Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 25 Maart. Le nouveau précurseur: journal du soir. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/154dn40j9r/
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"^jei-cvedi Mai-s CENTIMES 80™ année — ft*° ë<4 Le Nouveau Précurseur ^VBOîsnsrEivrExsrTS : .«jwn* un an 12.00 fr.; six mois 6.50 fr.; trois mois 8.50 fr. m^FlîIEIîR. * 15.00 fr.; » 8.00 fr.; - 4 CO fr. unriANDE " 32.00 fi-.; - 18-00 fr.; . 8.00 fr. ItrXEMBOURO, » 32.00 fr.; - 1G.00 fr.; . S 00 fr. UKIOK POSTALE, » 42.00 fr.; » 21.00 fr.; . 10 50 fr. Tout abonnement so poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans tous les bureaux dea postes en Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHONÉS { 2iâ^&Liou: N°*G<3 { 39, ViEiLLE BOURSE. - ANVERS. AisnxrorcaiE-; ■ Ordinaires, la petite iigne. fr. 0.30 ! Réci-ames, la ligne. . . fr. 1 50 » 4 à A lignes . » i.OO ! Faits divers, la ligne. . » 2.50 Financières, la ligne . . * 0.50 » Chronique Anvers . . . » 3!00 Les annonces de l'étranger ci ao la Belgique 3ont reçues àrussi pa,- l'Agence Havas, 8, place des Martyrs, à BrwceUe*, S, Place de la Bourset à Paris, et 20» Uigh Holborn, à Londres. L'industrie diamantaire ■ hans le numéro de la Gazette de tiol UTdu 18 mars, M. Henri Polak répon. i ,4„n 4 notre article du 18 février, dans le ' Il'nous relevions ses injustes attaque K„ l'industrie diamantaire d'Anvers. I n faut reconnaître que M. Henri Polal prend son temps pour trouver une réponse [Lut un mois. .... Ft encore, s'il nous répondait, mais, ei somme, il se borne à se plaindre de chose: L n'existent pas. ' L'article du Nouveau Précurseur, dit-il L"mérite pas qu'on s'y arrête. 11 est, pou: I, dus grande partie, d'ordre puremen Jonnel. Son auteur avance que j'eui L t simplement pour but de masquer, pai E auementation quasi objective, le fiasct C l'aurais fait en tant que leader d'ur !" dicat d'ouvriers diamantaires et qu'i. «aeissait en réalité, pour moi, de refaire L popularité soi-disant perdue. Cette fa Li de polémiquer est aussi facile qu'en-Lutine aussi insipide que dénuée d'intérêt, fit l'usage fait de certains petits trucs, tel Lui consistant à remplacer les mots «con-iurrence déloyale» par «déloyauté», n'est i„as p0ur la rendre plus acceptable.» n y a des gens qui sont tellement persuadés de leur infaillibilité qu'ils considèrent comme une attaque personnelle, toute [réfutation de leurs théories. Nous ne nous en prenons pas du tout à jl Henri Polak, qui nous est parfaitement Indifférent, mais au régime Polak qui intéresse fortement notre industrie diaman- taire. , , . , , ■ Le régime Polak, c est celui du syndicat [organisé, imposant sa volonté, aux individualités: patrons et ouvriers. C'est le [syndicat qui, facticement, fait hausser les •salaires; c'est lui qui amène la restriction Se la vente, et du travail; c'est lui qui rétame des lois pour imposer législativement les conditions du travail qu'il a arrêtées. Le syndicat produit de bons résultats iDuand l'industrie est prospère; il sème la jfaim et la misère quand le travail n'abonde ;pas, [ C'est ce régime annihilant la liberté que Kous combattons et que nous combattrons toujours, parce que, en matière industrielle |et politique, le Nouveau Précurseur reste le défenseur acharné du maximum de liber-IV. possible *** I Nous n'avons nul besoin d employer des ■trucs», pour défendre cette liberté. Pour Bute, personne qui connaît le sens des mots fin fait de concurrence déloyale est un acte [de déloyauté. Nous comprenons que M. Polak, maniant une langue qui n'est pas lia sienne, se trompe sur le sens exact de ■ertaines expressions; nous avons été les fereraiers à dire que les mots devaient avoir Hépassé sa pensée quand il accusait des in-Kustriels anversois de concurrence déloyale.*** ■ En somme, l'article de M. Henri Polak basse absolument à côté de ce que nous Rvons écrit. ■ Nous avons défendu les ouvriers belges accusés de concurrence déloyale parce gu au lieu de mourir de faim, faute de travail, ils acceptaient un salaire et des conditions autres que ceux imposés par le syndicat genre Polak. [M. Polak ne parte plus des ouvriers et. pour cause; il sait bien que son régime Draconien a fait faillite à Anvers et qu'il wramence à en être de même à Amsterdam. [Nous avons défendu des industriels an-prsois, acheteurs des diamants allemands, ptre la même accusation de concurrence péloyale parce qu'ils,étaient en même temps Négociants et industriels, parce qu'ils font Mer eux-mêmes les parties de leur acqui-pion qu'ils ne vendent pas à l'état brut, fr is avons montré que c'était leur droit, à poms que l'on ne fasse revivre les vieilles règles d'avant la Révolution française qui parquaient chaqué activité dans un cercle |roit; personne ne pouvait sortir de son Mer et le forgeron, s'il devait enfoncer m clou pour achever son ouvrage, devait pire appeler un charpentier. Su>- ce terrain aussi nous avons défendu la liberté du commerce et de l'industrie. Que répond-on? Rien, absolument rien que des inexactitudes. Celle-ci, par exemple: L'association diamantaire anversoise, autant dire MM.Dummig et consorts,a cessé d'acheter des diamants bruts des colonies allemandes à cause de la concurrence faite par le groupe des vendeurs eux-mêmes. M. Polak ignore-t-il donc, quoique nous lui ayons fait remarquer et que ce soit de notoriété publique, que ces messieurs Dum-mig et consorts sont devenus les acquéreurs des diamants de la colonie belge; on ne peut cependant demander à des industriels de doubler leur production, surtout par un temps de crise qui n'est de loin pas encore terminée. Messieurs Dummig et consorts viennent d'acquérir un second lot de diamants de la colonie belge, est-il étonnant qu'ils n'achètent plus la même quantité de diamants allemands? Ce remplacement de diamants allemands par des diamants belges impli-que-t-il la moindre concurrence déloyale de la part des concessionnaires des diamants allemands? * * * Après un mois d'attente, M. Polak a trouvé enfin un journal qui appuyé ses accusations, en dehors bien entendu de ceux qui, comme le Volksiribuun d'Anvers, défendent comme Polak, la tyrannie des syn- ; dicats. C'est le Sforzheimer Bijouterie Zei- 1 tung, l'organe des fabricants bijoutiers éta- I blis à Sforzheim. En dehors du monde des bijoutiers cette localité allemande est peu connue;par contre; des diamantaires savent que c'est le centre de la fabrication des bijoux de peu de valeur. A Sforzheim se trouvent de nombreux fabricants qui font des bagues de quelques francs,des broches et des pendentifs très légers, enfin tous les articles qui se vendent très bon marché; on fait là de la ucamelot-te» mais pas de la joaillerie. L'avis des fabricants établis à Sforzheim ne pèse pas lourd çlans la balance, car ils n'achètent que des diamants de minime valeur. Et en quoi se résume cet avis? A reprocher au groupe anversois de ne pas tenir dans ses coffres-forts les diamants allemands qu'il ne vend pas à l'état brut, et à la Régie allemande de ne pas limiter la production. Nous voudrions bien savoir si les fabricants de Sforzheim avanceront les 40 à 50 millions de francs nécessaires pour payer les diamants fournis par la Régie allemande et que le groupe anversois doit acquérir, et cela dans le seul but de mettre ces diamants en réserve jusqu'à ce que la crise diamantaire soit terminée, ce qui peut ne se présenter que dans quelques mois? Non, n'est-ce pas? Alors, pourquoi s'en prennent-ils aux négociants anversois qui sont les concessionnaires de la production des colonies allemandes,et qui doivent prendre les diamants et les payer. Obligés de les acheter et de les payer, doivent-ils les conserver ou peuvent-ils les vendre, et s'ils ne trouvent pas à les vendre à l'état brut, ne peuvent-il les faire tailler eux-mêmes? Mais c'est encore une fois la théorie syndicale qui revient. Il faut limiter la 'production, il faut limiter le travail du diamant brut pour maintenir des hauts prix, tant pis pour ceux qui, ne trouvant pas d'ouvrage, souffrent la misère. La théorie syndicaliste ne connaît pas la pitié, mais elle provoque la révolution, comme à la fin du XVTITe siècle. * * « Aux risques d'être accusé encore une fois de faire des personnalités alors que nous défendons exclusivement l'intérêt général, celui de nos ouvriers diamantaires comme celui des industriels et négociants anversois, nous voulons faire une remarque qu'un extraordinaire rapprochement des dates nous suggère. Le premier article de Polak a paru dans la Gazette de Hollande vers la mi-février 1914; le second paraît le 18 mars; l'un et l'autre impliquent la même conclusion: les négociants anversois ne sont pas dignes d'être les concessionnaires des diamants allemands, la Régie de la colonie allemande ferait mieux de céder sa production aux compagnies anglaises qui se chargent de i l'écoulement des diamants du Cap et du Transvaal. Or, au moment où le premier article de Polak a paru, la régie allemande examinait 1 la question de savoir si elle devait persister dans son système de procéder à des adju-^ dications restreintes ou s'il ne valait pas J mieux pour elle de traiter directement avec s des puissantes compagnies anglaises, com-J me d'aucuns le lui conseillaient. La Régie allemande ne s'est pas rangée 3 à cette manière de voir, et la campagne * contre le groupe anversois a été suspendue. Mais voilà que l'on constate qu'à la mise J en adjudication de sa production future J par la Régie allemande, trois offres ont 3 répondu. 1 L'une émane du groupe anversois; une autre de MM. Louis et Marx, de Londres, qui furent déjà les concurrents du groupe anversois à la précédente mise en vente. La troisième offre est faite par la maison Breitmeyer de Londres qui, en somme,n'est que la société de vente des diamants africains connue sous le nom de De Beers. Et c'est au moment même ou la Régie allemande doit faire un choix entre ces of-fres que la campagne recommence contre l'un des soumissionnaires. Il faut reconnaître qu'il y a des coïncidences bien étranges, si étranges qu'on ne peut les croire purement fortuites. ZSDE Au Dehors ANGLETERRE Une manoeuvre de l'opposition A la Chambre des communes, un unioniste a déposé une motion tendant à faire votez par la Chambre que le gouvernement n'avaii pas le droit d'employer l'armée pour soute nir une querelle de parti. Il a déclaré que le général Gough avait refusé d'accepter les assurances verbales données par le colonel See-ly et qu'il avait obtenu l'assurance écrite que ni lui ni ses troupes ne seraient employés ù exercer une contrainte sur les gens de l'Ulster. Le colonel Seely dit qu'il se propose de faire des déclarations demain et de communique! tous les documents, afin de couper court aux incertitudes. La motion unioniste est repoussée. FRANCE La démission du ministère Le cabinet français fait démentir par l'agence Havas le bruit qu'il y avait désaccord entre ses membres et qu'il allait donner sa démission. Nous avons dit. hier que ce bruit était lancé par des milieux intéressés, c'est à dire par des adversaires de la politique radicale. Lo3 élections futures L'agence Havas communique la note officieuse que voici: «Nous sommes en mesure d'affirmer que la date des élections reste fixée d'une façon ferme au 26 avril. Le décret de convocation des électeurs paraîtra prochainement. L'impôt sur la rente La commission du budget de la Chambre, après avoir entendu le ministre des finances, a repoussé par 11 voix contre 9 l'incorporation dans la loi de finance de l'impôt sur la rente. L'enquôta Rochette • L'enquête Rochette a continué hier toute la journée sans apporter le moindre élément de nouveauté ou d'imprévu. , On a entendu M. Barthou, ancien ministre, M. Schreidler, substitut du procureur de la République, M. Regnault, juge, M. du Mes-nil, directeur du «Rappel» et le liquidateur des affaires Rochette. M. Barthou explique dans quelles circonstances il a reçu de son prédécesseur M. Briand, le document Fabre; il déclare que ce document était connu de plusieurs personnes; que M. Calmette en avait une copie et que c'est à son intervention que le directeur du «Figaro» ne l'a pas publié. M. Scherdlin, le substitut du procureur de la République, énumère les émissions que Rochette a pu lancer après la rémise du procès; i presque toutes ont sombré après sa faute. M. Vachez, liquidateur, et M. Regnault, ju ge, confirment cette déclaration. M. de Mesml parle ,de choses étrangères à l'affaire Rochette.RUSSIE L Préoaution étrange On mande de Saint Pétersbourg au » tTemps»: • « J'apprends de très bonne source que par ' mesure de précaution le gouvernement russe a fait répartir dans les diverses succursales du centre de la Russie la réserve or de la Banque > d'Etat. ; » Selon mes renseignements il est resté très - peu de numéraire à la Banque de Pétersbourg. «Cette répartition a été effectuée au cours des , dernières six semaines. Le transport de l'or [ s'est fait sur des trains ordinaires pour ne point attirer l'attention du public.» ITALIE Le ministre de la guerre Le général Porro, désigné comme ministre 1 de la guerre, n'a pas encore accepté. On ignore les conditions exactes posées par le ! général au sujet des crédits pour l'armée. L'amitié allemande Le roi accompagné du marquis di San Giuliano et de sa suite a quitté Rome mardi soir pour Venise, aillant à la rencontre de l'empereur Guillaume. Les deux souverains doivent avoir eu une entrevue aujourd'hui. TURQUIE Le futur Parlsm«nt Sur les 225 députés actuellement élus on compte 163 Ottomans. Les élections continuent dans les divers centres d'Asie-Mineure. Un prêt On mande de Samt-Péterstiourg au «Mor-ning Poste Le bruit court que la Compagnie allemande Krupp a ouvert un nouveau crédit de 4 millions de livres sterling à la Turquie. MEXIQUE Les constitutionnalistes avancent Suivant un télégramme du correspondant du «New-York Herald» à Elvergel, l'artillerie du général Villa a canonné vigoureusement' les positions de Gomès-Palacie et de la montagne Caros del Pilar. Plusieurs grands bâtiments fortifiés par les fédéraux ont été incendiés par la canonnade. Le général Villa se vante d'entrer en ville î avant vingt-quatre heures. Jusqu'ici moins de j la moitié de ses hommes sont engagés et 11 | possède encore 5,000 hommes de troupes prêts i -a donner l'assaut à la ville aussitôt que l'ar* j tillerie aura détruit les défenses. i Une dépêche ultérieure dit que les rebelles j se sont emparés de la montagne Caros del Pi-■ lar près de Gomès. On a pris la plus grande partie de l'artillerie fédérale. Un télégramme de Juarès dit que les rebelles sont maîtres de Gomès Palacio dans l'Etat de Durango et qu'ils ont mis la main sur les bagages du général fédéral Delasco, commandant en chef chargé personnellement de la défense de Gojnès-Palacio. Retour offensif des fédéraux Les constitutionnalistes ont été avisés que . le général Benavidès, à la tête de la brigade ; d'Aragosa, marchait contre Torréon. L'affaire Caillaux - Calmette NOUVEL INTERROGATOIRE DE Mme CAILLAUX Pour ne plus être importunée par les photographes, Mme Joseph Caillaux s'était décidée hier à ne pas se soustraire à leurs indiscrets objectifs. — Une fois qu'ils m'auront photographiée, dit-elle,j'espère qu'ils me laisseront tranquille. / Aussi traversa-t-elle hardiment les couloirs de l'instruction; elle avait eu soin cependant de s'abriter le visage derrière une épaisse voilette noire. Après avoir échangé quelques mots avec ses avocats, l'inculpée fut introduite devant le juge qui lui demanda de reprendre le récit de son emploi du temps, à partir du moment où, le matin du drame, elle avait quitté le président Monier. — Tout d'abord, dit-elle, M. Pierre de Fou-quières, sous-directeur du protocole, m'a téléphoné pour me demander à quelle heure j'arriverais à l'ambassade d'Italie pour dîner,en compagnie de mon mari. — A huit heures un quart, répondis-je. J'ajoutai que je comptais sur son concours pour m'aider, vers la fin de la semaine,à placer les convives d'un dîner officiel que nous devions donner au ministère des finances. Je téléphonai ensuite à mon coiffeur de passer chez moi à sept heures du soir. A onze heures, je reçus ma manucure. Puis je me rendis chez le docteur Gaillard, mon dentiste, avec qui je pris rendez-vous pour le surlendemain, à deux heures et demie. J'allai alors chercher mon mari au ministère des finances, et je lui racontai l'entretien que j'avais eu le matin même avec M.Monier. Exaspéré de m'entendre lui dire qu'il n'y avait aucun moyen légal d'arrêter la campagne du «Figaro», mon mari s'écria:» Puisqu'il n'y a plus autre chose.à faite, je lui casserai la g...!» Je ne puis douter à ce moment que mon mari avait, en effet, l'intention de se livrer sur M. Calmette à un acte de la plus grave violence.C'est Hans cet état d'esprit que nous avons déjeuné ensemble rue Alphonse-de-Neuville,déjeuner d'ailleurs déplorable; la cuisinière qui devait nous quitter le soir même avait négligé son service; je ne pus rien manger, habituée que je suis à me soumettre à un régime alimentaire sévère. Si bien que la question de la nouvelle cuisinière à engager fit les frais de la conversation, cependant qu'en réalité je demeurais de plus en plus préoccupée de la nervosité de mon mari. Je ne pouvais m'empêcher de songer aux deux lettres dont je craignais la publication. J'étais de plus en plus effrayée des ï paroles qu'avait prononcées mon mari. Je sen-i tais plus împéneusément la nécessité de ten-; ter une démarche auprès du directeur du «Figaro».Quoiqu'il en soit, ces incidents avaient accentué chez moi une surexcitation nerveuse qui m'amena à téléphoner tout de suite à l'ambassade d'Italie, que, en proie à un sérieux malaise, je ne pourrais me rendre à l'invitation du soir. Et alors, plus que jamais, m'obséda le désir d'aller voir M. Gaston Calmette. C'est que je redoutais déjà que mon mari-habile tireur—ne tuât le directeur du «Figaro». Dans ma fièvre, je le voyais déjà sur les bnnes de la cour d'assises, j'envisageais les terribles conséquences d'un drame aussi effroyable.Et sce qui ajoutait à mon angoise, c'était un semble d'ordre particulièrement délicat ; je ne pouvais me dissimuler que je serais involontairement cause de cette terrible tragédie.., Mme Caillaux dit qu'elle passa chez un armurier où elle acquit un browning, alléguant comme prétexte qu'elle devait être armée parce qu'elle allait faire une tournée électorale dans la Sarthe avec son mari. Elle es- i saya le browning à l'instigation de Târmu- i rier. Elle rentra chez elle ; écrivit une lettre ; qu'elle chargea la bonne de remettre à son mari si elle n'était pas rentrée à 7 heures. i Puis elle se fit conduire au «Figaro». Pen- ■ dant le trajet, dit-elle, je sentais la nécessi- 5 té de tenter un dernier effort avant la pu- ' blication que je prévoyais imminente des lettres me concernant. Mme Caillaux fit alors le récit de son arrivée au «Figaro» et de sa longue attente. Quand elle put faire passer sa carte à M. Calmette, elle entendit celui-ci dire à un huissier: «Faites entrer Mme Caillaux.» Mme Caillaux fut irritée d'entendre prononcer son nom et de savoir sa présence révélée. Quand elle se trouva en présence de M. Calmette, cet homme, dit-elle, qui avait fait tant de mal à mon mari, et de savoir ma présence connue de tous, je tirai, mais en dirigeant mon arme vers le sol. Elle continua à tirer sans s'en apercevoir, affirma-t-elle. Interrogée sur ses intentions, Mme Caillaux répéta qu'elle n'avait pas l'intention de tuer M. Calmette. Elle voulait seulement lui donner un avertissement. L'interrogatoire terminé, Mme Caillaux regagna la voiture qui attendait et fut reconduite à Saint-Lazare. LA LETTRE DE Mme CAILLAUX Selon la «Petite République», la lettre que Mme Caillaux écrivit à son mari avant de partir pour le «Figaro» était ainsi conçue: «Tu m'as dit que tu allais casser la g... à. Calmette Je ne veux pas que tu te sacrifies. La France et la République ont besoin de toi. Je le ferai pour toi.» UNE LETTRE DE M. HENRY BERNSTEïN M. Henry Bernstein vient d'adresser une lettre au «Figaro» dans laquelle il dit que les déclarations faites au juge d'instruction par une ancienne collaboratrice du «Figaro» le forcent à prendre la parole. M. Bernstein ajoute que tous ceux qui connaissent Calmette accueilleront le témoignage de Mme d'Estredere avec un haussement d'épaules. Mais il n'y a pas que les amis du mort, il y a le pays, la cour d'assises. M. ; Bernstein termine en disant qu'il possède des documents précis sur la question et il se fait fort de démontrer en quelques minutes au magistrat ce que vaut l'histoire qui lui fut contée. Le «Figaro» croit savoir que d'autres témoignages se produiront incessamment dans le même sens. BILLET PÂELEISTAil Le 24 mars 1914. Le Sénat a consacré toute sa séance d'hier à la loi sur les pensions de vieillesse des ouvriers mineurs. Conduite par M. Vandenpeereboom, la droite, comme un seul homme, a rejeté le texte, voté par la Chambre et qui avait été admis par les i 7 ministres députés. ! On ne peut trouver une majorité plus ! complaisante. Le vote a eu Heu par 61 voix 1 contre 44. , L'ensemble de la loi a été admis par 63 voix contre 38 abstentions, toutes de l'opposition.* A la Chambre, budget de l'Industrie et du Travail, qu'on aborde sans attendre le ministre M. Hubert, retenu au Sénat. Comme chaque année, on a entendu des plaintes des députés socialistes protestant contre l'insuffisance de l'inspection du travail qui, disent-ils, ne font pas respecter les lois ouvrières. Cette année, MM. Mansart, Maroille et Cavrot se plaignent aussi du corps d'ingénieurs des mines qui n'a pas empêché l'exploitation de la fosse de Strépy-Bsaque-gnies, alors que les dangers d'un coup d'eau était imminent et connu. Vers la fin de la séance, discours de M. Van Brussel. qui parle un peu de tout, et notamment des dockers d'Anvers; il réclame une loi interdisant à ceux-ci de porter des poids de 150 à 200 kilos. Boerke Van Brussel exagère quelque peu. Mais s'il savait combien nos dockers sont fiers de leur force herculéenne, il tiendrait ur> autre langage. Ossn OOSâINO. Nouvelles de l'Étranger j Le procès de Gorki î Voici quelques renseignements sur les poursuites intentées au célèbre romancier rus-; se. ! Quand Gorki rentra en Russie, il se croyait ; parfaitement tranquille à la suite de l'amnis-. tie de l'année dernière. Il avait oublié que l'amnistie était limitée aux délits politiques, alors que depuis 1908 il était inculpé de sacrilège pour avoir écrit une nouvelle intituléô «Mère» et publiée à l'étranger. Apprenant le retour de Gorki, le procureur a onlonné au juge d'instruction de Saint-Pétersbourg de reprendre les anciennes poursuites. Mais Maxime Gorki habite toujours la Finlande; alors on ne peut pas le forcer à comparaître au procès qui aura lieu devant un jury et se terminera presque certainement par un acquittement. Les passages incriminés de la nouvelle semblent n'avoir pas été reproduits dans l'édition de l'ouvrage publiée en Russie. Des usuriers allemands Le procès entre neuf usuriers qui s'étaient? fait une spécialité de recruter leur clientèle dans l'armée, a commencé hier. Il y a plus de 100 témoins cités. Hydravion de police 3 Lundi, un nègre,soupçonné d'avoir volé une : broche en diamant, s'était enfui de Miani.dans ^ l'Etat de Floride, à bord d'un vapeur faisant route pour les Bermudes. Un détective aviateur, prévenu de cette fuite, monta en hydravion, s'élança à la poursuite du vapeur, le rejoignit à 21 milles en mer, l'accosta, fouilla le nègre, retrouva la broche, fit monter le nègre 3 dans son hydravion et emmena son prison-s nier. Toute l'opération dura moins d'une heure. La télégraphie sans fil dont le navire était pourvu, joua un grand rôle dans cette arrestation sensationnelle. C'est par elle qu'on avait appris que le nê-■ gre se trouvait à bord du navire et que la marche de celui-ci avait été retardée par la I marée basse. i ! j Kmiiletcm du -Nouveau Précurseur* 13 La Faute de Béatrix PAR J-SîUS M ! LIS FQRMAN de l'anglais par E. PIERRE LUGUET i -i Faring se retournait tout à coup et de priait à Béatrix de partir avec lui, de dé-C, ■.^misérables liens qui l'enserraient, Seniîm» °,1"' 'a souffrance et son long res-Cors a1?« i a-vaient faite très faible. Mais ktran„;e',\™éPriserait et se mépriserait I Si ai, i . *in' honteuse et misérable, tett» con.traire, elle faisait elle-même k lui nm°8l^?n k Faring. il refuserait, Pais il Pas ruiner sa vie, [Mme / °rnPren(lrait et l'aimerait avec la l»;iit'h t. ,sa?'lant que pendant un mo rrces humaines11 a 'es 'i'nites d?5 Mt Béatriv qu''!s aimaient chacun, se îi Iponaise et 1SS1S j dails la Petito Maison i l'hoSL11 «gardant fixement le visage Pincre. pu- ,ne v°u''ait pas se laisser IF' était iT>fir,-aamet'ait cIue 3011 amour à pnd- ? !e meilleur et le plus 'r's heure,.»!Va:'L^6 f'^us tard elle serait P ar le ,,Mm <}u]l fût ce qu'il était mais lr - "ment elle croyait presque le ha- du''fr^ii dit"eî,s> "t Faring parut sa voix Oh' resfntimsnt contenu tst tac«e d naturellement, il vous Kfïer d'une telle /v- f6 ton i°yeux et de ^ être la liberté X1rsteri?e comme si elle eue... Ce nest pas vous qui vous mettrez au lit chaque soir de ces dix années av,ec le désespoir dans l'âme, et qui vous ^éveillerez chaque matin .avec terreur — la terreur que le jour apporte!... Oh! no voyez-vous pas combien insupportable, horrible cela doit être?... Vous ne: pouvez, naturellemnt pas le savoir. — Non, bien entendu, dit Faring avec calme. Mais alors • elle se tourna, sanglotante, s'accrocha à son bras. -r- Oh! Harry, s'écria-t-elle, ne m'écoutez pas, ne faites aucune attention à mes paroles, je ne suis pas responsable de toutes les folies que je peux dire. Ne nie méprisez pas, si vous pouvez, Harry! in suis très, très misérable!... .Te ne suis pas si dure, si ingroie que je le parais...je guis seulement malheureuse et... femme! Pardonnez-moi, vous le devez parce que vous êtes tout ce que je possède maintenant; je m'appuie sur vous... Si vous me fuyez parce que je suis injuste pour vous... je mourrai!Faring rougit et se mit à rire d'un petit rire nerveux. — Il n'est pas question de désertion, Betty, vous le savez, je pense; je ne déserterai pas les couleurs sous lesquelles je me suis volontairement enrôlé. Je vivrai toujours par elles. — Oui, dit-elle en soupirant tandis qu'une sorte de paix descendait sur son_ âme, oui, vous vivrez toujours par elles, Harry, ie le sais ; que Dieu en soit béni... je n'ai pas à craindre votre désertion!.. Après tout, ma position n'est pas si rnalneu-reilse... elle n'est pas désespérée. Ét maintenant, ajouta la jeune femme après ur petit silence pensif, maintenant, plus do' pleurs, plus de révolte, c>st fini!... par- j Ions avec calme, Harry, .dites-moi exocte-j ment ce que vous pensez de tout cela. ( Croyez-vous qu'il soit parti de son propre I mouvement ? croyez-vous qu'il soit vivantj quelque part et qu'il voudra revenir un jour, ou croyez-vous qu'il soit... qu'il est mort, que quelque chose de terrible, lui est arrivé ?... Vous avez bien des préomp-tions, une convictoin, malgré le peu d'évidence... Que pensez-vous? Faring hésita, fronçant les sourcils et regardant ses mains crispées. — Des présomptions dit-il enfin, oh! oui, des présomptions!... Que valent-elles? Je n'ai rien pour les justifier. Oui, j'en ai un grand nombre, nous en avons tous eu, mais quelle est la bonne?... Aucun fait ne nous éclaire!... Et cependant, Betty, ajou-ta-t-il après un autre silence cependant, avec ce peu ç>u ce rien, je suis presque aussi certain que vous qu'il... — Qu'il est parti de son propre mouvement! s'écria-t-elle. — Oui; les vêtements, les lumières allu-m'ées, tout cela était voulu pour nous leurrer. Je ne m'en étais pas douté jusqu'à la semaine dernière, mais il semble qu'il ail eu une somme importante, — près de deus mille dollars — en billets probablement, dans le^eôtfre-fort de son studio. J'ai su cela par son banquier. Il la retira seulement deux jours ayant sa disparition... T] n'y a rien d'extraordinaire, car il avait, paraît-il, l'habitude de se faire tenir en ré serve une pareille somme; seulement, comme il n'avait pu la dépenser avant de partir, il l'a donc prise avec lui. Le coffre-forl est vide, il n'a été ni forcé ni brisé, la fer ineture est en ordre. Vous voyez qu'il doii avoir emporté l'argent. Maintenant, voie: le point important: Il aura besoin d'argeni par la suite; la somme ne durera pas 'toujours, il n'a pas l'habitude de se contentei de peur il ne saurait pas. Un jour avan" qu'il soit longtemps, il faut qu'il revienné. ou, de qulque façon que ce soit, qu'il âii recours à son banquier... S'il le fait, nous saurons qu'il est vivant quelque part — Et... et... sinon? I " j — Sinon, Betty... ce n'est pas une preu-j ve, bien entendu, mais seulement une pré-• somption... sinon, nous pourrons penser que quelque chose lui est arrivé... Voilà mon avis. — Oui, dit-elle.avec calme, oui. La jeune femme tomba alors dans une profonde rêverie et contempla la mer où des yachts aux voiles blanches, tourna-j yant et plongeant dans les vaguelettes floconneuses comme de grands oiseaux aux ailes déployées, voguaient vers l'horizon : lointain, laissant derrière eux une traînée | de vapeur qui rayait le ciel. ; — Ainsi, dit enfin Béatrix, tout cela se résume par un seul mot: l'attente, rien que l'attente. Je me demande combien de temps je pourrai supporter cette tension, cette incertitude, je me demande... Oh! quelle vie Ilarry, quelle vie! — Voici Mrs Crowley, dit Faring. Béatrix regarda. Le long de la pente ga- zonnée, parmi les buissons fleuris, Arabel-la s'avançait avec une lente majesté, la traîne de sa robe soigneusement relevée sur son bras, l'autre bras pressant sur sa puissante poitrine trois petits livres à couverture jaune. Une femme de chambre suivait, chargée de couvertures et de coussins; derrière elle venait un valet de pied portant des rafraîchissements sur un large plateau. Mrs Buchanan se mit à rire. — Contemplez la procession, dit-elle. Il n'est que trop évident que tante Arabellu médite une débauche: coussins, boissons et romans à couverture jaune... Oh! c'est ter rible. Le rire mourut, elle poussa un petit soupir: — Chère vieille tante Arabella! Que fe rais-je sans elle, sans vous tous?... Vous êtes beaucoup trop bons pour moi, vous savez; j'ai peur de ne pas le mériter... Non, non, ne protestez pas, Harry!... Vous 1 ——— i m'êtes si chers, tous... Oh! oui, plus que tout, vous, Harry. Vous donnez tout, sans rien demander, sans rien espérer... Gela me surpasse!... Je suis faite d'un limon inférieur, oui, réellemnt... Je le sais!... Voi- > ci tante Arabella. Mrs Crowley s'arrêta en dehors de la • maison japonaise et regarda avec humeur ; les intrus qui y étaient déjà installés. — Oh! dit-elle, vous êtes ici! et je m'étais : promis une longue après-midi de solitude î et de farniente pimenté, et elie désignait : les trois livres jaunes. Ils sont nouveaux, ; d une perversité sans pareille ; je les ai j pris sur la recommandation de .facqueline I de Courcy, qui me les a envoyés, et Jacqueline ne ment jamais... Vous avez gâte ma journée! — Nous pourrions les lire à haute voix, suggéra Faring; mais Arabella repoussa l'idée avec indignation. — Jamais! s'écri%t-elle, jamais! vous êtes trop jeunes. Pour moi, au contraire, qui suis vieille, mon innocence ne peut plus en souffrir; les livres attendront, les pauvres chers!... Oui, dit-elle à la femme de chambre, posez les coussins dans le grand fauteuil, je serai au moins confortablement... Quoi!.. Oui, vous apporterez d'autres verres... Chère, chère, tous mes plans sont déjoués, c'est désolant! j Avec beaucoup d'aide, quelques gémissements et quelques protestations, la vieille dame fut installée dans le grand fauteuil de. rotin et les livres jaunes enfouis sous les coussins. Elle se renversa alors ei ferma les yeux, soufflant légèrement et balançant un grand éventail de plumes de paon. — Là, dit-elle au bout d'un moment, en allongeant la main sans ouvrir les yeux; il y a une bouteille de Champagne. Vous en aurez quand on apportera les verres, mais ! je pense que j'y ai droit tout de suite... ! j'ai très chaud!... Oui, merci, une paille... J f deux pailles, la première se casse toujours... Ah! c'est vraiment délicieux! Qui a ; inventé le Champagne? Quelqu'un le sait-i il?... Non?... Cela n'a aucun intérêt, le ré-! sultat est là. Je suis sûre que l'homme qui l'a inventé n'a jamais eu les moyens de s'en offrir, pauvre misérable! Il devait ; boire de la bière et songer à inventer quel-! que mixture qui fut en même temps agré-: able et bon marché!... Pourquoi les choses ne sont-elles jamais à la fois agréables et peu coûteuses? Pouvez-vous me le dire?..-: Bientôt, vous savez, les juifs auront ra-j massé tout l'argent et nous ne pourrons plus boire de Champagne, nous boirons de la bière. Oh! que c est déplaisant! Arabella ferma de nouveau les yeux avec somnolence, et du verre au long col qu'elle tenait à la main le liquide généreux se répandit sur sa robe. — Chère, chère, il s'est répandu!... Ah! il y en a encore, Dieu merci! Les juifs n'ont pas encore tout... Pourquoi cet homme n'apporte-t-il pas d'autres verres? Vous le gronderez, Béatrix, mon ange! — elle ouvrit un œil. Ah! ils sont ici, déjà? Dites-moi, n'est-ce pas délicieux? Vous auriez pu en faire apporter davantage, je suis sûre que nous serons toug très altérés, il "fait si chaud!... Làl j'ai laissé tomber mon éven-f tail!... Oh! merci!... Un autre verre de-champagne?... Que vous êtes intelligent, vous avez compris que j'en désirais... Mon cher; deux de ces pailles sont brisées, elles ne marchent pas. Arabella but pensivement le second verre de Champagne et tout aussitôt parut s'endormir; mais on n'était jamais sûr d'A-rabella ; elle faisait généralement des choses inattendues. En cette occasion, lûs tervalles, rompant un sommeil apparam-paroles s'échappèrent de ses lèvres, par in-ment profond, comme la lave fuse d'un volcan endormi. (A continuer)

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Dit item is een uitgave in de reeks Le nouveau précurseur: journal du soir behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1902 tot 1914.

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