Le messager de Bruxelles

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21 januari 1915
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s.n. 1915, 21 Januari. Le messager de Bruxelles. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/hd7np1x699/
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LE MESSAGER DE BRUXELLES JOURNAL QUOTIDIEN. ÉCONOMIQUE & FINANCIER A-bonnements : Pendant la durée de la guerre 3 francs par mois (Bruxelles et faubourgs) AVIS. — Adresser toute sorrespondance à la direction du MESSAGER OE BRUXELLES Aucune quittance ne sera valable al elle nt porte ta signature du directeur du journal. Rédaction et Administration : 1, Quai dis Chantier», 1, Bruxelles. - Téléph. A. 1610 Avons-nous des Échevins ? ? Lie Gouverneur Général en Belgique a pris, en date du 11 janvier, l'iarrêté suivant : « En vue de mettre un frein à la vie luxueuse et d'agrandir les provisions du pays nécessaires à la fabrication du pain,j'ordonne que la fabrication des pâtisseries, de tout genre, dans le^ boulangeries, les pâtisseries ■et les restaurants, ne pounra plus se faire que fe .mercredi et samedii de chaque semaine. Les contraventions à cette ordonnance seront pu,nies et -entraîneront éventuellement la ferme-meture de l'établissement ». Cette ordonnance a été affichée sur les murs de Bruxelles, et il est pro-ïfondémenit triste pour nous, Belges, que. cette mesure ait été prise à l'initiative de l'auitoriiité allemande. Depuis trois mois .nous attendions un geste énergique du Collège éche-vinal; mais les aimables sdliveaux qui -en sonit la parure, avaient, faut-il ■croire, mieux à faire qu'intervenir •dans la question du pain. * On en parlera dans l'histoire de motre ville, des boulangers-pâtissiers ■de Bruxelles; pendant des années on irépétera combien ils furent odieux durant îles jours que nous traversons; •comme ils fuirent âpres au gain, féroces envers les humbles auxquels ils j ■refusaient 'la boule de son, et plats . 'avec les riches pour lesquels ils trans- j formaient en pains blancs et en chat- j te ries la farine qui revenait de droit , ,à tous, sans souci de fortune ou de j privilège. Ils se sont désormais acquis pour la postérité une réputation, non usurpée, de pirates. * Car il s'est passé, dans les arrière-boutiques de ces industriels, des cho- ; ses abominables, llà où on distribuait ] par jour trois ou quatre cents biilogs de farine on faisait dix pains gris; aux malheureux qui attendaient devant la porte on distribuait les dix 'pains gris, puis un écriteau surgis- j .sait dans la vitrine : « Il n'y a plus de pain ». Une demi-heure après, une char- ; • rette à chiens chargée de quelques ! centaines de pains blancs alliait les livrer à domicile à une clientèle riche qui les payait soixante, voire quatre-vingt centimes et un franc. Ensuite, des trafiquants emportaient pour Mans ou Chiarleroi, ce qui subsistait de la fournée, on y fournissait le pain jusqu'à un franc cinquante.Le reste de cette farine passait en pâtisseries, en pain graillé, en a bo- iliis », en cranniques, en madeleines, en marchandises dont le prix n'était pas fixé par un règlement; les « pistolets » se vendent huit centimes au lieu de cinq, le boulanger y gagne quarante pour cent... Vous n'avez pas de pain, pauvres gens, mangez-donc de fa brioche!... Et cette exploitation éhontée du malheur des temps dure depuis plus de 3 mois; tous les jours on attendait une (répression énergique; jamais on n'assista à un désintéressement plus complet des pouvoirs publics; on ' avait foi en l'initiative de M. Le-monn.ier," le plus émi-nent de nos hommes d'inaction. Rien ou presque ne sortit de l'Hôtel de Ville; l'Hôtel de Ville avait perdu son âme en perdant Max. Max eût réglé tout cela en ci.nq secs, mais notre Max est parti et quand on eut besoin d'hommes à décisions énergiques et promptes, on ne trouva que des larves. Vraiment les temps des Agnees-sens et des Everae.rt T'Serdaes, des Anspach et des Buis... et des Max, sont en cette aurore de .1915 bien abolis, et les fières images de nos anciens commun iers, qui dressent leur hautaine effigie sur la façade de l'Hôtel de Ville et .de la Maison du Roi doivent regarder de tours yeux j de pierre, avec une certaine pitié ; leurs successeurs que de toute leur i hauteur, ils voient si petits. * i .* * Pour en -revenir au pain, .les jour- ; naux d'hier nous annoncent que les 1 boulangers vont être définitivement mâtés — les mauvais boulangers — oa,r il en est de bons; nous y lisons oe communiqué dont voici l'exorde : Afin d'éviter les abus et les plaintes du public, le Comité National de Secours et ! d'Alimentation vient de prendre de nou-i velles et sévères mesures à l'égard des boulangers dont beaucoup sont peu scrupuleux décidément. Les boulangers vont être contraints de placer à la vitrine de leurs mag'asins une i affichette informant la clientèle que <c la ! présente boulangerie s'est engagée formellement vis-à-vis du Comité National de Se-j cours et d'Alimentation, à employer les | farines telles qu'elles lui sont fournies; a ; verndre le pain 40 centimes le kilogramme ! net; à ne rien réclamer aux clients pour le i transport à domicile; à ne point vendre du ! pain blanc lorsque le Comité ne leur four-! nit pas de farine blanche. ! L'affichette indiquera également la quan-! tité de farine que reçoit journellement le boulanger, l'heure à laquelle se fera chaque jour le défournement du pain. Ça c'est épatant. Nous sommes j sauvés ! Les boulangers accepteront leur affichette et s'engageront à tout ce qu'on voudra, feront outes les déclarations qu'il faudra et auront soin de ne rien rédlamer pou- le transport à domicile des pains blancs que les clients riches paieront un bon prix; le client pauvre n'es; pas celui qui se fait livrer le pain à domicile; il va le ohercher à la boulangerie à sept heures du matin ; trop anxieux de le recevoir. * * * Il fallait dire aux boulangers : Mon ami, vous recevez X ...kilogs de farine, il .me faut tant de pains; vos pains sortent du four à telle heure; l'agent de série passera chez vous tous les matins à telle heure plus cinq minutes; s'il! ne trouve pas le nombre de pains exact, votre officine sera fermée définitivement et votre farine livrée à un concurrent plus consciencieux; ill vous est interdit de fabriquer (tout autre chose que du pain ordinaire, car nous devons être tous égaux déviant la souffrance et il sera temps de manger des cramiques après la guerre. Mais c'eût été trop simple et trop radical et nos édiles ne font du radicalisme qu'en politique. * * * Avant même qu'elle ait été promulguée, l'ordonnance du Gouverneur-Général avait déjà été tournée... « On nous défend de cuire de la pâtisserie autrement q-deux joi v.s par semaine? C'est très bien; nous n'en cuirons que le mercredi et le samedi; mais nous en cuirons davantage et nous n'y perdrons rien. Le public mangera le mardi et le vendredi des pâtisseries fortement rassises. Que nous importe ». Ce discours a été tenu à plusieurs de nos amis... Il serait à souhaiter que l'autorité allemande — puisque c'est à l'autorité allemande qu'il fiaiuit désormais demander de nous protéger contre l'exploitation exaspérée du public par lia race boulangère — ne s'en tienne pas à une demi-mesure et proscrive nettement tout ce qui n'est pas simplement du pain. Avec tout ce qui ■s'emploie de farine blanche pour des objets de luxe, nous aurons du pain presque blanc. * * * La conclusion de tout ceci est que le baron von Bissing, général de cavalerie, a été forcé !de prendre un arrêté 'réglementant lia question du pain, alors que nous avons des mandataires communaux qui, depuis trois mois que dure ce scandale, n'ont pu prendre que des résolutions platoniques.Quelle honte ! ! M. S. COMMUNIQUÉS Communiqué Officiel Allemand Berlin, 20 janvier : Sur le front occidental. Dans le secteur entre la côte et la Lys, il n'y a eu que des combats d'artillerie. Près de Notre-Dame de Lorette, au rtiord-ouâst d'Arras, nous avons pris à l'ennemi une tranchée de deux cents mètres de longueur ainsi que deux mitrailleuses. Nous avons fait quelques prisonniers.Dans S'Argonne, nous avons également pris quelques tranchées, nous avons même gagné en cet endroit plus de cinq cents mètres de terrain depuis ces derniers jours. Dans la forêt située au nord de Senn-heim, notre attaque s'est poursuivie avec succès ; nous avons fait 2 officiers et 40 chasseurs alpins prisonniers. Sur le front oriental. La situation n'a pas changé depuis hier. Communiqué Officiel Français Paris 18 janvier, 3 heures. — De la mer à l'Oise et principalement sur le front belge, une tempête violente a régné. Près d'Autriches, nous avons repoussé deux attaques des Allemands. ' Dans le district de Perthes, notre artillerie a fait bon ouvrage ; nous nous sommes rendus maîtres de tranchées ennemies.Près de Pont-à-Mousson, dans la partie du Bois le Prêtre, qui est encore en possession de l'ennemi, nous nous sommes rendus maîtres de redoutes et avons re-1 poussé des contre-attaques. ! —————————————— 1 Communiqué Officiel Anglais Londres, 18 janvier. — Nous avons progressé à l'est de Quinchy. J Noif e artillerie a, le 15, détruit un pont à Frélinghien, au sud d'Arnientières. Depuis le 15, un violent combat d'artillerie se fait sur tout notre front. La crue des rivières de notre seicteur i est terminée; les eaux commencent à baisser. Wb Communiqué Officiel Russe Petrograd, 17 janvier. — Dans la région droite de la Vistule, notre avant-garde à repoussé hier l'ennemi du village ludy-SuIkowskia. En un autre endroit, nous l'avons repoussé.Vers le village Konopnitza, l'ennemi avait su approcher, par une galerie souterraine, jusqu'à 25 mètres de nos tranchées, mais nous avons réussi à le repousser.Vers Pinczow, nous avons également repoussé les Allemands. Une batterie lourde autrichienne, qui bombardait Tarnow, a été réduite au silence par notre artillerie. En Bukovine, notre avant-garde a pris le col de la Kirlibabi. Pétrograd, 18 janvier. — Sur la rive gauche de la Vistule, nous avons, dans la nyit du 17 janvier, repris une tranchée dans les environs de Goumine. Les personnes dont le nom est publié en 4e page, ont le plus grand intérêt à se présenter à nos bureaux ou à nous écrire. Nous avons des nouvelles de leur famille ou de leurs amis. Carte n" ±2 LA GUERRE La rude bataille qui s'est poursui- ] vie la semaine dernière contre l'éperon allemand près dte Soissons et qui s'est terminée par la retraite des Français au delà de l'Aisne, semble devoir recommencer; la première décrue de l'Aisne qui a emporté tous les ponts militaires, vendredi, sera le signal d'actions peut-être importantes. Si devant des conditions olimaté-iriques défavorables les deux ,'partis n'ont pas voulu s'engager à fond, ils n'attendent qu'une éclairaie pour reprendre les opérations. Voici quelques détails au sujet du fait de guerre le plus important qui s'est déroulé depuis deux mois : La vallée de l'Aisne, de Soissons à Celles, fait un arc de cercle. Sur la rive droite, le plateau en éventail domine le fleuve. Ce plateau est creusé de trois profonds couloirs, l'un à Cuf-fies, la « cuve », comme il est désigné dans la région, l'autre à Crouy débouchée d'une vallée où passe la ligne de chemin de fer; le troisième à Vre-gnv.O ./ De Cuffiies à Croiuy le plateau entre les deux cuves atteint les côtes 136 à l'ouest, 132 à l'est. Line .route à lacets l'escalade de front, c'est la route nationale de Béthune. De Crouy, à l'est et faisant face à la côte 132, monte la route de Maubeu'ge, qui traverse le plateau de Perrière. Enfin, dans la troisième découpure du plateau serpente la route de Vre'gny, qui rejoint celle de Maubeuge sur le plateau de Ferrière. La gauche des troupes françaises a abordé résolument la route de Béthune. Au cours des journées précédentes, elle en avait conquis, un à un, les lacets et avait atteint une ferme. Au sommet du plateau, à sa droite, se détachait le sentier qui mène à l'éperon 132, tenu solidement par l'ennemi.Mardi, une division allemande se rua sur îles troupes françaises, qui eurent à soutenir toute la journée de furieux assauts, tous repoussés; vers la fin du jour, les Français tenaient toujours les abords du sentier de l'éperon. Le même jour, celles de leurs forces qui tenaient Crouy s'élançaient sur les premières pentes de l'éperon, abrupt sur la vallée. Elles traversaient la voie de chemin de fer et grimpaient, à l'abri des bois, exactement à l'ouest de la côte 132. Mais cette région était fortement organisée par l'ennemi. Une contre-attaqute vigoureuse faisait reculer les Français sur le village, d'où, tenus de très près par leurs adversaires, ils ne purent déboucher le lendemain. Mais ce jour-là, mercredi, une action parallèle s'exerçait plus à l'est. Les Français, maîtres du chapelet de villages qui s'égrènent le long de la route de Crouy à Missy-sur-Aisne (la route de la vallée), essayaient d'escalader par le Moncel le rebord-est du plateau de la Perrière. Violemment canonnés du haut du plateau, ils devaient s'abriter dans le village. Le même fait se produisait à Chivres, où les Français se repliaient • dtevant le feu intense dirigé contre eux de Vre- gny- Le combat reprenait contre l'éperon 132 par une attaque allemande sur le chemin à l'est de la iroute de Béthune. Cette attaque échoua. Mais, dans la nuit, l'ennemi avait opéré un groupement différent de ses forces. Il avait renforcé ses troupes à Vregny, et, appuyé par une forte artillerie, il débouchait le lendemain dans la vallée de Chivres, où, sous le poids du nombre, les Français pliaient. Ceux-ci demandèrent du renfort; mais le pont provisoire de Mis-sy, emporté par lia crufe de l'Aisne, ne pouvait pas servir. On le rétablit plusieurs fois; on estima avec raison que sa solidité passagère devait être utilisée poÎTr permettre le repliement des troupes, dont la situation était périlleuse du moment où 'leurs communications étaient si peu assurées. Toutefois, ce repliement découvrait la droite, des Français. On donna hâtivement l'ordre de replier la ligne sur tout le front Crouy-Missy. L'artillerie remplit son rôle, et, grâce à elle, ce mouvement rapide s'exécuta du mieux qu'il était possible. Des tentatives insignifiantes ont été faites hier par lés Allemands pour attaquer les positions russes avancées dans la région de Lotzen. Sur la rive droite de la Vistulte inférieure, les russes ont, le 14 janvier, à faire pression sur la cavalerie allemande, [que soutenaient des unités d'infanterie peu importantes. Les Allemands venant de Serpetz ont occupé les gués de la rivière Skri-na.Sur la rive gauche de la Vistule, les Allemands ont prononcé leurs attaques sur quelques secteurs du front, principalement sur Borgimow et Ra-va.Sur le front du Caucase rien à signaler; des réfugiés américains annoncent que le canal de Suez est fortement protégé par des troupes anglaises très importantes. Mme VANDERVELDE EN AMERIQUE Le Havre. — Mme Vandervelde, femme du ministre d'Etat belge, donne, depuis trois mois aux Etats-Unis, des conférences sur la Belgique. A la suite de ces réunions, qui obtien nent un grand succès, des dons pour les familles des victimes belges sont versés ; ils atteignent actuellement près de 1 millions 4-00,000 francs. A Buffalo, les industriels ont offert un bateau chargé de 10,000 sacs de farine. La semaine dernière, Mme Vandervelde a donné line conférence à Boston. 4 Jeudi 21 Janvier iîHS (Edition F. L — i\° ÎF> I^e Numéro ÎO Aïinee — N° 21

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Dit item is een uitgave in de reeks Le messager de Bruxelles behorende tot de categorie Financieel-economische pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1946.

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