Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 29 Mei. Le nouveau précurseur: journal du soir. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1g0ht2h11t/
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Vendredi Mai 1914 CIM«2 CiElVTIMKel 80*" année — Wï0 Le Nouveau Précurseur A.SOlsnSTEÎvTEI^TS : ANVERS, un au 12.00 fr.; six mois 6.50 fr.r trois-mola 8.50 fr. INTERIEUR, . 15.00 fr.; - 8.00 fr.: - 4.50 fr. HOLLANDE, . 82.00 fr.; » 16.00 fr.; » 8.00 fr. LUXEMBOURG, » 32.00 fr.; » 16.00 fr.; » 8.00 fr. UNION POSTALE, » 48.00 fr.; » 31.00 fr.; • 10.50 II-. Tout abonnement, je poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE à Anvers au bureau du tournai et dans tou» lea bureau! des postes en Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPKOHES { ïSfeitiou: *•*«< { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. A.3ST0>TO3SrCES- Ordinaires, la petite ligne, fr. 0.30 j Réclames, la ligne. . . fr. 1.50 » i à i lignes . * 1.00 | Faits divers, la ligne. , » 2.50 Financières, la ligne . . « 0.50 ! Chronique Anvers . . . „ 3! 00 Les cmnotices de l'étranger et de la Belgique sont reçues aussi par VAgence Havas, 8, place des Martyrs, à Bruxelles, 8, Place de la Bourse, à Paris, et 80 High Holborn, à Londres. ' Municipalisation des services et régies communales Mercredi dernier, M. Louis Srauss, éche vin de la ville d'Anvers, a donné à la Chrc nique un article ayant pour titre: Le se cialisme communal, et portant en réalit sur l'exploitation des services publics ei régie. Maintes fois nous avons dit que le No.it veau Précurseur n'est systématiquement n partisan ni adversaire des régies commu nales; dans chaque cas particulier il fau peser les avantages et les désavantages di cette régie, surtout en ayant exclusivemen en vue le résultat à atteindre. Nous sommes trop les défenseurs de 1* liberté, de toutes les libertés possibles pou: contredire aux bases de l'article de M Louis Strauss. Il est exact que l'exploitation de service! par la collectivité est en général bien infé rieure à celle due à l'initiative privée. L'employé public, le fonctionnaire, n'£ pas le môme intérêt à la bonne marche di service que le particulier dont la fortune et l'avenir sont engagés dans l'exploitation. Inévitablement les employés publics en arrivent, à considérer le service comme leur chose; cela est vrai dans les régies communales; cela est vrai aussi dans les services publics de l'Etat comme la poste, les chemins de fer, l'enseignement et môme dans les fonctions dont l'Etat ne peut confier l'exercice à des particuliers, telles que la justice, la défense nationale, la perception de l'impôt et bien d'autres encore. Il est exact aussi que l'augmentation du nombre des fonctionnaires est un dangei politique, surtout dans les communes. Ces fonctionnaires ou employés, confondant deux ordres d'idées absolument distincts, font valoir leur influence d'électeurs pour améliorer leur situation personnelle. Et parallèlement le public, c'est-à-dire les clients des régies, par la menace politique et électorale, veulent obtenir des services à des conditions que le jeu régulier de l'exploitation ne justifie pas. De là, d'un côté exagération des frais d'exploitation, et de l'autre diminution des recettes qui l'une et l'autre conduisent au déficit. Le déficit, c'est le contribuable qui doit le combler. Sur le papier, la municipalisation des services publics constitue une grande économie; en réalité c'est une lourde augmentation des charges. Aussi après une récente et assez générale expérience dans les communes anglaises, trouve-t-on en Angleterre beaucoup plus d'adversaires que de partisans des régies communales. Tel est le résumé de l'article de M. Louis Strauss, pour autant que l'on puisse résumer ses articles toujours remarquables par leur clarté et leur concision. Sur tout cela nous sommes d'accord, car à maintes reprises le Nouveau Précurseur a défendu les mômes thèses en développant les mêmes arguments. M. Strauss ne conclut pas, mais sa conclusion sort tout naturellement de ce qu'il écrit. La voici: Il faut tendre à supprimer les régies publiques et en empêcher toute extension. Cette conclusion-là est exagérée. L'article de M. Srauss est écrit à propos d'une demande d'une compagnie particulière qui sollicite le droit d'installer sur le quai d'un de nos bassins des engins pour la manutention des charbons, des minerais, etc. La compagnie ne demande pas de monopole et offre de payer des redevances à la Ville. Le comité central de la Chambre de commerce, à une seule voix de majorité, S'est prononcée en principe pour un pareil contrat; par contre, l'association des «nations», et d'autres groupes, s'occupant plus spécialement de la manipulation des marchandises, se sont nettement déclarés adversaires de la concession et demandent l'organisation du service en régie communale.Nous ne voulons pas nous occuper de cette question toute spéciale et désirons - 1 examiner le problème de plus haut et e: dehors de toute application immédiate Nous disons: $ Il est exact que l'exploitation privée esl 1 en général, suprérieure à l'exploitation pu blique; elle est plus prompte, plus adapta - ble aux circonstances, moins coûteuse e i plus rémunératrice; elle écarte le dange de l'intrusion de l'intérêt privé dans le de t maine politique Tout, cela est exact, mai 3 il n'en résulte pas que la régie publiqu t doive toujours être condamnée. La conclusion extrême que l'on peut tire l de l'article de M. Strauss serait fauss' - parce qu'elle ne tient pas compte de toute les circonstances et tout spécialement parci qu'elle néglige ces circonstances que M 1 Strauss ne relève pas parce qu'elles lui pa raissent inutiles à la thèse qui a ses préfé rences; mais ces circonstances n'en existen pas moins. Habitués que nous sommes à des chose; qui nous paraissent tout naturelles, nou: n'en recherchons pas l'origine et la cause Nous sommes habitués de passer par les rues, les boulevards, les places publiques ei les chaussées sans devoir payer la moindre redevance; cette faculté de circuler entre les maisons d'une même ville, nous considérons cela comme un droit naturel que la Cité est obligée de nous procurer; et nous avons raison, car sans ces rues, places et boulevards la ville n'existerait pas; il y aurait bien des maisons voisines, mais il n'y aurait pas une agglomération d'habitations dont les occupants auraient des intérêts communs. C'est pour avoir cette voirie, avec ses accessoires utiles, que les habitants d'une ville payent les taxes communales. De même c'est, entre autres, pour avoir entre les villes et les communes des voies de grande communication que l'habitant du pays paie des contributions à l'Etat. Et, cependant, l'établissement et l'entretien de la voirie sont un service public,actuellement à charge des collectivités, mais qui ont été exploités en régie. Le temps n'est pas si éloigné où la circulation sur les chaussées publiques était sujette au droit de barrière; il y a encore dans des villes des ponts dont le passage n'est permis que moyennant une redevance, et l'usage de canaux, ces autres voies de communication, est encore soumis à des péages. Le service public "île la voirie rapporte relativement fort peu, quand il rapporte quelque chose, et coûte très cher. C'est une régie; va-t-on proposer de substituer à la régie le régime des concessions des routes qui existait autrefois en Belgique et dont on trouve encore quelques rares vestiges dans le pays? Personne ne songe à cela. Pourquoi? Parce qu'il y a des services publics qui ne doivent rapporter aucun bénéfice, leur utilité consiste uniquement à développer la richesse générale, à favoriser l'indus-. trie, le travail, le commerce. Ces services-là doivent être exploités même à perte et seule la collectivité intéressée peut les entreprendre dans ces conditions parce que si la caisse commune perd à cette èxploitation, le plus grand nombre des caisses particulières en profitent indirectement.Et, dans chaque cas particulier, il faut examiner si l'intérêt général justifie les sacrifices que la régie entraîne, où s'il ne sera pas moins respecté par une exploitation privée. Ainsi, toujours sans parler du cas spécial qui a été l'occasion de l'article de l'é-chevin Strauss, prenons comme exemple l'exploitation d'un port comme celui d'Anvers.Le port est l'outil de travail de presque toute la poputlation anversoise.Tous ceux qui habitent notre ville vivent directement ou indirectement du port; non seulement nos courtiers maritimes et nos dockers, nos négociants et leurs commis, mais aussi ceux qui exercent une profession libérale et môme les moindres des employés publics. Sans son port, Anvers ne serait pas, et là où s'é- 4 lèvent des maisons, des paysans plànte-& raient des pommes de terre. Eh bien, à notre avis, tout ce qui concerne l'outillage de ce port et pour quoi, en fait ou en droit, il faut un monopole, doit être abandonné à la régie communale qui ne peut chercher à réaliser directement un bénéfice. 1 Et c'est ce qui a été réalisé pour ainsi dire instinctivement. Nos bassins et nos quais appartiennent > à la commune, ainsi que l'outillage et l'éclairage des quais. Il est impossible de supposer, en fait, la concurrence libre pour * l'exploitation de grues hydrauliques ou élec-r triques établies sur les mêmes quais; c'est " pourqubi elles sont exploitées en régie. 3 Mais chaque fois que la concurrence est 3 possible en fait, il faut qu'on laisse libre cours à cette concurrence et que l'on ne r crée pas de monopole, pas même et surtout 3 pas en faveur d'une régie de fonctionnaires. 5 Paul NADDY. i I ^ i I Hîeîiors ALLEMAGNE 5 L'affaire Ciément-Bayard i Le grand constructeur de dirigeables français, M. Clément-Bayard, ayant fait récemment avec Un ingénieur, un voyage en Allemagne, fut arrêté à Cologne par la police, qui l'accusait de se livrer à l'espionnage. Il a été détenu plus (le 24 heures, puis mis en liberté. Il proteste contre son arrestation, qu'il déclare arbitraire et a-demandé au gouvernement français d'adresser une plainte diplomatique à l'Allemagne. Au cours de son audience diplomatique d'hier M Doumergue a eu l'occasion de s'en-| tretenir de l'incident avec M. de Schœn, ambassadeur d'Allemagne, à qui le président du conseil, ministre des affaires étrangères, a i exprimé sa surprise de voir ainsi traité en Allemagne un Français de la réputation de M. Clément. f La presse allemande semblait d'abord donner tort à la police de Cologne qui avait agi avec trop de brutalité et trop de précaution. Mais actuellement elle fait une volte face ; complète et accuse nettement M. Clément-Bayard.La «Gazette de Cologne» affirme que la police a saisi dans l'automobile, dont s'est servi M. Clément-Bayard, plusieurs photographies du centre d'aviation de Hambourg. Elle ajoute que M. Clément-Bayard n'a pas pu, comme il l'a dit, assister à Francfort à des vols d'aéroplanes effectués à l'occasion des fêtes de l'Ascension, car elle prétend que ce iour-ïà il se trouvait déjà à Hambourg. La «Gazette» termine en disant que la police de Cologne et celle de Hambourg restent persuadées qu'il s'agissait bien d'un cas d'espionnage dont la i découverte a un grand intérêt pour la défen- : se du pays. AUTRICHE-HONGRIE Pour la flotte • Après avoir terminé l'examen du budget dt la guerre, la délégation autrichienne a adopté le projet du ministre de la marine et a voté 45 millions à valoir sur le crédit de 426 millions, réparti sur cinq années, qui permettra de pour- : voir au remplacement de vaisseaux de la classe «Monarch» et du premier vaisseau de la classe «Habsbourg». Au cours des débats, l'amiral Hans, chef du département de la marine, a exprimé sa reconnaissance pour l'intérêt et la sympathie, qui se sont manifestés de toutes parts à l'égard de la flotte, Large amnistie Le Journal Officiel publie une lettre autographe de l'empereur accordant leur grfl.ee à tous les sujets serbes condamnés jusqu'ici par lea tribunaux en Bosnie et en Herzégovine, pour crime d'espionnage et prescrivant d'arrêter la procédure criminelle engagée contre ceux qui n'ont pas encore été l'objet d'une condamnation.i Russie ; Aviateurs allemands Mardi un aéroplane allemand, monté par ' deux officiers, a atterri à Bypin, dans le gouvernement de Plosk. Il s'agit d'un appareil du centre d'aviation de Graudéns, que la tempête a poussé au-delà de la frontière. Les deux officiers allemands ont été arrêtés, mais 011 ne doute pas qu'ils soient prochaine- • ment mis en liberté. ESPAGNE Pugilat politique A la sortie de la Chambre, M. Maura, le chel du parti ultra-conservateur qui avait renié la politique espagnole au Maroc a été accueilli par des applaudissements et des coups de sifflet.Des coups de canne ont été échangés entre les partisans de M. Maura et les socialistes.La police est intervenue. Elle a procédé à des arrestations. Il y a quelques blessés. ALBANIE Lss insurgés exigent la déposition du prince On mande de Durazzo à la «Tribuna» que la situation est toujours très grave en Albanie; la . capitale est complètement cernée par les insurgés dont les contigents grossissent sans cesse.Les rebelles ont des exigences qui compliquent singulièrement les choses; ils ne veulent i ni plus ni moins que la déposition du prince ; Guillaume. La commission internationale de ! contrôle, qui a accepté de négocier avec,les } insurgés sur la base d'une intervention européenne, leur donnera satisfaction sur ce point, ou alors ils entreront en vainqueurs à Durazzo. Tel est le problème posé. L'insurrection s'étend La commission de contrôle est revenue du camp des insurgés avec la nouvelle que-toute ■ l'Albanie centrale a fait cause commune avec les rebelles, a envoyé les fonctionnaires et en a nommé d'autres, a demandé l'union à la Turquie ou bien l'internationalisation du pays. Les rebelles déclarent que si les catholiques les attaquaient, ils s'en prendraient au gouvernement.L'influence religieuse Il y a lieu de signaler que les ohefs religieux, à savoir les muftis et les uléma de Tirana, ont joint leurs efforts à ceux de la Commission pour convaincre les représentants des tribus mécontentes que certaines de leurs revendications étaient inadmissibles. Toutefois, on a pu observer qu'un fanatisme religieux assez fort était éveillé dans les'esprits et que là aussi les mécontents réclament la nomination d'un prince musulman. Comme à Kavaja, les chefs du mouvement à Tirana ont déclaré qu'il leur faiiàit d'abord délibérer ,avs© les délégués (U toutes les tribus intéressées et que cela se ferait au cours d'une réunion qui se tiendrais la semaine prochaine, réunion à laquelle la Commission de contrôle a été invitée, par eux, à assister. Pour se défendre On a besoin d'artillerie pour l'expédition ' contre les Epirotes, mais le roi estime qu'il ne i peut se priver de canons à Durazzo. C'est à ! grand peine qu'on l'a persuadé de laisser deux 1 canons accompagner la colonne exoédionnal-re.La flotte autriohienne Le ministre austro-hongrois a informé l'amiral Trifari que l'escadre autrichienne, venant de Malte, se rendra à Valona. Elle ira ensuite à Durazzo le 2 juin pour un bref séjour. GRECE Achat de dreadnoughts On affirme que c'est la Grèce qui vient d'ao '■ quérir, au prix de 58 millions et demi de fr. i dèûx draednoughts, construits en 1908 et quw les Etats-Unis ont vendus pour les remplacer par d'autres. Une révolte Les habitants d'un village de l'île de Samoa se sont révoltés contre la Grèce. Les troupes envoyées sur les lieux ont fait cause commune avec les révoltés. MEXIQUE La médiation On croit savoir que la conférence est d'accord pour que le président Huerta transmette ses pouvoirs i un président provisoire acceptable pour tous les partis. Ce président formerait, avec quatre membres du cabinet, une sorte te directoire qui serait chargé de présider aux. élections législatives, présidentielle et vice-présidentielle. Les noms mis en avant pour composer ce directoire ont l'agrément du président Wilson. Aussitôt que ce directoire sera constitué, les Etats-Unis le reconnaîtront puis ne tarderont pas à retirer leurs troupes. On est en pourparlers avec le général Car-ranza au sujet de cette proposition et de la réforme agraire. Huerta à Mexico L'.Agence Fournier. recueille, de Vera-Cru: des bruits divers. Deux ministres, MM; Moheno et Lozano, ai raient disparu, en fuite ou exécutés. Une r< volte militaire, dans la caserne de Santa-IIu lia, aurait été très grave et se serait terminé par la mise à mort de deux cents soldats mi tinés. Enfin un Anglais aurait été tué par u agent secret. D'autre part, Huerta aurait déclaré au repr< sentant du «Central News» que moins que j£ mais il n'est disposé à se retirer, et qu'il ai complira jusqu'au bout son devoir. Progrès de9 constitutionnalistes Les constitutionnalistes ont coupé à Urecuf ro les communications télégraphiques et 1 chemin de fer reliant Mexico à Guadalaiarf dont ils vont entreprendre le siège. CH I N [ Un Sénat nouveau Un décret présidentiel vient d'être publié qui règle l'organisation et la composition di rsouan-Cheng-Y uan (nouveau Sénat). Les membres sont recrutés dans la magistrature 1 armée, le corps enseignant, la direction de affaires étrangères, l'industrie, etc. En tout six sections. Le Sénat est, autant dire, la créa ti°n du docteur Goodnow, conseiller judiciai re américain près du gouvernement chinois aont les indications ont été suivies presque i J&Jse demande si la représentatior des différentes classes donnera les heureua résultats qu on paraît vouloir en attendre. Nouvelles de l'Étranger La procès de Mme Calllaux Le président de la Cour d'appel de Paris, le sénateur Forichon, vient de désigner le conseiller qui présidera les assises devant lesquelles comparaîtra Mme Caillaux, quand la Chambre-de mise en accusation aura ordonné son renvoi devant le jury. C est M. Louis Albanel, qui fut longtemps juge d'instruction à Paris, qui siège actuellement à la neuvième chambre de la cour et qui a plusieurs fois présidé les assises. On avait dit, dans les couloirs du Palais, que M. Forichon, se conformant au précédent Périvier dans le procès Zola, à Versailles, présiderait les débats de l'affaire Caillaux, le procureur général Herbaux, en personne, devant occuper le siège du ministère public. Cette désignation de M. Emile Forichon ne pouvait juridiquement avoir lieu, car le premier président, en recevant à l'Elysée la dé- position do M. Raymond Poinnar^ n fait 11-n acte d instruction l'empêchant de siéger comme président d'assises dans l'affaire Caillaux. La terre tremble Notre planète semble atteinte d'une forte fièvre, récemment elle s'agitait violemment pres de l'Etna, et voilà qu'on signale, le même jour, 27 mai, une forte secousse sismique à longo, en Océanie et à Colon, près du canal de Panama. Le ballon d'Andrée Le ministre des Affaires étrangères de Suè-de aurait reçu le 27, de la légation de Suède a Saint-Pétersbourg, une dépêche lui annon-çant que, d'après un télégramme de Yokout.sk les débris d'un vieux ballon ont été retrouvés dans une forêt de la Sibérie orientale On croit qu'il s'agit du ballon de l'explorateur Andrée, qui partit du Spitzberg pour aller découvrir le Pôle en juillet 1897 et qu on ne revit plus. Se rappeler que ce n'est pas la première fois qu il est question de la découverte du ballon d'Andrée. En 1909, an missionnaire allemand rapporta qu il avait rencontré une tribu d'Esquimaux venant de l'extrême-nord. Ils lui racontèrent que, quelques années plus tôt, une «maison blanche» était descendue du ciel contenant deux hommes blancs mourant de faim et qui étaient, mort.s peu après, bien que les Esquimaux les eussent nourris de viande de renne. Les Esquimaux avaient employé, disaient-ils, la maison blanche comme magasin; et ils montraient quelques cordages qui en provenaient.Le missionnaire organisa une excursion pour aller à la recherche du ballon. Et nuis on n'en entendit plus parler. En 1908, un Esquimau métis qui commandait un bateau de pêche déclara avoir trouvé sur la côte du Labrador une croix portant Ia nnm ri ' \ r.i ..„ 1 1_ _ . corps et une caisse de papiers, il se refusa à dire ce que celle-ci était devenue Les voyageurs suédois ne crurent pas qu Andrée pût avoir atteint le Labrador. Au i- demeurant, «Andréas» était un nom assez com-■- mun chez les Esquimaux. i- Stockholm, 28 mai. — Voici le texte d« ii e dépêche ''reçue de Saint,-)Pétersbourg-i- «Je vous informe que je viens de découvrir 1 a „ ,acef, liïéronaûte explorateur polaire Andrée J'ai trouvé dans une vallée éloigné! les restes d'un vieux ballon. Je continue les affaire P0UÏ eenx «« s'intéressent 4 cette (s) Growsky, ingénieur des mines.» Le «Journal du Commerce-et de la Naviea-- Goteberg, est allé soumettre le ?as e mé des dômes a expri La toilette de la tour Eiffel • Au Champ-de-Mars de Paris, mercredi les promeneurs braquaient des jumelles ils ve naient d apercevoir, accrochés aux arêtes de tour Eiffel, comme des pucerons à la tige de » quelque fleur géante, des hommes & Ces hommes sont des peintres hardis. Une cojde à nœud les retient. Parfois le . vent les balance au bout de cette corde - en ' du solUX C8n Ct tI01S Cents mètres au-dessus Ils font la toilette de la Tour pour la cin-' CtY elIe fut habm^ de bronze, To- : ■ OU d argent en 1889, 1894, 1900 et 1907. Au-jourdhui on la repeint en jaune orange. Il y faudra trente mille kilos de peinture cinquante peintres et trois mois de travàïï' La note a payer sera de cent mille francs. Un fou fabrique des bombes Quelques jours avant l'arrivée de M Poin-caré à Lyon, des agents de la Sûreté arrêtaient a Limonest, a quelques kilomètres de Lyon,un nommé 1 echoud, plâtrier, soupçonné' d'être porteur de bombes. On trouva effectivement dans son veston une boite emplie de poudre noire amorcée d'une mèche. Il était aussi porteur d un browning. A son domicile, à Lyon, 17bis, rue Bancel la perquisition a fait découvrir, avec un outillage complet rte faux monnayeur, une crenadr chargée, volée dans un des forts de Lyon et hotte remplie de plusieurs kilos de cneddite. Cette bombe était placée dans une malle et agencée de telle sorte qu'elle (levait exploser quand on ouvrirait la malle. Ce dispositif était heureusement dérangé. A l'arsenal,où la direction de l'artillerie avait fait transporter ces engins; on a fait exploser la petite bombe trouvée sur Pechoud et la gre nade découverte chez lui. Les explosions de la cheditte ont été formidables La grosse bombe à la cheddite a été noyée Péchoud n'est pas anarchiste. C'est un mono-mane, déjà arrêté en 1910, pour avoir déposé une bombe dans le couloir d'un atelier d'où il avait été renvoyé. L'examen médico-légal avait conclu à l'irresponsabilité et Péchoud avait été interné à l'hospice de Bron. RolAohâ im ar., il n'ax-nit flnnné nrîsp à aucun soupçon jusqu'à ce jour. Grève persistante en Angleterre ^0SoiOniXrier® anSIais ^ bâtiment ont voté par 21.017 voix contre 5,824 la continuation de la grève qui dure déjà depuis dix-huit se-marnes.Mort de la «Dame Blanche» Mme de Jouffroy d'Abbans qui, on s'en souvient, fut mêlée au procès Dreyfus, vient de mourir à la villa Mathilda, à Hyères. La «Dame blanche» fut cette personne qui, soigneusement voilée, remit la nuit dans une rue de Paris, au colonel du Paty de Clam, un document, aussi faux que les autres, Qui devait entraîner la condamnation de Dreyfus. Agée d'environ 60 ans, elle avait quitté Paris il y a un mois pour venir habiter une maison solitaire à Bormes. Or, peu après son arrivée, le maire de Bormes voyait arriver chez lui un gamin qui lui remit de la part de Mme de Jouffroy d'Abbans une lettre implorant son secours. Le maire se rendit chez elle, bile lui parla longuement de ses affaires et de sa vie, de ses chagrins et de sa situation. On la tenait séquestrée, disait-elle, et elle craignait de voir disparaître son argent et ses bijoux.Le maire lui conseilla de faire son testament, et s'offrit à chercher lui-même un notaire du pays. Mais lorsque ce dernier se présenta, il trouva porte close. Mme de Jouffroy d'Abbans avait quitté Bormes en automobile accompagnée du docteur Petit, et elle résidait à Hyères. Le procureur de la République de Toulon, informé du décès de la «dame voilée», a donné l'ordre d'apposer les scellés sur la chambre que la défunte occupait à la villa Mathilda et de procéder à l'inventaire de toutes les valeurs contenues dans- un sac de vovaee Feuilleton du «Nouveau Précurseur» 25 LU PLUS FORTE uranu rvuniau PAR Robei'l — Et voilà comment on se «défie» d'un mari! Oh! les femmes! fit observer le facétieux rond de cuir à son camarade remployé sexagénaire. — Et voilà poruquoi, grommela le philosophe, moi je n'ai jamais voulu me marier, j La poste restante est une école de sagesse. En sortant du bureau de poste, Y vonne se consulta. Prendrait-elle un omnibus? Ses pieds endoloris et gonflés en leur chaussure usée, qui ne les garantissait pas contre l'humidité, lui faisaient de la marche un supplice; la pluie ne cessait de tomber, elle éprouvait en outre une lassitude qui lui courbaturait les membres. piia irt+r, nr. y>a~nr^l ~ » j^bo, un uouvic aux" les omni bus bondés de haut en bas, à l'impériale surmontée de parapluies ruisselants. Mais il aurait fallu débourser trois sous pour pouvoir se jucher là-haut. Yvonne Lambert en était arrivée à ménager avec un soin d'avare les sous et les centimes.Ramassant d'une main ses jupes, dont le bas s'effilochait, de l'autre tenant au-dessus de sa tête un parapluie criblé de trous, elle se mit bravement en route. Et d'un pas pressé et automatique, pareille à une somnambule, elle parcourut les rues sans s'apercevoir des passants qui la bousculaient, sans entendre les jurons des cochers lorsqu'en traversant la chaussée elle se mettait presque sous les pieds des chevaux.On eût dit que dans le désarroi de ses pensées elle demeurait inconsciente du monde extérieur et obéissait machinalement à un instinct qui lui-commandait de se dépêcher. Pourtant il se produisait parfois des haltes dans cette marche rapide. Quand le hasard de sa course la menait devant un magasin de vêtements d'enfant, brusquement elle s'arrêtait. Alors, le front collé contre la vitre, elle examinait longuement,v détaillant avec une admiration mêlée de convoitise, les petites robes brodées, les pimpants tabliers, les chapeaux mignons ornés de grands nœuds éclatants, étalés à la devanture. Et une buée de larmes lui brouillait la vue, elle se mordait les lèvres pour étouffer un sanglot qui lui montait à la gorge, tandis qu'un tremblement secouait ses épaules. Mais, s'arrachant à regret au spectacle de ces élégances, clic hâtait le pas. Dix heures du matin sonnaient à Notre-Dame-de-Lorette quand elle arriva à la rue Fontaine, où elle habitait le même appartement qu'elle avait occupé avant ses rniî- Elle se faufila comme honteuse dans l'étroit et humide vestibule. Mais une voix l'arrêta net. — Eh! là-bas, madame Irène, pas si vite, je vous prie, j'ai vous parler. En même temps, la concierge, sortie de sa loge, lui faisait signe d'avoir à se rapprocher.— Qu'avez-vous à me dire, mon Dieu? interrogea Yvonne assez alarmée. — Oh! rien de bien agréable... Vous savez demain, avant midi, nous attendons l'argent. — Je sais, je sais, s'exclama fiévreusement la jeune femme. Eh! il y- a trois mois d'arriéré, ma petite dame! Le propriétaire est las de vous faire crédit. ' — Je vous paierai... Je vous le promets. ! s'écrit: Yvonne très agitée. — Bien vrai? Cette fois, vous savez, c'est sérieux. De l'argent ou bien l'huissier. Sans répondre et baissant la tête, Yvonne monta l'escalier. La concierge la suivit quelque temps des yeux en hochant la tête. — Pauvre fille, murmura-t-elle avec com- ! passion, pas le sou et ça veut rester honnête.— 'Un luxe de millionnaire, l'honnêteté, et qui ne la nourrira pas. Montée chez elle, Yvonne se débarrassa de son châle et de son chapeau qu'elle déposa sur son lit. Elle ôta ses bottines remplies d'eau et se chaussa d'une vieille paire de pantoufles. Puis elle alla s'asseoir auprès de la fenêtre devant une table chargée de morceaux de toile, de bobines de fil, de ciseaux, d'une pelote garnie im attirai! de couture. C'étaient des travaux de lingerie que lui avait confiés un magasin de blanc, humble et pénible labeur qui lui rapportait à peine vingt sous par jour. Elle enfila son aiguille, prit son dé, d'acier et se mit à, coudre a,vec acharnement. Durant plusieurs heures, elle travailla assidûment et sans relâche. Elle ne s'interrompait que pour réchauffer ses doigts transis et pour relever sa nuque ankylosée. Et tout en maniant l'aiguille, la tyrannie d'une idée fixe, torturante hantise, obsédait son esprit, angoissait son cerveau surexcié. — Pourquoi n'a-t-il pas écrit?... Pour quoi ne m'a-t-il pas répondu? Ma première lettre ne lui est sans dout< pas parvenue... Mais la seconde? Il a dû la recevoir, j( l'ai recommandée. Me répondra-t-il? Oui, oh oui. Si dur, si égoïste qu'il soit, il ne peut êtri complètement dépourvu de cœur, de sen timent de pitié, Il me viendra en aide. Il ne s'agit pas d< moi, mais de mon enfant, le sien, notri petite Hortense, 0 ma fille, mon enfant tant chérie, au rai-je la douleur de t'abandonner sitôt née' — Vais-je mourir de faim et de déses poir, te laisser toute seule sur la terre? Non! non! ce n'est pas possible. Il faut que je vive, je vivrai, je le veux Des larmes, lourdes et brûlantes, lui tom baient des yeux. Mais e'.'e les essuyait vite. Il s'agissait bien de pleurer lorsque cha que minute était si précieuse, aujourd'hu surtout qu'elle avait à rattraper le temp perdu dans cette course inutile à, la. poste Vers deux heures de l'a.pris-midi elle s'ac ' corda toutefois quelques instants de répit Elle se leva, et ouvrant un placard, ell en tira un 'demi-pain rassis et une ta,sse d . lait. C'étaient lea restes de son déjeuenr (ju lui servaient en même temps de dinar. Bien qu'elle n'éprouvât auew» appétit,ell 8 efforça ^1 avaler quelques bouchées d cette orn. *- ti-erapée dans le froid et insip de breuvage. Son maigre repas terminé, elle se remit la besogne. Le jour déclinait: c'était à peine si sf yeux fatigués pouvaient distinguer 1< points de son minitieux travail. Pourtant, elle retardait à allume") e lampe. uuiutnant lin M ! 1 ..I. II.I ,M L_'iag ■ Le pétrole coûtait cher, il fallait le mé-! nager. Tout est coûteux dans la vie des pau vres, i s sauf, hélas! le travail. Et la nuit avançait, ténébreuse et gla- t ciale. ! Déjà dans les rues s'allumaient les rever- s bères piquant de leurs rougeâtres lneurs r l'humide opacité des brouillards. ! Allons, il fallait se décider à allumer la r ! lampe. j Un bruit frappé à la porte lui fit dresser t • ? la tête. q ' ! 7~. Ouvre*m°i donc, la vicomtesse, lui • j criait une voix familière, j'ai quelque cho- • se pour toi. S Yvonne alla ouvrir et livra passage à v ! : Frétillon. ^ — Bit! fit celle-ci en frissonnant, que / diable fais-tu en cette chambre obscure et + . sans feu. c — J'allais allumer la lampe quand tu as . | frappé à la porte. c . j Quant au feu, j'attendrai qu'il gèle pour ^ • en faire. ^ ; En même temps, se dirigeant vers la che- j minée, Yvonne allumait sa lampe. • I — Tu as quelque chase à me remettre? ] 1 : dcmanda-t-elle avec un pâle et incrédule 2 j sourire, — Oui. Oui; une surprise. 1 i mais d'abord que je te gronde. i ( Quelle sottise de s'abîmer ainsi les yeux, e quand avec un peu de bonne volonté tu e pourrais te payer des lustres et des giran-l- doles. — Assez, ne reviens pas sur ce sujet, à c'est inutile, fit Yvonne avec fermeté, — Mais si, ma fille! iS Depuis que tu es mère, tu nous la fais à ' >s la pose de vertu! Oh! là, là! Vieux jeu, ma chère, et qui ! a ne te nourrira pas. Enfin, n'en parlons plus! i u eue guruau constamment avec elle. Ce sac Elle fit une pause. Puis s'approchant d'Yvonne et tenant ne main derrière son dos: — Devine ce que je t'apporte. Un, deux, rois, tu n'y es pas? Une lettre, ma chère,et une lettre de Rus-ie encore! La concierge vient de me la emettre pour toi. — Une lettre de Russie! s'exclama Yvon-e devenue toute rouge. Oh! donne-la moi. La voilà! La voilà!... Mais veux-tu ieii m'expïiquer, petite cachottière, pour-uoi tu m'as caché ton nom? Yvonne ne l'écoutait plus. Elle avait arraché la-Véttre des mains de on amie et. l'œil ^.tmeelant, le visage enfié-ré. la contemplait ardemment. Oui, elle portait le timbre russe, le nom .'Yvonne Lambert était écrit en des carac-ères trop connus qui jadis avaient fait bon-ir son cœur. En dessous, une main étrangère, celle ans^ doute de l'employé de la poste, avait .jouté ces mots: 20, rue Fontaine, aux soina le Mme Irène de Nangy. — Ah! mon Dieu! s'écria-t-elle. enfin il n'a écrit! Je savais bien qu'il „le laissait pas sans réponse. D un élan impétueux elle porta la lettre i ses lèvres, iJuis e)J_6 se mit à décacheter le pli avee les doigts qui tremblaient. Frétillon s'en alla chercher une chaise, et <enant s'asseoir à côté d'Yvonne la regarda ni rie use ment.. — Pauvre vicomtesse, comme te voilà 5mue. Je le comprends va. C'est ton ancien amant qui t'a écrit?... Pourvu qu'il t'envoie de l'argent... Ah! mon Dieu! fit-elle avec effroi, que se nasse-t-il donc? (A continuer.)

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Dit item is een uitgave in de reeks Le nouveau précurseur: journal du soir behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1902 tot 1914.

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