Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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18 december 1914
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s.n. 1914, 18 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/f47gq6s28t/
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LE XXE SIÉCLE PLCtJ . PRIX DE L'ABONNEMENT 3 Francs par mois (à envoyer par mandat postal) Envoyer les demandes à L'ADMINISTRATEUR du JOURNAL 28 Ur, me de la Boarsa — LE HAYBE Directeur : PERNAND NEURAY PUBLICITE PETITE CORRESPOND A JVOW Les 3 lignes.. O 5<l ligne supplémentaire 0.9C ÂBSoneoM diverse» à forfait Adresser les annonces à L'ADMINISTRATEUR du JOURNAL 28 rae de la Bsutsb »— LE HAVES Téléphone n* 1405 Quotidien belge paraissant au Havre I Stérile iiffliisi il I failli manœuvres Nous assistons en ce moment à mie ou lieuse évolution, de la politique prussienne Le spectacle serait plutôt gai, si les hor H reurs froidement déchaînées par de mau vais bergers permettaient encore le sou rire. L&s diplomates de Berlin ont fait fail lito pour n'avoir rien su prévoir de ce qu devait arriver ; cette erreur grossiere £ entraîné la déroute de la stratégie mili taire. . Pour les psvchologues de l'empire, 1 heu re était merveilleusement propice au triom S» pbe de la force brutale ; les armees teu i|. tonnes ne devaient faire qu'une bouche-de la France, imparfaitement préparée e rongée par les dissensions politiques Voici, au contraire, que la France est prêt et ne forme qu'un oœur et qu'une âme au tour d'un gouvernement de concentration jouissant à bon droit de la patriotique con fiance de tous les citoyens. lui Lu Russie, minée par l'anarchie, serai incapable d'un grand effort ; on prevoyai sa dislocation dès le premier choc. Ironu des choses ! C'est l'héroïque armée russe expression de la pensée nationale tout en tière, qui inflige aux deux Empires du Mi Jieu les plus cuisantes défaites. L'Angleterre, aux prises avec l'Irlande l'Angleterre à peine défendue par sa « mé prisable petite armée », ne s'aventurerai pas en cette affaire ; tout au plus, dan: l'intérêt de sa propre sécurité, intervien drait-elle pour assurer l'inviolabilité de h côte française. Ainsi, l'Angleterre serai tranquille et le principe de l'Entente cor diale respecté !... Peut-être le calcul eût-il été exact si moins présomptueux, les organisateurs di la guerre n'avaient violé la neutralité I belge. Mais l'Angleterre est garante de la na tion qu'elle a plus spécialement tenue su: les fonts baptismaux ; en face de l'atten /a tat, elle s'est dressée tout entière ; l'Ir ! lande est à ses côtés, frémissante du dési 1 de venger les martyrs de l'honnêteté et di droit ; la « méprisable petite armée » es faite de héros ; et ceux-ci seront million demain. De plus, rendant à la splendid* politique coloniale de la Grande-Bretagne ^ le ri lus impressionnant témoignage, spon tanément, les colonies se lèvent ; en ui magnifique élan de gratitude envers la pa trie, qui fut une mère pour elles, elles lu offrent généreusement leur sang pour as £■ surer son triomphe et venger le forfait. La Belgique, elle, ne compte pas ; 1É aussi les divisions politiques doivent pro voquer la débâcle nationale ; l'armée es inexistante. Un membre du Parlemen beige ne vient-il pas de proclamer à le tribune nationale que l'armée est démora Usée et qu'elle n'est pas mobilisable ? Le. lynx de la diplomatie allemande croien tout cela et l'affirment à Berlin. Ici encore, c'est l'effondrement de tou (l'échafaudage d'erreurs édifié par des aveu gles. Enflammés par le patriotisme le pluf pur, les partis ne font plus qu'un avec 1< gouvernement. Il a suffi à l'armée belg( des quatre premiers jours de la guerre pour mettre à mal les corps les plus répu tés de l'armée prussienne. Pendant ving' jours, cette année « démoralisée » arrête i elle seule, sur le territoire belge, l'offen sive foudroyante 9ur laquelle repose tou' le plan de campagne contre la France. Telles furent, dans leurs grandes lignes les formidables hallucinations des disciple? du désormais légendaire successeur de Bis • marck. Et c'est sur de pareilles données que Ber lin commit la lourde faute de déclarer h guerre à la Russie, à la France et à h Belgique. L'histoire dira que la faute fu commise, parce que la guerre était voulue parce que l'avance sur les autres puissan ces, fruit d'une longue et savante prépa ration à la guerre, remplissait de confiance et d'orgueil l'homme qui était décidé à dé chaîner la tempête. LA DIPLOMATES DE BERLIN CHERCHE A PRENDRE SA REVANCHE Aujourd'hui, Berlin — c'est là que siège le mal — escompte une revanche de sa diplomatie. A cet effet, les aveugles d'hier se mettent en frais d'habileté et, certes, à l'école primaire, ils ne manqueraient pas de cueillir quelque accessit. Avec une galanterie de pachyderme, la presse allemande vante, par ordre, le fier héroïsme de l'armée française, la grande valeur de ses chefs ; on plaint la pauvre France, victime du léopard britannique et de l'ours moscovite. Ne va-t-on pas jusqu'à insinuer que la question de l'Alsace-Lor-raine pourrait se régler amicalement ? Je ne gagerais pas que, en paroles tout au moins, — le « chiffon de papier » étant sans valeur — on ne daignerait pas aller jusqu a l'évacuation des ruines de la Belgique, et ce, sans exiger d'indemnité !... Il est incontestable que ce programme pour (( la paix à part » est un délicat hommage a la niaiserie ou à la malhonnêteté de la France. Il faut avoir une mentalité t'iès spéciale pour attendre le succès d'insultes ainsi adressées au caractère d'une nation et de son gouvernement. A l'Italie, qui devient inquiétante, on dé-peche — geste éminemment flatteur — rien de moins qu'un ancien chancelier dj'empire Comment un tel homme ne réussirait-il pas a endormir, sous d'irréalisables promesses les revendications séculaires du peuple italien ? Tri este ! oe sera peut-être un peu dur ! Mais enfin, on verra ; ce n'est pas impossible, puant au Trentin, l'Allemagne sera 1 honnête courtier ; tout s'arrangera à condition de laisster faire la Prusse ' champion du bon droit. A la Roumanie, qui voit enfin l'occasion, unique peut-être, de ramener à la grande famille nationale quelques millions de Roumains, on expédie cette illustration politico-militaire qui s'appelle le maréchal von der Goltz. Le vieux renard trouvera bien dans son sac un tour quelconque, qui permettra aux Roumains de demeurer bien sages, en attendant la Transylvanie des mains de la Prusse, la loyale garante de la neutralité belge. , Tout cela ne fera peut-être pas la joie de la fidèle alliée que l'on a menée au massacre pour la plus grande Prusse. Qu'im-p.orte ! C'est parfaitement honnête. N'est- on pas parti en guerre au cri de: « Deutsch-land iiber ailes » V Si l'Autriche n'a pas saisi toute la portée de ce programme, c est vraiment qu'elle a des yeux pour ne point voir et des oreilles pour ne pas entendre. Quant à la Belgique, sa fourberie va être révélée au monde entier. A six ans de distance, deux attachés militaires anglais ont entretenu l'état-major belge des éventualités à envisager pour assurer, comme en 1870, l'inviolabilité du sol belge. Des do^u" ments établissant ces conversations^ ont été trouvés au ministère des Affaires étrange-5 res à Bruxelles. t N'y a-t-il pas là de quoi justifier la beauté du geste de la Prusse, semant le î carnage et la mort sur Le territoire dont - elle a garanti la neutralité ? Une fois de » plus, c'est l'agneau qui a troublé le breu- - vage ; aussi, le lui a-t-on bien fait voir. Dans un discours qui a dû paraître im-f pudent, même à un virtuose du mensonge, - le grand chancelier vient de tenter d'ameu-! ter l'univers contre la perfidie belgo-an-» glaise. A ces loups cerviers, le massacre - des honnêtes gens ne suffit pas ; il leur ■ faut la joie de les déshonorer. MISERABLES CALCULS !... ' Malheureusement pour ces aigles de la ■ diplomatie mondiale, leur finesse prépare j une nouvelle débâcle à leur politique internationale.Dans l'intérêt de tous, les nations alliées • se sont liées par le plus formel des traités. ' La France sait que son honneur comme son intérêt se trouvent d'accord pour dicter sa conduite ; au surplus, l'honnêteté » de ce grand peuple n'est-elle pas séculaire [ au point d'être proverbiale ? D'ailleurs, le Français ne serait plus né malin s'il se laissait prendre à ce mirage, „ qui s'évanouirait le jour où les adorateurs 1 de la force brutale seraient peut-être, grâce à la défection de la France, venus à bout r des autres alliés. l Les hommes d'Etat français sont de pre-^ mier plan ; ils savent parfaitement que la , défection aujourd'hui, c'est le recommen-l cernent des catastrophes pour demain. > Comment peut-on s'imaginer sérieusement ' à Berlin que la nation et ses dirigeants ^ soient devenus malhonnêtes au point de se déshonorer et niais jusqu'à ne pas voir ■ plus loin que l'extrémité de leur nez ? La politique allemande ne sera pas plus heureuse vis-à-vis de l'Italie. Celle-ci passe, l non sans raison, j&our être le pays de la finesse et de la clairvoyance diplomatiques. J Les hommes d'Etat italiens n'auront pas h même besoin de recourir à leurs qualités traditionnelles pour discerner la fragilité ' de la manœuvre esquissée. A qui donc fera-, t-on croire que Trieste et le Trentin puissent être offerts à l'Italie par la force brutale triomphante, sous les espèces de l'Au-. trichien, du Turc et du Prussien ? Non. Le prince de Bùlow va perdre bien | du temps à Rome et, même s'il est au/to-| risé à signer les plus belles promesses, il ; s'expose à être néanmoins congédié avec ; l'assurance polie que l'Italie attache une valeur inestimable à la signature prussienne depuis quie celle-ci a si efficacement ' garanti la neutralité belge. Le magnanime von der Goltz sera-t-il plus heureux en ; Roumanie? J'en doute, car on dit le Roi ' très Roumain et, à moins que la nation roumaine ne se soit subitement mise en délicatesse avec le sens commun, on ne se ' la figure pas capable de se laisser duper au point de croire qu'elle pourrait tenir ces millions de Roumains de la munificence d'une Autriche victorieuse. Aujourd'hui, on parle peut-être à Vienne le langage de la . défaite ; mais, qui n'entend déjà le verbe ' haut de la monarchie dualiste dans l'hypo-' thèse de la victoire ? LE « CRIME » DE LA BELGIQUE ET LE ROMAN DU CHANCELIER Devant le Reichstag émerveillé, le chancelier de l'Empire s'est élancé à la conquête des neutres, car ce n'est pas pour ses complices qu'il a narré le cas de la Belgique ; c'est bien par la fenêtre de l'unï-i vers qu'il a entendu parler. Je comprends qu'il ait été fort applaudi ; cet homme est superbe dans l'art de mentir. Et puis, c'est un chancelier qui est né sous une bonne étoile. Comment ne pas acclamer l'homme heureux qui a eu la bonne fortune de découvrir, en septembre, à Bruxelles, les raisons pour lesquelles, dès le mois d'août, il a fait piller, brûler, ruiner, massacrer et violer le peuple belge ?... Le monde doit enfin au très véridique homme d'Etat le récit du crime belge, cause de tous les forfaits sous lesquels la nation martyre a été écrasée. A l'époque d'Algésiras, comme au lendemain d'Agadir, l'attaché militaire anglais s'adresse, non pas même au gouvernement, mais simplement à l'état-major belge, afin d'examiner comment, au point de vue militaire, il serait possible de faire respecter le pins efficacement la neutralité de la Belgique. L'Angleterre avait, en 1870, obtenu ce respect de la France et de la Prusse ; en 1914 même démarche : la France consent, la Prusse refuse. Quoi de surprenant qu'un attaché militaire anglais entretienne ses frères d'armes beiges de l'éventualité de parer militairement à l'attentat dont l'Angleterre entend préserver la Belgique ? Pour tout homme de bonne foi, cela paraît tout naturel. Mais cherchez donc la bonne foi d'ans une chancellerie où le mensonge est érigé à l'état d'institution. Il est peu probable que l'illustre chancelier pousse l'ignorance des réalités jusqu'à ne pas savoir que les attachés militaires sont militaires exclusivement et n'ont pas la moindre qualité pour engager leur pays par des conversations particulières. Engager un pays est le privilège exclusif du représentant du pays. Il en est ainsi dans tous les pavs civilisés. Au surplus, si l'habitude de tromper.ne les a pas corrompus jusqu'à tromiper même leur chef, les employés de M. de Betihimann Hollweg ont dû lui dire que, dans ce même dossier, se trouvait un certain document établissant que le représentant de la Grande-Bretagne avait nettement dénié tout caractère gouvernemental à ces échanges de vue entre militaires et avait même spécifié qu'ils ne répondaient 1 nullement aux projets de son gouverne- Tranchées enlevées à la baïonnette LES ALLIÉS CONSOLIDENT LES POSITIONS CONQUISES EN FLANDRE h- _ as — ' COMMUNIQUE OFFICIEL FRANÇAIS p Paris, 17 décembre, 15 heures. ^ DE LA MER A LA LYS, nous avons en- a levé plusieurs tranchées à la baïonnette, \ consolidé nos positions à Lombaertzyde et d à Saint-Georges et organisé le terrain con- d fjuis à l'ouest de Gheluvelt. Nous avons progressé sur quelques s ment. Et cette assertion a été corroborée par les faits à tel point qu'en dépit de la longue résistance des Belges,l'Angleterre n'a pas débarqué un homme en Belgique. Cela ne suffit-il pas pour faire justice de l'assertion que la guerre était voulue par les victimes de la duplicité prussienne ?... Et si ces dossiers sont demeurés aux Affaires étrangères, alors qu'on a disposé de quinze jours pour les enlever,, c'est que leur contenu intégral établissait clairement que ni l'Angieterre, ni la Belgique i n'ont conclu ni même songé à conclure un traité de l'espèce. Et l'on ne pourrait prouver le contraire, parce qiu'il n'y a pas un seul document de caractère officiel qui . puisse établir qu'il y ait jamais eu à ce propos clés pourparlers autorisés. En réalité, il n'v en eut jamais. ^ ' D'ailleurs, la concentration de l'armée c belge donne le plus éclatant des démentis ? aux insanités débitées pour les ignorants 7 du Reichstag. Elle s'est faite comme elle avait été ar- £ rêtée (des ordres de service en font foi) le samedi 1er août, à 18 heures : une divi- t sion se concentre à Namur — côté France — une autre à Liège — côté allemand — s les quatre autres et la cavalerie prennent e position entre les deux positions fortifiées l on vue de pouvoir se porter contre le pre- c mier qui envahira. Pareille concentration eût constitué une hérésie militaire s'il y £ avait eu un narti pris quelconque contre 1 l'Allemagne. À en juger par ce qu'a fait à Liège la garnison, appuyée par une seule 1: division, on sie figure sans peine oe qui r fût advenu de l'offensive allemande, si les six divisions et la cavalerie eussent été con- I centrées contre l'Allemagne sur le front c Lixhe-Liége. 1 PRIS A LEUR PROPRE PIEGE !... Non ; la savante manœuvre de la diplo- !; matie allemande ne sera pas la revanche £ d'hier ; et je ne serais pas surpris qu'elle , se retournât contre ses malpropres au- £ teurs. Les intrigues prussiennes en Italie et en L Roumanie ne sont pas complètement ignorées de l'Autriche. Or, ce n'est un mystère pour aucun initié que, livrée à elle-même, l'Autriche eût évité la guerre et qu'elle a marché sous l'influence de plus ^ fort qu'elle ; elle n'a péché que par fai-blesse et peut-être aussi sous la pression 2 d'une coterie militaire. Certes,l'Autriche est bien convaincue cpie, c si l'Italie et la Roumanie tirent l'épéet les alliés ratifieront les vœux de ces deux 1 puissances. L'action des alliés n'a-t-elle pas l pour sa base fondamentale le respect de l'indépendance de qui entend être indépendant ? Mais tandis que la Prusse dépouillerait, si le miroir aux alouettes italiennes et rou- ? m aines devenait réalité, tandis que la . Prusse dépouillerait l'Autriche, sans pou- h voir rien lui offrir, les alliés, eux, qui ne 0 confondent pas la neutralité autrichienne avec l'âme ^ prussienne, seraient parfaite- f ment à même d'assurer à l'empire dua-liste des compensations de nature à lui donner le caractère homogène qui lui fait f défaut. * La confédération de jadis unissait sous t le sceptre autrichien nombre de nations r qui ont assez longtemps gémi d'être domi- o nées par le sabre prussien pour ne pas ac- a cepter facilement d'être unies, sans perdre leur autonomie, sous le sceptre infiniment moins dur de la maison de Habsbourg... On a peine à se figurer que ces peuples allemands, jadis si attachés au saint Em- R pire, répugneraient à secouer l'autorita- <-risme prussien pour former un groupe- 8 ment dont Vienne serait le centre. 11 Les intrigues menées en Italie et en Roumanie, intrigues dont l'Autriche ne con- a naît que ce nu'on veut bien lui révéler pourraient avoir un tout autre résultat que celui recherché par les diplomates prussiens. Ce serait pour ceux-ci le juste châ- r timent que d'avoir préparé inconsciemment £ le triomphe des peuples par l'honnêteté et la liberte. Etant donné l'habileté par eux déployée dans le passé, il ne faut nullement désespérer de voir ces messieurs nous donner ce o Tej ouïssant spectacle. Quant aux tentatives faites pour disjoin- b dre les victimes de la politique prussienne, i point n est besoin d'être grand clerc pour «i augurer de leur aboutissement ; il suffit d etre honnête homme. d J^\c'es^ ce,.cfu' .me fait dire de tous ces » elforts : stérile semence et vaines ma- d nœuvres. Un Vieux Diplomate. LES AVIONS AlL!iS BOMBaSiVT FiHEDRlSflllSffl ET FIIIBOIRG s n Le correspondant du « Mornjng Post » a !' Berne signale qu'une violente canonnade a été entendue le 15 sur le lac de Constance, dans la direction de Friedrischsafen. On ,! croit à une nouvelle attaque aérienne, mais loute information précise manque. ,, D'autre pari, le correspondant du « Temps » g, à Genève télégraphie qu'une nouvelle atta. nj que d'aviateurs contre Fribourg-en-Brisgau (î| a eu lieu. Dix personnes ont été blessée:-. ,, Les dégâts sont considérables. D'autre part, un télégramme ad ri • ! Berlin au « Telegraaf » d'Amsterdam nonce que ces bombes ont été lancées pai de 1 aviateurs français. oints dans la REGION DE VERMELLES. Pas d'action d'infanterie sur le RESTE U FRONT, mais tir très efficace de notre rtillerie lourde aux environs de Traey-le-al, sur l'Aisne, en Chamipagne, ainsi que ans l'Argonine et dans la région de Ver-un.En LORRAINE et en ALSACE, rien à gnaler. In S i alliai i la é anglais! 'ATTAQUE DE HARTLEPOOL DE SCARBOROUGH ET DE WHITBY Une note officielle Londres, 16 décembre. — Communiqué de Amirauté : Le commandant de la forteresse de Hart-ipool annonce que des bâtiments de guerre allemands ont ouvert le feu contre la forte-esse, entre huit heures et neuf heures du latin. L'ennemi a été repoussé. Un petit bâtiment allemand a également ombardé Scarborought et Whitby. Les deux bases anglaises attaquées' se rouvent sur la mer du Nord. Scarborough, dans le comté d'York, est itué au Nord de la pointe de Flamborough t de IIull. C'est un port très important dans ïquel on compte de nombreux chantiers de oiiistruction. Son trafic, en dehors du mou-ement auqued donne lieu la marine de uerre, est alimenté par le commerce des ouilles et des girains. C'est également u nport ou de nombreux aie aux sonit armés pour la pêche au ha-c-ng.JHai'tlîepooli, plus au nord, non loin de Jewcastle, est bâti sur une langue de terre ui s'avance dans la mer du Nord, près de 'embouchure die la Tees. Son commerce est très développé et la lèche y compte un centre très fréquenté. !es docks et ses chantiers de construction ccupent des miLliers d'ouvriers. Hartlepool ossôde des grands bassins et des cales aménagées pour les réparations rapides. ,e bombardement de Hartlepool. — Quatre destroyers anglais attaquent les croiseurs allemands. Londres, 16 décembre. — Trois croiseurs Uemands ont bombardé Hartlepool, dans i matinée. Aussitôt, quatre destroyers an-lais les ont attaqués. Suivant le Lloyd, un gazomètre serait in-endié.L'abbaye de Whitby est partiellement dé-ruite, 9 habitants seraient tués. .'attaque de Scarborough. — Cinquante obus. — Edifices endommagés Londres, 16 décembre. — Suivant les Dumaux, quatre croiseurs allemands ont ommeneé à bombarder Scarborought, à uit heures du matin. Le temps était brumeux. Les autorités de la ville prévenues e bonne heure de l'attaque projetée vaient soigneusement préparé la défense, 'outes les unités de l'artillerie et de l'in-Mitorie étaient à leur poste de combat. Aussitôt, de nombreux habitants ont ra-idement gagné la gare et sont partis pour [ull. Les habitants racontent qu'une cinquan-line d'obus ont été tirés, endommageant lusieurs édifices, dont deux églises. En utre, trois hauts fourneaux seraient tteints. es attaques sont repoussées Les deux flottes sont aux prises Paris, 16 décembre. — L'ambassade d'An-leterre a reçu un télégramme du « Foreign 'ffice » annonçant l'attaque .leô rôî^s ;m-laises par la flotte allemande. Le télégram-îe ajoute que I attaque a e'-j r-;pu-iw Les navires anglais ont obligé la flotte llemande à accepter le combat. (Voir la suite, 29 page, 5° colonne) Itat sanitaire de l'Armée Belge Rectification nécessaire Le major anglais Shedman -avait publié a Angleterre une lettre où il parlan d'une pidéiriie de fièvre typhoïde dans 1 armée : eige. Comme l'opinion publique hritanni- : ne i 'il va il se créer par lù une n'.éo fausse i e la situation, le colonel Fairholme, atta- 1 aupr»s rte la Légation, de Graa- e-Bretagne en Belgique, a adressé au Ti- ' i es une lettre que notre grand confrère : e la Cité s'empresse de faire paraître dans ; îs colonnes. ( « Jusques et y, compris le 2 décembre, i ;nt le colonel Fairholme, il a été constaté : ans toute l'année belge, y compris les ré- i îrves, 67 cas do typhus, dont 60 sont soi- < nés à Calais et 7 ailleurs. j « Toute l'armée belge a été ou est immu- ] isée contre la maladie. La situation sani- ] lire générale de l'armée belge reste excel- , nte. » A la lettre du colonel Fairholme était jointe ! 10 lettre du Docteur Mélis, inspecteur gé- §ral des services sanitaires de l'armée ! slge. Celui-ci remercie tout d'abord l'An-eterre de l'intérêt qu'elle porte à la santé î nos soldats, mais il constate également 1 le les cas de fièvre typhoïde ont été rares 1 qu'il ne peut donc être question d'épidé- 1 ie. t Et le Times publie cette double reetîfica- 'U pour apaiser les inquiétudes des famil- 1 i belges réfugiées en Angleterre et qui ont < i père, un fils, un frère servant sous les 1 mpeaux. 1 Une visite aux ambulances (De notre envoyé spécial) Fumes, le 14 décembre. 1 Les soldats blessés sur le champ de ba- r tiaile ou dans les tranchées sont emportés par los brancardiers qui accompagnent tou- c jours les troupes. Aussitôt, ils sout pansés 1 el le médecin qui a son poste un peu en arrière de la ligne de feu décide s'ils sont transportables ou non. Les transportables sont I évacués, généralement par auto et chemin j de fer, assez loin en arrière et ceux que leur ci état nie permet pas de subir les fatigues d'un voyage sont amenés en automobile r jusqu'au .plus prochain hôpital de campagne, s Ce sont donc les plus grièvement blessés r seulement qui sont dirigés vers ces établissements. s Nous avons tenu à visiter un de ces hôpi- s taux de campagne situé à une dizaine de Ici- c lomètres des lignes de façon à pouvoir en donner une description assez complète et, s partant, faire savoir aux parents et aux s amis do soldats, que ceux-ci sont entourés des soins les plus minutieux. Sous la conduite du docteur Keersmae-kers, nous avons visité l'Hôpital de campagne de la Croix-Rouge anglaise, établi dans une ville belge, et qui fonctionne sous 1e contrôle du docteur Maistriaux, médecin principal, attaché au Grand Quartier Général Belge. Le personnel de cet hôpital est anglais et dirigé par le docteur Perrin avec la collaboration du docteur Sutar, chirurgien en chef et du docteur Monro, chef des ambulanciers. Cinq autres médecins, les docteurs Hoyle, Pedley, Reece, Rentan et Shaw, y sont également aittachés. Le service médical est assuré, la nuit, par un médecin de garda Vingt-et-une infirmières, dont plusieurs, notamment Miss Parminter, « travaillèrent » dans les ambulances de Prétoria fît de Madhadiadorp pendant la guerre du Trans'vaal, prodiguent les soins les plus attentifs aux blessés. Avec le docteur Keersmaekers, nous faisons le tour du couvent qui a été transformé en hôpital. Ici, dans une des pièces qui bordent la cour carrée se trouve le local réservé aux ambulanciers. A côté, s'ouvre la buanderie où los femmes de la localité, deux par deux autour de cuvelles montées sur trépied frottent à leur de bras le linge dans une eau de savon écumeuse. La pièce voisine sert de salle de repassage et un même nombre de repasseuses, toutes rouges de la chaleur ambiante, font reluire, les bras nus, le linge destiné aux blessjés. Mou» passons ensuite à la salle d'opérations où deux tables mises en pleine lumière permettent aux chirurgiens de l'hôpital d'intervenir aussi efficacement qu'en temps ordinaire. Des armoires en bois blanc, pleines d'instruments nickelés, entourent la salie et deux stérilisateurs fonctionnent constamment. Dans cette sa.!le improvisée en quelques heures, il a été possible de faire jusqu'à 24 opérations en une seuile journée. Passons ensuite dans les salles des blessés. Ici, c'est la salle rouge, ainsi appelée ainsi parce que toutes les couvertures qui couvrent les blessés sont de celte couleur. L'infirmière, entourée de tous les blessés capables de se lever, essaie, dans un français des plus pittoresques, d'entretenir la conversation avec les français et les beCges. Thème principal : un petit cliien, âgé de quioliquas semaines, qui vient d'être adopté par l'infirmière et que celle-ci dor-lotte comme un enfant. C'est un petit berger belge, tout crollé déjà qui a été ramassé dians un village bombardé. Dans cette salle, la majorité des blessés sont français. Un spahi, d'origine africaine, nous hèle au paseaige et demande : — Ils n'ont pas passé, n'est-ce pas, les Al-oches î — Au contraire, mon ami, la brigade ma-ocaine a fait quelques progrès aujourd'hui. Un sourire de satisfaction itiumme la face ireuso du spahi qui s'adresse au médecin et xi dit : — Merci, mon lieutenant. Ça va bien ! Voilà un fonctionnaire français, blessé à ■amperviase, des pieds à la tête couvert de élites taches noires causées par l'explosion 'un obus de gros calibre. . — Salement arrangé, hein I Mais ça gué-ira comme la blessure que j'ai reçue en Al-ace, en août dernier. Ma dernière heure .'est pas encore sonnée. Un blessé soupire. Vite, l'infirmière taisant là son chien, est auprès de lui et, de es mains adroites, dispose l'oreiller de faon plus commode. Nous passons dans la pièce à côté, dite la aile verte. Une bonne moitié des hommes ont déjà sur pied. D'ailleurs, l'infirmière de service, resplendissante de santé, ne peut qu'aider à gué-ir ses malades par contagion... La troisième salle est garnie de lits offerts ■ai' la Reine des Belges. Parmi les blessés, :ii soldat allemand, du 207® de réserve, qui a lé abandonné par les siens, ayant une lroc-ure de la cuisse. Les chirurgiens lui ont vis-é sur l'os une plaque en acier trempé, il est n excellente voie de guérison. A côlé de lui, se trouve un français qui a eçu une balle au-dessus de l'œil gauche ; 3 projectile est sorti par le palais et a été raclié comme une... cliique. Un officier belge, non loin de là, blessé l'une baille à la gorge, qui, ayant contourné s cou, est rassortie par la nuque, ne cau-ant qu'une blessure insignifiante. Du 16 octobre au 18 novembre, près de 700 ilessés, très grièvement atteints, et intransportables, furent soignés dans cet hôpital de ampagne. Plus de 500 sont déjà sortis, la.rfaitement guéris ou en voie de guérison. Bref, on peut se dire que nos soldats sont ntourés des soins les plus dévoués et les •lus éclairés. Quelle dilférence avec les oldals allemands 1 Chez nous, les blessés les plus grièvement itteints sont les mieux soignés. Chez eux, out blessé jugé incapable de reprendre les krmes à bref délai, est considéré comme une ion valeur. Ce n'est pas la peine que lie mé-lecin se dérange pour lui. Chair à canon, sans plus. Parfois, les ambulancières anglaises pous-ent fort loin te dévouement à nos soldats. Unsi tous les soldats qui ont occupé les ranchées non loin de Pervyse connaissent I™ Elsie Knocker et Miss Mairy Chisliolm [ui, n'ayant pas de blessés à soigner, ont tabli une esipèce de cantine à proximité des gnes et préparent des douceurs pour nos oldals. Les hommes du poste avancé godent particulièrement la tasse de chocolat :ue deux fois par jour ces vaillantes vont fiu/r porter à la faveur de la nuit. De leur côté, les soldats ont aménagé pour :s fées de la tranchées, un logis commode a-ns tes ruines du village, à l'abri des cou-ants d'air. On a même dressé un lit dans une cliam-ire du rez-de-chaussée pour que les ambu-aneières puissent se reposer durant la jour-iée.Mais c'est la cave qui sert de chambre à oucher. M™ Knocker n'en veut pas d'aufre. — Nos aimons bôcoup notre pelitt' cave iour dômir I nous a-t-elle déclaré. C'est facile à comprendre car le village, n'en que complètement r n i n/;, reçoit encore égulièirement sa ration d'obus. A. M. ues £ Jîeîrc " petite Rein? " et «os solda >ur ^ La Reine Elisabeth, revenue d'Angleter gH on a rapporté pour nos braves petits solde ^ sur qui sa sollicitude sans cesse en éveil : tend à tout instant, de nombreux <c deaux » : vêtements, chandails, tabac, fri dises, cartes à jouer, etc. Elle a veillé e ses môme à l'empaquetage de tous ces très \n- dans trente-cinq automobiles qui, par ign soins et sur ses instructions, sont part ;;n- pour le front. .m- L'arrivée de cette « Noël » anticipée a ( faut-il le dire, saluée par les acclamatk ltte frénétiques des soldats en l'honneur de 1< « petite Reine ». ~ £e député îerwagne fait acclamer Belgique et le Roi à £a ^Caye jîjç L' u Echo Belge » rend compte de la d , • nière assemblée d>u Comité Belge de La I ,ni- ye qui avait invité à sa tribune M. Ten gse gne, député socialiste d'Anvers. Le ne {a. breux .public a fait à celui-ci grand succès ■ia_ Le docteur Terwagne a fait l'analyse Xi_ discours du chancelier à la séance du iîeic ère tag du 2 décembre et a montré quelles r ins sons il y avait pour les alliés à y trouver < signes d'affaiblissement des volontés gu re, rières de l'Allemagne, quels changemei até avaient subi les idées et les tendances ré- notre ennemie. Il a insisté sur l'importai ;oi- de l'abstention de Liebknecht quj se dre; isolé devant tous comme le symbole du lu- mords. Il a prouvé par la polémique qui a ™- lieu entre Bernstein, David et Heine c quelque chose se prépare, un réveil de conscience, dont la portée est incalculat j™ II a donné lecture d'un article consacré i un publiciste allemand établi à Anvers a in- IîeI8es réfugiés à l'étranger, qui démon la colère animant les Allemands, lesque malgré tous les efforts qu'ils y consacre ■es ne parviennent pas à ressusciter à leur c< venance le cadavre de la Belgique, leur v time. ja- En une péroraison vibrante, applaudie i lil- bout par tous les auditeurs, M. ïerwagne >nt évoqué la grande figure du Roi Albert v< les lequel vont toutes les admirations, tous ' hommages et l'amour de tout son peuple. La généreuse Angleterre LES HEUREUSES INITIATIVES DU « DAILY TELEGRAPH .. Londres, 15 décembre. — (D'un de nos ts' £?rrcsP?nc|ants.) — Rien n'est plus ingé-Î'él E nvp!u.s pratique que la générosité an, ca- e' y.ol9\ sa dernière trouvaille. Mardi, m- lalsSu' n6 JeUdl Pro(ihains. i°urs précédant lie- Si! ' y a- oule dans tous les maga-irs rhrif?1' 011 Sait. que les cadeaux de la îes " Chn,stmas/'.sont, pour les Anglais, l'une tes n P vénérables traditions nationales. Or, ces jours-là, tout acheteur sera invite à abandonner pour 1e Daily Telegraph Fund, un penny, en retour duquel il recevra un «is timbre commémoratif qui, à n'en pas douter, aura P|uf. tard une valeur de document ot de collection considérable. _ « Daily Telegraph .. dit à ce propos : " ! yta. c!eJ eu des N°els troublés "dans U notre histoire ; mais, à l'heure acluelle, nous sommes engagés dans la olus grande «uerre que nous avions jamais connue. Or, c'est la Belgique seule qui a rendu possible, par sa vaillance, que nous célébrions, cette année, la » Christmas » dans des conditions à peu près normales. Ceux qui songent à la er- courageuse Belgique comme il faut y la- songer regarderont, en vérité, ce léger frira- but d'un penny comme un privilège, et per-m- sonne ne dépensera son argent aussi sagement et aussi bien qu'en le donnant au Roi du et à la Reine des Belges, qui souffrent avec ls_ leur peuple infortuné. » a;_ C'est à l'initiative du grand journal lon-les d°nr.ien que le n don du penny n a été or-er_ ganisé. Cette initiative complète admira-its b'ement la gfrandte souscription, dite du (je « shelling », ouverte par le « Da,ily Tete-,rP graph » au profit des Belges — souscription m qui dépasse déjà plus de 1.800.000 shellmgs. * Rien ne prouve mieux la grandeur d'âme'de . la presse et de la nation britannique touten-eu tière, et nous ne saurions être assez recon-de naissants au it Daily Telegraph » de son 'a geste généreux. le. ™ La sépulture des Soldats S Belges en Angleterre >n-ic-L'autorité anglaise a décidé de réserver le- désormais aux soldats belges soignés dans a les hôpitaux et qui succomberaient à leurs irs blessures, une sépulture spéciale dans le ci-es metiôre catholique de Sainte-Mary, à Kensal-Green ,au nord-ouest de Londres. )3 £tifANNnE. — Série nouvelle. —■ N" 57 Le numéro; 10

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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