Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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04 september 1916
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s.n. 1916, 04 September. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 26 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kw57d2rc9g/
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RÉDACTION & ADMINISTRATION 2$*". rat 2i II Boarsa— LE HAVRE TÉLÉPHONE :n*64 BELGE BUREAUÎTTPARIS » 33, tue Jean-Jacçues-fiousseaii 33 non LONDON OFFICE! 31. PANTON STBEET Lotcester Square, S. W. Oirectsa: : FÊRMB IF£ÏÏRAT lO cent, le !N|° Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS Frsno* 2 fr. 50 par mois • 7 fr. 50 par tvTmastr» Angleterre.. 2 #h. 6 d. par mol* ■ .. ? eh. 8 d. par trimestr» Autre* pays. 3 fr. — par mois * . 8 fr. — par tri mettre PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Juras! Les petites annonces sa*t également reçue« à la Société Européenne do Publicité. 10, rue de la Victoire, Parw, $ui en a le monopole pour Pans. v3 cent, au front Les socialistes neutres I ne veulent pas qu'on réduise l'Allemagne" à merci!... L'' « Humanité » a signalé et commenté Sans son numéro du 1er septembre un article consacré (par Branting dans le « Social-Btemokraten » à la réunion des socialistes neutres de La Haye. Nous y lisons, entre autres choses, qu' ( il a> ne peut être de l'intérêt ni de la sooialde-« mocratie, ni d'une paix durable, qu'un » des groupes belligérants soit, par des sa* » orifices inouïs de vies humaines, réduit » complètement à merci. » Nous n'avons pas qualité pour dire si celle assertion est vraie en ce qui concerne la soeialdemokratie, mais il n'est pas douteux qu'elle soit radicalement fausse en ce qui concerne les conditions d'une paix durable.Comment veut-on obtenir une paix durable sans réduire l'Allemagne complètement à merci ? Toûte autre solution ne penmet-tra-t-elle pas à l'Allemagne de préparer une nouvelle agression et de recommencer dans dix ans, dans vingt ans, dans trente ans, le mauvais coup qui vient d'échouer ? Ce jour-là, on verrait d'autres « sacrifices de vies humaines » que ceux que réclame encore la défaite de l'Allemagne et il n'est pas sûr du tout que ces sacrifices sauveraient l'Europe de l'esclavage allemand. Nous voyons très bien ce que l'Allemagne pourrait gagner à voir triompher l'idée caressée par la conférence des socialistes neutres. Nous voyons moins ce que pourrait y gagner la paix du monde. Comme les gens qui par amour de la paix souhaitaient que ni l'Italie, ni la Roumanie, n'entrasseni en guerre, les socialistes des pays neutres, par horreur de la guerre — et ici il s'agit aussi bien de Branting que de Troelstra --supplient qu'on épargne l'Allemagne. C'est un bien beau tableau en vérité. Heureusement, les peuples alliés ne sont pas pfès d'oublier que c'est parce qu'ils onl cru à des erreurs comme celles dont les socialistes de La Haye se font» l$s Jiéraulte que des millions d'hommes sont morts depuis deux ans sur les.champs de bataille... Les opérations britanniques dans l'Est-Afrisiin allemand Une vue d ensemble des récents événements Pour avoir une vue d'ensemble des événements qui ont précédé, du côté anglais, la nouvelle retraite de l'ennemi dans l'Est-Africain, il faut relire le communiqué officiel britannique publié 1? 31 août. De œ document intéressant nous n'avons pu donner que l'incorrect résumé transmis par une agence. En voici le texte complet ; Depuis le 16 août, la principale force ennemie, délogée des monts Nguru et s étant dérobée au mouvement enveloppant du général Smuts, s'est retirée sur des positions préparées d'avance sur la rivière Wami, près de Dakava. La poursuite effectuée par nos unités a été retardée parles difficultés de transport et d'approvisionnement et par la destruction des ponts Un nouveau mouvement enveloppant fut commencé. Le général de brigade Enslin traversa la Wami à l'Ouest avec des trou pes montées, et Ja brigade du général de brigade Sheppara traversa cette large rivière à l'Est, tandis que la brigade du général de brigade Hannyngton attaquait au centre. La nuit du 17 au 18 août, l'ennemi se retira vers les gaves de Mrogovo et de Mi-kesse, sur la voie ferrée centrale ; pendant ce temps-là, un certain nombre d'éléments blancs ont été, pensons-nous, transportés par chemin de fer à Dar-es-Salam. Dakava fut occupée par nous le soir du 18, et la construction de ponts commença sur la Wami. t Le général-major van Deventer, ayant dans l'entretemps, forcé le défilé de Kidete e.t infligé des pertes considérables à l'ennemi, se trouva engagé dans une violente bataille le 21 près de Kilossa, l'ennemi offrant une résistance désespérée. Pour le secourir, lie général Smuts détacha des troupes montées vers Mkata dans ta. nuit du 21. Cependant le général van Deventer avait occupé Kilossa le 22 au matin : il talonnait l'ennemi en retraite vers le sud dans la direction d'Uleia, point de jonction des chaussées d'Irainga et de Mahengé. Dans la région entière, nos colonnes sont 3n mouvement vers Dar-es-Salam, coopérant avec plusieurs navires de la marine . je guerre ; ces navires ont été aux prises avec les défenses allemandes de la côte près de Konduchi (au Nord de Dar-es-Salam) et dans le voisinage de la capitale elle-même Sur le lac Tanganyka nos troupes ont fait un débarquement à Kirando, d'où elles ont avancé vers l'intérieur du pavs. Elles sont en contact avec les colonnes belges qui marchent sur Tabora. La colonne du général de brigade Sir C. Crewe, venant du lac Victoria, s'approche également dé Tabora. Un Alsacien fusillé ' Les autorités militaires allemandes ont fait annoncer, lundi dernier, en Alsace avec la publicité habituelle qu'un berger nommé Charles Loewenguth, né à Thann lie 14 juin 1870. a été fusillé comme espion. Le jugement dit qu'il s'était engagé dans le service de renseignements français et « que pour 30 marks, il a vendu sa patrie r> ! Leurs conquêtes Il n'y a guère de ville hollandaise aussi sympathique à la cause belge que Maes-tridtit. Il y a peu de journaux en Hollande aussi pa&sionnement allemands que le «Lim-burger Koérier » qui paraît en cette ville Qu'on ne voie là-dedans rien d'anormal. Au contraire: pour combattre les sentiments i si cordiaux à notre égard du Limbourg Hol- - landais, l'Allemagne a jugé nécessaire d'a- - voir dans cette province un organe de pro-3 pagande germanophile et grâce à des précautions d'avanit-guerre, elle a sans trop 1 de peine trouvé cet organe dans le « Lim- - burger K&erier ». Une correspondance dont i le fac-siimiie a été publié jadis par un de nos confrères belges de Hollande, ne laisse l plus de doute sur la cordialité toute spéciale des relations que le « Limburger Kœrier » , entretient avec la Kommandautur de Has-a s&lt. Aussi les efforts de cette feuille K. K. pour e exploiter au détriment de la cause belge nos [. anciennes divisions politiques et nos anciennes querelles de langues n'ont-ils plus „ aucun succès. Tout le monde sait mainte-t nant que cette feuille fait simplement à t. Maastricht la besogne que font dans le pays é occupé les gazettes entretenues et muselées 5 par les Boches. Aussi ne faut-il pas s'éton-; ner de voir ce courrier si peu limbourceois è compter maintenant parmi ses rédacteurs ô un réfractaire belge protégé par les auto-i- rités allemandes. s Cet individu — un nommé Rietjens de i< Saint-Trond — s'efforce de démontrer à son tour que la Flandre a toujours été sacrifiée i. à la Wallonie. On aura une idée de la force e de son argumentation, quand on saura que ;g cet aspirant feldwabel s'indigne de ce qu'il y ait plus de kilomètres de voies ferrées lS dans les provinces wallonnes que dans les provinces flamandes. Signalons à cet irnbé-h cidô qu'il a oublié un argument bien plus 5 frappant encore : le nombre considérable tt des houillères qui se trouvent en pays wallon alors que le pays flamand n'a que les 3t mines du Limbourg hier encore inexploitées! Ah ! il méritait d'être Boche ce gaillarl-là. Grâces soient rendues à la Kûltur de nous l'avoir enlevé. C'est un bon débarras. > . En réponse à un. télégramme de M. Dju-| varia, M. de Broqueville a adressé au ministre de Roumanie au Havre la dépêche suivante : La. Panne, le 29 août 1916. Je vous remercie de votre affectueux ' message. Ceux qui, au plus fort de la lutte, viennent se joindre à nous, donneur un * noble exemple de vaillance et de patriotique ' sagesse. Je savais qu'une nation comme ' la, vôtre ne reculerait devant aucun effort ' quand viendrait l'heure de réaliser ses desti-! nées et de lutter contre ceux qui veulent ' dicter la loi à l'Europe. (S.) Broqueville. De son côté, M. le baron Be.yens, ministre t des Affaires Etrangères, a écrit à M. Dju-i vara la lettre qu'on va lire : e Sainte-Adresse, le 29 août- 1916. Mon cher Ministre, r En qualité de vieil et fidèle ami de la Ftou-; manie^ j'ai appris, avec une émotion et une t, joie profondes', 1a. nouvelle de la déclaration j de guerre de votre pays à l'Autriche-Hongrie.e Je m'en réjouis, parce que je ne doute pas qu'à celte heure décisive de la lutte eu-" ropéenne, la Roumanie, en se rangeant du f côté du droit et dé la résistance ô l'oppression germanique, ne parvienne à réaliser glorieusement ses aspirations nationales et à réunir à la grande famille roumaine ses fils d'au-delà des monts, injustement sépa-rés d'elle. Je m'en réjouis aussi, parce que 8 la confraternité d'armes établira sûrement s des liens plus étroits entre votre beau pays et le mien. J Quel titre de gloire ce sera pour M. Bi a-1 tiano d'avoir au prendre, quand il le fallait, cette résolution d'une si haute importance t pour l'avenir du peuple roumain ! À trente-e neuf ans de distance, il va jouer un rôle i- aussi éclatant que celui qui échut au grand e homme que fût son père. Qu'il remporte le :- même succès, c'est mon voeu le plus sincère ! Je me permets de recourir à vous, '- mon cher Ministre, pour faire parvenir au s président du Conseil mes espérances et mes n chaleureuses félicitations. i Je n'adm're pas moins votre noble souve-e rain d'avoir fait taire ses sentiments de fa-L mille, pour n'écouter que la voix de son pa-â triotisme. Il a senti battre en lui le valeureux cœur de la nation roumaine et, à ■ I l'exemple de son admirable prédécesseur, il ; ajoutera une page immortelle à l'histoire 'à de la Roumanie. . . ; Laissez-moi, enfin, mon cher Ministre et " ami, vous dire, à vous qui. depuis le corn-mencement de cette terrible guerre, avez partagé si fidèlement nos pires angoisses et e nos plus Légitimes espoirs, la joie que j'éprouve à voir aujourd'hui vos vœux et les '' miens réalisés. C'est avec ime ferme con-fiance dans la victoire commune que je vous v prie rte croire à mes sentiments de constante '• amitié. (S.) BEYENS. j' .e £appel Ses hommes POUR REPONDRE A DE NOMBREUSES DEMANDES, LE « XXe SIÈCLE » VIENT D'ÉDITER EN UNE FEUILLE SPÉCIALE TOUS LES DOCUMENTS OF FICIELS RELATIFS A L'APPEL DES BELGES JUSQU'A QUARANTE ANS. CETTE FEUILLE EST EN VENTE AU I PRIX DE 0 FR. 10. LA VIE A BRUXELLES Les difficultés de la vie économique Malgré tout, le moral demeure excellent Un de nos amis nous communique la 1< lettre suivante qu'il vient de recevoir de c Bruxelles et qui est datée du 30 juin : P r Mon cher M...., c Je crois n'avoir pas eu beaucoup de chan- ? ce dans mes essais de correspondance avec j-toi. 11 y a ainsi des moments où le « service . postai », si je puis dire, ne fonctionne pas i avec la régularité que nous lui connaissions ' avant la guerre ; pendant un certain temps, 2 ça va cahin-caha, par intermittence, «puis un , beau jour, comme à la roulette, rien ne va ' plus ! Il faut alors se mettre à la recherche c de nouveaux procédés et naturellement, ^ avant d'en avoir trouvé un convenable, ou } à peu près, on s'est fait plumer trois fois T sur quatre par des industriels peu scruipu- 1 leux qui se contentent d'empocher la ga- . Jette et de mettre la correspondance au panier. . La hasard a voulu que ce soit dans des cas v s semblables que je t'ai donné de mes nou-s veilles. > Je ne t'étonnerai pas en te disant, qu'à ' Bruxelles, nous n'avons pas vu de pr*ès ce . 3 qiue c'était que la guerre ; toutefois mainte- 1 n nant nous en ressentons les effets. Au début J a et même pendant toute l'année 1915, la vie _ e économique n'a pas été trop modifiée par ' ^ l'occupation ; on était rationné pour le pain fourni par le (Comité national de ravitailie-® ment et la Commission for Relief in Bel-,s gium, mais on avait toutes les autres den- 1 ^ liées en abondance, à des prix certainement j :® plus élevés qu'en temps normal, mais qui ' e aetpendant n'étaient pas excessifs. Peu à peu certains produits sont devenus plus rares : et ont même disparu des marchés, aocapa->• rés par des gens peu scrupuleux ou expo*- tés en Allemagne. Au fur et à mesure que . ,e les occupants « perfectionnaient » leur ser- ■ s- vice administratif, ils créaient des « Zen- ! traie » pour toutes les denrées et les pro- [ "* duits industriels ; j] y en a pour les céréales, les fourrages, les pommes de terre, le sucre, le cuir, la toile, le coton, etc., etc..., je n'en finirais pas en te citant tous les objets 'pour lesquels il faut des « Zentra.le », car ce sont précisément ceux qui manquent le pâus èn Allemagne. Les producteurs devant fournir directement aux « Zentrale », il en résulte que les produits disparaissent Y totalement du marché et atteignent des prix exorbitants. ie s'il y a des Belges — et c'est malheureusement vrai — qui se sont enrichis en faisant l'accaparement en articles de première nécessité, on peut cependant dire que les '■x plus grands accapareurs sont les occupants, e, Je m'exprime mal, car un de leurs arrêtés ui défend de le dire sous peine d'un emprisonne nement de trois ans et d'une amende de le 3.000 mark. rt Une des bases de notre alimentation est !i- évidemment la pomme de terre (en boche : <it kartoffel). Tous avons droit à 300 grammes par jour de ce que l'on appelle maintenant te « précieux tubercule », c'est-à-dire à quatre patates de grosseur moyenne, dont t.~ une au moins est pourrie. Si l'on songe que u_ la Belgique était un pays de grande production oè pommes de terre, qu'elle en exportait de grandes quantités en France et surtout en Allemagne, on se demande ce que devient l'excédent de notre production ? On le sait bien, mais comme je te le disais plus u. haut, on ne peut pas le dire. ie Pour la sucre, même histoire. Notre pro-duction permettait d'en exporter des ni'il-n. lions de tonnes en Angleterre, nous en . manquons ; le Gouvernement général a tout d'abord saisi 53 0/0 de la fabrication ; la u- « Zentrale » nous a promis 600 grammes par lu mois ; c'eût encore été passable, trois mor-ss- ceaux par jour, mais en réalité, j'ai person-er nettement reçu pour le mois de juin, 40 et grammes, c'est-à-dire moins que ce que l'on es donnait journellement au soldat pendant ia- les manœuvres. Inutile encore une lois de ue se demander où va notre sucre. nt Le coût de la vie a donc augmenté dans vs des proportions dont nous n'avions aucune idée avant la guerre ; je ne te citerai que ■a- quelques chiffres : viande. 8 à 12 11", le kilo: it, beurre, 7 à 8 lr. ; café, 8 à 9 tr. : œafs, ce 0 tr. 30 pièce, etc. Les occupants achètent te- beaucoup et expédient chez eux, créant Me ainsi la hausse qui enrichit pas mal de nd gens ; on m'a cité le cas d'un éleveur du le "sud du Hainaut qui leur a vendu 18 bœuts in- pour 50.000 francs. is, Cette situation ne nous déplaît pas ; je di-au rai plus : elle nous réjouit, car nous ressen-es tons là, par ricoc-het, l'action du blocus qui étreint l'Allemagne. Un de ces Messieurs •e- avec qui j'ai eu des relations forcées m'a fa- dit, voilà pas bien longtemps, d'un air me->a- naçant : « l'hiver prochain vous aurez iu- faim ! » Je me suis incliné sans répondre, à mais j'ai pensé que ce jour-là la guerre se-il rait bien près de finir, car il y en a d'au-ire très qui auraient bien plus faim que nous ! T'ayant parlé assez longuement de la, vie et matérielle, il faut que je te dise quelques m- mots de la vie intellectuelle. Nous possé-'ez dons à Bruxelles quelques journaux censu-pt rés : L' « Information » et le « Bruxellois », 'é- qui sont franchement allemands et ne s'en les cachent pas ; ensuite, « La Belgique » et m- « Le Quotidien », ot enfin deux canards, us „ Le Messager de Bruxelles » et « L'Echo lté de la Presse ». Un seul de ces quatre journaux vaut quelque chose : c'est le « Quotidien » qui. par la plume de Pangloss (de l'ancien « Petit Bleu »), exprime souvent des — sentiments patriotiques ; le plus mauvais est, sans contredit, « La Belgique », dont les dieux principaux bailleurs de fonds sont les frères H , dont tu dois te rappeler las aventures financières et le séjour au château de l'avenue Duepétiaux. Tout ce qui concerne la guerre et la politique intérieure U du pays est communiqué par la Komman-dantur et tu vois d'ici ce <fue peut produire " cette sous-agence Wolff : communiqués -E truqués, dépèches sans indication de sour-f fe. extraits d'articles dont la signification f 5 serait complètement changée par le con-v texte, bref, tout ce qu'on peut imaginer de plus déprimant. Ce journal est très répandu, tU a de nombreuses annonces et gagne beaucoup d'argent ; il cachait ses tendances sous le masque de la charité et cela n'a pas peu contribué à son succès, de même que le parti-pris de toujours flatter la foule. Les mesures prises par le Gouvernement Général ont toujours été préparées par une s campagne de presse. Une qui n'a pas réus- j si, par exemple, c'est la réouverture des r Universités, de même que la flarnandisa- r lion de l'Université de Gand • là nois bons c journaux ont pitoyablement échoué. On les i a vus, de même, préconiser la réouverture c des théâtres, voulant, disait-on, imiter la 1 France, l'Angleterre et l'Allemagne, où les r théâtres n'étaient pas fermés, mais oubliant que nous étions en pays occupé. Seules des c scènes du genre de la Gaieté, la Scala^ les ( Folies-Bergère, etc., ont rouvert leurs por- \ tes ; les théâtres sérieux sont restés fermés, j Le plus bel argument invoqué était'celui-ci: j < Le culte de l'Art n'exclut pas celui de la Patrie », n'hésitant pas à profaner ce nom ] d'» Art » en l'appliquant, aux inepties gros- < sières données dans la plupart de ces établissements. i En réponse à Wa.xweiler, à Beyens, à , la lettre des Evêques, etc. nous avons vu éclore toute une littérature teutonne dont , les productions sont signées par des Dok- , to-r Professor ; à côté d'elles s'étalent, en bonne posture, les brochures de Norden, avocat \ la Cour d'Appel, fils d'Allemands naturalisés. A propos de littérature, j'ai lu le rapport publié par l'Etat-major général de l'armée pour les opérations en 1914 ; c'est clair et frès bien fait. J'ai lu aussi une « page de gloire de l'année belge » qui relate les combats sur l'Yser, et à peu près fout ce qui a paru. J'attends le nouvel ouvrage de Waxweiler, dont je viens malheureusement d'apprendre la mort accidentelle. Je ne sais naturellement pas, Mon cher M..., où ni quand cette lettre te parviendra, mais j'espère qu'elle te trouvera en bonne santé et dans une localité où tu i jouiras certainement d'un meilleur temps qu'ici. Tout, le mois de juin a été détestable, caractérisé par le froid, des pluies continuelles et un vent d'Ouest persistant; demain s'ouvre le mois de juillet et baromètre et girouette ne nous permettent guère d'escompter un changement J'irai faire tantôt une petite promenade dans le Centre de la ville et voir, sans doute. de nouvelles figures, car à part les permanents. appelés ici « Etappenschwein », les autres n'y restent plus longtemps ; il y a une quinzaine de jours il y en a beaucoup ciui sont partis, après 3 jours de repos, et ce pour un assez long voyage car on les avait lestés de 3 jours de vivres. U y a beaucoup de ieunes officiers, habillés tout flambant neuf, et il y a surtout aussi beaucoup de vieux soldats. Voilà près d'un an et demi que je n'ai plus mis les pieds dans les cafés du centre; il y avait peu de monde; pour le quart d'heure çà a Tair de reprendre et î'irai voir un de ces jours. Inutile de te dire, n'est-ce pas, que notre confiance dans l'avenir est inébranlable et que notre patience est en rapport avec nos espérances ; nous attendons avec calme que sonne l'heure de la. réparation. Au revoir, mon cher M..., je te serre bien affectueusement la main. Le dégagement du Palais de Justice T1 existe depuis de longues années, à Bruxelles une question du « quartier de la rue Ernest Allard ». laquelle, malgré les instances et ies démarches réitérées des intéres- ■ sés, n>st jamais parvenue à une solution. ' Il s'agit, on le sait, de la transformation du ■ quartier, jusqu'au palais de_ (justice, qu'il ■ s'agit de dégager du1 côté de l'église des Mi-1 nimes. Les travaux comportent notamment la démolition ou l'appropriation et, la restau- - ration dfts anciens bâtiments qui serviront ' d'hôpital mil taire et de prison pour femmes et qui sant, les derniers vestiges de la fas- 1 tueuse et historique demeure du grand ana- ' tomiste André Véâale. Devant les atermoie- : ments successifs de l'administration com- : mariai e, les habitants du quartier vont re- : doubler leurs -instances, d'autant plus qu'on t annonce le prochain dégagement de l'église ' du Sablon, proche du quartier de la rue Er- : nest Allard, lequel se prétend une fois de i plus sacrifié. Lors de la. prochaine discussion > du budget au Conseil communal. M. le con-, seiller R. Bôn présentera à nouveau les desi-1 - derata des nombreux intéressés. 3 1 La confiance des Belges dans îes finances du pays 1 Nous avons dit récemment ici combien . cette confiance est grande, au témoignage ! peu suspect de la Frankfurter Zeitwnq. En -, voici une nouvelle preuve, que nous signale 5 la Belgique de Rotterdam : « Parmi les lots qui figurent ,au tableau des - tirages annuels d® l'emprunt de la ville de , Bruxelles de 1905, il en est un de 500,000 fr. i Chaque année, l'heureux gagnant, s'em-t presse généralement de faire la déclaration , ad hoc en attendant l'heure où la, caisse 3 communale lui verse le fameux demi-rnil- - Mon. Depuis janvier derriier, le bénéficiaire - de l'obigatkm sortie au tirage, ne s'est pas e encore' fait connaître et ce fait se renouvelle 3 pour le lot. de 100,000 francs sorti en juil-3 let L'administration des finances commii-s mates attend, mais, comme sœur Anne, elle 3 ne voit rien venir. 3 » Les détenteurs d'obligations à lots sem- - blent d'ailleurs fort peu pressés de toucher i leurs arrérages. En effet, sur trois millions s et demi de coupons, échus cette année, à - Bruxelles, onze cent mille à peine ont été 3* jusqu'à présent présentés au rembourse-s ment. » Les créanciers de la ville de Bruxelles i ont. confiance inébranlable — et d'ailleurs - justifiée — dans e-on crédit. » û _ ; voir en MM page : Les nouvelles à la guerre j Belges incorporés || Sans l'armée allemande , na »o« de UN NOUVEAU » DESERTEUR » BELGE g0 PORTE TEMOIGNAGE CONTRE LES ALLEMANDS c £ . qu Noua avons signalé dernièrement la pré- ^ sence en Hollande de dix ouvriers belges du dc i pays de Liège qui, travaillant habituellement en Allemagne et s'y trouvant précisé- éc I ment à l'ouverture des hostilités, furent d'abord retenus en territoire ennemi, puis n( incorporés dans l'armée allemande. Au bout er de quelques semaines d'instruction on allait „ les envoyer au front russe, quand ils préîé-I rèrent déserter. . sa . Un nouveau cas vient de se produire. Ln de nos compatriotes, originaire de Bleyberg, D qui, avant la guerre, était employé à Aix-la-Chapelle, retournait chez lui chaque jour; lors de l'entrée des Allemands à Bleyberg, l I ils l'obligèrent à, prendre du service et l'ex- •' pédièrept sur le front russe, du côté de Riga, où il souffrit énormément de la faim et de la soif. , I Dernièrement, ayant reçu un congé de u I trois semaines, il revint, chez lui, puis se ■: ■ rendit, à Aix-la-Chapelle, chez un oncle, où d il devait passer la°nuit avant de retourner ' en Russie. Il profita de l'obscurité pour en- g dosser des effets civils et s'enfuir, en lais- si sant à son oncle son équipement miiita.ire, sur lequel il avait déposé un carton, portant a I le mot, u Souvenir ». La même nuit, il passait n la frontière hollandaise. ' I Ce jeune homme était excessivement de-! i priimè; constamment il fixait, les yeux vers II la terre et son pauvre corps était secoué 5 de brusques mouvements nerveux; de temps r I en temps, il perdait complètement la. mé-11 moire et, ce n'est qu'à force de soins qu'il est ■ parvenu à se remettre et à se remémorer 1 ' toutes les souffrances «t toutes le,s avanies ! qu'on lui a fait subir. Dès qu'il sera rétabli complètement, ce " I jeune Belge rejoindra l'armée sur le front 1 de Flandre. -1 ~ * 1 : £es relations entre j >\ IDtalie et ta Belgique j I; Vers la formation d'une compagnie ) l italo-belge pour exploiter ! i. les lignes Anvers-Levant s (Correspondance particulière dv XX* Siècle.) t.' • Rome, 26 août. e J'ai déjà fait connaître aux lecteurs du 5 XX' Siècle les vœux formés par la Ligue c navale italienne en faveur de la formation C d'une Compagnie italo-belge ayant charge | d'exploiter les lignes Anvers-Levant, n | Des hommes très actifs travaiîent à la réalisation de ces vœux et ils sont déjà_ assurés de concours très précieux. I Là constitution du Lloyd belge a donne aux Italiens qui S'occupent de cette affaire l'espoir qu'ils trouveront du côté belge des i. appuis et des concours importants. e Les deux Compagnies pourraient très i- fctien s'entendre. Il suffira de bonne vo-5- lonté. d'activité et d'une vision réaliste des i. intérêts commiuinis. û Après la guerre, l'Italie verra notable-il ment accrue sa puissance maritime dans la i- Méditerranée; elle sera maîtresse de ports it importants en Orient, et même, indépen-i- damment de cela, sa position géographique it lui donne unie place de premier ordire dans ■s le commerce avec le Levant. Une entente s- sérieuse entre les intérêts belges et les in-i- |bérèts italiens rie pourrait qu'être profi-8- table aux deux pays, et pour cela il faut i- espérer sa Têalisation prochaine. v Bruzio Romano. se r r-1 j GARÇON!... Les garçons de café, à Berlin, sont devenus un objet d'horreur pour leurs compa-„8 triotes. C'est le « Tseglische Rundschau » qui se plaint. « Où aller pour rencontrer un garçon de calé poli ou obligeant, un verseur de bière qui ait reçu un peu d édu-n cation ? Il faudrait peut-être voyager jus-?e qu'à Vienne. En tout cas, ce n'est certes pas à Berlin qu'on en trouve ! L'atmosphère le de nos cafés et de la plupart de nos restaurants est devenue enfumée, étouffante, Ss un objet de dégoût pour les natures éle-:1e vées !... :r. » En voyant les garçons occupés à ser-n- vir, on se" croirait entré par erreur dans >n le hall d'un marché public. Ils ne se croient se même plus obligés de s'excuser ! Le gar-il- çon semble le maître : il est chez lui. Le re client n'existe pas à ses yeux, sauf quand ïs le moment est* venu de régler l'addition, je II y a un relâchement complet dans la te-nue des établissements publics depuis quel-que temps à Berlin. La « grossièreté » Ie s'installe dans les cafés et, dans les hôtels, et nous désirons que cet état de cho-n" ses cesse, puisque cela contribue à nous ®r faire délester à l'étranger. » ? Mais le journaliste allemand ne semble pas être à la veille d'avoir gain de cause, 'e car il cite presque aussitôt — avec eft'are-ment, d'ailleurs, — l'acquittement récent par le tribunal d'un garçon de café qui avait tout simplement menacé un client de lui « casser la g ». La scène se passait, paraît-il, au café Bauer, un des cafés les -- pins fréquentés de la promenade « Sous les Tilleuls ». Joli échantillon de mœurs ™ germaniques... I" Siiiri &ii« Il est admirable le moral de nos Arden-. nais ! La lettre d'un soldat des environs de Neufchâteau que nous reproduisons ci-dessous les dépeint tels qu'ils sont : hardis» soldats et ardents patriotes : « Cher Monsieur de Dorlodot, Si on ce jour je vous écris ces mots* c'est pour vous remercier des nouvelle^ que vous m'avez données et qui m'ont eau-) sé une si grande joie et aussi pour vousj donner mon adresse. En effet, à l'heure actuelîe où je vouâ écris ces mots, je suis à l'hôpital dei l'Océan, à La Panne; car j'ai été blessé dei ' nouveau à Dixmude d'une balle dum-duru ; en accomplissant un service dangereux de ma bonne volonté. lis ont deviné peut-être que j'étais uni , sanglier des Ardennes ; pour- me tuer, ils ont mis une balle explosive. Mais, grâce à ' Dieu, ils ne seront jamais maîtres de moi. i Voila, un mois et quelques jours que jé ' suis ^blessé et j'espère que dans deux moia 1 j'aurai le bonheur de refaire leur connais^ , sance. j C'est la guerre ! Donc, quand vous écrirez à mes parente, 3 dites leur que je suis toujours en honinà 3 san/té et, que je suis Chevalier de l'Ordre} j de la Couronne. i- C'est beau, n'esl-ce pas, pour un petit li-j _ gnard qui ne craint pas de mourir poun son pays. Cher Monsieur, je vous quitte et veuille^ t accepter le bonjour et tous les plus vifs re» it merciements d'un petit Belge dévoué. (Signé :) G. P. J. ^ Chevalier de l'Ordre de la Couronné é Hôpital Océan, La Panne. » l * * — Pas de lâches!... 'S Un de nos amis nous envoie de la réi — gion zélandaise dë la frontière holîando-» belge une lettre que nous avons hésité à mettre sous les yeux de nos lecteurs. Non pas que nous eussions le moindre doute sur l'exactitude des faits qui y sont affirmés. L'auteur de cette lettre est un 2 personnage public dont la maturité et l» pondération nous sont connues. Mais noua avions scrupule à étaler en public urtn plaie douloureuse. Nous avons vaincu ce scrupule en songeant que les plus glorieuses armées comptent des déserteurs et qun les nations les plus militaires conneisseni des réfractaires. Pas plus que lerar lâch«v té n'éclabousse l'honneur de» vainqueur^ -T çjp ia Somme ou de Verdun, la tâche qtte| signale notre correspondant, ne peut tew nir le moins du monde la arloire nue, nos soldats ont conquise au peuple belge i ) C'est pourquoi* nous reproduisons, en attirant'l'attention du gouvernement,"la te# tre ci-dessous •' et Monsieur, lu 7 \ ue II v a dans ces parages de Peitrême un frontière des réfractaires de l'Armée belge ge que m les exhortations du consulat, ni les menaces, ni les bons conseils de leurs convia patriotes ne peu,vent décider à remplir leur •jà devoir. , , Rien que pour l'Ecluse et Aardenboura né on en compte une centaine. Ce spectacle re scandaleux n'en n'est que plus lamentable ies quand on saura que ces lâches font la1 fraude au profit des Allemands, des ennea as mis de leur Patrie. j 0. On me rapporte qu'actuellement Ife pou es vre »se paie très cher et que les Boches enj sont grands acheteurs. ,. Est-ce pour leur usage personnel, ou plutôt comme certains l'affirment, pour, servir' à la fabrication de projectiles laV m crvmogènes ? 1,' En tout cas les Belges se font complices* " des crimes allemands et favorisent la fraU-J t de de cette denrée, facile à passer. i ■ C'est trop scandaleux pour être tu. Cejj Ll?~ réfractaires prétendent que le gouverne^ , ment ne sévira pas contre eux; qu'ils sonç lU trop nombreux, que l'arrêté-loi est illégal, g te. Il en est parmi eux qui se livrent pubfâ quement à des sports, courses de vélocij — pèdes, de motocycles, etc. L'impression; qu'ils laissent est déplorable et combien! nous, réfugiés Belges, souffrons d'un specr tacle aussi écœurant ! ... 1 Il ne faut pas croire qu'il ny ait parmi, les égarés que des pauvres hères du der-f nier de^ré de l'échelle sociale. J cctfH jo. nais qui so-nt des fils de député, aie grog >a_ fermiers et appartiennent à la bourgeosi Lr 51 On me dit qu'à la Haye les réfractaireë ^ sont plutôt rares. C'est sur la zone fronî! i„ tière que sévit le mal. Je crois de mon devoir de vous signalée o le scandale afin d'obtenir du gouvernement s une déclaration catégorique annonçant, pour plus tard une punition exemplair» f5" y En attendant j'avertis les soldats dt* front de la conduite de certains de leurs 'le' compatriotes et j'ai la conviction qu'ils fte» ront bonne et prompte justice au Jour Sa er" retour au Pays. » ï'z lïlS ' ' »nt — —.—— La chute du mark nd »o« Ml. te- Nous avons signalé la nouvelle chute ai), tel- mark qui s'est produite dès qu'il a été ques- » tion, vers le 20 août, de l'éventualité de l'in- :iô- tervention roumaine. A' la nouvelle de la tio- déclaration de guerre, cette chute s'est ac« >us centuée, et jamais le mark n'a été aussi ba.s à New-York. ble Cette dépréciation a retenti également a se, Amsterdam, où le 29 août les 100 marks re- sont tombés de 42 fl. 65 à 42 fl. 60. Le même mt jour, sur le même marché, la livre sterling lui montait de fl. 11.58 1/2 à fl. 11.59 3/4. Le de change sur la livre sterling a subi la même lit, heureuse modification à Stockolm, tandis les que les. 10 marks y sont tombés de 62.40 >us à 62.30 couronnes, et les cent couronnes au- irs trichiennos de 44 à 43.30 couronnes scan4 dinaws. 25e ANNf E.— Série nouvelle.—N • 666 Lundi 4 Septembre 1916

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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