Le matin

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14 februari 1914
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s.n. 1914, 14 Februari. Le matin. Geraadpleegd op 30 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/n58cf9kd15/
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Samedi 14 Février 1914 D1XPÀGE8 —l&graQ CEMTIMES 21me Année — N° 45 RÉDACTiON 39 VIEILLE BOURSE, 39 H ' ANVËRS ■ -Téléphone Rédaction : «1? AKonnement s : i Un an .... .Ir. 12 OO , ) Sis mois .... « SO ^ /Trois mois . . . . 3.5JO l Un an . • • • • * 16.OO feinffiDE Six mois_ 8ÎM» i /Trois mois . . . • 2*.00 I i?«»vrFR • France, Angleterre, Allemagne et Union I SUrtmestre.fr. ».OC►.-Hollande « Crand-Duché, par trimestre, fr. "» .OO. i L'aboimementse poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN TOURNA I j QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Administration : S <51 C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la petite ligne, ir. 0.30 Annonces financières id >1 OO Réclames la ligne, j 1 SO Faits divers corps id. » 3.00 Chronique sportive id. » 3 OO Faits divers fin id. » 5Ï.OO La Ville id. » 2> OO Emissions Prix à convenir. Z&s' annonces de la France, de VAngleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. J. Lebugub & i>. Le grand dévorant Au moment où nous nous efforçons d> comprendre la présente crise britannique un hasard de bibliothèque fait repasser sous nos yeux le Coningsby de Benjamin Disraeli et le livre s'ouvre juste à la page où Sidonia résume sa philosophie de l'histoire nationale. _ Observez ce trait curieux dans l'histoire de ce pays: le dépositaire du pouvoir est toujours impopulaire; tout tourne con-I tre lui; toujours il succombe. Le pouvoir | appartint aux grands barons; l'Eglise, usanl du roi comme de son instrument, brisa les grands barons. Le pouvoir appartint à l'E-i glise; le roi, en subornant le parlement, dé-j pouilla l'Eglise. Le pouvoir appartint au roi; le parlement, en se servant du peuple, [décapita le roi, exila le roi, changea le roi jet, finalement, substitua au roi un agent [administratif. Pendant cent cinquante années, le pouvoir a appartenu au parlement et, pendant les derniers soixante ou soixan-te-dix ans, il est devenu de plus en plus [ impopulaire. En 1830 on tenta, par une ré-[forme, de regagner l'affection du peuple; [mais en réalité le parlement, s'étant alors [rendu seulement plus puissant, est seulement 'jvenu plus odieux. En considérant que les barons, l'Eglise, le roi se sont tour : à tour dévorés l'un l'autre et que le pârle-l ment, le dernier dévorant, demeure, on ne [ peut se défendre de penser que ce corps, [ lui aussi, est condamné à la destruction, et [ce serait un politique sagace celui qui pourrait dire sous quelle forme et de quel côté [ se dressera le grand dévorant. 1 Ne subissons-nous pas dès maintenant [cette impression que le grand dévorant — migreat consumer — est à la veille d'appa-I raitre et n'éproi.vons-nous pas en même I temps un pénible embarras à le définir? iQuelque idée avantageuse qu'on se forme I'iugénie de Benjamin Disraëli, on n'admettra pas facilement qu'il ait pressenti et an-> Bfflieé à mots couverts l'avènement du so-i (ialisme et on tiendra pour certain que ses #ula.tiWiis,„fti:itique_s._ne dépassaient point I ta™ constitutionnel de son temps. De [ 'à l'obscurité de sa prédiction. Il attend le F !reat consumer de la logique des événe-| îients, des fatalités de l'histoire, d'une I suite dévolutions essentielles au tempérament britannique ou mieux — pour tout Imt? Un mot' ^ *a fois trés vague et très L-I~,du Pr°grès. Les événements ".i [considérables qui ont transfiguré depuis ' n 'i ^ u Politi<3ue de la Grande-Bretagne ui échappaient peut-être pas absolu- ir/riLmaiLSa raisou' son Jugement, son ex-1 a m homme d'Etat devaient le porter Itai5iîtiSelj' ,fÛt;ce à titre d'hypothèse fan-1™»? e- lomtaine' la possibilité d'un parlementarisme intégral. iDraiim,1?1! P,ar.ado:s;al d'affirmer que la IAiisiptpl reSime parlementaire soit en ES , ^ f^teur nouYeau'- et °'est fcnseiffnp m ?r1^ pure- La légende nous laissantn03' AnSleterre qu'il a pris [d'offrir i'fSV Si Perfectionné au point [parfait, miS nations du monde un ItatifTonti ri t §°uvernement représente de laTpn Hlnri,de self~9overnment dé-Ie'tous ppiiv T*? P arte de Jean-sans-terre lient illustra la trih^îf' ia sagesse ou le Itooms ^rlJbune descendent plus ou [zitrne siècle r"h ?f douze barons du trei- [r soit mÈ ? • usioP domine l'histoi- Iparler de 6S vraiment permis de Ba)'s où kiiifo™6- parlei?entaire dans un partait à lnW 1IînoYati011 législative se encore ^ mvmcible il y a trois |éréditaire's i^o0^SSembîée de léSislateurs [®és d'ui v'sfn par a couronne et ar- elle-mêmP S np/eme dont elle s'était pnnable de ÏÏ tpou,r eux? Est-il rai- parlempn?a,nna^re la Prali(3ue du ré- N de deuxriVun Paiement for- [%it Gladstone am^res dcmt ''"ne. comme PWre a S L 9 s?ns Parler aPrès que !®ion nous mmftvo La moindre ré- lff®pés nar rloc ra que nous fûmes [établissement appar,ences et qu'en réalité fans la Grand . p »reglme parlementaire Pttë$ £KS r ^leet crééïsil a a,boli ie veto de la Procédure, ^ Parlement de Londres Neurent déconeopt'- j dont les Partis J,tat Paraissent ni • °nt les hommes pf3 de se servit- .pr°vlS0lrement incapa-Wrument ou'îl* ! expérience L^r confiance tremh|Vaieilj. forSê tromPe Ns, donn-' °u devie entre leurs îHuns On „ aPPréhensions à quel-'^"«cuîés ével,e^éré réduire toutes r on s'anpr^vl P,ar la Précision S Manière et m,? iç qu 11 y faut de plus t A& eAr0Uages ne fonc"on! tsi0l>. *êe la q-^ Se présente Une 'ci Par !Ln(ecessité de promul- h1Went la^ Chamh °n>,r0yale sans ras-fe°?ment sN" Prendre rvtt °n n® Sait b'înnf'\'oint°lennt"eiles' ^'opinion ne se fes « & r e pa>'s est 2 ® S1X ou sept an-1 passé coup sur COUD par toutes les émotions politiques. Il a eu le dé bat économique entre le libre-échange t la protection; le débat de conscience sur le lois d'enseignement et de séparation d l'Eglise dans la principauté de Galles; 1 débat de principe sur les prérogatives d la Chambre des Pairs; le débat social su les retraites ouvrières et les indemnités ai chômage ou à la maladie; le débat fisca sur les innovations budgétaires du chance lier de l'Echiquier. 11 a maintenant la que relie des races à propos de l'Irlande, la que relie des classes à propos de l'extension e de la modification du droit de suffrage.Oi dirait que la nation a voulu concentre aans ces deux dernières législatures toute; les questions qui, au siècle précédent, mirent sa patience à l'épreuve. L'opinion de meure pour ainsi dire impassible. Rien d< pareil au vertige d'émeute des années 183: et 1832 durant lequel, dans l'attente du vote de la Chambre haute, la vie national» fut suspendue, à ce temps où le boutiquiei londonien ne sortait pas sans son fusil, où 1< loi demeurait pour ainsi dire prisonniei dans son palais. Rien de comparable à h grande inquiétude du chartisme en 1839 e en 1848. Les journées de Liverpool, les troubles ouvriers du pays de Galles, l'agitatior des suffragettes sont ou furent de surface. De grands résultats ont été obtenus sans secousse. Pour la première fois le gréai consumer s'est mis à table sans annoncer sor appétit par des réclamations violentes. Ses hôtes de la Chambre des Communes se montrent inhabiles à le servir parce qu'il exige cette fois des plats nouveaux C'est toute la pairie que le grand dévorant se propose de dévorer, non pas seulement dans ses privilèges mais dans son existence même, avec l'hérédité, les privilèges ef les apanages. Les difficultés du présent ne se renouvelleront plus lorsque la réforme sera achevée; elles résident en effet dans l'antagonisme du mandat électif et de la charge héréditaire. Quoi qu'il advienne du i Home Rule, cet antagonisme disparaîtra et, 1 la pairie abolie, le Sénat installé, la Gran-de-Bretagne enfin sera dotée du régime parlementaire que, depuis plus de dix" siècles, elle avait seulement l'illusion de pratiquer.Camille liaume Lettre de Berlin (Correspondance particulière du Matin.) Le ohanceller chez les agrariens. — Déclarations politiques. — La culture du coton et l'élevage du mouton dans nos colonies. — La T. S. F. coloniale. Berlin, 12 février. Le Conseil de l'agriculture allemande tient en ce moment à Berlin sa 42me séance plénière. Ce congrès des propriétaires ruraux s'accompagne d'un banquet, vous vous en doutez bien. La tradition veut aussi que le chancelier de l'Empire assiste à ce banquet et y prononce un discours politique dans le genre de celui que le premier ministre britannique prononce chaque année au Guild Hall de la cité de Londres au moment de l'entrée en fonctions du nouveau lord-maire. Je dis "dans le genre", car les deux discours ne sont pas analogues. Si le premier miD.: tre britannique traite au guild Hall, et d'une façon générale, de toutes les questions politiques intérieures et extérieures, le chancelier 'de l'Empire à l'Hôtel Adlon considère la situation de l'Allemagne, au point de vue intérieur surtout, au point de vue extérieur parfois, sous l'angle unique de l'agriculture et des intérêts des propriétaires ruraux, la "Landvvirtschaft". C'est à un banquet des "Landwirten" que le prince Bulow déclara un jour qu'il se rêvait cette épitaphe: "Ci git un agrarien". Cependant les agrariens ne furent pas amadoués et à la première occasion propice ils se débarrassèrent d'un chancelier de l'Empire qui ne leur apparaissait pas comme suffisamment malléable. M. von Bethmann-Hollweg a donc pris la parole au banquet des propriétaires ruraux et il a de nouveau saisi cette occasion pour déterminer sa politique dont la caractéristique, comme je vous l'ai dit l'autre jour, est d'être ondoyante et moyenne. Le président du Conseil de l'agriculture allemande, le comte Schwerin-Lùwitz, membre du Reichstag allemand et du Landtag prussien, n'est pas un agrarien ultra ni un hobereau d'extrême-droite. Cependant il se range dans le parti conservateur et on peut témoigner de lui qu'il sait bien ce qu'il veut et qu'il s'entend à ne pas se laisser détourner de ia voie qu'il a choisie. Dans son discours, il avait invité le gouvernement à mener campagne contre ces "forces qui rongent sans trêve les fondements de la société". En d'autres termes, il priait le chancelier de prendre a l'égard des socialistes une attitude d'hostilité combative. M. von Bethmann-Hollweg n'a pas caché 3es sentiments à l'égard d'un parti dont les succès électoraux ont développé l'orgueil, la superbe, l'arrogance. Il ne songe pas à pactiser avec lui, il le combattra sans répit: "Kein Paktieren, sondern nur Kampf". Cependant il n'a fait aucune promesse en réponse à l'invite du comte Schwerin-Lowitz. Au contraire, après avoir dit leur fait aux socialistes, il n'a pas montré moins dç franchise à l'égard des agrariens rétrogrades d'une part, des particularis-tes — lisez les "Vieux Prussiens" —, d'autre part. A ces agrariens, il a parlé de certain vieux paysan qui ne prétendait pas cultiver de betteraves parce que cette culture bouleversait toute l'économie rurale telle qu'il l'entendait par tradition. Il a vanté les'progrès techniques et scientifiques que l'agriculture doit appliquer. Il ne s'agit pas de" s'accommoder simplement de ces progrès et de s'y soumettre sans enthousiasme. Il faut, bien plus, apprendre à les apprécier à leur valeur;'il faut utiliser les découvertes de la science moderne et les dominer, s'en montrer les maîtres. Aux Vieux-Prussiens, il a adressé quelques paroles assez dures. Nous traversons, a-t-il dit, une période troublée et quand les temps sont - difficiles nous nous plaisons particulièrement t nous autres, Allemands, à considérer nos fai-s blesses. Quand le tPmps est oràgeux, d'ancien-g nés infirmités et des blessures déjà cicatrisées ("alte Leibesschaden und auch schon ver-warbte Wunden"), vous font souffrir à nou-B veau. De même, maintenant, nous constatons r une recrudescence de cet ancien mal national i le particularisme C"die alte deutsche National-1 sttnde, des Partikularismus"). Cependant, com-. me ie chancelier l'a rappelé avec beaucoup _ d'à-propos à ceux qui dénoncent le danger supposé des institutions impériales démocratiques j" la démocratie a été introduite dans ces institutions impériales -— le Reichstag est élu an 1 suffrage universel — par les fondateurs de l'Allemagne unie et puissante, parce que cette 5 démooratie devait mettre un frein aux manifes- - tations du particularisme de jadis. Allons-nous-. chercher le salut, maintenant que nous avons > de gros soucis ("Schwere Sorge") dans la ré-[ novation de ces tendances particularistes. "Sol- len wir da Hilfe und Abwehr suchen in der j Neubelebung ebensolcher partikularistischer ; tendenzen" ? Opposer la démocratie nécessaire au parti-i cularisme inquiétant, opposer Bismarck et les • fondateurs de l'Empire aux Vieux-Prussiens t d'aujourd'hui, c'est jouer un coup de maître. ■ Quand on énonce la question de telle façon, il ' n'y a plus qu'une seule solution possible. Et cette solution se trace une voie entre la démagogie de l'extrême-gauche et le particularisme ' réactionnaire de l'extrême-droite. ; Voilà donc bien une nouvelle manifestation, de "la manière philosophique" que M. von Bethmann-Hollweg semble apprécier avant toutes autres en politique. • « « Si l'on s'occupe de politique au banquet annuel du Conseil de l'agriculture allemande, au 1 cours des séances ordinaires, ce sont des intérêts professionnels comme la lutte contre la stomatite aphteuse qui forment l'objet des débats. Je ne puis m'y arrêter longtemps ici parce que le sujet est trop spécial. Cependant je voudrais attirer l'attention des coloniaux belges sur une discussion à laquelle a pris part Dr Soif, secrétaire d'Etat au ministère des colonies, et qui a visité nos colonies africaines pour se rendre compte par lui-même et sur place des possibilités économiques. C'est de la culture du cotonnier et de l'élevage des moutons qu'il a été question principalement. La valeur du coton dont l'industrie allemande a besoin chaque année se chiffre par un milliard et demi de marks, Un million d'ouvriers y trouvât *}U travail et ou peut évaluer le bénéfice, tant sur la consommation intérieure que sur l'exportation des cotonnades, à un milliard de marks. Or les trois quarts du coton que nous travaillons doit nous venir de i "ique du Nord, qui exerce un quasi-mo-• dans la production de cette matière pr> ^re. Ce monopole a comme résultat des .pàoulatioris souvent insensées dont souffre l'industrie. Tous les grands pays coloniaux s'attachent à se rendre indépendants des fluctuations spéculatives du marché nord-américain. Le gouvernement britannique a garanti un emprunt de 60 millions de marks pour la culture cotonnière dans le Soudan. Au budget colonial allemand de 1914, on ne prévoit qu'un crédit de 150,000 marks pour l'extension à donner à cette culture dans nos possessions africaines. Au budget de 1915, ce crédit devrait être porté à 200,000 marks, a dit Dr Schanz, de Chemnitz. De même pour l'industrie de la laine. En 1864, l'industrie allemande travaillait environ 85 millions de kilogrammes. En 1912 ses besoins se sont élevés à 265 millions de kilogrammes. Comme la production mondiale de la l'aine peut être évaluée à 1 1/4 milliard de kilogrammes, c'est plus d'un cinquième de cette production qui passe dans nos usines. Les moutons allemands fournissent quatre ou cinq pour cent de nos besoins. Le surplus doit nous venir d'outremer. Les principaux centres de production sont l'Australie qui a exporté en 1912 environ 330 millions de kilogrammes de laine, l'Amérique du Sud, 220 millions, et l'Afrique du Sud, 75 millions.Nos colonies africaines peuvent produire du coton. Si l'Afrique du Sud-Ouest semble devoir devenir un pays d'immigration blanche, une seconde Allemagne, dans le Kamerun et dans l'Afrique orientale — notamment dans le Ruan-da, aux environs du Kilimandsharo et du lac Victoria —■ l'élevage du bétail et des moutons peut être étendu. Le gouvernement doit y pousser, en même temps qu'il doit fournir d'eau les espaces réservés à l'élevage des moutons et qu'il doit assurer des réserves de nourriture. De plus, les tarifs de chemin de fer et les frais de port sont trop élevés. La laine africaine est srevée de 20% de fret jusqu'à son arrivée en Europe, alors que la laine de la Plata n'est grevée que de 6 à 9%. Dr Soif a prémuni ses auditeurs contre toute velléité d'impatience. En matière coloniale, surtout au début, il faut avancer sûrement, donc lentement. Le moindre échec, si peu important soit-il, retentit puissamment et longuement sur l'opinion publique; il arrête souvent pendant de nombreuses années les initiatives. Mais le secrétaire d'Etat a assuré ses auditeurs que le ministère des colonies saurait appliquer en Afrique la riche expérience de l'agriculture allemande. _ Et comme les congressistes savent que le ministre est un homme d'action et un homme d'initiative, cette phrase lui a valu une ovation : avec lui ce ne sont pas là des mots creux, sonnant bien mais vides de sens. • • • Et _ puisque nous en sommes à parler des colonies, notons aussi les progrès extraordinaires de la télégraphie sans fil et son utilité au point de vue colonial.. Hier, une demi-douzaine de journalistes étaient invités à Nauen, le grand poste de T. S. F. Ils y ont été reçus par le comte Arco, directeur de la compagnie allemande, la "Telefunkenge-sellschaft". Nos confrères ont pu communiquer avec le poste de Sayville, près de New-York, où étaient convoqués au même moment des représentants de la presse new-yorkaise. Le "Berli-ner Tageblatt" et le "New-York Herald" ont pu échanger directement des dépêches... Mais nos confrères ont communiqué aussi avec le poste de Togo, en Afrique. Cependant , pour d'autres communications les distances franchir sont si considérables, qu'on ne pouri y réussir sans un relai établi en terre étrangèr< Il en est ainsi notamment pour les possessior allemandes du Pacifique. Aussi le gouvernement impérial a-t-il ouvei des négociations avec la Hollande, à l'effet qu celle-ci permette l'établissement d'une statio puissante dans l'île de Sumatra, qui pourra communiquer d'une part avec l'Afrique oriental allemande, à travers l'Océan Indien, d'autre par à travers l'archipel malais et le Pacifique ave les îles Carolines. On pourrait alors se passe du câble pour communiquer directement de Ber lin avec toutes les colonies allemandes. Je sai que nous avons perdu l'habitude de nous éton nor de quoi que ce soit, surtout quand il s'agi de progrès de la science moderne. Avouez néan moins que voilà un "miracle" qui nous ferai quelque honneur. Giinther LES FAITS DU JOUR RETRAITE DE IH. KOKOVTZOFF. M. Kokovtzoff, arrivé au pouvoir en septem bre 1911, à la suite de l'assassinat de M. Sto lypine, a démissionné comme président du con seil des ministres et comme ministre des finances. Au cours de ces derniers mois, le bruit di sa retraite avait déjà couru plusieurs fois. El Russie, le président du conseil se trouve souvent dans une situation fausse. En effet, il ni possède point d'autorité directe sur les autre: membres du cabinet dont chacun dirige soi département sous le contrôle supérieur du tsai 11 court donc le risque d'être abandonné, sinon combattu, par certains de ses collègues Seul le tsar décide en dernier ressort et, quant ie souverain ne donne point tort aux ministre, qui diffèrent d'avis avec le président du conseil, celui-ci se trouve en fâcheuse posture Comme le régime parlementaire n'existe poinl en Russie, ces dis-sentiments ministériels n'entraînent d'ordinaire ni la démission du cabinet ni celle d'un ou de plusieurs de ses membres Toutefois, quand les désaccords se prolongeni et que le chef nominal du gouvernement voil son autorité minée dans le cabinet et son influence personnelle diminuée près de l'empereur, il lui est difficile de rester au pouvoir Pour vaincre les résistances que rencontre toul homme d'Etat russe à la tête du gouvernement il est indispensable non seulement de jouir de la confiance du tsàr, mais encore d'avoir sur lu: une influence assez forte pour rendre inoffensive l'opposition de certains personnages. En ces derniers iemps, M. Kokovtzoff n'avait pas réussi à faire prévaloir ses vues dans plusieurs circonstances, notamment lors de la réorganisation administrative de la Pologne. Il avait vu rejeter par la majorité du conseil de l'empire les dispositions qui permettaient l'emploi de la langue polonaise dans les affaires municipales et qui constituaient, en vertu d'un arrangement presque officiel, la compensation du rattachement de la province polonaise de Kholm à un gouvernement russe. Tout dernièremant, l'administration financière de M. Kokovtzoff fut attaquée très vivement, toujours au conseil de l'empire, par le comte Witte. Or, M. Kokovtzoff avait été l'adjoint de M. Witte au ministère des finances en 1896 et était resté pendant six ans son premier collaborateur. C'est pendant cette période de travail commun très actif qu'avait été organisé le monopole des alcools dont les rendements sont aujourd'hui si élevés. Ce sont précisément les résultats du monopole de l'alcool que le comte Witte crut devoir critiquer avec véhémence au commencement de février. L'ancien président du conseil trouvait que les recettes de l'alcool étaient trop élevées ! M. Kokovtzoff a préféré quitter un terrain qui devenait mauvais. Qooiqu'il fût conservateur et qu'il eût même prononcé à la Douma, en 1908, en réponse à M. Milioukof, le mot fameux: " Grâce à Dieu, nous n'avons pas de Parlement!" il était visiblement dépassé. Trop conservateur pour les uns, il était pour les autres trop libéral et pas assez nationaliste. Alors il est parti... Fox Etranger L agitation en buede LA CRISE MINISTERIELLE STOCKHOLM, 12. — Le roi a convoqué aujourd'hui les membres de la commission militaire au Parlement; il leur a demandé s'ils consentiraient à faire partie d'un ministère libéral. Tous ont refusé. Le baron de Geer, sénateur libéral, que Sa Majesté a prie de former le nouveau cabinet, n'a pas encore renoncé à l'espoir de constituer un ministère libéral en vue de la défense du pays. Si les efforts de M. de Geer n'aboutissent pas, il faudra qu'on appelle un conservateur; on aurait alors comme chef de cabinet l'amiral Lindmann. Ce dernier fut à la tête du dernier gouvernement conservateur qui résigna ses fonctions en novembre 1911. Les conservateurs ont une majorité à la Chambre haute, mais, à la Chambre basse, ils ne comptent guère que 60 sièges sur 230. Il deviendrait nécessaire de dissoudre immédiatement le Parlement et de procéder à des élections nouvelles. ROYALISTES ET SOCIALISTES BB}RLIN, 12. — On télégraphie de Stockholm au "Berliner Tageblatt" à "Dans tous les restaurants de Stockholm a continuent les manifestations royalistes. Swen ?. Hedin s'en va de local en local, tenant des dis- s cours enflammés. Dans le peuple, une souscription publique vient d'être ouverte pour •t l'achat de mitrailleuses. e "Le député socialiste Branting déclare: n "Je suis convaincu que M. de Geer ne réus- t sira pas à constituer un ministère. Je crois e qu'il a déjà échoué. Un libéral autre que lui n'y parviendra pas davantage. Il ne restera e' plus par conséquent qu'à appeler au pouvoir r un conservateur." s La situation en Orient ~ UN INCIDENT DE FRONTIERE SOFIA, 12. —- Un journal du matin, l'"Utro", t publie une information au sujet d'un conflit qui se serait produit sur un point de la frontière dans la région de la Dobrudja. Quatre soldats roumains auraient été tués par des Bulgares. ) On n'a pas, dans les milieux officiels, reçu en-) core confirmation d'un semblable incident. LA BULGARIE ET LA ROUMANIE SOFIA, 13. — La nouvelle suivaht laquelle le cabinet roumain a fait savoir qu'il interviendrait, dans le cas d'une agression contre - la Grèce, produit ici une certaine impression-. LES FINANCES BULGARES SOFIA, 13. — Les banques locales ayant ' abaissé le taux de l'intérêt des dépôts particu-i liers, l'administration- de la Dette publique a . décidé d'émettre des bons du Trésor à échéan-i ce de 3, 6, 9, 12 et 18 mois, portant intérêt L de 3, 4 1/4, 4 1/2. 5, 5 1/4 et dont le place-s ment sera effectué pour environ 20 millions ! par la Banque nationale. Cette opération prépare le terrain au paie-' ment des effets de réquisition par le moyen " d'obligations à long terme. ^ ESSAD PACHA BARI, 13. — Essad pacha et la délégation ' albanaise sont arrivés ce soir, à 11 heures, ve-• nant de Durazzo. Ils ont continué leur voyage sur Rome par . train spécial. LE COMPLOT CONTRE MAHMOUD CHEVKET PACHA CONSTANTINOPLE, 13. — La cour martiale a condamné à mort par contumace l'ex-colo-nel Sadik, reconnu coupable d'avoir formé, k 1 l'étranger une ligue secrète dans le but de fomenter la révolution générale en Turquie, de renverser le gouvernement actuel et d'assassiner quelques hàuts personnages, et aussi d'avoir préparé l'attentat contre Mahmoud ■ Chevket pacha. Les anciens députés Hndia Fabri et Basri ont été condamnés, le prei , par contumace. Je second, contradictoireme^u, aux travaux forcés à perpétuité. La situation au Mexique INQUIETUDE A MEXICO MEXICO, 13. — Les rebelles ont fait sauter à la dynamite un train de voyageurs à Los-canoa, près de Cartenas, anéantissant l'escorte fédérale, qui était de 50 hommes, et plusieurs passagers. Les rebelles ont coupé le service de l'huile de San-Luis-de-Potosi à Tampico. On craint que des désordres ne se produisent dans la capitale dans le cas où les rebelles remporteraient une victoire décisive à Torréon. Les colonies européennes organisent à nouveau des mesures de défense. Des fusils et des mitrailleuses ont été portés à la légation as-glaise.ATTENTAT CONTRE UN OFFICIER AMERICAIN NEW-YORK. 13. — Une tentative d'assassinat a eu lieu, à la Vera-Cruz, contre le lieutenant américain Cook. La balle est venue frapper le côté de la voiture dans laquelle se trouvait le lieutenant, qui a seulement été contusionné. Dépêches diverses LE SUCCESSEUR DE M. KOKOVTZOFF PE3TERSBOURG, 12. — M. Goremikine, membre du conseil de l'empire, ancien ministre-président, est nommé ministre-président. Le rescrit relevant M. Kokovtëoff de ses fonctions mentionne les services rendus par lui en assurant au trésor un constant excédent de recettes, même pendant les périodes les plus troublées. Le tsar lui confère le titre de comte et ajoute, en l'asSurant de sa reconnaissance, qu'il espère pouvoir profiter encore de son expérience. Un autre rescrit nomme M. Bark ministre des finances. Le tsar y déclare que ses récents voyages lui ayant fait constater la profonde pauvreté du peuple, résultant de l'ivrognerie et de l'absence de tout crédit régulier accessible à tous, il estime nécessaire d'accomplir les réformes nécessaires et économiques. M. Bark devra donc réaliser les réformes radicales nécessaires pour parer aux maux susindiqués. Le "Retch" enregistre le bruit qui a couru dans les couloirs de la Douma, d'après lequel M. Roukhloff, ministre des voies et communications, projetterait la nationalisation des chemins de fer. BAGARRES A TOKIO TOKIO, 13. -— Une foule d'un millier de personnes est venue vers minuit faire une démonstration dans la partie intérieure de la ville. Une force de 500 policiers a dispersé, les manifestants opérant 200 arrestations. Les autorités sont évidemment décidées à réprimer rigoureusement toutes les démonstrations dans la rue. LE FROID A NEW-YORK NEW-YORK, 13. — Par suite de la température rigoureuse qui se prolonge on a enregistré 8 morts. - — EN ARGENTINE BUENOS-AYRES, 13. — Le Sénat a ratifié le vote de la Chambre accordant à M. Saenz Pena un congé illimité. UN VAPEUR COULE LONDRES, 13. — Une dépêche de Kingston ; Jamaïque; au Lloyd annonce que le vapeur

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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