Le peuple: organe quotidien de la démocratie socialiste

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19 augustus 1914
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s.n. 1914, 19 Augustus. Le peuple: organe quotidien de la démocratie socialiste. Geraadpleegd op 10 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/zg6g15vb98/
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ADMINISTRATIONS _ 93>35, rua des Sable* BRUXELLES ABONNEMENTS : { Un an, 12 francs, BELGIQUE ' Sii mois, 6 francs. ■ l Trois mois, 3 francs. ÉTRANGER j ( le port en sus Edition *** Le Peuple RÉDACTION : ESuo des Sables, 33-36 BRUXELLES k ANNONCES: 5 Petites annonces : 1 fr. pour trois petites a lignes maximum (40 cent la petite ligna ï supplémentaire); Offres et demandes d'eœ-' plais; Quartiers à louer : 75 cent, pour trois petites lignes maximum (40 cent, par petite ligne supplémentaire). Annonces ordinaires : 40 cent, la petite ligne: Réclames (après les spectacles) 1 fr. 28 la ligne * Faits divers : 3 fr. la ligne. On traite à forfait 6 Edition ORGANE QUOTIDIEN DE LA DÉMOCRATIE SOCIALISTE SjîSa —— i. . • i ■ jjBBfBffT-'TViSBBMBi 11 lll I Mil IMIIHI II MB———M——3—WBBWH1 11 ÉM B———W———HMi< fflWWW JIIIIMIIII «Il !■! III —BM—tti— , ' t, L'Attaque vers le Centre de la Belgique arrêtée LES FRANÇAIS AVANCENT VERS STRASBOURG VICTOIRE SERBE - TROIS REGIMENTS AUTRICHIE S ANEANTIS EDITION DE 6 HEURES La Situation Mardi Mardi, midi. La position des forts de Liège reste la même, et la situation militaire du pays est toujours excellente pour nos armées. L'ennemi semble avoir renoncé à la marche vers le centre du pays et Bruxelles reste donc plus que jamais à l'abri de tout imprévu. On ne signale plus aucune patrouille ennemie dans la région d'Ot-tignies. . De même les Allemands ne se cantonnent pas à Landen, mais plus au nord, entre Attenhoven et Yelm, sur la route de Saint-Trond. Pas de mouvements de troupes ] non-plus dans la région de Gem-bloux.Mardi, 4 heures. ' Le ministre de la guerre commu- , nique que la situation générale, en 1 Belgique, reste bonne. b iiiiÉii sliciel iripi fliliii Les progrès îraaçaîs en Alsace, —! Les pertes allemandes sont coa- ; < sidérables. — Ea route vers Strasbourg, ■ ' 17 août. [ Un commuruijaé du ministère de l'a gaérre à 23 h. St>, dit : La situation continue à être bonne. Notre progression méthodique s'accentue. En "Haute-Alsace, les Allemands se sont retirés en grand désordre, les t uns vers le nord, les autres ^ers l'est, abandonnant un énorme matériel I ► qui est tombé entre les mains des J Français, notamment des obus, des ? voitures, etc. Il se confirme que dans t les engagements qui ont eu lieu de- s puis le début de la campagne dans cette région que l'ennemi a subi des ^ pertes beaucoup plus élevées que * nous l'avionsycru. L Les Français progressent égale-|i ment clans le? vallées Sainte-Marie et £ la ville. Dans' la vallée de la Bruche, € les Français, fortement appuyés sur c Donon, continuent à avancer dans ] la direction de Strasbourg. Il se confirme ' que les troupes allemandes ■ rencontrées dans cette région sont complètement désorganisées. Sur la ligne Lorquin-Azoudance-Maral, les troupes françaises gagnent du terrain. ' • • ♦ 1 Sur la ligne frontière, depuis ; Chambéry jusqu'à Belfort,; }es Fran- ; cais ont gagné sur l'ennemi une dis- i tancé variant de dix à vingt kilomè- , très et ont pris pied fortement en Alsace et en Lorraine. mi ■ — " ■■■■"■■ "*'■■■"" » | Les Anglais auraient1 remporté une Grande Victoire ( Le <( Eéveil du Nord » publie, i sous d'expresses réserves, auxquel- i les nous nous associons, 'la dépêche J suivante : Oporto, 17 août. s On a reçu à la Factorerie anglaise d'Oporto (Portugal) un câblogram- i me de Londres, annonçant un com- ^ bat naval daiis la mer du Nord, en- t tre les flottes allemandes et anglaises. 1 Voici le texte de ce câblogramme, r tel qu'il est reproduit par les jour- ^ saaux espagnols et portugais : « Nous avons remporté une gran- ® 'de victoire dans la mer du Nord. i Nous avons perdu 16 navires, j parmi lesquels : « L'Iron-Duke », f vaisseau-amiral; « L'Orion », « Le e Lycea », « Le Superbe V,'~« L'A- r gamemnon », « Le Bellerofcsit » et f « L'Amphion ». j Nous avons coulé 28 navires allemands et en avons capturé 8 autres. L' « Orion », avant d'être mis hors de combat, coula i 6 grands ® \ dreadnought» allemands. c PARIS-ANVERS S Les Randonnées de Vandervelde ■ j Emile Vandervelde a gagné, samedi , | dernier, Paris, en chemin de fer, par | Lille et Beauvais. ' ' Il s'est mis en rapport avec les repré-) sentants autorisés du parti socialiste et r diverses hautes personnalités françaises, j Notre ami est rentré S en automobile, 3 mardi matin, et dès midi, accompagné de sa femme, il a.-gagné Anver? p.a: VilvoreU et Màlines. ' Vandervelde nous a confirmé l'enthou-. siasme et la confiance qui régnent à Pa-, ris, dans toutes les sphères. Il a littéralement emporté de son rapide séjour la cer-5 tituder absolue de la victoire finale. , En revenant, à des endroits qu'on nous 1 permettra de ne pas préciser, notre ca-„ marade a vu passer plusieurs trains de 3 troupes britanniques, et il a rencontré les 3 autobus anglais, chargés de soldats et 5 parés de fleurs, soulevant des acclamations émouvantes ' sur leur passage. Le spectacle était prenant et réconfortant: ' Nous croyons savoir ^ue dgs mesures 3 vont incessamment être prises pour qu'un > manifeste avérant l'attitude du kaiser et JI de son chancelier, au mépris du droit des gens, en Belgique et en France, parvien- - ne aux dirigeante de la social-démocratie |. ; allemande. Ajoutons que le leader socialiste belge, > en excellente santé, dégage l'impression - d'urne indéfectible foi en la prochaine dé-3 livrance du pays et en te succès final des alliés. ; Pour loger le Kaiser On nous mande de Gheel E Quatre ulhans se sont présentés ici. Lia population ne les a pas accueillis à coups 5 de fusil, et pour cause. Elle s'imagine que . ces soloats viennent à Gheel, au pays des aliénés, préparer un logement pour le " kaiser. Mais les fous furieux ne sont pas soignés à Gheel. 1 — tm,m ... w ; Le k k Frieorciips par les iUnub Francorcharaps, la pittoresque localité ar-dennaise, bien connu© des villégiateurs, a particulièrement souffert de la guerre. Il pa-' raîtrait même que Francorcliamps n'existerait - plus... du moins que ses belles villas, sauf , deux, auraient été incendiées et rasées par ' les Allemands. Voici -comment, d'après un Bruxellois possédant une propriété dans cet endroit, les faits se seraient produits : Confiants dans les droits de la Belgique et - ne supposant pas que l'Allemagne oserait violer notre neutralité, nombre de personnes, désireuses de prendre leurs vacances, s'é- ■ taient installées dans leurs jolis cottages de la Haute-Fagne. Dès le lendemain de la déclaration de guer-i re, ils durent renoncer à leur illusion : des Allemands envahissaient le Luxembourg et apparaisaient à Francoychamps. Plusieurs Bruxellois voulurent rentrer chfez eux, mais les ennemis s'opposèrent à leu.r départ en leur affirmant qu'ils n'avaient absolument rien à craindre. Par malheuir, une nuit, un coup de feu retefttit : les Allemands 1 prétendirent que l'on avait tiré sur eux de la , fenêtre d'une vi|la. ) Cela demandait un châtiment exemplaire ' et, sans plus attendre, ils mirent le feu au - malheureux village. i_ Quant aux habitants des villas, ils furent " faits prisonniers et enfermés dans un hôtel de la localité où les Allemands les gardent, le revolver au poing. Tel est le récit du sac de Francorchamps qu'un avocat ss disant autorisé, racontait hier au paliais de justice de Bruxelles, î II ajoutait qu'un des prisonniers, avocat ; également, avait réussi à s'évader, qu'il allait pouvoir rentrer à Bruxeles et nous fournir de plus amples détails. (« La Chronique ») Ge que dit de la Guerre j . M, Maxwell, reporter militaire du " Daily Telegraph „ ' — t " i? M. William Maxwell, le célèbre reporter { de guerre du « Daily Telegraph » qui sui- c vit tous les grands conflits internationaux t de ces dernières trente années, se trouve en j U Belgique depuis plusieurs jours. Notre confrère du « Petit Bleu », M. Victor Boin, l'a r rencontré dimanche aux avant-postes dans ' la région de Perwez-Jodioigne. M. Maxwell a dit à M. Boin qu'il ne croit pas que la iS guerre durera plus de six mois... L_ Armons-nous de patience. M. Maxwell a ajouté : « Elle — la guerre — se terminera par l'écrasement de l'empire germanique, et aura pour conséquence sa dislocation complète. i » La Belgique verra ses frontières re-!■" culées jusqu'au Rhin, car, dès maintenant ! H elle a droit à une augmentation de territoire, qu'elle obtiendra certainement à' la si- . gnature du traité de paix. » Nous faisons à ce sujet toutes nos réser-j ™ ves, bien entendu. M. Maxwell ne croit pas que les Allemands aient sérieusement l'intention de s'emparer I et d'occuper Bruxelles. i i * i <t Ce serait une faute de tactique qui se traduirait pour eux par mie perte de temps i et d'hommes. Or, l'état-major ennemi est avant tout pratique et méthodique. Et c'est ; vers le sud qu'il a hâte de lancer ses régi j ments. D'autre part, un raid de cavalerie} : ii suir votre capitale serait une tentative d'in- ' j ur timidation aujourd'hui bien inutile. » Parlant de la flotte anglaise, dont les iœt-é- tentions restent malgré tout obscures, notre.'" 3t confrère suppose qu'elle tient déjà en échec' ai la.'flotte allemande. Il trouve les raisons rte a conviction dans le fait que la mer duï I ^ Nord et l'Atlantique sont libres à la nàviga- i [3 ttoitt de commerce. L'amirauté anglaise en a 1 (>• of'~. ieKterncr?', l'assurance ayx oiflr i pagnies de navigation et aux armaitetirs de j. bateaux de pêche. ,x_ Terminons en rappelant à nos lecteurs que le distingué reporter du « Daily Telegraph » est l'auteur du fameux ouvrage traitant de la r" Jigne de chemin de fer stratégique Stavelot- Malmédy, qui eut, il y a quelques années, -is au moment de sa création, un retentissement 3_ mondial. Ie M. Maxwell avait prédit dans son livre les • graves événements auxquels nous assistons, 1 ' et il avait dénoncé l'erreur que commettait ^ la Belgique en offrant bénévolement à l'Ai-3-- lemagne des moyens d'invasion pratiques 'G et faciles. La guerre actuelle a confirmé ses pj-évi- }g sions. —- 3t ; L'Odyssée d'unSergent alsacien réfractaire •n g. >S Un sergent allemand d'origine alsacienne qui a participé à la bataille de Liège, puis quitta l'armée allemande pour s'enga-- ger dans l'année française, raconte qu'il a été convoqué la veille de la mobilisation et envoyé au 165<; d'infanterie. Ali début participaieait à l'attaque de Liège une partie du 9e corps, le 8a et le 10e corps en entier et une brigade du 4e corps, ainsi que trois ou quatre compagnies cyclistes qui ont accompagné la' division de cava-* lerie qui a franchi la Meuse à Visé. îs Au début le moral des soldats était bon. la Les officiers leur expliquaient que l'Angleterre restait neutre, que les Belges les ss laisseraient passer sans résistance, que la situation était bien meilleure qu'en 1870 _ et que les Allemands arriveraient à Paris dans quinze jours. Le régiment arriva le 4 aotûl; près d'un château où il bivouaqua. Les hommes étaient .c'-eintés. Ils avaient été nourris uniquem<yt de conserves et d'eau depuis Aix-la-C™ pelle. 8 Le 5 août, dans l'après-midi, le général von Emmich annonça que la ligne de com- -bat ayant subi de fortes pertes, la brigade devait avancer. Le 165e commença son mouvement en avant, mais il lui est arrivé a un flot de tirailleurs de la ligne de feu a. fuyant dans le plus grand désordre devant ât la contre-attaque des baïonnettes belges, jf Le 165e recula en bon ordre jusqu'à Gof-ir fontaine où les hommes reçurent un premier repas chaud depuis trois jours. Les s- hommes étaient complètement démoralisés, :s exténués, fatigués et souffraient de la faim. Les prisonniers leur apprirent que la ^ Belgique et l'Angleterre avaient déclaré la „ guerre à l'Allemagne. Dans la nuit du s! 7 août le sous-officier commanda à la pale trouille d'aller sous bois, mais elle fut dispersée par des lanciers belges, r- Le sous-officier grimpa sur un pommier ;s et réussit ensuite à gagner un village où il trouva des vêtements civils. Il gagna ensuite Liège, Bruxelles et Paris où il s'est 'f aigagé dans le corps des Alsaciens-L'or-rains.ie Trois points intéressants résultent de ce i ls récit : i La i 1. Que les fantassins allemands craignent •e grandement la baïonnette et lâchent pied : u quand ils voient une rencontre aorps à ' corps inévitable. ,1 2. Que les officiers allemands se plai- \ t, gnent violemment que l'artillerie allemande : n'appuie pas suffisamment les attaques de >s l'infanterie. '■ 1,1 3. Que les réservistes font l'opinion et ] Jt fixent le moral des troupes qui était dé- j it testable devant Liège à la suite de l'extrême , ir fatigue, du manque de nourriture et de la i surprise de l'attitude belge, i , a Sam tu Hp ESCARMOUCHES AUTOUR DE GEMBLOUX (Dépêches retardées.) — Lundi matin, on h. ] signalé une escarmouche à Grand-Mesnil. Des -oMats cyclistes français ont été poursuivis 3r par dtes uhlans. Les cyclistes les ont attirés i- : ans uine embuscade. Deux uhlans ont éité x tués et les trois autres, blessés, sont morts in peu après. a- Lundi matin, des troupes -allemandes ont 'a ué, à Grand-Leez, un porteur de télégrammes *s qui ne voulait pas communiquer le texte de •11 -es dépêches. ' la Dimanche, à Gemblôux, quatre lanciers, qui défendaient un pont, ont été attaqués par une cinquantaine d'Allemands. Un lancier a été ' blessé et les trois autres ont pu s'échapper. i Un habitant de 1a, localité, qui avait assisté < é- i cette attaque, a été tué par les Allemands, ra Deux personnes qui passaient à bicyclette j près d'un champ et qui voulaient prendre la e- f,iit9 en apercevant des uhlans ont été l'une nt tuée et l'autre blessée. >i- 1 ii- AUTOUR DE DINANT UNE PATROUILLE DECIMEE ] sr-1 Paris, 17 août. 1 âs Un communiqué annonce que ce matin, à 1 er 6 heures, à Dmant, sept uhlans faisant partie d'une patrouille ont été tués. Les autres se I sont enfuis. i se ps UN AVION ALLEMAND iCf ' « DESCENDU » A HASTIERE i >.i j Un avion allemand faisant une reconnais- 1 le 1 sauce au-dessus de Givet a essuyé des coups n' de feu et est tombé à Hastière. LA POSITION D'ANVERS rë LA GARDE CIVIQUE SUR PIED DE GUERRE ftp )f. Anvers, 17 août. 1U/ ^tin a,xrét du gouverneur militaire dit que ; a_ i ia garde civique qui a été requise le 3 août i a j est nobilisée, à partir du 18, dans la posi- 1 ! r < -n f&iiflée d'Anvor.; et-doi t être J1JT pied je de guerre. le FATROUILLES ALLEMANDES la" Anvers, 17 août. >t- Un communiqué officiel de l'état-major, lundi soir, à 23 heures, dit que des patrouil-nt les de cavalerie allemande ont été signalées vers le nord, mais qu'il n'y a pas lieu de es s'affoler, car ces petits groupes de uhlans et iSj de hussards ont été vus dans d'autres par-Lit ties du pays où ils ont passé sans grands j. dommages pour les habitants qui ont cônes servé leur calme. * r}. ■ * EN L'AIR ^ UN AEROPLANE ALLEMAND AU-DESSUS DU DOMAINE ROYAL Lundi, vers 6 heures du soir, un avion alle-îsaiwi, qu'on a pu reconnaître distinctement, a, évolué au-dessus du château royal de Lae-ken. Plusieurs officiers belges sont immédia-e, tement montés dans une automobile et lui ont a- donné la chasse. 'il Aucun coup de feu n'a été tiré sur l'aéro-m plane, qui a disparu dans la direction de Bru-ll(. xelles. £ PETARADE DE GARDES CIVIQUES fi A WOLUWE es Un bruit de fusillade nourrie a retenti a- ce matin dans la vallée de la Woluwe. La plupart des habitants crurent à un en-„ gaiement avec l'ennemi. Mais ceux qui mirent le nez dehors s'aperçurent bien vite qu'il s'agissait d'un f' u de salve dirigé par nos gardes civiques la sur un « taub ». 70 Sept à huit cents coups de fusil furent is ffcpés ; on vit un moment l'avion allemand le jxncher de l'aile, puis disparaître à l'ho-a. .râon. LK SANG-FROID D'UN AVIATEUR FRANÇAIS Un aviateur français, faute d'essence, "^s^ait dû atterrir dans tin village du terri-0 toire annexé. "! Il remplissait son réservoir, quand une y<i forte patrouille allemande fut signalée. :lj Sans se troubler, l'officier continua à vi-n der ses bidons; les Allemands étonnés, ne comprenant pas, s'arrêtèrent à 200 mètres sans tirer, craignant peut-être un piège. e~ Le réservoir plein-, l'aviateur mit en mar-fs che et partit. A ce mbment, les Allemands se voyant joués, tirèrent sur lui. Il était trop tard, l'appareil et son pilote sont renia très sains et saufs. (Officiel.) la iu .. i. , - SUR MER er il h a- DANS LE PACIFIQUE st „ Le « Times » annonce la capture d'un steamer armé sur le lac Yatta (?). Il montre ensuite que quelle que soit l'énorme nie extension que prenne cette guerre, c'est sur la mer du Nord que se jouera la partie décisive ; ii Dans l'océan Antarctique, l'Allemagne pos-sd sède au 1er août deux croiseurs cuirassés, à trois croiseurs légers de 23 et 25 nœuds. La flotte anglo-française possède dans le môme . océan deux cuirassés, des croiseurs dont un }' croiseur cuirassé, 25 torpilleurs et canonmiè-»e res, enfin 4 sous-marins. le Ue plan des alliés, dans le Pacifique, consistera non seulement à chasser les renards, mais à chercher leurs tanières. Les posses r sions allemandes, dans le Pacifique, couvrent une superficie de plus de 100,000 kilomètres 'e carrés et les flottes alliées vont surtout s'oc-la cuper d'abord die détruire toutes les stations de télégraphie sans fil. SOUS LE FEU En route pour Yvoir. — Aux " Trois balles pour dix centimes. „ — a Nos casques en cuivre ? ce sont des points de mir pour ces mauvais tireurs ! „ Cessez le feu ! et... péchons à la ligne ! nt "f® « U y a du danger de se rendre à r Namur. » i: C'est l'avis qui était affiché dimanche à >té la gare du quartier Léopold. U est répété r à plusieurs reprises par l'employé qui ne g >té délivre l'es coupons qu'avec hésitation. r :is- Le voyage se fait cependant régulière- j tte ment. Les parents qui se rendent au front ( des troupes sont encore nombreux. 1 Namur. Les formalités pour sortir de j la gare sont toujours aussi rigoureuses. £ Un train part pour Dinant. Il se com- (, pose de deux voitures et d'un fourgon, EE traînés par une locomotive qui vous a un j petit air gaillard, téméraire, avec ses j à petits drapeaux tricolores à la cheminée, j tie Nous sommes tout au plus une ving-se taine qui filons vers les lignes de feu. La plupart sont des 'propriétaires de villas de la vallée qui, avertis de l'engagement 1 de samedi à Dinant, vont inspecter leurs 1 RE immeubles. U y a aussi quelques curieux 1 . que le bruit de la bataille attire. Tout le long du trajet, ce ne sont que 1 tranchées profondes, gardées, fort bien c gardées. Les petits soldats saluent le train qui passe. Les képis se lèvent. Ce n'est, pas 1 RE le salut' à la mort, heureusement ! Aux ' passages à niveau et dans les jolies pe--■ tites gares fleuries, les habitants nous re- 1 14e gardent avec des airs désespères, nous en- : Jût gagent à ne pas nous rendre plus loin. 1 Quelques villas restent habitées. Le train file, lcmgeant les hauts rochers 1 au-dessus desquels' nous pensons aperce- 1 voir des uhlans. Mais c'est en vain. Godinne, tout le monde descend. Quoi ! j On ne va pas plus loin ? °.r> Nous formons un petit groupe et, bra-î'1" vement, nous partons à pied vers Yvoir. 1 U fait une chaleur lourde. Sur la route i et blanche qui monte en lacets, la petite ' ar_ troupe s'en va. Nous marchons en pays . ids découvert, mais sur les crêtes des rochers m- environnants, nous apercevons nettement ' des postes de soldats français. Des taches noires dans l'or des champs de blé. A la 1 jumelle, nous distinguons des lignards 1 français qui patrouillent, se rapprochent ; d'un bois voisin. Les paysans que nous 1 rencontrons en route nous engagent à ' faire demi-tour. U y a eu dns escarmouches depuis le matin. Au loin, le canon : tonne de temps à autre. Dans le bois du comte de Montpellier, sur la rive gauche, on entend des chevaux : hennir. Et par les trouées, nous voyons nt> les casques de cuivre des dragons fran- çais. On en voit d'ailleurs un peu par- : >nï tout qui patrouillent deux par deux. Yvoir. Le pont est barricadé. C'est un ro- fouillis de fils de fer barbelés. Des sol-ru- dats français le gardent. 1 Surprise ! Nous rencontrons la trois Bruxellois installés depuis la veille dans 3 1 l'espoir d'assister à un engagement. r~ * i * * nti ve. Us vont être servis. A peine sommes- ; m- nous là, sur la route, à causer, depuis , cinq minutes, que des coups de feu écla-im tent aiu haut des montagnes. Ce sont des les Français et des uhlans qui sont aux prises. C'est un feu très nourri, vigoureux, ait Vite nous nous couchons dans le fossé qui nd longe la route. Les balles sifflent au-des-io- sus de nos têtes. On se canarrt-i d'une rive à l'autre. On reconnaît facilement, au bruit, les balles françaises et les balles allemandes. Les premières ont un siffle->IS ment prolongé, perçant, sans faiblesse, tandis que les balles prussiennes, vers le milieu de leur trajectoire, n'ont plus que "n" le sifflement aigu, comme si elles avaient rencontré un obstaclei LÏ16 ■e Sur la rive gauche, près do1 bois, nous vj^ voyons une vingtaine de uhlans. Us sont ne à peine apparus que les balles françaises res les atteignent. Us font demi-tour, remontent la montagne, fuient. Cinq des leurs ' tombent. Si ce n'était aussi tragique, on id~ rirait à voir dégringoler ces hauts gail-aj^ lards, tels des mannequins de foire, des ,n_ « trois balles pour dix centimes ». Us croulent de leurs" chevaux comme des auto- . mates. Les chevaux, épsrdus,'fuient, tom- bent, fracassés par les balles meutrières. Au haut de la montagne, au moment où ' il allait disparaître, nous voyons un uhlan et son cheval tomber en arrière, dégrin- ■ goler, glisser, s'effondrer au fond d'une carrière, où on les retrouvera tantôt, fra^ ; cassés. ■ Les soldats français, des dragons, les sa- poursuivent. Les casques de cuivre brillent au soleil. On les voit -edescendre bien-tôt avec cinq prisonniers. On transporte tie un blessé allemand, un sous-ofïicier, dans un poste de la Croix-Rouge, situé terut o®. près du lieu de l'engagement. és, Le feu a cessé. Nous avançons, escala-La dant talus, haies. Un cadavre de uhlan pend, retenu par les éperons à des fils de jè. fer. La tête est fracassée. La cervelle sort . horriblement. La figure est méconnaissa->n- ble. 'ls> Deux hommes transportent un blessé al-lemand. Ce sont des gens du pays 'qui _es donnent des soins à un uhlan. " 1 oc. Sept chevaux, magnifiques, sont rame-ins nés dans les lignes françaises* Les har- 1 ^nais sont neufs. Dans ut - sar^Je taé-aiia- : \ \ mand, on trouve un morceau de lard of un pain, très dur moisi.. Il porte des tra-i ces de dents. Les prisonniers sont dirigés sur Na« mur. Ce sont cinq grands bonshommes, solides. Ils sont muets. Un sourire énig-matique effleure leurs lèvres. Dans leurs yeux presque moqueurs, un regard de calme souveraineté s'éternise en voyant notre petit air triomphant. Que pensent-ils ? Que signifie ce regard qui finit par agacer, faire peur ! Us ont l'air de, dire s: « Attendez demain ! » j Leur équipement est propre, d'une cou* leur uniforme. Deux ont le bonnet de po^ lice, trois le casque, recouvert d'un ca* puchon gris sale. Les soldats français sont triomphants. Us sont enjoués, tigoleurs, méprisant la mort. Us sont hardis, téméraires. Comme, nous leur faisions remarquer que leurs casques de cuivre se voient de loin, il® rér pondent : « C'est pour donnef un point de mire à ces pauvres; ils tirent si mal ! w La fusilladei, à peine est terminée, qu'un petit soldat français, un lignard, fusil au dos, sort du bois descend un pré découvert, s'assied au bord de la Meuse, et pê-; che tranquillement. Peut-on imaginer pa>> reille insouciance, un tel mépris du danger ! i Les habitants s,ont, à présent sur la rou-| te. Ils causent, s'approchent. Certain» parlent de quitter le village. Les Français occupent les deux rives. Des batteries de mitrailleuses sont éta4 blies sur les crêtes. ••! On pense généralement que les uhlans se rapprochent, insensiblement die Namur~! profitant des bois' qui garnissent les ro-! chers. Dans le ciel, de gros nuages s'amoneek lent, menaçants. Un grondement formidable, qui se répercute dans toute la vali lée. C'est le ciel qui tonne cette fois, puis, samment. Nous retournons vers Godinne,^ car les Français nous assurent qu'il n'y aura plus d'engagement aujourd'hui de ca côté. Ce ne sont d'ailleurs que des escarmouches de patrouilles. Les nuages crèvent, les gouttes tombent,: avec un bruit de basllettes. Et c'est trem-! pé, mouillé jusqu'aux os, que je reprend^ le vaillant petit train qui ramène le petit' groupe à Namur où d'autres émotiona m'attendent. Partout, on nous acclame, comme sf nous avions fait un exploit héroïque. Ou est presque étonné de nous voir revenir. Mais on en revient et ce n'est pas si tew rible que ça, le 'bruit d'une fusillade ! On. se fait à tout, même aux pires malheum JÉ On ne mourra pas encore de faim à Na-^| mur, fût-il assiégé. Dans les prairies dafl Jambes, des troupeaux de vaches et dgH veaux paissent, parqués. Il; doivent serfl vir au ravitaillement de la ville. NousH pourrons lire d'ailleurs tantôt, au coiîM des rues, un avis du bourgmestre, annon-B çant la vente de 1,200 têtes de bétail. Allons, cela va bien, fort bien ! Carn. D. ^ ï ' UNE LETTRE ie 1. Mairise MM M. Maurice Maeterlinck a adressé ) notre confrère M. Gérard Harry la letfjn suivante « Mon cher ami. Je ne sais si ce mot vous parviendra. J'aurais vOjilu rentrer en Belgique paurt me mettre à la disposition de l'autorité militaire. Malgré mes cinquante-deux ans,, je ferais encore un garde civique présentable. Mais surpris pir le décret de mobilisation, je suis bloqué ici et ignore quand je pourrai partir. S'il m'est impossible de m'en aller, j» tâcherai ae me faire enrôler dans un corps de volontaires belges, car il faut, oûte que coûte, lutter fcontre l'ennemi .du gen- . re humain, le grand fléau du monde. Mais voudra-Mon de moi? En attendant, j'aide les paysans à faïrç* la moisson. U ne reste plus que les femmes et les enfants. L'élan héroïque de la France est la: plus admirahle chose qu'on puisse voir; De tout coeur à vous, mon vieil ami. MAETERLINCK. Abbaye de S ai nte-Wan drille, 5 août, g I r-i M de il. Ernest Discailles On annonce la mort de M. Ernost Dis* cailles, professeur éméiite de l'Université de Gand. M. Discailles était un historien fort érudit dont les ouvrages font autorit^. Il s'était jadis occupé de politique lu bérale et kvait siégé au ponee^l pomma* nal de Schaerbeek, Trentième année — N° 230. Le numte(: 5 centimes Mercredi 19 Août 1914, m il ii niwinmiiimii [■■■n il i mu i i 11 nmii n ni» i i ni—-■-■ri-™™™» non» m nu mir-——. m i iiiimi—imim hmi—iiii—im i vi"^r ' m i»n——rmmnrM-TTTnrrmimii' un im mini i'hiiimiiihi ■ 1, u ' i —i————a——

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Dit item is een uitgave in de reeks Le peuple: organe quotidien de la démocratie socialiste behorende tot de categorie Socialistische pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1885 tot 1980.

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