Le peuple: organe quotidien de la démocratie socialiste

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14 augustus 1914
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s.n. 1914, 14 Augustus. Le peuple: organe quotidien de la démocratie socialiste. Geraadpleegd op 09 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rx93777126/
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ADMINISTRATION: $3-35, rua des Sables BRUXELLES ABONNEMENTS : i Un an. 12 franc». RELGIQUE | Six mois, G franc». ( Trois mois, 3 francs. CTJUNGER | L*» P"* d« Belgique i la port «n iui Edition if Le Peuple |» | Mi ITT— RÉDACTION : Rue des Sables, 33-35 BRUXELLES k ANNONOES: éS Petites annonces : 1 fr. pour trois petite» "■ lignes maximum (40 cent. I» petite ligna F supplémentaire); Offres et demandes d'emplois; Quartiers s louer : 75 cent, pour trois petites lignes maximum (40 cent, par petite ligne lupplémentaire). Annonces ordinaires : 40 cent, la petite ligne: Réclames (après les spectacles) 1 fr. 2a U ligne ■ Faits divers : 3 fr. ia ligne.. On traite à forfait Edition + ... / : Téléphone 11* ORGANE QUOTIDIEN DE L OÊilOCBâTIE SOCIALISTE Nouvelles Victoires Belges à Eghezée ET Â 1ÂELEN | Une Colonne de Ulhans anéantie La Situation Jeudi Victoire belge à Eghezée Les Allemands repoussés 11 heures. Un. combat a eu lieu ce matin, au sud, contre les troupes allemandes qu'on âvait signalées hier, en marche vers Bgbezée. Ces troup.s ont été attaquées rigoureusement entre Noville et Tarera, par nos soldats qui les ont repous-•ées en leur infligeant de fortes pertes. Nos troupes ont pris aux Allemands des mitrailleuses sur auto. Il n'y a rien à craindre donc, d'un mouvement de cavalerie sur Bruxelles par le sud. Pas plus d'ailleurs que par le nord, ainsi que les combats d'hier l'ont démontré. I ^ Toutes les routes sont gardées par , I l'armée et la garde civique. ! LES ALLEMANDS EN DEROUTE 3 ' A EGHEZEE Jeudi, 6 h. soir. Le combat d'Eghezée qui a eu lieu ce ! matin ne mettait pas des forces considérables en présence, mais il s'est ter-i miné par une déroute complète dee trou-: pes allemandes qui ont été attaquées par ■ les nôtres». ; Les Allemands se «ont enfuis vers Huy. te lltas à lai* Jeudi. Lu ~(à'. <j n ne <u- u'ulans que nos troupes! ont battue mercredi autour de Diûst, ci .unie nous l'avons raconté, 6'est reconstituée et a tenté jeudi de nouvelles offensives vers ïïaelen sous Diest, jf .rck-la-Ville et Alken sous Hasselt. La cavalerie belge a attaqué les uh-lans avec furia, les a mis en fuite et les s "ours-ivis avec vigueur. Les Allemands ont laissé plus de cinq cents morts sur le terrain. C'est une véritable déroute allemande et l'on peut dire que cette colonne de cavalerie ennemie est anéantie. OU S'ATTSND A UNE ATTAQUE DE NUIT A DIEST Jeudi, 6 heures. Les Allemands, qui ont l'avantage du tiombre, ne se découragent pas pour un échec. Décimés et repoussés deux tois frier, refoulés encore ce matin, ils semblent se préparer encore à une nouvelle o£T nisive avec d'autres troupes. D'après une reconnaissance fait" nv tm de nos aviateurs, il serait possible que cette attaque ait lieu cette nun même. Inutile d'ajputer que les mesures sont tori.H's pour y répondre comme on l'a fa'., (rois fois. Vers 6 heures du soir, le canon tonnait encore près de la gare de Geet-Betz. IL RESTE D?X HOMMES DE DEUX ESCADRONS Il est impossible de dénombrer les pertes exactes de la bataillé de Diest. de mercredi- car la flouxlôm-e off-cnc-ive avait en partie pour but de relever les blessés de la première attaque. Mais des renseignements sérieux nous permetteni d'affirmer que de deux escadrons de dragons mecklembourgeois, il resterait dix hommes. Le nombre de chevaux abattus par uos mitrailleuses est incalculable. Aussi le nombre de cavaliers sans chevaux qui ont été pris est considérable.Le succès de Haelen est d'autant plus remarquable que la plupart des fantassins belges avaient fourni plus de vingt kilomètres de marche avant de prendre part à l'action. On nous signale le cas d'un soldat qui tira à la mitrailleuse de 11 heures du matin à 7 heures du soir sans arrêt et sans (*fre blessé. TROIS AVIATEURS ALLEMANDS ABATTUS Les recommandations données à nos soldats de ne pas tirer 6Ur les avions, par crainte de toucher des aéroplanes belges, ne signifient par que les « Tau-be » allemands pourront impunément explorer les positions belles. Jeudi matin, trois « ïaube » survolaient la région de Diest et observaient les mouvements de troupes. Comme ils n'étaient pas très élevés, on tira sur eux au fusil sans les atteindre. Aussitôt, ils montèrent. Mais les , canons intervinrent, et bientôt les trois aéroplanes furent abattus. s Deux aviateurs étaient tués et un . blessé. UN COMBLE! C'est le Lapin qui a commencé! L'ALLEMAGNE r f. "TËND QUE C'EST LA BELGIQUE QUI A ENGAGE LSS HOSTILITES. Nous venons de recevoir le livre des documents diplomatiques que sir Grey a déposé sur la table de la Chambre des communes, la semaine dernière. Il contient un télégramme étonnant qui montrera à quel point le gouvernement allemand sait outrager la vérité. S&vez-vous qui, d'après le gouvernement allemand, a commencé les hostilités? La Belgique. Vous souriez? Ne souriez pas. Voici la traduction littérale du télégramme : N" m fiir E. Goschen à sir Edward Grey ■— (Reçu le i"T août.) Berlin, 3/ juillet 19U. Par télégramme. Concernant la neutralité de la Belgique, «posée dans votre télégrammo du 31 juillet à $ir F. Bertie (N. de la Béd. : M. Bertie, ambassadeur de Grande-Bretagne à Paris.) Tai vu le secrétaire d'Etat, qui m'informe qu'il doit consulter Vempereur et le chancelier avant de pouvoir répondre. (N. de la Béd. : A la demande de la Grande-Bretagne, si l'Allemagne respecterait la neutralité belge.) J'ai compris qu'il pensait qu'une réponse ne pouvait que découvrir une partie du plan de campagne (de l'Allemagne) dans I l'hypothèse d'une guerre subséquente, et t qu'il doutait fortement qu'ils donneraient une réponse quelconque. r 11 apparaît de ce qu'il a dit que le \ GOUVERNEMENT ALLEMAND CONSIDERE QUE CERTAINS ACTES HOSTILES ONT DEJA ETE COMMIS PAR LA ■ RELGIQUE. * Pour illustrer cette affirmation, il allé-s guait qu'une consignation de blé en destination de l'Allemagne aurait déjà été i mise sous embargo (c'est-à-dire empêchée t de sortir du port). J'espère voir de nouveau Son Excellence - demain pour continuer la discussion, ? mais je ne pense pas que l'on obtiendra une répense. En causant avec moi aujourd'hui, le chancelier m'a dit que l'Allemagne dési- • rait en tout cas connaître la réponse que nous a faite le gouvernement français. »** Sans commentaires, n'est-c» pas ? Et voilà comment on écrit l'histoire. Voilà les allégations qui ont déterminé i} le Beichstag à voter les cré^1' ; do guerre. M. Bethman-Holweg ne vaut cerlaîne-ment pas Bismarck.Mais il fait usage des e procédés ehers aux falsificateurs de la dépêche d'Ems. Le gouvernement allemand a commis •- le crime de forfaiture et il espère jus-e tifier sa mauvaise action par des men-!» songes. IMAGES D'EPINAL pour servir à l'Histoire populaire de la Belgique Les jouets du petit soldat belge Une fessée bien méritée F j L'Elal-Majof émé à CciÉ Nous avons dit hier que l'état-major allemand se trouvait à Cointe. Notre renseignement est confirmé. L'état-siiaior allemand est à Cointe, près de Liège, sur la rive gauche de la Meuse et il s'y est Installé dans le couvent qu'il a fortifié. : Les Zouaves et les Turcos en Belgique ■ Les zouaves et les turcos qu'on a dû \ , ' amener du Nord de l'Afrique, sont arrivés ', en importants contingents en Belgique. Ils | sont actuellement dans l'Entre-Sambre-et-Meuse et participeront bientôt à l'action. Les Barbares à Velm Complétons le récit de notre camarade ; de Velm. En arrivant à l'entrée du village, les uh-i lans tirèrent un coup de canon et des coups» ■ de fusil contre la première petite ferme, i pr:s ils y mirent le feu. s Plus loin, deux d'entre eux entrèrent chez le garde-barrière du chemin de fer, y l burent et y mangèrent, puis allèrent chercher des bottes de paille et incendièrent la maison. , Ces brutes ont aussi assassiné à coups " de fusil un jeune enfant de 15 ans. Les uhlans ont attaché un paysan à un , cheval et, comme il marchait trop lentement, ils mirent un cheval derrière lui, . de telle sorte que le malheureux avançait i sous les coups des pieds de devant de la î bête. Passant devant une ferme, l'homme, t d'un bond, s'enfuit en sautant les haies. I Les uhlans tirèrent dessus, sans l'atteindre.: *** I. s uhlans ont commis dans la contrée L toutes sortes d'excès. A Overhespen, ils j ont brûlé un fermier dans sa ferme. Le i - village de Zechlem est en flammes ; on les | - a vu enfoncer les portes à coups de cros- i i se de fusils, attacher aux arbres les pay- > sans inoffensifs et les fusiller à bout por-1 tant. A Walsbetz, sous prétexte que le ca-? davre d'un officier allemand avait été , trouvé sur le territoire de la commune, des i habita, 's ont été fusillés. (Walbetz est situé sur la ligne d« Landen à ITannut.) A : Buï derp, ils ont fusillé quatre paysans . qui s'enfuyaient. ! te TbuIods èmI les liste l'i isÉisi i Quand la guerre a éclaté, le sanatorium 3 de Francfort, occupé par de nombreux t étrangers, notamment des Busses, a été impitoyablement évacué dans tes vingt-3 quatre heures. Une femme, qui sortait de couches, a - été envoyée à Berne où elle est arrivée mourante avec son enfant mort. Merci... |?s mots — la chose est hors contesté cette heure, ne font plus qu'un tapa-g i'impuissance ou d'esbroufe; et le moin-d: bout de drapeau claque mieux au vent q la plus martiale des harangues ou ta ./- s pathétique des proclamations. Et cependant, ceux qui notent l'état d'âne à travers lç pays et sur le front des qiments, nieront-ils que la vertu du ver-est encore capable de rehausser le ci-risme des masses et de stimuler la crdne-iet des troupes? Alors, si, vraiment, la parole de grati-ude et d'admiration ne doit pas sonner rèux ou faux dans la tourmente, qu'on ous permette au nom de tant de braves eus qui nous en ont donné mandat, au hn de la classe ouvrière reconnaissante t fière d'être la chair et le sang de cette ation dont l'héroïsme est modeste et sitri-le, de dire : i Merci, I D'abord â notre ardente jeunesse ~dont p,000 volontaires, à peine surpris de trou-vr dans leurs rangs, quelques barbes gri-J,\s et quelques chevelures poivre et sel, <m attesté la vaillance enthousiaste et go-fyienarde de la race... IPuis, à nos milices citoyennes, naguère, \op souvent tournées en dérision et ba-tuées apec leur ancêtre Van Campe moi-i et tant d'autres compères de revues ou e burlesques personnages de parodie, raves gardes civiques, maintenant enne-lis du bluff cjomme de la parade ou de la audriole, acceptant sans récriminer des justes de trente ou quarante heures et û'éts, là-bas, srur les chaussées de la ban-Mue bruxelloise ou ailleurs, à faire front '< y\i'ier; Enfin, à cette armée qui vaut l'autre, - par le courage, la discipline et l'endurance, Vannée des cheminots, depuis les plus humbles gardes-barrières, piocheurs et pi-queurs, machinistes et chauffeurs, gens du train ou de la voie, et tout l'admirable état-major des techniciens et des ingé-I" nieurs, dont nous n'osons pas révéler aujourd'hui l'intrépide dévouement et la magnifique émulation, dans le plus formida-s ble mouvement du railway, dans le plus e merveilleux convoiement qu'on puisse >| concevoir et d'où nous sommes en droit et en devoir d'espérer le salut! Encore une fois, sans phrases, â tous ~ ceux-là, confondus dans notre élan d'orgueil, d'amour et de confiance, au nom du pays, merci! [Traîtrise et Félonie —- L'ancien attaché militaire allemand à Bruxelles Le comité constitué au département de la justice en vue de recueillir les preuves des atteintes au Droit des gens dont les Prussiens se rendent coupables en Belgique possède déjà un énorme dossier. Cha-I que jour, des faits nouveaux viennent éta-; b!ir l'incroyable mépris des Allemands pour les règles les plus strictes du Droit;, de la Convention de Genève, de la Conférence de La H a je. La plupart des officiers supérieurs qui figuraient dans les rangs des 7e et 10e corps allemands sont dés officiers ayant séjourné en Belgiqtie, y étant venus récemment en mission ou en ambassade. Ainsi, le général von Emmich. commandant l'année d'invasion, est celui qui, l'an dernier, vint à Liège même saluer le roi Albert au nom du kaiser lors de la joyeuse-entrée dans la cité des princes-évêques. Il parada là dans un banquet officiel, à côte de nos ministres, prodiguant les amabilités de l'Allemagne pour la Belgique. Mais il y a mieux. Il n'y a pas trois semaines, un officier prussien était reçu ici dans les milieux officiels, dans toute la haute société: cetait le major d'étal-ma.ior de Klûber, attaché militaire d'Allemagne à Bruxelles. Or, l'officier qui, vendredi dernier, arrivait dans Liège en parlementaire pour réclamer de M. Del-vaux, gouverneur de la province, la reddition de la ville et des forts n'était autre I que le major Klûber, qui, quittant Bru-i xelles. avait été prendre rang dans l'ar-[ niée d'envahissement de la Belgique ! | C'était déjà une chose inouïe et sans précédent dans l'histoire des guerres et i de la diplomatie. Il y eut plus fort en-1 core I Mis en présence de M. Delvaux, le major Klûber exposa les prétentions allemandes. Le gouverneur pria le parlementaire de l'attendre quelques minutes. M. Delvaux à peine sorti, le major appela le domesnque qui l'avait introduit. — Voici un louis pour vous, clit-il; allez me chercher vite tous les journaux qui ont paru. Le brave garçon ne fit qu'un bond, alla prévenir le gouverneur et revint, naturellement, sans journaux. M. Delvaux apporta bientôt la réponse négative de la ville de Liège; quant aux forts, La réponse était de la compétence du général Léman. Et, tandis qu'on allait remettre au parlementaire le bandeau de rigueur pour le reconduire parmi les Prussiens, M. Delvaux tendit à ['ex-attaché militaire à Bruxelles une enveloppe conie-nannt le louis donné au domestique. — Voici, monsieur, dit-il, mon valet m'a j prié de tfeus remettre ceci avant gué vous | parliez t... Chez ceux qui se battront^ demain ! Après les blessés et les prisonniers, nous sommes allés hier, vers le front, saluer ceux qui se battront demain. Les atteindre n'est pas très facile. Il faut une auto et parfois toutes les autos j sont réquisitionnées. Il faut de l'essence, et l'on en a tant consommé, ces . jours derniers, que l'intendance, avec - infiniment de raison, se montre parcimonieuse. Il faut un laissez-passer, et ce - laissez-passer, des sentinelles le récla-r maient à peu près tous les kilomètres: gen-i darmes, soldats, gardes civiques, et, à « l'entrée de chaque village, gardes oom-1 munaux, très pittoresques avec la blou-e se des combattants de 1830, le brassard ■ tricolore et des armes qui semblent sor- tir du musée de la Porte de Hal. j Entre Bruxelles et Louvain, paix profonde. N'étaient les sentinelles et, de loin en loin, une auto avec des soldats, [ on ne se douterait guère qu'à vingt kilo- I mètres à peine, une armée de quatre-Z vingt mille hommes attend son heure. I Mais, après Louvain, sur une route > ' qui nie vers la Hesbaye, l'animation de-[I vient ^extraordinaire. I- Des deux côtés de la chaussée, les riz-u pain-sel, près de leurs camions dételés, '■> dorment, boivent un verre, en causant avec les jeunes filles des environs, en at-a tendant l'ordre de marcher. Plus loin. 'ts. nous dépassons un groupe d'officiers, et parmi eux, en tenue de campagne, le roi II Albert. Puis, à quelques kilomètres, un i omexis ÎMfîiS'ïres^orment1a c5tec<i?'leurs e mitrailleuses ; les hommes astiquent i. leurs fusils ; les chevaux, dessellés, se is sont mis à l'ombre. Louis Piérard, qui i- nous accompagne, jase avec deux cama-•s rades du Centre. Ma femme demande à un officier l'autorisation de distribuer é- q«elques paquets de cigarettes : — Impossible, Madame, à mon très vif regret. Mais nous avons ordre de ne ~s ri:a laisser donner aux troupes. Et, nous tournant le dos, avec osten-et tation, notre officier regarde obstinément <||un autre côté, pendant qu'avec un large sourire, deux caporaux pren-r- nent réception du tabac, avec le même 'u air que si c'était une manne céleste. | A quelques pus de là, deux jeunes ar-_ itilleurs m'accostent. Des universitaires. Us me connaissent de vue : « Nous étions à Gand, l'hiver dernier, quand vous êtes Pk venu faire une conférence aux étudiants libéraux. » Je leur demande ce qu'ils ' éprouvent à la veille de marcher au feu? « De l'impatience — me disent-ils. — Nous voudrions y être déjà. » | Mais il faut aller plus avant. i Nous dépassons une interminable file le d'autos — camions d'Old Enjriand ou js limousines de maîtres — et, sur les cous-? sins de ces limousines, dont l'état la-aI mentable arrache des soupirs à la con-a- science professionnelle de notre chauf-is feur, des sacs de farine, des quartiers de viande saignants, tout ce qu'il faut pour remplir le ventre de l'armée can-jjj tonnée dans ces plaines. >e II est 6ix heures du soir. Le soleil, ît , très bas sur l'hôi^zon, illumine douoe-, ment la campagne. Le village est plein de troupes. Devant un couvent, transfo.r-1 mé en ambulance, des prêtres, brancâr-3 diers ou infirmiers, prennent un peu dp - repos. L'un d'eux se charge de m'intro-3 duire auprès du commandant et du' mé-; decin principal. Je trouve, auprès de oe - dernier, un médecin de nos amis, le doc^ s teur S... Tous ensemble nous visitons - le cantonnement. On nous offre la soupe - et le bœuf. On nous montre le dortoir i des soldats : une couche de paille dans - les salles désertes de l'école du village. - On va faire la causette avec les hommes, I qui semblent avoir poux leurs officiers - la plus vive affection. Nulle contrainte. De la familiarité, au - contraire, avec beaucoup de respect, e Chez tous le même désir, la même im-, patience, de rencontrer les Allemands. - La gloire de ceux qui étaient à Liège t- fait pâlir d'envie ceux qui auront leur tour demain. e Je cause, assez longuement, avec le i- neveu de l'un de nos militants gantais. « La plupart de ceux qui sont ici — me dit-il — sont des Flamands, et dea !> campagnards. Ils n'ont pas la moindre -t idée de ce que c'est que l'Internationa-lisme. Us désirent ardemment se battre, '• « par patriotisme » et veulent mal de 't mort aux « Prussiens ». D'ailleurs, les n socialistes qui sont dans les rangs, ont n la même ardeur : pour la démocratie et [fl, ^ , V ■'V''' 'i ■* "Q g,y * 's — qui sont à trente minutes d'ici — 't beaucoup semblent se battre à contre-ie cœur, et par ordre. Hier'encore, l'un II d'eux se laissait prendre en disant : a Vi-vent les Belges; je préfère être prison- a nier! » i >T On aimerait à rester là longtemps en-. core. Mais les ombres du soir se font ÎS plus longues. Pour être à Bruxelles Le avant la nuit, il faut partir. Poignées da mains. Acclamations joyeuses des sol-]' dats, qui entourent notre voiture, et en! [■" route. ÎC Nous avons fait à peine unT kilomètre que des sentinelles .surgissent. Un gen-16 darme, avec une bonne figure de Wallon, pétillante d'esprit, réclame nos lais-" sez-passer : 1S —Je vous connais bien, Monsieur le 3S ministre. Je vous ai vu souvent, à Bru-j ks xelles et ailleurs. Je vous ai entendu; }s dans des meetings. Mais la consigne est! u la consigne. Au surplus, on a déjà dû s vous arrêter bien des fois, depuis la déclaration de guerre? — Certainement, brigadier. On m'a le mêm"> arrêté avant la déclaration de 1U guerre... trois ou quatre fois! s" Comme tout change ! Depuis vingt a" ans, les ouvriers belges luttaient, corn-tre d'autres Belges, pour avoir, le Suf- * frage universel. Aujourd'hui — qui me r® contredira — c'est devant Liège ou en jt Hesbaya qu'ils sont çn te&in de lô con« :1" quérif. Et ils l'auront bien gagné ! 1. E. VAND&RVELDE. i Par les Routes i UN VOYAGEUR NOUS DIT CE QU'IL A VO DANS LA REGION DE CINEY U Un habitant de Ciney vient d'arriver de ® cette ville à Bruxelles. Il a quitté le 12, a 3 voyagé en train de Ciney à Yvoir, à pied " jusqu'à Anhée où il a de nouveau pris le . train vers Tamines, Namar et Bruxelles. Arrivé ici la nuit dernière, il nous ra-î conte ce qu'il a vu et entendu dire au su- - jet de l'action de l'armée allemande dans - cette partie des Ardennes belges. D'après ? ce qu'il nous dit, il semble que les Alle-~ mands ont choisi une deuxième voie d'envahissement de la France par la Belgique et qui paraît être la vallée de l'Ourthe jus- \ que vers Durbuy et, de là, Barvaux, Ciney, _ Yvoir et la vallée de la Meuse jusqu'à Gi-vet. Ils éviteraient ainsi la position forti-. fiée de Namur et la partie la plus boisée et la plus difficile à franchir des Ardennes - luxembourgeoises. D'après notre voyageur, de forts déta- - chements de cavalerie allemande parcourent toute cette région. Le 11, six à sept r. cents hussards ont occupé les gares de Ro-,i chefort et Jemelle. Ces Allemands auraient fait sauter un pont à Assesse, sur la ligne L, Bruxelles-Arlon et un pont à Hamois, sur - la ligne Ciney-IIuy. Le 11, l'état-major allemand — toujours e d'après notre voyageur — occupait le châ-£ teau de Linden à Barvaux-sur-Ourthe. f Mille cavaliers allemands ont passé par * Ciney le 11 et, le même jour, un combat a eu lieu à Vincon où le 148° dé ligne fran-'I çais a défait les éclaireurs allemands qui . ont laissé sur le terrain une centaine de tués. j Les uhlans, en éclaireurs, sont porteurs s (je perches pour établir la télégraphie sans fil et d'appareils récepteurs. Ils ont tous ' des cartes militaires cfei Tpjîring-Club belge. La plupart s'explument eh langua française. U y a aussi, dans la région, de nombreux motocyclistes allemands, vêtus de gris. . ■ ■ a . ItO ' a i Une Fausse Nouvelle Un journal du matin avaii annoncé qu'un attentat avait été commis contra une haute personnalité belge, la nuit dernière.L'état-major nous prie de démentir cette nouvelle. Il n'y a eu attentat contre aucune personnalité importante ou autre. » Comment ils racontent J leur Défaite de Liège « Le général von Stein déclare que les Al- - lemands n'ont pas perdu 20,000 hommes, t Un petit nombre de soldats allemands ont - été engagés dans la bataille, dans le but t de masquer les opérations du gros de la : troupe. Les attaques de l'ennemi ont étà r complètement repoussées et si les fort», sont restés intacts, c'est parce que l'empé-= reur ne voulait pas sacrifier inutilement - des vies humaines. Aussitôt que la grosse artillerie sera arrivée, les forts seront r pris, sans perdre un homme. t La prise des forts était difficile à causa - de la nature du terrain, — bois et monti* i cules, — et aussi parce que la population,! ; — y compris les femmes, — tirait dans le! dos des troupes. Dans certains cas, on ti-> rait même sur les médecins et les blessés,' i J'ajoute que les «Belges étaient supérieur» 3 en nombre..» * ——^ Trentième «nnée ■■ N° 225. T.^ nnmim r r>onf!^^enclrecii 14 Août 1914#

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