Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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13 februari 1914
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s.n. 1914, 13 Februari. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/r785h7d085/
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VENDRFD 13 FEVRIER 1914 L'UNION DANS L'ACTION VlNGTIENTE ANNEE — N" 44- ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un ac. ...... tr. 9.00 Six mois . • « ...... 4.110 Trois mois • ••... 2.IB Gr.-Duché de Laxemb. 20.0G Union postal#. • « « • • I0>00 Directeur : Fernand IM EU RAY Editîcn (6 h. soir) Edition (10 h. soir) Edition (minuit) LE XXe SIÉCLE ANNONCES Annonces ordin., petite ligne « 0A9 Kéclame» (3* page), la ligne. 1.50 Faits divers corps . • » 4.00 Faits divers fin. • • » JLQQ Séparations judiciaires » 3,00 nécrologies . « . • » 2410 Les annonces sont reçues au bureau du journal 5 centimes le numéro Téléphones 3546 et 3586 Instant-are ozunla in Ohristo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4,, Bruxelles pasau» MIIWI—ni ■ m■ ■ mmmmMBmaœmmmnm EDITION » ^ ^ Considérations t sur le théâtre belge Un « littérateur » nous envoie l'article ci-dessous où il y a, comme on dit, à boire et à manger. Nous le publions à titre documen-v taire ; La question du théâtre belge fait perdre à certains de nos écrivains le peu de sens de la mesure qu'ils possèdent. 11 y a trois ans, le projet d'un théâtre d'application. où l'on jouerait des pièces de nos auteurs dramatiques et des oeuvres classiques tant étrangères que françaises, avait fait du chemin. Et tout à coup l'administration, si rétive d'ordinaire à toute innovation, fut prise d'un zèle qui étonna le monde littéraire. L'âge d'or s'ouvrait pour les faiseurs de drames et de comédies. Le théâtre, ce parent pauvre de noire littérature, était favorisé par [ la fortune, sinon par le talent. Cendrillon, mais une Cendrillon encore trop maritorne, devenait reine. On lui cherchait un palais, une troupe. On trouva beaucoup de châteaux, mais ils restèrent en Espagne. Alors une commission fut instituée qui enquêta, fit des rapports, pour aboutir à la solution prévue d'avance par beaucoup d'écrivains : on greffa sur le théâtre du Parc le théâtre belge, avec subsides et comité de lecture, maître au choix des pièces à représenter. Au lieu du patronat, au lieu de la dictature avec les responsabilités, mais aussi l'initiative qu'ils comportent, on établit le régime administratif pour le Théâtre belge. La discussion, le mécontentement actuels, qui dégénèrent en misérables questions personnelles, viennent de là. Quand l'Etat favorise les Lettres ou les Arts, il le fait d'une manière administrative; aussi son intervention porte-t-elle toujours la marque de la médiocrité du :j* ce régime. •x-*# Le comité de lecture fut donc nommé et attendit les œuvres. Elles affluèrent. Et des zélateurs maladroits de s'écrier que malgré l'incrédulité des uns, le scepticisme des autres, le théâtre belge était né ! On battit l'estrade et ce genre d'opérations ne va jamais sans maladresse et mauvais goût ; on invectiva ceux qui manquaient d'enthousiasme. Le bluff et l'invective furent employés comme moyens de persuasion. Chaque pièce qu'on allait jouer était proclamée d'avance un chef-d'œuvre. Mais le chef-d'œuvre n'arrivait pas. Le Théâtre belge représenta des œuvres de qualité différente, mais en somme nullement négligeables; les ohefs-d'œuvre ne se font pas tous les jours! Et ce n'étaient pas des chefs-d'œuvre, il fallut bien le dire. Entraînés par leur zèle, les protagonistes du Théâtre belge se conduisirent comme des enfants ; ils se fâchèrent^ contre ceux qui exprimaient librement et impartialement leur opinion. Des noms d'oiseaux ou de batraciens leur furent libéralement décernés ; on leur attribua même, tout à fait gratuitement, des mobiles assez vils. Le mois dernier, une revue cherchait encore à nous imposer l'éyangile du Théâtre belge et le mépris des incroyants. Il y a, disait l'auteur de l'article, des hommes spirituels, aimables et charmants,excepté quand ils parlent du Théâtre belge. On peut penser qu'il est lui-même de ceux-là. Parce que l'on n'a pas proclamé chefs-d'œuvre les pièces du Théâtre belge, écrire que « la presse de 1913, à l'endroit du Théâtre belge, se comporte exactement comme la presse de 1880 vis-à-vis de la «Jeune Belgique», c'est, ainsi que nous l'avons dit, perdre tout sens de la mesure. Il n'y a pas a comparer un mouvement, jeune, libre, indépendant, avec un organisme officiel, copieusement subsidié. Le nom de Fréuerix est évoqué. Eh quoi! Etait-il, ce critique, obligé de se pâmer devant toutes les œuvres de débutants dont beaucoup ont sombré dans l'oubli? N'avait-il pas le droit et le devoir d'écrire ce qu'il pensait? Il s'est trompé plusieurs fois, il est vrai. Mais qui ne se trompe jamais ? La « Jeune Belgique » elle-même attaqua Verhaeren, Rodenbach, Maeterlinck comme jamais Gustave Frédérix ne l'avait fait. A entendre l'auteur de l'article, on ne veut voir que les défauts de nos jeunes auteurs et non leurs qualités. Je ne sais s'il existe des dénigreurs systématiques ; ils ont en tous cas pçu d'importance ; mais les thuriféraires systématiques sont plus bruyants et font plus de je tort que les autres à l'institution. *»» t > Çet agacement provoqué par certains apôtres du Théâtre belge vient de se traduire par des protestations vives et des articles i injurieux. Le salon des refusés s'agite ; et l'un des membres de ce salon traite le comité de lecture du Théâtre belge de « syndicat de cuistres ». Il y a des écrivains de mérite | parmi ce comité. Je veux bien que cela ne lui | octroie pas une compétence spéciale en matière de théâtre; mais où trouver cette com-■ ,pétence? De vieux routiers de la scène s'y trompent souvent, comme les autres. Je crois que si chacun des protestataires eût fait partie du comité, le choix n'eût pas été sensiblement différent. Il est vrai que le comité de l'an dernier a fait des promesses que le comité de cett j année, qui lui ressemole comme un frère, n'a pas tenues ; mais ces promesses font partie des tâtonnements et des maladresses du début. Les discussions d'aujourd'hui, souillées par j la malveillance et la rancune personnelle, [ semblent indiquer que l'expérience touche à i sa fin. Ceux qui ont foi en l'avenir de nos auteurs dramatiques ne doivent pas trop compter sur 1 Etat. Certes, l'Etat ne peut se désintéresser des lettres,des sciences, des arts, mais il ne s'y intéresse que par le canal administra tif. Ensuite, on a cherché à développer le théâtre belge par des moyens factices. Les œuvres d'art ne sont pas les produits d'une culture intensive. La littérature n'a jamais été encouragée, * part les subsides accordés à quelques privilégies, que par quelques achats de livres poulies bibliothèques populaires. Depuis la création du Théâtre belge, ces achats se sont sen- ! siDlement raréfiés. Il y a une disproportion trop considérable entre la sollicitude que | ilitat porte au théâtre et l'inWêt qu'il té- ! i j101?1?6.?' la' po/sie ou au roman qui cepen- ! uant brillent d'un plus1 vif éclat. Il est injuste de rendre le comité de lec- 1 ture responsable de toutes les désillusions « 9U.® le Théâtre beige a suscitées ; il n'a pas ] | moins que ce qui était possible; il a même t Qu resister aux inévitables « recommanda- i wons » ; en effet, des hommes politiques se 1 Jûclerent, paraît il, d'appuyer auprès de lui j certains auteurs et certaines œuvres,. s Que l'expérience ait fait plus de mal que de bien aux jeunes auteurs, c'est aussi une exagération du groupe protestataire. Les bonnes pièces ne sont pas si communes pour qu'elles ne trouvent pas, lorsqu'elles se présentent, un accueil empressé. G B «o-o-o- !—! Hulletin politique Hier encore douteuse, la démission du, prêsid.e7it du conseil des ministres de j Russie, M. Kokovtzoff, est maintenantj officielle. A Saint-Pétersbourg, on con- i sidéré comme probable que M. Goremi-kine, secrétaire d'Etat, sera appelé à la présidenc-e du conseil, et que le portefeuille des finances sera confié à M.Bark, conseiller d Etat, adjoint au ministre du commerce. — La Roumanie vient de faire à Cons-tantinople, en termes très amicaux mais très fermes, une démarché qui achève de péciser la politique qu'elle compte suivre dans le règlement général des affaires balkaniques. Elle a fait savoir à la Porte qu'elle ne pourrait rester indifférente dans Véventualité d'un conflit entre la Turquie et la Grèce au sujet des iles. Ce langage, qui sera entendu à Constantinople tomme à Sofia, vient à son heure. Il se confirme, en effet, qu'il y a désaccord entre laTripliceet la Triple? Entente au sujet de la notification à faire à la Turquie. Sir Edward Grey entend qtt-e la notification prévoie des mesures coercitives — le discours du Trône de mardi le dit en termes fort clairs — mais l'Allemagne, toujours turcophile, se laisse tirer l'oreille. ■— Les incidents du Sud-afnciîn o*t ce premier résidtat que lord Gladstone, gouverneur-général de l'Afrique du sud. prendra sa retraite « pour raisons personnelles » à la fin de la session actuelle du Parlement sud-africain. La déclaration en a été faite, mercredi, à la Chambre des communes, par M. Harcourt, ministre des colonies. Lord Gladstone sera remplacé par M. Buxton, l'actuel ministre du commerce. —Nous avons signalé hier les résultats ^ de l'élection législative dans la circon- j scription de Jéricho,aux environs de Mag- \ debourg. En commentant les chiffres de 1 l'élection et en les comparant aux résul- j1 tats de l'élection précédente qui date de ! 1912, le Temps constate que les conserva-1 j teurs ont gagné içoo voix, tandis que les 1 i socialistes en perdent 200. De leur coté, i les libéraux ont perdu 1700 voix. Il voit, ' dans ces chiffres une preuve du revire- , ment qui s'est accompli dans les esprits, . à la suite des incidents de Saverne et rap- ' pelle ce mot d'un député socialiste revenu d'une tournée dans VAllemagne du sud : « Une dissolution du Reichstag en ce moment fortifierait les conservateurs mais aboutirait à Vécrasement des nationaux- libéraux et des radicaux. » les Distinguos socialistes IL Y A LETTRE VOLEE ET LETPRIE VOLEE... Evidemment. Quand M. Brifaut se sert d'une lettre trop édifiante du F.:. Wanger-mée, c'est un scandale. Quand M. Vander-velde donne lecture de pièces visiblement distraites d'un dossier, c'est au contraire une bonne action. De même, lorsque le « Peuple » publie une lettre provenant d'un vol, il accomplit « une besogne de salubrité ». C'est le diplôme que le moniteur socialiste se décerne (n° du 12) après avoir dû insérer la lettre suivante d'un fonctionnaire de la colonie M. Vogels : « Un ami m'apprend que vous publiez à nouveau dans le « Peuple » du 3 février la lettre que m'a adressée le comte de Renesse Breidbach alors que j'étais au service de d'Etat du Congo, à Stanley-Ville, en 1911. Vous affirmez que 'vous vous étiez procuré • cette lettre par des moyens les plus « réguliers et les plus honorables ». Je tiens à protester contre cette affirmation. Cette lettre m'a été remise à Stanley-Ville 1 à 4 heures de l'après-midi; quelques minutes ■ après, et sans l'avoir communiquée à personne, je l'ai remise entre les mains de M. l'inspecteur d'Etat Collyns, sans en prendre copie, pour qu'elle soit jointe à ses rapports et dossiers Il est certain dès lors, qu'ou bien cette lettre .« a été ouverte et copiée à la poste avant de m'être remise, ou bien communiquée par un fonctionnaire qui en a pris irrégulièrement copie dans les dossiers administratifs, ce qu'il n'avait pas le droit de faire. » Le « Peuple » empoche ce certificat. Il répond simplement que c'est lui-même, a Peuple », qui «protégeant les fonctionnaires, menacés d'espionnage a rempli la besogne de salubrité. » Cette manière de lutter contre l'espionnage est tout à fait remarquable, ne trouvez-vous pas? N'empêche que c'est nous qu'on traitera de Tartufes ! C ■ ' - Trois élections à l'Académie françaises Jeudi, l'Académie française a procédé à la désignation des titulaires aux trois fauteuils vacants de MM^ Henri Poincaré, Thureau-Dangin et Emile Ollivier. Voici les résultats le l'élection : Au fauteuil de M. Henri Poincaré : élu, VJ. Alfred Capus^ par 16 voix, contre 13 à Vf. Léon Bourgeois et 2 bulletins blancs. Au fauteuil de M. Thureau-Dangin : élu.; M. de la Gorce par 16 voix, contre 9 à VI. Julian, 4 au vicomte d'Avenel et 2 bulle-iins blancs. Au fauteuil de M. Emile Ollivier : élu, Bergson, par 19 voix contre 9 à M. de Pomairols et 3 bulletins blancs. Les trois élus sont bien connus de aos lec-ieurs. De MM. Bergson et Capus nous les mtretenions encore ces jours-ci en publiant eurs portraits. Quant à M. de la Gorce, nous-ivons eu plus d'une fois l'occasion de louer ci les ouvrages de haute tenue où cet écri-'ain catholique a fait l'histoire du Second ïmpire. M. Thureau-Dangin trouve en lui le uccesseur que sans doute il se serait choisi.. Partant pour l'Albanie... ' Le prince de Wied s'emfearpera prochainement à Triesie — Pourvu que je ne rencontre pas un ae mes sujets î Le prince de Wied se décide à tenter | 'aventure. Ses préparatifs de départ sont aits et l'itinéraire de son voyage est fixé. Lesté des dix millions que l'Autriche et 'Italie se sont décidées à lui avancer à titre ;ou£ personnel, il estime qu'il ne peut tar-ler davantage à déférer aux a vœux » de ;es sujets albanais. Après Rome, où il a été •eçu avec des égards intéressés, mais où 1 n'a osé rendre visite au Pape, il sera reçu t. Vienne. De là, il ira à Potsdam remettre t> l'Empereur sa démission de ^capitaine dan^ m régiment de dragons. Puis, suivi de Ta lélégation albanaise qu'il attend vers la fin j ïu mois, il s'embarquera pour l'Albanie, via frieste, ce qui mécontente les Italiens. Le prince, qui a le visible souci de ménager autant l'Autriche que l'Italie, se fera sscorter d'un vaisseau de guerre autrichien 3t d'un vaisseau de guerre italien. Il affirme, àu reste, sa volonté de maintenir cet équi- yue un ae l'cins) ibre en tout : n'a-t-il pas déclaré à Rome jue si l'infanterie albanaise a le fusil ita-ien, la cavalerie albanaise aura le sabre i-utrichien ? Il n'est guère qu'un point sur lequel il ait ait preuve de personnalité et d'intransigeance. Il a résolu ainsi la question des ar-nes de la future principauté d'Albanie : Un aigle bicéphale noir portant des fou-Ires sur champ de gueule; une étoile blanche mtre les deux têtes, et sur la poitrine, l'é-iiisson familial du prince de Wied : un paon aisant la roue. Sont-ce là des armes « parlantes » ? Mais , out serait pour le mieux dans la plus obs-mre des principautés, si l'élément musulman i !n Albanie ne s'obstinait à bouder le nouveau prince. Mais en dépit de toutes les sol-icitations, il ne veut pas en entendre parer. Ceux qui se moquent des ouvriers « Nous sommes les représentants des ouvriers ! Nous défendons ici la classe ouvrière! » Que de fois n'avons-nous pas entendu ces déclarations emphatiques tomber le la bouche de nos députés socialistes. Ce beau dévouement s'arrête malheureu- « sement là; nouvelle preuve, la discussion du projet de loi sur les logements à bon marché.Il n'aurait tenu qu'à l'extrême-gauche de Paire traduire depuis longtemps en loi ce projet si important pour la classe ouvrière. < Elle a préféré perdre deux mois en une ! obstruction vaine pour retarder le vote du projet scolaire. Et mercredi soir tandis que la Chambre s'occupait de la question des habitations ouvrières, savez-vous combien le députés socialistes ont suivi la discussion jusqu'au bout ? Pas un seul. Longtemps avant que la séance fut levée in député libéral a pu dire : « Je regrette pour le parti socialiste qu'il ne soit représenté par aucun membre dans cette enceinte, ilors qu'on discute ici une question si importante pour les ouvriers. » Ce fait est suggestif. Nous le signalons à l'attention de nos propagandistes, car il est le nature à ouvrir les yeux de beaucoup de braves ouvriers sur la sincérité des farceurs ïui les exploitent. Nouvelles militaires Ï*ï<0>ï<« AUGMENTATION DE LA SOLDE DES SOUS-OFFICIERS Le ministre de 'a guerre vient de décider 3'augmenter la sol^e des sous-officiers de 'armée de la façon suivante : Adjudants : 55 centimes d'augmentation par jour ; premiers sergents-majors : 34 centimes; sergents-majors : 42 centimes; premiers sergents : 43 centimes ; sergents-four-•iers : 38 centimes; sergents : 28 centimes. Ces augmentations intéressent toutes les irmes et seront appliquées à partir du Ier avril 1914. La rentrée du parlemant britannique Le Roi et la Reine se renflant au Kanement suivant le cérémonial traditionnel * Tous « aristocrates », tous « vendus » !... »>î«0>î«« —1 Si c'est l'amour du prolétaire qui a poussé le a Peuple » à s'occuper enfin de l'affaire des Hospices, nous reconnaissons que, depuis quelques jours, cet amour doit être d'une violence extrême, car le prolétaire en a pour son argent et le Conseil des Hospices .aussi. Tandis que, tout le long des derniers mois, nou3 apportions au •« Peuple » des révélations, des précisions, des faits, des noms, des dates, l'invitant à la conversation avec notre plus engageant sourire, il gardait un morne silence, tel une carpe souffrant d'une atrophie des cordes vocales... Depuis quelques jours, au contraire, pour blanchir et sauver ses bons amis du Conseil des Hospices, le « Peuple » fait une cam- Sagjne à fond, une campagne désespérée. Laintenant qu'ils sont trempés jusqu'aux os, il ouvre au-dessus de leur tête plusieurs parapluies en mauvais état. Dans son numéro de jeudi, il ne consacre pas aux Hospices moins de trois longs articles. Cette prolixité nous réjouit. Si les affaires de ses amis allaient bien, le «Peuple» •ne se démènerait pas tant!,.. Le plus long de ces articles est l'œuvre d'un « libéral écœuré » qui apporte au vaillant champion des Hospices le plat de résistance, sous forme de deux colonnes d'une rhétorique assez plate, bien qu'abondamment arrosée de vitriol. Ce «libéral écœuré» est fort pn^dent aussi. Il oublie de dire son nom. Par modestie sans doute. Car cet homme d'une intelligence évidemment remarquable a compris tout seul, comme ça, que pour les défenseurs des Hospices, toute l'affaire, toutes les gabegies, tous les gaspillages, tous les^ faits de favoritisme et le reste se réduisaient à l'histoire de deux dames voilées et d'une automobile des Tramways Bruxellois... *** Le «Peuple» et son prudent coadjuteur bourrent de coups de poing la « haute bourgeoisie libérale », voilée et en automobile. 'Les journaux libéraux, sauf un, y son con-.grûment traités de domestiques de la haute i finance, vendus aux requins de Varistocratie j financière. Au beau temps de la Révolution, de la Convention et de la Terreur— le. Conseil des Hospices eût fait florès en ce temps-là — il arrivait de temps en temps qu'un citoyen dénonçât quelque gabegie dans les fournitures militaires : pain avarié, chaussures en toile ou en carton. Le malheureux ! Son affaire ne traînait pas. Dénoncé lui-même comme « aristocrate » à la tribune d'un club, il prenait le chemin du panier de Sam-son... Voyez comme l'histoire recommence. A la guillotine près, les libéraux qui se permettent de dénoncer les gabegies du Conseil des Hospices sont, traités par le « Peuple » comme les citoyens indépendants étaient traités par les Jacobins de l'an II. « Aristocrates » ;— « capitalistes » 1 C'est la même langue, sinon les mêmes mots. C'est la même manière de répondre. En l'an II de la République, quiconque osait douter de l'incorruptibilité de la bande à Robespierre était puni de mort. En 1914, à Bruxelles, quiconque se permet de dire que les pauvres gens pourraient être mieux traités dans les hôpitaux qu'ils ne le sont sous le règne des conseillers à banquet est traîné dans les ruisseaux du « Peuple » et accusé d'être vendu à la haute finance ! Seule l'<ilndépendance» a trouvé grâce aux yeux de ces Robespierrots sans guillotine. Dame! Elle a fait de (gros sacrifices! Pour punir les dames voilées qui ont fait tant de peine au «Peuple», elle a.eu le courage de renoncer à ses plus chères doctrines judiciaires : elle a formellement demandé l'application des châtiments corporels! Elle s'est exposée, héroïquement, aux pires accusations du «Journal de Gharleroi». Aussi est-elle récompensée par l'amitié du «Peuple». *** Tout de même, à défendre son notaire Bau* wens, le «Peuple» apporte trop de chaleur. N'a-t-il pas commis une grave imprudence en reprochant aux « dames voilées » de ne reculer devant rien ? « ...ni devant l'honneur d'une jeune fille, qu'elles peuvent compromettre, ni devant le trouble qu'elles peuvent jeter dans un foyer, ni devant aucune petite infamie, entin » ? Diable ! Diable ! Mais sur qui tombe-t-il, ce pavé-là, sinon, sur le crâne du dit M. Bau-wens ? N'est-ce pas lui qui a fait venir chez lui la femme du docteur Delbastée pour obtenir d'elle une façon de témoignage judiciaire contre son mari ? S'est-il inquiété du trouble qu'il jetait dans un foyer et de l'honneur de la jeune infirmière qui était mêlée à l'histoire ? Les tribunaux, quoique préoccupés uniquement de rechercher des faits, sans ménagements ni pitié, refusent d'admettre le témoignage d'une femme contre son mari. M. Bau-wens n'a point de ces vains scrupules. Le «Peuple» n'y trouve rien à redire. Il aime mieux crier à l'Inquisition et fustiger, trois fois au moins par semaine, le spectre de Tor-quemada.*•* Chose étrange : dans l'ardeur de sa campagne vengeresse contre les journaux libéraux vendus à l'aristocratie financière, il oublie de s'en prendre au citoyen Grimard. Pourtant, à moins qu'il ignore le secret de Polichinelle, le «Peuple» doit savoir que l'ex-échevin socialiste, le grand ami des radicaux-socialistes du conseil communal, le frère de lait du citoyen Max Hallet, le dispensateur de la pluie et du beau temps à la «Chronique», est bien pour quelque chose dans la conduite de Grenoble faite au conseil des Hospices. De même il ne dit rien du docteur Delbastée. Cependant lui aussi est un des grand? hommes du parti socialiste. C'est une des figures intéressantes de cette araire. Pourquoi le «Peuple», si prolixe, ne dit-il rien ? Mystère ! CAZAVEOH. L'OBSERVATOIRE Les plus fortes pressions, supérieures à 765 mm., s'observent sur la péninsule hispanique, la Méditerranée, l'Italie, les Balkans, l'Autriche-Hongrie et la Russie. Le baromètre baisse^ sur l'Atlantique à l'ouest des Iles Britanniques, et sur le nord et l'est de la mer du Nord, le Danemark, le nord de l'Allemagne, la Baltique et le sud de la Scandinavie ; il monte partout ailleurs. Le vent est modéré ou assez fort d'entre S. et $W. sur nos contrées, où la température est comprise entre 6°5 et 9°5. Prévisions : Vent SW. fort; pluie. Déclinaison magnétique : 12; 53,9. A travers les journaux La logique du « Peuple » Quand la criminalité augmente dans une nation ou dans une contrée catholique, le «Peuple» illumine. Vous voyez bien, s'écrie-t-il, que la foi ne peut rien contre l'immoralité- S'il ne dit pas que la foi est la cause certaine de cette augmentation, et qu'il y aura moins de rixes, moins de vols, moins d'adultères, dans les pays catholiques, le jour où les gens iront moins à la messe et seront moins fidèles à la confession, c'est, de sa part, bonté pure. On est tolérant, que diable, surtout à la veille des élections... Mais voilà établi,par le rapporteur du budget de la Justice, que la criminalité, loin d'augmenter en Belgique, a décru au cours de ces dernières annees. En Belgique ! c'est-à-dire dans un pays catholique, apostolique, romain, et opprimé depuis trente ans par le gouvernement des prêtres. Quel coup pour la thèse du «Peuple» > Ne vous pressez pas cependant de plaindre la feuille socialiste. Son cynisme — à moins que ce ne soit son inconscience — lui fait une imperméable cuirasse. — Oui, la criminalité diminue en Belgique, mais la foi diminue pareillement; quand la foi religieuse décroît, la criminalité baisse. Telle est la conclusion tirée par le «Peuple» des statistiques publiées par l'honorable rapporteur du budget de la Justice. A la bonne heure. L'accroissement do la criminalité prouve contre la foi catholique, et la diminution prouve la même chose, exactement. Il est temps de mettre la Raison ainsi socialisée sur les autels des idoles chrétiennes. Ce sera moins alléchant que la déesse Raison de la Terreur, mais, dans le fond, tout- aussi beau. L'Histoire à l'école f La «Chronique» s'indigne à la pensée que, l'amendement Féron ayant été repoussé a la Chambre, malgré les supplications de M. Léon Théodor, on pourra enseigner dans les écoles catholiques, subsidiées par les pouvoirs publics,le rôle civilisateur d'une Eglise qui a à son passif l'Inquisition et la Saint-Barthélémy.Qu'est-ce que la «Chronique» nous permet donc d'enseigner dans nos écoles, construites, établies, entretenues à nos frais, et qui ue pourraient se fermer sans coûter, du coup, aux pouvoirs publics, obligés de recevoir et d'instruire toute leur population, trois ou quatre fois plus cher qu'elles ne vont leur coûter en subsides? Ses'idées à elle ,probablement, qui sont les idées des historiens romantiques d'il y a cinquante ans. Nous préférons les nôtres. Pour nous, il y a autre chose dans l'histoire de l'Eglise eue l'Inquisition et la Saint-Barthé-Jémy, questions de fait'à nos yeux, que nous traitons .comme telles, et qui n'effraient ni ne troublent plus personne. N'importe : Pour contenter M. Féron, IvI. Théodor et ^a «Chronique»,il faut que nous options,sur ce point, pour-les idées de la ((Chronique», que nous renoncions aux nôtres, que nous fassions enseigner dans nos écoles les idées de la «Chronique)) au détriment des nôtres, même si l'histoire et le bon sens en doivent être offensés!... Pour qui nous prenez-vous? A propos du protestantisme et des guerres de religion, justement, \oiei qu'une autre feuille libérale, la «(Gazette», raconte en plusieurs colonnes l'histoire du protestantisme en Belgique. C'est bien plus actuel que l'histoire de notre conseil des Hospices! Histoire très siniple. Le protestantisme apportait la liberté, le progrès, la vertu, etc.. etc., aux malheureuses nations catholiques et particulièrement à la Belgique. Livrés à l'Inquisition, des milliers payèrent de leur sang leur vertueuse audace. Les autres émigrèrent, portant à l'étranger leur génie... Ce n'est là qu'une caricature de l'Histoire. Bien que l'établissement et la procédure de l'Inquisition aient été dénaturés par des historiens passionnés ou insuffisamment instruits, un catholique peut parfaitement douter de l'efficacité, pour défendre la foi et la faire régner dans les âmes, d'une juridiction criminelle, l'eût-elle emporté, pour l'organisation, la douceur relative des peines, la procédure, les garanties données aux accusés, sur toutes les juridictions de l'époque. D'autre part, si l'on veut juger impartialement et raisonnablement l'Inquisition, il faut la replacer dans son temps, dans son cadre, dans la bataille d'idées et de passions déchaînées «au xvie siècle. Nos libres penseurs ont de l'histoire de cette époque une idée d'une simplicité foute nègre. Protestants : braves gens, hommes de progrès, agneaux, martyrs ; catholiques : réactionnaires , tyrans, bourreaux... L'histoire vraie, complexe comme la vie elle-même, répugne à ces simplifications africaines. Ces agneaux de protestants répandaient généralement leur progrès par le fer et par îe feu. Rappelez-^vous les Iconoclastes, leurs excès, leur fureur, leur haine imbécile des tableaux et des statues, et que des milliers de chefs-d'œuvre, toiles ou pierres, innocents assurément des « crimes de l'Eglise romaine », tombèrent sous leurs marteaux. Ce n'est pas pour la liberté ni pour la tolérance que combattaient les huguenots. Apparemment, oui. Mais en fait ? Maîtres de la ville de Gand, ils y installèrent une république bigote, tyrannique, sanguinaire et, pour tout dire en un mot, imbécile. Ces hommes tolérants voulaient planter le protestantisme, par la violence, à la place du catholicisme déraciné de force. Négliger ce trait capital quand on veut peindre le seizième siècle, c'est faire une figure sans oreilles et sans yeux. Que cette caricature soit donnée pour le visage authentique par les magisters libres-penseurs, dans les écoles officielles de nos grandes villes : point de doute. II faudrait, par surcroît, qu'elle envahît nos écoles catholiques! Jamais de la vie... Pour ConfuciuSc^ Le «Matin» d'Anvers accuse les cléricaux «d'avoir emprunté, leur morale à Confu-cius, à Lao-Tsé, au boudhisme, au mazdéisme, etc.». Soit. Mais c'est une raison de plus, nous paraît-il. pour notre confrère libéral, d'aider les catholiques.à faire enseigner leur morale à tous les enfants de toutes les écoles. Si elle était originale, et propre aux catholiques, on comprendrait sa résistance et ses objections.Mais du moment qu'elle est chinoise, boudhiste, etc., etc., qu'est-ce que ça peut lui faire ? Il n'en conteste pas, que nous sachions, l'élévation ni même l'utilité. Eh bien alors? Allons, confrère, un beau geste. C'est pour Confucius... F. N. LE Xr'sSÊCLE est 1© moins cEier des grande quotidiens belges illustrés.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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