Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 27 Maart. Le nouveau précurseur: journal du soir. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/mw28912q6m/
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Vendredi g7 Mars CI^O CENTIMES 80"" année IV Hlî Le Nouveau Précurseur ABOTsrîsraB]s^nE3srTs : un an 12.00 fr.; six mois 6.50 fr.; trois mois 3.50 fr. ANVERS. Un,a" 15 00 fr. • 8.00 fr.; - 4.50 fr. 1NTE« , sa.00 fr.; • 1B 00 fr.; » 8.00 fr. hollande , 82.00 fr. - 16.00 fr.; - 8.00 fr. SnON POSTALE, . 42.00 fr.; - 21.00 £r.; ' 10.50 £r. Tout abonnement sô poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans tous les bureaux des postes en Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHONES { ££Sàu<m: { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. AisnsroisroE s Ordinaires, la petite ligne. fr. 0.30 ! Réclames, La ligne. . . fr. 1.G0 » 1 à 4 lignes . » 1.00 Faits divers, la ligne . . » 2.50 Financières, la ligne . . » 0.50 ' Chronique Anvers . . . » 3.00 Les annonces de l'étranger et de la Belgique sont reçues aussi par l'Agence Hat as, 8, place des Martyrs, à Bruxelles, 8, Place de la B ourse r à Paris, et 20, High Holborn, à Londres. A L'ASSOCIATION LIBÉRALE Assemblée générale du Xb mars lyI4 I i,< membres de l'Association libérale se | réunis hier au soir, pour leur assem- |llf gs"ancfaaétToùverte à huit heures et j demis. * Présidence de M. Jean Ge- dflui siégeaient au bureau: M. li DelVaux, président d'honneur de l'As-I ation et député; M. Zech, directeur des Rimes sociales; M. Baelde, tresoner, et ISres Malchair, secrétaire. ! Dans ta salle, de nombreux élus du parti iTouvrant la séance, M. Gevers a rendu liaee à M. Richard Kreglmger, qui, | '" le courant de l'année, a donne sa dé- ■ mission de secrétaire de l'Association li- 1 ta mois de septembre dernier, a dit M. Ir«ers M Kreglinger s'est vu, en raison de I «àf de santé, contraint d'abandonner I « fonctions qu U remplissait avec le zèle, Ile dévouèrent, l'énergie opiniâtre qui le ■Ts'étaifpendant des mois, dépensé sans I mlupr au service de nos idées. Aussi est-feS grand regret et en lui ex-I -!»W notre vivre reconnaissance que louTnous sonunes séparés de lui Cet éloi-I rôëment sera heureusement tout temporai-irNous recevons de sa santé les meilleures [ nouvelles et nous ne doutons point que dans I Quelques mois nous n'ayons le plaisir de le K voir revenir parmi nous. ! Messieurs, le comité central de l'Associa-I,ion Salé a pour remplacer M Kreglm-l er fa" appel à M. l'avocat Malchair, que Eus avons eu la bonne fortune de voir ac I" "ter ces fonctions délicates et absorbantes de secrétaire. Je le remercie ici et je I,ois certain d'être votre interprète a tous, ■ du concours qu'il a bien voulu nous appor- Bter. . ■ M Gevers accorde ensuite la parole au se- ■ rrétaire M. Georges Malchair, qui donne ■ lecture du rapport sur le travail administratif de l'Association. ■ Ce rapport constate que 1 annee 191J n a ■déterminé aucun travail spécial pour l'As-■sociatton libérale, à cause de l'absence d e-I lections normales en 1913 et en 1911. 1\ retrace l'activité de l'Association no-| tamment dans la campagne menée à An-I vers contre le projet de loi scolaire. Il termine en mentionnant les noms des K membres que les comités des sections ont B désignés pour faire partie du comité central I ou pour être présentés comme candidats B au choix de l'assemblée. Puis le président prend la parole et pro- ■ nonce le discours suivant: DISCOURS DE M. Jean GEVERS I il y a quelques mois le parti libéral d'An-I. vers 'et notre métropole des Arts et du Com-B merce ont fait une très grande perte. I M. le sénateur Arthur Van den Nest est ■ mort succombant à une très longue maladie ■ supportée avec un vailant courage. M. Van den Nest laissera un souvenir im-B périssable dans sa ville natale et l'Asso- ■ ciation libérale s'honore de l'avoir pendant de B si longues années compté parmi ses mandant laires au Conseil communal et au Sénat. I Echevin des beaux-arts, échevin des finan-B ces, sénateur, Arthur Van den Nest, durant B une carrière politique de plus de quarante B ans, se dévoua toujours et partout aux inté-B rôts d'Anvers. I Artiste délicat, financier éminent, libéral B profondément animé des grandes idées de to- ■ lérence qui sont les nôtres, philanthrope tou-B jours inquiet des misères sociales et indivi- ■ duelles.on peut vraiment dire de lui que rien B d'humain ne lui fut étranger. I L'Association libérale, dont il fut le vice-B président et l'élu, gardera précieusement la ■ mémoire de ce grand citoyen. (Vifs applau-Bdissements).Messieurs, I Pendant la législation qui prendra fin dans B quelques semaines, la discussicm des dispo- ■ sitions législatives de la plus haute impor-| tance ont aborbé les travaux des deux Cham-I bres. Elle ont abouti au vote de lois qui sont, B hélas, loin de répondre aux principes du libé-B ralisme. ; Je veux vous dire quelques mots de la loi B militaire, de la loi créant de nouveaux impôts ■ et de la loi scolaire. ■ Le service personnel avait été instauré par H la loi de 1909,mais cette loi avait consacré une K; disposition inique, un véritable «devoir d'aî- ■ nesse» que rien ne justifiait. La loi actuelle a, B epfin généralisé le service militaire. Tous les ■; citoyens seront dorénavant égaux devant le B devoir de défendre le pays. Ce n'est qu'après K trente ans de résistance, basée sur les préoc- ■ cupations électorales, les plus basses, que, ■ pressés par les événements extérieurs, les ■ wicaux ont enfin consenti à réaliser cette M Me réforme. [ Us l'ont malheureusement entourée d'un ar- ■ senal de dispositions tendant toutes à la cjé-1 ncaligation de l'armée où les aumôniers rè-I gneront dorénavant en maîtres tout puis-1 -sants. B *,HS exemPtions si nombreuses qu'on aura ■ a accorder annuellement, seront pour nos ad-I JersaU'es une arme politique dont ils useront ■ jvec cette absence totale de scrupules que B- °.Us leur. connaissons. I. 'Ja .éricali^ation de l'armée bien plus que ■ son organisation solide est poursuivie en ce K niT6? >avec un âPre fanatisme. Chose infi-i JJiment dangereuse que cette irruption de la I Xo! -Ue ^ricale parmi nos soldats qui ng I nw? JWWMjtre que l'attachement à leur B fliio j , a'ôtr.e animés d'un autre sentiment | Ranger volon^ && 10 défendre au jour du I fln^flib^ra!isn:ie aura à lutter éontre ces ten- I np - ^,.malsaines de l'esprit confessiownel.il K nerîaimi,a Pas à son devoir. I rn nr.n°,!Jveiuemerit ' rété dernier, a fait votei I îèi phi\€aux ^ts nécessités à son sens pai 1 'oii'iiri I?? mi^talt66 nouvelles. Ce n'était K I SorT-ir- b ?xte car l'on a exigé du Pays de: I liera i>• supérieurs à ueu% que justi I militaire Quelclues années la noiSvsile Jo: I tan? î1 /allait combler un déficit C!*is I Rera 11"' ,,s dépenses énormes qu'exi K «s charep» If-,-, ?oi scolaire, et, en partie En r.S* ! res n°uvelles. I ^ment i ÏÏ ,son Pr°iet fiscal, le gouver ttt dominé par la préoccupatior constante de ménager ses électeurs et de faire j peser les impôts nouveaux sur ceux dont il ra; avait le moins à craindre. S01 Il n'a pas voulu atteindre la masse élec- n£ torale, surtout l'électeur de la campagne, qui re« échappe quasi totalement aux conséquences vo' des taxes qu'on a très justement caractéri- ja sées en disant: «Ce sont des impôts urbains». < Oui ce sont encore une fois les finances ' des grandes villes qu'on atteint; on veut ren- f, dre leur administration plus difficile erico- ( ' re, faire à nos mandataires communaux la " situation plus délicate afin de pouvoir exploi- " ter contre eux, l'an prochain, les conséquen- ces d'une situation financière qu'ils auront J eux, cléricaux, pris soin de susciter dans ce ai-but.Le commerce, l'industrie, le travail sont d'1 frappés. On épargne uniquement ceux qui vi- l'E vent du travail des autres: Les couvents, qu Ceux-là ne paient aucune contribution et les sii droits de succession mêmes ne leut sont pas appliqués .comme à nous autres. li£ Cette loi est inique dans son principe: épar- -él gner complètement toute une catégorie de co contributions dont le vote est à craindre le m jour de l'élection et frapper d'autant plus du- de rement et hors de toute mesure ceux qu'on d': considère comme tout de même perdus au er point de vue électoral: les habitants des grandes villes. co Ménager sa clientèle politiefue, atteindre les e grandes villes! Voilà Messieurs, les principes ^ financiers du gouvernement clérical, voilà ji; sa conscience et sa morale. * * * Pr * * lo N'y eût-il,Messieurs,que cette question finan- re cière,peut-être pourrions-nous nous y résigner pi jusqu'à certain point. Plaie d'argent n'est pas mortelle. Mais c'est dans son patrimoine . te moral et intellectuel que le pays se trouve pc gravement menacé par la loi scolaire. pt Celle-ci est une étape de plus faite par l'E- se glise Romaine vers son idéal de domination ét absolue sur la société civile qui en dehors d'elle n'a pas droit à l'existence. cli Seule en possession de l'immuable vérité, vi l'Eglise a seule le droit d'enseignei dans tous tb les domaines et aucun autre enseignement que . le sien n'est tolérable. L'Erreur n'a point de ! droit. Il faut destituer l'Etat de tout pouvoir ' d'enseigner. M. Woeste le proclamait déjà à Malines il y a cinquante ans! L'avantage que s'assure aujourd'hui l'Eglise est considérable: L'Etat paiera ses écoles à elle 19 mais tout droit de contrôle sur ces écoles lui . est refusé. JJj Et c'est cette loi qui porte en tête de ses p articles, comme un pavillon destiné à couvrir D-la marchandise, l'instruction obligatoire qui 11 figure depuis tant d'années au programme de notre parti! tc Nous l'obtenons enfin cette réforme sco- 01 laire, et nous nous plaignons! disent nos ad- £( versaires. J; Ah! Messieurs, ce n'est que du bout des iè- ti vres que les cléricaux, contraints et forcés ont prononcé après trente ans de résistance, ce mot: «Instruction obligatoire». Ils le balbutient du bout des lèvres, mais leur cœur p est loin de lui. I n Ce qui le prouve bien c'est qu'ils ont refusé P d'inscrire dans la loi la seule sanction cer- , n taine possible, d'une efficacité absolue en pré- , n sence de l'ardeur de nos luttes politiques; la p suppression du droit de vote du père de fa- 1' mille qui ne se conformera pas à la loi. a Nous n'aurons donc pas même en pratique s l'instruction obligatoire réelle. Ne nous ber- 1' çons pas d'illusions. Il n'y a là qu'une stipulation de façade. Le législateur s'est volon- j tairement désarmé vis-à-vis du père qui se y soustraira à ses devoirs et les abus que nous j. avons connus jusqu'ici, perdureront d'autant j plus facilement que ceux qui seront chargés r de les réprimer fermeront les yeux avec com- t, plaisance. Droit au subside. — Refus de tout contrôle: voilà le double principe qui domine la loi.-* t Lourde obligation financière pour la société j; civile; mais cet enseignement que tous les ci- r toyens indistinctement vont devoir payer de ■ leur poche, il est totalement soustrait à leur surveillance. L'Etat n'a plus rien à dire; il n'a qu'à payer. r Il n'y a qu'à payer un enseignement essentiellement hostile aux principes qui sont la base de la société moderne, un enseignement c qui constitue journellement le danger le plus 1 grave pour les libertés qui nous sont garan- I ties par la Constitution. c En effet, Messieurs, nos vaillants députés c libéraux ont mis en évidence pendant ces quatre mois de discussion le caractère liai- t neux, étroit, méchant de cet enseignement pré-tendûment religieux. Ils ont dans de longs discours, nets, précis, ' irréfutables auxquels il n'a d'ailleurs pas été 1 répondu; ils ont rappelé les infamies qu'à re- ï velées l'enquête scolaire,il y a trente ans et fait < connaître par la lecture de longs extraits î les livres *e?i usage dans les écoles, indi- « ces certains de la neutralité lamentable qui 1 règne dans,ces tristes milieux. Ces livres, qui sont? donnéè en prix annuellement à- des mil- : liers d'enfants révèlent ce qu'est, aux yeux de < ces malheureux, l'idée religieuse. Tout entière elle Fé§ide dans le méprise profond de ceux qui ne pensent pas comme eux. i Toute la préoccupation de ces tristes uduca' teurs est d'élever les enfants dans la haine de ceux qui ne sont pas leurs adeptes religieux. Ils accumulent ainsi dans ces jeunes cœurs des sentiment^ de défiance, d'animosité. Ils s'appesantissent lourdement sur tout ce qui désunit et sépare au lieu de cultiver les sentiments de de fraternité, de confiance, qui de vraient unir tous jeg citoyens (J'^ne même pq.-trie,Ah! Messteus, la patrie! Oui, dans ces àyQr» les le clergé leur parle de la patrie, Des livres sont même consacrés à ce beau sujet. Ils sont donnés en prix. Ecoutez: Voici un petit livre qui, dans les écoles cle-rinijes est donné en prix aux élèves. Un y purlfs î'(îm0lir de la patrie. L'auteur y montre le devoir île' fiéfen.4?£ !•' patrie contre des envahisseurs étrangers, et puis ii £.Q}i.-tinue:•Mais regardez, vous qui êtes chrétien, je voué ici une autre lutte où l'on ne dé pense ni plomb, ni t'9W4,re- 11 n'est versé ni sang, ni larmes, une lutte qiji doit pourtant-décider du salut du peuple et de ï'Ëtà't, ou chaque homme de cœur et d'honneur doit remplir son devoir. » Voilà que Je joyr de l'élection se lève, jour . où chacun doit «e serrer autour fie SOP c{het | où chacun doit décider par un bulletin de vote | quel gouvernement aura le pays. Déjà, l'urne ! est prête et bientôt sera rendu le jugement qui i dira à quelles mains doit échoir le gouvernail, j ét ce nour le salut de la patrie ou pour sa per-' te. eoyiA.geJ Résout! Electeur chrétien, debout! ' °âs de faiblesséi "L'pve ia i&te ,et pré^ite^i nn QPifti'n U" héros., le bureau électQ- rai est un champ 1" faille où tu dotï «ta. cre et écraser l'engeance împx^. . ' n t son nid de gueux, a fixé son mauvais œn i; il veut courber sous le joug, et l'Eglise i la société. La canaille des maçons veut te : ire pour l'éternité un sort déplorable et ] uel La haine qui lui gonfle la poitrine et la it écumer dans sa folie le prépare le plus 1 andaleux esclavage, un océan de larmes et > : regrets. »Rangeons-nous tous sous la bannière élec-rale! Pas de pacte avec la secte dangereuse ii toujours tyrannisera cruellement le pieux îuple chrétien! Courage! Debout! Electeur trétien, debout! Piétinez le serpent infernal. ï talon sur cette lâche engeance! Ecrasez-là!» Il ne s'agit pas là d'un cas isolé qu'on pour-,it en haussant les épaules attribuer à une mtane en délire. Non, c'est un système gé-iral. Je pourrais prolonger pendant des heu-is des citations de ce genre. Il me suffirait de >us lire à cet effet les discours prononcés à . Chambre par nos amis de la gauche. Si j'ai tenu à vous mettre celle-ci sous les 3ux c'est qu'elle présente une réelle syn-lèse de toutes les autres. Jésuitisme du titre i.mour de la patrie»; électoralisme audacieux; line intense contre l'incroyant; excitation à ntolérance la plus barbare. Et ce langage s'adresse à des enfants de ix à quinze ans! Voilà que l'Eglise romaine appelle au jour- \ hui «Christianisme». Voilà les écoles que Etat est contraint de payer en même temps a'on lui interdit de mettre- un terme à ces nistres propos. j La loi destinée à répandre une morale re- | gieuse, a-t-on dit. — Non, messieurs. Loi lectorale. Sa place est indigne dans nos : Ddes électoraux. Son but exclusif est de for-îer l'électeur dès sa plus tendre jeunesse, e murer la pensée de l'enfant dans un cercle 'idées étroites et fanatiques, dignes du moy- j a âge. Loi de combat, dirigée contre toutes les Dnquêtes de la société moderne et dont le ; 3ul but est d'obtenir l'asservissement à la omination politique de l'Eglise, au clerica- j sme. Et, Messieurs, ce qui démontre bien l'es-rit d'implacable fanatisme dans lequel cette j )i a été projetée, discutée et votée, c'est le { sjet systématique de tous les amendements roposés par la gauche. Chaque fois que nos amis ont tenté d'ob-mir un changement au projet en discussion, our assurer un peu d'équité et quelque res- | ect des droits des parents partisans de l'en-eignement neutre laïque, chaque fois, ils ont té impitoyablement repoussés. On a même rejeté un amendement inter-isant aux instituteurs d'attaquer les con-ictions philosophiques des parents non ca-tioliques!!Et, Messieurs, les instituteurs libres qui, uront les mêmes droits que les instituteurs es écoles publiques, auront-ils au moins les aêmes devoirs? Ecoutez le parallèle que je ; ais vous lire. Il résume l'économie de toute j a loi. Il en caractérise la révoltante partialité, i M. Gevers donne lecture ici du tableau des .roits et du devoir comparés des instituteurs officiels et de leurs collègues cléricaux, ta-ileau dressé et lu à la Chambre par M. Le- , nonnier. Ce tableau montre que les derniers ont outes les licences, mieux et surtout de faire Lans l'école de la propagande politique et j :onfessionnelle, tandis que les autres ont ; 'obligation de s'incliner devant les. injonc- 1 ions du clergé. Et parlant de la loi scolaire M. Gevers ;ontinue ainsi: Il est certain que si elle doit être appliquée )endant quelques années elle transformera îotre pays en un désert intellectuel. Dans la Dartie rurale, partout où le pouvoir com-nunal est aux mains du clergé, tout ens'eig-lement neutre et national aura bientôt disparu. Dans les grandes villes seulement, 'école publique surnagera quelque peu, épave m milieu d'un océan de réaction cléricale, situation dangereuse au premier chef, pour : .'existence même de la patrie! Car ce sont des temps passés que l'on veut faire revenir. C'est la lutte du croyant contre ['hérétique que l'on rêve de décharner. C'est ; la guerre religieuse à laquelle on prétend intéresser l'enfance et l'on arrivera ainsi à rendre impossible dans la famille nationale toute entente cordiale et patriotique. Puisse ce malheur nous être épargné.. ! Que le Sénat écoute donc, les sages paroles prononcées le jour de l'an par le petit fils de celui qui déclara un jour que jamais il n'admettrait dans notre législation une loi destinée à assurer à jamais la suprématie définitive d'un parti sur l'autre. Voici Messieurs ce que disait il y a trois mois le Roi: Il est désirable que la rivalité des partis,qui doit avant.tout créer une saine et loyale émulation pour la sauvegarde du bien public, ne pénètre pas à ce point les esprits que l'ordre et la paix en soient troublés et que les citoyens de ce pays se trouvent irréductiblement divisés dans les domaines ou tout indique qu'ils devraient rester unis. Dans un pays il ne doit y avoir que des enfants d'une môme patrie. Craignons, Messieurs de tomber dans lés controverses des partis, à ce patrimoine commun de tempéraments et de langage, patrimoine de traditions qui fait la force du peuple belge. C'est là que se trouvent déposées les acquisitions profondes de notre race que l'on doit éviter de heurter ou de compromettre.» «ke Sénat auquel le Constituant a entendu réserver une mission importante dans l'exercice des pouvoirs, mission que nous avons pour devoir de maintenir intacte, peut donner l'exemple de la pondération dans les idées et de la modération au milieu des conflits.» «Je le répète,Messieurs, puisse le Sénat méditer ces paroles pendant les débats qui vont s'ouvrir. Mais alors même qu'il n'en serait pas ainsi, le parti libéral ne se découragera pas, car la victoire finale ne peut lui échapper et ce n'est pas la période de réaction passagère que nous traversons qui doit nous faire désespérer du triomphe prochain de nos idées. Elles n'ont guère fléchj auprès des élérnen^ sociaux qui en furent toujours les adeptes. Mais l'extension à l'extrême du droit de suffrage a ouvert l'arène électorale à des masses populaires qui furent toujours plus réfrac-taires aux principes de liberté et de tolérance. Il nous appartient de faire leur éducation. C'est notre devoir de démocrates. Il nous faudra avant tout tâcher d'anéantir une légis-électorale inique qui favorise arbitrairement "et si5â'Maîeuiemeot n^ô F'rère-Orban avait en 1894, de "'suite avec l'éclair du génie, caractérisé le vote plural : Vote plural, vote clérical disait-il. Ah Messieurs, combien douloureusement s:est r4âîjh,f£ cette prophétie. Le voté plural "permet tous les îfbijs, Inutes les fraudes, toutes les tromperies les' plus éliontées et les administrations cléricales peuvent les commettre en toute sécurité, en toute iiripuniié La Ç^up dp Gaagôt&R a décidé qù'Qi] ne peut i*e'f> atteiyiure, Voici un exemple pris sur le vif de faits vraiment scandaleux et qui sont d'ailleurs ceux-ci, parfaitement légaux dans le sens strict de la loi. Les cléricaux envoient dans les arrondissements qui les inn'i.eb^ejji spécialement jlea brigades de secours dM'Ieçfeurs vô'lnrits "au moment des élections. C'est bien simple: ils font partir des arron- iissements où aucune élection n'est proche, jne série de religieux qu'ils font domicilier a où une élection est proche. C'est ainsi qu'au mois de juin 1912, ils ont : ransféré à Tronchiennes, arrondissement de 3and, 23 électeurs à 3 voix venant d'Anvers, ^ouvam, Namur, Bruxelles villes où en 1914, .e corps électoral n'est pas consulté. C'est 69 voix qu'ils gagnent à Gand. La «Documentation anticléricale» a publié ies noms des électeurs et la date de leur ins-ïription à Tronchiennes, du 24 au 30 juin 1912. Qu'on ne vienne pas dire que nos idées pé-[■issent. Non, elles succombent sous une loi arbitraire et inique qui permet ainsi la multiplication sans fin des votes cléricaux. De telles situations ne sauraient perdurer. Voilà pourquoi nous ne pouvons un instant songer à désespérer. L'église depuis un siècle n'a cessé de reculer levant le pouvoir civil, Certes elle a eu dans divers pays quelques retours offensifs. Lors d'une large extension du droit de suffrage en Hollande il y a une trentaine d'années, les libéraux perdirent le pouvoir pour de très longues années alors qu'ils l'avaient presque constamment détenu jusqu'alors. Souvenez-vous aussi de ce qu'a coûté à la France en 1848 l'introduction brusque du suffrage universel: toutes les libres institutions renversées, le pouvoir absolu le plus tyranni-que et des huit années de domination cléricale.Nous subissons nous aussi les conséquences de l'application du suffrage universel à une nation que l'instruction n'a pas encore suffisemment éclairée. Et ce régime électoral s"aggrave du vote plural et de diverses dispositions secondaires qui toutes tendent à favoriser la fraude et l'arbitraire. Mais ces liens déloyaux qui enchaînent nos idées ne peuvent avoir une longue durée.Ils se rompront plus vite qu'on ne le croît. Et alors nous verrons nos idées reprendre un nouvel essor.Ne l'oublions pas,Messieurs,dans l'histoire, le libéralisme, c'est la vérité politique en marche. Rien ne l'arrêtera. De chaleureux applaudissements soulignent ce discours. Puis la parole est donnée à M. Zech, directeur des œuvres sociales. RAPPORT DE M. ZECH, ADMINISTRATEUR DES ŒUVRES SOCIALES Messieurs, C'est actuellement une vérité banale que d'affirmer encore que les partis ne peuvent plus confiner leur activité dans la propagande de l'idée politique. Celui qui ne s'occupe pas aujourd'hui des intérêts matériels de ses affiliés, est incontestablement voué à disparaître. Cette transformation et les modifications de nos habitudes ne se sont faites que progressivement. Nous en trouvons de lointaines ra-muications dans les lois anciennes sur les sociétés mutuelles et les coopératives, la seule chose qui put réussir à cette époque, c'était la caisse d'épargne, et c'est la seule institu tion qui soit parvenue jusqu'à nous, telle qu'elle avait été conçue. Notre parti fut malheureusement longtemps sans bien comprendre ce que les catholiques avaient fait en faveur d'institutions qui, se mouvant dans un terrain purement social et purement matériel, auraient dû rester neutres. Sans vouloir mêler ma personne à ce sujet, je puis cependant signaler qu'un groupe d'amis fut un peu sur mon initiative précurseur, puisque depuis de longues années nous sommes pervenus à créer les caisses de pension, actuellement fédérées. C'était du reste la seule institution que nous puissions organiser; nos groupes ouvriers, sans s'entendre avaient crées des organismes distincts, et qui luttaient l'un contre l'autre, agir sur ce terrain eut pu réveiller des querelles, et provoquer de nouvelles scis sions. Le cri d'alarme si souvent jeté par tant d'entre nous fut enfin compris par la gravité de la situation lors des élections de 1912, et votre comité s'empressa de modifier nos règlements, et de créer ce qui était absolument indispensable pour l'organisation de nos mutualités, un bureau permanent d'Œu-vres Sociales. Je ne veux pas dire que pendant les années qui précédèrent notre parti n'a pu faire œuvre considérable par le maintien de l'union de toutes nos forces; il suffit à cet égard de citer nos nombreuses sociétés d'agrément, les fanfares que l'on appelle si souvent à la rescousse pour donner de l'entrain à nos manifestations, les sociétés d'harmonie el : tant d'autres cercles; mais nos populations veulent mieux, et veulent surtout une orga-1 nisation méthodique. La lacune d'antan v : été comblée par l'organisation au sujet d€ ; laquelle je viens vous faire rapport, i Votre comité m'a fait l'insigne honneur de ' me mettre à la tête de ce bureau pour leque' un secrétaire particulier avait été nommé Il est installé, comme une circulaire récente vous l'a fait connaître, à la Place Verte, 01 vos membres seront toujours, autant que 1( ; public, du reste, accueillis avec toute l'obli ; geance possible. Le voilà organisé à peine de 8 mois enviror et les appels réitérés qui ont été faits au? diverses œuvres installées prouvent toute sor utilité, Nous avons immédiatement créé: Un bureau de recouvrement réclamé pa: de nombreux bourgeois; Une bourse de travail; Un bureau de consultation pour la con struction; Une caisse de réassurance. La fédération des pensions de vieilesse qu était créée, est présidée par moi, et existe in dépendamment de notre bureau, avec .leque elle entretient des relations suivies. En matière de mutualité, de maladie, une de branches, les plus importantes, le bureau ave l'assistance d'une grandi ncimfcr-ë flë P§S amis, créé la caisse de réassurance qui groupe deu; fédérationsila «Eeiidracht» pour le nord et l'es de l'arrondissement ainsi que l'arrondissemer de Turnhout, et le «Broederband» pour le mic de l'arrondissement et l'arrondissement de M* lines. Des circonstances particulières et que j'r déjà énoncées, ont fait que la Ville elle-mêm n'a pas pu être fédérée, mais ce n'est que pa: tie remise. woiiS ftVQPè tv-tiuvé iU mutualités existante; mais il a fallu revoir leurs statuts, les faii reconnaître, et de nouvelles ont été créée; Actuellement la caisse de réassurance a groi pé 27 mutualités de maladie,notamment à Ca] pellen, Boom, Ilemixem, Merxem, Hobokei Contioh, Willebrqeck, gchcllp, Brassch?\e Deurné, ^Viluiâr.sdunr.k Niel, Lillo, Wyi» gliem, St Léonard, Wësfmalje, Qostmalle.Saii Antoine, (lîrecht), Eeçheren, Mortsel, Schoi ten; C'ïlrnpihQUt, llorenthals, Turnhout, Mo et Oorderen. Les communes de Hoevenen, Stabroeck, E schen et Blaesvelt ont des sections dans hu autres communes, tant et si bien que dès présent nos mutualités de maladie compte] 4 118 membres. NOUS pftuyawg être démentis qi voW'org'anlbâ|ïori est 1:\ meilleure de tout pays, tout au moins dans h parti libâral. L'activité de la commission permanente de a caisse de réassurance est au-dessus de tout •eproche, et notre bureau surveille la compta-nlité de tous, point essentiel. L'éducation de tout le personnel se fait à l'intermédiaire de notre bureau, et tous ceux qui œulent créer quelqu'œuvre utile s'adressent ï lui. Notre attention, autant que celle de nos amis lu comité de propagande, a été attirée sur les nutualités de femmes et il vient de s'en créer ï Anvers; elles répondent à un besoin certain, 3t nous ne saurions assez attirer votre atten-,ion sur leur organisation. Nous nous occupons actuellement de réunir des dames qui vou-iraient s'occuper de ces œuvres, de commun accord avec nous. Notre bureau s'occupe aussi de créer dans les campagnes des caisses de vieillesse, et de les fédérer avec la fédération existant à Anvers ; même. Une fédération d'arrondissement pour les unions professionnelles est également en voie de formation, afin d'éviter que les ouvriers qui partagent nos idées ne doivent pas, comme c'est encore trop le cas, s'affilier à des bonden socialistes ou même catholiques. Nous pouvons dès à présent citer les ouvriers du bois, des docks, les peintres, les métallurgistes, les diamantaires, les maçons et autres, mais ici nous sommes loin d'avoir vu tous nos. efforts couronnés de succès. De sérieuses tentatives ont été faites par nous pour grouper les boutiquiers de la campagne en coopératives, et malgré les nombreuses difficultés que nous rencontrons, nous espérons toujours voir ce travail aboutir. Notre bourse de travail a déjà reçu de nombreuses demandes, et nous avons pu placer plusieurs employés. Un chaleureux appel est fait ici à tous ceux d'entre vous qui auraient besoin de personnel. Notre bureau de recouvrement a rendu de réels services; nombre de cas ont pu être terminés, de nombreux conseils ont été donnés gratuitement, nous avons pu obtenir pour d'anciens soldats-gagistes le paiement de leur prime. En un mot notre bureau, bien qu'à ses débuts, justifie son existence par les nombreux travaux qu'il a fournis, et sa justification se trouve dans les nombreuses demandes d'assistance qu'il reçoit. Pendant les 8 mois d'exercice de l'année écoulée, il a reçu 500 visiteurs faisant appel à notre assistance, et environ 1500 lettres ont été expédiées, sans compter les imprimés, les circulaires, les statuts qui ont été revus, etc. Nous avons enfin créé une bibliothèque sociale documentaire, qui remande l'appui de tous pour former bientôt une aide puissante pour tous ceux que le travail social intéresse. Nous sommes enfin heureux de constater qu'un bureau similaire est créé à Berchem, et que nous restons en relation constante avec nos amis du pays, plus spécialement par l'intermédiaire du conseil national à Bruxelles. Nous pouvons encore constater que pour le travail de propagande, notre chef de bureau a été appelé à donner environ 25 conférences, et plus particulièrement dans les localités suivantes: Merxem, Deurne, Cappellen, Calmpthout, Eeckeren, Oorderen, Saint-Léonard, Westmalle, Oostmalle, Boom, Wille-broeck, Herenthals, Moll, Elemixem, Contich, Lillo, St-Antome-Brecht et Berchem. Un détail savoureux, et qui prouve qu'il ne faut désespérer de rien, c'est que, dans certaine localité que je ne citerai pas, nous sommes parvenus à créer une mutualité plus nombreuse que celle qui obtenait la protec-du curé, et malgré son opposition, et que dans une autre commune où nous avions créé une mutualité qui compte 61 membres, le curé voulut en créer une concurrente, et ne parvint à réunir que 11 membres malgré l'aule d'un propagandiste célèbre venu expres d'Anvers, et que dans une troisième localité nous avons provoqué la dissolution de la mutualité catholique, dont les membres passèrent chez nous. Ceci prouve l'utilité de ce travail difficile et lent, mais dont les résultats doivent être certains. Le travail est cependant loin d'être achevé, il suffit pour cela d'observer qu'en 1912 il y avait dans la province 73,145 livrets de pension, et je dois avouer que je n'oserais vous indiquer la proportion des livrets détenus par nos amis. Il me reste à remercier les journaux «Le Matin», «Le Nouveau Précurseur», «De Nieu-we Gazet», «De Vrije Stem», «De Waarheid», pour l'aide précieux qu'ils nous ont accordé.Je viens en outre à la fin de ce rappori faire appel au dévouement de tous; une visite dans nos bureaux vous convaincra du travail à effectuer; ce travail nous le pouvons ei nous le devons tous, assurés que nous de vons être que tout ce que nous ferons dam cette voie nous rapprochera de la victoire e rapprochera tomes les classes de la société auxquelles les dirigeants doivent tous leurs soins et tout leur dévouement. L'assemblée, par ses applaudissements, ratifient ce rapport vraiment intéressant. L'assemblée doit procéder au choix de six membres du comité central en remplacement de MM. Paul Baelde, Jean Gevers. Gérard Oedenkoven, Robert Osterrieth. Louis Strauss et Albert Van Nieuwenhùyse. Tous ses messieurs sont rééligibles; ils ont tous été désignés comme candidats pai les comités sectionnaires. Aucun autre candidat n'étant présenté, le président les déclare choisis par acclamation.La séance est levée à 10 heures. J&jvl Dehors ANGLETERRE Démission de généraux On annonce de divers côtés la démission el sir John French, chef d'état-major de l'armée et celle du sous-chef d'état-major, le généra sir Edwards. Cette double démission semble vraisembla ble. On assure même dans les couloirs de 1, chambre des communes qu'elle a été acceptée Le général sir J. French a eu jeudi une entre vue avec M. Asquith et a été reçu en audienc par le Re>i LmHi Haidane, ancien ministre de la guerr s'est interposé hier, pour que ces officiers gént raux retirent leur démission. On trouve e effet le moment peu opportun de se séparer d deux hommes de la valeur des démissior naires. Quant aux officiers grévistes ils déck rent avec une touchante unanimité qu'ils do yent ignorer lgs déclarations politiques du goi virilement et que, comme militaires ils do vent s'en tenir aux garanties données par leui Supérieurs hiérarchiques. Aussi longtemps qi: le Conseil supérieur de l'armée ne leur fait pe savoir qu'il revient sur les assurances donnée de ne pas devoir prendre les armes contre l'U ster, ils peuvent considérer que les garantit existent. Dans les cercles parlementaires 0 croit savoir que poux faire un exemple, le goi vemenuet relèvera chefs dos rebelles c \fiXi V m m a n d em eut, Hier eut lieu une conférence des granr ohofs dô l'armée pour examiner la ligne e conduite à suivre dans l'armée. Suivant tou probabilité à la suite de la Çortférçnçç ues uns des officiers rebelles seront éloignés, uant au Colonel Séely il prendra la direction es Colonies tandis que le ministre des colo-ies deviendrait son successeur Le calme En Irlande il règne un calme plat, et les jour-aux libéraux croient savoir qu'il y a une elé-mte et même une réaction contre le «Carsonis-îe». En effet les gens de l'Ulster paraissent apercevoir enfin que Carson les mène à l'aime.Dissolution en vue Suivant le Ministériel «Daily Cronîcle» dès ue le Home Rull bill aura acquis force de loi, 3 gouvernement est d'avis de dissoudre le parement et fixerait les nouvelles élections au lois de juin ou juillet. Le Whipper libéral a éjà commandé une foule de tracts pour le emps électoral et a passé des contrats avec lusieurs imprimeries pour livraison d'impri-nés.FRANCE A la Chambre La Chambre discute le projet autorisant les ninistres de la guerre et de la marine à enga-^ager des dépenses non renouvelables pour )ourvoir aux besoins de la défense nationale. 1 s'agit de 1,143,500,000 fr. pour la guerre et de !65 millions pour la marine. M. Noulens, ministre de la guerre, fait un ippel pressant pour obtenir le vote, non seule-nent des dépenses pour l'hygiène, mais de lelles pour l'artillerie lourde, pour les fortifi-:ations des frontières, etc. Le ministre invite surtout les socialistes à accorder cette force natérielle qui donne la force morale et la con-'iance.La discussion générale est close. L'ensemble du projet est adopté par 394 voix, contre 95. La Chambre adopte également un article ad-litionnel, présente par le socialiste Thomas, et accepté par le gouvernement, décidant qu'une sous-commission de cinq membres, pris lans les commissions compétentes de la Chambre et du Sénat, contrôlera les dépenses. Le droit d'interpellation La réunion des chefs dè groupe de la douma a pris connaissance d'une communication le M. Goremykine, président du conseil, au sujet du droit d'interpellation. M. Goremkine déclare qu'il lui est impossible de répondre aux questions qui lui sont posées par les membres de la douma, attendu qu'au terme de l'article de la loi organique relatif à l'assemblée, les députés n'ont le droit d'interpeller qu'au sujet eles personnes et des corps constitués soumis au contrôle du conseil de l'Empire. Or ce contrôle 11e s'exerce ni sur le président du conseil, ni sur aucun des ministres. Un coup de théâtre Pendant que la commission d'enquête patauge, un coup de théâtre vient de se produite.M. Rochette écrit à M. Jaurès une lettre qui prouve qu'il se tient au courant de tous les incidents de l'enquête. Il déclare que c'est lui-même qui a désiré la remise et qui moyennant son engagement de ne pas publier un livre dévoilant les mœurs habituelles élu monde financier, M. Dumesnil, directeur du «Rappel», est allé demander à M. Caillaux, dans l'intérêt de la République, de faire remettre le procès Rochette pour qu'il puisse être jugé en dehors de l'excitation nerveuse qui régnait alors. M. Caillaux a fait quérir Mtre Maurice Bernard et lui a demandé, si la remise était possible. Dans cette lettre, M. Rochette rapporte une conversation qu'il a eue le 23 mars 1911, avec M. Dumesnil, directeur du «Rappel», lequel lui aurait dit- «M. Caillaux désire connaître par votre avocat si la demande d'une remise est normale et serait acceptée; il veut le savoir avant ele signaler au chef du gouvernement l'inopportunité de débats financiers bruyants.» — J'allais, dit M. Rochette,aussitôt chez Mtre Maurice Bernard, que je trouvai très sceptique sur la possibilité d'une remise. C'est alors que je lui dis: «Je suis sûr que cette remise est accordée d'avance si vous voulez la demander au président ele la Cour». De tout cela il faut conclure que ni Monis, ni Caillaux n'avaient un intérêt personnel, soit financier, soit politique à la remise de l'affaire.ROUMANIE La revision de la Constitution Le Sénat a adopté, par 92 voix contre 2 en première lecture, la proposition concernant la revision de la Constitution. Le vote en seconde lecture aura lieu demain.ALBANIE La liste civile et le budget Le gouvernement albanais a fixé à diz mille louis d'or la liste civile du prince de Wied, et a arrêté au chiffre de 13 millions le budget de l'Etat. Sur cette somme, 9 millions seraient consacrés à l'entretien de la gendarmerie.L'anarchie On mande de Durazzo que l'anarchie la plus complète règne en Albanie. La loi martiale aurait été proclamée à Du-razo, où le prince et la princesse de Wied ne sortent pas de leur palais. On télégraphie de Salonique à Athènes que depuis mercredi toutes les communications télégraphiques avec Coritza sont interrompues, ainsi qu'entre Biglitza et Salonique. On suppose qu'un événement important est survenu élans ces régions. Dans le dernier engagement d'Odritzena les insurgés ont fait prisonniers 15 gendarmes albanais qui ont été échangés avec 15 villageois chrétiens capturés par les Albanais. De Vienne: Une dépêche de Vâlona àla «Cor-responelance albanaise» dément que Koritza soit cernée par les Epi rotes. Une assemblée des chefs du gouvernement I a eu lieu à Argyrocastro. Elle a décidé de maintenir la revendication de l'autonomie complète de l'Epire. Les bataillons sacrés, formés entièrement d'étrangers, se concentrent à Chimara. Quelques rencontres avec des gendarmes albanais ont déjà eu lieu. ETATS-UN [S Féminisme Les deux chambres de l'Etat de Massachus-sets ont voté un amendement à la constitution par lequel les lemmes auront le droit de vote.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le nouveau précurseur: journal du soir behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1902 tot 1914.

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