Le national bruxellois

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17 augustus 1914
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s.n. 1914, 17 Augustus. Le national bruxellois. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qr4nk36z5j/
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NATIONAL JjRVXELLOfe " ANNONCES; Le NATIONAL esl distribué au rez-de-chaus ' Les annonces sont ciclusivemem rsçues Sujets demandant place :i i 4 lignes. ■ ■ [t. 0.75 sée de toutes les maisons situées à l'intériéup 311 « NATIONAL », 12, Montagne-auj- 3"^'"'°' ' ! * J^oo des boulevards circulaires moyennant rembouiv Herbes Potagères. (Téléphone 118S) et (Chaque ligne supplcrr.cntai?- : 40 centimesJ sement du prix du port, soit 30 centimes par U'AORTVCE HAVAS. Réclames 3* page /avant Bourse/, la ligne . . fr. 1.3B mois. A l'étage nu au delà des boulevards, il est A _ ™?u'lDïZbr3' 8 88 perçu ÎO centimes par semaine, ou 50 cen-: fil!PSan\ fiUÏP.rlS rif S a 6 heures. Ncc'oi^nT. ia liane sioo U1™» psr mois, contre ticket-quittance. Lâ SITUATION DIMANCHE. 17 HEURES. La pénétration de la cavalerie allemande en Belgique a subi un éehee; y a-t-ilencore des cavaliers allemands entre Ilassclt et Bamiliics? Le 14, il n'y on avait plus. ■ Sauf la colonne mobile qui s'est repliée de Liège, l'armée belge n'est pas encore entrée dans l'action. Elle n'est pas isolée. Les troupes françaises d'après le Département (le la Guerre à Paris, sont entrées en Belgique par Charleroi, dans la direction de Gemhloux. Suivant une proclamation du bourgmestre d'Aix-la-Chapelle, « de grandes masses de troupes allemandes devaient passer le 15 août par cette ville ». Se défier de cette proclamation. L'Etat-Major allemand n'a pas coutume d'annoncer à son de trompe ses décisions stratégiques. Si la proclama-tion est vraie, elle tendrait à prouver que l'effort allemand se portera au sud de Luxembourg, le long de la ligne de Longwy, mais, croit-on, cette détermination serait hasardeuse. La difficulté de mettre en mou-vement de telles masses, de les commander, de les coordonner, de les nourrir, est énorme; elle n'a guère été éprouvée jusqu'ici. La mobilisation générale russe a commencé le 3! juillet. On n'en sait pas grand'clio-^ se, et «le ce silence on tire ban augure. La concentration a lieu derrière la Vistule. Dans une quinzaine de jours, peut-être moins, les masses russes pourront se mettre en mouvement. Leur premier objectil sera la Prusse oriental© plutôt que la Ga-licie. La population polonaise à Posen le? attend avec sympathie. Six corps d'armée allemands leur feront obstacle: ils demanderont, du côté du Rhin, de l'aide. Que, sans compter, les dirigeants allemands accumulent leurs forces pour les premières • rencontres avec les alliés,cela se comprend. L'issue de ces rencontres, sans être décisive, sera d'une très grande importance. 1 Les forces en présence sont dès à présent, dit le « Daily Mail », sensiblement égales, mais les réserves que la France a pu mettre en œuvre depuis quinze jours sont puissantes. Tout s'annonce favorablement pour les alliés. DIMANCHE, 17 HEURES 1/2. Communiqué officiel : La situation générale n'a pas changé depuis le dernier communiqué. Devant nous, on ne signale aucune masse importante de troupes allemandes. Notre armée n'est au contact direct avec l'ennemi en aucun point de son front. Dans l'ensemble, on a l'impression d'un Brrêt momentané dans les opérations. Le ministre de France confirme la victoire française de Dave près Dinant, samedi. Les Français ont éprouvé quelques perles dues au tir des mitrailleuses allemandes.Les Allemands à 6 heures du soir battirent en retraite vers Rochefort. UN CROISEUR ALLEMAND CAPTURÉ AU BRÉSIL. Un câblogramme de Rio, parvenu à Bruxelles, dit que le croiseur allemand « Blu-fcher », construit en 1908, est arrivé à Per-hambuco, jeudi. On lui a donné 24 heures pour se rendre hi gagner le large. Comme le navire ne s'était pas rendu au iélai fixé, les autorités brésiliennes se sont vmparées du croiseur et ont emprisonné 'équipage. DIMANCHE, 22 HEURES. lins offensive allemande. Communiqué à la presse par le département de la guerre : Les masses de cavalerie ennemie renforces se sont dirigées vers Wavre. Au cours de leurs marches, elles ont essayé le feu de nos avant-postes. Après des tecarmouchcs sans importance, l'offensive Hlcmande a été arrêtée. Les troupes de ca-laieric allemandes battues précédemment jar nous et refoulées ont, après une le deux jours, tenté une nouvelle offensive kir un autre point du front de nos troupes. Le plus grand calme a régné sur le reste lu front de l'armée. LES PRISONNIERS ALLEMANDS On cite ce mot d'un soldat des carabiniers qui a déjà fait pas mal de prisonniers allemands : « Je ne prends plus mon fusil,maintenant, je m'en vais avec une tartine, lorsqu'ils la voient, ils me suivent! » Un prisonnier déclare que les ordres reçus sont form-els : il faut marcher sinon, oc est fusillé! Il ajoute si on ne nous donne pas quelque repos, hommes et chevaux seront bientôt crevés. Le même dit que embarqué à Dantzig, il a su seulement le 15. samedi, qu'il y avait guerre et que les Français avaient envahi l'Alsace-Lorraine. L'AUDACE DE DEUX AVIATEURS BELGES On cite ce trait de la part de nos aviar teurs : Deux d'entre eux regagnant leur centre avaient dû atterrir par suite de panne, dans le voisinage des uhlans. Impossible de réparer. Les aviateurs s'échappent, restent dans les lignes. L'avion est considéré comme perdu. Deux jours plus tard, on apprend qu'il est toujours en place gardé par les uhlans. On arme aussitôt d'un*: mitrailleuse, un auto de 80 chevaux traînant une remorque. On arrive à grande allure auprès de l'avion, on surprend les uhlans qu'on met er fuite et qu'on tient en respect à l'aide de la mitrailleuse. Pendant ce temps-là, les hommes démon tent l'avion, le enargent sur la remorque embarquent, puis le convoi file à la barbe des allemands, stupéfiés de tant d'audace M.DOUMER CHEZ M.DE BROQUEVILLI Monsieur Doumer, ancien président de h chambre française, a fait visite dimanche, au ministre de la trnerre. L'appel suivant a été adressé de Berlin par nombre de socialistes allemands en vue, à la Ligue humanitaire anglaise : Ohers camarades. — Finalement les nuage; ont crevé. A cette heure nous ne pouvons noiu abstenir de vous envoyer un message de frater nel salut à vous qui avez prévu le carnage qu précédera l'inévitable débâcle du militarisme despotique, trop longtemps toléré par des millions de travailleurs . Se révélant, comme Hyndman, Vanderveld( et Blatchford l'ont prédit dppius longtemps nous voyons le tyran indompté, entouré de parasites, diriger maintenant contre l'humanité k campagne la plus désespérée, la plus diabolique Nous n'avons pas de querelle avec les travailleurs des autres pays. Nous tendons les mains en toute amitié, à la démocratie belge, française anglaise. Nous «avons que la révolution interne qui couve parmi nous, déposera le despote donl l'insatiable vanité inonde l'Europe du sang des travailleurs. Cette lettre vous est envoyée par l'intermédiaire d'un camarade hollandais qui risque s£ vie pour la cause du peuple. Ravitaillement de la population. Il vient-d'être constitué au département de l'Intérieur une commission de fonctionnaires des ministères de l'Intérieur, des Affaires étrangères, de la Guerre, des Finances et de l'Agriculture, pour assurer le ravitaillement de la population dans les meilleures conditions de bon marché. Cette commission aura pour mission de rechercher : 1° — Quel est l'approvisionnement du pays en vivres de toute nature. 2° — Quels vivres nécessaires au pays pendant la période d'occupation, sont disponibles sur les marchés étrangers. 3° — Dans quelles conditions, dans quel délai et à quel prix ces marchandises pourraient être importées en Belgique. Elle fournira aux autorités publiques, qui lui en font la demande, et spécialement aux gouverneurs de provinces et aux bourgmestres, les renseignements qu'elle aura pu recueillir; elle fera au gouvernement les propositions que lui suggéreront les résultats de ses recherches et qui lui paraîtront nécessaires à l'alimentation du pays. En cas d'achat de vivres par le gouvernement la commission en organisera la vente et la répartition dans le pays. Contre les accapareurs. Indépendamment de la confiscation de la marchandise, les accapareurs et les autres délinquants sont passibles de un à huit jours de prison ou d'une amende de 50 à 500 francs, sans préjudice de l'application de l'article 311 du Code pénal. Le prix des denrées alimentaires. Le ministre de la guerre porte à la connaissance des popu/ations que les négociants qui ont vendu depuis le 1er août jusqu'à ce jour du froment, de la farine, du pain, du sel, du sucre et du riz à des prix supérieurs à ceux fixés par l'arrêté royal du 14 courant, se trouvent dans l'obligation de rembourser la différence aux intéressés Tout refus de remboursement sera signalé au miùistre de la guerre qui en saisira le procureur du Roi. Aux populations civiles. Communication de la légation de France: Le gouvernement français, comme le gouvernement belge, a expressément recommandé aux populations civiles de ne pas prendre part aux hostilités, de peur de causer d'irréparables et incalculables désastres.Tous les cas de participation 'de la population civile aux hostilités signalés par les Allemands, sont faux» LA GUERRE FRNCO-ALLEMANDE Succès français dans les Hautes-Voges et la Haute-Alsace — Les Français reprennent Thann. — Des avions survo lent Metz et jettent des obus sur les hangars des " Zeppe Un,,: les aviateurs essuient 200 coups de canon! — L'infanterie bavaroise en action dans le Bassin de Briey — Le ravitaillement de l'armée et de la population civile Le ministère de la guerre de France publie le communiqué que voici : Paris, 15. — Une affaire importante a été engagée dans la région Blamont Cirey Avri court : les Français ont combattu un corps d'armée bavarois Les villages de Blamont et de Cirey et les hauteurs situées au-delà ont été brillamment enlevés. Actuellement les colonnes allemandes se replient, abandonnant leurs morts et leurs blessés et de nombreux prisonniers. Les Français continuent à progresser dans la région des Hautes Vosges où les Allemands reculent. Dans la Haute Alsace, les Français ont repris Thann. Des prisonniers affirment que le général von Demling, commandant le quinzième corps, et .dont le quartier général est Thann, a été blessé à St-Blaise, dans la vallée de la Bruche. Un drapeau allemand a été pris. Deux avions français, partis de Verdun, ont survolé Metz et ont jeté deux obus sur les hangars de Frascati, abritant les « Zeppelins ». Les aviateurs, qui ont essuyé 200 coups de canon, sont rentrés à Verdun sans dommages. Un nouvel aéroplane allemand a été pris près de Bouillon avec deux officiers. Le pilote était blessé. **♦ Paris, 16. —- Le deuxième détachement d'infanterie bavaroise s'est livré, dans le bassin de Briey, à des actes de pillage et à des violences contre les Français et les Italiens habitant la région. Des habitations ont été pillées, les den- La folts anglaise a « nettoyé » Ses mers Le Mm «niai as ï'HMagir s a Hotte plus nulle paît. Du colloborateur naval du « Times » : Les mers sont ouvertes au commerce britannique. Le drapeau commercial de l'Allemagne ne flotte plus nulle part. La nation anglaise se rendra compte de la signification de ces deux faits. Ils prouvent l'efficacté des mesures que l'Amirauté britannique a prises pour entraver l'œuvre des corsaires du commerce. Ils attestent la vigilance des croiseurs anglais qui ont balayé des mers tous les navires marchands de l'ennemi, les ont capturés ou enfermés dans des ports neutres.Ils montrent l'excellence de cette pression silencieuse dont nous parlions l'autre jour, de cette « force statique » invisible exercée par nos navires de guerre. Que les mers 6ont libres au commerce anglais, cela ne résulte pas seulement du rapport officiel visant les routes maritimes commerciales, cela résulte de rapports qui arrivent chaque jour à Londres de tous points du globe. Les neutres aussi bien que notre pays ressentiront les bienfaits de ce contrôle naval. Il n'y a que dans la Baltique et dans la Mer Noire que notre contrôle ne s'exerce pas, cela par suite de circonstances géographiques particulières. Si la Russie avait pu mobiliser sa flotte aussi rapidement que nous avons mobilisé la nôtre, la Baltique elle-même n'échapperait pas à la règle générale. Même dans la Mer du Nord, dans l'« Océan allemand > comme on l'appelle sur certaines cartes, les bateaux de pêche anglais s'aventurent librement, les paquebots vont et viennent d'Angleterre en Norvège; une barque norvégienne, l'« Ingrid » est arrivée mercredi do la Baltique à Dou vres, sane avoir remarqué aucun signe de guerre. Rien de semblable ne s'est jamais pro duit dans l'histoire du monde. Voici à pei ne une semaine que la guerre est déclarée: certains indices prouvent que l'Allemagne avait fait des préparatifs en vue d'une « guerre de course »; or ces préparatifs n'ont servi à rien car une guerre de course ne peut donner des résultats que si elle est entreprise sur l'heure et énergiquement. A remarquer qu'outre le « Goeben » et le « Breslau », qui circulaient dans la Médi terranée, une douzaine de grands croiseurs allemands se trouvaient çà et là, dans les océans, pour veiller sur le commerce maritime allemand, rées alimentaires enlevées, l'argenterie dérobée.Le maire de Jamy a été emmené avec plusieurs Italiens, dont un a été blessé mortellement,*** Belfort, 15. — Un convoi de blessés, la plupart allemands, est arrivé hier. Les derniers combats en Haute-Alsace ont démontré l'infériorité de l'artillerie allemande, dont le pointage est défectueux et dont dé nombreux obus n'ont pas éclaté. Par contre, l'artillerie française a causé des ravages terribles dans les rangs allemands. Un seul obus de 75 a tué seize Allemands dans une tranchée. « v. a Paris, 16. — La sous-commission du ravitaillement qui se réunit quotidiennement au ministère de la guerre a constaté que le stock de blé existant actuellement en France indépendamment de la récolte dont la rentrée et le battage se poursuivent, suffira à la consommation de l'armée et de la population civile pendant de longs mois.Les arrivages de blé iront aussi en augmentant et la récolte des Etats-Unis permettra de maintenir un stock abondant. Les autorités militaires ont pris des mesures pour rendre à la consommation civile les stocks immobilisés par les nécessités de la mobilisation. Les stocks de charbon, de sucre, de riz, de café, de sel, sont également considérables. Le pétrole et l'essence ne manqueront pas. Les arrivages de lait sont normaux. La distribution seule présente quelques difficultés. La Turquie entraînée dans l'orbite austro - allemands par laver Pacha. L'ancien ministre des affaires étrangères, M. S. Pichon, écritu Voilà donc l'empire ottoman qui entre à pleines voiles, si j'ose ainsi dire pour un pays dépourvu do flotte, dans le mouvement de vertigineuse folie dont l'Autriche et l'Allemagne ont donné le signal. C'est le ministre de la Guerre En ver Pacha qui a pris cette écrasante responsabilité. Il a passé dictatorialement par-dessus la tête de ses collègues. Il a commencé par mettre le grand-vizir dans sa poche et a pris d'autorité la direction du pouvoir. A l'heure où la Porte prescrivait à son ambassadeur à Paris une déclaration de neutralité, il conspirait avec l'Allemagne contre les puissances de la Triple-Entente. Il plaçait les troupes ottoman ss mobilisées sous le commandement suprême du maréchal allemand Liinan de Sanders. Il pourvoyait de commandements dans l'armée turque tous les officiers allemands présents en Turquie. Il correspondait télégraphiquement avec les navires allemands dans la Méditerranée. Il fournissait au « Gœben » et au « Breslau » les indications nécessaires pour s'enfuir dans les Dardanelles. Il leur faisait ouvrir les Détroits. Il se prêtait à la sinistre comédie d'un simulacre d'achat de ces deux bateaux par le gouvernement de Constantinople. En même temps, il les recevait sous pavillon allemand dans les eaux turques, et laissait leurs équipages procéder à de véritables mesures de guerre contre les bateaux français, anglais et grecs. La complicité du gouvernement ottoman dans ces actes de violence et de piraterie,qui l'exposent aux pires calamités, s'explique par la terreur qu'exerce sur lui son ministre de la Guerre, par l'ab3urdité mensongère des informations de source allemande répandues en Turquie sur la marche triomphale des forces germaniques contre la France, et par l'incroyable faiblesse du Sultan, du grand-vizir et de ses collègueô. Quant à la conduite personnelle d'Enver Pacha, elle est conforme à son éducation, à ses sentiments et à son attitude pasée.Cet apprenti de la dictature n'a cessé de travailler dans l'ombre avec les Allemands. Il est, en Turquie, leur principale créature, l'invariable serviteur de leurs desseins contre la Russie et de leurs campagnes contre la France et l'Angleterre. Il a su naguère, je l'affirme, le sachant avec une indiscutable précision, se servir d'eux contre l'Italie. Oui, pendant la guerre de Tripolitaine au cours de laquelle il a joué le rôle qu'on connaît et auquel il doit la meilleure part de sa fortune, c'est aveô les Allemands qu'il a travaillé contre les Italiens. On lui avait envoyé de Berlin à Benghazi un officier qui n'a cessé d'être jusqu'au bout l'inspirateur de sa lutte contre l'Italie. Et cela se passait au moment où. d'Aile ■nagne, on nous dénonçait stupidement, jomme hostiles à l'Italie, à l'occasion des malhéureux incidents du « Carthage » et du « Manouba ». Et non seulement l'Allemagne fournissait alors à la Turquie des officiers pour diriger la guerre contre les Italiens mais encore elle lui fournissait, comme l'Autriche, des mines sous-marines pour couler, si possible, les bâtiments de guerre partis de la pénin suie. Telle fut dans le passé l'œuvre de l'homme qui lance aujourd'hui son pays dans une aventure au bout de laquelle on entrevoit, s'il y persévère, sa disparition de l'Europe. Unanimité dans la défense de la liberté, Un député socialiste écrit dans un journal di Hainaut : Tous ces événements inattendus se sont précipités en trombe et nous avons véci si vite et si intensément que des souvenir» d'une semaine sont déjà confus et lointains Heures d'indignation et d'angoisse, vou: ! avez pourtant eu votre charme et il faut 1< ■ noter avant qu'il disparaisse Oui, quel que paradoxal que cela puisse être, je pen se que lorsque le calme sera revenu, lors que le train-train habituel des choses aurz ramené les préoccupations égoïstes, le: compétitions et les querelles, on regretter? parfois l'exaltation héroïque de ces jour: derniers. Ce fut. en effet, un grand, ur réconfortant spectacle de voir la natior toute entière, unanime, dans la défense ar dente de sa liberté. Toutes les divisions cessèrent ; il n'y eu-plus de querelles politiques, de cléricaux e: d'anticléricaux, il n'v eut plus de conflit! de races, de Flamands ou de Wallons; i n'y eut plus que des citoyens d'une terre libre, frémissants sous l'outrage d'un mar ché honteux et décidés à tout braver poui garder leur indépendance. Et quel élan d< fraternité générale! Que ae réconciliation: entre frères ennemis, que de pardons de! offenses, que de susceptibilités oubliée! sous l'influence de ce sentiment unique en noblissant toutes les âmes ! Les familles se sont trouvées plus étroite ment unies, les amitiés se sont affirmée! plus intenses et chez des inconnus, chez le! adversaires, nous avons trouvé de la bien veillance et de la sympathie. Vous l'ave: éprouvée, comme moi, cette force qui r-ou: rapprochait tous. Conservons-la pieuse ment; si nous devons souffrir encore, souf frons ensemble dans l'union indéfectible d'un vouloir unanime. Pour défen ire nrt-ri liberté, c'est là ce que nous avons de ireil leur. Nous approuvons de tout cœur ces considéra tions. Puissent-elles, quoi qu'il arrive, influe] toujours sur le sentiment public! Lettres de soldats. 7 ' ' - ' L'ATTAQUE DE BONCELLES. On nous communique une lettre d'un soldat, blessé lors de l'attaque du fort de Boncelles. Nous en détachons les passages suivants : Les Allemands nous ont attaqués le mercredi 5; ils étaient environ 40.000; il était alors, exactement, 8 h. 15 du soir. Immédiatement, nous avons riposté en tirant le canon et cela jusque 10 h. 30.L'ennemi semblant alors se retirer, la canonnade a cessé. Soudain, le commandant du fort nous donne l'ordre de quitter les coupoles et d'aller faire le coup de feu avec les unités d'infanterie. Faut-il dire avec quel joyeux empressement cet ordre fut exécuté 1 A peine étions-nous dehors qu'un obus allemand vint tuer près de moi deux de mes camarades, dont le fils du bourgmestre de Boncelles; trois autres furent blessés aux jambes et aux bras. Pour ma part, je reçus 11 blessures sur diverses parties du corps. Les troupes belges continuèrent à canarder l'ennemi jusqu'au jeudi à 6 heures du matin. Les cadavres allemands couvraient tout le terrain situé immédiatement autour du fort; ils étaient couchés en tas ; en certains endroits, les monceaux de cadavres étaient si épais que les morts restaient debout. Pendant la nuit, le commandant du fort eut les deux jambes transpercées par des balles, ce qui ne l'empêcha pas de continuer à diriger les opérations, avec le concours du lieutenant. TEMO GNAGE d'un médecin. Un médecin anglais écrit de Bruxelles à Londres-J'ai eu l'occasion au cours de ces derniers jours de visiter plusieurs hôpitaux et ambulances de Bruxelles et de voir quelques blessés revenus du front. Deux faits m'ont frappé. Le premier, c'est qu'un grand nombrè de soldats belges sont blessés aux jambes exclusivement. Le second, c'est que de nombreux soldats sont tombés de fatigue. En temps de paix, on n'atteint guère ce degré d'épuisement de forces parce que l'on ne va pas au delà de certaines limites dans l'épreuve de la résistance physique Mais il en va autrement à la guerre. Quelques uns de ces soldats belges marchèrent mardi et mercredi presque sans une minute de répit. Ils marchèrent, littéralement, jusqu'à ce qu'ils tombèrent. Quelle force de volonté cela révèle, et quel désir de lutter jusqu'au dernier souffle I Au premier abord, les v>ctimes paraissent se trouver dans une situation très alarmante. On les croirait mortes. Elles sont épuisées, pâles et froides. Mais les forces reviennent rapidement et. dans la plupart des cas, la guérison ne souffre pas de dif ficultés. Et tous lès hommes qui sont tombés de fatigue expriment l'ardent désir de rentrer sur l'heure dans le rang. Plusieurs sont déjà repartis. Les Allemands ont reçu l'ordre de tirei bas, ce qui explique que la plupart des blessés. belges sont atteints aux jambes et aux cuisses Ces blessures-là se guérissent vite Les médecins belges travaillent magnifiquement J'ai vu une salle d'école qui. en quelques heures, avait été transformée en salle d'opération irréprochable A Liège le travail chirurgical eut. dit-on. quelque peu à souffrir de l'insuffisance de chloroforme. Mais le corps médical n'y est Ipour rien* , La Mie taclipe alltiiii cuirs las Ma îa Liia Elle n'aboutit nas. De BruxeLies, 14 à J'« Inchangé Telegrapi) Company » : Les Allemands ont cessé le bombardement des fort3 de Liège établis sur la rive droite de la Meuse. Ils consacrent toute leur énergie à s'emparer de ceux de la rive gauche. Le fort de Pontisse a subi le plus terrible assaut parce que sa situation le met tout particulièrement à même d'empêcher le passage du fleuve. L'ennemi tâche d'emporter ce fort de vive force sans 6e confier plus longtemps à l'action de son artillerie de siège. L'attaque, sous cette forme nouvelle, commença doucement, mais au milieu de la nuit elle fut conduite avec la plus grande vigueur. Mais les Allemands ne purent avancer sur le glacis du fort : ils y furent moissonnés par le feu des défenseurs. Le fort de Liers a apporté une aide très efficace au fort de Pontisse durant cette attaque. L'objectif des Allemands est évidemment de s'emparer des forts de la rive gauche qui, aux mains des Belges seraient une arme terrible contre les envahisseurs si le» armées alliées # s'avançaient vers Liège., D'autre part si les forts étaient en possession des Allemands, ils constitueraient une base d'opération contre le centre belge et de défense contre les attaques belges.Tous les forts résistent extrêmement bien. Queferontles Efats Le Chancelier de l'Empire allemand les supplie de lui donner raison. •— Mais l'opinion publique américaine lui est hostile. Les stations de télégraphie sans fil allemandes ont lancé à l'étranger la note suivante qui a été recueillie par les postes de la Compagnie le télégraphie sans fil Marconi : Zknâin, 14. Dans une interview, le chancelier de l'empire allemand déclare aujourd'hui que la guerre est une lutte à mort entre les Allemands et les races moscovites de la Russie et qu'elle a été provoquée par le meurtre de Serajevo. « Nous avons, dit-il, mis la Russie en garde contre cette guerre mondiale. Elle demandait l'humiliation de l'Autriche; et tandis que l'Empereur d'Allemagne continuait à travailler dans l'intérêt de la paix, tandis que le Tsar lui télégraphiait des paroles d'amitié, la Russie se préparait à la guerre contre l'Allemagne. « La France, si hautement civilisée, liée à la Russie par une alliance contre nature, fut contrainte de se préparer à une attaque de flanc, sur la frontière franco-belge, pour le cas où nous dirigerions une action contre les ouvrages fortifiés de la frontière française. Dès lors, la nécessité nous obligea à violer la neutralité de la Belgique, mais nous avions promis ostensiblement de donner des compensations à ce pays pour tout le dommage qui lui serait causé. « Maintenant, l'Angleterre profite de cette occasion si longtemps attendue pour chercher à détruire le florissant commerce de l'Allemagne. Nous allons à la guerre confiants en Dieu. Notre race éternelle s'est levée en vue d'un combat pour la liberté comme elle l'a fait en 1813. « C'est le cœur gros que nous voyons l'Angleterre se ranger parmi nos ennemis an mépris de relations de sang et d'étroites relations d'ordre spirituel. « L'Angleterre s'est placée à côté de la Russie dont l'insatiabilité et l'insolence barbare ont déchaîné cette guerre, dont l'origine est le meurtre et dont l'objectif est l'humiliation et la suppression de la race germanique par le pan-slavisme russe. « Nous espérons que son sens de la justice permettra au peuple américain de bien comprendre notre situation Nous faisoas appel à son opinion et lui demandons d'examiner notre point de vue en toute impartialité. Les sympathies de la nation américaine iront alors à la culture et à la civilisation allemandes luttant contre une barbarie mi-asiatique. » Il est douteux que l'opinion américaine accueille favorablement cet appel, car le correspondant du « Times » à Washington télégraphie ce qui suit, à la date du 14 sur l'état des esprits, aux États-Unis : Le résiliât des batailles imminentes est attendu ici avec la plus grande anxiété, car il intéresse les Etats-Unis comme s'ils étaient belligérants. Le peuple américain se rend compte qu'il n'y a plus de place, dans le monde du vingtième siècle, pour des<Etats-Unis isolés. C'est là, sans doute une des causes de ce qu'un apologiste allemand appelle « l'étonnante attitude anti-teutonique de la presse américaine ». En effet, la majorité des grands journaux américains ne manifeste que de la sympathie, à des degrés divers pour nous et nos alliés. Ils ont désapprouvé l'attaque autrichienne Contre la Serbie et davantage encore la façon dont l'Allemagne a pris les armes. Le traitement infligé à la Belgique, notamment, semble avoir ouvert les yeux de tous les Américains sur la réelle signification de la politique allemande. 1 Ainsi en quelques jours ont été annihilés les effets de la visite du prince Henry de Prusse. Ses témoignages d'amitié sont oubliés. Et il y a une tendance à endosser au Kaiser t-oute la responsabilité du cata-i clysmÇfc /Lundi 17 août 191'La publicité de nos oïrïs ie'imiîs l'e nvoi et h sujets ssYli pin cnîlUnblf ei "Balaie. 2ï™» année. — N" 229!

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