premier cabinet de l'état Slovène-croate^serbe a été constitué sous la présidence de M. Paschitch. Avis & nos Abonnés Les abonnés qui ne recevraienl pas régulièrement ï© Journal sont priés d'en avertir sans retard l'administration. Kons prions les abonnés d'ex» cuser les erreurs qui pourraient se produire durant les quelques jours qui vont suivre.Nous nous efforcerons de les réparer aussi promptement qu'on nous les signalera. 'Une grève des cheminots en Espagna MADRID, 17. — Les cheminots de toutes les compagnies ont abandonné'le travail. On croit que les ouvriers les seconderont. Le maréchal Haig à Londres LONDRES, 17. — Le maréchal Haig, les commandants d'armée et l'état-major arriveront le 19 décembre à Londres. Souvenirs de l'Yser Trois hommes, un sellent et deux soldats, avaient été vêtus en «roseaux». Ils avaient passé par-dessus leur uniforme militaire une sorte 'de pelure agrémentée de tiges ventes et ainsi «camouflés», accroupis sur le sol. ils se confondaient, nuit et jour, à coûrte distance, avec les herbes des grasses et humides prairies des Flandres. On savait que chaque nuit des patrouilleurs ennemis s'aventuraient auprès de nos lignes et s'efforçaient, afin de nous tracasser et de nous harceler, de oouper avec leurs pinces nos l'ils de fer barbelés, à renverser nos chevaux de frise, et, de plus, à déterminer les configurations de nos défenses avancées et accessoires. Les trois hommes-roseaux, choisis parmi d'innombrables volontaires, avaient 'reçu la mission de sortir de notre poste avancé, de suivre une piste par où l'on avait la certitude que cheminait chaque fois la patrouille allemande. A un point donné, prfes d'un bouquet de plantes que hantaient des canards sauvages et des poules d'eau criardes, nos trois hommes devaient se blottir à proximité de la piste. Là, embusqués, à l'affût, ils devaient attendre le passage des patiruilles adverses et les décimer ou leur couper la retraite. Imaginez l'état d'esprit et d'âme de nos trois sentinelles avancées dans le «no man's landu». Autour d'elles, la nuit et son silence tumultueux; car les nuits du front étaient silencieuses et profondes, mais on y percevait la rumeur sourde de toute une vie mystérieuse et impressionnante; il y avait "la vie obscure et tenace des rats, des poules d'eau, des canards, les cris sanglotteurs et courroucés des hûlottes, les appels lamentables des hiboux, les coassements monotones-et réguliers des grenouilles; il y avait le bruit du vent dans les feuilles, dan® les herbes, sur les mares d'eau; il y avait le bruit de feu d'artifices des fusées régulières et ponctuelles, innombrables, dont"les lumières balladeuses agrandissaient les ombres, déTafilaîent singulièrement d'impressionnantes formes ou figures de fantasmagorie quasi-diabolique; il y avait le crépitement des mitrailleuses obstinées, le claquement et le sifflement des balles, le hululement des obus et leur fracas; le tonnerre des bombes et le déchirement forcené deis torpilles; il y avait, au lointain, les tirs de barrage, au ciel, les* rumeurs d'avions et les éclatements de shTapnels, autour de vous, 'le souffle des êtres comme vous veillant à leurs devoirs militaires, et, plus loin, le rythme étouffé du charroi belge et du charroi allemand, tout le mouvement noeturne du gigantesque travail de ravitaillement vers les premières lignes. Imaginez nos trois hommes isolés, entre avant-postes belges et postes d'écoute allemand. Autour d'eux, le vaste silence et son pouls au rythme enfiévré et énervant.— Dans leurs yeux, la volonté aiguë de percer l'ombre et d'apercevoir les «attendus dans le chemin». Dans leur cœur, ^angoisse et l'anxiété des plus braves quand ils sentent approcher l'une de ces minutes décisives qui semblent comme marquées d'avance aux clepsydres du Destin. Les trois hommes sont seuls dans la bande de terre solitaire et nue du «no man's land». Ils ne peuvent pas fumer. Ils doivent rarement chuchoter. Ils attendent. Par là s'en viendra la Patrouille ennemie, le combat, la lutte, ie succès, l'insuc-sès, la gloire ou la mort. ...Dans la tranchée belge, on ne tire pas vers l'endroit où sont posté les «hommes-ro-se'aux». On espère qu'ils réussiront. On s'inquiète aussi du silence. On attend également. Vers trois heures, on entend quelques coups de feu. Il y a eu rencontre là-bas. Une mitraillette ennemie a fonctionné. Que s'est-il passé? On s'énerve, on s'impatiente. Mais le jour point et les «hommes-roseaux» ne sont pas rentrés. Puis le jour passée et les «hommes-roseaux» sont toujours absents. A la nuit, une patrouille belge p'art, cherche, scrute et revient: les «hommes-ro=eaux» sont introuvables. La nu.it, le mystère, l'ennemi — qui sait? — le Destin les a happés. Dsux ans plus tard, échappé du camp de Sollmi, changé, éreinté, revenu par la Hollande et l'Angleterre, le sergent des «hom-mes-roseaux» reprit sa place dans nos rangs. Les deux autres étaient monts. MAURICE GAUCIIEZ

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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