Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 10 Mei. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/m61bk17t9r/
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25e ANNÉE. — Série nouvelle. — N# 547 Le numéro : 10 Centimes (I CENTIMES AU FRONT, ■Min»«#mnB»K(Mc>iTa)Evn!it»u s. n "irn i-mi i '—anwrmti r.-ir -— au. - 1~tc.fl.1f4 > iCL-i n-MS^rK *a&ut3naz&&K Mercredi 10 Ma' 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION 'lté ros S8 la Bourse — LE HATHE Téléphone: Le Havre n* 14.05 Directeur : FEBMB NEÎEA7 Toutes tes communications concerna^ la rédaction douent être adressctê g8myrue de la bourse,Le havre* LONOON OFFICE: £1, Panton Street LE XXe SIÈCLE Quotidien £$elge paraissant au Havre ABONNEMENTS Franc® 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par flmestw •nglaurr*.... 2«h.®<4. par «»a. » .... 7 sïr.t cf. par trlme#^ Actras pays.. i», ani » . 9 rr. » par trimastfa PUBLICITÉ S'adresser à VAdministration turnê) au Havre ou à Londres Annonças 4' pige: 0fr. 4-0 la ligna PetitesînnoncasV page: Qrr.30ta!fgft* Les petites annonces sont également reçues à La Société Européene dd Publicité, io, rue delà Victoire, Paris, qui en 11 le monopole ooar Pë.ri$. Le problème de l'Etat démocratique iv (1) conseils d'un socialiste aux travailleurs Continuons à suivre pas à pas, dans le journal socialiste la Victoire, l'écrivain anonyme qui signe Lysis des articles aussi remarquables pour leur bon sens que pour leur vigoureux et raisonnable optimisme. On a lu, il y a quelques jours, une critique impitoyable du marxisme allemand, une <ies plus dangereuses chimères gui aient galopé sous la calotte des cieux, profitable aux Germains seulement. Lysis appelle à présent l'attention des ouvriers français sur un des sophismes favoris de la démocratie révolutionnaire, à savoir la (c gloutonnerie du capital parasitaire ». . Quand la guerre est survenue, écrit-il, la politique de divisions et 4e fausses promesses, avec laquelle no-us avions identifié dangereusement 'le régime démocratique, était au bout de son rouleau. « Recommençons maintenant, reprenons il imènie politique, avec un budget grevé de quatre nouveaux milliards et toute une foule de veuves et de mutilés à fairê- vivre, semons la haine » t l'agitation, empêchons l'homme d'initiative d'à gir, pourchassons l'esprit d'entreprise, accablons-ïe de vexations, traitons-le en suspect, arrêtons en un mot dans le pays tout essor industriel ei commercial, et nous vous le demandons bien sincèrement, modestes instituteurs, petits postiers, pauvres cheminots, humbles ouvriers qui peinez si courageusemnt dans nos villes et dans nos campagnes, que peut vous réserver l'avenir ? Quel progrès, quelle amélioration pouvez-vous espérer ? Au fond de l'impasse où nous sommes arrivés, la guerre a élevé la plus haute des murailles et c'est en vain que la politique essaie/a maintenant de la franchir : elle est bloquée. Disons tout cependant. Pour changer la situation du pays, les obstacles sont grands, ils soat même en apparence insurmontables, car nous tournons dans une infinité de cercles vicieux qu'il semble difficile de rompre. » Faut-il être pour cela pessimiste ? — Nullement, répond Lysis. « D'abord nous voyons bien que la guerre élève le moral des Français et nous pouvons, sans trop nous illusionner, en conclure que si nos soldats donnent leur vie si généreusement, nos civils ne trouveront pas exagéré de sacrifier à leur pays des habitudes et des opinions, Députés, journalistes, financiers, industriels, ouvriers, il serait vain de nous incriminer individuellement, car nous étions tous des atomes entraînés dans un système qu'il n'était guère possible de changer, sans l'intervention d une force extérieure. Une guerre terrible a fait sauter ce vieux monde où nous nous débattions dans l'impuissance. Maintenant une nouvelle ère va s'ouvrir, nous ne sommes plus les mêmes (hommes, un autre esprit nous anime, un idéal commun nous inspire... Le danger ûside dans nos conceptions confuses. Le péril, nous le voyons dans les tenta-4ives bâtardes, dans les solutions mixtes, dans l'ébauche et dans l'incoordination des efforts déployés sans esprit de suite. Tout régime poli tique se défend, tout système social est conservateur. Notre renouvellement économique va de venir à la mode, mais il est voué d'avance à médiocrité, s'il pactise avec des abus mcompa' •tibles avec son développement. La lutte de classes est un moyen d'agitatioi ayant pour but d'exciter la jalousie ue l'ouvriei auquel elle persuade que le profit du patron es prélevé indûment sur le produit de son travail C'est la conception du capitaliste garde^chiour me et parasite, ne jouant aucun rôle dans lf production et vivant de .la fraction de valeui qu'il dérobe malhonnêtement aux travailleurs. Tous les socialistes sérieux savent bien qu< les choses ne se pasent pas de cette manière c que s'il y a des profits abusifs et des salaire; insuffisants, il n'est pas vrai, d'une manière nérale, que la direction des affaires industnal les n'impose pas de gros efforts, de grandes con naissances et d'immenses tracas à ceux qui s j livrent. Comment baser la ligne de conduit d'un parti sur une conception aussi oppos.i aux réalités ! Mais cette propagande produit un effet u rieux : l'ouvrier s'hypnotise sur le profit capi taliste Ce profit, fl ne faut pas que le patroi l'ait. Pour qu'il ne l'ait pas, restreignons les en Reprises, arrêtons l'industrie, n'accordons pa de concession minière, n'exploitons pas notn houille blanche, etc. Poursuivi par son id* fixe, l'ouvrier n'aperçoit pas que dan» le it <rime capitaliste — et nous y sommes vraisem Slablement encore pour quelque temps, n est-i ,pa.s vrai ? — sans profit, il ne peut y a\ oir d< S N'est-ce pas curieux? Sous l'influence dun< fausse doctrine, l'ouvrier perd entièrement d« vue le fait qui l'intéresse le plus au monde,c es-à-dire la rémunération du travail. H est pour tant évident que plus il y a d'entrepnses.plu lia ma!hvd'œuvre est demandée, plus elle es «hère, et aussi plus l'ouvrier est influent, plus est puissant, vérités qui saulent aux jeux, n ■ ce tkis ? et que cependant le socialisme aile mand cache malhonnêtement aux travailleurs. Passant de la théorie h la réalité l^siî âémontre nue la fondation d une mdustri nouvelle, disposant d un capital d uni mil lion, rapporte au moins, pai an, 1.200.0ti francs aux ouvriers. .. En fait la classe laborieuse reçoit, oit' manière directe ou indirecte, 100 °L par an du capital engage dans 1 m du str-e Et il conclut que Je profit patronal est m facteuir en réalité très secondaire à côte di rôle nue joue la production dans 1 amelio ra,tion du sort dés travailleurs En somme. Lvsis invite n réfléchir su. ta problème de l'augmentation de la ri chesse, miïl faut résoudre dans le cadri national "des travailleurs uniquement sou cieux, avant la guerre, de la répartition d< cette même richesse. Méditation féconde. Sous la plume d m écrivain socialiste, elle n'en est que plu piquante. (1) Voir le XX0 Siècle des 22 et 27 avri et du 3 mai. Les progrès les Beies m Aîrip allemande UNE DE NOS COLONNES S'EST AVANCÉE A UNE CENTAINE DE KILOMÈTRES EN TERRITOIRE ENNEMI les troupes allemandes continuent a battre en retraite Le Ministère des Colonies publie le 9 mai le communiqué suivant : .1 LE GENERAL TOMBEUR TELEGRAPHIE: UNE DE NOS COLONNES A FRANCHI LA FRONTIERE ALLEMANDE AU N'ORD DU RUANDA. SES ELEMENTS D'AVANT-GARDE SONT ARRIVES LE 30 AVRIL A L'EST DU LAC MOHASI. LES FORCES ALLEMANDES SE RETIRENT DANS LES DIRECTIONS DE KIGA-RI ET DE N Y ANS A. » TNOTE. Le petit lac Mohasi se trouve à une centaine de kilomètres de la jrontià're belge, à peu près à égale distance des lacs Kivu et Victoria.] Les communiqués belges n'ont pas fait allusion jusqu'à présent à la marche des troupe^ belges dans le Ruaud/i, La première nouvelle que nous en recevons nous montre que nos troupes se sont avancées rapidement, puisque déjà elles se trouvent au-delà de 100 kilomètres en territoire allemand. Les communiqués précédents parlaient d'un mouvement par le sud du lac Kivu. L'impression qui se dégage dès à présent est que les forces belges opèrent dans cette région un mouvement de grande envergure, dont les résultats ne tarderont pas à nous être connus. ,i celui qui a mordu est mordu a son tour >i, dît un grand journal anglais Dans son numéro du 5 mai écoulé, 3' «Eve-ning Standard and St James's Gazette », écrit : a L'ime des ambitions de Berlin était d'agrandir. l'Afrique orientale allemande aux dépens du Congo belge, pour placer, sous la suzeraineté de l'Empereur, un vaste territoire s'ètendant à travers l'Afrique, de l'Atlantique à l'Ooéan Indien. » La revanche des temps a amené une si-1 tuation différente. Au lieu que ce soient les Allemands qui débordent au Congo, c'est la Colonie beige qui submerge l'Est Africain allemand. Ceci n'est pas nouveau : on a déjà dit que dans les premiers mois de guerre, les Belges vinrent à notre secours en Rhc-désie, francïiirent la frontière et contribuèrent à la défaite des Allemands au Sud du lac Tanganika. » L'année dernière les revit à la frontière allemande, combattant aux côtés de nos troupes dans le même district. A nouveau le succè3 vint couronner nos efforts commuas.n A présonit, ils opèrent avec plein succès plus loin, au nord du vaste lac Tanganika. » Celui qui n mordu est mordu à son tour. The biter is bitten. » AU FRONT BELGE ■ note— NOTRE ARTILLERIE FAIT TAIRE LES CANONS ENNEMIS I Dans la région de Dixmude, les Allemands ont essayé à deux reprises hier soir . et ce matin de renouveler les bombardements intenses qui ont caractérisé ces jours ■ derniers. L'entrée en action de nos batte-. ries de tous calibres a rapidement enrayé . ces deux tentatives. Avis à tous les Belges nés en 1897 habitant . 1 la grande-bretagne et L'irlande ; Conformément à l'article 2 de l'Arrêté-Loi du 1er mars 1916, > publié au « Moniteur " Belge » du 4 au 10 mars 1916,et la Circulaire j Ministérielle du 10 avril 1916, tous les Bel-, ges nés entre le 1er janvier et le 31 décem-' bre 18m i', sont obligés de se faire inscrire , perur la mitioe avant le 10 mai 1916 (1). ; L'inscription se fait sur des formules Mo-] dèle B. M. que les intéressés peuvent se pro-' curer en s adressant à Monsieur le Maj >r . A. E. Vicomte de Bcug'hem, Service Central J du Recrutement, India House, Kingsway, i Lorulon, W. C. Ils peuvent aussi s'adresser au Bureau de Police Anglaise le plus proche de leur résd-, (ienœ auquel :!e Service Central du Recrutement fera parvenir les imprimés demandés, i Tous les inscrits recevront ultérieurement . une invitation à comparaître devant une ! commission de recrutement avec un bon de transport gratuit par chemin de fer pour se rendre au Siège de la commission. 5 Les jeunes gens déclarés absolument toap- ■ tes au service par la commission de recru-' tement seront définitivement exemptés du service ; ceux qui seront jugés provisoire-, ment inaptes seront simplement ajournés. Seront réputés réfracteires ou défaillants ceux qui auront négligé de se faire inscrire ou de comparaître devant la commission de recrutement qui les aura convoqués. Seront réputés déserteurs ceux (fui changeront de résidence pour se soustraire aux opérations du recrutement ou qui dans le même but emploieront des manœuvres frauduleuses.Londres, le 20 avril 1916. 5 L'attaché militaire, R. MATON. I (1) Reporté au 25 mai pour le Royaume-Uni. les legans k "ij perre M. MARCEL SEMBAT PRECHE L'UNION SAGBÊE APRES LA ÛUERRE Intéressant discours de m. Marcel Seni-bat, dimanche à l'inauguration du canal du Rhône à Marseille. Nous reproduisons ici la majeure partie du discours du ministre socialiste : La leçon de la guerre ne sera pas perdue, la cruelle, la sanglante, la puissante leçon de la solidarité nationale. Le même élan qui aujourd'hui nous unit tous pour nous défendre et contre lequel se brise à Verdun le llo* furieux de l'invasion, le même élan nous unira demain pour porter au maximum la puissance économique de la Fiance. A'insi, comme je l'affirmais devant vous à mon dernier voyage, ainsi de l'union sacrée, il restera quelque chose. Oh ! nous n'entendons pas nous bercer d; beaux rêves. Nous savons qu'après la guerre la vie politique reprendra son cours normal et qjue le progrès démocratique se poursuit parmi les luttes. C'est la condition des peuples libres. Mais ces luttes, j'en suis sûr, ne seront pas tout à fait semblables a celles d'hier. La guerre aur.i passé par là, avec la fraternité' du sang répanlu et des larmes versées, la fraternité des douleur et des courages, la fraternité des angoisses et des triomphes. Le ton des polémiques ne pourra plus être le même; je le répète, il restera quelque chose de commun, une région réservée, où les efforts de tous continueront à s'unir pour travailler ensemble à la grandeur économique du pays. Que diable ! on peut penser différemment sur le régime électoral et le meilleur mode db scrutin, ou sur les matières religieuses... et s'accorder sur le développement du port de Marseille et le canal du Rhône I Seulement si l'on veut que l'union sacrée ne périsse pas tout entière, il ne suffit pas de l'acclamer, il faut la vouloir et la vouloir pratiquement, c'est-à-dire en accepter les conditions. Il y a donc des conditions? Certainement. L'union sacrée ne peut durer entre les Français que si, après l'action-de gueiTe, une autre action les unit, et je vous ai dit laquelle; et ensuite s'ils se traitent mutuellement comme des combattants au service de la même cause, ainsi que dans b-s iranohées. Nous sommes ici conviés, disaient les caries d'invitation, à une fête du travail. Il n'y au^a de vraie fête qu'après la guerre, et pour que la fête du travail soit digne de son beau nom, il ne suffira pas qu'un travail gigantesque ait '<6 exécuté. Il faudra que les travailleurs obtiennent dans la vie nationale la place qu'ils méritent et la reconnaissance de leurs droits. Tout récemment, M. André Lebon, président de la Compagnie des Messageries maritimes, ^t M. Jouliaux,sécréta ire général de la Confédération générale du Ira vil, se rencontraient de ; L'une intéressante conférence où l'elite du monde patronal écoutait l'exposé des idées de M. Joi-haux sur le développement économique de notre pays. Après quoi, M. André Lebon se félicita tout haut de cette prise de contact direct. Quel excellent exemple, quel modèle à suivie | Messieurs, vouHez-vous que l'union sacrée te fonde définitivement chcz nous^ Obtenons grand patron la constante mise en contact avec les délégués^ des organisations ouvrières. Donnons au monde du travail l'ass>u*ance et la ! preuve qu'on ne réglera désormais sans lui au* cun des problèmes qui l'intéressent. Soyons justes : confions l'étude de ces périlleux problèmes aux délégués réunis des organisations patronales et ouvrières. Nous aurons donné l'exemple de la conduite à tenir pour fonder solidement l'union sacrée. Et quelle belle France, messieurs, quelle belle France, si nous réussissons à l'affermir, cette union sacrée ! Aussi belle dans la paix recon-qmise qu'elle aura été grande pour la défense de notre sol et de notre droit 1 Une France où, sans rien abdiquer de ses espérances d'avenir ni de ses convictions profondes, chaque Français te sentira chaque jour solidaire de tous dans un effort continu pour le développement de la prospérité nationale, de la justice économique et du bonheur commun. On voit que pour m. Sembat pas plus que pour beaucoup de nos socialistes belges, !a lutte des classes n'est plus un dogme intangible. Le ministre socialiste fait au contraire appel à la collaboration des classes tant anathématisée par le socialisme marxiste. Son discours est une réponse anticipée au nuanifel-te socialiste de La Haye que nous signalions hier et dont voici la péroraison: « Si la guerre a créé des conflits entre .partis socialistes et ouvriers, il apparaît do pilus en plus qu'elle a consolidé le système cajpifcailiste. Pour abattre ce régime et se libérer, il faudra que la classe ouvrière tout entièro, sans distinction de raoe ou de nationalité, se retrouve. » Ted est le programme d'après-guerre que le manifeste de La Haye ose proposer aux socialistes de tous les pays en même temp^ qu'il s'efforce de provoquer urîe action qui ne pou n'ait — si elle devait servir à quelque chose — que favoriser l'élaboration de la paix allemande. Nous doutons que ce programme obtienne grand succès auprès des socialistes belges trop patriotes et trop sensés pour se laisser berner au profit du roi de Prusse. En atten-dani qu'ils lassent à ce brûlot le sort qu'il mérite, répétons qu'il serait intéressant de savoir quels sont les auteurs responsa-bles du manifeste lancé au nom du ,« Comité exécutif du bureau international socialiste i: Nous nous refusons à croire pour notrr part que les socialistes belges, membres de ce comité, aient pris la responsabilité d'une pareille manœuvre. Un sous-marin allemand sombre sur une mine Amsterdam, 8 mai. — Un sous-marin al lemand a heurté une mine près de Varna et a sombré. Un torpilleur a sauvé une f>ar-f.ie de l'équipage. Le seiiMPin anglais E-3! n'a pas été coulé —»0cc— L'amirauté britannique fait savoir que le sous-marin anglais E-Jt, que les Allemands prétendent avoir coujé à coups de canoa, est revenu à sa base. «Le pivot de cette guerre pour ia conscience du monde, G'est la Belgique...» —o>0«— ENERGIQUES DECLARATIONS DE Ni. ROOSEVELT On se demande encore ce que va faire le président Wilson. Il est certain qu'avec M. Roosevêlt comme président, l'incertitude eût cessé depuis longtemps. L'ancien président des Etats-Unis a préfacé un livre qui vient de paraître en Amérique et dont l'auteur, M. Gleason, un citoyen américain, fut témoin occulaire des atrocités allem ndes en Belgique. Le titre du livre est « Golden Lads » et il est vendu au profit des soldats blessés. M. Roosevelt dit, dans cette préfaça : « Le 4 août 1914, le pivot de cette guerre, pour la conscience oS: monde, c'était la Belgique. Au printemps lS? 1916, c'est encore la Belgique. Depuis 18 mois nos représentants à Washington ont prié nôtre peuple de n'éprouver aucun ressentiment contre une hideuse injustice ; ils nous ont enseigné à dompter nos sentiments d'humanité et à les cacher sous un vernis de neutralité. ; N'ayant pu donner libre cours à ses senti-! -lents, notre peuple est devenu indifférent | ■ une suiprôme inj'ustice : il a perdu momen-, .anément la faculté de réagir avec force ; contre le mal. Aujourd'hui pourtant, il se rend comptvi . enfin de l'iniquité du martyre de la Belgique, et celle-ci devient, chez nous aussi, le champ de la bataille en tire les forces du bien | et du miaL Dans ces dernières se rangent | tous les pacifistes sentimentaux, les lâches qui ont le don de dissimuler leur lâcheté sous des paroles douces et attrayantes, les matérialistes dont les âmes ont été pourries par la dévotion exclusive aux choses corporelles, des personnes sincères dépourvues du sens des réalités et tous ceux qui manquent de presciense ou sont mal informées. Contre ceux-ci se dresse la grande masse des loyaux Américains qui, lorsqu'ils voient I où se trouve le droit et lorsqu'ils reçoivent une impulsion morale, montrent qu'ils ont dans leurs âmes la même valeur que les hommes de 1860 et de 1776. Le bureau de littérature de Washington a agi comme un soporifique sur l'esprit et la conscience du peuple améri-CTin. De belles paroles, ayiant pour but d'amener la confusion entre le bien et le mal, l'ont endormi. Mais il commence à se réveiller. » La Hollande serait infrrv rn en ■ faveur des professe u sya t y —«on— Le « Maasbode » d'Amsterdam, dit tenir de bonne source que le gouvernement hollandais est intervenu auprès du gouvernement allemand pour obtenir la liberté des historiens Pirenrie et Fredericq, professeurs à l'Université de Gand, prisonniers en Allemagne.Le gouvernement hollandais a demandé qu'ils puissent continuer leur travail scientifique en pays neutre. Les incidents Anversois la commission intercommunale est une affaire prïvee Nous avons publié ici récemment la traduction de cette" curieuse déposition d un Allemand naturalisé anglais qui, questionné devant la justice anglaise, par l'avocat Leslie Srtott correspondant et ami de M. Louis Franck, avait déclaré que c'était à la demande du Roi que le député d'Anvers avait constitué la Commission intercommunale et accepté sa présidence, u M. le bourgmestre Devos étant un homme âgé ». De divers côtés, des lecteurs, des Anversois particulièrement, nous ont demandé ce qu'il faut retenir d'e ce récit. Des informations prises à bonne source nous permettent de publier cette mise au point : Quelques jours avant la prise d'Anvers, M. Franck avait fait faire, par des amis à lui, dies démarches auprès de M. Berryer, ministre de l'Intérieur, afin qiuo celui-ci nommât le député d'Anvers bourgmestre" à la place de M. Devos. Le ministre répondit qu'il n'y avait aucune raison de faire cet affront à M. Devos, l'honorable bourgmestre, un galant homme auquel il n'y avait aucun reproche à faire. M. Franck se montra, très peu satisfait de cette réponse du ministre et lui déclara qu'il lui laissait toute la responsabilité do sa décision ! Le lendemain, M. Franck fondSait la Commission intercommunale. Mais celle-ci n'a été, ni n'est, à aucun titre, une émanation du gouvernement, et le Roi n'a donné aucune mission quelconque à M. Franck son président. Il s'agit., en l'espèce, d'une société privée, comme il y en a beaucoup en Belgique. M. Franck l'a compris lui-même, d'ailleurs., puisqu'il s'est fait élire échevin, et c'est ù ce titre seul qu'il exerce' actuellement une autorité à Anvers. tî$ tesuonjrrtandfers Rotterdam. — Après une tournés prolongée, une troupe lyrique allemande, qui était venue représenter des opéras de Wagner on Hollande, se préparait à partir vendredi pour l'Allemagne. Le drawl de Siegfried était rempli de farine. Le dieu Wotan avait un quartier de tard autour de la ceintura et les lances creuses étaient remplies de margarine. Le casque d'Albei-ich était bourré de beurre. La poitrine de Brunebilde rebondissait de 9avon et son oreiller était rembourré de saucisses, Siegfried portait dans le dos vingt-deux livres de graisse. Tout cet approvisionnement est, entre les mains de la douane hollandaise (i plusieurs des rl i eut sont arrêtés sous l'inculpation de contrebande. — « Daily Mail ». BliSlilIPPlIlHIp en Scandinavie madame victor horta y A donné quatre-vingt-onze conferences et y a conquis d'ardentes sympathies a la belgique r—»0« r Nous avons déjà eu l'occasion de dire que la cause belge a trouvé un de ses apôtres les plus actifs en Mme Horta, la jeune et aimable femme du directeur de l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles Suédoise de naissance, mais entièrement dévouée à son pays d'adoption, Mme Horta avait constaté combien son pays d origine était trompé par la propagande allemande. Elle résolut d'aller elle-même révéler la vérité à ses compatriotes. On ne 'peut pas dire que les autorités 1 en> couragèrent beaucoup lorsqu elle leur fit part de cette décision. C'était bien grave, et cette campagne d'une femme seule n'avait guère de précédent !... x , Energique et décidée comme le sont les femmes ae son pays, Mme Horîa ne s arrêta pas à ♦outes ces considérations — pas plus qju'elle ne s'en laissa eonto\ arrivée là-bas," par tel de nos agents indifférent et timoré, ou par des consuls belges (?!) h. peu près tous boches, ou allemands naturalises suédois, dont un alla jusqu'à, lui déclarer, gravement, qu'il lui serait désagréable q.u on vint parler de la Belgique en Suède... sa femme étant Allemande !... Cela n'alla cependant pas tout seul, ainsi que nous le disait hier Mme Horta & Sainte-Adresse où elle est venue faire part de ses observations de voyage aux membres _ Au gouverne mon* qui l'ont vivement félic^tee de sa belle campagne. Elle rencontra peu de concours auprès des Suédois empoisonnés par les dépêches d'origine exclusivement allemande, informés sur la guerre et les événements crui la précédèrent uniquement par les dépêches Wolff ou tes von Papen sévissant là-bas. Dans ce p^ys, où La cour est allemande, "les sympathies de la haute société sont exclusivement rerma.nonhîles et les g^ns auxquels elle parlait de la Belgique. lui répondaient, le plus sincèrement du monde : — Mais pourquoi n'avoir pas laissé passer les Allemands ?... -- L'honneur, c'est bien; mais ne pas laisser saccager toyt un pays est mieux... --Et puis, c'est la faute de vos francs-tireurs, tout ce qui est arrivé !... N'y oroyait-on i>às, dur comme fer, aux histoires de brigands des documents Bar-nardiston ? Nous ne dirons pas qu'il fut aisé à Mme Hoita de découvrir u-n manager qui se chargeât d'organiser ses conférences, de lui trouver des salles, de faire la publicité nécessaire. Sa réclame, elle l'organisa elle-même ; bravement elle s en fut trouver, un h un, les directeurs de journaux, et ceux-ci, même les plus 'germanisants, impr\'ss';on-nés par le coura-cB, l'énergie de cotte jeune-femme, sa foi dans la justice de notre cause, tdd accordèrent des articles de sympathique bienvenue. A la première conférence qu'elle donna, dans le. nord de.- la Suede,.elle eut .300 auditeurs. Jamais elle n avait parlé en publie avant ce jour. La sincérité, la simplicité de son exposé, les clichés qu'elle fit passer sur la toile emportèrent tous les suffrages. Elle donna dans cette • région 23 conférences , en octobre, elle parla cinq jours de suite à Stockholm. Au total, Mme Horta a donna 91 conférences, parlant devant plus de 45,000 auditeurs. Rien ne dira mieux son succès, celui de-notre cause, que les centaines d'articles due tous les journaux — tous, y compris ceux qui sont les plus irréductiblement germanophiles — ont publiés à la suite de chacune de ces conférences. Dans ce pays, où l'on n'aime pas l'Angleterre, où, h cause d'elle, la France, jadis, sympathique, est devenue indifférente, — où les malheurs de la Belgique apparaissaient comme mérités — puisque la Belgique avait combiné la. guerre avec la Grande-Bretagne honnie !... — un concert d'éloges s'est élevé en l'honneur de la conférencière®; on a pris intérêt à la situation de notre pays, on a admis 'qu'il avait subi un sort injuste. Nous avons là ces journaux sous les yeux; tous leurs articles attestent une sympathie indiscutable pour notre patrie. Nous la devons à Mme Horta, à sa vaillance, à ses efforts persévérants, à 1 ardeur de son amour pour son pays d'adoption. A Christiania, elle parla trois fois et l'une de ses conférences réunit plus de 3,000 auditeurs. Elle eût voulu parler à Copenhague aussi, mais, à la suite des incidents dont le fils Bjœrnstjéfïré Bjoernson avait été le héros-, la municipalité avait décidé d'interdire toute manifestation quelconque qui eût la guerre comme objet. Il est superflu d'ajouter que c'est à titre gracieux qui la conférencière porta ainsi la bonne parole dans son pays pour notre patrie. Bien plus, le résultat de sa propagande a été tangible, et elle rapporte près de 40.000 francs recueillis en Scandinavie pour soulager les misères belges. Sûuis peu, Mme Horta reprendra sa mission, et s'en ira aux Etats-Unis — où elle retrouvera, son mari — porter la bonne parole chez nos amis les Yankees. Les vœux de tous les patriotes belges l'accompa gner ont LA FERMETURE de.la frontière lermo-smsse Berne, 8 mai. — Une fois de plus, la frontière geimano-suisse est fermée, ainsi qu'il arrive toutes les fois que les Allemands opèrent des mouvements militaires en Alsace. D'après le u Basler Anzeiger », la mesure est cette fois particulièrement stricte et tout passage dans un sens ou dans l'autre rigoureusement interdit. LE CONFLIT GERMANO-AMERICAIN Les Etats-Unis acceptent les promesses de l'Allemagne Mais ils refusent de les laisser dépendre de la cessation du blocus L*w dépêches de Washington que nous avons publiées hier faisaient prévoir l'acceptation par M. Wilson du point de vue allemand dans la question sous-marine. C'est confirmé aujourd'hu, mais avec uilo nuance qui a son importance. Le président Wilson accepte la déclaration de l'Allemagne relative à la nouvelle politique sous^inarine, dont le principe sera : (c plus de torpillage sans avertissement n mais il ne peut admettre et encore moins discuter la suggestion faisant dépendre cette nouvelle politique de la conduite d'un autre belligérant quelconque à l'égard des droits des neutres non combattants. C'est signifier clairement que le gouverne- j ment américain ne peut pas permettre à j l'Allemagne de lui dicter sa ligne de conduite vis-à-vis de la Grande-Bretagne relativement au blocus ou à tout autre sujet. Les Allemands disaient aux Etats-Unis t Nous respecterons désormais le commercé maritime neutre et la vie des civils si vous obtenez de l'Angleterre que celle-ci rende son blocus moins rigoureux. C'était un projet de convention sous condition - suspen* sive. Les Etats-Unis répondent : Vous allez cesser immédiatement votré guerre sous-marine. A ce prix, nous conclurons la paix avec vous. Mais si vous recommencez. gare à vous. C'est une convention sous condition résolutoire. La dâGorati3& ds 2a rsias Elisabeth -—— Le gouvernement du Roi a pensé qu'il serait légitime que le dévouement admirable, attesté chaque jour depuis le début de la guerre dans les oeuvres les pdiie diverses, par tant de femmes belges, trouva une ré» 1 compense spéciale. G'est dans oc but que '& création d'une distinction nouvelle a étS décidée: la décoration de ta Reine Klisaibeth. Elle ne comportera qu'une serule et mémo distinction le dévouement étant le même chez les Belges qui se sont dévouées,«fu'eS'-es soient grandes dames, petites bourgeoises ou femmes du peuple. Cest notre grand sculpteur Rousseau «roî vient d'être chargé de modeler la nouvelle décoration. On peut être assuré que les femmes de coeur qui recevront la décoration de la Reine RlisaÉeth auront là un bijou d'une rée'le valeur artistique. LES FAITS DU JOUR -»0((. La réponse des Etals-Unis à.VAllsm.ct§i^t dans la question sous-marine comporte une acceptation de la promesse de ne plus torpiller sans avertissement ; mais elle refusa de laisser dépendre Vexécution de cette pro* messe de Vaititude de lu Grande-Bretagne^ dans la question du blocus. AA/WWWVVW On trouve une nouvelle indication des difficultés intérieures qui affilent VAllemagne dans ce fait que le prince de Billow et le chancelier viennent d'être convoqués en même temps au quartier impérial. MWVWt^iV Un commandant de sous-marin allemand* a déclaré récemment- à un capitaine hollandais dont il avait arrêté le navire que les ordres de Berlin étaient de détruire tous led navires transportant des vivres en Grande-Bretagne,, quelle que soit la quantité do ceux-ci. Le ministre d'État luxembourgeois Thon* vient d,1 abandonner son poste pour un lon& congé pour raison de santé. (WWWtfVWW M. Vénizéios a été proclamé député dv Mitulène. On sait que les autres candidats s'étaient, tous retirés devant lui. Avant le scrutin, le grand. Cretois avait déclaré aux électeurs que s'ils l'élisaient il ne siégerait pas au Parlement. Après [es truite Haie 'iC!l—— 112 CIVILS TUEE A DUBLIN Londres. — Le nombre des civils tuéâ durant l'insurrection de Dublin ot enterres jusqu'à présent s'élève à 112, dont 20 femmes".En raison du manque de main-d'œuvre, de nombreux cadavres sont enterrés sans cercueiL LE PRÉSIDENT DES SlNN-FEINERS ARRÊTE Londres, 8 mai. — M. John Moe Nail, pr-5. sident honoraire des Sinn-Feiners, professeur à l'Université Nationale a été arrêté. LE COMTE ET LA COMTESSE PLUNKETT ARRÊTÉS Les jcnirr>a.ux anglais annoncent, que le comte Plurikett, ancien conservateur du Musée national irlandais, a été arrêté à Dublin, ainsi que sa femnie. Un de ses fils a été fusillé et autres condamnés à dix ans de travaux forcés pour participation à la rébellion. NÛUVEU.F-S EXECUTIONS DE REBELLES Dublin, 9 mai. — Quatre autres rebellas ont été fusillés. Vingt-deux sont condamnés à différentes peines.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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