Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 26 Mei. Le nouveau précurseur: journal du soir. Geraadpleegd op 13 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2f7jq0tj2b/
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I ^inrdi 2 G Mai 1914 câMQ cewtsmm» &Ua° aiiffâée — IV 1<36 Le Nouveau Précurseur ^jB03snsrEMrEnsra?s - iitvraS. un 8° 13.00 fr.; six mois 6.60 fr.; trois mnia 3.50 tr. îo-ERIEim, » 15.00 fr.; • 8.0O Ir.; . 4.50 fr. nOLLANDB, » sa.00 fr.; - 16.00 fr.; . 8.00 fr. UrXEMBOURG, » 38.00 fr.; • 16.OO fr.; » 8.00 fr. ONIOH POSTALE, - 42.00 fr.; . 81.00 fr.; » 10.50 fr. Tout abonnement so pourrait jcaçH'â. refus formol. ■ ON S'ABONNE & Anvers au burnaa du tournai ot dana tous les bureaux des postes en Belgiqua. JOURNAL DU SOIR rtliraoïES { Jgggg; »•»<*< { 39. VIEILLE BOURSE. - ANVERS. Ajsno-oaxross ; OttBBtUREt, la petit» Bgne. fr. O.SO j Réclames, la ligna. . . fr. i GO » 144 lignes. . 1.09 Faits myer?, la ligne . , » 2.50 FiKANOdatia, la lijpae . . » 0.50 ! Chbomqob Anvers ...» 3.00 Im mimtees de l'étranger et de la Belgique sont reçues aussi par l'Agence Baxu, S, plue» de» Martyrs, à Bruatilet, S, Place de ( b Bourse, à Périt, et 20, Hia\ HoHorn, à Lonâm. Chronique anversoise .^versements. - Le «coup des magasins». une conséquence imprévue de la ferme-"tire anticipée des boutiques. — Visite matinale- - U»e ligue nouvelle. Ftant donné qu'une variété du genre ' oinie» se propose de changer quelque notre façon d'existence, nous pouvons P attendre à des revirements qui éton- • rontle législateur lui-môme.Il paraîtrait \ l'humanité souffrante, ou, plutôt, l'hu-•'"rjjé commerçante, a besoin de repos dès ■ L l'angelus sonne a.ux vespérales heures. L lors, tous les magasins devraient être !■nnétiquement clos comme la bouche d'un Llomate. Ceci pourrait, en quelque sorte, (jjjel'affaire des époux, qui, sous le régi-actuei> doivent subir le («coup des ma-. l'ansu deux ou trois» fois., par semaine, Lès souper. Ce coup des magasins, vous Xiêies pas juqu'à l'ignorer, ô maris qui • lits à la table ronde de l'estaminet .-familier, et qui devez accompagner votre . due' sur ce chemin de la croix où beau- w plus de quatorze stations symbolisa coquetterie, féminine en la personne ; magasins, de modes... Vous ayez dû ' re semblant, tout au moins, de savoir reportera cet été des toilettes en dnir-ivoirée avec dès ceintures à longs p; en tulle Alençon noir, encore qu'on c nne lapréférenpe aux nuances vibrantes e. heurtées. Blouses en crêpe de Chine, de fcife et de.vpile. de soie, fourreaux plats, tiques qui. se relèvent derrière ,en «queue i. poule», vous ne pouvez plus avoir de se-Hls pour nous, infortunés mortels qui déçus subir le "coup des magasins, — entre que nous ne puissions pas faire preu-■? d'une trop grande compétence, au ris-;e de faire naître chez notre campagne, :?soupçons quant à d'illioites familiarités !•:: une quelconque petite couturière... Mais voilà qui va être fini. Si l'on suit s conseils des dames qui sont prises d'un nrit de réglementation, les magasins se-it fermés aux crépusculaires heures. Et es pourrons aller, tout à notre aise, fai- isoire partie de cartes au café du coin. *** Salement, je prévois une conséquence feeà cette coutume neuve. Les cornants se coucheront. donc de bonne œ, en vertu de la loi féminine sur le obligatoire. J'ose à peine insister sur répercussion que cela ne peut manquer ifùir sur la repopulation de la Belgique, i:ê à redouter,car notre pays, Dieu mer-n'en est pas encore à se dépeupler.Mais ; a autre chose: le commerçant se cou-ut tôt, aura tôt fini de dormir, et, l'en-: faisant se décrocher ses mâchoires, il prendra fantaisie d'ouvrir ses magasins i que l'aube ,blêmit dans le ciel d'opale, ïa déplacerait notre journée. Nous s, nous nous lèverions tôt. La sagesse étions dit que, quiconque fut, toujours toux, aime à voir se lever l'aurore. Moi, fus toujours un parangon de vertu, j'ai iquefois oublié ce point du programme journée. Avec le système nouveau, Mira que je prenne l'accoutumance du w du jour. Il importera de faire ses « "'s want l'heure des bureaux, et Chan-■f lui-même donnera le signal de l'ou-des magasins. Quiconque voudra, «f,se procurer trois sous de pain d'épi-pMien.tera jusqu'à l'arrivée de Phébus ! ^onzon vermeil. I^onvénient, c'est qu'on délivrera aus- j -'■commandes à des heures indûment ; --.es, et ça, ce n'est pas toujours ' ■••ainsi que je vais le narrer avec dili-* * * l nc' samedi matin, six heures moins i ~n venaient de sonner au clocher pro- I ~du moins,..j'aime à croire à la ponc- ; • - de cette horloge, car j'étais encore des rêves bleus.Quelques secondes -unique coup de cloche, je fus ré--n sursaut par une autre sonnerie, M ma porte. Le feu était-il à la ! ' ■' Une personne aimée se trouvait- i aalade? J;Ours est-il que je me levai en sur-ouvement qui fut imité sans sur- j Hn V, , ! seoir par mon aimable compagne. Celle-ci, charmante à l'ordinaire, s'avéra d'humeur bourrue. En attendant, mes locataires du premier s'étaient levés de même, ainsi que la servante, qui surgit ronchonneuse,, en une toilette révélatrice de charmes trop longtemps ignorés... Je 11e trouvai; point mes bretelles, ce qui fit ricanner mon perroquet, toujours un peu goguenard. Ma bonne menaça de donner son congé. Tous les habitants de l'immeuble où je connus des jours si paisibles étaient sur pied — il y ; avait même des pieds nus. Il était six heures moins dix du matin. D'un commun accord, on décida d'ouvrir la porte de l'huis. On vit un paysan, porteur d'un gros panier de plantes et de fleurs. — C'est ici-qu'habite mademoiselle Van Seeverenbol? s'informa-t-il. Alors, avec- un ensemble digne de l'orchestre Colonne et auquel Coco collaborait activement, nous blasphémâmes le saint nom du Seigneur. Je propose de fonder une Ligue sociale contre les fournisseurs qui prétendent-délivrer nos commandés au beau milieu de la nuit. Pierre MARZERELLE. Au Dehors ANGLETERRE Le Home rule voté Hier le bill du Home rull irlandais a été voté pour la 3me fois par la Chambre dés communes, par 351 voix contre 274. Depuis son obstruction de la semaine dernière, l'opposition a laissé parler et n'a plus essayé de combattre le bill. Celui-ci, même s'il est encore une fois rejeté par la Chambre des Lords, deviendra loi du pays. M. Bonar Law a essayé d'obtenir de M. Asquith Je dépôt des amendements transactionnels annoncés par lui, mais le premier s'y est opposé disant qu'il ferait ses propositions à la Chambre des Lords seulement. On comprend parfaitement l'attitude du gouvernement s'il faisait admettre actuellement des modifications au bill, celui-ci ne serait plus identiquement le même que le texte déjà voté deux fois par la Chambre des communes et rejeté deux fois par la Chambre des Lords. Ce texte modifié devrait passer par la longue procédure parlementaire spéciale et ne pouvait devenir loi que dans cinq ou six ans. M. Asquith veut d'abord que le Home rule devienne obligatoire,après il acceptera les modifications sur lesquelles l'accord sera fait. Dissolution du Parlement Le «Reynold's Newspaper», qui est un des organes de la gauche extrême, croit savoir que le nombre des ministres favorables à une élection générale prochaine, va toujours croissant. Ces membres jlu gouvernement sont d'avis que la crise de l'Ulster serait terminée si le Cabinet annonçait qu'il va prendre l'avis du pays avant que le «home rule bill» soit mis en vigueur. AUTRICHE-HONGRIE Pour la Triplice A la délégation autrichienne .au cours de la discussion du budget des affaires étrangères le ministre comte de Berchtold répondant aux orateurs relève avec satisfaction que les objections et les réserves isolées faites par certains délégués contre la base de la politique étrangère de l'Autriche-Hongrie, c'est-à-dire contre la Triplice, sont de moins en moins nombreuses et ne peuvent point être mises en balance avec l'approbation générale qu'on relève chez les autres délégués. Quant aux manifestations déplorables qui se sont produites contre la monarchie dans quelques villes d'Italie* le ministre constate que la tendance de ces excès ne peut pas s'accorder avec les relations d'alliance cordiale que I Autriche-Hongrie entretient, avec l'Italie. Au sujet de l'alliance avec l'Allemagne, le ministre constate que celle-ci est une alliance défensive et vouée à l'idée de paix. Il est, par conséquent, contraire aux faits, de lui attribuer un caractère agressif et surtout contre la totalité des Slaves dont une grande partie vivent dans la monarchie austro-hongroise. Mort do François Kossuth François Kossuth est mort hier, à Budapest après une longue et douloureuse agonie François Kossuth, fils aîné de Louis Kossuth, le célèbre dictateur de la Révolution hongroise de 1848-1849, et chef pendant de longues années du parti de l'indépendance, naquit à Budapest le 1G novembre ,1841.. Ayant suivi son père dans son exil volontaire, il fit. des études supérieures à Paris et à Londres, devint ingénieur et s'établit en Italie où il parvint rapidement . à des positions brillances. Néanmoins, lorsque le vieux Kossuth mourut en 1894, il quitta tout pour rentrer en Hongrie et devint le drapeau du parti politique fondé par son père. Elu aussitôt député, François de Kossuth prit au Parlement la direction du par-. ti de l'indépendance, et lorsque les élections de janvier 1905 écrasèrent Ta majorité libérale gouvernementale, ce furent les indépendants qui obtinrent le plus grand nombre de mandats.Kossuth devint ministre du commerce dans le cabinet Welterlé' (avril 1906-janvier 1910); il fit construire plusieurs voies ferrées importantes et encouragea la marine marchande; il agrandit le port de Fiume et favorisa le développement de l'industrie. Il obtint même le remplacement de l'union douanière et commerciale austro-hongroise par un simple traité de douanes et de commerce entre l'Autriche et la Hongrie. L'empereur-roi François-Joseph, - appréciant ses mérites, nomma François Kossuth conseiller intime actuel avec titre d'excellence et le fit grand-croix de l'ordre de Léopold. L'empereur de Russie, les rois d'Ita-; lie, de Belgique et de Roumanie lui conférèrent de hautes distinctions honorifiques. Un grand nombre de villes et communes hongroises l'élurent par acclamation citoyen honoraire. Ce fut l'apogée de la carrière de François Kossuth, car dès novembre 1909 le parti de l'indépendance, déchiré de querelles intes-tinés, se scinda én deux groupes. Puis le cabi-J net tomba: j Rentré dans l'opposition, Kossuth vit son grqupe décimé aux élections de 1910, et lorsque le parti de l'indépendance se reconstitua j enfin, en juin 1912, il reçut simplement le titre de président d'honneur. Une affection rhumatismale dont il souffrait depuis longtemps ne lui laissait déjà plus de répit. Il n'en continua pas moins à-écrire dans son, journal, «le Budapest» et à formuler ses conseils dans des lettres à ses amis politiques. Sa dernière lettre, lue le 3 mai courant à Debreczen, à l'inauguration d'une statue de son père, était une sorte de testament, désignant le!comte Albert Apponyi pour lui succéder à la tête de son parti. Elevé dans l'Europe occidentale, versé dans les sciences exactes, sachant distinguer les réalités des espérances et des rêves, François Kossuth tâcha de faire abandonner au parti de l'indépendance certaines de ses revendications de séparation absolue pour qu'il fût capable, le cas échéant, de prendre le pouvoir et de réaliser un programme national et radical dans le cadre de l'union réelle entre l'Autriche et la Hongrie. Mais les indépendants irréductibles lui opposèrent sans cesse les prin- i . cipes et les traditions de son père qu'il ne pouvait renier, et ainsi il lui fallut perdre son temps et consumer ses forces en luttes et agitations stériles et sans profit pour son pays , et pour sa cause. En somme, si l'on, examine I d'un peu haut la vie de Françqjs Kossuth, on trouvera peut-être que, quand l'Histoire a marché et a nécessairement changé les choses, certains noms historiques sont plutôt lourds à porter. RUSSIE Pour la flotte aérienne Comme l'usage s'en est établi depuis quelques années, une quête publique a eu lieu lundi à Saint-Pétersbourg, sous les auspices des autorités, en faveur de la flotte aérienne. La quête publique a rencontré partout un accueil empressé qui fait prévoir une recette importante.Les journaux avaient d'ailleurs adressé à la population un appel chaleureux insistant sur la nécessité .pour la Russie de développer sa flotte aérienne. GRECE Salonique port gréco-serbe La convention réglant le transit serbe par ! balomque a été signée samedi, par M. Diomi- i dis, ministre des finances, et M. Stoyanovitch 1 président de la commission serbe. Les deux gouvernements entendent tenir se- i crêtes les stipulations jusqu'à ce que le texte ! soit soumis à la ratification des Parlements 1 respectifs. A l'issue de la signature, M. Costa Stoyano- ! vitch, président de la commission serbe et ancien ministre du commerce, a fait les dé- : clarations suivantes: — Les facilités qui nous furent' accordées ne i constituent pas un privilège exclusif en notre faveur, la création à Salonique d'une zone < irancne ayant pour conséquence d'étendre aux Etats, avec lesquels la Grèce a des traités de i3énéfice des dispositions qui iont 1 objet de la convention gréco-serbe. "Le développement du trafic serbe aura pour conséquence, non seulement de conserver à fcalomque son ancien hinterland, mais encore d élargir considérablement celui-ci. ; «Attirée par le développement de la. produc tion et de la consommation dans l'hinterland les marines marchandes de toutes les nation! méditerranéennes trouveront profit à établi] un service régulier viâ Salonique. «Toutes les autres questions issues du trafû entre les deiux Etats, qui, par leur nature, n( pouvaient pas rentrer dans le cadre de la con vention actuelle, seront, réglées par un trait( de commerce dont nous envisageons la con clusion prochaine. »Ce traité marquera la dernière étape verf l'union douanière entre la Grèce et la Serbie appelée à donner les mêmes brillants résultat? que l'alliance politique, et à présenter devan l'Europe les deux Etats comme un seul bloc. »Le rapprochement économique entre le* I deux pays introduira dans leurs rapports nou j veaux des éléments de progrès et de civilisa tion qui rendront la Grèce et la Serbie pluî j sympathiques aux yeux des puissances.» ALBANIE Le prince de Wied ' Si r.bii en croil .les dépêches, le.prince de Wied serait allé inspecter les travaux de défense de Durazzo et aurait été. acclamé par les insurgés..-Il y a là, évidemment, pour le moins une erreur; si les insurgés acclament le prince de Wied, pourquoi veulent-ils se soustraire à son autorité ? Le prince de Wied a une très mauvaise presse européenne. Celle-ci, surtout la presse allemande, ne cache pas le mauvais effet produit par la retraite très précipitée du souverain sur un navire étranger. L'escadre autrichienne Pendant la nuit de "dimanche à lundi est arrivée à Durazzo l'escadre autrichienne, sous le commandement de l'amiral Faensaker, avec -cinq torpilleurs. L'un de ces navires a transporté, à Saint-Jean-de-Medua, une partie-des Malissores déjà arrivés à Durazzo pour garder le palais. Prisonniers blessés Une dépêche de Durazzo, -en date de lundi, dit que les insurgés ont remis tous leurs prisonniers en. liberté. La population est tout à fait calmée. Essad pacha Essad pacha a quitté Naples pour Rome, où il a eu une entrevue avec le marquis di San Giuliano. Un prince musulman Prévoyant l'abdication prochaine du prince de Wied, on prévoit l'avènement d'un musulman au trône. Serait-ce Essad pacha ? Dans les cercles. diplomatiques allemands on assure que le marquis Garroni, ambassadeur d'Italie, a pressenti la Porte, au sujet d'un candidat musulman au trône d'Albanie. A Rome, on donne un démenti formel à cette information. A la délégation autrichienne Le comte Berchtold, répondant à un délégué relativement à l'organisation de l'Etat albanais déclare: « Nous .sommes d'accord avec l'Italie sur ce point que nous devons nous immiscer aussi peu que possible dans les affaires albanaises parce que nous poursuivons le principe de la création d'une Albanie indépendante. Nous voulons laisser autant que possible l'institution de l'Etat au pouvoir du gouvernement national conseillé par la commission de contrôle. » Si dans des cas concrets des mesures spéciales sont nécessaires,celles-ci sont prises sur les bases d'un accord avec l'Italie, ce qui, étant donné qu'il existe une- complète entente au sujet de la politique albanaise entre l'Autriche et l'Italie, ne rencontre aucune difficulté. Il en a été ainsi, dit le ministre, au sujet des mesures protectrices provisoires nécessitées par les événements récents de Durazzo. Ces mesures ont consisté dans le débarquement de quelques détachements de matelotç et dans la présence de deux croiseurs-~ët de quelques petites unités de marine de guerre qui se trouvent par précaution devant Durazzo. Le jeune Etat albanais est actuellement sans doute dans une période difficile et la solution de ces difficultés nous préoccupera désormais. » Plus tard, parlant de' l'accord austro-italien au sujet de l'Albanie, le comte Berchtold a ajouté: «Il s'agit d'un compromis avec tous les avantages et les désavantages d'un compromis entre des intérêts contraires, compromis (lui devint possible • sans que l'on eut à en venir à une guerre qui aurait entraîné, des conséquences incalculables. L'Italie s'est trouvée complètement de notre côté lors de ces négociations. - Une Albanie faible serait naturellement pour l'Italie la même cause d'embarras que pour nous. » TURQUIE La revision constitutionnelle Le Sénat a voté par 48 voix contre 1 les modifications à la constitution, conformément au projet -soumis par le gouvernement et voté par la chambre des députés, notamment le droit pour le sultan de dissoudre la chambre, sans consulter le sénat. MEXIQUE Huerta est satisfait Après avoir conféré avec le général Huerta, M. Alcocer, ministre de l'intérieur, a dit: — Le président est extrêmement satisfait des nouvelles de Niagara-Falls. Il semble que nous soyons près d'arriver à un accord satisfaisant avec les Etats-Unis. Les constitutionnalistes Le général Carranza a refusé jusqu'à présent d'être mêlé en quoi que ce soit à la médiation.Les constitutionnalistes ont établi un gouvernement dans les Etats de Vera-Cruz et de Pue-bla, sous la direction du général Aguilar. Les représentants locaux des gouvernements étrangers ont v.u le général Villa et se sont rendu compte, par eux-mêmes qu'il faisait tout son possible pour protéger les intérêts étrangers.Le général Villa a disparu momentanément. La version généralement adoptée par les journaux-est,qu'il est retourné' à Torre'on pour pour y reprimer une mutinerie. Contre les Anglais Les constitutionnalistes ont-saisi à Tampico les propriétés de la «Mexican Eagle Co», la compagnie anglaise1 des pétroles à la tête de laquelle se trouve lord Cowdray, pour la raison que celui-ci aurait donné son concours aux fédéraux. Les employés anglais de la compagnie, dont les établissements sont situés le long de la rivière Panuco, ont protesté contre la saisie des concessions, qui sont sous la protection du croiseur anglais «Hermione»; mais les constitutionnalistes n'ont tenu aucun compte de ces protestations. Lord Cowdray proteste aussi à Lo idres contre les allégations des const'tutionnahstes, inspirées, dit-il, par les informations sensationnelles et tendancieuses de 'a presse américaine. ■ SAINT-DOMINGUE Un bombardement Le capitaine du croiseur «Washington» télégraphie qu'il a donné avis au président de Saint-Domingue quo( la bombardement de Puerto-Plate a cessé dimanche. Nouvelles de l'Étranger Nouveaux cardinaux Hier matin a eu lieu au Vatican un consistoire secret. Après une longue allocution, le pape a publié les noms des treize nouveaux cardi- , naux. Pie X a publié aussi le nom du quatorzième cardinal qu'il avait déclaré réserver «in pectore» dans le précédent consistoire: c'est Mgr. Bello, l'actuel patriarche de Lisbonne.Le pape a déclaré ensuite avoir nommé camerlingue de l'Eglise romaine le cardinal délia Volpe, qui remplace dans cette charge importante le cardinal Oreglia, décédé l'année dernière. Escapade d'un dirigeable Hier après-midi, le dirigeable «Usuelle», donné à l'armée italienne, faisait des manœuvres aux environs de Milan. En raison de la pluie très forte, les officiers qui étaient à bord, décidèrent d'atterrir. Mais, quand tout l'équipage fut à terre, le ballon fut emporté par le vent et se perdit dans les nuages. 11 n'y a aucune victime, mais jusqu'à présent, on est sans nouvelle du dirigeable. L'extinction de la pairie On s'est fort amusé, à la Chambre des communes, d'un bill déposé par un libéral, M. Ponsonby.en réponse à celui qu'un tory avait' introduit la veille «contre le trafic des titres de. noblesse. Celui-ci tendait à. protéger le bataillon sacré des titres contre l'invasion des intrus. L'autre tend à mettre graduellement un 1 ■ !■ terme au règne de la vieille noblesse, par l'élimination graduelle des titres parmi les sujets de Sa Majesté. M. Ponsonby représenta que presque tout le monde s'accordait à trouver que le principe de l'hérédité était fort défectueux pour former les législateurs et qu'il était désirable par conséquent, que les titres des pairs pussent s'éteindre: car ils étaient la cause principale du snobisme, de l'hypocrisie et de la servilité anglaise. La plupart des hommes, ajouta-t-il, choisissent librement leur profession ou leurs occupations. Il n'y a qu'une classe d'hommes à qui cela est interdit: ce sont les fils aînés des pairs, qui doivent devenir pairs en dépit qu'ils en aient! Et il développa son bill portant qu'un pair ou baronet peut renier son titre et que le titre alors disparaît par extinction. Ces dispositions n'exercent de contrainte sur personne; elles permettent seulement aux porteurs de titres actuels de se libérer d'une distinction artificielle tout ^n protégeant les générations futures de la tare des privilèges immérités. Le bill a été accueilli par les rires et les applaudissements les plus sympathiqûes sur tous lés bancs ministériels. La première lecture n'a soulevé aucune objection.L'abaissement de la natalité Bien que plus sensible actuellement en France, l'abaissement de la natalité est un phénomène général qui préoccupe les sociologues de tous les pays. La «Fabian Society» vient de procéder, en Angleterre, à une étude approfondie de la question. Sur le point de savoir notamment l'importance de la «limitation volontaire» comme facteur du phénomène, la Commission rédigera un questionnaire. Elle l'adressera à 634 personnes de condition sociale différente, mais choisies dans les «classes moyennes», depuis «l'ouvrier qualifié», jusqu'aux individus exerçant des professions libérales, c'est-à-dire à des personnes'appartenant à des milieux où, en général, on se préocr cupe de mener a'vec méthode la lutte pour la vie. Les enquêtés, bien entendu,pouvaient garder l'anominat et étaient assurés qu'on le.leur conserverait. La Commission reçut 316 réponses. Sur ce nombre, 74 seulement indiquaient n'avoir rien fait pour limiter le nombre des enfants, tandis que 242 déclaraient avoir pris des dispositions en ce sens. Sur ces 242 personnes, 128 firent connaître les motifs qui les avaient guidées: raisons économiques (68 cas), maladies spéciales ou craintes pour la santé de la mère (23 cas), maladies générales (29 cas),'répugnance de la femme à la conception (9 cas). Gontre les voyages Aux Etats-Unis on a une manière bien originale de pratiquer l'industrie et le commerce intérieurs. On veut y créer une taxe sur les voyages hors du pays. Voici venir la saison où toute la «gentry» des Etats-Unis prend d'assaut les grands transatlantiques et file sur l'Europe, Les Européens y trouvent leur compte, mais les farouches patriotes transatlantiques protestent contre l'exportation du numéraire. Il paraît, en effet, que les Américains du Nord laissent tous les ans, en Europe, près d'un milliard quatre cents millions de francs! C'est beaucoup trop, a dit le colonel Thomson, qui veut mettre un frein à cet exode; il a donc proposé de frapper d'une taxe tous ceux qui viendront passer l'été ou l'hiver sur le vieux continent. D'après son projet, le premier voyage serait exempt d'impôt, mais tous les voyages suivants seraient frappés d'une taxe progressive. La retraite de M. Anatole France Le plus parisien des Parisiens, M. Anatole France, quitte Paris, où il est né en 1844 et qu'il a toujours habité, et va s'établir à Versailles.Comme le chien Riquet, il assiste avec épouvante au déménagement de sa bibliothèque, de ses meubles, de ses objets d'art enlevés par les mains rudes d'hommes au pas lourd. Il prend la fuite, conte-t-on, devant la rago de reconstruction qui bouleverse Paris,devant, les triomphes de la bâtisse moderne. Il ne peut plus voir certain bloc hideux de maçonnerie qu'on a élevé près de chez lui, à la place d'une vieille maison qui y charmait ses yeux. «L'architecture est un art perdu» a-t-il écrit. C'est pourquoi il va chercher la paix dans les avenues ombreuses de Versailles. Peut-être, aussi, comme le jardinier Nectaire, est-il épouvanté de la passion militaire aux bruits des tambours et des trompettes qui emplissent le monde et cherche-t-il à y échapper en allant cultiver son jardin. Il est fort obsédé, dit-on, par l'importance qu'a repris dans le monde, depuis quelques années, le souvenir activement ressuscité de Napoléon. Et l'on raconte que le conquérant serait le héros de son prochain roman. Ce serait une suite pour «Les Dieux ont soif». APLUS FORTE iûbertSAINVILIJË | une main l'écarta vio-hiin» S . Angèle qui avait deviné |L.„e 1®. comtesse Wanda. L-... ' ® Mme de la Rochebrirtnt, | 5 permets pas d'embrasser ma 1 K1 " y eut parmi les invités com- ! Jmeur d'approbation. [ Wanda s'était mordu les lè- i bjf pilî SOUS l'insulte. L éprenant possession d'elle-- . I ;t[f1?" la Rochebriant, dit-elle à 1(0» iTUle' voulez-vous m'offrir le . r la»®6 conduire à ma voiture? L 'eusement, se dirigeant vers le lmoii C'ler am'' ^ue ce so'r vous [îtit'n,c"na> e' offrant le bras à I la conduisit jusqu'à sa voi- j elle paraissait n'avoir Sa dernier incident. I Ji J® a ses 'nv''és, elle faisait les ■ habituelle r^ce')"on avec sa 1)011116 lisant droschki et calèches |': venu „vers Pétersbourg tout ce j ' P°ur le baptême. La villa Nikolski recouvrait son calme et sa tranquilité. Maintenant, dans la chambre à coucher d Angèle, M. et Mme de la Rochebriant se trouvaient seuls devant le berceau de leur enfant et la niania. — Vava, donnez-moi l'enfant, dit Angèle en russe, il pleure, il doit avoir faim. Le comte la regarda avec mécontentement:Ainsi, madame, malgré mes conseils, vous persistez dans votre caprice? fit-il. — Qu'appelez-vous caprice, monsieur? demanda Angèle. Votre absurde idée de vouloir nourrir vous-même votre enfant. — Gui, je veux le nourrir.Pourquoi revenez-vous sur ce sujet? Vous avez, ma chère, un remarquable entêtement! fit le comte en haussant les épaules. — Non, monsieur, mais simplement la notion de mon devoir. — Bravo! Voilà un mot que vous n'avez pas dû entendre prononcer souvent chez monsieur votre père. Sans répondre, Angèle le regarda. Puis, baissant la tête, elle appuya l'enfant contre son sein. — Avez-vous songé, reprit le comte, quel esclavage va devenir le, vôtre? Adieu pour vous les fêtes, les bals et les soirées. — Vous n'en serez, monsieur, que plus à l'aise en mon absence, répliqua froidement la jeune femme. — Je ne vous comprends pas, madame. En quoi votre présence dans les soirées me gêne-t-elle? — Vous, non, peut-être... Mais l'autre! — Quelle autre? ricana le comte. I Cette fois Angèle redressa le front et lui i, lança un regard méprisant. — Elle portait une superbe toilette, la comtesse Wanda, dit-elle. Oui, certes, elle était la plus élégante de toutes nos invitées. — En effet! Mais comment ose-t-elle ve-nir . parée chez moi? Le comte Pierre de la Rochebriant fronça les sourcils. Elle s habille, ma chère,selon sa naissance et sa fortune. — Sa naissance? Non. Cette Polonaise est une aventurière qui n'a pas droit au nom qu'elle porte. Sa fortune? Moins encore. L'an dernier elle avait à peine de quoi vivre. — Qu'en savez-vous? — Je sais... Je connais également le prix de la somptueuse toilette.Quinze cents roubles!Qui vous a si bien informée? interrogea le comte ironiquement. — Sa couturière. — Comment, sa couturière?... Vous faites donc des enquêtes à présent? — Vous aviez commandé la toilette vous-même.On s'est trompé de porte, c'est à moi qu'on a apporté la note; j'ai payé. Si maître qu'il fut de lui-même, le comte eut un sursaut. i — Oui, j'ai payé, reprit la jeune femme ! d'une voix contenue. Je n'ai pas voulu avouer à la face de tout Pétersbourg qu'après six mois de mariage mon mari entretenait des filles. M. de la Rochebriant se leva blême de fureur. — Je vous défends, madame, d'employer un pareil mot en parlant de la cometsse Wanda. — Et moi, monsieur, je vous défends à l'avenir d'oser inviter chez moi cette femme! i — Jalouse, à présent! fit le comte avec un rire sarcastique. -— Eh non, monsieur, on n'est jaloux que de ce que l'on aime. Le comte de la Rochebriant réprima un mouvement de rage. Evidemment, ce libertin venait de souffrir en sa vanité. Toutefois, se faisant insolent, grossier, même: — Eh, mon Dieu! que m'importe votre amour! Vous vouliez mon titre, je vous l'ai vendu. — Votre titre et vos dettes aussi. — Je ne les avais pas cachées à votre estimable père. A4-il assez désiré ce mariage! — Ilélas! et comme vous m'avez menti, s'écria douloureusement Angèle. — Menti! Quel est ce.mot, je vous prie? fit le comte avec colère. — Menti en m'affirmant tiue vous m'aimiez, répliqua la jeune femme. L'autre partit d'un éclat de rire moqueur. — Le mariage, madame, dit-il enfin, n'est pas un roman cle pensionnaire. — En tout cas, il devrait créer un devoir. — Un devoir, toujours ce mot. Vous êtes née bourgeoise, bourgeoise vous vivrez, et vous mourrez bourgeoise. Et il sortit de la chambre en fermant la porte avec fracas. Restée, seule, la jeune femme fondit en larmes, et, se tordant les mains: — Oh! rncn Dieu! sanglota-t-elle, et moi qui l'ai tant aimé! D'un élan passionné elle serra son enfant dans ses bras. -^-Mais tu me restes, toi! s'écria-t-elle en le couvrant de baisers. Tu seras ma consolation. V LA COMTESSE WANDA Le comte Pierre cependant avait regagné son appartement. Sur la cheminée de sa chambre la pendule marquait sept heures. Mais le jour était aussi brillant, le soleil aussi radieux qu'à l'heure de midi. On était au mois de juillet et sous les latitudes boréales le crépuscule de minuit existe à peine. — Sept heures; grommela Pierre, et le dîner de Wanda est pour sept heures et demie. Je vais être grondé. Il sonna violemment. A cet appel, M. Arthur, un gaillard qu'il avait emmené de France pour en faire un Frontin de toute confiance, accourut. — La voiture est-elle attelée? demanda M. de la Rochebriant. — Oui, monsieur. Même les steppers s'impatientent.— C'est bien; mes gants, mon pardessus, mon chapeau. Le comte Pierre jeta un coup d'œil dans la glace, se regarda de profil, de trois quarts, s'assura que sa cravate était bien mise, qu'il bombait suffisamment, que sa moustache était bien cirée, et que sa chevelure affectait une élégante négligence. Il se sourit avec complaisance, puis sortit de son appartement. — En cas de dépêche urgente m'arrivant de l'ambassade, dit-il à son valet, vous me l'apporterez chez la comtesse Wanda. M. Arthur inclina la tête. Dans la cour d'honneur et devant le perron piaffait un fringant attelage. Se carrant sur son siège, le janitshik (cocher), un colosse à tète chevelue et barbue, à face intelligente et bienveillante, vêtu d'un caftan bleu, avec ceinture de cuir fauve, chaussé de bottes à revers rouges et coiffé d'un chapeau bas orné de plumes de paon,maintenait avec peine les deux step-/ pers. — Dome Zrilnska (maison Zrilnska) et vivement! cria le comte Pierre.- , ' — Entendu, barine, nous irons comme le vent. Montez. Le jamtshik toucha et les chevaux partirent d'une allure rapide. Une heure plus tard, ils s'arrêtaient devant la maison de la comtesse. La porte était ouverte et un valet de pied, * à livrée éclatante, en peluche rose et poudré à l'anglaise se tenait sur le seuil. En apercevant le comte, ,il courut ouvrir la portière et l'aida à descednre. M. de la Rochebriant pénétra dans la maison. Bien qu'il fit encore grand jour, le vestibule était éclairé. Sur les patères clouées contre les murs pendaient des pardessus, étaient accrochés des chapeaux. M. de la Rochebriant fronça les sourcils d'un air mécontent. — Maclame a donc du monde ce soir, Casimir? demanda-t-il. Le domestique, un grand drôle à la mine insolente à la fois et rusée, cligna de l'œil. — Oui, monsieur le comte; madame a voulu faire honneur à monsieur, et nous avons invité du monde. M. de la Rochebriant frappa du pied avec colère. — J'avais pourtant demandé un dîner tout intime! s'écria-t-il. — Eh oui! monsieur le comte, tout intime en effet, douze personnes au plus. (/I continuer.)

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Dit item is een uitgave in de reeks Le nouveau précurseur: journal du soir behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1902 tot 1914.

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