Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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23 december 1918
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s.n. 1918, 23 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/c824b2zc27/
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lundi 23 décembre: 191e L'UNION PANS L'ACTION VINGT-QUATRIEME ANNE.E <1 jH| centimes " ^ la numéro ABONNEMENTS josqu'au 31 mars 1019 8 francs Dlrectear : CH TTTCAT LE XXe SIЀCLE Instaurare omttla in Christo Rédaction et Administration: 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles TARIF DESJHNÛNCES Annoncescommerc., petite ligne fr. 0 50 Réclames avant les annonces, la ligne fr. 2.00 Faits divers : ; . .5.00 et 4.00 Sports fr. 2.00 Réparations judiciaires ...» 3.00 Nécrologies ....... j 3.00 No» petite» annonces, paraissant simultanément dans le « XX' Siècle » • et le « Journal d^Brnxelles » au tarif réduit de 1 FRAnRHes 3 ligne», chaque ligne supplémentaire 40 oontlmes. Payement par antioipatics. GEUX DONT IL FAUT PARLER f L'sspionnage belge en action. « Une organisation s^erweilleuse. « Le passage des recrues nf In eervlrn ri a na nés™ sa»» 4 e- -wv»* M. m ^ vw m. S» KA-Q» Une maison qui a quatre issues triotes en avaient eu l'idée au lendemain de Lorsqu'on descend de Ta maison commu- c^ûte de Maubeuge et de l'arrivée dans nale de Saint-Josse-ten-Noode pour gagner n?t,rp Pa/S d un grand nombre de Français la Place Houwaert, par la rue Saint-Al- résolus a rejoindre leur armée. M. l'abbé de phonse ou la rue de Bériot, on arrive à un o110 ^ avait été un des promoteurs du carrefour ou se croisent quatre rues tran- mouvement, qui avait pris assez vite une quilles que trouble à intervalles réguliers, S^^de extension. En dehors des Pères Jé- le passage rapide du vicinal de la place suites, de Miss Cavell, de M. Tavenne et de Sainte-Croix à Schaerbeek. A cet endroit, Institut Samt-Louis quelques'organisations à l'angle de la rue Van Bemmel et de la rue s baient formées dont s occupaient M. Drie- de la Communo, s'élève la maison occupée S£m' aoGQt spécial à Ixelles; M. Jamar, com- par un fabricant de liqueurs, M. Fernand n^er?a?w' D®^rée, pédieure, et Mmo Fer- Piérard. L'immeuble est assez vaste. Le rez- nanc? Pjcrard, dont la maison devait bientôt de-chaussée est occupée par un double maga- servir de lieu de rendez-vous à une partie sin, par un salon et par une salle pouvant . mcmbres de cette association. Deux servir d'antichambre'. La maison possède Su.ldes de Bruxelles, Vereyckem, dit « Béli- quatre issues : deux donnant sur la rue de ^aire " , v an der Dussen ainsi qu'un frau- la Commune, les deux autres, comprenant \ re©1011 de 1 urhout que l'on avait la porte à double battant d'un garage, sur la ?U1 n01^iri6 " kix " parce qu il avait six doigts petite rue Van Bemmel. a une de ses mains, furent adjoints au ser- Stf T^SnSr immeuble, admirablement adapté à sa desti- ^uUlufflTalt vouTu fuir hérita! nation, que d ardents patriotes, décidés a u se préparait à franchir le iW lunsqu'un tout braver pour servir la cause de leur dos Allemands t tiré SQn browhin^ rat. pays, ont ourdi la trame d une vaste conspi- w it d.UD0 balfe d , ; » ration ayant pour but de fournir a 1 armée deur tomba et rAUomand racheva à te[£ les recrues dont elle avait besoin et_ aux en lui déchargeant coup sur coup trois car- etats; majora belge et anglais les renseigne- touches dans le ventre mente precieux qui leur étaient nécessaires j h Beelg ès ; d ^ ;t sur la composition, 1 importance et les différentes personnes que j'ai citées, fit en mouvements des troupes ennemies opérant Hollande dfx.hait voyqagesJ. puis u'revin, Le récit que je vais faire est inédit. J'en ai ^ S?™ recueilli Jous Ws éléments.de la bouche des cleP ^x.ci devan[ TJd e / fni; principaux acteurs de cette vaste organisa- à œ moment j soldats eux-mêmes. Il bon qui, après avoir, pendant près de deux 0n flt passer plusieurs centaines par diffé- tetiinrdesautoritésmilitairerLTges6^! ^ glaises, a fini, on ne sait encore °de quelle SÏÏÏÏÏÏÏiï a^servic^ ^Vh * j i» i mi • i • i ® . actuellement au service des usines Schnei- de occupation Avec 1 histoire des origines der en pnulce_ c. t Jui . de la Libre Belgique, je ne crois pas qu .1 d.<aUer à Maliues et dans les centres indu* y en ait beaucoup qui soient plus fertiles que clri0ic „„„„ „ „„„„ ! f, luuua celle-ci en péripéties mouvementées et dra- T '1hm * tjaues rolugier a temps en Hollande et echapper ' ainsi aux recherches de la police allemande Las principaux acteurs laneée sur ses tracés. L'entreprise dont il va être question, date Arrestation et perquisition du début de la guerre. A ce moment, M. Fer- . , . „ nand Piérard et son ami, M. Joseph Beels, TtThî m„, f'p? ?„S£ ingénieur électricien, qui joue dans cette -, ■ ' 'r^ cluan^ Jes A"e' histoire le rôle des Sherlock Holmès et des fn f ' eussit a avaler. Arsène Lupin, s'étaient mis au service de ^MMT? ^P0^"1 Tarmée belge et effectuaient pour son compte h» 1 w C le transport des blessés dans leur camion SlT automobile. Ils avaient commencé ce service ? Théfèf Ml; à Liège et le poursuivirent jusqu'au jour où 5 ni' ri °. ni gênante, qui devait la capitale ayant été envahie, ils ne purent ,, "® P t Ix aux;lla!res ^ continuer l'œuvre humanitaire à laquelle ils Hw^°°SIgnfs ianS s'étaient vaillamment attelés. S'adaptant P^te salle d attente dont j ai parlé. La per aussitôt aux circonstances nouvelles, ils se r 'flEÏÏT ^oaverte d une mirent à la disposition de la ville et ù char- ZqU1 S° Ï°U' ffèrent d'effectuer le service du ravinillp vait sur une des armoires de la cuisine.Sous gèrent ûeuectuer le service du ravitaille- pr6texte de préparar ie diner des en[ants , ' . ,, . , qui devaient partir pour l'école, Thérèse Mi- Munis d un passeport que leur avait dé- chaux obtint l'autorisation de se rendre dans livre le major allemand Bayer, qui siégeait ia cuisine. Elle s'empara du volumineux pa- a, cette époque dans la salle de milices de quet de correspondance, le jeta^àu l'eu, le re- 1 hôtel de ville, ils firent plus de vingt-cinq couvrit de charbon et rejoignit le groupe des voyages entre Bruxelles et Gand. Les deux prisonniers à qui elle fit comprendre par hommes emportaient a 1 aller, par pure com- signes le succès de l'opération plaisance et dans le seul désir d'être utiles, V . ••• line volumineuse correspondance ainsi que V9i t T,1 rr ' perqiii:Sitionnerent des renseignements sur les mouvements des "iTilml aV6° eU£ t0UtS; armées ennemies et spécialement do l'artil- t H , J?n f , ^ï^0SAenjarsoI|I lerie teutonne. Ces plis étaient dissimulés wS» 1 danS i' dans une cachette pratiquée dans la voiture, ^n: n P^ïl rLftn^tra io^i i'|eUX ,0u,I's1eo ( On pouvait y mettre des milliers de lettres ^ LSlt ^. 'VJleBîan<ls a la ™ et jamais les Allemands ne soupçonnèrent ce nt woi- 1? iwfi C0?aParaitr® deyant le Nie trafic clandestin qui s'effectuait sans entraves ^h whoP • commissaire spécial grâce à leur aimable autorisation. Les Bo- ^^ aUt^ p0 lze'" 11 eu> ches y mirent même une complaisance telle lïï î? tou':iet qu'ils offrirent aux deux voyageurs, un jour ^ h ! -iUX de®.P°c'1®s» "QS où ceux-ci se plaignaient de manquer des- M^Piprnrri^rnr 'îo^Tn jeidemain sence, des motocyciettes qui leur permirent ™ a.iif w i ^ ! Allemands naya.nl de pousser en Hollande, sous prétexte d'af- ^ ar ticuler contre lui aucun lait précis, faires d'alimentation. durent le remettre en liberté le jour mémo, Joseph Beels m'a raconté que le jour de Histoire da deux fûts à porto l'invasion des Flandres par les armées de la „ ■ t> i * , Germanie, — c'était vers le 12 octobre 1914, paf- — il avait poussé une pointe jusque dans la vu-f-M matin a 6 heures — région de Oostroosebeke où il put voir un In^l Vi' ea lf0mbe gendarme belge et lui transmettre pour les le Thérfee Michaux a S6r" communiquer à ses supérieurs des rensei- -ihêrese Michaux . gnements précieux sur la marche des armées Partez vite, les Boches sont là 1 s'écria de von Boehn. Il annonçait notamment que servante sous le coup d une vive inquié- 375.000 hommes s'avançaient sur l'Yser ^ude. Les Allemands étaient, en effet, dans avec une artillerie formidable. ^a maison où ils venaient s assurer de sa personne. En moins de temps qu'il n'en faut En Hollande et au Havre pour le dire, Beels sauta de son lit, passa Ce service fonctionna ainsi jusqu'à la fin son Panta'on et>sans même prendre le temps du mois d'octobre 1914, où les passeports me"rel ;des chaussettes, dégringola l'es- furent retirés. Le 23 décembre suivant, Pié- ca"er e' s élança dans la cour. Quatre poli- rard et Joseph Beels, à l'intervention'd'un °'°^s se trouvaient à ce moment dans la professeur de Saint Louis, M. l'abbé de LOn- ma'son p' deux au dehors en observation, guevillè, passèrent en Hollande pour aller se ^ ava'' dans cette cour des tonneaux dont mettre à la disposition de l'armée belge. Le un ouvr'er avait peint les cercles au minium, premier prit du service au Parc d'automo- 'a ve'"e- Beels, pour se donner une conte- biles; le second, après avoir rendu visite au paf106' se rait a. peindre les tonneaux jus- commandant Chabeau, secrétaire du cabinet ^ au m°ment où Thérèse Michaux vint lui du ministre de la guerre, accepta de rentrer clirui,|3 luir Par lo garage, la porte de celui- en Belgique pour y remplir différentes mis- c' 11 ®tant pas surveillée du deliors par les sions périlleuses. Il alla voir M. Gollàrt qui arSousins allemands. Beels revêtit aussitôt occupait à ce moment les fonctions de con- uno ,ves^e travail qui pendait à un clou et sul général de Belgique à Flessingue et, après Part''' dignement en portant sur ses épaules s'être entendu avec lui, il revint en Belgique c'ellx; c'e P0rt;0 vides. Il gravit la rue à la fin du mois de février van Bemmel, sans se hâter, alla déposer ses _ . ' fûts chez un cabaretier, et se rendit ensuite On organise la passage 0iluz un amjj rue de 0]^ ou juj jour_ des jeunes gens nit chaussettes et vêtements. U se réïugia M. Beels entra, dès son retour, en rela- pondant un mois rue Dupont chez une perlions avec les RR. PP. Jésuites, avec Miss sonne sure. On parvint a savoir d'uno ma-Cavell, et avec M. Tavennc, un négociant nière indirecte que la police allemande le en bois de la rue des Goujons qui devait le cherchait pour des faits graves. secondeu' très activement plus tard dans l'or- Voici comment M. Tamenne, sa femme et ganisation du service do renseignements, sa fille ayant été arrêtés à ce moment parce A ce moment, différents groupes s'étaient qu'on les soupçonnait do s'occuper du pas- déjà constitués pour assurer le passage de sage des jeunes gens, la jeune fille rencontra a frontière par les jeunes gens. Certains pa- dans la « Kommandantur » un de ses anciens me ses troip alliées muées à Bruxelles La 46® division d'armée française a défll< dimanche matin à travers les rues de Bruxelles, suivant l'itinéraire que voici : boule vards du Midi, Maurice Lemonnier, place d< Brouckère, boulevards Adolphe Max, di Jardin Botanique, Bisschoffsheim et du Ré gent, pour gagner ensuite Tervueren et, di là, Louvain, par la rue de la Loi. Saluée; d'acclamations chaleureuses tout le long di parcours, les troupes sont arrivées ver; onze heures et demie devant l'hôtel du mi nistre de France, où a eu lieu un déflli impressionnant de correction. Le gros charroi, formant avant-garde était arrivé dès les heures matinales déjà, à 8 1/2 heures, de nombreux chariots suivis d'une quantité énorme de mule porteuses de paquets, était parvenu, par li chaussée de Wavre, sur les hauteurs d'Etter beek. Le défilé proprement dit comprenait le: T, 13•, 47°, 22», 53e, 62s, 15», 23° et 43" ba taillons de chasseurs alpins; le 227° d'artil lerie, le 7° groupe de 131 lourd et deux com pagnies de génie. Une foule plus dense qui jamais s'était massée devant la légation.EUi a acclamé avec enthousiasma nos bravei alliés et semblait surtout émerveillée dt pas, d'une cadence fort rapide, des alerte; petits chasseurs. Quand les derniers soldats furent passés le public se retourna vers l'ambassade, ré clamant au balcon M. le ministre et les offl ciers qui 1'cco.npag naient. Quand ils défé rèrent à ce désir, ce fut, à leur adresse, uni ovation sans fln : la Marseillaise,plusi'Mn fois reprise par le publie, était couverte d> cris frénétiques de « Vive la France! » Déci dément ceux qui annonçaient que ce be enthousiasme ne durerait que quelques jour n'ont guère été bons prophètes I professeurs à l'École d'Art appliqué de la rui Ernest Allard, M. Hubsch, un Luxembour geois. Celui-ci était entré auset-vico de la po lice allemande. Reconnaissant son ancienni élève, il se mit à sa disposition pour tou renseignement qu'il serait à même de lu fournir. Elle saisit la balle au bond et s'in forma adroitement des raisons qui faisaien rechercher Beels. Hubsch lui déclara le len demain que le cas de l'ingénieur-électriciei était grave et qu'il avait ua bon conseil à lij donner, celui de passer la fron-:ère. M. Tamenne n'ayant été arrêté que troi; jours, Beels put être averti et, muni d'ui faux passeport, il partit pour Turnhout ave< le guide van der Dussen. On fabriquait le: fausses cartes d'identité par centaines dan: la maison de la rue Van Bemmel. Les carte: étaient fournies au début par des employé: des administrations communales de Saint Gilles, de Saint-Josse-ten-Noode, de Schaer beek, de Watermael et surtout de Cureghem Anderlecht. Au début, quand on ne possédai pas encore le cachet de ces administrations Mlle Tamenne en faisait une reproduction i l'encre, fort bien imitée. Plus tard, on en fl un en plâtro, et la tâche, fut ainsi grande ment facilitée. M. Beels est à nouveau arrêté Parti avec van der Dussen, Beels se fl arrêter avec lui à Achterbroeck, dans la ré gion frontière, par des uhlans. Sa carU d'identité portait le nom de Louis Barzin domestique chez un marchand de chevau) destinés à la boucherie. Et pour donner plu: de vraissemblance à son personnage, i s'était admirablement grimé. Sa carte cl'iden tité lui attribuant l'âge de 55 ans, il s'étai vieilli en conséquence en se faisant des ride: au nitrate d'argent. Ce procédé lui avait ét< indiqué par le docteur Lemoine, chef de cli nique à Anderlecht, qui s'occupait beaucou] lui-même do recrutement et devait, dans li suite, fournir à Beels d'importants rensei gnements d'espionnage. Le praticien lui avai suggéré également différents procédés gràc< auxquels, au moyen d'injections de paraflne Beels parvint à faire disparaître la fossetti qu'il avait au menton et qui aurait pu éven tuellement le faire reconnaître. Au momen de son arrestation, Beels avait sur lui de: documents très dangereux; c'étaient de: notes écrites sur papier pelure et introduite: à l'intérieur d'un tube de rasoir. Il parvint à s'en débarrasser et fut oondui à Calmpthout devant un capitaine allemand officier très sévère, qui prétendait qu'on lu parlât français, sans détours. Beels, interrogi sur les motifs de sa présenc • dans la régioi frontière, expliqua qu'il avait fait le voyagi pour chercher deux chevaux dans une fermi voisine qu'il indiqua avec précision et le: conduire à Anvers au clos d'équarissage. I déclara en larmoyant qu'il était père de cin< enfants, que son camarade Van der Dusseï en avait quatre et qu'ils devaient réalise] chacun un bénéfice de 75 francs en ramenan à Anvers les deux chevaux. L'olflciei reconnut qu'il avait l'air de bonne foi e consentit à relâcher les deux hommes qu'i invita à revenir le lendemain chercher che; lui leurs cartes d'identité. Beels et son complice se rendirent aussi tôt à la ferme qu'ils avaient indiquée dam leur interrogatoire, comme étant le but d< leur voyage. Il donna dix marks à la femme en lui recommandant, si ello était interro gée, de dire qu'ils étaient venus trop tard les chevaux ayant été vendus la veille à ut intermédiaire. Puis, persuadés qu'on se lan cerait à leur poursuite, ils gagnèrent rapide ment les bois, et après avoir essuyé différent; coups de fou, ils franchirent les fils de fei barbelés et arrivèrent en territoire hollan dais. (A suivre.) P. Delandsheere. AUTRICHE. — A l'Assemblée nationale d'Autriche, le secrétaire d'Etat Hanusch. parlant du chômage provoqué par la pénurie de charbon, a annoncé qu'il y avait à Vienne 48,000 sans-travail. Le traitement de nos blessés USE DEUXIÈME CAUSERIE DO DOCTEDI DEPACE La chirurgie réalise des prodiges Samedi, devant une assistance d'élite o nous avons remarqué M. Delacroix, prés: daat du conseil des ministres, M. le docteu Dfpage a continué son intéressante confire,ice sur le traitement des plaies do guerre Il a rappelé en peu de mots ce qu'il avait di dtns sa première causerie, notamment su la suture. Puis, il a indiqué les cas dans les qliels cette opération doit être primitive o secondaire, insistant sur le fait que jamais : nia faut la faire avant que la courbe micrc blenne ne descende à zéro. Il nous serait Impossible de donner ici u résumé tant soit peu complet du travail d î£. Depage; d'abord, parce que ce travai: déjà condensé et intéressant jusqu'en se moindres détails, ne peut guère se résumer ensuite,parce que la prise de notes était foi malaisée, le local étant continuellemen plongé dans l'obscurité poûr les projection i jmineuses. Ces projections, commentées par le text ont démontré à l'évidence que la science chi rurgicale produit maintenant des cures vrai (aent prodigieuses. Tour à tour, nous avon Vu passer sur l'écran, en grandeur beaucoui j>lus que nature, les pires misères que le fléai de la guerre puisse apporter au corps hu main : lésions du crâne, du tissus osseu: ( trépanation) et même plaies du cerveau, oi sont à craindre, la hernie cérébrale et 1: méningo-encéphalite; plaies delà face; plaie des bras ou des jambes ; plaies du thorax et ûms tous ces cas, après avoir montré ei quel misérable état avait été mis le blessé la conférencier nous flt voir jusqu'à que .point il fut guéri. Citons quelques exemples pris parmi le plus curieux : un cas de crânioplastic pro ■Huit par un copeau osseux prélevé sur ui |tibia; des cas de greffes et de transplanta "lions; une greffe cartilagineuse réparant un arcade sourcilière au moyen d'un cartillagi • pris aux côtes; des reconstitutions de nez la réfection — nous serions tenté de dire 1: remise à neuf — de tout le massif facial et pour un mainei..reux à qui uno plaie horri ble avait fait perdre notamment toute un I lèvre, la reconstitution par greffe d'unenou-Aelle bouche. B Le public, émerveillé applaudissait d'efl ^«.ousi&smo cos gih«ô6 miraouUu&efiv De ^Kibleaux statistiques montraient, pou *ihaquo catégorie de plaies dont il étai i question, le pourcentage considérable de guérisons complètes, la poportion vraimen insignifiante des échecs. Les résultats n'ont pas été moins surpre nants dans le traitement des accidents sur - venus aux mains et aux pieds. Dans ces de maines, la cure est généralement très rapid et le conférencier nous cite le cas d'u: .soldat qui, six semaines après le traitemen de blessures qui semblaient devoir l'empè cher de marcher toute sa vie, arrivait ; pied de Dunkerque à La Panne. Très nom .breux sont les soldats qui, après l'opération ■ ont repris purement et simplement leu place dans les rangs de l'armée. Des blessé qu'autrefois on aurait déclarés condamnés . l'impotence fonctionnelle, retrouvent 1 fonctionnement complet du membre opéré j Là encore, on fait ea cas de besoin des em prunts à d'autres parties du corps, soit ei ! peau, soit en os. ; Le conférencier a insisté sur la différenc [ radicale existant entre la façon dont o: traitait autrefois les amputés, et celle don " on les soigne aujourd'hui. L'essentiel est d ! conserver un moignon suffisant pour pou ' voir servir de bras de levier au membr ' artificiel. L'appareil peut être appliqu j maintenant quand la plaie n'est pas mém t entièrement guérie; car autrefois, le poin d'appui était terminal, tandis qu'aujourd'hui , il est latéral et l'appareil est parfaitemen | adaptable à un membre ayant une cicatric terminale. Un changement essentiel aussi ; est la substitution du mouvement et mèrn ' du travail dans les ateliers, à l'immobilit qui était jadis de règle dans les accident ' des articulations. ï M. Depage nous a montré et expliqué de ! cures tout aussi étonnantes pour les réduc tions de fractures, tant du radius et d i cubitus, que du fémur et du tibia. On e: arrive maintenant à faire marcher non seu ■ lement avec, mais même sans appareil, u: • blessé auquel on a enlevé une partie d J fémur et toute la rotule 1 , Enfin la conférence s'est terminée par de î explications concernant le traitement de 5 blessures dans la cavité thoracique; et i< [ encore, grâce à l'antisepsie et aux progrès d ! la chirurgie, on arrive à des résultats qi étonnent par leur rapidité et ont ramené le cas de mort à un minimum vraiment consc lant. L'orateur a été vivement applaudi ei attendant sa troisième et dernière confé rence. Nouvelles de l'étrang-ei HOLLANDE. — Lo ministre des affaire étrangères annonce que les Etats-Unis on donné l'autorisation d'importer cent mill tonnes de charbon pour la Hollande qui e manque. Cinq bateaux hollandais ont été autorisé à partir immédiatement avec un chargemen de charbon. SAINT-SIEGE. — Lo Messagero annonc que les travaux préliminaires pour la const. tution du parti catholique national ave l'approbation du Saint-Siège sont terminés Les catholiques italiens se trouveron : ainsi dans la même situation politique qu les catholiques des autres pays. .FRANCE. — Le Sénat a adopté à l'unani mité le renouvellemeut pour 25 ans d privilège de la Banque de France. 1 Comment se pose le problème du ravitaillement i it m n , Un expose de M. Wauters, ministre de l'alimentation M. Wauters, ministre de l'industrie et di ravitaillement a fait samedi matin aux re présentants de la presse un exposé comple de la question du ravitaillement. Il leur : ' indiqué de quelle manière le gouvernemen se propose de la résoudre. Le département que dirige M. "Wauters : été divisé en trois sections. Le départemen des achats faits à l'étranger pour le compt de l'armée, le service du contrôle et des ré quisitions des vivres indigènes, enfin le dé 11 partement des licences commerciales. 6 En marge de ces trois sections fonction» ' encore le Comité National de Secours e ® d'Alimentation qui agit en plein accord ave: j le ministère compétent. ' Voyons maintenant comment ces difft 1 rents services sont organisés. Les achats pour l'armée. 3 L'ancien service des achats comprenai .. l'intendance civile et militaire. Le ministère du ravitaillement a renvoy 3 la répartition au ministère de la guerre et : j gardé le bureau des achats. Ce bureau a pou i mission de se procuper à l'étranger tout c - qui est indispensable ppur les troupes; le ; vêtements, les chaussures, jle savon, voir i des rasoirs, les cigares et cigarettes, en fai i plus de 300 articles nécessaires. Des mis 3 sions chargées d'acheter siègent à Londres , Paris et New-York. i Mais la démobilisation occasionne d> , grandes difficultés. Ce bureau a été organisi 1 en effet avec des volontaires de guerre : in génieurs, négociants, experts, hommes com 3 pétents qu'il faut aujourd'hui remplacer. E - dans l'entretemps, les achats doivent conti i nuer, car l'armée en Belgique et en Aile - magne doit être ravitaillée. 11 faut trouve j des compétences nouvelles à Londres, ; j Paris. Et cela va prendre du temps. , Pendant la guerre, le budget de ce bureai i d'achats s'est élevé à plus de 300 millions e , ce chiffre n'est pas encore réduit. Les vivres indigènes 3 La pomme de terre. — Le sucre Le pain Ce service est incontestablement le plu " important. Il comprend les céréales, le s pennmes ub terre; ir, tait, le- sncrc, le beurre r les fourrages. Le gouvernement a repris 1: 1 centrale des céréales qui avait été créée pen s dant la guerre, et qui était uniquement au: 1 mains des Belges. Désormais les orges serviront d'abord : " faire de la levure, puis iront dans les bras " sériés. Une partie, toutefois, sera réservée i " l'alimentation des chevaux utilisés pour le " besoins de l'industrie et du commerce. J La question du pain n'est pas la moin importante. Avec les céréales panifiables oi ^ va essayer de fabriquer le même pain dan tout le pays. Le prix du pain d'un kilo es fixé à fr. 0.80 pour le moment. ' « On estime que ce prix est trop élevé . nous dit le ministro. C'est vrai. Mais, si nou ? devions exiger un prix en rapport avec 1 J chertédes produits il serait plus élevé encore " D'aucuns demandent que le prix soit fixé ; ' fr. 0.50. Savez-vous qu'elle serait la pert " mensuelle si on accueillait ce désir? Vingt cinq millions. » a Pour les pommes de terre, le prix d'acha J sera fixé à 25 francs les cent kilogs. L t sucre, le miel, le sirop seront saisis. Uni 3 commission fixera le prix. ! Les confiseurs et les chocolatiers deman- - dent du sucre. Mais la grande consommation t du public doit passer avant les intérêts par-^ ticuliers. Il faut d'abord assurer la ration t de sucre et de miel pour l'alimentation de la la population, avant de penser aux confl- ! seurs et aux chocolats; quand elle sera ga- t rantie, le surplus ira au superflu. 3 Le ministre a conseillé aux confiseurs et . aux chocolatiers d'importer du sucre de can- . nés des Philippines. Certains le feront, bien que la question du frêt sera une difficulté à > vaincre. J Le lait et la viande Autre question complexe : celle du laits . Le gouvernement donnera aux bourgmestre, le droit de le réquisitionner, mais cela ne suffit pas à servir les grands centres. Le gouvernement donnera donc le droit 1 aux gouverneurs de réquisitionner le lait plein dans les environs des villes et des â centres industriels. i A Bruxelles, l'organisation créée pendant f la guerre, continuera de fonctionner. 3 Le lait plein sera payé 0.S0 le litre, ce qui 3 permettra de le vendre à 1 franc au con-j sommateur. Le commerce du lait écrémé est libre D'une déclaration faite par le ministre il résulte que le beurre est rare. Les bourg- ■ mestres vont être autorisés à réquisitionner ■' le beurre indispensable aux besoins de leurs administrés. On laissera au producteur 200 ; grammes par semaine pour sa consomma-' tion personnelle, et dans les communes agri-• coles cette quantité sera réduite à 150 gram-^ oies. Là, où il n'y a pas de producteurs, ou ■ très peu, les commissaires d'arrondissement 1 pourront réquisitionner dans tout l'arrondissement, voire dans toute la province. 1 Pour le commerce libre des prix maxima ■ seront fixés. En ce qui concerne la viande, comme première mesure le gouvernement interdit l'abattage de tout le jeune bétail femelle qui n'a pas six dents; les vaches qui peuvent* s encore fournir du lait ne seront pas abat-3 tues. Interdiction aussi d'abattre les porcs , de LioiQS de 60 kilogrammes. On feeru, des t prix maximum pour le bétail vivant et pour - le bétail abattu.Obligatieîn pour les bouchers ; et les charcutiers d'afficher les prix. Il est défendu de mettre de la viande enfrigorifère t ou en salaisons. Les gouverneurs et les bourgmestres se-i ront autorisés à réquisitionner le bétail né-» cessaire à la consommation locale. S'il reste du bétail le marché restera libre. 3 M. Wauters annonce qu'il est question de i réquisitionner les chicorées et les tabacs. 3 Interdiction aussi de faire de la pâtisserie, t Les pâtissiers travaillent en fraude. Des sanctions très sévères interviendront ; em-, prisonnement de 15 jours à deux ans, 3 amendes variant de 100 à 10,000 francs. La i justice sera impitoyable. i •*» ^ Le ministre annonce la prochaine arrivés " de 85,000 tonnes de blé; 15,00Q tonnes de lard et de saindoux; 3,000 tonnes de viande; ; 1,000 tonnes de harengs; 2,000 tonnes de 3 savon ; 500 tonnes de graine de lin ; 1,0001. s d'huile; 1,000 tonnes de café; 300 tonnes de cacao, etc. i Ls MrioijeowiQi THÉORIE! t On connait l'argument de ceux qui préco 3 nisent et défendent le régime économiqui ' des groupements : ce sont les industriel: ° eux-mêmes qui le réclament et non des théo ® riciens qui l'ont imaginé. 5 Le toile général qui cependant l'accueille dans le monde de l'industrie se concilie ma 3 avec cette justification radicale. La vérité est que- les « industriels » qu 1 applaudissent le font sous les auspices de 1 « Comité Central Industriel » et de l'Institu " Solvay. Les rapporteurs du projet de régie-1 mentation auquel le gouvernement s'est ral 4 lié sont MM. Trasenster et Barnich. L'Insti tut Solvay et M. le docteur Barnich! Voil; s qui n'est point pour fermer la bouche à ceuî s qui soupçonnent, là dessous, les cogitation; ;i de théoriciens. Quant aux autres protago e nistes de l'affaire ils s'exposent simplemeni d à prouver qu'on peut être à la fois théori s cien et industriel. LA PRATIQUE L'industriel est condamné à l'inaction s'i 1 reste hors du groupe. Les groupements " quelle que soient leur forme, peuvent refu ssr accès à qui il leur plait. U n'est poin question de constituer un tribunal d'appel ei « cas de refus ou d'exclusion. Le groupemen est obligatoire, mais l'industriel qui y es contraint n'a aucune garantie qu'il y sen s admis. Il est, en principe, livré à l'arbitrairi t de ses concurrents. On peut espérer qu'ei 0 fait tout se passera loyalement et mèmi j qu'il n'y aura pas d'erreur •< judiciaire » Mais cette considération de fait n'affaibli s pas le grave défaut du principe. t Que fera l'industriel refusé i II paraît qu'i aura lo droit d'aller à la soupe communale Evidemment, c'est une solution. " Liberté d'Importer en Angleterre j L'agence Reuter mande de Londres : Le Board of Trade a abrogé, èn ce qu t conoerne la Belgique, les restrictions qu 3 avaient été édictées par l'arrêté relatif ai commerce avec l'ennemi. Désormais il n . faudra plus de licence spéciale pour obteni j l'autorisation d'importer des marchandise: de Belgique. Cependant les importations d marchandises de Belgique en Angleterre devront être accompagnées de certificats d'origine et de déclarations de valeur délivrées dans la forme habituelle,par l'officier consu laire britannique. Quand la Belgique aura reçu les matières premières lui permettant de reprendre son activité industrielle, elle usera avec joie de l'autorisation de pouvoir importer librement ses fabricats en Angleterre. Mais d'ici là, qu'est-ce donc que notre pauvre pays pourrait bien envoyer ànosamisd'outre-Mancheî Attention aux marks Le gouvernement belge attire l'attentioD du public sur ce fait que, dans la circulation des billets allemands en Belgique, se son' introduites des coupures de 1000 marks e< de 100 marks que la Reichsbank déclare avoir émises postérieurement à l'évacuation du territoire. [ Ces billets sont reconnaissables aux carao tères suivants : 1° Les deux timbres apposés au bas du recto du billet, l'un àdroite, l'autre à gauche, 1 sont de couleur verte (ils sont de couleui 1 rouge sur les billets antérieurs à l'évacua-j tion); ( 2° De même, le numéro qui figure'à droite , et à gauche du billet, au recto, est imprimé en vert au lieu d'être imprimé en rouge. ' Ces billets ne sont admis ni à l'échangé , contre de la monnaie nationale ni en libéra-' tion des souscriptions aux bons du Tré-, sor 5 0/0. Les détenteurs de ces billets s'exposent à [ les voir confisquer et à être poursuivis en exécution de l'arrêté-loi du 22 octobre 1918. \ Chronique religieuse EGLISE NOTRE-DAME DES DOU< LEURS, Pèo-ee Seryites de Marie, 29, ru* i Washington. — Noëill — A minuit : Exécu/ i tdon de la messe aBonediioamus Domino» dr" i Dom Perosi. 3 A 9 heures : seconde audition de la mess# ^ de Perosi. , A 4 1/2 heures : SaJ/ut solennel en mujstt 3 que polyphonique ; cantique ; « Ancien/' ? Noël ».

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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