Le nouveau précurseur: journal du soir

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27 februari 1914
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s.n. 1914, 27 Februari. Le nouveau précurseur: journal du soir. Geraadpleegd op 17 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/183416tq4p/
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Vendredi Février 1914 C11¥Q CENTIMES 80« année —  S» Le Nouveau Précurseur ABONNEMENTS ? ANVERS un an 12.00 fr.; six mois G.50 fr.: trois mois 3.50 fr. INTERIEUR, - 15.00 fr.; » 8.00 fr.; - 4.50 fr. HOLLANDE, » 32.00 fr.; » 16.00 fr.; » 8.00 fr. LUXEMBOURG. - 32.00 fr.; » 16.00 fr.; » 8.00 fr. UNION POSTALE, » 42.00 fr.; - 21.00 fr.; » 10.50 fr. Tout abonnement ao poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans tous les bureaux des postes en Belgique. JOURNAL DU SOIR TflÉPHllES { { 39, VIEILLE BOURSE. - ANYERS. AISTKTOlSrOES : Ordinaires, la petite ligne, fr. 0.30 I Réclames^ la ligne. . . fr. 1.50 » 1 à 4 lignes . » 1.00 Faits divers, la ligne . . » 2.50 Financières, la ligne . » 0.50 f Chronique Anvers . . . » 3.00 La* annonces de l'étranger et de la Belgique sont reçues aussi par l'Agence Hat as, 8, place de* Martyr», à Bnuoeiies, 8, Place dé la Bourse, à Paris, et 201 High Holbom, à Londres. Au Dehors ANGLETERRE Election législative Jeudi a eu lieu, à Leith, une élection complémentaire en remplacement de M. Ferguson, libéral, nommé gouverneur général de l'Australie. Le candidat unioniste a été élu par 5,159 voix contre 5,143 au libéral et 3,340 au travailliste. ■ FRANCE L'impôt sur le revenu Il faudrait dire plutôt l'impôt sur des reve- nUAprès une courte discussion, le Sénat a adopté les deux premiers articles du texte adopté par sa Commission. Un amendement de M. Tou-ron en faveur de la propriété forestière et un autre amendement sont combattus par M. Cail-laux et repoussés. Le Sénat adopte la disposition qui modifie l'ensemble de l'impôt foncier. Jusqu'à présent c'était en France, un impôt de répartitions.Chaque commune devait fournir une somme déterminée qu'elle répartissait entre les divers po-priétaires. Le Sénat a adopté le système belge, et il fait de l'impôt foncier un impôt de qualité frappant également de 4 % du revenu tous les immeubles du pays. Jaurès blâmé par les mineurs Les mineurs de la Loire, ont adopté un ordre du jour protestant contre le vote émis hier par la Chambre, critiquant l'attitude de certains députés socialistes, comme M. Jaurès, qui ont usé de leur influence pour faire accepter cette loi, sans tenir compte des revendications de la Fédération du sous-sol, et affirmant leur résolution de continuer la grève, en attendant la décision du Conseil national, qui se réunira le 1er mars, et dont ils s'engagent à respecter les décisions.ALLEMAGNE Rien ne sera changé La commission du Reichstag chargée d'examiner les projets de loi déposés il la suite des débats sur les incidents de Saverne a tenu une deuxième séance. Le commissaire du gouvernement a déclaré qu'il ne lui' état pas encore possible de donner communicatfion de4 document^ promis à la séance précédente sur l'unification des prescriptions actuelles en ce qui concerne l'emploi de la force armée. Tous les projets de loi, les motions et les'pétitions des Alsaciens, des socialistes et des radicaux ont été ensuite repoussés par la majorité conservatrice, centriste et libérale.. Les travaux de la commission sont terminés L'armée en Alsac Lorraine On signale de source autorisée trois nouvelles agressions contre des soldats à Strasbourg. Dans la soirée de samedi un sous-officier du 51e d'artillerie a été insulté dans la rue de la façon la plus grossière par huit civils. L'un d'eux l'ayant menacé d'un couteau, le sous-officier dégaina, et avant que son "agresseur eut le temps de le frapper il lui asséna sur la tête un violent coup de sabre. . Lundi soir, un infirmier militaire a été attaqué et frappé sans aucun motif par quatre civils.Le même soir une sentinelle de fraction au polygone a entendu ces mots, prononcés non loin derrière elle: ,,Ce soir je vais faire encore son affaire à cette sentinelle." Le soldat a orié „halte", mais n'a reçu aucune réponse. Soudain, deux personnes l'ont attaqué et frappé. Le soldat n'est pas parvenu à charger son fusil à temps et ses agresseurs ont pu prendre la fuite. En présence de ce fait, le gouverneur a ordonné que désormais toutes les sentinelles de faction dans la ville aient leur fusil chargé. Bk- Autre Incident grave à Strasbourg. On a répandu dans la presse la nouvelle d'un incident survenu entre sous-officiers et civils dans la nuit de lundi. De source compétente ont transmet à ce sujet le communique suivant : Droite sous-ofjciers du 126e d'infanterie qui rentraient à la caserne furent apostrophés alors qu'ils débouchaient de la Langstrasse, par un groupe de civils qui les traitèrent de „sales schwobs". Comme ces sous-officiers demandaient raison aux civils ces derniers allèrent appeler dix à douze jeunes gens dans un café voisin et attaquèrent les sous-officiers. Quelques-uns d'entre eux ayant tiré leur couteau les sous-officiers dégainèrent pour se défendre. L'un des agresseurs reçut un coup au visage. Tandis qu'il essayait d'arrêter deux des jeunes gens, un sous-officier reçut un coup de couteau à la tête. Pendant que les sous-officiers se retiraient vers la caserne en se défendant, la foule qui les poursuivait avait . grossi et le nombre en était finalement de quarante à cinquante personnes. La police accourut et prit les noms de plusieurs des agresseurs. L'enquête se poursuit actuellement. En outre, le commandant du 126e d'infanterie a déposé plainte pour-of-fense, en conformité de l'article 194 du code pénal allemand. Une ligue de défense Jeudi a eu lieu, à Strasbourg, une réunion de membres du parlement et de journalistes pour la fondation de la Ligue de défense de l'Alsace-Lorraine. La réunion, présidée par le président de la deuxième chambre, a décidé la nomination d'une commission comprenant des membres des deux chambres et les journalistes en vue d'élaborer les statuts de la Ligue. AUTRICHE-HONGRIE Les grandes manœuvres Les grandes manœuvres de l'armée austro-hongroise ont commencé. Elles se déroulent dans le voisinage des frontières des Etats balkaniques, où se trouvent d'importantes places de guerre. Oes manœuvres dépassent en importance toutes les .précédentes. Plus de cinquante généraux y prennent part. Le thème des opérations ne comporte pas •cette fois-ci, contrairement à ce qui avait toujours été, l'hypothèse d'une coopération de l'armée roumaine avec les troupes austro-hon--groises.La direction générale des manœuvres a été confiée à l'archiduc François-Ferdinand, qui, en cas de guerre, serait généralissime de toutes les armées de la monarchie. On croit que de grands changements seront opérés dans le commandement général de l'armée à la suite de ces manœuvres. PORTUGAL Bruit alarmant Le "Petit Journal", de Paris, reproduit une dépêche communiquée par le ministère d'Etat à Madrid et annonçant qu'à Lisbonne des patrouilles de soldats parcourent les rues. Les soldats ont fait feu sur les manifestants. Il y a plusieurs morts et blessés. Nous devons faire toutes, nos réserves au sujet de cette nouvelle. Par le même canal officiel de Madrid, on a reçu souvent des renseignements faux ou exagérés, tendancieux contre la République Portugaise. ALBANIE Les Eplrotes Le drapeau de l'autonomie de Khimara et du nord de l'Epire a été arboré dans tout le district. Les musulmans de Ivhimarra, auxquels un délai de quatre jours avait été donné pour reconnaître l'autonomie ou abandonner le pays, ont déclaré qu'ils étaient attachés au destin de l'Epire et qu'ils combattraient avec les Grecs, Argyrocastro a été proclamée siège du gouvernement épirote. L'autonomie serait proclamée dès que les membres du gouvernement provisoire seront arrivés à Argyrocastro. Le cabinet d'Athènes prendrait toutes les mesures possibles pour éviter l'extènsion du mouvement. Précaution ou comédie On mande d'Athènes au ,,Temps": Le gouvernement grec ayant appris que M. Zografos, ancien gouverneur de l'Epire, avait l'intention de se mettre à la tête du mouvement de résistance, a donné l'ordre aux autorités de Janina ,de l'arrêter au passage. Le gouvernement grec témoigne ainsi par un acte immédiat de sa résolution de faire complètement honneur aux engagements qu'il a pris. TURQUIE Une démission D'après le ,,Berlinen Tageblatt", le préfet de Constantinople, Djemi pacha, a adressé d'Egypte, où if est en voyage, sa démission pour protester contre les mesures disciplinaires prises à son insu contre des fonctionnaires municipaux.MEXIQUE La situation Le président Wilson dit savoir de bonne source que le général Carranza, loin de se proposer d'établir un gouvernement indépendant dans le nord du Mexique, rejette, au contraire, toute proposition de cette «nature. Le président Wilson est également informé que le général Huerta est aujourd'hui aux abois au point de vue financier stituerait une violation du droit des gens et dégénérerait en une guerre. La situation actuelle -au Mexique diffère totalement de celle de la Chine à l'époque des Boxers. Tout débarquement de troupes étrangères qui serait opéré sans l'autorisation des autorités mexicaines constitueraient une violation du droit des gens et^dégénérerait en une guerre. L'Insécurité des étrangers Le correspondant du ,,Daily Telegraph" à Washington déclare que la vie de M. Perce-val court un grave danger si, se conformant aux instructions qui lui ont été données, le consul anglais franchit la frontière et pénètre en territoire mexicain. La situation, déclare le correspondant, est extraordinaire et presque incroyable à Juarez et dans le voisinage de cette ville, où commande le général Villa. Le fait est connu dans les cercles officiels, mais pour des raisons politiques, on n'en fait pas part au public et le nombre des Américains disparus mystérieusement au cours de tes dernières semaines est tel que personne ne se sent en sécurité. Toutes les fois que des représentations sont faites au général Villa", il prétend ne >rien savoir ou traite l'affaire légèrement.Encore un assassinat Le ,.Temps" dit qu'au ministère français des affaires étrangères on n'a reçu jusqu'à présent aucun avis de la légation du Mexique concernant le bruit qu'un Français, nommé Simon, aurait été assassiné fin janvier par les bandes de Zapata. Le ,.Temps" ajoute toutefois qu'au ministère ! on a été avisé de source privée du meurtre d'un Français, annoncé par les parents de la victime qui donnent le nom de Samson et non de Simon. INDE SANGLAISES Une conspiration On télégraphie de Delhi que les récentes arrestations opérées dans la ville et à Lahore ont provoqué une vive émotion. La police garde le silence ; mais il est fort probable qu'elle suit une ptéte pouvant amener la découverte des conspirateurs qui ont organisé l'attentat contre le vice-roi. Toutefois, il es.t-établi que les anarchistes auraient des partisans dans les classes supérieures du Punjab. Ausi le recherches de supérieures du Punjab. Aussi les recherches de cette région. BILLET PARLEMENTAIRE. Le 27 février 1914. Hier, à la Chambre, séance intéressante surtout pour les régions charbonnières du j pays. On continuait la discussion du projet I de loi limitant à 8 heures le travail quotidien des machinistes des houillères. Le ministre, M. Hubert, combat le projet en disant que, par un arrêté royal, il a limité "à huit heures le temps pendant lequel ces machinistes peuvent être employés chaque jour à la direction de la machine faisant remonter les cages de la mine; cela est suffisant; dans tous les pays, même dans les mines exploitées par des Etats, les machinistes effectuent, en dehors de ce service spécial, un travail accessoire, l'entretien de machines, pour lequel il faudrait sinon engager d'autres ouvriers. La thèse du ministre est combattue non seulement par les socialistes, mais, hier,surtout par M. Mabille, de la droite. M. Masson, député libéral de Mons, présente un amendement admettant une 9me heure supplémentaire pour les travaux accessoires de nettoyage et de préparation de la machine. Cette proposition est acceptée par 100 voix contre 5 et 8 abstentions. Celle de M. Mabille a été rejetée par 59 voix contre 39 et 16 abstentions. Puis la Chambre a la prétention de régler son travail jusqu'aux élections prochaines, comme si elle était maître des événements. Le bureau propose l'emploi que voici jusqu'au 8 mai, date h laquelle la session serait clôturée. • Los séances du mardi seront consacrées aux interpellations jusqu'au 24 mars, soit encore quatre séances d'interpellations. Les autres séances sont ainsi réparties: deux séances pour le budget de l'Agriculture et des Travaux publics; une pour le budget de la Justice et le projet d'augmentation des traitements des magistrats; deux séances pour le budget du Congo; une pour les budgets de la Marine, des Affaires étrangères et des Finances; trois séances pour le budget de l'Industrie et du Travail; deux pour le budget de l'Intérieur; une pour le budget de la Guerre; deux pour le budget des Chemins de fer; une pour le budget des Sciences et des Arts; une pour le budget de la dette publique; deux pour le budget extraordinaire.La discussion des budgets sera ainsi terminée le 23 avril; la séance du 24 sera consacrée à l'examen du projet de modifications à la loi sur le repos dominical; et les sept séances restantes seront prises par la discussion du projet relatif aux assurances sociales, discussion à, laquelle on aura déjà consacré les quatre séances du mardi du mois d'avril. Ce programme est adopté en principe après quelques observations de M. Franck, qui signale le peu de temps consacré aux budgets; de M. Vandervelde qui veut donner plus d'importance au budget de l'Intérieur à cause du problème électoral; et 'de Le-monnier, qui estime insuffisant le temps consacré au chemin de fer en présence de la désorganisation de son exploitation et du tort que ce désarroi cause à l'industrie et au commerce.! Mais comme toutes ces décisions ne sont que provisoires, on passe outre. La fin de la séance est prise par la discussion générale du projet réglant le travail des femmes, des adolescents et des enfants. C'est l'occasion pour un second député clérical d'Anvers de faire preuve du plus éhonté égoïsme. "" Nous avons déjà signalé l'amendement que M. Van Reeth a eu l'impudence de déposer. Lui, briquetier, il demande que la loi interdisant le travail aux enfants au-dessous d'un certain âge, ne soit pas appliqué dans le travail de la brique. On sait qu'on utilise le concours d'enfants pour transporter les briques dans un moule de la table du chef briquetier jusqu'au terrain où elles sèchent avant d'être mises dans le four. On a calculé que des enfants, de 6 à 12 ans, doivent parcourir chaque jour 32 kilomètres et transporter 6,000 kilos, et que ce travail exagéré est rendu exténuant pour ces enfants,par le fait que le dépôt de chaque brique sur le sol exige une flexioR entière du corps non encore formé. Eh bien, M. Duysters, autre député clérical d'Anvers — du reste peu connu en dehors de Berchem — s'est signalé hier par une attitude tout aussi égoïste. Il propose que les enfants puissent travailler dans les verreries à un âge où, dans tout autre industrie le travail leur est interdit. Or, on sait que le travail dans les verreries où la température est forcément surchauffée, est particulièrement pénible pour'les organismes en formation. C'est tuer la race que de faire travailler les enfants dans les verreries. Pourquoi est-ce un député d'Anvers qui propose cette exception, alors que ceux de Charleroi, de la région du verre — tant libéraux que catholiques, s'abstiennent? C'est bien simple. M. Duysters est président de la verrerie d'Hemixem et pour que son industrie lui rapporte de beaux dividendes, il n'hésite pas à sacrifier de3 centaines d'enfants. Qu'il est beau, qu'il est noble, le mandat de représentant du peuple, rempli de eette façon. Ah, Pouah! 3«an QOSSINQ. Nouvelles de l'Étranger Une montagne effondrée Au Teil, à la suite de pluies abondantes, une montagne s'est effondrée au lieu dit ,,Le Pélican". Elle a complètement obstrué la vallée. Deux ruisseaux sont barrés et forment des lacs. Un pont a é.té écrasé; une ferme est engloutie. Le chemin est coupé sur une longueur de 200 mètres. La masse de terres et de rochers, qui a glissé, a environ 500 mètres de long, 150 mètres de large et 60 mètres de hauteur. On ignore encore s'il y a des victimes. Le Teil est situé sur la rive droite du Rhône, en face de Montélimar, au pied de la chaî ne du Coiron, appartenant au massif des Géven-nes.Les grèves minières en Franc© Les mineurs de la Loire continuent la grève: ceux du Nord et du Pas-de-Calais y restent hostiles. Les usines du centre ont dû chômer faute de charbons. Dimanche se tiendra une réunion des délégués des syndicats miniers où l'on décidera de poursuivre ou non le mouvement de grève. Il se pourrait que la grève fût vite terminée. Dans l'Antarctique L'expédition antarctique du docteur Mawson est rentrée à Adelaïde à bord de l',,Aurora". Elle a donné des résultats remarquables. Les dragages lui ont permis de recueillir1 une collection biologique très riche en poissons et animaux de mer, dont beaucoup recueillis à 2,000 mètres de profondeur. Beaucoup de ces spécimens étaient inconnus. La collection d'oiseaux rapportée est magnifique. L'expédition a découvert aussi de riches gisements de charbon et d'autres minerais. La grève des cheminots portugais Par suite de la grève des employés et ouvriers de la Compagnie des chemins de fer portugais et des nombreux actes de sabotage commis par un groupe de grévistes révolutionnaires, les communications par voie ferrée, entre Lisbonne et l'Espagne sont totalement interrompues depuis dimanche dernier. Les saboteurs ont déboulonné les rails du tunnel Kabregas qui se trouve à la sortie de la gare de Lisbonne. Un train de marchandises a déraillé. Les grévistes ont fait également sauter le pont de Santarem, sur la ligne de Lisbonne à la frontière espagnole. En outre, les communications télégraphiques sont interrompues en partie. Deux bombes ont éclaté dans la gare du Ro-cio, à Lisbonne, sans faire de victimes. Les communications télégraphiques terrestres sont toujours interrompues. Une délégation de grévistes s'est présentée à. la présidence du Conseil, mais le président du Conseil a refusé de la recevoir jusqu'à ce que les grévistes aient abandonné leur attitude actuelle. Il y aurait des divergences de vues parmi les grévistes. Deux ponts du chemin de fer près d'Helvas ont été attaqués à la dynamite.Aviateurs inculpés d'espionnage On annonce que l'aéronaute allemand Ber-liner et l'aviateur Mischewsky, qui avait atterri en Russie, sont tous deux retenus par le? autorités russes, fun à Perm, l'autre à Varsovie, sous l'inculpation d'espionnage. La circulation à Londres bliée à Londres sur l'augmentation de la circulation.La population de Londres et de sa banlieue dépasse actuellement le chiffre formidable de 8,400,000 habitants, si l'on y comprend la population comprise dans un rayon de 50 kilomètres autour du centre de la ville. Le nombre des voyages effectués annuellement dans Londres par les divers niodes de transport en commun dépasse actuellement 2 milliards 35 millions. Sur les lignes métropolitaines,on a enregistré 436,492,548 voyages; il y en a eu 797,487,581 dans les trams et 551,622,398 dans les autobus. Pour ces trois i moyens de locomotion, il y a donc eu 1 milliard 785,602,527 voyages. Il y a dix ans, le chiffre correspondant était de 972,465,682 voyages.La circulation a donc presque doublé depuis 1903. l'encombrement des rues a-t-il beaucoup augmenté à Londres en ces dernières années. Le nombre de voyages par {îabitants et par an était de 144,9 en 1903 et de; 243,9 en 1912. Pour la première fois, l'an dernier, le nombre de voyages effectués par trams a fléchi d'une vingtaine de millions. Par contre, les voyages en autobus ont augmenté de 150 millions en un an. Le testament du cardinal Rampolla On se rappelle le scandale suscité autour du testament du cardinal Rampolla et les commentaires de toute sorte provoqués par la disparition présumée de ce document. L'autorité judiciaire, impressionnée par les bruits qui couraient, avait ordonné à ce sujet une enquête qui a duré plusieurs semaines et qui a abouti à des résultats complètement négatifs.L'enquête n'a pu mettre au jour aucun fait positif à l'appui, soit de l'existence d'un second testament, soit de la soustraction. En conséquence, le premier testament aura force de loi, et très prochainement commencera l'inventaire détaillé de tous les objets laissés par le défunt cardinal. " _ Fin de la grève de Marseille Les officiers mécanïciens des Messageries Maritimes ont décidé de refuser l'arbitrage, car ils estiment que pour la faible somme qui resterait à obtenir il est inutile de prolonger un état d'agitation qui pourrait entraîner des mesures préjudiciables au port de Marseille et au commerce en général. Pour avoir des œufs frais Les œufs frais passent, dans le monde de9 chanteurs, pour avoir la grande vertu d'"éclair-cir la voix". Donc, en s'embarquant récemment pour les Etats-Unis, une de nos actrices les plus en vue emporta dans ses bagages une cage à poules. Cette précaution lui valut des œufs frais pondus pendant toute la traversée, et aussi quelques interviews en arrivant à New-York. Un reporter s'apercevant que tous ses camarades entouraient et assiégeaient l'étoile, eut l'idée d'interroger une actrice américaine, fort connue également, qui se trouvait sur le même transatlantique que la divette française, et lui demanda pourquoi, elle aussi, ne s'était pas fait accompagner par des poules : — Ce n'est pas nécessaire, répondit-elle; je n'ai eu qu'à donner un pourboire à l'homme qui soigne les poules de Mlle X..., et j'ai eu des œufs sans l'embarrasI... Pratique, n'est-ce pas? NOS ECHOS Nos écoles communales L'autre jour nous avons démontré par des chiffres combien la population de nos écoles augmente chaque année. Malgré le grand nombre d'écoles que l'administration communale a fait construire il manque parfois de la place.Tel est le cas pour l'école de la rue de la Violette, où certaines classes i sont surpeuplées. Dans ces conditions, et en I attendant qu'un nouveau local soit trouvé, le premier étage de la succursale de la bi-! bliothèque populaire sera mis à la disposition du directeur d'école pour y installer deux classes supplémentaires. * • ». Tsrpsichore Elle ne s'est pas encore reposée de ses derniers exploits chorégraphiques que déjà elle se prépare à rentrer dans la danse... c'est le cas de le dire. Cette fois, la gracieuse muse a élu domicile dans les salons de la Société royale d'Harmonie, rue d'Arenberg. Elle y sera à l'aise car on sait combien ces salles sont immenses. Elle pourra donc y recevoir tous ses adeptes et ceux-ci ne manqueront pas de s'y rendre en rangs serrés, car le bal de rendez-vous préféré des amateurs de la danse. Donc, demain soir, il y aura chambrée complète. M. Pirotte, le grand ordonnateur de ces folies carnavalesques, a pris ses précautions pour que le plaisir soit complet. Deux orchestres exécuteront les danses les plus nouvelles et les plus brésiliennes, l'éclairage sera féerique et, chose capitale, les consommations,de premier choix, sans être de prix exorbitant. Si,l'on en juge par les cartes prises d'avance et les tables retenues dès à présent, le succès dépassera tout ce que nous avons vq jusqu'à ce jour. Que faut-il de plus pour contenter Terp-» sichore? » » • Le futur ministère Ne trouvant pas dans toute la droite un député ou un sénateur capable d'être ministre, M. de Broqueville s'est résigné à 'pe faire qu'un remaniement du cabinet qu'il préside. M. Van de Vyvere lâche les chemins do fer; tout le monde en sera heureux, surtout les industriels et les commerçants qui sont excédés de l'indolence du ministre. M. Van de Vyvere va passer aux finances où il n'y a plus rien à désorganiser. M. Paul Segers réunira, comme ses prédécesseurs, la direction des chemins de fer et celle des postes, télégraphes et marine. Il paraît que son premier soin sera de bazarder notre railway national, si on la laisse faire. La Métropole devançant les événements, déclare que les arrêtés royaux approuvant ces' mutations ministérielles, ont paru ce matin au Moniteur. Ce n'est pas encore fait; il paraît qu'il Feuilleton du «Nouveau Précurseur" 9 LU VIERGE DE RAPHAËL s PAR Adrienne CAMBRY — Ce serait donc un emblème, puisque nous sommes dans une région de pâturages. Et croyez comme ce serait charmant; tandis que votre robe jaune évoquerait les moissons mûres, ma robe verte ferait songer aux prés touffus. Nous serions, à nous deux, l'emblème vivant des cultures de cette régionl Comme il arrive chaque fois que je suis en train de plaisanter, Mme Delrocho ne me répondit pas; elle semblait me considérer avec commisération. — Une robe verte! répéta-t-ellc; cela ne se serait jamais vu; on en parlerait dans tout Rivomont! — C'est précisément mon but! Du blanc, «lu bleu pâle et du rose, ils ne connaissent que cela, ici! Ils ignorent le charme du vert ciel! Connaisez-vous seulement, le ver ciel? ,, — On dit bieu ciel, rectifia ma belle-mère.— Je vous demande pardon; on dit aussi vert ciel, et ceux qui l'ignorent n'ont jamais regardé au-dessus de leurs têtes! Je venais de lire précisément, dans une revue, une chronique artistique où il étaii question du vert1 ciel. Je n'avais garde di laisser échapper une occasion d'étonner el de scandaliser Mme Delroche. — Quand allons-nous chez îa couturière enfin? demanda-t-elle.' Pour les grandes circonstances,nous avoni une couturière à Saint-Quentin. Il fut çon- venu que nous irions le lendemain. Mais sans rire, cette fois, je demandai à ma belle-mère : — Vous me laissez libre de choisir ma robe, n'est-ce pas? A cette condition seulement, je vais à la noce. — Soit, a-t-ello dit. Mais tu seras fagotée. Tu n'y entends rien... IX — Que vous importe, si vous êtes à votre goût ? Et nous avons été à Saint-Quentin. Et ma robe sera vert ciel, avec de la mousseline de soie d'un rose éteint en garniture, parce que le vert pourrait influer désavanta-geusement sur mon teint. Toute cotte semaine vient de se passer dans l'agitation que nous cause cet événement. Mais hier, qui était dimanche, j'appris, en descendant de la messe, quelque chose de bien plus inattendu. Le petit Fli-nois, qui vient, maintenant, chaque samedi soir, nous a dit, tout à coup : — Vous reverrez, à mon mariage, M.Do-rival et son fils Robert, qui est mon garçon d'honneur. Je me sentis toute secouée et cette phrase eut en moi un retentissement formidable. — Oui, continua le jeune homme, M. Do-rival a bien voulu accepter d'être mon témoin : c'est pour moi un grand honneur. Mme Delroche, rentrée à la maison, ne manifesta, à l'égard des messieurs Dori-val, que des sentiments plutôt tièdes. — Laisse-moi donc, a-t-elle fini par nie déclarer, ce peintre doit faire des „ manigances " avec ces hommes qui m'ont offert vingt mitie francs de la Vierge. Si je la leur avais cédée à ce prix, ils l'auraient déjà revendue le double ! J'étais indignée, car M. Dorival porte, ; dans toute sa personne, plus que l'honnêteté courante ; on y sent uns délicatesse par faite. Mais ma belle-mère, furieuse et dépitée que l'Amérique se fasse aussi longtemps attendre, a conservé son opinion fâcheuse. Me voici très agitée. Cette noce, qui ne 'devrait être, pour moi, qu'une agréable récréation, prend à l'avance les proportions d'un événement extraordinaire. En même temps, j'ai quelque crainte, et je m'amuserai, sans doute, de moins bon cœur. Pourvu que ma robe soit réussie ! Ce vert ciel, tout de même, sera-t-joli ? Si j'allais être ridicule ? Pauline Gallois, qui est très brune, aura un costume rose ; elle a un beau profil sérieux, très régulier ; elle est bien plus grande .que moi... Une question que je n'ai osé faire au petit Fiinois, et dont je-grille, pourtant, de connaître la réponse : avec laquelle de nous deux M. Robert Dorival sera-t-il garçon d'honneur ?... Le facteur venait de sonner, et, cinq minutes après ma belle-mère m'appelait à grands cris dans, la cage de l'escalier. Elle tenait à la main un immense journal, qu'elle me tendit. — Tiens, dit-elle, toi qui a appris 1 anglais, saurais-tu lire cela ? Il y avait des traits de crayon bleu encadrant un article. — Vous savez bien, répondis-je, que j'ai à peine appris quelques mots d'anglais, et je ne puis lire ainsi un journal... — Ah bien I J'ai joliment perdu mon argent on te donnant un professeur ! — S'il y a eu argent perdu, répliquai-je vivement, n'ayez aucun regret I c'était le mien, non le vôtre, qui payait mon instruction.Mme Delroche s'impatientait : — Il faut voir ce qu'il y a là-dedans 1 Tu n'as pas compris, donc ? C'est un journal de New-York ; c'est l'Amérique ! Justement, nous avons pour percepteur un monsieur qui a vécu, jadis, en Angleterre çt qui parle l'anglais parfaitement. Emmenant Zulmé, pour les' convenances, je courus chez lui et je me fis traduire l'article, écrivant le français au fur et à mesure de la traduction. Je reviens triomphante, et je lus solennellement la chose à ma belle-mère.Donc l'existence de mon Raphaël est, maintenant, connue dans tout le monde artistique et cette nouvelle a gagné l'Amérique. Dans ce pays des richesses, on veut avoir les chefs-d'œuvre, et on double, on triple les prix qu'en offrent les autres nations. L'auteur de l'article affirme qu'une Société américaine proposera cent mille francs à Mme Delroche, après examen du tableau. Ma belle-mère semblait épanouie comme une rose dont les pétales vont tomber. Après toute sorte d'exclamations, elle déclara : — Et, maintenant, quand ceux-là viendront, c'est deux cent mille que je demanderai. Et je les aurai ! Quelques jours plus tard, nous avons reçu la visite de deux messieurs roux, qui parlent mal le français et s'exprimaient entre eux en anglais. La Vierge a semblé les émouvoirs beaucoup, et, après avoir parlementé avec ma belle-mère, ils ont, à ma grande surprise, offert cent vingt millee francs du Raphaël. Inexpugnable dans sa dignité, Mme Delrache n'a pas consenti. Les deux visiteurs, la mine navrée, sont partis en marmottant des phrases incompréhensibles à nos oreilles. M. Gallois, un peu plus tard, me trouvanl chez lui auprès de sa fille, entendit de me bouche le récit de cette nouvelle visite. Mais, Mademoiselle Sabine, m'a-t-i expliqué d'un air inquiet, votre belle-mèn no peut vendre ce tableau : il est à vous ! Et, tant que vous n'êtes pas majeure, vou: n'avez pas le pouvoir de le vendre vous-même ! — Je sais tout cela, monsieur. J'espèn n'être jamais obligée de vendre la „ Viergi tic Raphaël "... Mme Delroche sait parfai tement qu'elle n'a aucun droit sur ce chef-d'œuvre. Mais elle compte sur mon ignorance et sur la terreur qu'elle s'imagine m'inspirer encore. Je la laisse faire et, au dernier moment, je mettrai mon „ veto ". Ce sera un bon tour que je lui jouerai , là. M. Gallois ne semblait pas assuré. — Méfiez-vous, dit-il. Et tenez-vous au courant des négociations ouvertes autour du Raphaël. Le fils Fiinois est reçu docteur : un télégramme l'a annoncé tantôt. C'est la semaine prochaine qu'il se marie. Les messieurs Dorival viendront la veille et descendront chez M. et Mme Fiinois. Pourvu que le temps soit beau, comme aujourd'hui: un joli temps d'été, sans chaleur excessive. Les commandes de pâtisserie sont déjà faites à M. Houlet, et c'est par douzaines qu'il va édifier des dômes en biscuit de Savoie et mouler les „ gâteaux jaunes " aux grosses côtes, tout prêts à se partager en tranches régulières. On a loué'la salle des fêtes, située dans la rue qui fait suite à l'hôtel de ville. On y dressera des tables, et on y dansera. Nous devons être une centaine de convives.. Les deux familles ont des parents et des amis nombreux dans tous les environs. Tantôt, Mme Fiinois causait avec nous. Elle nous contait comment s'est fait le ma- ' riage de son fils : — Vous comprenez, il lui fallait trouver tout de suite un parti. Je pensais, dequis longtemps, à Berthe. Quand je lui ai touché un mot de ce mariage, il a compris qu'il s'agissait de Marie, la jeune sœur de Ber-! the. Alors, je lui ai dit : ,, Mon fils, tu n'y penses pas : Marie a trois ans de moins que > Berthe, tu ne peux faire eette impolitesse do demander la plus jeune «es deux sœurs". Alors, il m'a répondu : ,, Tu as raison, ma-: raan, je n'avais pas réfléchi à cela Voilà ) comment j'ai élevé mon fils, conclut Mme | Fiinois ; il m'obéit toujours. — Vous avez de la chance ! s'est écriéd Mme Delroche. Tous les parents ne peuvent se dire aussi favorisés. Je pris cette phrase amère pour moi, et je sentis que, dans le cœur de ma belle-mère, passait le regret de M. Paul Guymard, le prétendant de ses rêves, dédaigné par moi. Tout de même il me semble plutôt bé-bête, le petit Fiinois, qui obéit si bien à sa maman. 11 avait peut-être une préférence pour Marie, qui est plus jolie, d'ailleurs, et il épouse Berthe. Mais il n'a même pas le mérite du sacrifice ; je suis certaine qu'il n'en souffre pas. Il devait se marier à date fixe, comme il devait passer son doctorat à une époque déterminée. T1 aurait épousé n'importe qui, sur le conseil de sa mère. Heureuse nature ! Mais voudrais-je lui ressembler ? J'ai refusé M. Paul Guymard, un parti raisonnable, convenable et même avantageux, qui m'aurait délivrée de ma belle-mère. Et je ne sais qui m'épousera jmais. N'importe ! je serais bien fâchée d'avoir l'heureuse nature du fils Fiinois, qui a grandi, s'est insruit, a des moustaches, mais est resté le petit garçon qui montait la rue de la ville en costume de marin, la main dans la main do sa maman, souriant gentiment à ceux qui lui disaient bonjour. Que de choses il me reste à faire jusqu'à samedi ! J'ai essayé ma robe presque terminée, et je crois bien que mon idée de vert ciel est tout simplement merveilleuse. L'étoffe est souple et légère ; l'ensemble est vaporeux, et, le soir surtout, devient impalpable d'aspect. (A. continuer.) sdms^ lapeaP

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Dit item is een uitgave in de reeks Le nouveau précurseur: journal du soir behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1902 tot 1914.

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