Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 01 April. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 11 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qb9v11wp6t/
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22e ANNE] — Série nouvel) N* 5( \ Le numéro ! 10 Centimes (B CENTIMES âU PKONï RÉDACTION & ADMINISTRA^ fjtu ras de la Bcorse — LE HAVRE Téléphone : Le Havre a* 14 Sirecteur : FERNA8D NSUIM Toutes tes communications concen la rédaction doivent être adres, a8u',rue de la bourse, Le Havre» LONDON OFFICE: 21, Panton Street LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS Franoa Z fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trimestra /Inglaterre.... 2sh.6<J. par mois. » .... 7sh.9cJ. par trimestre Autres pays.. 3 fr. » par mois. » . afr. » par trimestre PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du journal au Havre ou à Londres Annonces 4' page: Ofr. 40 la ligne Petitesannonces4* page: Ofr.SOIaligne Les petites annonces sont également reçues à La Société Européene de Publicité, 10, rue delà Victoiret Paris, qui en Quotidien belge paraissant au Havre PAGES D'HISTOIRE La iDS5i2 et la isrjéJe lEstauf Un collaborateur dti XX» Siècle racontait l'autre joue, au cours d'un article aussi riche de détails pittoresques que de suaseetion^. actuelle-s, comment l'Angleterre, ipie autant l»ar son intérêt que par etsn sentiment de justice, avait encouragé à la fin du xvm' ©iècle le6 Belges décidés à ïtîôouvrer la liberté de 1 Escaut que leur avait ravie l'odieux traité de Munster. Il est 'siitèressant de -rappeler l'appui que nous donnèrent eu cette cccasion nos auitres al-fcés d'aujourd'hui : les Russe?. (Depuis Pierre le "Grand, toute la poiiti-<pie russe était une politique de commerce maritime. Sur un terrain concis dans sa poussée verS1 la mer le Tzar avait bâti Pe-tSr s/bourg « cette fenêtre ouverte sur 1 Occident ». H avait voulu sortir ensuite de ce golfe de Finlande, unique h&vre de l'Em-pere-, «pi'Algarotti, si enthousiaste ooirrtant de la Russie, appelait « un misérable fossé où la flotte est prisonnière dies glaces pendant six moi» de l'année ». Ses conquêtes baltiques n'eurent pas d'autre raison que la nécessité où il était de trouver pour l'expansion normale de son pays, la mw libre. « Je n'ai que trop de terres, disa't-il, c'est de l'eau qu'il me faut ! » Et Manstein aioute : '« Il aurait été plus sensible au plus_ légei avantage de sa. flotte qu'-à la plus brillante de ses conquêtes. » Cette direction était trop sage, trop conforme à l'intérêt essentiel du pa.vs pour qu< Catherine II ne la reprit pa<s. Elle tenta un<i expansion par la Caspienne, et l'on connais îson intéressant essai de fondation, d'une compagnie de Perse. Elle obtint des résultats plus décisifs au Sud. Partie de la mei d'Azof, que n'avait "pas dépassée Pierre 1< Grand, elle s'assura la maîtrise de la Mei Noire, développa le commerce de Théodo sie et, par le glorieux traité de Kainard-jick, put atteindre enfin la Méditerrannéf pair lé Bosphore et les Dardanelles. L'Empire respira. Mais la flotte russe ne rért contra, dans la Méditerranée aucun appui les influences s'y équilibraient trop bier pour qu'elle y fût La bienvenue. Après avoir durant de longues années, cherché de l'Ar chipe! à Minojnque» un établissement sûr, l'impératrice dut renoncer en -pratique à se< rêves méditèiranioéeiis. *** Cstait le moment où la Belgique, repoSît «nfin par quelques années de paix. Rongeai: à -reprendre l'usage de son fleuve. Elle auss étouffait. Non seulement la Hollande s'étai' emnirée des rives de l'Escaut, mais, abu •U! 1IBA15 U3 l3rEtJ0<l!JJ31 UloranjIS US 3P 1UU6 terdit l'usape au pays. Anvers était ruinée Pour la première fois depuis un siècle e diemi, le souverain entendit la voix des habitants. Joseph II résolut de teur faire rendre justice. Il avait échoué dans ses tentatives de commerce lointain. Il voulait re prendre au moins ce que la nature avait donné à seis Etats. lLa, Beteriique et l'empereur trouvèrent dans la Grande Catherin* une providentielle alliée. Ne venait-elle pai de prendre l'initiative de proclamer le droil à la mer qu'ont tous les peuple." ? « Cest prAce surtout au trait de lumière que Voir' ■Majesté a répandu en Europe, lui répondil aussitôt Joseph II, que la mer est un élé ment libre pour le commerce de chacun, qut i ai cru et ernis encore pue, la marie qui remonte jusqu'à Anvers m'autorisait à {airt descendre et remonter quelques barques sous mon pavillon, n Ainsi, à l'heure où il croyait encore â. tî possibilité d'une solution juridique de la question — en déclarant le Bas-Escaut brat .de mer — Joseph II trouvait-il un argument dans les théories de l'impératrice. Lf jour où il s'aperçut que seule une solutlor territoriale pourrait être effective et où, ave* l'Escaut, il réclama tout au moins l'une d« ses rives, d'idéale qu'elle était, l'aide russ< devint réelle. Ce n'est pas sans raison que, dés que la crise éclata, les pamphlétaires au service dei fProvirtces-Unies devinèrent que celles-ci auraient à lutter contre le gouvernement d( Pét.ersbourg autant que contre celui de Bruxelles._ « Si l'emnereur, écrivaient-ils, obtient le liberté de Vîscant qui parait l'intéresser vlui pue celle de ses voisins, les projets de la Cza, ri ne ne seront plus chimériques : elle trou vera dans ce fleuve l'abri qu'elle désire de puis si longtemps hors de la Baltique. Elit n'a point de marine marchande, elle veu avoir une marine militaire. Elle aura l'espoh assez bien fondé de s'assurer l'une et l'an tre. « Et ailleurs : u Suppons que l'emperem obtienne sa demande, vous verrez d'aborc me flotte russe mouillée dans l'Escaut ! » Ils ne croyaient pas si bien prévoir le; intentions communes des Russes et des Bel ses. En 1783, des délégués du port d'Anven s'étaient rendus à Péterebourg pour supnliei les marchands russes d'envoyer des vais seaux qui. malgré les prétentions hollandai ses, entreraient dans le fleuve et viendraien mouiller devant leur ville. Toute une flotîlli marchanda se mit en route. En même temp: ■Catherine II écrivait au Roi de Prusse, li [meilleur soutien de la Hollande, une lettn catégorique où elle se disait fermement ré solue à défendre les revendications belges «■ avec autant d'efficace que s'il était questioi de la prospérité de l'Empire russe ». t< jj nature, affirmait-elle, a donné aux Pays-l)a: rivage et l'avantage du fleuve en dispute Ev.r seuls, en vertu de la loi de nature et dt celle des nations, sont fondés dans le droi exclusif de l'usaqe du fleuve en question, di sorte que l'équité et le désintéressement d( Joseph U peuvent seuls faire participer ut autre vernie à ce drott, puisqu'il appartien exclusivement à ses Etats. Les sentiment! des Belges méritent d.e l'estime et de l'attention, tandis que l'avidité des Hollandais et li jugement qu'ils se permettent de prononça à l'éqard de la maison d'Autriche en verti du traité de Munster sont évidemment blâmables ! » Le Roi de Prusse se le tint pour dit. Toul en continuant d'exciter sous main les Provinces-Unies, il confiait ses craintes salu> taires à un de ses familiers : « Je crois qu« les Hollandais seraient bien aises que je ime batte pour eus, mais je n'aime pas de faire lo Don Quichotte.. et de m'exffcser à l'incursion des Russes ! » La menace de la Grande Catherine avait fait son effet sur le cynique Frédéric II. .% L'alliance allait-elle se former comme aujourd'hui — Russie, France, Angleterrô — pour faire triompher l'incontestable droit des Belges ? On pouvait l'espérer, car Joseph II était l'allié de Louis XVI, et l'instinct réaliste des Hollandais leur faisait prévoir l'intervention britannique. « Il est certain, disaient-ils, que cette liberté une fois obtenue les Anglais, que l'empereur ne manquera pas d'attirer dans l'Escaut par ua. tj^ité avantageux, -rotegeront ce nouvel ordre do chosïs. » H3ïas. la diplomatie trop habile des Etats-Généraux trompa Ver^ennes et Louis XVI. Le roi et son ministre ignoraient tout — un peu par notre faute — de notre histoire et de notre géographie; ils n<e virent pas le droit de la Belgique, ils ne virent que « l'ambition de l'Empereur ». Ils oublièrent que la Hollande ne s'était étendue vers le Sud que par défiance de la France, et que toute la puissance des Provinces-Unies était tournée contre leur En nous abandonnant au moment où nous croyions pouvoir compter sur eux, ils ne s'aperçurent pas qu'ils travaillaient... pour le mi de Prusse. Anvers espérait encore. Elle attendit en vain In flott.ile russe, qui se perdit dons le Nord. Impatiente, elle obtint de l'Empereur, puisque les vaisseaux de Catherine II ne venaient pas rouvrir le neuve,qu'il envoyât lui irême un brick armé briser par une passage hardi les entraves de l'Escaut. L'aventure ' du Louis fut décidée. Ce fut la Guerre de la Marmite que je raconterai un autre jour. Son échec éclatant et la menace, positive, cette fois du cabinet — mal Informé — de Paris forcèrent le gouvernement belge à céder. L'Escaut resta fermé. Mais nous ne devions jamais oublier les efforts et la bienveillante protection de la Russje. Pierre NOTHOMB. NOTRE CARDINAL ET SES MFAMATEUKS Celte histoire des prétendues relations du cardinal Mercier avec une bande d'espions ressemble comme une sœur jumelle aux histoires de femmes beiges achevant les blessés allemands Tépandues en Allemagne et dans toute l'Europe, au début de la guerre, par la presse au service de la Wilhelmstrasse. Le mensonge, en Allemagne, est encore plus varié èt plus kolosse.1 que l'artillerie, et ce n'est pas peu dire. Ils en ont de toutes les dimensions et de tous les calibres. Comparé au télégramme où le kaiser donnait sa parole au président Wilson que les Belges, hommes et femmes, faisaient à ses nobles troupes la plus atroce des guerres, le roman des espions du cardinal fait figure d'un modeste mortier. Ce nouvel engin fera plus de bruit que de mal. Pourquoi les accusateurs du cardinal ne donnent-ils aucune précision ? Les espions et les contrebandiers avec qui il est aaronsé d'avoir eu des relations doivent avoir un état-civil. Comment se nomment-ils ? De quels délits se sont-ils rendus coupables ? Pas de doute que le Vatican n'exige dles clartés sur le fait. Cest déjà trop que la presse catholique d'Outre-Rliin ait osé, sut un ordre de Berlin, publier à charge d'un prince de l'Eglise des accusations aussi vagues. On devine facilement le but de cette conjuration. Selon la forte parole du Giornale d'italia, il s'agit pour le's Boches de faire disparaître un témoin giênant et indomptable. Le cardinal Mercier rend témoignage, à la face du monde, de l'innocence, du cou-, rage et de la dignité de la Belgique martjTe. Tant qu'il dira aux Belges d'espérer la victoire et la délivrance, les Belges espéreront. Tant qu'il dira que les Belges sont innocents, qu'il n'y a pas eu de guerre de francs-tireurs en Belgique, que les prêtres assassinés n'avaient pas' pris les armes, que rien ne peut excuser devant Dieu ni devant les hommes les meurtres, les vols, les viols, les , sacrilèges de la soldatesque prussienne, les Boches auront beau inonder le monde, à couips de millions, de leur papier imprimé : ent>re eux, leurs scribes, leurs pharisiens et l'archevêque de M-alines, le monde n'hésitera jamais. Enfermé et gardé à vue dans un château solitaire, les Allemands se flattent que la monde ne l'entendra, plus et que le souvenir de leurs crimes s'éteindra tout de suite. Calcul naïf, calcul grossier, calcul boche en un mot. Même si les roseaux avaient cessé de le, crier, le roi Midas aurait gardé ses oreilles d'âne. La tache, sur la main de Iady Macbeth, résistait à toutes les frie fions. Ce nui est fait est fait. La trace sanglante des crimes commis par les Allemands en Belgique ne s'effacera jamais. Bâillo.nn ceptif, accablé de calomnies et .d'outràge notre ardinal n'en serait que mieux entendu Multipliée par la persécution, s<. voix remplirait l'univers. Et les honnête^ gens se diraient, d'un bout du monde #> l'autre : « s'ils ont enfermé ce vieillard, c'est qu'ils avaient peur de Tui ; c'est vraiment le commencement de leur fin »... Catholiques de Cologne, de Coblence et de Trêves dont les pères luttèrent-, il y a quarante ans, contre Bismarck dans tout l'éclat de sa force, aux côtés des évêqùes insurgés pour leur foi. relisez donc l'histoire du peuple allemand. Vous qui battez des mains aujourd'hui quand les scribes du kaiser renouvellent à l'adrésse du cardinal Mercier les haineuses clameurs des Pharisiens de Jérusalem à l'adresse du Juste, songez à i vos prêtres et à vos évêques de 1813. Quand ils prêchaient à l'Allemagne conquise, mais moins opprimée que la Belgique d'aujourd'hui, au lieu d'une lâche résignation, lo patience, l'espoir, le courage, l'insurrection i même, est-ce qu'ils «sortaient de leurs attributions » ? est-ce qu'ils faisaient de la politique, pour emprunter le langage de procureur où le général von Bissing abaisse sa dignité ? Catholiques de Cologne et de Coblence, en descendant à ce métier de valet du bour. , reau, vous avez achevé de vous déshonorer. L'opmioa étrangers st les revendications territoriales de la Belgique L'ECRIVAIN SOCIALISTE ANGLAIS WELLS VEUT, LUI AUSSI, UNE BELGIQUE PLUS GRANDE ET PLUS FORTE Le célèbre écrivain anglais Wells, dons le ii Temps » du 31 mars, continuant la publi-oation d'une étude sur l'Europe de demain, demande : 1° Que la Belgique cesse d'êtrt neutre après la guerre ; 2° Que la frontière de la Belgique soit por tée en avant dans le pays- adjacent, de fa çon à comprendre Aix-la-Chapeile. Nous reproduisons ci-dessous le texte même de Wells Personne ne peut trouver mauvais, croyons-nous, que le « XX0 Siècle » se réjouisse de cette rencontre aussi heureuse au'inattendue sur une question qui iut?-fesse au plus haut point l'avenir de la Bel gique avec l'un des plus grands écrivain: oe l'Angleterre contemporaine. Las nationalistes du Havre peuvent or donner leur parole d'honneur, ils n'ont sol licite ou influencé M. Weflls, ni direotemenl ni indirectement, ris se sont placés, eux, 'u point de vue de te sécurité de notre Iran tière, de l'intérêt politique, stratégique e économique de la Belgique de demain. Ces l'intérêt européen qu'envisage le grand écrivain anglais, quand remaniant la carte dt l'Europe il reunit à la Belgique ceux des districts allemands que la communauté de-origines et de la civilisation désignent pou; p.r.e prochaine réunion avec elle. Par de1 voies différentes, ils arrivent donc aux m mes «inclusions. « En tant qu'Anglais, ma pramièrf pensée, en ee qui concerne la carte d< l'Europe, va naturellement à la Belgi Cfue. Seule une défaite absolue, écra santé, pourrait forcer l'Angleterre ou 1) France à consentir une paix, queli qu'elle fût, qui n'entraînerait pa6 la res titution plénière de la Belgique. Pluto que de donner ce consentement, toute deux continueraient la lutte jusqu'à de paroxvsmes encore insoupçonnés. 1 faut que la Belgique soit rendue à elle même, que sa neutralité fasse plaoe une alliance défensive avec ses deu: alliées de l'ouest ; et si le monde doi enoore compter avec les îlahenzoliern alors il faut que ea frontière soit porté en avant dans lo pays adjacent (pat de langue française),de façon à réduiri au minimum les risques d'une second* attaque brusquée. Il est manifeste qui toute frontière rpii donne sur les Hahen Eollern devra désormais être munie 1 lignes successives de tranchées, et. oc cuipàe en perm anence par une_ garniso.' prête à répondre à toute trahison ; e fa nécessité devient primordiale que 1: ligne franco-belge soit aussi oourte c aussi fortifiée ' que possible. En foci d'un empire Hoihenzollern, il faut d< toute évidCTice, que la ville d'Aix-to Chapelle, dont l'Allemagne a fait ui simple tremplin pour ses attaques, soi eux mains de la Belgique, i -a frontièn stratégique et douanière partirait alcr d'ALx-la-Ghapene vers le sud, incorpo rant à l'alliance permanente le gran< duché de Luxembourg, avec ses tradi lions et ses sympathies françaises. I est tout à fait impossible de laisser c territoire dans la situation faussa d'à vant la guerre, avec ses chemins de fe aux mains des Allemands, et son ser vice postal et télégraphique sous le con trôle des Hohenrollern, comme il l'étai depuis 1913. Et d'autre part, il est fou à fait impossible de donner des maître: Iïohenzollern à cette pcçuilation forte ment antipruesierne. » Quand M. Wells parle des traditions e des sympathies « françaises » du Grand Duché de Luxembourg, ce n'est pas i l'union politique mais à la communauté d civilisation qu'il songe. Personne en Franc ni en Angleterre ne songe à empêcher 1 Luxembourg de faire retour à la Belgiqu dont il n'a été séparé qu'en 1839 et dont : est vraiment l'Alsace-Lorraino. Un mot encore : M. Wells est un socia liste notoire et jouit d'une grande influeno dans le parti socialiste anglais. Son avi est donc aussi intéressant à oet égard qui l'opinion q,ue nous citions (hier du radica « Rappel ». LA PRESSE FRANÇAISE continue à faire le meilleur accueil aux re vendications territoriales de la Belgique Outre les journaux qjue nous avons déjà ci tés, le « Havre-Eclair », 1' « Eclair de l'Est de Nancy, 1' « Express du Midi », sous 1' signature d'Oscar Havard, 1' « Eclair » d Montpellier, 1' « Express » et le « Salut Pu blic » de Lyon, le u Petit Berrichon <■ I' n Avenir » de Blois, le « Nouvelliste » di Mans, les u Tablettes des Deux-Charentes): le « Nouvelliste » de Bretagne et le « Moni teur du Calvfvdos », d'autres encore, om consacré à la Belgique de demain des arti clés unanimement sympathiques anx thè ses que le « XX' Siècle » se fait un hon neur de défendre. Cette attitude d» la gran ' de presse régionale française ne peut qu réjouir les patriotes belges. Le ra?iia';I'6,ae3t de la Belgique ON AFFRETERA LES NAVIRES ALLE MANDS DES PORTS NEUTRES Londres. — Aux Communes, sir Rober Cecil, sous-lsecrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, a déclaré qne le gouvememen a décidé de permettre à la commission d secours de 1a Belgique d'affréter des navi res Allemands des ports neutres, par l'in termédiaire d'une compagnie néerlandaise à certaines conditions qui garantiraien que l'ennemi ne pourrait tirer d" l'arrange ment aucun avantage appréciable. Cette dé cision a été prise après consultation de: alliés de l'Angleterre. Le gouvernement a l'intention de conti nuer à accorder certaines facilités tant qu. la commission maintiendra avec les auto r»ît£a nllpman/lftfl Iaq rfJ^firvnn mii nnnT.io». eïws^MBSwgaHSSnes- H Bramons SEtîffiS HEUR' SERA PLACÉE DESORMAIS EN TÊT DE NGTRE 3e PAGE ; LE P/ÎERGRED! E LE VENDREDI, EN TÊTE DE NOTR SECONDE PAGE. On cardinal hanpis pai'ls île justice. Une dépêche de Zurich à la « Tribuna signale un discours où le cardinal Cse n-och, prinee primat de Hongrie, présida l'assemblée «annuelle de l'association c tholiqne de Saint-Etienne a soulevé question romaine. Le cardinal Csern,och 1 réclamé au. nom de la justice et de- la » vilificLtion le règlement de la question r ! maine et le fondement de la neutralité de l'indépendance du pape sur des bas i morales inébranlables. 1 II doit être permis de regretter que " prince-prima.t de Hongrie n'ait pas m l' an service de cette grande cause une au ' rité plus entière. Il est certaines Langn [ où les mots de justice et de civiîisati | sonnent faux et depuis août 1914 le Hc I grois est hélas parmi celles-là au même i tre que l'allemand et le tuée. Sans insister sur le fait que le bar ' Macchio se souciait assez peu de la qu tion romaine quand il s'efforçait de gagr l'Italie aux combinaisons du prince de E • low, on peut regretter que le cardin 5 Csernoch ne se soit jamais avisé de ce q ■ le droit et la justice réclament pour la B ■ gique. ' La neutralité et l'indépendance de noi 1 pays étaient fondées sur des bases qui se " niaient moralement inébranlables. Elles [ seraient encore si deux des pays qui avait 5 mis leur signature au bas du traité 5 1839 n'avaient pas violé cyniquement l€ 1 engagement. Contre ce parjure, le car nai-primat de Hongrie n'a pas élevé î mot de protestation et nous n'avons pas s : pris qu'il ail rappelé aurespeert du droit ^ de la justice les canons autrichiens de ?. qui bombardaient Namur tandis que comte Clary faisait, encore à Bruxelles gure d'ami de la Belgique. Comme par hasard, ses protestatio d'aniourd'hui servent beaucoup plus ci tainement les intérêts de li double mon: chie que ceux de l'Eglise. Comment le pr: ce-primat de Hongrie voudrait-il qu'on : se rappelât pas à les entendre certaine , gure de pharisien dépeinte en traits ve j geurs à maintes pages de l'évangile n p I Celui qui ne voulait voir attribuer à Ces ; que ce qui appartenait à César... | LES FAITSJ)U JOUI I A propôs du vote des douzièmes pro soires au Sénat français, M. Ribot a fi. [ prévoir Vétablissement de nouveaux impôt ) le gouvernement se réservant de chois ■ l'heure et les moyens. Il a exprimé sa t • dans la victoire {inale. fV\*AAAAAAAA/V1 i 11 paratt certain aujourd'hui que c'est à l suite des représentations des petits Eta . confédérés de VAllemagne que Ilelfjerich dû renoncer à plusieurs de ses impôts, n tamment à l'aggravation de la taxe posta, Cette intervention prouve que les pet\ t Etats confédérés ne veulent pas de ling rence de l'Allemagne dans leurs affair l particulières. Le ministre de Vagriculture de Prusi i M. SrhorIenter, variant mercredi à la Chai 1 bre des seigneurs de Prusse%a reconnu qiït fictivement te mécontentement grandit dœ - les campagnes comme dans les villes, aus î bien chez les consommateurs que chez l ' productev/rs mêmes. ItVWWWWlM Le torpillage du Sussex et de J'Englis man a créé une nouvelle cHse des relatio entre les Etats-Unis et l'Allemagne. On s'e tend à une rupture, et le gouvernement Washington parait décidé à l'accepte môme si elle doit ttre suivie d'une déclar tion $e guerre. Mais M. Wilson serait d\ pote a consulter le Congrès avant de reco rir à des mesures extrêmes. De plus, les Etats-Unis ont demandé l'Allemagne si c'est un sous-marin allemai qui a coulé le Manchester-Engineer. Afin de resserrer davantage le blocus d puissances centrales, le gouvernement b tavvigne vi"nt de rffWarer qu'il ne se ron. dire plus comme lié par l'article 19 de (tr <- if se rendent dans un port non bloqué pourro dont être saisis, s'ils portent de lu conir bande de guerre, comme s'ils se renclaie directement en Allema-gne. M/WAAAAWVW ! Les journaux catholiques de Rome p i blienl une dépêche de Londres annonça que le gouvarne-ment anglais sur l'interve tion du ca-rdinal Bourne, a exempté le cler régulier et séculier anglais du service mi taire. ^ VV Cest le cabinet Shouloudis qui paratt ci I, voir payer de sa reh -.iie tes dégâts caus » à Salonique par les aviateurs allemand . Tous les journaux grecs, il'une ou deux e . copiions près, s'accordent à reprocher t , ministère actuel sa maladresse persistant ! La thèse générale est que la Grèce a été h ■ miliée par l'Entente, puis violentée par t/ - lemagne, sans que M. Shouloudis fil rii ! pour faire cesser le jeu. 1/VVvVWWWM î Des lettres de Pékin et de Shanghai dise ■ que la démission de Yuan Shi Kaï est imn . nr.n.fn - le rice-nrésid.ent. TA. Yuan. Hunn i I FS RRI.GRS n Lfl GUERRE D'AFRIQUE AVEC NOS SOLDATS AU CONGO BELGE f Un historique des opérations militaires du Kivu écrit sur place par un rédacteur Nous commençons aujourd'hui la publication du très intéressant récit des opérations du Kivu, écrit pour les lecieurs du XX® Siècle par notre excellent confrère et ami Ernest Henrion. Après l'article du Field que nous avons reproduit dans un de nos récents numéros,, itous n'avons pas à rappeler Importance de ces opérations dans la guerre faite à l'Allemagne dans l'Afrique Equato-riale. Les pages qu'iïn va lire montreront que les Belges du Kivu sont dignes des <Belges de Liège, de Haeten, d'Anvers et de VYser et feront mieux apprécier des Belges de partout la vaillance de ceux de nos compatriotes qui continuent à combattre dans sa dernière colonie l'ennemi que guette la défaite. Nous sommes heureux de pouvoir leur rendre ici le premier des hommages que mérite leur héroïsme. NoUs en remercions cordialement notre ami Henrion en qui leurs exploits ont trouvé un historien digne de leur grandeur. Un anniversaire d'héroïsme snr le Lac Kivu Kibati, octobre 1915. Il y a un an le 4 octobre, un combat furieux s'est livré là-bas, dans la plaine de lave, au milieu des bananeraies, sur les flancs du Mont Lub.afu, aux bords du lac Kivu, où surgit nie Kwidjwi que la trahison a livrée à l'ennemi. La musique de la Compagnie de Stanleyville, qui a accompagné à La frontière ce détachement de notre vaillante force publique, est partie pour le Lubafu où les nôtres sont maintenant installés fortement, pour donner une sérénade dans les tranchées, à cruelques centaines de mètres des redoutes allemandes, pour rappeler à nos ennemis un succès belge, disputé avec acharnement, chèrement payé, mais un succès. Je suis resté ici, car tout près de la cahute en bambou où ie campe, s'érigent deux croix de bois sous une guérite-paillote. h la tête de tertres en blocs de lave qu'entourent, des géraniums fleuris de rouge et de la verdure. Ce matin je me suis longuement arrêté devant ces deux tombes : Une croix porte : D. O. M. Ci-gît Sous-lieutenant TERLTNDEN, R. G, J. 25-11-1886 4-10-1914 R. I. P. Sur l'autre croix, on peut lire : D. O. M. G-git Sous-lieutenant de l'EPINE, J. II. C. 29-7-1879 4-10-1914 R. I. P. ont été tués à l'ennemi, ils sont morts polir la Patrie. Jamais, peut-être, ceux pour qui Jacques de l'Epine et Terlinden furent des êtres tendrement aimés ne pourront venir s'agenouiller devant ces tombes et prier et pleurer, qu'il leur soit une consolation, après celle de savoir crue leurs parents ont donné leur vie pour la Belgique " et sa Colonie Africaine, d'apprendre que des mains pieuses entretiennent les fleurs et les planter de ces jardinets méî-.nnolkpT(es, donnant im souvenir ému aux camarades disparus faisant- leur devoir de soldats et de patriotes.Le souvenir du 4 octobre 1914 s'impose d'autant plus à notre esprit que là-bas, sur les versants des Monts Kama qui ferment ITtorizon à notre gauche, s'élèvent des panaches de fumée. Une dizaine de villages brillent en territoire ennemi. Ce sont les Watuzi, les féroces auxiliaires des AUe-rr-" 1s rmi se sont <°">is à l'œuivre. Il" incendient les huttes d'indigènes soupçonnés par leurs maîtres de nous témoigner «le la $ sympathie, d'être anxieux de passer dn régime colonial allemand si dur et si brutal, sous celui de Bula-M&tari, sévère peut-être, mais équitable et humain. De deux de nos positions, le Mont Lubafu et le Mont Miras ano, deux compagnies et deux mitrailleuses ont été envoyées pour disperser les Watuzi qui se hasarderaient aans cette partie du territoire allemand que nous oct impons et pour attaquer les détachements-do troupes régulières qui appu^nt 'e? auxiliaires pillards et assassins — car les Allemands ne sont pas différents en Afrique et en Europe. Il y a eu un °nga^ement assea violent qui a duré de midi à 7 heures du soir. Un violent orage y a mis fin. Del éclairs fulgurants-se suivant à deux on trait secondes d'intervalles éclairaient un ciel noir d'encre qui nous lançait des trombes d» pluie tandis que le tonnerre roulait d'un* façon ininterrompue. Et, il en fut ainsi }us« qu'à 11 heures... Àp cours de l>TV*.?,eetment où v • n>?. mands eurent une douzaine de soldats tué* e! un Européen blessé, nous n'avons pflrdu, nous, qu'un caporal et un soldat tué et un blessé. Les Watuzi se sont remis à incendier aujourd'hui, mais ils ont bien eu soin de se tenir hors de portée de nos fusils et de nos mitrailleuses. Il y a un an... Mais, sait-on en Europe ce qui s'est passé ici depuis un an? Quelques rares nouvelles ont été publiées qui étaient novées dans le flot des communiqués officiels quotidien*? rapportant ce qui pe passait sur le front orcîdenfal et sur le front oriental, dans les Dardanelles et sur l'ïsonzo. Certes il n'est pas encore possible, même d'ébaucher seu-fcement l'histoire de la Guerre des nations » au centre de l'Afrique. On pourrait c.°Toudant essaver, sans faire tort aux opérations de demain, de raconter les événements au Kivu. depuis la brutale agression allemande eonfre la confiante Belgique. Et, Puisque ie suis cur plaee, que ie vis avec les héros des eombats d'hier, que i*aî entendu l*vn r s exploits racontas nar leurs camarades

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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