Le nouveau précurseur: journal du soir

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04 september 1914
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s.n. 1914, 04 September. Le nouveau précurseur: journal du soir. Geraadpleegd op 10 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/v11vd6q45h/
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Vendredi 4 Septembre 1914 giivq ce1v.timi» 80™ année - IV*0 Le Nouveau Précurseur ABOisnsrFnvî Hisj'x'g t AKVERg, un &n 12.00 fr.: sli mois 6.60 fr.: troia mois S.50 fr. INTEKJEUR, » 15.00 fr.; » 8.00 fr.; - 4.50 Ir. HOLLANDE, » 88.00 fr.; . 18.00 fr.; • S.00 Ir. ujxbmboubs, » aa.oo fr.s > le.oo fr.; « s.oo tr. UNION PCH3T4LK, - 48.00 fr.; » SI.00 fr.; » 10.50 fr. Tout «benaerneot ss peurcuit Joiqu'à refu* formel. _CW gWjMt.jww t*. tam» éajiwml et dautooilwUmAuzdM JOURNAL DU SOIR TflirniB { K£Sg.,„.... «■• *<*« { 39, vieille bourse. - ANVERS. -A-KTKr 03>TCXE3 : Ormnaihss, la petite ligne, fr. 0.30 I " Ricunns, la ligne. 7 7 fr. 1 50 » 1 à i lignes . » 1.00 £utb wvims, 1* ligne . . » ' 2^60 FmAKCdnuffi, la ligne . . » 0.50 I Chrokkîuk Anvers ...» 3.00 Lf annoActs de l'étranger et de la Belgique toM rcçucj auui par l'Agent* Bavas, t, plot» du Itartyn, à BrtmeUa, S, PUk* 4* U Binnt. t Arfc tt-to Big\ flottons * tondre,. La situation militaire ILa fatigue de l'armée allemande en campagne. — Une bataille qsiî dure depuis vingt jours. — ©sa prévoit Sa fsoa de l'offensive aiSemande Au sujet de la situation militaire le «Temps» ions, le jour approche où leur offensive prer publie les considérations suivantes: dra fin. La situation de notre front, de la Somme Et pendant ce temps, les Russes avancer aux Vosges, est sensiblement restée ce qu'elle rapidement en Prusse et en Galicie, et leur était il y a quelques jours. forces augmentent tous les jours. Les forces allemandes paraissent avoir ra- Les troupes que les Allemands emprunte lenti leur marche. font aux armées luttant contre nous seron Si les Allemands ont progressé, on doit bien épuisées et ne pourront offrir un sérieux obî ■ se rendre compte que tout pas en avant tacle à l'invasion russe et leur éloignemen I leur coûte cher; non seulement beaucoup nous permettra de reprendre une énergiqu | de leurs hommes tombent sur le terrain, offensive. Il ne faut pas oublier que nous n j mais la fatigue de ceux qui restent est ex- sommes pas seuls, et que c'est contre nou trame, et c'est leur infanterie qui est décimée 9"® l'Allemagne a porté son effort aveo l'illii et s'épuise. sion d'un succès rapide. Endurant, nous sorti I Voilà vingt jours qu'on se bat sans répit mes donc certain de la victoire finale. Ui dans cette région. Si les Allemands n'arrivent fait qui n'est pas à négliger, c'est la difficult pas à reconstituer les effectifs de leurs batail- que l'Allemagne et l'Autriche rencontrent déj; u à alimenter leurs 110 millions d'habitants. ■UNE DEFAITE atLEBIMPE s Le mouvement en avant de f'aiSe droite alieman-de est arrêté. — L'ennemi reculs sur St. Quentin.— Le pian allemand échoue IUne dépêcha de Londres annonce que de- que nous avons publiée hier disant qu'un gro \juis deux jours le mouvement en avant de de cavalerie allemande qui s'avançait su /'aile droite allemande a été arrêté par les Gompiègne, a été vigoureusement repouss îorce9 françaises. et a dû abandonner plusieurs pièces d'artil Hier, scus la pression de l'aile gauche des lerie; il semble que l'enveloppement tenté su alliés, l'ennemi a dû reculer sur St-Quentin. l'aile gauche anglo-française ait échoué. En rapprochant cet événement de la nouvelle Les lisses viennent renforcer l'armée lies alliés Le .Nouveau Précurseur» a été le seul, hier, Stroutl (Gloucester) dans la nuit de vendred à apporter la grande nouvelle que des trou- P»"' al,er i°'»dre le front du Nord. pc3 russes venaient au secours des alliés.Elle " Los homme3 ont été applaudis avec fr« est confirmée aujourd'hui par une dépécho au nésie.» «Daily Mail» disant ce qui suit: Complétons cette information en disant qu « De nombreux soldats russes ont passé d'autres troupes russes vont suivre. IL'état-major allemand déménage Les Allemands, à Bruxelles, prennent des mesures sévères pour empêcher les gens d'entrer ou de sortir de la capitale. Cela provient de ce que le quartier général de I'état-major allemand qui se trouvait -X ! Bruxelles, déménage. Il va s'établir à Mons. Cet événement semble indiquer que les Allemands vont concentrer leurs forcés sur la France et en particulier sur Paris, cequi doit rassurer les Anvesois. A AMVERS IAvis aux réfugiés Objets perdus Sous cette rubrique nous insérons à titre , î1°,us gratuit les renseignements pour aider les avenu du 1 unce Albert. M Henri J. Ei familles à retrouver des parents égar-'s ou feJ"' ' av.®îH,e ,11 rmce Albert, le tiei dont l'adresse est inconnu. a la d position de son propnetaire. ÂVIS llltpoi iStlî On a perdu entre l'avenue De Keyzer Berchem un porte-monnaie et un paraplu Beaucoup de personnes visées par l'arrêté à poignée d'argent. pris par Monsieur le gouverneur militaire Prière do rapporter ces objets contre r n'ont pas rempli les formalités de la décla- compense au local «V'aamscli Huis», 2 ration, 28, rempart Kipdorp. avenue l)e Keyzer. Les retardataires sont priés de se mettre en règle le samedi. 5 septembre, entre 10 et Croix ÏÏ0U03 10 1/2 heures. Faute de satisfaire au présent avertisse- Ambulance de la rue Albert Grisai-, 1 ment ils seront passibles des peines commi- Orphelinat des filles. Jours et heures c nées dans l'arrêté préîappelé. visite: Dimanche, de 10 1/2 heures à 11 1 Les indications doivent être fournies par heures du matin; merci- di et vendredi, < écrt. l à 2 heures de relevée. Querelle d'Allemand: ^ On verra plus loin que les Allemands on f fusillé plusieurs Italiens à Jarny (Alsace] sous le prétexte qu'un de ces malheureu aurait tiré un coup de revolver. D'autre part, on signale que sept journs listes italiens ont été expulsés de Vienn; que les autorités de Tripoli ont arrêté j consul allemand, un certain von Bitzow, qr menait parmi les indigènes une campagn contre l'Italie. On peut déduire de tous ces faits que 1: participation de l'Italie au conflit en ropée n'est plus qu'une question de jours. i- Et ce ne sera certes pas aux côtés de barbares que combattra l'Italie... t s Les chefs-d^œuvre t de ilaiines t Depuis deux jours des Anversois s'occu pent activement de sauver les trésors e 8 chefs-d'œùvre des églises de Malines. Tou e ce qui est transportable est amené à Anvers s ; Qu'ils prof estent ou ; qu'ils s'en aillent Un abonné nous écrit: «La déeolation dans laquelle notre pay: a été lancé par les hordes barbares aile mandes et les excès qui y ont été commi: sous diverses formes (lancement de bombe: sur une ville paisible, incendie et destruc tion de la ville de Louvain, etc., etc.), m< | suggère l'idée, afin d'être fixér sur la men talité des Allemands résidant encore à An vers avec un permis de séjour et afin d'à voir une preuve convainquante de ces hor reurs et de ces atrocités qui ont été commi l ses, il serait utile de demander par lf voix des journaux à ces messieurs, qu'il1 signent une déclaration réprouvant ce< actes, contraire à tout§ civilisation, com mis par les leurs. On serait ainsi fixé sur leurs sentiment; et ceux qui éventuellement ne signeraien pas cette déclaration, il n'y aurait plus d< 3 place pour eux, qu'au delà de la frontière r Cette pièce devrait être éventuellemen ^ remise aux autorités gouvernementales.» Veps ss jpgpfe Il est tout particulièrement suggestif voire prophétique, ce dessin paru en 191Î dans les Fliegende Bldtter et reproduit hiei matin par un journal anversois: il nou; montre un soldat allemand, sorte' de Sulli ver du militarisme dont les traits abêti: traduisent l'ivresse du carnage, dont le: yeux brillent de voluptueuse cruauté. De s'-botte redoutable, il piétine, il écrase toute: j les maisons lilliputiennes au-dessus des quelles il opère sa destruction néfaste. E la légende dit: «Ce que la culture a édifii au bout de quinze ans, Je moloch militarist l'abat au bout de quinze jours.» 1 Quinze jours! Il n'a même pas fallu cel: pour enlever à l'Allemagne tout son près tige moral. Une seconde a suffi: l'injonc tion impertinente contenue dans l'ultima tum du 2 août d'avoir à favoriser la march b des armées teutonnes sur la France par no tre pays, le misérable prétexte, mensong évident, de la violation du territoire belg par des soldats françrais, l'aveu cyniqu du chancelier tudesque qu'on faisait boj marché du droit des gens, tous ces prolége mènes de la guerre ont ruiné la réputatio] du pays que tout le monde, à présent abhorre. Cela seul, même si les «(Zeppelins n'étaient venus semer la panique et la mor sur notre ville endormie, même si les flam mes n'avaient pas dessiné d'effroyable couchants dans les vitres des maisons, ; Louvain, ces flammes alimentées par le collection mondiales de la Bibliothèque même si des femmes et des petits enfant n'avaient été torturés par une soldatesqu en fureur, — cela seul stigmatisait l'enva hisseur et le faisait dégénérer au rang de barbares. . C'est nous qui vivons dans une ape théose de sang et~de gloire: l'Allemagne es conspuée par l'univers et se débat, la bon che écumante de fièvre rabique, contre toi: tes les haines accumulées. Cette fierté belg opposée à l'insolence germanique, la fi prochaine du colosse d'outre-Rhin, un cc lonel français, M. Arthur Boucher les prédites il y a bien longtemps. Nous avon relu son livre: «L'Allemagne en péril», ( nous en avons transcrit cette phrase qi justifie le titre: «(L'Allemagne est en pér parce- qu'elle s'est entourée de haines; ai jourd'hui la France, la Russie, l'Angleterr< et, demain, les Etats balkaniques. Si redoi table qu'elle soit, elle est destinée à sui comber sous le coup de cette formidabl coalition, à laquelle viendra se joindre, ] cas échéant, la Belgîque... L'Allemagne g fera un nouvel adversaire dans la Belgiqui bien décidée à défendre l'inviolabilité c é son territoire, sans même hésiter, le es échéant, à donner 'l'ordre de mobilisatio pendant la période de.tension.» Nous n'y avons point failli. Et c'est . martyre que notre pays souffre à l'heui que voici qui tue moralement l'Allemagne Chacune de nos souffrances est un cou :t d'épingle qui traverse l'affreux coléoptèi e et l'attache au pilori de l'histoire. & Et c'est bien comme le dit si admirabl ment le dessin dont il est question pii haut: le militarisme teuton abat tout ( qu'aie ealure lente et onéreuse a pu réa] ser. Tous les efforts de germanisation soi devenus stériles. Il y a quarante ans, l'en pire allemand entretenait environ soixan D, écoles à l'étranger. Avant la guerre, elle c le avait onze cents, dans lesquelles dei 12 mille cinq cents maîtres des deux sex< le donnaient l'enseignement à plus de soixai te mille enfants. Et, à présent que les Etat J Unis ont menacé, paraît-il, d'imposer les ^ I Allemands résidant sur leur territoire ?.i l'armée du kaiser continue à ravager la Belgique, il ne sera pas inutile d'ajouter t qu'il y avait quatre mille écoles allemandes , là-bas, avec six mille instituteurs et insti-a tutrices.Il y avait des pépinières de germanisation en Belgique, en Espagne, en Portugal, en Italie, au Danemark, en Russie, en ; Roumanie, en Turquie, en Asie-Mineure,en e Palestine, en Egypte au Mexique et en Chi-i ne. Le gouvernement teuton les subsidiait e jusqu'à concurrence de un million de mark... Peine perdue, argent perdu, à pré-i sent, puisque ces écoles, partout, seront dé-î laissées, seront muées en hôpitaux pour soigner les victimes de l'horrible carnage 3 et qu'on n'y entendra plus le verbe allemand que de la bouche de quelques blessés ennemis dont on aura pitié quand même! Mais il ne s'agit pas seulement des écoles érigées à coups de millions pour favoriser la conquête des masses: plus grande encore était l'infiltration méthodique des mœurs teutonnes opérée par les individus. Il est bien superflu de parler d'Anvers: la force que les Allemands y montraient ne date que d'hier; et puis, leur ingérence y trou-t vait une terre facile, des tempéraments t d'un accueil hospitalier. Mais même dans ce pays qu'ils exécraient, en France, ils étaient parvenus à pénétrer. A Paris seul, cent quatre-vingt mille Allemands se livraient aux négoces les plus variés, et il ■ n'était pas rare de voir flotter le drapeau du ' kaiser sur de grandes exploitations commerciales! Ce qui s'appelait jadis l'«article de Paris», était entre leurs mains: ils étaient devenus, au cœur même de la France, les rois de la camelote. De plus, ils avaient envahi le bassin minier de Meur-5 the-et-Moselle, parce que leurs mines de fer ne pouvaient suffire à alimenter les mines westphaliennes.Ën 1910, près, de cinq millions de tonnes de minerai ont passé la frontière française! Qu'on ne s'imagine pas que cette infiltration n'avait qu'un simple but économique. Pour prouver que d'autres préoccupations travaillaient l'Allemagne, il suffira de rappeler un petit incident auquel on ne fit pas grande attention, qu'on eut vite oublié, mais qui n'en est pas moins caractéristique. Lors du coup d'Agadir, les Allemands établis à l'étranger reçurent,comme il est naturel, l'ordre de se tenir prêts à rejoindre incessamment leur corps d'ar-i mée. Cet ordre, tous les Allemands établis en Belgique, en Suisse, en Angleterre, en Italie, en Espagne et dans les pays les plus éloignés l'avaient reçu. Or, une enquête discrète, menée par la Sûreté^ générale à Paris et en province permit de constater qu'aucune lettre de convocation n'était arrivée aux sujets allemands habitant la France. ( Pourquoi l'état-major de Berlin se pri-' vait-il de leurs services et s'exposait-il à perdre ce précieux contingent? Parce qu'il estimait, sans doute, que tous ces sujets teutons rendraient plus de services dans le pays à conquérir en faveur du pays avide de conquête, et que, puisque le ver tudesque était dans la poire, il fallait l'y laisser. D'ailleurs, dans cette masse, les espions pouvaient aisément se dissimuler, si l'on veut bien admettre que ces individus ne constituaient pas une belle et bonne majorité... Il y a toujours des gens pour dire ^ que tout Allemand qui s'expatrie travaille • pour son pays de la façon qu'il peut. Eh bien, voici .qùe^ toute cette œuvre de préparation lente s'écroule. Les écoles teu-L tonnes, demain, ne seront plus. Paris, pas plus qu'Anvers, pas plus qu'aucune ville civilisée, ne tolère encore le drapeau de ~ l'empereur sur les exploitations commer-3 ciaïes. L'ennemi peut couvrir notre pays de ^ ruines; , ces ruines écrasent tout le formi-3 dable effort germanique sous leur indes-3 criptible fatras, Et lorsque l'heure fatale 3 aura sonné pour l'Allemagne, — et elle 1 sonnera, cette heure! — elle ne pourra écrire les paroles que François I adressa à sa 1 mère après -la bataille de Pavie, mais elle J devra gémir,lamentable et conspuées ««Tout ? est perdu, même et surtout l'honneur!» 1 G. P. 3 ^ | DISETTE EN ALLEMAGNE 3 D'un article publié par. le professor Karl Eisenach, dans le numéro du 22 août de El mundo, le grand quotidien de Madrid, t nous détachons le passage suivant: «Tout patriote qui dénonce un Russe com-e me espion reçoit une indemnité de vingt i marks; mais, encore plus que la question de - l'espionnage, celle des vivres préoccupe la i population. Ils ont, en effet, terriblement s renchéri. Un œuf coûte aujourd'hui trois t marks, un kilo de sel, deux. T„out le reste i- est à l'avenant. Il y a à peine de viande.Le 1 pain, dont le prix a quadruplé depuis les réquisitions de farine faites par l'adminis-tration militaire, est si rare que c'est une grande chance d'en trouver. C'est là ce qui effraie tout le monde, car l'Allemagne, pays e de grande importation en matières alimen-e taires, est complètement isolée. a Un seul fait suffit pour préciser la situa--, tion: l'année dernière, l'Allemagne a impor-e té 25,127,913 quintaux de blé. De ceux-ci s 23,240,590 provenaient de la Russie et le n reste de la Roumanie. Aujourd'hui que 'a Russie a interdit l'exportation et que la ô Roumanie ne peut la faire, par où recevoir e des farines? L'année dernière, l'Italie a dû importer environ 22 millions de quintaux, p l'Autriche a consommé une grande partie e des 4,546,985 quintaux exportés par la Hongrie, et, à l'heure actuelle, elle en manque 3- au point d'avoir dû faire une démnrphe oï-3 ficiéll auprès de l'Italie pour qu'elle auto-■0 rise la fourniture. i- C'est là le problème. Il y a des vivres, it quoique chers, pour deux ou trois mois, i- miîs's4 la guerre se prolonge et que le blo-e eus anglais continue? Voilà l'unique point n noir de" la situation pour l'Allemagne.» x Unique, vous êtes modeste, monsieur le s professor Eisenach. Vous avez encore cinq i- millions de Russes chez vous et, autour de 3- vous, l'héroïsme des nations alliées, Les troupes anglaises Leur importance et leur valeur Ce n'est pas de la seule Russie que nous viennent des surprises favorables dans 13 domaine militaire. Si le «rouleau à vapeur» moscovite s'est ébranlé plus vite que nous n'osions l'espérer, le concours de l'armée britannique dépasse lui aussi toutes les prévisions. Combien auraient osé penser, il y a seulement quelques mois, que la première grande bataille livrée sur le continent trouverait «Tommy Apkins» à côté de «Duma-net» dans ces .plaines historiques des Flandres, où leurs pères se sont si souvent affrontés? L'entrée en scène immédiate des 150,000 combattants du corps expéditionnaire britannique (6 divisions d'infanterie et 1 division de cavalerie) aura certainement beaucoup étonné ceux qui auront réglé leurs prévisions sur les polémiques de presse. En avons-nous vu des discussions entre les militaires et les tenants de la Blue water school sur la question de savoir si un seul soldat anglais pourrait quitter le sol national avant l'anéantissement de la flotte allemande. La flotte allemande est encore une force «en puissance» et l'Angleterre n'a pas hésité à envoyer toute sa force de première ligne. Quelle preuve de confiance dans le succès, non pas final mais prochain!Beaucoup pensaient qu'après avoir fait un tel effort, joint à l'annihilation de la puissance navale germanique, l'Angleterre se tiendrait pour satisfaite. Ceux-là ne connaissaient pas ou avaient oublié le caractère implacable des volontés d'Albion. L'admirable discours prononcé à la Chambre des communes, par lord Kitchener leur ouvrira les yeux. Trente divisions, soit 600,000 hommes, voilà l'armée de campagne que le vainqueur de Khartoum veut mettre en ligne. Et qu'on ne dise pas que c'est chose impossible. Six d'visions sont parties. Une vient de l'Inde. La Réserve de l'armée active peut en fournir quatre ou cinq. Les engagements volontaires dépassent la centaine de mille. Le Canada offre une division de 20,000 hommes, qu'il portera ensuite à 100,000 hommes. Les autres Dominions : Australie et Afrique du sud ne feront pas* moins. Enfin, il y a la territoriale. Les territoriaux anglais, sont une sorte de milice dont les engagés n'ont fait que vingt jours de service la première année et dix les autres. Ils ne peuvent servir hors du territoire national sans leur consentement. 60,000 d'entre eux ont déjà signé l'engagement et subissent la formation indispensable. On a trop méconnu la valeur du réservoir d'hommes britannique parce que l'Angleterre, forte de sa flotte, n'a pas jugé nécessaire d'accueillir la conscription. Aux heures de crise, l'Anglais se retrouve avec ses qualités de sang-froid et de discipline, le courage natif et l'admirable entraînement sportif qui en font une matière à soldat idéale. Pour peu que la guerre se prolonge, comme tout le fait prévoir, on verra grandir le rôle déjà si brillant de l'armée britannique.ITALIENS FUSILLÉS Nous lisons dans le Corriere délia Sera: «Un voyageur revenu de Metz, où il se trouvait dans les premiers jours de la guerre, est arrivé à Paris et a fait un récit impressionnant des actes de cruauté auxquels il a assisté, non seulement en Alsace, mais au-delà de la frontière, dans la région occupée par les troupes allemandes, près de Briey, à Jarny. » Dans la journée'du 16 août, raconte le voyageur,^, les troupes allemandes s'approchèrent d'une hôtellerie où étaient logés quelques Italiens travaillant dans les mines de cette région. Sous le prétexte que l'un d'eux avait tiré un coup de revolver, les Allemands ne fusillèrent pas moins de seize Italiens. Il n'est pas démontré que ce prétexte avait un fondement quelconque.» L'Evolution de l'Italie Toutes les correspondances que l'on reçoit d'Italie sont unanimes à constater que le réveil des sentiments de solidarité latine, si longtemps étouffés par la politique . crispinienne et triplicienne, s'affirme de plus en plus dans l'opinion publique. Quant au gouvernement italien, sa tendance s'est manifestée déjà par une neutralité dont on sent tout le prix. Des efforts formidables ont été tentés par l'Allemagne pour empêcher l'Italie d'orienter ainsi sa politique. Ils ont échoué. Le Corriere délia Sera a rapporté à cet égard que l'ambassadeur d'Allemagne, s'é-tant présenté à la Consulta pour exposer que, des violations de frontière ayant été effectuées par la France, il y*avait matière au «casus fœderis», en reçut la réponse «que de simples incidents de frontière,-sans aucun doute provoqués de part et d'autre, ne pouvaient constituer en aucun cas pour l'Italie un motif de se départir de la neutralité déjà déclarée». La presse a donné à peu près unanimement son approbation à cette attitude du gouvernement de Rome. Pour sa part, le Pensiero militare a attiré l'attention ««sur les conditions pénibles qui grèveraient le moral de l'armée italienne si I celle-ci était contrainte à faire campagne à côté de l'armée austro-hongroise. De la part de cette feuille spéciale, l'observation a son poids. Elle constitue le plus grave argument que l'on puisse faire valoir en faveur de l'attitude pri^e dans les circonstances par l'Italie. L'âme italienne se révolte à la, pensée que les petits-fils de Garibaldi combattraient sous les mêmes enseigner que les soldats de la puissar.co qui, si longtemps, a tenu Venise garrottée et qui encore ai»' j jourd'hui tient garrottées Trente ofc Trleste. j Non, cela ne peut être. I-ennemi hérédi taire de l'Italie, c'est l'Autriche. Jamais 011 ne fera comprendre à un bersaglieri italien qu'il doit faire campagne avec un uhlan autrichien. Le sentiment italien comprendrait plutôt qu'on fit marcher les troupes italiennes contre le «tedesco» qui détient encore des terres italiennes. Le correspondant du «Secolo» à Londres dit que l'on estime en Angleterre que l'Italie ne saurait demeurer toujours neutre dans le conflit formidable qui est engagé. Sa neutralité d'aujourd'hui doit l'amener à se rapprocher de l'axe de la Triple Entente. Le correspondant ajoute que la Grands-Bretagne ne pourrait pas, sans froisser le sentiment de la nation, combattre les intérêts méditerranéens de l'Italie. De là, la possibilité d'un rapprochement entre celle-ci et les puissances de la Triple Entente. Des négociations sont actuellement en edurs entre Rome et Londres en vue de jeter les bases d'un pareil rapprochement. Espérons qu'elles aboutiront. Il faut abattre la bête germanique pour rendre Trente et Trieste à l'Italie. Les balles dura-dum On sait que le gouvernement français a protesté auprès des puissances signataires des conventions de La Haye contre l'emploi par les Allemands de balles dum-dum. La déclaration de La Haye du 29 juillet 1899, signée par l'Allemagne, condamne dans ces termes l'emploi de pareilles halles: «Les puissances contractantes s'interdisent l'emploi de balles qui s'épanouissent ou s aplatissent facilement dans le corps humain, telles que les balles à enveloppe dure dont l'enveloppe ne couvrirait pas entièrement le noyau ou serait pourvue d'incisions.»Il n'y a pas eu une seule guerre, depuis vingt ans, où les belligérants n'aient accusé leurs adversaires — lesquels s'empressaient de leur retourner le compliment — dp se servir de balles dum-dum. 6e fut le cas de la guerre du Transvaal, de la guerre russo-japonaise, des deux guerres balkaniques.Mais jamais encore les soldats réguliers d'aucune puissance n'avaient été pris on flagrant délit d'emploi de ces projectiles justement réprouvés par le droit des gens et les conventions internationales. Il est donc permis de croire que toutes les «histoires» qui avaient couru jusqu'ici à. -ce propos étaient des calomnies: Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage Il était réservé aux Barbares d'outre-Rhin de donner, à ce point de vue comme a tant d'autres, l'exemple «authentique» de la félonie. Cette fois, aucun doute n'est possible. On a saisi des balles dum-dum dans la poche d'un prisonnier allemand, non pas d'un soldat, mais d'un officier, qui avait évidemment l'intention de s'en servir. L'emploi de ces balles dénote une préméditation de cruauté, aggravée d'un dédain de la foi des traités, qui appelle le châtiment.Ce sont, en effet, des projectiles dont on a découpé l'enveloppe de métal dur, de façon qu'ils s'épanouissent «en artichaut» dans le corps de la victime et y fassent, en quelque sorte, cxplos'on. Tout homme frappé par une balle dum-dum est un homme mort: si même, par miracle, il doit en re-venii, il s abat, foudroyé, mutilé affreuse' ment, sur place. Cet horrible truc fut imaginé par des soldats de l'armée des Indes, qui, surpris et furieux de voir les Afridis continuer quoique touchés en plein corps et même traversés d'outre en outre, à charger quan-1 même, cherchaient individuellement un moyen de rendre leur feu plus efficace lis donnèrent aux balles a'nsi «améliorées» 1? nom de dum-dum, parce que leurs cartouches provenaient de la manufacture d'armes de ce nom, à 7 milles de Calcutta. Il va sans dire que le gouvernement britannique ne tarda pas à s'émouvoir et à mettre le holà. Son exemple fut suivi et l'interdiction fut acceptée par tous les peuples civilisés. Seuls, les Allemands — c'était dans l'ordre! — devaient enfreindre la règle. LE DEVOIR SANITAIRE •«sas w SSàtfa van. i os; « C'est en ce moment surtout que la soldante parait étroite. Que l'on abandonuu les plus malheureux à leur état de misJ-.'re, et ils -deviendront vite la proie des maux qui nous guettent. Alors il nous coûtera plus de les soigner malades que de les as- . sister bien portants. Le sentiment de pitié qui nous pousse vers eux se fortifie dono par 1 idée qu'en le suivant nous prenons 1 intérêt de tous. Le devoir sanitaire peut se formuler en trois réglés siniples: 1. Etre propre. C'est par les mains qui souillent les aliments que la plupart de» maladies se transmettent, et notamment la fièvre typhoïde, la dysenterie, la tuberculose. 11 faut donc toujours se laver les mains avant de manger. Et cette recommandation est plus stricte encore pour les personnes — ménagères, cuisinières, com-, inerçants de l'alimentation — qui manient et préparent les aliments des autres, 2. Evacuer les souillures qui contienne-' des matières organiques putréfiabl"- -»'t mieux est de brûler tout ce quv_ ' s- Le le fourneau, d'abor<j las r' ' P^ut dans res et surtout ca , !èl Cimentai-. Cûi-miï» tic ' , q! touché un malade, rWi- ' oOJ?ts <;ie pansement. Le reste, îr-f a» service <i" la voirie, sera conserve autant que possible dans un endroit clos — un placard d'évier fermé - ou encore recouvert de lmgç3, de papiers, afin de le mettre à lnhyi dès mouches. 3. Fziitc bien cuire les aliments. — Tous lc.-> geimes sont détruits par une cuisson prolongée. Cette précaution suffit pour se : ganter dune infection d'origine alimen-\ taire, EUe est nécessaire, quand il fait

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Dit item is een uitgave in de reeks Le nouveau précurseur: journal du soir behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1902 tot 1914.

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