Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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20 januari 1917
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s.n. 1917, 20 Januari. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 02 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5t3fx74w05/
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23° ANNEE — Série nouvelle — N° 794 LeWuméfo 1Q Oentàaaes (SS Centimes ata. F"1i-onty SAMEDI 20 JANVIER 1917. 8ÊD ACTION & ADMINISTRATION fut Jean-Jacques-Rousseau, 33 PA BIS Tiléphon* : Qut«nb*i>g 139.9» !»«»SEAUX AU HAVRE: SIur, fîi di la Binrei — LE HATBI ÏÊLÉPHONE !n'Ô4BELOB LONDON OFFICE • SI, CANTON STÏEBT Lllcostar Squart, S. if. Siracteor ; FEF.NAHD KEMAT LEXXESIÈCLE ABONNEMENTS Franco...,. 2 fo. bo p«p mot® • .... 7 fr. 60 par trfmeatf# AftQtotarr* 2 «n. 6 d. par mots • 7 sh-6 d. par tpirn»8t^ •«tr#® pays. S fr. — par mole » • 9 fr». —. par PUBLICITÉ S'adresser i l'Administration du Jonraé ou à l'Office de Londres Let petites annoncet sent igeUememë 15^?? .* '* Société feuroî>»«BB« d» Pablielté. /•. rus de Im Victoire, Pewix, •*« en m le monopole pour Paru Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris LA déviation de l'Antriche Pour la postérité, le règne de l'empereur François-Joseph apparaîtra, sans doute, comme la plus extraordinaire aventure et le personnage, lui-môme, se verra peut-être disputé, par la légende, aux froides réalités de l'Histoire.Les pages où il figure sont, en effet, si riches en péripéties et elles convergent vers un dénouement si terrible, qu'avec le recul d'u temps, les poètes des siècles qui viendront, pourraient bien ne plus percevoir, dans 'Le nôtre, qu'une fabuleuse épopée; et que l'un de ses plus pathétiques héros, dams le sinistre vieillard qui assista à l'effondrement de son -empire, parmi la catastrophe d'un monde. François-Joseph, ou, l'Autriche, de la grandeur à la décadence, c'est un «sujet auquel ne manquent, ni l'ampleur, ni la part du mystère et de la fatalité, ni l'énigme psychologique des protagonistes, ni aucun, de ces ressorts de la terreur et de la piue, nécessaires à la tragédie. Q.uare cec'ule-ruvi fortes ? Comment un puûssant empire a-t-il * sombré ? Comment le dernier des Habsbourg-Lorraine a-t-il, de chute en Cbutç, entraîné ses peuples, dans la mine de sa dynastie ? La postérité se posera le problème; nous serions bien surpris si elle y voyait une autre réponse que celle que dès maintenant. nous lui donnons nous-mêmes. L'al-tière Autriche a perdu sa situation en Eu-•rope quand elle y a méconnu son rôle; l'histoire de sa décadence est celle de sa déviation politique.. Féru de préjugés archaïques, fanatique des traditions de Sa lignée, François-Joseph s'est cependant mépris sur ce qu'iils requéraient d'un prince résolu à leur demeurer attachés; di a pris pour leur expression ce que lui suggéraient ries conseillers perfides. Il a -dès lo*s imprimé à la monarohie une direction insolite dont il n'a peut-être jamais reconnu le caractère funeste, qu'en tout cas, fcl se trouvait de moins en moins capable de rectifier et dont le déterminisme logique l'acneminait à sa perte. On vit ainsi l^em-pereur d'Autriche déchoir peu à peu de sa prépotence séculaire, jusqu'à être l'auxii-lliaire incomsîient de la prépotence allemande et uii Habsbourg devenir le vassal lies Hohenzollern. Par quels effets de déformation morale, par quelle succession d'erreurs et quelle continuité de fautes, cette lente déchéance B'-est accomplie, c'est ce que fait comprendre à merveille une étude- extrêmement remarquable publiée par M. René Pinon, dans -l'a^ant-demier numéro de la Revue des Deux-Mondes. On ne saurait trop en conseiller la profitable lecture à ceux' q u .intéressent, ces questions de psychologie historique. Pour ma part, je voudrais attirer principalement l'attention sur un point du .substantiel et pénétrant exposé de M. Pi-non. François-Joseph et l'Autriche ont payé, l'un, de son prestige souverain, l'autre, de son avenir de grande puissance, leur inconcevable obstination à faire le jeu d'une politique qui préparait leur abaissement à suivre, avec une confiance déconcertante,. les avis «d'un guide dont dis ne (suspectèrent jamais, semble-t-il, ni la sincérité, ni le désintéressement. Ils furent dupes d'un adversaire 6ans foi, déguisé en ami. Ils eurent un mauvais genie : ce fut Bismarck. ïl n'est pas nécessaire d'être un profond politique, ni même d'être font initié aux arcanes de la diplomatie, pour reconnaître ce que crie un demi-siècle d'histoire. Quand la confiance du futur Guillaume 1er donne à Bismarck la plénitude du pouvoir, déjà celuinci envisage son rêve de l'unité allemande sous l'hégémonie de la Prusse. La réalisation de ce plan grandiose, c'est (a disparition de l'Autriche de la Confédération germanique et, d'abord, l'amoindrissement, sinon la destitution du rôle prééminent qu'elle y tient. De fait, toute Jû. politique des débuts de Bismarck a été tie grandir la Prusse en face et au détriment de l'Autriche, d'affaiblir Vienne au profit de Berlin. L'astuicieux homme d Etat poursuit inflexiblement ce dessein qui a ia consécration à Sadovva. Battue, l'Autri-<^ie pouvait cependant vouloir en appeler de sa défaite et die relier dans une alliance avec uf France,.la possibilité d'une revanche éventîreîle. Mais, elle manque l'occasion, ou du îaoins la favorise mollement, et, qued que soit exactement, entre Vienne et Paris, le départ dies responsabilités, elle laisse librement Bismarck écraser la France. Guillaume dé Prusse est. proclamé empereur allemand. C'est une défaite indirecte pour François-Joseph, un coup cruel qui l'atteint dans ses espérances d'un refour de fortune. Sous la leçon de -l'événement, dan9 l'amertume qu'il en ressent, il comprend la faute qu'il a commise. A ce moment, tout n'ét it peut-être pas perdu et l'heure était auN. décisions vigoureuses et clairvoyantes. Bismarck ne s'y méprit pas. « L'idée d'une alliance entre les vaincus de Sedan et les vaincus de Sadowa était si naturelle, écrit M. René Pinon, que Bismarck la redoutait par dessus tout ». Bi elle avait pu se nouer, c'était le résultat du plan si savamment ourdi, rem.f tout entier peut-être en question, et, en tout cas, rendu singulièrement précaire t'était le jeune empire paralysé par la préoccupation d'assurer sa sécurité mena çée, cf^traint de réserver à sa sauvegarde les forces que, affranchi de toute inquié lude de cette sorte, il aurait pu employer exclusivement à s'affermir et à se développer. On comprend les inquiétudes du eban. celier de Guillaume Ier et l'activité qu'il déploya, j^ur u prévenir une conjonction qui lui paraissait dangereuse pour l'hégémonie allemande ». En même temps qu'en France il se flatte fr!e contrarier l'établissement d'un pouvoir « stable, et fort », il intrigue en Autriche pour y décourager toute tentative d'en ap-peuer du passé. Il dupe de Beust, il lie partie avec d'ambitieux magyars ; il cir convient' habilement François-Joseph par l'<tntiemise d'Andrassy, quL « trahissant sa confiance, s'entendait, à son insu avec Bismarck et traçait avec lui les premier* linéaments de ce qui deviendrait la Triple-Alliance et de la politique orientale de l'Autriche ». CeMe-ci se laisse persuader que ce n'est pas contre le jeune empire allemand, mais en amitié et collaboration avec lui qu'elle doit concevoir son avenir. En réalité, dès qu'il a réussi à détourner tout péril d'un rapprochement' franco-autrichien, le plan de Bismarck se précise et s'applique avec une rigueur, avec une dextérité magistrales. Il consiste à écarter, à expulser, pour mieux dire, déiflnitive-ment l'Autriche de sa tradition germanique, en la maintenant cependant dans la sphère d'influence de l'empire allemand. Tû la met dans son allégeance, en la per suadant qu'il la garantit contre l'ambition i*allienne, en même temps qu'il fait entrer l'Italie, par la considération d'une amitié qui saura contenir toute politique revendicatrice de l'Autriche. Exactement, il les annihilait l'une par l'autre. Mais, du même jeu 9erré, il cherchait à.donner un aliment à l'idée fixe de François-Joseph « de réaliser des annexions, afin de ne pas laisser à ses successeurs moins de kilomètres .carrés qu'il n'en avait reçu de ses ancêtres ». Il ouvre à ce souverain, tant <je fois déçu, 'la -perspective de restaurer le prestige et de compenser " les oertes terri4oriailes de la maison de Habsbourg. U lui suggère une politique d'ex-tens'on vers l'est. Suprême habileté de Bismarck qui abuse un souverain aveuglé sur ses intérêts les plus clairs. Le chancelier de fer, lui, consolide ainsi contre tout retour aventureux, la situation créée en Aïlemagne par Sadovva et île traité de Francfort : « une politique autrichienne crui descend le Danube, vers Belgrade et les pave balkaniques, au lieu de remonter vers Munich, favorise la Hongrie et rassure la Prusse ». Voilà ce que n'a pas su voir Franco1's-Joseiih. 5^ f^cvr.nt assouvir ses convoitises, il servait seulement les desseins de son tortueux conseiller. * $ * C'est ici un des grands tournants de l'Histoire de l'Autriche-Hongrie et de celle de l'Europe. Car cest tout le vieil équilibre européen qui s'est vu faussé par le succès de la machination bismarckienne ; c'est bien le statut historique, la sécurité de l'Occident qui se trouvent compromis, du jour où la politique de la monarchie dualiste se détourne de ses anciens champs d'action pour dévier vers les Bajkanfc. Vienne accepte donc définitivement sa défaite de 1866; elle ne compte, comme puissance germanique, que pour être contre la Russie le bastion de cette Prusse insatiable dont elle avait été jadis et dont elle , aurait pu ambitionner de demeurer l'utile : contrepoids. L'adage dit que l'Autriche s'est enrichie par les mariages; celui que Bismarck lui a fait contracter avec l'Allle-magne ne lui préparait' que des mécomptes. Son rêve d'expansion balkanique devait se heurter au slavisme qui lui barrerait tôt ou tard la .route; laïnsti le nouvel impérialisme austro-hongrois constituait, pour la paix de l'Europe une menace constante. Savamment surexcité, il •allait servir d'autres projets que ceux idu vieillard de la Hoffburg et d'autres intérêts que ceux d'avides magyars ; i] aîla'it permettre de déchaîner sur le monde l'effroyable fléau de l'agression germanique. Mais cela, peut-tre, (Bismarck ne l'at-il pas prévu, et comme cela, sans doute, ne ■l'eût-il pas voulu. Raoul! NARSY LES ÉVÉNEMENTS DE GRÈCE. — X — La tiDéraiion des ïênizBlistss s'efîectu & sans manifestations Londres, 19 janvier. — On télégraphie d'Athènes au Times que le nombre des vé-nizelistes qui ont été .remis en liberté, s'élève à 160. Parmi eux se trouvent MM. Bénakis, maire d'Athènes, Kyros, directeur de la Hestia, de colonel Zymbrakak'is, M. îVIaroudas, chef de la police sous le contrôle français et le général Korakas. La libération des vénizelistes s'est effectuée au milieu d'une tranquillité parfaite ; aucune manifestation ne s'est produite, et aucun cri hostile n'a été poussé. LE TRANSFERT DES TROUPES GRECQUES Athènes, 18 janvier. — La mission militaire italienne, sous le commandement du colonel Auligeo qui fut le réorganisateur de la gendarmerie grecque, vient d'arriver à Athènes, pour surveiller le transfert des troupes grecques dans le Péloponèse. Les déplacements de troupes les plus importants seraient déjà effectués. En conséquence, le général Moschopoiflos, commandant le troisième corps et le générall Ghennaidis, commandant le quatrième corps, sont partis, le premier pour Nau-plie et' île second pour Corinthe, les nouveaux chefs-lieux militaires de leurs unités respectives. i ARRIVEE DE TROUPES CRETOISES A SALONIQUE . Salonique, 17 janvier (retardée). — Aujourd'hui est arrivé, venant de Candie, un bataillon de volontaires crétois. La belle allure des hommes, la perfection de leur équipement ont' fait la meilleure impression sur les officiers alliés qui ont assisté à leur défilé. A -la suite des excès d'Athènes, où de nombreux Crétois trouvèrent la mort, le mouvement des enrôlements a pris dans toutes la Crète une tdMe ampleur cme l'on éva;ue que 0.000 gendarmes et 15.000 soldat^ d'infanterie, presque tous ayant combattu dans les guerres balkaniques, seraient prêts à rejoindre les troupes nationales en Macédoine. Elles attendent seulement des aimes et des équipements; mais foutes les mesures ont été prises pour les . «venir sans tarder. BEAUX EXEMPLES DE PATRIOTISME Nos volontaires de 40 ans et pins A reçu la Décoration militaire de Sf classe et la Croix de guerre : Thiry Louis, adjud. vol. de guerre aux T. A. 6. : <1 Pmir le bel exemple ' de courage et de patriotisme qu'il a donné, en reprenant du service dès l'ouverture des hostilités, bien qu'âgé de G1 ans. » Ont été cités à l'Ordre du jour de l'armée et décorés de la Croix de guerre : Lemaire, Lucien, iu. d. 1. chef au C. T. : « Bien qu'dgé de H ans, père d'une nom• breuse famille, n'ayant plus d'obligations militaires, s'est empressé lors de la mobilisation, en vue de défendre la Belgique, de recruter des jeunes gens au Canada, où il est installé; s'est mis a leur tête et n'a pas hésité à abandonner une exploitation florissante pour reprendre lui-même du service, faisant preux-e ainsi d'un dévoueront patriotique aifdessus de tout éloge'. N'a quitté l'armée qu'après plus de 20 mois de campagne, contraint par des devoirs de famille qui le rappelaient au Canada, u De Ridder, François, 1" serg. d'infant. : « Pour le bel exemple de patriotisme qu'il a donné, en s'engageant comme volontaire dès le début de la guerre, bien qu'dgé de plus de 40 ans, le courage et l'endurance dont il a fait_jrreuve durant 23 mois passés au front, dans une unité combattante.» 1s iéfgpirs âe moins âe 16 ans Viennent d'être cités à l'ordre du jour de l'airmé'E et décorés de la Croix de guerre, les jeunes braves ci-après çui « »e sont engagés comme volontaires pour la durée de la guerre avant l'âge de 16 ans et se distinguent au front, depuis plus de 18 mois, par leur ccntrage et leur bonne volonté » : Jonart, Marcel, soldat <d'iinfant. ; Von-dionnant, Georgies, soldat îî.; Maurov Ri. chard', soldat d'artil. ; Bouckenooghe "Henri, soldat d'infant.; Garson, René, soldat ici. : Verleyen. Antoine, soldat id.; Fatakv, Honoré, soldat id'artili; Feltesse "Sîicien,, soldat id. : TShys, Léon, soldat d'infant ; S""tte. Pierre soldat id.; Haens, François, eoWat id.; Dewaegemaeker, Théophile, sol-teu. id.; DauUergme, nairert, sclda.t id.; Verschueren, Corneille, soldat id. Marottes, René, soldat d'artil.; Thyssen, Henri, soldat id.; Clauwaert, Maurice, soldat id.; Sraets. François, soldat id.; De Boever, Léonae, soldat i!d.; Hop,pe Antoine, soldat id.; DHaenens, Oscar, soldat id.; De Bloeidts, Arthur, soldat id.;: Hirsoil, LTN cien, soldat id.; Warnier, Albert, soldat, id.; Verrart, François, soldat id. NouvbîIos arresîatioas dans le Limsouig LES DEUX FRERES DU DEPUTE SCHAETZEN JETES EN PRISON A Tongres, écrit le « Courrier de la Meuse », les deux frères du député Schaetzen ont été arrêtés. Ils ont été condamnés à trois mois de prison et à une amende Je 2.500 marEs. Nos deux compatriotes se trouvent actuellement à la prison d'Aix-la-Chapelle.Les Allemands ont en outre procédé à l'arrestation du secrétaire communal de Montenaeken. ainsi que de trois habitants (5e HasseJt. > Le motif de ces arrestations n'est pas connu. On admirable récit Achevant, dans VEcho de Paris, la série de ses remarquables articles sur les diverses familles spirituelles de la France, Maurice Barrés couronne son œuvre, la résume, la synthétise en quelque sorte par ce récit émouvant : Et pour terminer cette description où je tâchai d'être le fidèle secrétaire de la France, je veux raconter ce qui advint à la mort du phes étonnant des héros que j'ai nommés, d la mort du- capitaine-prëtre Mil-Ion, qui tomba sous Verdun exprès a.voir calqué ses derniers jours sur les derniers jours du Christ. Le capitaine Millon s'était lie intimement, dans "les tranchées avec son chef de bataillon, le capitaine P.... libre penseur et franc-maçon, d'une nature généreuse. Quand Millon fat tué, le capitaine P.. vint trouver le soldat catholique Joseph Ageor-ges et lui dit : « La mort de Millon me fait beaucoup de peine. Si j'étais tombé le premier, il aurait dit une messe pour moi. Je ne crois pas. ?nais sait-on jamais l Si l'âme est immortelle, Millon sera content que je pense à lui. Voulez-vous que nous allions demander au curé un service à son intention ? » Nous y allâmes, me raconte M. Joseph Ageorgcs. Le capitaine P... inscrivit l'annonce de la messe au rapport. Il assista au service avec les soldats, les gens du viUa-ge et les enfants rf'^71 orphelinat de la guerre. Après VEvangile, le curé parla, et quand il eut terminé, il vint par un mouvement du cœur au banc du capitaine l'inviter à prendre la parole. Le capitaine libre-penseur monta sur, les marches de Vautel, et s'adressant aux orphelins il glorifia le ca.pitaine-prêtre. Pour conclure, il proclama sur le cercueil dit héros (et n'entendez-vous pas. sa voix sur toutes nos tombes ?} quHl fallait à Ici France de demain l'étroite collaboration du métfK de l'officier et de l'instituteur. ENCORE notre défunte neutralité Nous avons dû relever à plusieurs reprises l'étrange, l'incroyable attitude du Journal de Genève qui se pique d'amitié pour la Belgique et qui ne manque aucune occasion de déclarer, on ne sait vraiment en vertu de quel mandat : 1° que la neutralité belge existe toujours; 2° que la Belgique entend rester neutre après la guerre comme avant. Voici dans cet ordre d'idées la dernière invention d'un correspondant parisien anonyme du Journal de Genève (numéro du 18 janvier) : « Les puissances de la Quadruple Entente ont fait connaître leurs objectifs de guerre. La Belgique, Adèle à l'attitude que j'exposais, il y a quelques jours, aux lecteurs du Journal de Genève, confirme que, puissance neutre, fidèlement attachée à l'idée de cette neutralité, elle n'est entrée dans la lutte que pour défendre son droit, et elle ne déposera les armes que le jour où sa fieutraiité lui sera rendue avec les garanties et les sécurités nécessaires. » Tl n'y a rien de pareil, absolument rien dans les deux notes de l'Entente adressées par ies Puissances de l'Entente, Belgique comprise aux empires centraux et au président Wilson. Il est impossible que le correspondant anonyme du Journal de Genève n'en soit pas aussi persuadé que nous. Il est impossible qu'il ne soit pas enrôlé en faisant ce qu'il faut au service d'un dessein dont nous ne voyons pas encore nettement tous les contours, mais dont nous ne nous lasserons pas cependant de dénoncer la malfaisance. La Belgique n'est plus neutre, elle ne veut plus l'être après la guerre; et ce n'est pas à coup sûr l'attitude du Journal de Genève qui fournira des arguments à cetLX de nos compatriotes heureusement rarissimes qui auraient encore du goût pour un statut politique aussi dégradant que dangereux. POUR RECOLLER L'INTERNATIONALE / — x — La direction du parti socialiste allemand approuve sans réserve LE S§BVF,RNEMEKT BD KAISER La direction du parti socialiste allemand s'est réunie jeudi matin à Berlin. Elle a adopté les résolutions suivantes : 1° Elle approuve l'offre de paix faite par l'Allemagne ; 2° Condamne les puissances de l'Entente pour l'avoir rejetée ; 3° Accorde son appui au gouvernement dans la poursuite d'une lutte impitoyable ; 4° Blâme l'attitude antipatriotiquo de la minorité socialiste. Ces résolutions doivent être jugées en tenant compte de l'information parvenue aujourcTTiui à Zurich, d'après laquelle M. Scheidemanri a eu un long entretien avec M. de Bethmann-Hollweg le lundi 15 janvier ; d'où l'on peut conclure que l'ordre du jour de la direction du parti socialiste porte l'estampille de la. chancellerie impériale. LA POLITIQUE RUSSE — x — La Oouma ist prorogés d'un mois Petroga-ade, 19 janvier. — Des ukases impériaux viennent de prescrire le ren-voi de la reprise des sessions de la Douma et du Conseil d'empire au 27 février au liett du 25 janvier, date fixée par des ukases précédentes. On atribue cette prorogation exclusivement à ce fait que les changements , sérieux qui se sont produits dans la composition du gouvernement ont créé la nécessité de donner ail ministre le temps nécessaire pour la discusion et la revision des nombreux projets esquissés par le Conseil des ministres précédent, ainsi que des problèmes à résoudre de suite. LES REMANIEMENTS MINISTERIELS Londres, 19 janvier. —t On télégraphie de Pétrograde au « Tomes » : <c Suivant Je « Reitch », un <t congé » de deux mois, pour cause de maladie, a été accordé à M. Pokrovsky. On s'attend à ce qu'une « permission » de même nature soit accordée au prince Shakovsky, minis tre du Commerce. « Les journaux font remarquer que les trois ministres des Finances, du Commerce et des Affaires étrangères ont ainsi, en offrant leur démission, reçu l'autorisation de prendre un congé qui s'étend bien au delà du 2 janvier, date fixée pour la -éouverture de la Douma. « Le Conseil des ministres a discuté, mardi, la question de savoir si le gouvernement ferait une déclaration au Parlement. mais aucune décision n'a été prise a ce sujet. « Après leur réunion, les ministres se rendhant à Tsarkoié-Selo, et ce fut à l'issus de cette visie à l'empereur que M. Pokrovsky demanda et obtint son congé. » UN COMTE ALLEMAND PERD SON MAJORAT RUSSE On télégraphie de Riga à la « Presse Associée », que, conformément à la lo! du 19 août 1916, le gouvernement russe a confisqué un immense majorât appartenant à un Allemand, comte Dunten, qui porte aussi le titre de baron von Dalwick-Schauenbourg-Lichtenspek. Cette propriété, évaluée ;i 10 millions de francs", comporte 8.000 hectares de terre, dotit 3.000 en forêt de chênes séculaire®. .SLjEÎ La Commission chargée d'examiner le Projet de statut des réformés s'est réunie, a Sainte-Adresse, sous la présidence de M. Berryer, ministre de. l'Intérieur. Elle a commencé l'examen du projet qui a pour but : 1° de régler le statut juridique des rélormés et de préciser leur situation tant au point de vue de leurs droits que de leurs obligations vis-à-vis de 1 armée; 2" de faire acquitter par l'Etat pour la durée de la guerre la dette de reconnaissance contractée à leur é^ard par le pays. aiLl ^flr^ement qu'il appartiendra d établir la situation définitive des réformés.La Commission a, dès à présent, établi ce principe que par « réformés » il faut entendre seulement les inaptes à tous les services, y compris les services auxiliaires. Lire en 4ff page : DES NOUVELLES POUR NOS SOLDATS ET NOS REFUGIES. ECHOS Une mise au point Les mots ont leur importance. Aussi a-t-on eu tort de trop parler de « réorganisation de l'armée belge J\ Ce mot tout à fait impropre de « réorganisation » a fait croire que nôtre armée avait dû, pour ainsi dire être. retirée du front et reconstituée de toutes pièces. En vérité, l'armée belge n'a jamais cessé de ternir le champ de bataille depuis le 4 août 1914, elle a toujours été tout entière en première ligne et -elle s'est ravitaillée en grande par-; tie par ses propres moyens. La légende, cependant survtit. N'avons-nous pas lu, en effet, dans Y Intransigeant, du 15 janvier 1917, sous la signature de M. J.-H. Rosny aîné, la phrase que voici : i « Nous nourrissons, équipons, munition-nons les débris <de l'armée belge et de l'armée' serbe ? ■ :> La Belgique sait tout co qu'elle doit à la France; la France ne songe pas non plus ù contester notre immense effort dans l'exil. Nul ne trouvera donc que nous avons mauvaise grâce à dissiper Terreur commise, d'autant que M. J.-H. Rosny aîné, fuit naguère, de nos compatiriotes. Rappelons que l'armée belge, àrrivée sur l l'Yser, dut établir une base nouvelle et que, pour ce faire, elle emprunta à la France l'indispensable. Mais, en fort peu de temps, sous l'énergique impulsion du ministre de la Guerre, elle pourvut, par sa propre industrie et sous sa seule direction à la majeure partie de ses besoins. C'est ainsi qu'elle possède des bateaux, des i trains do chemins de fer, des entrepôts, des magasins, des mines de guerre, des poudreries, des manufactures, des hôpitaux, dont tout le personnel est belge. Outre son armée «d'Europe, elle a ravitaillé son armée d'Afrique et chaque jour qui passe accroît l'importance de sa contribution à l'œuvre commune des Alliés. Les Belges à Rome Le correspondant roumain de la Croix télégraphie qu;e le Saint-Père a. reçu, jeu- i di, Mgr Deploige, président de l'Institut su- ! périeur de philosophie de Saint-Thomas, à | Louvain. Concerts sympkoniques au front Le Courrier de l'Armée signale un pro-[ jet fort, intéressant, formé au front par I izn de nos plus -distingués et sympathiques généraux. 11 s'agit de la création d'un orchestre symphonique qui donnerait des auditions au Iront, sous la direction de M. Corneil de Thoran, chef d'orefestre de la Monnaie, actuellement caporal aux télégraphistes du génie. En vue de réaliser ce projet dans le plus bref délai possible; les musiciens professionnels ou amateurs ayant fait partie ide la musique de chambre en qualité de violoniste, altiste, violoncelliste ou contrebassiste, sont priés de se faiire connaître sans retard au caporal Corneil de Thoron, C. 209, peloton de télégraphistes. Labour da guerre Le Pearson's Magazine assure que tou6 tes visiteurs d^s champs de bataille français y ont remarqué une exubérance folle de la végétatûon. C'est, dit-il, qu'il n'y a pas de moyen aussi efficace qu'une bonne bataille d'artillerie pour fertiliser les terras les plus stériles, parce que les expo-sifs sont très riches en nitrates, c'est-à-dire en engrais. Qette vertu agricole des explosifs n'est pas une découverte. Il y a une quarantaine* d'années, ""dans les plantations du Texas, on s'avisa de détruire à la 'dynamite les racines de milliers de gros pins pour faire place au coton. On s'aperçut bientôt que, partout où les cartouches avaient été. enfouies, Les plantes poussaient plus vite et plus vigoureusement, l'exiplosLon ayant bouleversé le sous-sol. Non seulement elle avait labouré et ameubli la terre, mais elle avait brisé la légère couche rocheuse qui, dans beaucoup de terrains, s'étend au-dessous de l'humus et empêche les racines de se développer en profondeur. Si cette théorie ost fondée, la guérie réparerait elle-même une parti'e de ses méfaits. — Une mission japonaise, dirigée par l'ingénieur commandant Kiniorani-Zutani, et composée d'ingénieurs, est arrivée à Toulon pour visiter les écoles et les établissements de la marine. " Annexons îa Belgique " dit M. B«ssei'iiiaii", « pour n'être pas obligés de violer sa neutralité dans la prochaine guerre » Zurich, 19 janvier. _ M. Bassermann, leader du paru national-libéral, écrit daw les Deutsche Stimme-n : (< La sécurité de l'Allemagne exige que la Belgique demeure sous le contrôle militaire de 1 Allemagne et spécialement que la ii^ne de la Meuse, avec Namur et Liège, iV>ta entre nos mains. Ko 1914, nous av^fis été obligés d'envahir la Belgique, parce que « nécessité ne connaît pas de lot », comme a dit le chancelier. » Clette - violation de neutralité a, sans aucun doute, fait sur let3 neutres une impression défavorable. On ne peut désirer que pareille chose puisse se reproduire dans de futures guerres, qui sont inévitables; aussi vaut-il bien mieux que la Bel* gique soit en notre pouvoir avant qu'é cUhte une nouvelle guerre, » ENCORE UN MENSONGE Londres, 19 janvier. — Le « Foreign Office » publie un communiqué relatif à un passage du manifeste allemand aux neu-\ es du 13 janvier. Le manifeste allemand disait : « Il est notoire qu'en 1887 le gouvernement anglais était déterminé à ne pas s'oppose^ au passage des troupes allemandes à travers la Belgique dans certaines conditions ». Le communiqué du ministère des Affaires étrangères anglais oppose un démenti, catégorique à l'affirmation allemande qu-'il 'déclare dépourvue de tout fondement. Ce démenti était prévu. En effet, la thèse anglaise au sujet de la neutralité permanente de la Belgique n'a jamais varié, et la note allemande aux neutres a simplement prêté avec une rare impudence au gouvernement britannique de 1887. des ..ug-pestAonâ qui firent à ce moment le fond d'une campagne de presse poursuivie pa/ certains journaux anglais. lei sns pour la Belgique à Ceylas Uii admirable mouvement d» générosité s'est manifesté en faveur de noire pays, dans toutes les races, toutes le* religions et toutes i«»s classes de l'île britanniqueNous recevons de l'île de Ceylan une lettré émouvante que nous adresse le R. P. O. Feron, S. ancien recteur du collège Notre-Dame à Tournai, aujourd'hui supérieur de la mission des Jésuites de Galle. Les détails que nous donne le R. P. Feron montrent de quelle sympathie la Belgique est entourée dans l'île de Ceylan et comment toutes les races, toutes les religions, toutes les classes unissent là-bas leurs efforts pour venir en aide aux misères belges.- Nous remercions le R. P. Feron de son intéressante communication et nous le prions d'être notre interprète pour exprimer aus habitants de Ceylan la reconnaissance dont tous les cœurs belges sont animés envers ceux qui donnent à notre pays des témoignages aussi touchants de sympathie : St. Aloysius* College, Galle, 8 déc. 1916. La mission de Galle doit beaucoup à la Belgique et le Collège même que je dirige a été construit avec ies aumônes venues de la patrie. Depuis trois ans, la situation a bien change. Plus de communications avec nos chers parents, plus de lettres de nos frères, plus d'aumônes de nos chers bienfaiteurs. C'est nous à présent qui cherchons par tous les movens possibles à consoler, à soutenir, à aider notre cher pays. Partout, à Ceylan, la Belgique rencontre d'ardentes sympathies. Aux raisons générales d'humanité s'ajoute pour nous. Belges, le désir de témoigner notre reconnaissance à ceux qui, naguère, nous ont si puissamment aides. Kegalle, Matara et nos plus pauvres stations ont réuni des sommes importantes pour le Delgian Fund. A Galle, le couvent des sœurs ae la Charité travaille depuis deux ans pour près de 200 soldats neiges qui trouvent ici des marraines heureuses d'adoucir les souffrances des héros de l'Yser. Les élèves du collège Saint-Louis renoncèrent spontanément, l'an dernier, à leurs prix dant le montant est allé grossir le Belgian Fund. La duchesse de Vendôme avant: fait appel à notre générosité pour la~ reconstruction des églises dévastées, plusieurs milliers de francs furent réunis en quelques mois par les soins de nos évoques et, en particulier, par S. G. Mgr van Reeth, S. J., évêque de Galle et ancien provincial de la Compagnie de Jésus en Belgique. Vivement émus à la pensée de la détresse des chers enfants de nos vaillants soldats, innocentes victimes de la guerre, les Pères de St. Aloysius College prirent l'initiative d'une grande fête de charité qui eut le plus heureux succès. Un comité d'honneur ayant à sa tête le gouverneur de la province sut intéresser à la cause des enfants belges la population entière. Les autorités civiles et militaires, les chefs de tous les établissements d'instruction, sans distinction de crovanccs ou de parti; les dames et les messieurs appartenant ai< meilleur monde du commerce et de l'industrie, en un mot toutes les notabilités répondirent avec un élan magnifique à notre appel. Mme la « governèss >• accompagnée du directeur de l'Education, vint elle-même le 12 novembre ouvrir la Famj Fuir au St. Aloysius College et le même jour une soirée de gala réunissait dans lo

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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