Le patriote

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05 augustus 1914
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s.n. 1914, 05 Augustus. Le patriote. Geraadpleegd op 18 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/j678s4kv7r/
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m Mercredi 5 aoüt f914. KJ. yininistraöon ttfl. i\l2) ■ Redaction (tfi. 382) BRUXELLES 12, Montagno-aux-Herbes-Potagéres, 12 Ze* manuscrits non insérés ne som pas rendus, ABONNËMENTS BELGIQUE : Un an, 10 fr.; 6 mois, 9 ft j 3 mois, fr. 2.50. Étranger: ün an, 30 fr.; 6 mois, fr. 15.50; 3 mois, 8 francs. Holland© et Grand - Duché de Luxembourg t 8 mois fr -6.50; 6 mois fr 12.50; I an tr. «-O.ÜÜ. A l'étrancmr. la plapart des bureaux' posteaux dé* «▼rent des abonnement» avec reduction sur ces prlx. m f UWDERS MUSEUMIEPIR 3 centimes Ie numero pour toute la Belgique TTr oisMayEdfiLtion iraimtiilt) ïrente-unième année. -— JNL 217 ANNONCES (telephone «82) \ Elles sont recues exclusivement au bureau dn' PATRJOTE, 12, rue Montagneaux-Herbes-Potagères et a l'Agence Havas, 8, place des Martyrs, d Bruxelles. Sujets demandant place : 1 a 4 petites licnes 0.75 DEMANDES et OFFRES D'EMPLOIS id. l.Oa — : de 1 a 3 lignes4.2tt (Chaque ligne supplementaire) 0.40 •J&ÉCLAMES. < - (av*les Bourses) la ligne 1.25 FAITS DIVERS (cornm»,milieuoufin):5,4ou 3.00 REBARATIONS JUDIGIAIRES :1a ligne. . 4.00 NECROLOGIES : la ligne2.00 On ne garantit pas les dates d'insertion. \ JL Auuh Le Roi et la Familie royale au Parlement .^Enthousiasme patriotique sans precedent triotique moindre que celui des hommes; elles acclament, elles agitent leurs ombrelles. Le Roi saiue, tres ému. A 1'angle de rue Royale et de la rue de la Loi, oü Te public est particulièrement nombreux, les acclamations redoublent. Le spectacle est ém-ouvant au possible, dans bien des yeux, on voit briller des larmes. Le cortege arrive en face de la grande entree de la Chambre. Au haut de l'esoalier extérieur se tiennent les membres des bureaux du Sénat et de la Chainbre, 'au grand complet. MM. Pirmez, De Bue et Warocqué. questeurs de la Chambre, s'avancent a la rencontre du Souverain qui est descéndu de cheval ?acceuilli par les acclamations de tous ceux qui se trouvent la. Le Roi salue tandis que deputes et sénateurs s'inclinent profondément. II estimmédiatement conduit a la salie des séances, toujqurs éperdument aoclamé. La Reine et les princes .avaient été recus peu avant, avec le même ceremonial UN INCIDENT. Pendant Ia séance de la Chambre, tandis que ia foule massée devant le Pare Royal du cöté du Palais de la Nation attendait la sortie des Souverains, un individu se mit a insulter la garde civique. Immédiatement on lui saüta. dessus et c'est grace a l'intervention d'un general et de la police que le quidam put s'en tirer sans mal. LipilE Avant la séance. ra jamais son serment constitutional et du Gouvernement investi de la confiance absolue de la nation tout entière. (Cris de Vive^le Roi! répétés.) J'ai foi dans nos destinées: un Pays qui se defend, s'impose au respect de tous: ce Pays ne périt pas. mÜieu sera avt*e nous dans cette cause juste. (Aipplaudissements sur les bancs oathoJiques.) Vive la Belgique indépendante! *** Lorsq.è" le discours est fini, des acclamations immenses s'éïevent, des manifestations émouyantes se produisent; elles continuent jusqu'au moment oü les Souverains et leur suite sortent de la salie. On reclame M. de Broqueville a la tribune. (Le président du eonseil monte a ia tri•Jbune•.) M. DE BROQUEVILLE. ~ Le devoir m'oblige a lire des documents qui justifieront i'attitude du gouverneanent d°ns ies circonstances graves que nous traorsons. j pimanche matin,le ministre d'Allemigne m'a donné communication au nom du gouvernement imperial de cette note rédigée en alJemand. (Grande attention.) « Le gouvernement allemand a re?u depute d'Anvers, présida Ia séance en quaa&é de doyen d'age. Il est procédé au birage au sort poua* la designation des delegations chargées d'aller reoevoir la Reine et le Roi. 9 h. 45. — MM. de Broqueville et Davignon fiont leur entree.Ds sont vivement entourés pa*r tous les membres. On remarque beaucoup M. le due d'Ursel, sénateur, qui est allé s'installer sur les ?euavant dix heures, M. Delvaux,doyen d age, reclame le silence. La familie royale est annomcée. Le silence se fait aussitót. Les deputes et sénateurs se lèvent et attendant I'entree des Souverains. Dans les tribunes du corps daplomatqiue, les représentants des nations se tiennent debout. Dans.les tribunes publiques, on a laissé a Ia dernière minute entrer beaucoup de monde. Le public est grave. La garde civique fait le service d'ordre. LA REINE! A dix heures precises un huissier annonce : — la Reine! La Souveraine entre," entourée de ses fils et de la princesse Mar rie-José. EUe avance lentemeatv; Öö fc»eu pale. Dès qu'elle parait les deputes et les tribunes cnent : Vive la Reine! Vive la Reine! Des acclamations sans fin eclatant. On agite les mouchoirs et des chapeaux. Le public des tribunes mêle ses acclamations a celles des membres du Parlement. La Reine vêtue d'une toilette de soie blanche porte sur les épaules un long manteau . noir. Sa Majesté s'inoline sans cesse M. Ie président. — Nous avons a élire le bu-. M. Journez. — L'ancien bureau en bloc! M. Delvaux. « ftous ï.. ^lW.^f?^¥ln!Lm5^*!fi?* pas_Hn fint?aia^pa-JPou'. renaejrfliejs ©t QhsQaG leis les ^rayos j Souverain qui ne trahira pastqui ne trahi- . L'Allemagne, infligeant le plus inattendu et le plus cruel démenti aux Belges qui avaient confiance dans sa signature, dans ses engagements, dans les multiples affirmalions de son souverain et de ses hommes d'Etat, declare, mardi matin, la guerre a la Belgique. Pourquoi ? Parce que la Belgique, n'a pas consenti a trahir ses promesses, k prendre parti contre un belligérant en jivrant passage aux troupes allemandes. Lundi, a 11 heures, le sol beige était violé. Les troupes allemandes se dirigent sur Liége. A Londres, l'Allemagne declare virtuelleinent la guerre a TAngleterre, parce que l'Angleterre refuse d'abandonner la Belgique a la discretion de l'Allemagne. üultimatum allemand . de dimanche soir a la Belgique, avait done bien toute la portee d'un ultimatum: la .menace sous condition. La Belgique ne pouvait pas ceder sans * manquer a sa parole, a ses devoirs, sans se ranger, eüe « obiigaioirsmeiil neu&e-*et garantie en telle qualité par S. M. Ie roi de Prusse, du cöté d'un des belligérants. Comme notre Roi bien aimé Ta fait dire au gouvernement anglais, la Belgique défendra son independence par tous les moyens en son pouvoir. D'un bout a fautre du territoire, tous les Belges sont unis de cceur et d'ame. Tous sont résolus, de toutes leurs torces," a seconder le Gouvernement, a répondre en tout a ses efforts pour Fhonneur et l'existence du pays. Le gouvernement allemand a fait notifier au cabinet de Bruxelles, cette nuit, ceci : cheval de la gardf» ciyique chargés Ju service d'honneur. Dan3 le nare, une foule énorme s'écrase derriere les grilles. *•&&-» . 9.-0. 50. — De brefs commandements retentisseut; les tambours battent, les clairons sonnent aux champs, lés.musiques iouent la c BrapanQonne ». et la cadence majestueuse de notre Hymne national a quelque chose de plus poignant. Le carrosse de la Reine, procédé de la voiture du grand maréchal de la Cour sort du Palais. One acclamation immense, formidable s'ólève: tes eiapeaux, les mouchoirs s'agitenk, Les gardes-ci/iques présentent le« armes, les drapeaux 6 inclinent au passage de not -e Souv6raine. . Celle-a est vêtue d'une robe blanche, toute simple, sur laqueile est »eté une longue cape bleu-, avec' grand rol marin en velours bleu plus.foncé. Elle porte un t>etit chapeau blanc orne de quelques brips d'aigrette. . Dai j ia, même voiture se trouvent. les' enfants royaux. Le due de Brabant et le conite de Flandre sont vêtus de costume en satin noir ;la prinC6sse MarieJosé est ravissante sous sa toilette blanche. Eux aussï sont vivement acclamés. Mai- quelques minutes se sont passées et c'est le Roi qui. main tenant, entouré de son étatma-jqr, escorte par l'escadron Marie-Henriette, appar-*csur la Place des. Palaij. Il est a cheval, sans, cordon m decorations, en petite tenue de general. L'enthousiasme du ou-.xc. a ce moment, défie tqv' .description. . Le bruit des clairons. des tambours, des musioues est couvert par (fes acclamations qui grondent, se répercutent^enaissent sans cesse et toujours nlus formidables. Les 'chapeaux. les mouchoirs se melent aux drap6lets tricolores «^a nombre de personnes agitent.. On crie « Vive le Roi! » « Vive la Belgique > c Vive F Armee! » c Vive de Selliers de Moran'ville! » redoublent. Enfin le calme se rétablit dans l'enceinte Mais voila que les acclamations dont le Roi ast i'objet aans la rue arrivent jusqu'a ia Chambre. On entend tres distiaèfcement les cris de Vive le Roi! Vive la Belgique \ L'émotion déja intense gagne l'asseinblée. Dans quelques instants elle va attent dre son paroxysme. LE ROI. Un huissier annonce : le Roi"! Sa Majesté n'a pas encore franchi la por Je de la Chambre que déja des cris immenses s'élèvent, roulent dans I'enceinte. Pendant plus de cinq minutes, ie Roi est 1 objet d'entbjouisiastes, de frénétiques acclamations. Le Roi s'incline, mais les bravos et les acclamations redoublent. Le Roi est entouré du grand maréchal de la Cour, comte de Merode et du general Jungbluth, adjudant general du Palais, chef de la maisem militaire du Roi. Ses officiers d ordonnance vont se grouper autour de la Reine et d@s princes, pour qui des sièges ont eté places a gauche du bureau. Au milieu de rhémicycl? a été installée, une table oü siègent le président et les plus jeunes membres de 1'assemblee. •E®: Roi, en tenue de campagne, l'épée aA.i °oté, a sous les yeux le texte de son dsH CGftxrs et, visiblement, il attend qus les bra4 vos cessent pour en commencer la lecture. Mais les acclamations confinuent toujours. Le président est oblige de trapper du maillet pour ramener le silenen. Enfin, au milieu d'un silence solennel, devant toute l'assemblée debout, le Souyfc* ram commence son discours. ^DüccWïgr^fa Rot" p| Voici le texte du discours prononcé par le Roi d'une voix émue, au. début, mais ferme ensuite: Jamais, depuis 1830,lieure plus grave n'a souné pour la Belgique: l'intégrité de notre territoire est menacée! La force même de notre droit, la sympathie dóïit la Belgique, fiere de ses libres institutions, et de ses eonquêtes morales n'a ecssé de jouir au prés des autres nations: la néeesité pour l^équilibre de TEurope, de notre existence autonome, nous font cspérer encore que les événements redoutes ne se produiront pas. Mais si nos espoirs sont décus, s'il nous faut résister a l'invasion de notre sol (longfe appla-udissements^ et défendre nos foyers menaces, ce devoir si dur soit-il nous trouvera armés et decides aux plus grands say™yes« (Nouveaus applaudissements. Vivc la eBIgique!) Dès maiirtenant, et en prevision de toute eventualité,notre vaillante jeunesse est debout, fermeraent résolue ,avec la ténaefte 5t.le!,angfroidtraditionncls des Bolges, a défeiidre la patrie en danger. (Vive Tarmee! Hourrahü) Je lui adresse, au nom de la nation, un fraternel sal ut. Partout, en Flandre et en Wallonië, dans les villes et les campagnes, un seul sentiment étreint les cfBurs: Ie patriotisme; ime seule vision emplit les esprits: notre indêpendance compromise; un seul devoir s'im. iPöse a nos volontés: la resistance opiniatre. (Oua! Oua!) Dans ces graves circonstances, deux vertus sont indispensables: Ie courage calme mais ferme et 1'union in time de tous les Beiges. L'une et l'autre vionnent déja de s'afwmer avec éolat sous les yeux de la nation remplie d'enthousiasme. L irréprochable mobilisation de notrearjnée,Ia multitude des engagements volon.taires. Ie déyouement de la population ciyi*le, I abnegation des families ont montré,defacpp mtténiablc, la bravoure réconfortante qui transport? Ie peuple beige.Lc moment est aux notes.t Je vous ai réunis, Messieurs, afin de permettre aux Chambres legislatives de s'associer a I élan dn pe.uple5dans un même sentiment de sacrifice. | Vous saurez prendre d'urgence, Méss?eu|s. ét pour la guerre et pour l'ordre nu. S8SLt0],tes,cs«nesures quo la situation coinporte. Quand je vois cette assemblee fréinissante dans laqueile U n'y a plus qu'un seut parti celui de Ia patne, (Öui... il n'y a plus que das Belges, crie-t-on. Longs -applaudis-sements.) oü tous les cceurs battent en ce moment a I'unisson, mes souvenirs se renortent au congrsè de 1830 et je vous demande. Messieurs :Etes-vous decides, inébranla' ölement a maintenir intact le patriotisme sacré de nos ancêtrcs? (Tous : Oui 0 Personne, dans ce pays, ne faüJira h son aevoir. (Le Roi dit cette phrase avec fermeté etlenteur, le scandant d'un geste.) L armee forte et discipjinée est a Ia hauteur de sa taehe : mongouvernement et moi-m^me nous avons pleine confiance dans ses ohefs et dans ses soldats. (Vive l'armée! Vive rarmee!) Attaché étroitement a la population, soutenu par elle, ieGouvernement a conscience de §8ès responsabilités et les assnmera jnsqu'au bout, ave? la conviction réfléohie que les efforts de tous, unis dans lc patriol tisme Ie plus fervent, Ie plus génércux sauvegarderont le bien suprème du pays. ' Si l'étranger, au mópris de la neutrality dont noua avons toujours scrupuleusement observe les exigences, viole le territoire, il trouvera tons les Belges groupés autour du Oui! Oui!-Omgs applaudissements.) M. Schol-laert donne raccqlade a M. Delvauatftj&t les acclamations retehtissent a nouveau. M. le président, qntöuré de MM. Borboux et Mansart, donne lecture du disoours suivant : Messieurs, Le Beige, peu expansif, sent profondément, mais --il faut des événements extraordinaires pour 1 amener a manifester ses sentiments. L'Europe est aujourd'hui témoin de la vi-gaeur de son patriotisme. (Applaudissements.) Probe et honnête, Ia nation beige! a scrupuleusement . rempli ses devoirs internationaux envers toutes les puissances, et particulièrement envers celles qui lui ont impose la neu-tomté iet s'en sont portées les garantes. Nous avons pris soigneusement les mesures qui doivent nous permettre djassnrer le respect de cette neutralité quel que fut l'Etat qui songerait a la violer. • Nous devions et nous pouvions espérer que Pjus de 80 ans de pratique rigoureuse de ces obligations auraient oontribué a nous valo'irfle respect de nos droits garantis par les traites. (Applaudissements.) La Belgique ne demande qu'a vivre pacifique et libre. (Bravo! Bravo!) Et cependant, nous vqila menaces! et dès ce moment , dans un admirable élan patriotique, tous étroitement groupés, nous avons fait taire tout ce qui peut nous partager, pour assurer, dans Ia dignité et I nonneur, le respect de notre droit. Etrangers a toute cause de conflit, nous nous trouvons, malgré nous, impliqués dans l'une des plus graves mêlées qui ait jamais éclaté en-Europe! Soit! Nous saurons remplir les nouveaux devoirs qui nous sont imposes, avec courage, abnegation et virilité. (Bravo!) Dès l'ordre de la mobilisation, on vit, dans les campagnes, les hommes rentrer hativement ce qu'ils pouvaient de récolte, püis aller livrer leurs beaux chevaux a la remonte de l'armée, if* enfm, tous. de toutes les conditions, de tou-u S^ ï}^'ftJssït)3i'&'; "de "fcons ies~point3 du~ pays, abandOBnaht leurs parents, leur jeune femme, leurs petits enfants, reprendre leur rang dans « légiment. Et tout ccfa simplement, sans une defection, sans une plainte, sans un murmure, pour la defense de la Patrie! (Applaudissements prolonges.) .,An' *?shraves gens. et comme on est fier d etre Beige! (Nouvelles .acclamations.) Et cette nuit du dimanche! Le. soir, la menace élate;. la nuit, sous la conduite de notre Roi, des resolutions viriles sont prises pour assurer, le respect de nos obligations in$ernatio^ nales; aux premières lueurs du jour, nos. vail-lantes troupes volent a la defense de nos frontières, et, depuis, sans cesser;nos jeunes gens, par railhers, viennent grossir nos batailTons! (Applaudissements.) Messieurs! Pheure grave des durs sacrifices a sonne! Faisons tous notre devoir, tout notre devoir! et que le Dieu tout puissant bénisse nos efforts et protege la Belgique! Vive Ia Belgique indépendante et libre! Le bureau est chargé do rédiger la réponse au discours du tróne. LE TERRITOIRE BELGE EST ENVAHI. K LE MINISTRE DE LA GÜERRE. — J'ai la douleur d'annoncer a la Chambre que Ie territoire est violé... (Mouvement.) M. de Broqueville remercie ''opposition du concours qu'elle a cppoité au gouvernement en ces circonstances. L'orateur annonce que le Roi vient de signer un arrê'té nommant M. Vandervelde, ministre d'Etat (Vifs applaudissements. Les mambres quittent leurs. places et vont serrer la main du nouveau ministre.) M. LE MINISTRE DE LA JUSTICE lit le texte des projets de loi sur *e « moratorium », l'amnistie et l'accaparement des vi-vres, etc. ... Tous les articles de ces loie sont adoptés sans opposition. Ml LE MINISTRE DE L'INTERIEÜR dépose des projets de loi appelant sous les drapeaux le contingeant de 1914, réglant la remuneration en matière de milice, et le gouvernement des provinces enyahies.(Adopte.) M. DEVEZE dépose una proposition de loi demandant a ce qu'il n'v ait pas d'in-compatibilité entre les fonctions de soldat et de député. M. BERRYER. — Ce pro jet de loi Vest pas nécessaire. Il n'y a pas d'incompaubi-; Iité. (Tres bien.) M. VANDERVELDE. ~ Je tieos a moti-ver le vote du parti socialiste. En 1911, je disais que nous étions un parti internatjo-; nal, ennemi dés armements, mais j'ai ajou-té que le jour oü le y»ays ^ïrait envahi, je ïéclamerais la defense du territoire. Aujour-d'hui, cette hypothèse-est, hélas! réalisée. Las socialistas sont unanimes a .tccorder les 'öreafts que le gouvernement reclame pour la defense nationale. (Tres bien \ gauche.) M. JOURET monte è la tribune Lee ar-mées allemandes sont-pr^s de Liége. Je tiens, au nom de la population ie Liége, a declarer que les Liégeois «eront leur devoir (Bravo). Les divers projets *de loi sont adoptés a l'unanimité. A 11 h. 55, le président, declare que la séance est levée. Le retour vers le Palais. La cérémonie n'a dure que quelques instants; pendant ce temps,, la r-ouveile, s'est .*rópandue que la guerre nous est of f iciellemen b declarée. L'enthousiasme du public s'en accroit et C'est Spoueiai par des-«vivats fous que le Roi sort du Palais de la Nation. ti Il serre quelques mains tres ému: autour de lui tout le monde a les larmes aux yeux, on est incapable de maitriser nlus longtemps l'émotion qui étreint tous les cceurs. #Le Souverain monte a chevr! et le cortege sedino;e vers le Palais, par la rue Ducale et la place d-^" :r> r:T" La Reine et sa suite, en voiture, viennent\ aiorsj les acclamations reprennent. La Souvei-ai—' ne s incline, les enfants royaux ont les larmes' aux yeux. Le moment est poignant. Des que Ia dernière voiture du cortege a dW paru sous le porche d'entrée du Palais Royal, les cordons de gardes civiques sont rompus et le pu* blic, lentement. s'écoule, profondément remué* par cette inoubliable oérémonie« La réponse belgef --allemandÉ^ . En voici le texte : Par sa note du 2 aoüt 1914, le gouverne-j ment allemand a fait connaitre que d'aprèa' des nouvelles süres les forces franchises au--raient- l'intention de marcher sur la Meustf par Givet et Namur et que la Belgique m&U gré sa meilleure volonté ne serait pas en! état de repousser sans seaours une march* en avant des troupes francaisas. Le gouvett nament allémand s'estimerait dans VoblU gation de prévenir cette attaque et de vio* Ier le territoire beige. Dans ces conditions, I Allemagne propose au gouvernement da Roi de prendre vis-a-vis d'elle une attitodêt amicale et s' engage au moment de la paix a garantir l'intégrité du Royaume et de sea possessions dans toute leur étendue. L» nota ajoute que si la Belgique fait des diffi-i cultés a la marche en avant des troupes al* lemandes l'Allemagne sera obligée de la considérer comme ennemie et de laisser le* reglement ultérieur des deux Etats l'un via £rjjf del'autre a la decision des armes. - Oètte note a provoqué chez le gouvern**' ment du Roi un profond et douloureux étónJ nement. Les intentions qu'elle attribue a Ia Fran«i ce sont en contradiction avec les déclaraJ tions formelles qui nous ont été faites W Ier aoüt au nom du gouvernement de la RéV publique. D'ailleurs si contrairement a no-«' tre attente une violation de U neutrality helge vena^r a être commise par la. Franco •la Belgique remplirait tous ses devoirs in-*' temationaux et son armee opposerait a 1'enJ vahisseur la plus vigoureuse resistance. Lea traites de 1839, confirmés par les traites da 1870, consacrent l'indépendance et la neuw trahté de la Belgique sous la garantie dea puissances et notamment du gouvernementi de S. M. Ie roï de Prusse. La Belgique a toujours été fidele a ses obligations inter-l nationales. Elle a accompli ses devoirs dana! Ur-SfpritdeloyaIeimpartialité. Elle n'a né-ghgé aucun effort pour maintenir et faW' respecter sa neutralité. L'atteinte a son in«.! dependance dont la menacoMe gouvernement allemand constituerait una flagrante-violation du droit des gens. Aucun intérêt! stratégique ne justifie la violation du droit.,' Le gouvernement beige en acceptant leai propositions qui lui sont notifiéos sacrifie-' rait l'honneur de la nation en même temps! qu'il trahirait ses devoirs vis a • Is de l'Eu-i rope. Conscient du róle que la Belgique joual depuis plus de 80 ans dans la civilisation du,'.' monde il se refuse a croire que FioUépendan-} ce de la Belgique ne puisse être consefvéaj qu'au prix de la violation de sa neutralité^; Si eet espoir était décu le gouvernement' beige est^fe^mement decide aj^epousser paW tou6 moyens en son pouvoir toute~atteint5' a son droit. ••• Voici le texte de la dernière lettre du mi-« nistre d'Allemagne a M. Davignon : Bruxelles, le 4 kout 1914. Monsieur le Ministre, J ai été chargé et j'ai* l'honneur d'infoiwmer Votre Excellence que par suite dure-fus oppose par le gouvernement de S. M. W Roi aux propositons bien intentionn^és qua'lui avait soumises le gouvernement)mpériaL.!celuikn se verra a son plus vif regret foreld'exécuter, au besoin par Ja forpe des arGIQUÏJ. ö AVANTYDE QUITTER BERiLIN, L'AMBASSADEUR DE FRAJNLlflPROïESTB éGOTRET'INVASlOtt DBLA BELGIQUE.{ Bruxelles, 4. — On dit qu'en réponse & un télégramme du roi des Belges le roi d'Anv gje^terre a assure le gouvernement belgef qj^^l respecterait et ferait respecter l'indé-i' pen dance, l'intégrité et la neutralité de lajj Belgique. BerliH,- 4. — M. Cambon, après avoir re-*1 mis au gouvernement allemand la protesta* tion de la France contre la violation de la neutralité du Luxembourg et 1'ultimatum! adressé a la Belgique, quitte Berlin, aujour* d'huL Rappel des 14c et 15 classes* • Mardi matin, 8 heures. M. de Broqueville vient de lancef rordre de rappeler les classes de 1890 et de 1900,^^

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