Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1994 0
23 februari 1914
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 23 Februari. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/nc5s757m2m/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

"LUNDI 23 FEVRIER 1914 L'UNION DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE — N° 54 abonnements Pour tout© la Belgique Un an. • • • » • • fr» 9>00 Six mois .•••••• Trois mois , « • • 2*85 Gr.-Duché do Luxtmb. 20.00 Union postal# SO.QO Directeur : Fernand NEURAY Edition (6 h. soir) Edition 10 h. soir) Edition if- (minuit) LE XXe SIÉCLE Instaizl-are omnia in Christo Téléphones 3546 et 3BSQ # # Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles ANNONCES Annonces ordin., petite ligne . 0.40 Réclames (3* page), la ligne. 1.59 Faits divers corps . . >• <4.00 Faits divers fin. • • ». 3.00 Réparations judiciaires » 3.00 Nécrologies . • • • • 2*00 Les annonces sont reçues ou bureau du journal 5 centimes le numéro EDITION * A propos de l"accord france-allemand Politique allemande et politique française en Turquie d'Asie. -— Quelques réflexions générales Journaux français et journaux allemands agitent «et icbntinueront d'agiter pendant quelque temps encore la question de savoir si l'accord franco-allemand signé à Berlin le 16 février 1914 relativement aux chemins de fer d'Asie-Mineure est à l'avantage de l'Allemagne ou à l'avantage de la France. Le Temps » est d'avis que l'accord est la consécration d'un échec pour la France. Divexs journaux 'allemands disent que l'Allemagne a tfait bénévolement une part bien grande aux intérêts français, une part beaucoup trop grande, une part disproportionnée à ce qui leur revenait en raison et en équité. Qui croire? Comment juger? L'œuvre est peut-être aussi vaine que difficile. , . . . Mieux ne vaudrait-il pas laisser faire au temps? Ge serait certes plus sûr... Nouvellistes français et allemands ont peut-être raison les uns comme les autres. Tout dépend du point de vue... Précisément, c'est à distinguer ces points de vue que nous voudrions porter le lecteur. Dans les affaires de la politique internationale d'à présent, la politique, soit dit sous peu de mots, est fort mêlée d'affaires. On ne s'y paie guère de sentiments, si parfois l'on s'y paie de dhimères ou de mots; on manœuvre surtout des intérêts. Particulièrement quand la politique internationale s'applique à un pays tel que la Turquie d'Asie, c'est-à-dire à un pays non encore organisé et équipé à la moderne, il faut faire grande attention à la part que les « affaires » y tiennent, à côté des desseins de politique proprement dite. Ceux-ci même, au reste, ne sont souvent au fond qu'un système permanent -d'intérêts matériels érigé, à raison de cette permanence, en doctrine d'action extérieure et incorporé à ce titre dans l'idéal momentané de la nation. Chaque nation a ainsi nationalisé intellectuellement certaines synthèses géographiques d'affaires ou d'intérêts et on a composé le programme de sa politique étrangère ou du moins en tire les principes régulateurs de sa conduite et le guide-route de seb initiatives diplomatiques. Impossible de rien comprendre au jeu toujours changeant de la politique internationale si l'on n'a, au préalable, démêlé pour chaque pays, les objectifs d'intérêts que sa diplomatie s'est donnés dans les divers lieux du monde où se transporte et se rallume successivement le foyer de l'universelle compétition de» «Sgoïsmes nationaux. Ainsi donc que cherche l'Allemagne et que cherche la France en Asie-Mineure? *»• L'Allemagne poursuit le dessein longuement délibéré de faire de l'Asie-Mineure un débouché pour sa production industrielle et son commerce, sinon une colonie de peuplement.Tard entrée dans le cercle des nations coloniales, l'Allemagne y a longtemps fait figure de Cendrillon. Toutes les bonnes places coloniales étaient prises, ou à peu près quand, il y a quarante ans, Bismarck eut achevé de forger l'unité allemande. Dès ce moment pourtant, l'essor industriel qui avait suivi les guerres de 1867 et de 1870 et l'accroissement prodigieux de la population de l'Empire avaient posé, de la manière la plus aiguë, le problème de la carrière 5 extérieure à ouvrir à l'expansion germa-t nique. r Où se décharger de ce trop plein a nom-i mes? Où trouver à placer cette production s regorgeante d'une industrie condamnee, par î l'état économique même de l'Empire, à fabriquer plus qu'il ne consomme, «ifin de lui t procurer la matière d'échange nécessaire à l'acquisition des produits agricoles et ali-3 mentaires. et des matières premières que la t terre allemande est incapable de lui procu-t rer seule?... Des terres à colons et à minerais . - et des débouchés commerciaux, il en fallait : t à l'Allemagne à quelque prix que ce fût! j Telle devint la grande loi de la politique extérieure allemande après 1870. C'est de ce principe majeur, d'ordre économique, que découlent toutes les conséquences u d'apparence purement politique qui nous l- frappent aujourd'hui les yeux, en particu-i- lier le développement de la marine alle-d mande, consécutif à l'expansion commerciale et industrielle, avec son corollaire iné-s vitable, la rivalité anglo-allemande. Mais comment s'y prendre pour atteindre ■ le but? t Ce n'étaient pas les quelques débris de re-'• gions tropicales non encore occupés par les vieilles nations colonisatrices Angleterre, n France, Espagne, etc., ou qu'elles voulurent bien céder, qui pouvaient suffire à cet appé-l" tit de jeune ogre. a Faire la guerre pour en prendre d'autres : n on ne s'y résoud qu'en cas de nécessité abso-lue, à cause du prix que cela coûte et des ris-5 ques à courir. e Restait la politique d' « affaires » à pratiquer systématiquement dans les vieux pays 11 retardataires : elle consisterait à s'assurer1 s par capitaux et personnel prêtés, la tâche " de réorganiser ces anciens greniers du ~ monde, à y implanter solidement l'influence ® du peuple éducateur et peut-être son mono-e pôle industriel sous couleur de l'aide financière et technique à fournir ; bref à se faire 1 réserver, à force de virtuosité dans l'art de " la négociation et de persévérance dans l'ef-" fort, le droit exclusif de relever les pays b tombés de- la décadence et d'y instaurer l'armature ( du progrès matériel et de la vie * économique moderne. La politique allemande prit donc cet ob-r jectif concret partout où elle trouva place à 1 installer comptoir ou ligne ferrée. * La première peut-être, elle comprit que la ?" colonisation pouvait ne pas consister exolu- sivement dans l'exploitation de pays neufs mais qu'elle comprenait aussi la réorganisa-e tion de pays mal administrés, et l'entreprise ! d'administration de patrimoines nationaux mal gérés. Avec quelle ténacité, quelle patience, î- quelle habileté elle appliqua cette conception n à 1' « Homme malade » de Constantinople, ît on le sait assdz pour que nous n'ayons pas 3- besoin de le rappeler. Les résultats sont là, d'ailleurs, pour en témoigner. L'influence > allemande, nulle en Turquie, il y a trente i- ans, y est aujourd'hui prépondérante en bien is des départements de la vie intérieure de is l'Etat turc. it ^ Quelle était la position initiale de la i\ France lorsque se posa le problème de \a 0 transformation économique de l'Asie-Mi-i- neure et quelle politique elle pratiqua en ce-*6 gard de la politique allemande? Nous tâche-e rons de le dire un de ces jours. Nos chemins de fer io«—« LA NOUVELLE LIGNE 0RUXELLES-ARLON Nous avons annoncé dernièrement que le département des chemins de fer avait mis à l'étude une nouvelle ligne Bruxelles^Arlon. Voici quelques indications intéressantes au sujet du tracé de cette voie nouvelle : D'après les études faites par l'ingénieur en chef Van Bogaert, la ligne nouvelle serait parallèle à la ligne actuelle jusqu'aux envi rons de Marbehan, elle se dirigerait ensuite vers la vallée de la Vierre, affluent de la Semois, et irait se raccorder près de Villers sur-Lesse à la ligne actuelle vers Dinant et vers Rochefort. De là à Anseremme on utiliserait, sur une longueur de 21 kilomètres, un tronçon existant do la ligne de la Lesse. A la sortie du pont d'Anseremme, la ligne entrerait en tunnel sur la rive gauche de la Meuse, gagnerait Houx et Dave d'où la Meuse serait franchie sur un pont à 30 mè très environ au-dessus de la vallée. A Rhis nés, la ligne nouvelle se raccorderait à la ligne actuelle de Namur puisqu'elle continuerait pour passer à l'ouest de Wavre sur le viaduc au-dessus de la vallée de la Dyle. Elle rejoindrait le tracé de la ligne du Lu xembourg aux environs de Groenendael et suivrait le tracé de cette ligne, mais sous un profil différent, et se raccorderait à Water-mael à la nouvelle ligne Schaerbeek-Hal. La ligne aurait un développement total de 193 kilomètres et les rampes maxima ne dépasseraient pas 5 millimètres dans le sens d'Arlon-Bruxelles et 7 millimètres dans ie sens inverse. Si cette ligne est affectée exclusivement aux trains de marchandises et à des trains de voyageurs sensiblement de même vitesse, elle pourra faire face à un trafic six fois plus considérable que celui qui peut être écoulé pour la ligne actuelle du Luxembourg. A trafic égal, elle pourra s'exploiter avec le tiers de l'effectif des locomotives néces saires sur le Luxembourg. Les trains pour-vont av^oir une c'harge de 1,300 à 1,400 tonnes. L'économie sur les frais d'exploitation pour un trafic égal à celui d'aujourd'hui, représentera environ, 6 millions 5QO,000 fr. La dépense de premier établissement se monterait à 125 millions. LE XX^SIÈCLE ©si I© moins cher des grands quotidiens belges illustrés* |à Colonie d Y »Oi o UNE NOUVELLE CONVENTION TELEGRAPHIQUE M. Segers, ministre des postes et télé- t 5 graphes, d'accord avec M. Renkin, ministre e des colonies, a conclu avec l'Easter Tele- 1 1 graph une intéresante convention. 5 L'Eastern Telegraph Cie posera un câble l entre la Belgique et Portheurnow, au sud c de l'Angleterre, et un autre entre Borna et 1 Loanda. I Actuellement, une dépêche met. pour par- ( venir à Borna, un minimum de vingt-quatre 1 heures; par le câble de Loanda, elle y arri- ( vera en moins de deux heures et au lieu de 1 fr. 5.85 par mot, on ne paiera plus que fr. 1 3.12, prix sur lequel l'Etat belge bénéficiera * d'une réduction de 50 p. c. ; On espère que la nouvelle convention sortira ses effets dès l'année prochaine. AU CONSEIL COLONIAL Le Conseil colonial, réuni samedi après- ; midi, sous la présidence de M. Galopin, vice- ■ président, a approuvé, à l'unanimité : 1° Un projet de décret relatif à la déli- 1 vrance de permis spéciaux de recherches minières au Katanga. Rapporteur : M. Moris- ' seaux; ! 2° Un projet attribuant à une mission amé- ; ricaine un terrain situé à Lucho. Rapporteur : M. Dubreucq. Etaient encore inscrits à l'ordre du jour, , les objets suivants : examen du rapport de M. Oattier sur un projet approuvant la convention du 6 décembre 1913, conclue entre le gouvernement du Congo et la compagnie du Kasaï, portant concession éventuelle d'un droit d'exploitations minières; l'examen de l'avis à donner sur un projet approuvant la convention du 28 janvier 1914, conclu entre la colonie, portant concession et cession éventuelle de terres et concession éventuelle d'un droit d'exploitation minière. L'examei\,de l'avis à donner sur un projet de décret qui approuve l'ordonnance du gouverneur général du 5 septembre 1913 interdisant l'exportation du caoutchouc .frelaté et impur. En raison de l'absence de M. le ministre g des colonies le Conseil a remis, à une prochaine séance,les votes concernant ces points. Il a cependant échangé, à leurs sujets, di-! verses opinions. j 1 La séance a été levée à 5 heures. 2 ] BULLETIN r POLITIQUE I * ' Le gouvernement hellénique a fait con-' naître aux ministres étrangers sa réponse à la dernière note des Puistsa?ices. Nous en publions les faits principaux ■ d'autre part. — L'indignation causée aux Etats- j Unis par le meurtre de M. Benton est ex- j trémement vive. Tout fait prévoir que les • Etats-Unis, sous la pression de la Gran-j de-Bretagne, interviendront énergique- ' ment au Mexique. i- — On considère dans les milieux parlementaires viennois, que Véchec du com- i l~ promis entre Tchèqiies et Allemands ren-r dra irrémédiable la ' chute du cabinet l- Stuergh. Des tentatives sont encore faites ii pour faire aboutir les négociations com- , a promises par Vintrahsigance des Alle-La mands. Le cabinet actuel ferait place pro-bablement à un cabinet slavophile. .s . [Fs NOUVELLES Le second bal de Cour Le second bal de Cour offert à fa jeunesse a eu lieu samedi soir. Il y avait près de siî cents invités et la salle Empire présentai une extrême animation. Le Roi, malgré son accident, a tenu i assister à cette soirée, et l'on a eu la sur ï prise de le voir paraître en habit noir. Lî Reine portait une ravissante toilette d< - crêpe blanc rehaussé de dentelles argent e' * de oijoux. Le prince Léopold accompagnai , ses parents. b Le bal a été fort animé et s'est terminé - comme le premier, par une valse des fleurs. Pendant toute la soirée, les souverains s< : sont promenés parmi les groupes, s'entre te - nant très cordialement avec leurs jeunei - invités. La loi sur les habitations à bon marohé s Un groupe important d'industriels gantoi; r vient de faire part à M. Levie de son inten > tion de constituer, dès le vote de la loi, un« i société qui construirait plusieurs centaine! e de maisons ouvrières et demanderait soi - agréation à la Société Nationale. q A la légation do Chine b M. Wang-Kouang-Chi, ministre de Chini - à Bruxelles, a quitté la Belgique, rappeli 1 par le gouvernement de Chine. Une dépêche de Pékin annonce qu'i.* es 3 remplacé par M. Wang-Young-Pao, anciei vice-ministre de l'intérieur, membre du Par - lement chinois et ami personnel du pré9Î v dent Yuan-Clii-Kaï. M. Wang-Mou-Tao, ancien secrétaire ho noraire, devient premier secrétaire de la lé - gation. Une revendication légitime 2 C'est celle que nous signale un de no * abonnés dans ces lignes que nous recomman dons volontiers à la bienveillance de M. 1 i ministre Levie : i , « A plusieurs reprises, les employés de * recettes des contributions directes — com s mis et huissiers — ont eu l'occasion de rec 3 dre public l'exposé précis de leur singulièr } situation. Maigrement rétribués, souffra® -! de tous les désagréments du fonctionnarism R sans en avoir les avantages, sans retraites révocables selon les caprices du patron, ris quant de perdre leur emploi à chaque ohan ^ gement de titulaire de la recette, ces me x destës employés réclament depuis longtemp - quelques garanties professionnelles et 1 sécurité du lendemain. ». » Confiants dans les sentiments démocra tiques de M. le ministre Levie, ils espèrent à brève échéance, la réglementation légal a et définitive d'une situation irrégulière qu fait tache dans l'organisation administrativ £ d'un des services les plus importants d l'Etat. — Us attendent avec impatience cett œuvre de justice qui recevra l'approbatio: de tous les gens de cœur. » ^ Nos tramways Encore une demande de concession d '— tramway. Il s'agit d'une ligne à tractio: e électrique aérienne qui partirait de l'hôpita :- Brugma.nn, à Jette, pour se rendre à la plac Sainctelette par l'avenue Belgioa prolongée e l'avenue Belgica, les rues Vandcrstichelen e i de l'Intendant. A la place Sainctelette, un t bifurcation mènerait à la gare du Nord pa les rues du Frontispice, Frère-Orban et de •- Croisades, d'une part, et par les quais au: e Briques et au Bois-à-Brûler, jusqu'aux Halle i- Centrales, d'autre part. A hauteur du pon e Belgica, la ligne bifurquerait par les avenue \ Broustin, des Gloires-Nationales et Charles a Quint, pour se rendre à Berchem-Sainte Agathe. -, r __ Audiences consulaires /tt j ®rns^ cçnsul de Belgique à Entebb (Uganda et Afrique orientale anglaise), d retour d une exploration commerciale dan s" i- i , Haut-Ituri (Congo belge), s e. tiendra a la disposition des intéressés, a Bureau officiel de renseignements commej i- ciaux, rue des Augustins, 15, à Bruxelles, 1 •_ 4 mars, de 10 à 12 neures, et M. H. Stooper g_ consul de Belgique à San-Luis-Potosi (Mex que), les 25 février et 4 mars, de 14 h.'l/ / à 16 'heures. : La manifestation Saint-Saons La représentation du « Timbre d'argent qui sera donnée, le 2 mars prochain, a le théâtre de la Monnaie, sous le patronage d 1_ la presse bruxelloise, s'annonce très bri f- lante. M. Saint-Saëns est arrivé samedi t 11 a dirigé immédiatement une répétition ajve n les artistes. Le- compositeur français fera, a e cours de la soirée du 2 mars, ses adieu a comme pianiste. e Cédant? avec une bonne grâce charmant '■ aux sollicitations dont il a été l'obje Q M. Saint-Saëns a consenti à exécuter so poème symphonique « Africa » avec accon t pagnement d'orchestre. La première repr< u sentation du tl Timbre d'argent » présenter? - on le voit, un très vif intérêt. La participî i- tion du musicien français sera un des grand éléments d'attraction de ce spectacle d e gala. Le service des postes A l'occasion du Carnaval, les bureaux d poste de l'agglomération seront fermés, 1 24 février, à partir de midi. Soyons chrétiens ET g montrons-le ! n ? t( j- o>J<oïJ<O — a ? 1. Le mandement de Carême de S. E ■ "I Je cardinal Mercier q ~ i . a y' a Suis-je chrétien? » tel est le titre de la « lettre pastorale publiée par S. E. le cardinal « : Mercier à l'occasion du Careme. « " j L'émiiient prélat y expose avec la hauteur <( . de vues et la vigueur d'expression qui ca- <; - ractérise tous ses écrits comment la vie du (t _ chrétien dbit rendre témoignage au Christ (( et par quels moyens le chrétien assure sa fidé- a lité envers le Christ. a ^ Détachons de cette belle lettre quelques a s passages particulièrement intéressants : » PAS DE LACHETE o a 11 ne m'est pas possible, mes très chers t Frères, de détailler .les mille circonstances où i vous avez le devoir de vous montrer chrétiens. { Mais il en est deux où, dans les conditions 1 - modernes de la vie, s'affirme plus spécialement i ; la fidélité au drapeau ou, hélas, la lâcheté du c I .déserteur. I ç Tous, vous êtes amenés à voyager, à prendre P <t place au restaurant, dans une voiture publique, en chemin de fer. < ? Chose^ étrange, une impression fréquente, j | chez ceux qui traversent notre pays, est que les l Belges ne justifient pas, en public, leur répu- i ? tation pourtant si profondément méritée de na-e j tion catholique. | x j Pourquoi ? < it j Mais, parce que trop souvent les Belges ne ( | se montrent pas, au dehors, ce qu'ils sont dans à j l'intimité de leur foyer. , 1 Ils lont maigre chez eux, ils font gras en a voyage. Ils prient, avec leur famille, avant et 0 après les repas ; ils se privent du signe de la ] , cfoix à table d'hôte ou au restaurant. ijj Ils sont abonnés chez eux à un journal catho- ; lique ; en voyage, ils étalent un journal anti- : chrétien. h Or, il ne s'agit plus de chicaner aujourd'hui, tous les grands organes de la presse se parta- -e gent en deux catégories. , i- Les uns, ouvertement ou plus ou moins hypo- i :s critement, attaquent l'Eglise catholique, sa hiérarchie, sa doctrine, sa morale ; les autres se font un honneur et un devoir de les respecter et de les défendre. 11 y a quarante ans, la nuance religieuse ou _ antireligieuse des journaux était moins tran- • l" chée, et mon vénéré prédécesseur, le Cardinal e Dechamps, jugea nécessaire de désigner nom-s mément les journaux qui mettaient alors en pé-n ril la foi et les mœurs des fidèles. Aujourd'hui, ce soin est devenu superflu : •tout journal de quelque importance se classe et ; est classé par tous parmi les amis ou les enne-e mis, les champions ou les adversaires du Christ ^ et de son Eglise. Il est donc de votre devoir à vous tous, qui , avez l'honneur de porter gravé au front le signe . ,T> de votre baptême, de ne rougir nulle part, ni n en public ni en privé, de Notre Seigneur Jésus-l'~ Christ, et j'ai le droit de vous demander, au L- nom de la loyauté, en invoquant vos serments, de ne jamais vous donner 1 air d'avoir déserté notre armée. Souvenez-vous de Simon le Cyrénéen. Et retenez la parole du Christ : « Confessez-•^moi devant les hommes, je vous confesserai à -mon tour devant mon Père qui est dans les ' cieux. Mais, si vous me reniez en présence des >s hommes, je vous renierai, moi aussi, en pré-i- sence de mon Père qui est dans les cieux ». l® LES DEVOIRS DU CHRETIEN « Votre premier devoir est d'être Toyaux, iS sincères, justes, honnêtes. Puisque vous élevez la noble prétention de dépasser, sous la motion a~ de la grâce, le niveau de la nature, c'est bien *e le moins que vous teniez à honneur de ne pas it demeurer en deçà des vertus naturelles. ie Un homme d'Etat devant le désintéressement, s, la vaillance, la piété duquel toute la Belgique s- honnête s'incline bien bas, disait naguère à la jeunesse : « Soyez les premiers et les meilleurs en toutes choses. ^ « Soyez les premiers dans votre jeunesse pai , ■ une vie pure et laborieuse... la « Préparez-vous à être les premiers dans vos , professions... « Préparez-vous aussi à être les premiers da^ ' t, les œuvres... » le Or, le chrétien est toujours jeune. Le tom , ai beau pour lui n'est pas un terme, mais un nou- ( 'e veau point de départ. A tout âge, tous, nous de-le vons avoir la sainte ambition de marcher en -e tête du progrès : progrès intellectuel, en encou- : rageant de nos deniers, de nos sympathies et, ; si nous le pouvons, par nos œuvres, l'enseigne- ( ment et le savoir à tous les degrés : progrès de } la littérature et des arts ; progrès de l'hygiène, « . perfectionnement professionnel, aide sociale à ; 10 l'ouvrier et à la classe bourgeoise ; amour de la ; ,rj patrie, acceptation généreuse des charges -qui ■ al doivent assurer sa prospérité ; dévouement, ( par patriotisme et par religion, à notre colonie. « e, Toutes ces vertus privées ou sociales font par-3t tie de notre idéal chrétien, et c'est bien mal ju- , ie ger la grâce, que de la prendre pour un substi- ; j,r tut commode de la perfection naturelle. EJle en ( 3S est, au contraire, le levier et l'adjuvant. ( Aussi, devez-vous opposer la digue de la mo-raie évangélique aux courants malsains qui in- i \ fectent notre civilisation. ^ (La parole du Précurseur Jean-Baptiste, le îs premier avertissement de'Pierre, aux foules avi-s" des de christianisme, c'était : « Faites péni-e- tence », ce qui, selon le sens profond du mot grec, veut dire : Redressez votre mentalité. Ne soyez pas des adorateurs du veau d'or. Poursuivre la fichesse pour elle-même, les hon-)e neurs pour les honneurs, c'est retomber dans le la conception païenne de la vie, contre laquelle is vous avez protesté au jour de votre baptême, 5e lorsque vous avez dit : Je renonce à Satan, à L,u ses œuvres et à toutes ses ostentations pom-peuses.1 La richesse n'est pas un moyen de se .faire valoir ou de jouir, mais un instrument destiné à assurer la subsistance de la famille et à pro- :J~ mouvoir les intérêts généraux de la société. Les supériorités ne peuvent être que des moyens de servir plus puissamment ses inférieurs.Opposez donc, disais-je, la barrière de la mo-1 » raie évangélique aux fléaux du jour : à l'amour iu désordonné de la richesse, à la passion du jeu, le au débordement de la luxure, à l'alcoolisme, il- C'est trop peu encore. Nous ne sommes pas et au monde, en effet, simplement pour éviter le ec nous y sommes avant tout pour faire le lu bien et pour le propager. 1X PRATIQUEZ LA CHARITE ENVERS TOUT e LE MONDE vn a chrétienne se résume essentiellement ?n,s % ® charité », c'est-à-dire dans l'amour n- réel, affectif et effectif, de Dieu et de nos frères, e- « Voici le signe auquel tous vous reconnaîtront a, pour, mes disciples, dit Notre Seigneur : Vous a- vous aimerez comme je vous ai aimés ». Js . « bans la charité, dit saint Paul, je ne suis Je rien ». f .. * N.e pas aimer son frère, c'est ne pas vivre », ' dit saint Jean. Et remarquez-le bien, mes Frères, c'est en-charit^111 monde que vous devez pratiquer la le Nous sommes trop portés, dans l'atmosphère poussiéreuse qu'amasse autour de nous l'agita- tion politique, à ne voir dans nos frères que des * partisans, et à limiter, du coup, nos affections ^ aux hommes d'un parti. Ce sentiment est contraire à l'Evangile. Vous devez aimer votre prochain, à quelque groupement qu'il appartienne; l'aimer, non pas des lèvres ou du geste, en lui accordant les égards que commande la courtoisie mondaine, mais effectivement et, si vous en avez l'occasion et le moyen, efficacement. Soyez intransigeants, intraitables sur le terrain de la doctrine. Mais pour les personnes, ayez toutes les condescendances, toutes les générosités; et lorsque vous irez jusqu'à tendre _ le bien pour le mal et à prier pour ceux qui E vous haïssent et vous calomnient, vous ne ferez qu'écouter la parole de Celui qui a porté jusqu'à ces hauteurs sublimes l'idéal du chrétien : « Vous avez entendu, dit le divin Maître, que a « l'on tenait jadis ce langage : tu aimeras ton 1,1 « prochain, mais ton ennemi tu pourras le haïr. « Mais moi, je vous dis : aimez vos ennemis ir « et priez pour ceux qui vous persécutent, afin « "que vous deveniez de dignes fils de votre Pèic a céleste qui réchauffe de son soleil les bons et ;l, « les méchants, et répand sa pluie bienfaisante , « sur tous, justes ou injustes. Si vous n'aimez a que ceux qui vous aiment, quelle récompense a mériterez-vous ? Les publicains n'en font->l 3S a pas autant? Et si vous ne saluez que vos « frères, que faites-vous de vertueux ? (Les « païens n'en font-ils pas autant ? Or, ma vo-o lonté est que vous soyez parfaits, comme mon « Pèré céleste est parfait ». Il CONCLUSION s. Après avoir exhorté les catholiques à lire is le Nouveau-Testament et à suivre attentive-nt ment les offices liturgiqques, le cardinal con-lu clut par cet appel : re a Vous êtes chrétiens. e, Que le signe la Croix soit donc toujours te symbole distinctif de vos personnes et la sauve-e, garde de'vos foyers. es Que votre vie réponde à cette affirmation ex-u- térieure de votre foi chrétienne. a- Aussi, soyez, de tous, les plus respectueux de l'honnêteté naturelle, les champions les plus valeureux du progrès, dans les domaines privé ne et public. L'Evangile synthétise tous les idéals. ns Endiguez les fléaux que le néo-paganisme déchaîne dans notre société moderne. en Ayez, par dessus tout, le culte de la charité, et La lecture assidue des Livres Saints, la Com-la munion eucharistique, une humble et filiale dévotion à notre bonne Mère la Sainte Vierge o- Marie, vous donneront la force surnaturelle de ti- remplir ce noble programme. Courage, mes Frères, les temps sont propices à l'apostolat, i Vous entendez dire journellement autour de •a- vous qu'il s'opère, à l'heure présente, un retour des nations, notamment de la généreuse nation (O- irançaise, au christianisme. Lé- Il y a du vrai dans ces constatations. Toute-se fois, ne nous berçons pas d'un optimisme pré-et maturé. Il serait peut-être plus exact de dire que les incroyants sont dans le désarroi, et que su les âmes honnêtes, privées du christianisme, n- appellent un sauveur. ial L'erreur est arrivée au bout de ses démoli-n- tions. >é- Les nations qui sentent le besoin de vivre cherchent à tâtons, dans les ténèbres, à travers : les décombres, un conducteur, une lumière, un et appui. ie- Faisons-leur voir sur nos fronts, dans nos tst mœurs privées et publiques, c Celui qui est la . VToie, la Vérité et la Vie ». ui >— La République, française b doit se réformer ou périr J écrit dans le « Matin » un ancien f ministre républicain »o« . . o M. de Lanessan ,député et ancien ministre, a publié samedi dans le « Matin » de Paris £ un article qui mérite d'être signalé pour les aveux qu'il contient. t iCe n'est pas le réquisitoire d'un adver- f saire de la République, mais la critique d'un li républicain sincère qui reconnaît les maux dont souffre et dont menace de mourir le J; régime : ^ « La troisième République, écrit-il, est par- i-venue à l'heure où elle devra se transformer pour se mettre en harmonie avec l'esprit de la nation, sous peine de périr, à l'instar de ses deux aînées .empoisonnée par les vices qui ron- n gent tous ses organes. » d Et M. de Lanessan motive son cri d'alarme ^ en décrivant la crise qui a succédé aux luttes Cf des débuts du régime : o a A la îorce d'en haut qui n'existait pas, se substituèrent fatalement les forces d'en bas. Dans chaque département, dans chaque, ville, dans chaque village et jusqu'au fond de enaque • hameau, la lutte fut ouverte entre les défenseurs et les ennemis de la République, lutte ardente, (( impitoyable, lutte de toutes les heures et de v tous les instants, d'où les hommes les plus o sages ne pouvaient que difficilement s'écartei F et dans laquelle la raison avait toujours tort devant la passion. S Ennoblie, au début, par son idéal politique, t «_ette lutte a dégénéré, sous l'influence des pro- ^ grès incessants de la République, en de bas I conflits d'intérêts locaux, d'appétits personnels et d'ambitions mesquines, sous lesquels le régime ne tarderait pas à succomber si la masse I. désintéressée de la nation ne se montrait dis- J posée à entrer en scène. C Elle est profondément troublée et inquiétée par les vexations que lui infligent tour à tour J • es vainqueurs, par les atteintes à ses libertés individuelles ou collectives auxquelles des gens P qui se disent républicains — et seuls républi- C cains — se livrent sous le prétexte d'établir J le règne de la liberté ; par le désordre des fi- 1 nances, le déséquilibre du budget et l'augmen- I ; tation incessante des charges publiques ; par l'insuffisance de la défense nationale sur mer comme sur terre, quoique les dépenses de la ^ guerre, et de la marine s'accroissent d'année en année ; par la substitution du législatif à : l'exécutif et du député à l'administration ; par J : la dissolution de la puissance gouvernemen- r ■ taie, accompagnée de l'incohérence des assem- y blées parlementaires ; par les surenchères inté; c ; ressées des politiciens et par l'anarchie qui N ■ règne dans toutes les administrations, comme c dans les pouvoirs publics. _ _ j Aussi les gens expérimentés qui savent pre- ' ter l'oreille aux bruits du dehors entendent-ils 1 , déjà ceux qui souffrent crier : « Nous en avons c assez ! Battez-vous entre politiciens si vous y c i trouvez quelque plaisir ou profit, mais respec- t : tez nos personnes, nos libertés et nos biens ! » j : Il y a là un avertissement dont tous les amis ;■ sincères du régime lépublicain doivent tenir c compte. Il témoigne que la République est ^ ' arrivée au moment de son histoire où s'impose £ une transformation profonde de ses institutions, afin que celles-ci soient mises en harmo-: nie avec l'état des esprits et des mœurs. » Voici la conclusion de M. de Lanessan : f > « Je conclus : avec beaucoup de vieux répu- l blicains, je constate que la France est lasse i d'être gouvernée sous la République comme sous la monarchie ou l'empire, qu'elle est lasse 1 , de la tyrannie des partis, du désordre des I finances, de l'anarchie des administrations, de c ■ l'insuffisance de la défense nationale, du dés^r- f i roi de tout ce qui fait la richesse, la force et - la grandeur des nations, et avec tous les hom-: mes raisonnables, je dis : Ça ne peut pas i ■ durer ! » LES LIVRES e — ■ — J Jean-Marie Defrance : La Lumière. — J.-M. ■ [ Jadoi : Poèmes dlci et de là-bas. — René Germane s L'âme en état de grâce. M. Defrance n'a combiné l'intrigue de son roman (1) que pour nous « faire avaler la e pilule » de ses « idées scientifiques et socia-ii les ». M. Geo. A. J. Lightwell l'affirme dans z une courte préface et le lecteur s'en aperçoit î_ sans peine. Par malheur, la confiture ro-: manesque et psychologique dont M. Defrance e enrobe sa pilule idéale ne sera guère du goût n des palais un peu délicats. L'auteur, qui doit s avoir pratiqué Jules Verne, et Wells, nous n conte l'histoire de trois inventeurs mirifi-c ques et robustes, capables de travailler « 24 it heures sans manger, sans dormir, presque c sans parler » et de doter l'humanité'd'un i?- o procédé — merveilleux — pour assécher les ;.cj murs humides », d'une lampe et d'une pile " électriques merveilleusement économiques, 's d'une poudre lumineuse plus merveilleuse ^ encore. Ce récit pourvoit suffire, mais M. n Defrance, qui est plus sociologue qu'ingénieur, introduit sans cesse des personnages inattendus, disperse l'action, machine des rencontres mélodramatiques à seule fin de stigmatiser quelques nouvelles tares de notre pauvre humanité. M. Defrance, qui ne pré-i_ voyait pas les succès de M. Bergson -auprès des caillettes de 1914, s'est fait de ses lecteurs une opinion trop peu charitable. Il a lc craint de les rebuter, s'il leur exposait sè-e. chement ses théories, et pour tenir leur esprit en éveil, il leur a raconté des histoires s- à dormir debout. Mais les concepts de l'auteur? Oh! M. D©-le france en a beaucoup. Comme le dit M. Geo ^ A. J- Lightwell, des idées multiples se sont maintes fois agitées dans son cerveau échauf-|* fé. Et M. Defrance qui a tant d'idées et, probablement, encore tant d'années devant lui g a craint cependant de ne pouvoir communiai quer au monde tous les résultats de sa con-é- stante ébullition intellectuelle. Il a bourré re son petit livre des jugements de tout âge et le de toute profondeur qu'il avait sur toutes -s choses : sur le sort des travailleurs et des orphelins, sur le monde des affaires, sur la ie corporation des médecins où l'on trouve en-^ core « tant de retardataires, de dangereux inconscients » et même de vulgaires coquins; e_ sur la justice officielle qui tantôt est aveu-é- gle et tantôt « fait baisser le plateau du coté re des forts et des riches »; sur l'éducation et je sur les pensionnats « où les enfants sont mal e, nourris, mal élevés, mal traités, où ils con-naissent les plus honteux de tous les vices et ll_ d'où ils sortent marqués de tares indestructibles»; sur l'égoïsme « base de toute action rg humaine »; sur le hasard « qui fait bien les in choses » — surtout dans cette histoire —; sur le « voyage des fiançailles » que les promis Ds devraient effectuer tête à tête; sur la puis-la sance de l'or, etc. Ai-je tout énuméré? Hélas! non. _ #*# Il n'est pas malaisé de découvrir entre les deux premiers volumes de vers de M. Jadot bien des analogies d'inspiration. Dans les « Poèmes d'ici et de là-bas » tels conseils do-p rés — et quelque peu désordonnés — d'éter- I nelle sagesse ne sont que l'élargissement de stances de la « Chambre close » ; telles stro- ,|j phes qui célèbrent ou réprouvent les séductions du songe nous rappellent que Le poète est le roi des bons rêves subtils ou nous montrent M. Jadot oubliant que ls Les rêves méprisés ont d'étranges vengeances: es telles dhutes et telles tribulations d'une âme r- faible et douloureuse répètent les fautes efc in les remords de jadis. ix le Les trônes renversés des vices d'autrefois Gisent sous le linceul de neige de mon rêve Et, parmi la clarté paisible de la Foi, r- L'unique Amour, vainqueur, dans mon être er [s'élève, la es C'est par ce quatrain que le poète termi-n- nait dans « la Chambre close » le récit de ses doutes, de ses défaillances, de ses repentirs et de son relèvement final. Il y témoignait ' un optimisme bien présomptueux, car voici -'s que nous l'entendons entonner l'alléluia des chairs, pleurer d'avoir été g6 Un jouet fragile e' Aux mains des folles voluptés, implorer le « Petit Seigneur Jésus »> pou» <(le voyageur douteur et hanté qui se penche jê vers la Crèche », désespérer du pardon et en-îs gager avec Dieu un dialogue verlainien de ei peur mystique et de réconfort : rt Seigneur, voici vernir à vous, l'âme peureuse e, Et les membres noués, l'orgueilleux d'autrefois, o- Mûrirez-vous les fruits au jardin de la foi *s Par le pâle soleil des heures douloureuses? ls — Je ne veux point la peur même en ceux é- [que j'éprouve, se La peur est faible et lâche et vile et n'agit point, s- Je veux l'amour, épris de vie et qui le prouve, Chasseur ardent, debout toujours et l'arme au ée [poing. _ir Je ne veux pas, autour de mon trône, d'es-és [claves — is Ames vides. Je véux la couronne des fils, li- O jardinier d'orgueil dont le passé me brave, ir Je rcve ton baiser aux pieds du Crucifix. fi- Tu ne sauras jamais, mon pâle enfant prodigue, n- Le mystère infini de ma paternité, ar Ni combien dans le temps mon pardon se pro-er , . digue... la via justice a choisi l'heure d'éternité. ée à Loin de moi l'intention d'interdire à M. ar Jadot de se promener, fût-ce même en rond, n au jardin de son âme. Le jardin est noble et n- varié. Le promeneur, attentif et sympatlhi-e: que. Son lyrisme sincère, discret, imagé n'a vraiment qu'à se défier d'une certaine pré- II ciosité alambiquée qui semble de guetter. Mais, cependant, comme je préfère aux ljs pièces purement subjectives les poèmes des-ns criptifs et narratifs de là-bas! M. Joseph Ja-y dot qui, au temps de ses études université- taires, s'était amusé à faire pirouetter des » pseudo-nègres dans un ballet louvaniste, est lis allé voir nos frères de couleur exécuter au 'il' clair de la lune leurs danses religieuses ou ;st guerrières. Sans doute, son cœur, qui était moins que jamais en chambre close, a encore Des Errants allongé la liste, mais sa vie sentimentale et sa magistrature n'ont pas empêché M. .Jadot de s'intéresser passionnément aux mœurs, aux légendes et ll" aux paysages congolais. Si je ne me trompe, ^ le chantre du communisme kondo et des se plaines de la Haute-Tshuapa est le premier es poète belge qui a cherché — et trpuvé — de dans notre colonie le sujet de ses effusions, n - de ses tableaux et de ses récits. Comme pouc et — tn- (1) E. Figuière. Paris-Bruxelles. Un vol. à as 3 fr. 50 (2) J. Godenne. Un vol. à 3 fr. 60u

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes