Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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23 november 1918
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s.n. 1918, 23 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 18 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/vx05x26n4d/
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HaMWBHBWSP mmemmA «mm u m ».. IIB>WWWWHIU!iBlliiaWHBWB«WI SAMEDI 23 NOVEMBRE 1918 L'UNION DANS L'ACTION. VINGT-QUATRIEME ANIMLE AB0NNEMENT8 &ej prix «eront flxéc tres prochainement 10 cont'me9 ■^ le numero Instaurare omnia in Christo Redaction et Administration: 4, impasse de Ia Fidélité, 4, Bruxelles ■■»■■ in>>mr-m>m*i wiragmBTO; ANNONCES (Tarif provisoire) Annonces ordin., petite ligce1.00 Reclames (3* page), la ligne2.50 Faits div. corps la ligne 5.00 Faits divers fin . . » 4.00 Réparat.judiciaires.» 4.00 Necrologies ...» 3.50 Les annonces sont recues au bureau du rap Journal Vl'F" ;:; ree triomnliale ie A 2 heures de Taprès-midi, le Roi s'est rendu au Parl.ejaostt. oü il a prononcé le discours quöj'voiêPtf 'jp Messieurs, Je vous apporte le salut de l'armée I. Nous arrivons dej-'jifser, mes soldats et jnoi, £ travers nos villes et nos campagnes libérées. ■ Et me voici devant les représentants du pays. "Vous m'avez conüé, il y a quatre ans, l'armée :de la nation .pour défendre la Patrio en danger»je viens Yous rendre compte de mes actes. Je viens vous dire cequ'ont été les soldats de la Belgique, 1'endurance dont ils ont fait preuve, le courage et Ja bravoure qu'ils ent deploy és, les grands result a ts acquis par leurs efforts. Quelle» sont les regies qui ont dirigé ma conduite au «ours de cette longue guerre? D'une part, remplir, en restant toujours dans le domaine du possible, la plenitude de nos obligations Internationales, et sauvegarder le prestige de la Nation, devoirs auxquels tout peuple qui veut être considéré doit roster fidele; d'autre part, menagerie sang de nos soldats, assurer leur bien-être materiel et moral, alléger leurs souffirances. Dans la eampagaede 1914, les operations de l'armée beige i'urent décisives pourpermettro aux grandes ar> mees alliées d'arrèter la puissante offensive allemande sur la ligne oü, pendant pres de quatre ans, elle s'sst stabi- Usee. C'est pendant cette campagne que sejoue véritablement la liberté du monde; la'lutie gigantesque qui se livre en Belgique et en France doit'decider si, vraiUU/dl^j^^Wsffêinonie allemande qui rigira Thuma- Les nations '^'iTsmente' n'étaient pas également jirètes, pour soutenir, de toutes leurs forces, le formidable clioc qui allait se produire. Deux d'entre ellea seulement, 'la France et la Russie, étaient'^n mesure dé" s'opposer sur terre, sans grand délai, ^Vcntreprise des Empires centraux qu'une longue et minutieuse preparation avait portés 11'apogee de leur force. A l'armée beige échut le magniflque, mais périlleux destin d'etre placée au point oü l'état-major allemand, sur de la decision, allait lancer le plus gros et le meilleur de ses forces. Luttant seule pendant deux mois et demi sur l'entière profondeur de sontërritpire, de Liége a Axivers, puis d'Anvers £ l'Yser, Parinëe beige d'abord brisa les premières et audacieuses tentatives de l'envahisseur, puis ralentit et inodéra 'les mouvements du puissant assaillant ; elle contribua'*eil5n, par la longue et héroïque bataille qu'elle livra sur les;sfi8rds de l'Yser, £ l'arrêt définitif des troupes allemandes. (Longues acclamations.) Éi. "campagne 'de 1915- s'onvrit sous de meilleurs auspices--;' la Grande-Bretagne créait de puissantes armées et l'Itaüe apportait son important concours a l'Entente. Quatre grands peuples militaires allaient luaintenant lutter contre les Etats centraux. ■ • ijientötrêorgaaisée, gr£ce surtout au patriotisiae de cette jenüesse ardente*qüi,'bravant tous les dangers, frahchit lés fronüères pour ie inettre aux ordres de la Patrie (bravos), l'armée commenca daas les tranchées boueuses de l'Yser, dernier rempart oü elle avait planté le drapeau national, la garde vigilante qu'elle devait mouter, sans trève, inlassablement. pendant pres de quatre années. Elle y soutint de nombreux et durs combats pour en maintenir intacte la possession, attendant patiemment le jour oü il serait enfin possible de sortir de ces positions, de battre Tadversaire et de le chasser. (Acclamations.) L'année 1918 amena ce jour tant désiré. L'Amérique, nouvel et puissant allié, ayant ajouté le poids de son effort grandiose et enthousiaste a celui des autros nations, le formidable adversaire chancela. C'est ce moment que l'armée beige choisit. Le 23 septembre, a l'aube, tendant toute son énergie, elle Dondit.£.TasSaut des lignes enneinieset, d'un seul maisirrésistible élan, conquiert cette crête des Flandres qui avait jusqu'alortf déffé les attaques des troupes les plus valeureuses. (Applaudissements.) Aprés ce3Journées mémorables, elle continua d'attaqeer et de poupsuivre l'ennemi a cöté des armées alliées, jusqu'au jour oü celui-ci fut lorcé de se declarer vaincu. En terminant ce court récit de nos operations militaires, je vous dis £ tous ; la Belgique peut regarder avec flertê la t&öhe acoomplie par son armee ; au cours de cette lutte sans precedent, l'armée a fait pleineinent «on devoir, elle a porté it un baut degcé le prestige national et la reputation de nos armes; elle a rendu au monde entier .un service inestimable. (AppZaitdüstments prolongés. Tous les deputes sont & leur banc et acclament le general Leman.) J'ai un autre devoir £ remplir, celui de têmoigner des belles vertus militaire» des troupes: alliées qui ont u a Ca combattu sur le sol de la Patrie (nouvelles acclama' tions), fraternellement confondues avec les nötres, toutes animées d'un mèine ideal et d'un mème esprit de sacrifice. Honneur aux soldats de la Franco, de l'Angleterre et des Etats-Unis (longues acclamations) qui se sont .portés £notre secours! Je m'incline respec-tueusement devant ceux qui sont mqrts et qui reposent dans notre terre £ jamais sacrée : la Belgique recon-naissante entretiendra pietfsement leur glorieux souvenir. (Applaudissements.) Honneur aussi £ nos morts, £ nos glorieust morts : £ ceux qui sont tombes face £ 1' ennemi sur les champs de bataille et devant le peloton d'execution; £ ceux' qui ont succombé dans los fils de fer le long de la fronlière Il me tient £ coeur de féliciter le pays occupé de la noble attitude' qtt'il a gardée sous le joug allemand. (Bravos.), . Une première pensee va d'abord aux parents des soX-dats qui sont demeurés prosque sans nouvelles pendant quatre a«s et demi. Tandis que les combittants .des-autres armées restaient en contact avec les leurs et qu'ils puisaient les uns et les autros dans l'entretien. d'une corrèspondance affectueuse et, au cours des congés périodiques, un réconfort nécessaire, les Belges du dehors et ceux de l'intérieur se sont trouvés séparés par un mur de plus en plus infranchissable. En dépit des efforts ingenieus et admirables de ceux qui, au péril de leur liberté, se sant appliques £ maintenir de fréqttentes relations, la guerre a infligé £ nos enfants au front et £ leurs parents demeurés au foyer le supplice prolongé de vivre et de souffrir sans savoir ce que la' destinée leur réservait. Avec ; quelle vaillance tout le peuple beige n'a-t-il pas supporté cette épreuve si longue et si cruelle! Elle devait ajouter chaque jour quelque chose d'aigu aux privations matérielles, aux soucis du lendemain, aux atteintes de la misère. La multiplicité des oeuvre» d' assistance, si magnifl-quement écloses au fur et £ mesure des nécessités, a atténué^a rigueur d'un pareu régime. On a vu toutes les classes de la société, animées d'un même souffle d'entente et d'affection, se rapprocher intimement pour apaiser les souffrances et les infortunes; les femmes ont montré une fois de plus ce' qü'il faut attendre de leur bonté et de cette intuition qui leur fait déoouvrir la plaie £ panser et la peine £ soulager. (Cris nombreux de « Vive la Seine I ») Les nobles sentiments de soli-darité maintinrent danè tout le pays les liens les plus solides et eonstituent le témoignage vivant d'une union que l'on ne saurait briser dans l'avenir. La souffrance noblement partagée et subie d'un coeur ferme est de-venue un patrimoine commun; elle a maihtenu, £ travers le temps, dan stoute la population, cette confiance sereine que les événements ont pleinementjustifiée. Messieurs,. On ne comprendrait pas que 1'union féconde dont les Belges ont donné un si admirable exemple pendant la' guerre fit place, dès le lendemain de la liberation du territoire, £ la reprise de querelles stérileS. Cette union doit rester une réalité dans les circonstances présentes (Applaudisse ments.) Tellè est la raison d'etre de la composition du nouveau ministère qui a accepté dè reprendre, £ son point' d'arret, latiche ardue accompHe par les deux cabinets precedents dans des circonstances angoissantes et avec un patriotisme qui n'a jamais laibli. Le pays sera heureux de voir la representation nationale reprendre contact avec le Gouvernement en attendant la date prochaine £ laquelle il pourra être eon-Sulté par la voie electorale après le retour de ceux uui ont été eloignes du pays par la guerre et après l'accom-plissement des préliminaires nécessaires. L'égalité dans la souffrance et dans 1'endurance a cséé des droits égaux £ 1'expression des aspirations pu-bliques. (Tres Hen! et applaudissementssur tous les bancs.) Le Gouvernement proposera aux Chambres d'abai6Séï, dans un accord patriotique, les anciennes barrières et de réaliser la consultation nationale sur la base du suffrage égal pour tous les hommes dès l'age de la maturité requise pour l'exercice des droits civile. (Applaudissements.) ' En attendant cette consultation, le Parlement sera appelé £ voter une série de lois urgentes qui aurant pour but da conjurer les effets immédiats de la guerre spécialement pour assurer le rapatriement rapide de tous ceux que des causes diverses tiennent éloignés du sol patrial. L'Administration du Pays, bouleversée pendant la longue occupation, doit être reconstituée avec un élan diwe de celui dont nos soldats faisaient oreuve dans les heures critiques. Cette grande oeuvre nécessitera la col» laboration — £ cóté des miniiitres et de leur départe* ment —de commissions gouvernementales de techni-ciens ou de specialistes recrutés notamment parmi les chefs de notre industrie et de la finance et au sein de la classe ouvrière. De cette cooperation étroite des forces vives de la Nation, le Pays peutattendre le plein essor de sa vitalité et de son expansion économique extérieure. Avec le concours de ces conseillers d'Etat, les ministres compétents assureront, £ la classe ouvrière si éprouvée, les conditions nécessaires £ son développe-ment physique, moral et intellectuel, 1'observation des principes d'une hygiene sociale bien comprise et des mesures efficaces pour la inettre £ l'abri du déau de l'alcoolisme. La pratique de la religion, qui a été pour les croyants un grand léconfbrt aux jours des,épreuves douloureuses, n'a jamais été dans l'armée un Obstacle £ la camaraderie ; comment dès lors des divergences dans ce domaine pourraient-êlles être une source de divisions dans la vie civile et politique'! Lfes lois et leur execution doivent concourir £ faire de cesjprincipes une réalité. (Applaudissements sur tous lm bancs.) La tache si complexe du-ravitaillement du pays pendant la guerre qui, au milieu des difficultés de l'heure, a pu êtrè réalisée 'grace au préefteux appui des Etats-Unis, de l'Espagne' et des Pays-Bas (Applaudisse-ments), devra ètre poursuivie avec le concours des organismes qui en ont assume la charge et qui voudront bien --yéontinuer au Gouvernement leurs services si dévoués et si éclairés en se rattachant au Ministère de l'lndustrie et du Traviii. De même' le Coniptoir national d'achat, qut fonctionne sous le controle de l'Etat et qui est rattaché au Ministère dès Affaires :"' Dans unintéwfyollcètif, les dötómages et les destructions sans precedent causes par la guerre aux particu-Iiers appellerontune reparation integrale et rapide. Les effets de ces ravages ont démontré combïea tout se tient dans la vie économique ; i'usine est aux ouvriers ce que les ouvriers sont aux commercahts et ce que ceux-ci sont aux professions libérales. La ruine d'un rouage suffit £ atrophirr tous les au-tres. Cette solidarity impose une alliance loyale du Capital et du Travail, alliance de concours et d'efforts avec repartition equitable et méthodique du-fruit de ces'efforts communs pour méttre un frein £ des luttes qui, par leur ipr'eté niè'mfe, dess.rvent les interets des deux parties. . ■ Lorsque le Législateur sera sollicité de sanctionner ces coalitions d'interets, notamment en vue de faciliter la concurrence sur les marches étrangers, le Gouvernement veillera ■£ assuror en memo temps et par les mè-mes sanctions, notamment par la liberté syndicale, l'équilibre des interets patronaux et ouvriers qui pour-raient ètre en dissidence. La nécèssité d' une union tééonde oxige la collaboration sincere de tous les enfants d' une mème patrie sans distinction d' origine etdolangue ; dans ce domaine des langues, l'égalité la plus stricte et la justice la plus absólue ptésideront £ 1'elaboration des projets que le gouvernement soumettra £ la representation nationale. Ainsi se réalisera un accord destine £ perpétuer l'unité et l'indivisibilitè de la Patrie telle qu'elle s'est affirmée pendant la guerre par le sacrifice de tant de sang. (Yijs applaudissements.) Un respect réciproque des mpregner interets des Flamands et des Wallons doit 1'Administration, donner £ chacun la certitude d'etre compris en sa langue et lui assurer son plein dévoloppemeut intellectuel, notamment dans l'enseigneinent supérieui', Que le ionctionnau'é, le magistrat, 1'officier doivent connaitre la langue de leurs adiuinistrés est une regie d'équité élémentaire. L'intéivt même du Pays comporie que chacun» de nos deux populations puisse, dans sa langue, développer pleinement sa personnalité, sou" oriffinalité, ses dons intellectuals et ses facultés d'art. Le Gouvernement proposera au Parlement de créèr dès £ présent les assises d'une Uhiversité fiamaude £ Gand, saut £ réservér aux Chambres qui suivront la consultation electorale le soin d'en règlér les modalités definitives. Les inenées de ceux qui, £ l'heure poignante oü l'existence et l'avenir du Pays étaient en question avaient pour but de consommer sa ruine, ne peuvent' faire l'objet d'une amnisüe (toute la Ulidnibre, Oebout Ocelame ces paroles); lés populations ffamandes ont déjk ellosmèmes ilétri «es meuées, mais les coupablos devront subir les riguéurs d'une justo repression. (Noueelies approbations.) La suspension du fonctionnemènt de la justice imposée'au Pouvoir judiciairo pendant la dure période d'occupation a du provoquer un. arriéré considerable que le bouleversemunt des affaires semble devoiraoeentuer. Ces événeniehts font sonner l'heure de réibrmes prsfondes dans 1'organisation judiciaire, réformes qui, depuis longtemps, étaient dans le voeu des juristes et desjusticiables. (Tres bien.) Messieurs, Par sa Constance, son stoïcisme, l'héroïsnie de sou armee et de son peuple, la Belgique a conquis les sym« pathïes et l'admiration du . monde. Elle est devenue £ ses yeux, dès les premiers jours de la crise traeiaue oü du elle a été jetée, l'expression sacrée de la cause droit. (Tres bien!) Invariablement fidele £ ses devoirs et injustement attaquée, elle a pris les armes pour défendro soa honneur et son indéperidance. Elle sort de la lutte nieur-trie, mals fiere et couronnée de gloire. La Belgique victorieuse et affranchie de la neutralité (acclamations prolongées) que lui imposaient des traites dont la guerre a ébranlé les fondements, jouii-a d'une complete indépendanco. Ces traites, qui déterminaieut sa position en Europe, ne l'ont pas protegee contre le plus criminel attentat. Ils ne peuvent survivre £ la crise dont ie Pays a été la victime. La Belgique, rétablie dans tous ses droits, regie» ses destinée.s suivant ses besoins et ses aspirations en pleine souveraineté. Elle devra trouver, dans son nouveau statut, des garanties qui la mettront a l'abri du péril de futnres agressions. Elle prendra la place qui convient £ sa dlgnité et £ son rang dans l'.or-dre international qui s'annonce, fondé sur la justice. (Tres bien.) L'invasion et l'occupation étrangères ont infligé au Pays, £ ses populations et £ leurs biens, £ son industrie, £ son commerce el a son agriculture, d'immenses dommages dónt la reparation complete lui est due par l'ennemi. (Tres bien.) Dès le début des hostilitcs, la Belgique, en execution de son devoir international, tenta d'éviter que la guerre s'étendit au territoire du Congo. Ce fut en vain. Ici encore l'agression de 1'AUeniagne nous imposa l'obligation de combattre. Notre armee coloniale tit tout son devoir dans des circonstances souvent tres dif-ficites. Les événements de la guerre d'Al'rique, le loyalisme des populations indigènes.les progrfcs acconi-plis ont créé entre la Belgique et le Congo d'indestruc-tibles liens. Ainsi que la Belgique l'a solennellement et sponta-némentprbclamé lors -.de'ia reprise du Congo, la protection et lo bien-ètre des indigenes, demeureront le premier de nos soucis, comme ils sont du reste la condition nécessaire du développement de la colonie ; et nous sommesrésolus £ nous imposer tousles sacrifices nécessaires pour poursuivre et remplir notre mission civilisatrice en Afrique. La nation s'attachera £ multiplier dans la colonie les moyens de transport, condition cseentielle de la mise en valeür de ses immenses richesses naturelles, Elle considère son domaine colonial comme partie' intégrante du pays et comme un element essentiel de son relèvement et de sa grandeur future. L'opinion publique, trop indifférenlo autrefois £ la vie du dehors, s'absorbait dans la discussion des pro-blènies internes: Instruite par l'expérience et consciente de la position acquise par la Belgique dans le monde, elle s'intéressera désormais, avec une vigilance patriotique, aux questions extérieüres, et donnera ainsi un appui solide £ Taction gouvernementaio. Les pufssantes amities qui ont entouré la Belgique lui restei'ont fklèles, j'en ai l'assurance, dans la paix comme elles Tont été dansles épreuves de la guerre» Ellos aideront le pays £ réconstituer son outillage et ses approvisionUeiiients et £ restaurer sa vie économique. La Belgique devra, par des conventions commerciales avec lesgfands pays allies, obtenir d'eux I'accès laree et facile de debouches nouveaux etassurer Tavenirdu port d'Anvers. (Vive approbation.) La Nation rend un hommage eclatant et unanime £ toue les pays allies ot associés qui, avec elle, ont mené jusqu'a la victoire cette guerre héroïque pour la defense du Droit et do la Liberté; £ la France et TEmpire bri-tannique, £ leurs soldats et leurs marins dont les exploits ont lait passer dans le monde des frissons d'admiration. (Ovations.) A la nation américaine, qui a sauvé la Belgique de la famine (acclamations prolongées) et dont les fils ont traverse TOcéan pour mettre la Force au service de la justice; £ TItalie, oü notre cause a suscité de si ardentes sympathies; (acclamations au Japon, £ la Serbie qui a tant souffert et lutté. (Bravos rèpèiés.) La comniunauté des sacrifices, des souffrances et des cspérances a cimento en're eux et nous une amiiSé et une solidarité morale que le temps n'affaiblira pas. Messieurs, Parmi les grandes lecons de cette guerre, il n'en est pas de plus saisissante que le désordre politique et social de nations autrefois prespères. L'ordre est £ la base de la vie sociale; sans lui, cello-ct ne peut se dé-velopper. MaisTordrefécond ne consistc pas dans une soumission iorcée ni dans les effets d'une contrainte extérieure; il doit ètre dans Taecord commun des coeurs et des volontés.(Très bien !) C'est ainsi que Tes-prit dolratornilé et d'entente apparait comme un devoir civique au mème titre que le souci du maintien de Tordre. A T oeuvre done, Messieurs! Que Dieu vous soit en aide pour fairo de la Belgique une Patrie de plus en plus unie, de plus en plus digne d'etre chérie par-ses enfants. (Longue salve d'acclamations.) On trouvera, dans nötre prochaine edition, le compto rendu'complet de la séanee du. parlement oü lo discours que Ton vient de lire a été prononcé; on y trouvèra également la relation des événements qui ont rempli l'aprfes-midi do cette memorable iouraeo e a graaae jorae L'asaect de la villa Vendredi matin, lo Roi Albert est rentré k Bruxclles a la tête de la sixième division d'armée. Dès la première- heure de la matinee tout Bruxelles est dans les rues par oü va passer • le cortege royal. 11 suffit de circuler parmi la foulé, immense déja, qui, dès les premières heures du jour animo les rues pavoisées oü on-doient les draperies rutilantes des étendards, pour se rendre compte que notre ville réserve auxSouverains qu'elle attend avec une ïerveur contenue, une manifestation grandiose et un accueil inoubliable. On peut dire qu'aujourd'hui la population toute entière» est la, entassée, écrasée, mais henreuse et ivre de joie dans ces rues en fête oü frémis-sent au vem les couleurs chatoyantes des oriflammes. Les tramways sont restés dans les dépöts, les services publics chöment, les employés ont recu congé. En dehors des artères oü doit passer le cortege sensation, nel, la vie de la cité est suspendue. On n'imagine pas la gaité, l'exubórance de cette l'oule qui, dès les heures-les plus matinales, en dépit d'un froid*Xi>ififik .Tcaip44Ü*t>*"Wici^- l'OI^>!a. -£* fi-^p-T*^

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