Le nouveau précurseur: journal du soir

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03 september 1914
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s.n. 1914, 03 September. Le nouveau précurseur: journal du soir. Geraadpleegd op 21 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/zs2k64bw7q/
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Jèiuli 3 Septembre 1914 C1IVQ CEJV.TIMES 8(>m' année IV' Le Nouveau Précurseur ABOICTîSÏ -fcJJSfEEnSTTS - ANVERS, un an 12.00 fr.; six mois 0.50 fr.; trois mois 8.60 fr. INTERIEUR, » 15.00 fr.; . 8.00 fr.: - 4.50 fr. HOLLANDE, » 83.00 fr.; - 10.00 fr^ - S OO fr. LUXEMBOURG, • 88.OO fr.: > 16.00 fr.; • S.00 fr. UNION POSTALE, - 4».00 fr.; . 81.00 fr.; » 10.50 fr. Tout «bonnement se poursuit Jusqu'à rafos formel. ^ gABWWB * Aurai ma bon** cta Jgonl et dam fcw» V» bureaux de* JOURNAL DU SOIR rÉLÉPHOIES { N* ««41 { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. ANNONCES r Ormnabub, la petite ligne, fr. 0.30 i RSclajob, la ligne. : 7 fr. i.so » 1 à 4 lignes . » 1.00 Faits mvfrs, la ligne. . » 2.50 Financières, la ligne . . » 0.50 I Chronique Anvers ...» 3.00 Lee annonçât de l'étranger et de la Belgique tout reçue» aussi par l'Agence Ernae, t, pUk» des Martyre, * Bruxelles, S, Plaoe de la Borne, * Perte, et M, Blgh Soiborn, à Londree. LES RUSSES A LA RESCOUSSE Une très bonne nouvelle Dans l'interview que nous avons publiée hier nous avons dit tout l'espoir qu'on pouvait fonder sur l'armée russe venant par l'ouest renforcer l'armée des alliés. Aujourd'hui nous apprenons de source absolument sûre que ce secours est très imminent. On nous permettra de ne pas insister davantage, notre ligne de conduite pendant toute cette guerre ayant toujours été de ne pas dévoiler les mouvements de troupes. L'awalanohe russe Grandes victoires russes en Prusse orientale et en Galicie. — Combats glorieux. — Konigsberq est investi Le colosse russe dont les formidables armées ont envahi à la fois l'Allemagne et l'Autriche poursuit sa marche irrésistible vers les capitales des deux empires. Un télégramme du généralissime russe arrivé rià Londres, annonce une nouvelle et grande victoire remportée près de Lustchoff où la I5me division autrichienne a été anéantie. Parmi les morts on signale les commandants de la division et de la brigade et le chef de l'état-major autrichien. Les Russes ont fait prisonniers 100 officiers, 4000 soldats et 600 blessés; ils ont pris 20 unons et un drapeau. Les pertes en hommes du côté autrichien sont énormes. Un autre combat non moins glorieux a été livré sur la Gnilaïa Lipa. Cette position considérée comme imprenable a été enlevée après i un assaut épique. Le9 Autrichiens ont laissé près de 5,000*morts sur le champ de bataille. De nombreux prisonniers ont été faits et un très important matériel de guerre a été abandonné parles vaincus. Dans la Prusse orientale, les troupes russes ont détruit plusieurs stations et lignes de chemin de fer. L'armée russe a ensuite investi Kônigsberg. Sanglante défaite autrichiens Une dépêche de Londres apporte la nouvel!* d'une sanglante défaite essuyée par les Autri chiens au devant de Leniberg ou plusieur Ir.rps d'armée étaient rassemblés pour essaye; de briser l'effort russe. Après une terrible ba taille au cours de laquelle les troupes russe: exterminèrent des régiments entiers, l'arméi autrichienne a été irrésistiblement repoussée abandonnant avec des milliers de morts, ur très grand nombre de canons et d'autre maté riel de guerre. Cette bataille parait avoir été décisive quam à l'offensive russe à laquelle l'Autriche ne pourrait plus opposer qu'une faible résistance ANVERS Avis aux réfugiés La famille Steenwinkels de I,ou vain' est priée de .se rendre au fort de Merxem, chez M. Steenwinkels, maréchal de logis, 17me , batterie, section IA, ou bien de donner de I nouvelles aux «Volontaires civils», marché au lin, 26/28, Anvers. M. Ledoux, professeur à l'Université de Bruxelles, actuellement ingénieur au fort d'Ertbrand Cappellen, recherche sa famille M. et Mme J. Ledoux de Tirlemont et sa femme Mme A. Ledoux, de Bruxelles. Jean Eggers de Iteghcnu et M. Aarts-Eg-gers avec sa fillette de 6 ans, sont priés de vouloir donner de leurs nouvelles, marché au Lin, 26/28. Pieter-Hcndrik Verschueren et, M. Corne-lis Verschueren, Brusselsche, Steemveg, 282, à Malin es, sont priés de se présenter au local des «Volontaires civils», marché au lin, 26/28, pour prendre des nouvelles de '.'me Verschueren. Les personnes qui pourraient donner des renseignements concernant M. Lambert flassen et Madame Beckers-Hanssen et son fils Julien, habitant tous chaussée de Maes-Iriclit, sont priés de se rendre rempart du Lombard, n. G2. Logements «Volontaires civils». M. le directeur de la prison de Malines cherche appartement pour lui et sa famille (en tout (1 personnes) et pour son comptable avec sa famille (en tout 4 personnes) de préférence dans la même maison. Il s'agirait en outre de loger trois surveillants de la prison de Malines, le premier avec un ménage de 5 personnes, le second de 4, le troisième de f!. Les frais seront supportés par le ministère de la Justice. Priere d'adresser les offres d'urgence au local des «Volontaires civils»', marché au I,in, 26/28. Jumelles Nous engageons vivement nos lecteurs il lie plus se munir de jumelles surtout lorsqu'ils se rendent à la plaine d'aviation. Un des nôtres qui, hier, se servait des siennes pour suivre les évolutions des avions, a été sur le point de se les voir confisquer. Ne vous en munissez donc pas, car vous pourriez vous exposer a des ennuis, voire des complications et des suspicions. Vestiaire des soldats réformés Cette œuvre excellente reçoit un grand nombre de. dons de nos généreux concitoyens.Néanmoins, comme le nombre de braves soldats devant rentrer dans leurs foyers, est très grand, nous recommandons encore cette œuvre de haute utilité à nos lecteurs. Les dons peuvent être remis, 14, rue du Jardin, chez Mme De Meyer. Les ambulances Les quatre Loges maçonniques d'Anvers, installent en ce moment une vaste ambulance dans les locaux de l'Ecole de garçons n. 22 cl de l'Ecole de filles n. 19, plaine de Stuyvenberg; Afin que les soins les plus complets puissent être donnés aux blessés et aux malades, l'installation comprendra, outre les 150 lits avec tous les accessoires, une pharmacie, une salle d'opération, une salle de bains, un réfectoire, une salle de récréation et de lecture, une lingerie. La franc-maçonnerie ariversoise no se contente pas de mettre à la disposition de l'autorité militaire une ambulance toute montée au point de \ ue matériel, elle s'est encore attachée à en assurer le service médical et infirmier,Winsi que le service de la pharmacie. Se conformant aux antiques traditions de ' 1 ardre, les françs-ma.çonf> feront preuve de la tolérance la plus large, en distribuant leurs soins aux victimes de. la guerre, sans distinction de classes, de racés ou de religions, le plus grand respect devant être octroyé à la. liberté dô conscience de chacun. Les ministres des1.divers cultes "auront libre accès auprès deâmalades de leur confession.En outre, au local de la rue du Mai, un ouvroir fonctionne à ia- perfection; les femmes, filles et sœurs des maçons y ont déjà effectué avec un dévouement» remarquable, tous les travaux de couture que nécessite l'installation complète ide l'ambulance; et s'occupent en ce moment de l'organisation d'un vestiaire pour venir en aide aux soldats au moment où ils quitteront l'ambulance.De cette façon elles associent leurs efforts à ceux des Loges, pour soulager dans la mesure du possible, les misères entraînées par l'horrible fléau qui accable l'Europe. m Permis de séjour ; Le bourgmestre, Vu les ordres du lieutenant général, gouverneur de la place fortifiée; Porte à la connaissance de ses concitoyens l'arrêté ci-après: 1. Tous les permis de séjour provisoire délivrés jusqu'à présent et déclarés valables jusqu'au 1er octobre perdent leur validité à la date du 5 septembre 1014. 2. Les Belges non domiciliés dans la position fortifiée avant le 1er août ainsi que toutes les personnes de nationalité étrangère, quelle que soit la date de leur arrivée dans la position fortifiée, doivent être munis d'un permis de séjour ou de résidence. 3. Ces permis seront délivrés par une commission dite «Commission des permis de séjour et de résidence» qui siège tous les jours à l'hôtel de ville (aile gauche, rez-de-chaussée) à partir du 3 septembre, de 0 à 12 heures et de 14 à 17 heures. Les personnes qui se présenteront à cette commission pour obtenir un permis doivent être munies: 1. des pièces établissant d'un façon indiscutable leur identité; 2. d'une photographie de 3/5 centimètres. Anvers, le 2 septembre 1914. Le lieutenant général gouverneur, DUFOUR. Pour extrait conforme, En l'hôtel de ville d'An\ers, le 2 sept. 1914, Le bourgmestre, J. DE VOS. Le pont de la Porte du Kiel Le lieutenant général Dufour,gouverneur militaire, charge le bourgmestre de porter à la connaissance de la population la communication suivante: Le pont de la porte du Kiel devant subir des réparations, la circulation sur ce pont sera interrompue le jeudi 3 et le vendredi 4 courant. Pendant ces 3 journées, l'entrée en ville et la sortie se feront par la porte de Boom. A partir du 5 courant, la porte de Boom sera exclusivemen réservée à la sortie des véhicules de toutes espèces et la porte de Kiel à leur rentrée. Anvers, le 2 septembre 1914. Le gouverneur militaire, . DUFOUR. ■ ... La flotte française bombarde Cattaro Une dépêche de Rome annonce que la flotte française a bombardé Cattaro. De nombreux obus ont atteint la ville occasionnant de grands dégâts et provoquant des incendies. L'attaque navale de Cattaro a produit une grosse impression. Un succès des troupes anglaises Une dépêche do Londres annonce qu'un engagement a eu lieu aux environs de la forêt de Compiègne entre un régiment de cavalerie allemande et un régiment anglais. (Les Anglais ont repoussé les Allemands qui ont subi de fortes pertes, abandonnant plusieurs canons. Bordeaux, siège du gouvernement français on télégraphie de Paris que le siège du gouvernement a été transféré de Paris à Bordeaux.* * * La légation de France à Anvers, nous envoie le communiqué officiel que voici: Anvers, jeudi 3 septembre. Si, comme on l'annonce, le gouvernement français, estimait devoir transférer son siège en dehors de la capitale, il faudrait voir dans cette détermination prise d'accord avec le généralissime, une mesure commandéé par l'intérêt supérieur de la défense nationale, et une ; preuve de sa résolution inébranlable de per- ; sévêrer énergiquement dans la poursuite des ! opérations. Hsss œuvres d'art Il a été décidé que les œuvres d'art de nos églises seront provisoirement logées au musée des Beaux-Arts où elles seront à l'abri de toute éventualité: Aujourd'hui matin on y a transporté• les toiles de Rubens qui se trouvent à la Cathédrale.LES SERBESTÉLICITENT LES BELGES Le 30 août, le consul de Serbie à Anvers, a télégraphié à son gouvernement ce qui suit: «Lieutenant général Dufour, gouverneur militaire de la position fortifiée d'Anvers, nie cfiarge de présenter nu gouvernement de Serbie l'expression de son admiration e-; ses plus vives félicitations pour la bravoure déployée par la vaillante armée serbe.Antoine, consul de Serbie à Anvers.» 11 a reçu la réponse ci-dessous: «Veuillez présenter Excellence lieutenant général Dufour les remerciements les plus sincères du gouvernement serbe pour ses très aimables félicitations et lui exprimer les sentiments d'admiration du gouvernement royal pour la splendide résistance de l'armée belge dont la lutte héroïque contre des forces beaucoup supérieures, a émerveillé tous les amis du brave peuple belge. — Pacbitch, ministre serbe.» ! PROPOS DE GUERRE Je ne sais pas si vous l'avez remarqué mais depuis le début de la guerre européen ne, nous jouissons d'une splendeur estivale comme depuis des années il ne nous avaii plus été donné d'en connaître. Tant mieu> et ttmt pis. Tant mieux, parce qu'ainsi no? braves soldats, dont l'entrain et la vaillance ne se démentent pas une minute, n'au ront pas à souffrir des vicissitudes d'une température trop souvent désordonnée, er nos tristes climats; tant pis, parce que ces belles journées de soleil blond, ces mer veilleuses et scintillantes nuits, si tièdes e1 toutes parfumées, sont perdues pour nos sens agités et frénétiques, parce que nous n'en pouvons goûter tout le charme pénétrant et la douceur idyllique. Détruit, le charme; saccagée, l'idylle: Dans la nuit molle et comme alanguie d.; caresses, dans cette nuit d'Alger ou de Venise, des Zeppelins meurtriers rôdent, le crépitement effrayant des mitrailleuses déchire l'air, des bombes et des obus, sourdement, avec un bruit mat et lugubre, sèment la mort et la dévastation. Cher pauvre pays, petit coin de terre bien à nous, que nous aimons plus éperdûment encore de le savoir menacé et ravagé pai d'impitoyables ennemis, la Nature te fut d'une rare clémence, en ce mémorable mois d'août, mais les hommes, hélas! te firent cruellement souffrir. Et je songe aux paroles si émouvantes, que le grand Maeterlinck met dans la bou che du vénérable Marco, lorsqu'il revient du camp de'Prinzivalle, où l'envoya son fils en parlementaire: — C'est juste. J'oubliais que vous faites la guerre, quand renaît le printemps,quand le ciel est heureux comme un roi qui s'éveille, quand la mer se soulève comme une coupe de lumière qu'une déesse d'azur tend aux dieux de l'azur, quand la terre est :i belle et aime tant les hommes... Puisse le cauchemar hallucinant nous là-cher bientôt; puisse la Paix bienheureuse renaître, et nos cœurs, à nouveau, goûter en toute sécurité les beautés de la terre qu'aiment tant les hommes. Les pacifistes, pourtant, en ces heures troublées paraissent abandonner leurs généreuses chimères et s'écrouler sur les ruines de leur beau rêve détruit, comme s'affala, lamentable et geignante, la pauvre Di-don sur les ruines de Carthage. C'est à tort, évidemment. Je crois que l'Heure est précieuse pour les amis de la Paix. Jamais ils ne feront plus de prosélytes qu'en ce moment. Jadis on les traitait d'utopistes, de lunatiques; maintenant, c'est vers eux que tendent tous les" espoirs du continent affolé. Si des siècles de civilisation n'ont pas entièrement aboli, en nous, l'instinct rouge du troglodyte, ils l'ont cependant fortement émoussé. L'horreur dec charniers nous épouvante et glace le sang dans nos veines. Nous accueillerons le ra meau d'olivier avec çles cris de joie et des hosannahs éperdus. Ne pleurez pas, amis de la Paix; vous au rez de belles revanches. Et ce miracle radieux, qui fait combattre, côte à côte, les soldats de l'immortelle et glorieuse France les belles légions anglaJses, les rudes ét for midables masses russes — ce miracle qu réconcilie tous les partis, qui fait accla mer des souverains par le prolétariat toui entier, tomber aux bras les uns des autres flamingants et walonnisants; bonapartis tes et républicains; Irlandais et Anglais n'est-ce pas déjà, en partie, la réalisatior de votre beau rêve d'entente fraternelle e' d'universelle loyauté? * * * Il n'y a rien de plus triste que ces inven tions dont la science et la curiosité auraien pu, semble-t-il, tirer parti, et qui sont ré duits au rôle d'engins de guerre. Il y a loii du rêve de Jules Verne, l'inventeur di «N.autilus», à cette réalisation aveugle e grossière du aous-marin torpilleur. Cesse: d'inventer, pauvres hommes, vous n'inven tez plus pour vous, mais contre vous. Qu'est-ce que vos ballons dirigeables qu ne le sont guère. Des engins de guerre.Qui seront demain vos aéroplanes? Des eugin: de guerre. Pauvres engins, sans doute, mal gré leurs grandes prétentions, mais qui té moignent toutefois de l'impossibilité pour le: hommes de dépasser un certain stade d' civilisation. La complexité n'est pas le pro grès. Des esprits bienveillants voient déji les pluies explosives se déverser sur le villes, des flottes entières couler à la suit de quelques piqûres... Voici ce qu'écrivait déjà, en juin 1910 Remy de Gourmont. Lignes prophétiques on peut s'en rendre compte aujourd'hui.Le dirigeables éclatent tout seuls, et font d la piètre et assez malpropre besogne; le sous-marins ne valent guère mieux. La vieille théorie que tous les grand mouvements humains, toutes les migre tions se font vers l'ouest, fait une timid réapparition et inquiète quelques vieille femmes superstitieuses. Je crois, avec Remy de Gourmont déj cité, que les hommes, comme tous les ai très animaux, se déplacent dans la direc tion où les pousse leur intérêt. Les guerre et les invasions peuvent à la fois confirme fit détruire cette théorie, selon le choix qu l'on en fait. Les Romains ont rayonné dan tous les sens; les conquêtes françaises s'( pérèrent dans toutes les directions, l'occ dentale exceptée, et pour cause! Cette id<: naïve et simple est faite pour séduire;c'e-tout. Elle ne repose sur aucun fondemei sérieux. L'homme se déplace pour des ra sons physiologiques. Il va là où il y a manger, et, quand il est civilisé, là où il à gagner. Au demeurant, la théorie dar le cas actuel n'a rien d'inquiétant. Les Russes aussi vont vers l'ouest. Et i. ne vont pas trop mal... * * * Supposons — tout est possible — que m ennemis aient un instant de scrupule, .consentent à respecter le drapeau de Croix Rouge, arboré aux bâtiments où l'c héberge des blessés. Je ne crois pas qu'un seul de ces bât ments ait placé cet emblème au seul e droit, que logiquement et pratiquement, devrait occuper:le faîte le plus élevé du to: Partout on l'arbore au balcon. Il faudrait des yeux de lynx, pour l'y découvrir d'un Zeppelin ou en cas de bombardement. Plantons-le aussi haut que faire se peut. Qu'il soit, incontestablement, visible. Nous verrons bien après, si l'on osera, encore, avec la même impudeur, violer son immunité. Mon Dieu, n'est-ce pas, on ne peut -jamais savoir! FANTASIO. L'héroïsme d'une télégraphiste Un réfugié d'Etain, un village-frontière en Lorraine, à quinze lieues de Verdun, raconte une histoire pathétique, qui mérite d'être enregistrée. Il s'agit d'une jeune télégraphiste, dont la conduite héroïque rappelle celle de Mlle Dodu en 1870. Durant le bombardement du village par une batterie allemande, la courageuse télégraphiste est restée à son poste et a communiqué tous les quarts d'heure, les effets du bombardement à la forteresse de Verdun. Grâce à elle, le commandant de la forteresse connut exactement les^mouvements des troupes allemandes dans les environs immédiats. Son dernier message fut le suivant: «Un obus a justement frappé le bureau télégraphique.» Le commandant prêta l'oreille, mais le télégraphe, à partir de ce moment, resta silencieux.Gonan @t la «jaserre Conan Doyle, le célèbre auteur de «Sherlock Holmes», était, l'autre jour, le principal orateur inscrit d'une réunion de recrutement se tenant à Hove (Angleterre). Retenons de son discours les paroles suivantes: «II y a un temps pour luntes choses: les jeux, les affaires et la vie domestique, mais maintenant une seule chose doit nous préoccuper: la guerre. Si un joueur de cricket a la vue forte, qu'on lui laisse regarder le canon d'un fusil. Si un joueur de football a les jambes puissantes, qu'elles lui servent au champ de bataille.» En termes très vifs, Conan Doyle a parlé des barbaries allemandes et de la destruction de Louvain. «Là, la fumée de cet incendie, a-t-il dit, tache le drapeau de l'empire d'Allemagne.» Ai! tribunal (les prises La deuxième audience du tribunal des prises que nous avons annoncée, s'est tenue aujourd'hui. . On devait continuer les débats de l'affaire du «Gneisenau». A l'ouverture de l'audience, les avocats du Norddeutscher Lloyd ont demandé la parole pour faire une déclaration. Mtre Van Doosselaere a prononcé les paroles suivantes : «Lorsque Mtre' Dupont et moi nous avons accepté de développer devant vous les moyens que la compagnie du Norddeutscher Lloyd croit, devoir invoquer à l'encontre de la demande de confiscation du navire «Gueisenau», nous avons été guidés avant tout par un souci professionnel et national; il nous paraissait indispensable que le tribunal belge, appelé à se prononcer en premier ressort sur une | question internationale de la plus extênie gra- 1 vité,soit mis en possession de tous les «Mènents | i (jui lui permettent de rendre une décision ju- i i r iniquement motivée, à l'abri de toutes discus-• sions ultérieures. ' Nous estimions et nous estimons encore, que la cruSse du «Gueisenau» était juste eu droit et en fait, notre conviction se fondait sur l'opinion énergiquement défendue lors de la con-L ! férence de La Haye par MM. les ministres 5 d'Etat Beernaert et Van den Heuvel, lesquels > ! au nom du gouvernement belge, ont soutenu, - ! par cles arguments irréfutables, l'inviolabilité - ; de la propriété privée sur mer comme sur ; terre, l'iniquité du droit de prise. i Notre conviction s'appuyait en outre sur le ' rapport de M. Carton de Wiart lors du .vote de la loi de 1910, dans lequel l'honorable minis-, tre de la justice affirme que le droit de con-5 fiscation d'un navire ennemi a dorénavant fait 1 place-à la saisie avec obligation de restitution à la fin des ho'stili-tés. » Nous avons dû constater cependant qu'aux j yeux de certaines personnes, la justesse d'une s cause dépend de la nationalité de celui qui se 3 i trouve poursuivi; nous avons dû nous rendre s compte que défendre des droits indépendants de toutes contingences pouvait prêter aux critiques, voire même à des imputations calomnieuses.5 Ajoutons que de jour en jour les actes de la nation ennemie ont atteint un tel degré d'atift-e cité et d'inhumanité que nore cœur éprouve s une vériable répulsion à consacrer un effort quelconque qui puisse constituer un obstacle x à de justes représailles de la part de notre pays ravagé, si douloureusement éprouvé. Soucieux de notre honneur de citoyen belge, ' de notre dignité professionnelle nous 'n'enten-dons pas encourir de soupçons d'aucune sorte, 1 et pour couper court à toute appréciation, e nous déclarons donc avoir résolu de ne plus s comparaître pour la compagnie Norddeutscher »- Lloyd, en la présente cause. i- Le tribunal pourra, usai^t de la faculté pré-e vue à l'art. 41 du décret de 1810, nous rempla cer par tel confrère qu'il lui plaira de désigner ^ d'office.» i_ Après cette déclaration, les avocats se sont v retirés. M. le président Maquinay prie M. Tuch-a ! Scherman, vice-consul des Etats-Unis, de s'ap-[S procher de la barre. M. le vice-consul de la République déclare ls que son consulat ayant été chargé des intérêts de l'Allemagne à Anvers, mission que le code de-courtoisie international ne permet pas île >3 refuser, il prie le tribunal de bien vouloir dé- signer un ou deux avocats d'office. ;l M. le commissaire délégué du gouvernement n déclare que par déférence pour M. le consul des Etats-Unis, mais uniquement pour cela, . il consent à ce qu'il soit fait droit à cette re-,1_ quête. Le président désigne MM. Jans, Monheim et 1 van Bladel. t. ' Débats renvoyés à mardi prochain. Lettre de félicitations De France et d'Angleterre M. F. Hayem, président de la Société des Industriels et des Commerçants de France, frère de l'éminent professeur de clinique médicale à la Faculté de médecine de Paris, membre de l'Académie de médecine, et lui même un des plus grands industriels de France, vient d'envoyer à" M. l'éciievin L. Strauss, président du Conseil supérieur du Commerce et de l'Industrie, la lettre suivante: P'a?is, le 21. août 1914. Mon cher président et ami, Je suis heureux de pouvoir vous exprimer, à vous le représentant si éminent du commerce et de l'industrie belges, tous nos senti-mènts d'admiration pour la. glorieuse défense de la- ville de Liège et pour les brillants exploits militaires qui l'ont suivie chaque jour. L'inquiétante nouvelle que la cavalerie allemande aurait pénétré dans Bruxelles nous arrive à l'instant même, et j'ose espérer qu'il est entré dans le-plan de - campagne des armées alliées de laisser se produire ces incidents avant de frapper le grand coup auquel se préparent les chefs et les soldats. Quoiqu'il en soit, la Belgique a rendu, non seulement à la France mais à la cause de la civilisation, l'aide la plus glorieuse en même temps que la plus efficace. Au nom de la 'Société des Industriels et des 'Commerçants de France, qui a l'honneur de vous compter parmi ses membres d'honneur, soyez en même temps, vous, tous les industriels et commerçants en Belgique, tous vos concitoyens, salués, admirés et félicités. . 'Depuis longtemps, Belges et Français, nous avions les mêmes sentiments, les mêmes aspirations, les mêmes désirs, les mêmes intérêts; aujourd'hui, notre union cimentée par le sang-est plus indestructible que jamais: l'Union fait la Force, suivant votre belle devise, elle est surtout la Force quand les combattants s'entendent ù défendre le progrès et la civilisation contre l'infamie et la barbarie. Veuillez, mon cher président, faire part à tous vos collègues des sentiments de gratitude -qui animent tous les membres de la Société des Industriels et des Commerçants dé France. Je vous serre cordialement et fraternellement les mains. M. F. Kayem. M. T. Fisher Unwin, le grand publiciste anglais, gendi^ de Richard Cobden, l'éminent homme d'Etat, a écriv à M. l'échevin Strauss, en date du 29 août, ce qui suit: Mon cher Monsieur Strauss, Dans l'espoir que ces mots puissent vous parvenir, je vous félicite de la conduite héroïque qù'a tenue et tient votre pays, spécialement la "vieille vrlle d'Anvers. Plusieurs amis demandent de vos nouvelles et je ne puis que me souvenir du temps agréable passé à Anvers et de vos visites en Angleterre. Puissent-elles se renouveler bientôt! Nous avons pleine confiance que vous et vos héroïques amis sortirez victorieux. Prière rappelez-moi aux bons souvenirs de quelques-uns de vos amis. •Sincèrement à vous. T. Fisher Unwin. fflisppl notre Irère L'autre jour, durant qu'au loin palpitait' à grands coups, sourde et rythmée, comme un cœur prêt à se rompre, la canonnade, dans la paix d'une aurore naissante, assis au flanc d'un rempart, j'ai relu l'Ulenspie-gelj de Charles Decoster. Il faudrait qu'une édition populaire répandît en ce moment notre épopée1 nationale, haute en bonne humeur et en vaillance. Dans Bruxelles infesté, veille, près des ! calmes étangs d'Ixelles, le regard tendu, Ulenspiegel, gueux ardent, l'esprit, auquel s'appuie en une commu ion exaltante Nele, le cœur de notre patrie. J'ai entendu Ulenspiegel poussant le cri de l'alouette, oiseau des libertés, auquel répondait le clairon guerrier du coq. Les cendres de Claes battaient sur son cœur, afin qu'il veille et se souvienne, et pour nous, celles de nos morts et celles de nos cités ne seront-elles pas un stimulant au souvenir tenace? «Ecoutez, m'a-t-il dit, écoutcz-cn Flandre, patrie aimée, éclater le cri de vengeance.Oti fourbit les armes, on donne le fil aux glaives. Tous se meuvent, vibrent comme les cordes d'une harpe au souffle chaud, souffle d'âmes qui sort des fosses, des bûchers, des cadavres saignants des victimes. Tous: Hainaut, Brabant, Luxembourg, Limbourg, Namur, Liège, la libre cité, tous! Le sang germe et féconde. La moisson est mûre pour la faux!» Et comme à une mère gémissante, j'ai redit avec lui cette supplication câline: Terre des pères, souffrante aimée. Ne courbe point le front, sous le pied du meur- [trier. du traître envahisseur qui désormais, aux pages de l'histoire, sera loutlaw sans excuse. f Les bourreaux sont venus, ils ont frappé Par le poignard, le feu, la force et le glaive. Ils ont payé l'espionnage vil. Où était Amour et Foi, vertus douces. Us ont mis Délation et Méfiance. Que les bouchers soient frappés Battez le tambour de guerre. à cet endroit de ma lecture, la canonnade lointaine faiblissait. L'aurore, dans une ascension triomphante, incendiait le ciel, naguère encore, annonciation de joie et de paix, aujourd'hui, signal d'alarme, appel à toutes les bravoures, symbole du feu qui arde en nos esprits. «Bénis soient ceux qui tiendront haut le cœur, droite l'épée, dans les jours noirs qui vont venir.» Répétons, comme une incantation, la plus, belle et la plus noble qui soit dans sa musique contenue, ces paroles d'Ulenspiegel à* Lamme, son féal: ((Bénis soient ceux qui tiendront haut le cœur, droite l'éprée, dans les jours noirs qui vont venir!» C. RERRîET

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Dit item is een uitgave in de reeks Le nouveau précurseur: journal du soir behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1902 tot 1914.

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