Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 19 Mei. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 17 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/vq2s46jh6g/
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83e'ANNÉE. —■ Série nouvelle. — N° 903 Le Numéro ; no ôèïitïmes (t5 centimes au front; SA:\ilùn 10 #ÂI 191?.. RÉDACTION KT ADMINISTRATION S, Place des Beux-Ecus, 3> PARIS Téléphone : Central 33-M BUREAUX AU HAVRE: 28"', Rue de la Bourse, 28'* 1 > HAVRE Téléphone : 64 Belge DIRECTEUR Jrernamd NEDRAY LE XXE SIÉCLE ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois » 50 par trimestre. Angleterre. 2 sh. G d. par mois. » ... 7 sh. 6 d. par trimestre. Autres pays 3 fr. — par mois d 9 vr. — par trims9îre. PUBLICITE S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues d La Société Européenne da Publicité, 10. rue de la Victoire, paris, qui en a Le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris Une Europe nationaliste trient, en dépit de certaines apparentés contraires, que les nations européennes sortiront de la guerre plus nationalistes qu'elles n'y sont entrées, c'est-'-dire plus convaincues de la nécessité de sacrifier, s'il le faut, les biens et la 'Ve des citoyens pour défendre contre le voisin hostile l'intégrité, la prospérité, la dignité du pays. Un jour viendra où le moins instruit des ouvriers et le plus humble des paysans comprendra tfue le moindre échec, le moindre affront subi par son gouvernement peuvent influencer fâcheusement sur les conditions de son existence quotidienne. troubler le marché intérieur et le marché extérieur, diminuer les salaires, etc., etc... De là à admettre l'obligation d'être soi-même, de la tète aux pieds, si l'on peut dire, fortement, hardiment, et d'être prêt à défendre contre tout agresseur un patrimoine national qui ne peut pas diminuer sans que chaque citoyen se trouve appauvri, lit distance est petite. Personne ne nous ôtera de l'idée que nous verrons après la guerre une Europe plus divisée et des nations européennes plus farouchement repliées sur elles-mêmes qu'en 1914. — Y compris la Russie ? — Parfaitement, y compris la Russie. Stylo a cent fois raison de réagir contre les bourreurs de crâne qui, comme appointés à minimiser tout événement qui contrarie leur optimisme béat, racontent chaque matin que ce •n'est qu'une rougeole, et qu'elle passera vite. C'est une maladie dangereuse qu-i ravage Pétrograd : impossible d'en douter. Le malade peut guérir cependant. S'il en réchappe, la guerre ne finira pas sans qu'une vague de nationalisme ne passe sur ce peuple immense. Rappelez-vous 178Ô et 1792. Paix sur toute la terre, chantaient les premiers artisans de la Révolution française ; paix à toutes les nations et que tous les peuples s'embrassent sur notre sein... Ça n'a pas empêché .ces Messieurs, quelques mois plus tard, de prendre et de s, tarder la Belgique, et quelque chose i.'ec... Si les révolutions commencent toutes par l'églogue, elles finissent rarement de la même manière. Ce ne serait pài la première fois que le fer et lé feu continueraient les bergeries I A la place du gouvernement belge, nous prendrions nos précautions, dès à présent. en vue d'un raz de marée natio-. naliste et impérialiste, et nous nous ar-' rangerions pour que la Belgique, loin d'en être la victime, en profite largement.Faites attention que le nationalisme, en France et en Angleterre, se fortifie tous les jours et dans tous les domaines. Il faut être bref sur ce chapitre, sous peine de fournir à nos ennemis des informations qui augmenteraient sans doute leurs craintes pour l'avenir mais qui les mettraient peut-être sur des pistes intéressantes pour le présent. Bornons-nous à prendre deux faits entre cent. Il y a un courant français pour l'annexion du Grand-Duché de Luxembourg à la France. Un livre a paru à ce propo%. Des articles ont passé dans la presse. Quelque civils qui ne sont pas tous grands-ducaux font, soi-disant ua nom des deux mille luxembourgeois qui se battent dans l'armée française — il y en a 8.000 dans l'armée belge ■— du bruit pour cinquante mille hom-.•mes. Attendons-nous à voir cet appétit .grandir. Un de ces jours, nous apprendrons qu'un groupe français s'est formé pour revendiquer toute la rive gauche du Rhin, depuis Wesel jusqu'à Metz et Strasbourg. Tant mieux pour la nation française. Cet appétit est un signe de santé. Ce souci de frontières stratégiques dérive d'une lucidité politique qu'il faut admirer sans réserve. « « ■ ••• a y (Censure) Nos voisins ont envie de terres, de charbon et de fer ? Très bien. Mais nous ? Serait-il impossible de faire comprendre à nos voisins, amis et alliés qu'il n'y aura pas de plus solide ni de plus sûr boulevard, pour une France de 40 millions d'habitants, après une guerre de trois ans et plus, qu'une Belgique fortifiée ? En Angleterre, autre chanson. Ni le gouvernement ni l'opinion ne demandent, sur le continent, un pouce de territoire. En Asie et en Afrique, il faudra voir. Mais pour se manifester dans lin autre domaine, le nationalisme anglais n'en mérite pas moins de retenir Cotre attention. Wells, l'illustre Wells, le plus nationaliste des socialistes et le plus socialiste des nationalistes anglais, invitait il y a quelques jours la nation anglaise à mettre ses souverains en demeure de choisir entre la fidélité du pays et les nlliances avec les dynasties alleman des. De mémoire d'homme,'on n'avait vu un citoyen du Royaume-Uni aborder publiquement pareil sujet. Rien ne s'est écroulé cependant. Si les princes et princesses d'Angleterre ne s'étaient pas marits avec des princesses et des princes allemands, dit Wells, nous aurions encore l'île d'Hcligoland, et l'Angleterre, au lieu ds se laisser mettre dedans par le pacijisme apparent dès Bocihes, se serait préparée au grand choc. Déduction excessive à nos yeux. Sa conclusion est que la monarchie anglaise sera nationale, totalement, profondément, exclusivement, ou qu'elle ne sera plus. Pauvres innocents de Belges qui disent en frappant du pied, comme des enfants fâchés, à propos de ceci et de cela : « je ne veux pas, na ; je ne le ferai pas, na » ! Attention au baromètre européen. Il s'agit bien de savoir ce que nous avons envie de faire ! C'est de savoir ce qu'il faut que nous fassions qui importe. Petit, • central, éternellement exposé à l'invasion et à la mort, notre pays ne'peut -se sauver, vivre, durer sans se soumettre à la loi de l'Europe. Or, voilà l'Europe qui se nationalise avec passion... Et dire que d'aucuns s'irritent contre nous, quand nous leur disons cela, au lieu de s'er^ prendre à leur ignorance, qui va les exposer sans parapluie à une terrible averse !... FERNAND NEURAY. L'union nationale des Belges detous les partis Certains esprits chagrins s'avisent par- j fois de mettre en doute La signification des 1 faits,, des actes, des attitudes où les jour-: naux belges veulent voir les preuves de l'esprit d'union qui ligue contre l'ennemi commun tous les Beiges de toutes les classes et de tous les partis et qui leur fait souhaiter à tons de voir tous nos compatriotes collaborer cordialement aux tâches1 de restauration nationale. « Bourrage de crânes ! » diraient volon-; tiers ces sceptiques attardés dans leurs con cep ions d'avant-guerre. Nous avons eu l'occasion de encontrer ces jours-ci un compatriote récemment arrivé de Belgique et à qui nous avons soumis cette objection. Notre interlocuteur est un catholique de vieille roche établi dans le Hainaut où il exerce une profession qui le met en contact quotidien avec Les milieux les plus va riés d'opinion. — Cette objection ne m'étonne pas, nous a-t-il dit, car elLe m'a été faite à moi-même. Qu'elle ne vous trouble pas cependant. On dit parfois que toute erreur contient une part de vérité : elle est bien minime ici. Pour vous parler de ce que je connais le mieux, vous dirai que, dans le Raina ut, il reste à gauche comme à droite quelques politiciens de métier à qui la guerre n'a pas appris grand'chose et qui ne songent qu'à en tirer ce qu'elle leur semble pouvoir donner en faveur de leurs théories ou de leurs organisations de parti. J'imagine que ce phénomène, plus explicable dans cette province où les luttes de parti ont toujours eu une acuité particulière, n'est cependant pas absolument propre à cette partie du pays. Mais ce que je peux vous affirmer avec certitude, c'est qu'il est le fait de quelques hommes noyés dans une masse où leurs préoccupations n'ont plus d'écho. Dans le Hainaut, comme dans le reste du pays, les Belges ont appris' à se connaître et à s'estimer et après avoir souffert et lutté ensemble, ils veulent travailler ensemble, au lendemain de la guerre, sans permettre aux luttes de parti de reprendre leur acuité d'autrefois. Estime réciproque, 'collaboration cordiale dans la liberté et pour le bien de tous, voilà le programme d'unité nationale qiiii domine actuellement, dans l'es-, prit de l'immense majorité des Belges, toutes les préoccupations de parti. Les Irlandais eî Is projet de I. LSeyd Geepp Leur accueil est peu enthousiaste Londres, 18 mai. Le leader nationaliste John Redmond, refuse de consentir au plan du gouvernement déposé par M. Lloyd Ùeorge *et coupant Vlrlande en deux parties. Ce plan n'a cl ailleurs pas découragé les Leaders du parti nationaliste irlarulais. Quant au parti nationaliste indépendant, que dirige M. William O'Brien, et dont l'importance est minime, il acepie le projet du gouvernement relatif à l'octroi d'Une convention nationale irlandaise. Même si les unionistes repoussaient 5'arangement pour la Convention. le débat1 sur Vlrlande serait tenu en dehors du Parlement au moins pour un certain temps, ze qui permettrait à la Chambre des Cov\-munes de se consacrer entièrement aux questions se rapportant à la guerre. Ën général, les journaux irlandais nationalistes, se prononcent en faveur de h.i Convention nationale alors que les jour-1 aux unionistes préfèrent se rallier à Vautre prqjet du gouvernement qui don[ic ['autonomie à l'Irlande, à l'exclusion des comtés de l'Ulster. On peut considérer maintenant, comme certain que l'entente îc réalisera sur le proje tde Convention. [Agence Radio), Le Roi Albert dans la Somme Une visite aux régions délivrées, par les troupes franco-britanniques De M. W. Beach Thomas, quartier général britannique, 17 mai. — Ces trois derniers jours, le roi des Belges a parcouru les plus grands champs de bataille de l'histoire, Arras et la Somme, près, de Ba-paume où le terrain était couvert de cadavres d'Allemands. 11 a franchi ensuite les lignes françaises sur la Somme et pénétré ainsi dans Péronne et sur la zone dévastée. Il a vu comment les Allemands avaient traité la France, ce pays de gens pacifiques, ainsi qu'ils avaient traité la Belgique, la plus neutre de toutes les nations. Quelques personnes, qui le virent examiner. les vergers scientifiquement détruits autour de ces villages français, jadis charmants, où la dévastation était encore un crime pardonnable à côté de l'assaut de la Belgique, dirent que jamais auparavant il n'avait tant ressenti la froide brutalité des infâmes procédés allemands. C'est une grande figure à peindre que celle du roi des Belges païmi ces villages et ces vergers ruinés. (Daily Mail.) LE DEPART DU ROI Londres, 17 mai. — Le correspondant de l'Agence Reuter sur le front britannique en France annonce que le roi Albert a quitté le front britannique cet après-midi pour regagner son quartier général. 11 était arrivé lundi après-midi et avait été reçu par le maréchal sir Douglas Haig. ■ ..... ■'VWWV - EDCore bb navire espagnolconlê SABS LE aaiFE DE MUSSE Dans la soirée du 1G mai, le navire espagnol « Patricio », de Bilbao, chargé pour Barcelone, a été coulé à coups de canon par un sous-marin, à petite distance de la côte dans le golfe de Valence. Un mécanicien a été tué. On a vu> après la canonnade, le sous-marin lancer des fusées. LE MÉCANICIEN A ÉTÉ TUE Ailicante, 18 mai. — On mande de Dénia que le vapeur Patricio, de Lilbao, jaugeant 2.500 tonnes, a été canonné près du cap San Antonio. Le navire transportait du charbon de Newport à Barcelone. Une balle tirée du sous-inarin atteignit le premier mécanicien et le tua. L'équipage abandonna le bord, emportant le cadavre du mécanicien et vint débarquer à Dénia. UN CONSEIL EXTRAORDINAIRE A MADRID Madrid, 18 mai. — Hier soir, a eu lieu un conseil des ministres extraordinaire par suite du torpillage du navire espagnol « Patricio ». La réunion s'est prolongée pendant plus de deux heures. Le ministre d'Etat a lu des télégrammes1 concernant le torpillage du « Patricio » et s'est occupé de ce cas avec une grande attention. Toutes réserves sont gardées quant aux j résultats de ce conseil. Le gouvernement : s'est borné à déclarer qu'en son temps, M. ' Garcia Prieto fera connaître les décisions prises. Le ministre d'Etat a. été chargé de rédiger une réclamation diplomatique. LE PEUPLE DE VALENCE EMPECHE UN GERMANOPHILE DE PARLER Valence, 18 mai. — Le meeting anti-in-terventioniste qui devait avoir lieu hier dans la salle du Cinéma Montana a été interdite.De nombreuses forces de police gardent l'entrée de la solàe. Dans un meeting qui avait lieu à là Maison Démocratique le public a empêché un représentant du parti sorianiste. connu, pour ses sentiments germaniphiles, de-prendre la parole. {Agence Radio). Une lacune, un danger Kous prenons la liberté d'attirer, l'attention du gouvernement sur la correspondance de Londres publiée dans le XX° Siècle d.'avant-hier. L'auteur habite à Londres depuis tantôt deux ans. Journaliste cultivé, instruit et expérimenté, il sait voir, noter et dégager rapidement le fait principal des mille et un événements qui se pressent tous les jours dans le, champ de son observation» Il est d'avis, on l'a vu, que le prestige de la Belgique et-le bon renom des Belges n'augmentent pas en Angleterre. Nous n'y avons plus, d'après lui, la'.cote d'amour. Pourquoi? Les causes sont multiples. Elles ne sont pas toutes imputables à nos compatriotes : notre collaborateur l'indique avec autant de courage que de délicatesse. Nous aurions tort cependant de battre notre couipe sur La poitrine des autres uniquement. Et il est urgent que le gouvernement du Havre étudie, d'accord avec notre ministre -à Londres, les moyens de rétablir nos affaires dans une nation où notre capital moral ne pourrait diminuer, dans quelque mesure que ce soit, sans un grave danger pour la Belgique de demain. Aucune considéx'ation de personne ne doit ni ne peut entraver les corrections nécessaires. ^ . Notre" collaborateur se demande notamment si tout le possible a été'fait pour cultiver la sympathie dont La presse du Royaume-Uni s'était montrée si prodigue envers les Belges au début de La guerre. Nos informations particulières nous obligent à répondre négativement à cette question. Et ce n'est pas seulement à Londres qu'il y a lieu de constater un refroidissement de la presse à notre égard. Oh! ce n'est pas faute de l'avoir inondée de circulaires et de documents. Si l'efficacité d'une propagande se mesurait au poids du papier noirci et au nombre des fiches établies, la Belgique occuperait, dans ce domaine, La première place entre les nations belligérantes. Mais pour atteindre la presse et, par La presse, l'opinion publique, le travail de cabinet ne suffit pas. Sans l'action personnelle d'hommes de métier, seuls capables de bien connaître l'immense clavier que constitue, clans une. capitale, la presse* quotidienne, le labeur en chambre demeure souvent stérile. Un mot dit, au bon moment, à telle ou telle personnalité du journalisme a, parfois, plus fait pour notre cause que cent kilos de feuilles poly-graphiées. ; Mais n'est-ce pas prêcher dans le désert que de rappeler cette vérité à des gens qui fondent plus d'espoirs sur les circulaires scientifiquement rédigées, comme ils disent, que sur des journaux tirés à des centaines de milliers d'exemplaires ? D'aucuns vont jusqu'à afficher pour la presse, instrument trop peu scientifique à leurs yeux, un dédain qui ferait rire en un temps où nos malheureux compatriotes paieraient moins cher les erreurs de cette sorte. Méprisez la presse tant que vous voulez, mais ne vous mêlez pas alors de conquérir l'opinion... C'est le droit de chacun de préférez la patache ai} chemin de fer. Mais il n'est encore venu à la pensée de personne, que nous sachions, de confier le ministère des chemins de fer à un monsieur qui pousserait à ce point le goût du pittoresque et l'obstination dans le paradoxe. Le comité de propagande du Havre, dirigé par des personnalités distinguées, a fait, depuis quelque temps surtout, d'excellentes choses. Pu.iisse-t-il prendre, sans tarder, toutes les mesures nécessaires pour obtenir, dans tous les pays de l'Entente, le concours de la grande presse. Il est encore temps, mais il est grand temps... r -WWW 1 - 1 ' 1 * Les Basses en pays aSliis devront le'servie! militaire Londras, 1S mai. Un ordre du gouvernement provisoire russe, transmis par le consulat gûnérai de Russie à Londres, prescrit à tous les sujets russes résidant en Grande-Bretagne que touche la loi militaire,de retourner en Russie pour satisfaire à leurs obligations, on, s'ils sont empêchés de le faire, de s'engager dans une des armées des pays alliés ou enfin de rejoindre la division russe sur le front français. Les Autrichlens contre-attaquent vainement S'&JSSL L'ISOKZO Nos Alités compîenî 6,432 prisonniers "" • •* Officiel. Rome, 18 mai. Au cours de la joufsiée d'hier, nos trou-les se sont occupées à renforcer les im-sortantes positions conquises à l'est do 'Isonzo et à arranger les communications, .'œuvre active a été contrariée par do nou-'Oîles et violentes contre-attaques de l'ad-'ersairo qui ont échoué toutes contre la ésistance invincible de la brave armée da ierizia. Déjà, pendant la nuit du 16 au 17 mai, i la faveur des îénèSjres, l'ennemi avait enté vainement des attaques de surprise orrîre nos positions de la têto de pont de iodres du Voidice (cote 532) et de Gorizia. Dans la matinée suivante, l'adversaire ;yant porté de fortes réserves en ligne, enouvela partout ses efforts qui prirent e œaracltére d'une violence particulière lans la zone t'a '-'oïdioe et au sud de Gra- ; zigna. Foudroyées par le tir précis de no. tre artillerie, les massf^i ennemies furent contre-attaquées et dispersées par notre infanterie qui entoura, en plusieurs points les assaillants et les obligea à se rendre. Le nombre des prisonniers jusqu'ici constaté depuis le 14 mai jusqu'à hier, s'élève à 6.432, dont 143 officiers, il n'a pas été possible de compt/r le butin de guerre capturé. Sur tout le front, depuis Tolmino jusqu'à la mer, la lutte des deux artilleries continue vioSente j la ville de Gorizia a subi de nouveaux eî très graves dégâis. La nuit dernière, un de nos dirigeables, volant entre des couches de nuages, est arrivé par surprise sur. l'arrière des lignes ennemies à i'est de Gorizia ; il a bombardé îb camp des troupes autrichiennes. Il est rentré ensuite indemne dans nos lignes. ÏIGSSI1IMT m d la question Pasaaside Intéressantes déclarations de M. de Broquevilie au • Courrier de l'Année » M. de Braque ville vient de donner à notre confrère, Jean Bai-, du Courrier de l'Armée, une intéressante-interview où il a souligné le mouvement de réprobation des Flamands contra les tentatives de division allemandes ■par la séparation administrative et la Ijaman-disation die l'Université de Uaniv. « L'Allemagne s'illusionne, a dit notamment l'honorable chef du cabinet ; si elle pense avoir ébranlé leur fidélité aux devoirs du patriotisme belge en leur offrant la transformation de l'Université de Gand en/ Université pseudo-flamande, leur opinion là-dessus est très simple,et c'est à leur honneur. Cette Université flamande, ils . e la veulent point de lennemi. Ils la veulent de leur gouvernement et, répétant ce que je disais quatre mois avant la guerre, je vous affirme qu'ils l'auront dès la rentrée. Sans la guerre, cela eût été fait depuis plus de deux ans, conformément à une décision gouvernementale, <iue le Parlement eût certainement sanctionné. Nous demandons : — Est-il indiscret de nous informer si le gouvernement compte faire davantage dans le domaine de l'usage des langues ? — Il n'y a pas ip. moindre indiscrétion à le dire, puisque dans un document public et récen.t, le gouvernement, à l'unanimité de ses membres,— j'insiste sur ce point — a déclaré qu'il allait réaliser l'égalité non seulement en droit, mais aussi en fait. C'était d'ailleurs notre volonté avant la guerre ; il n'y a pas la moindre raison de la modifier, car ce programme est la justice même. Vous savez combien, pendant les trois ans qu'il passa au pouvoir avant la guerre, le. gouvernement fut harcelé d'interminables débats politiques, aiors que s'imposaient de toute urgence des lois qui devaient apporter la sécurité au pays. Et bien, malgré l'encombrement parlementaire, M. Poullet fit prévaloir ses vues dans l'enseignement primaire, et moi-même j'obtins de. tous les partis une loi. réglemen-ta.nt l'usage des langues dans Farinée. C'est je pense, la loi la plus complète ipii ait été faite en la matière. Elle devait entrer intégralement en pratique au 1er janvier 1917, et elle exige de tout gradé la connaissance des deux langues. Les mesures d'exécution étaient arrêtées ; en quelques mois j'avais mis sur pied des écoles où désormais les sous-officiers se seraient vu enseigner lès deux langues. La guerre est venue bouleverser l'exécution des décisions prises, et j'ai! été réduit, quand les circonstances me l'ont permis, à me contenter d'une connaissance sommaire du flamand chez nos jeunes officiers formés dans nos écoles pour la sous-lieutenance. Je suis heureux de dire que les cours de flamand que j'y ai institués y sont obligatoires et donnent d'exceilents résultats, eu égard au peu de'temps que les candidats peuvent passer dans ces institutior.3. Je résume ma pensée en disant : Hier comme aujourd'hui le cabinet dont j'ai l'honneur d'être le chef veut que l'égalité règne en droit comme en fait. Cela sera. Nous nous permettons de demander tn-core : « Las journaux publiés en langue flamande et inspirés par les Allemands ont beaucoup parlé en ces derniers temps de la proportion des Flamands dans l'armée. D'après.eux, il y aurait dans l'armée 80 0/0 de flamands et 75 0/0 d'officiers wallons. Ils font de cette prétendue constatation un thème facile d'excitation et de polémiques. Qu'y a-t-il d'exact dans leurs dires ? Le ministre répond : — Le pourcentage des Flamands dans l'armée nous ost inconnu. Il n'existe aucune statistique à cet égard. Avant la guerre il y en avait G7 0/0 ; je pense qu'il doit y en avoir davantage aujourd'hui. Quant aux officiers, aucune statistique n'existe, et si edle existait elle n'aurait qu'une valeur relative. Il y a des officiers indiqués comme flamands qui ne parlent que le français, tandis que beaucoup de wallons ont imité l'exemple de notre excellent chef d'état-major généra], qui parle fort bien le flamand. » —- 111 ' - "* 'VWWV- MWf ci m irai lis mm... Il y a quelques semaines, un Médecin danois du nom de Tiiorsen formulait le projet de faire inviter 15.000 enfants berlinois au Danemark pendant !a saison d'été. La plus grande partie de la presse, sauf les organes en relations directes avec le gouvernement, élevait de véhémentes protestations contre ce projet. Aujourd'hui, l'Association générale des capitaines au long cours publie une protestation qui fait une grande impression au Danemark, et dans"laquelle on' lit les déclarations suivantes : Malgré tons les dangers, les marins danois ; mt fouit fait pour rendre possible' l'approvisionnement du pays. Cependant, quand on leur demande de risquer leur santé et leur vie Dour des enfants dont les pères et les frères < :anonn.ent sans pitité les vaisseaux danois ?t pointent môme leurs canons sur de3 jnarins ;ans défense, qui luttent pour sauver leur ■ rie, parmi les débris de leurs navires, alors,- : .e moment est arrivé de crier : « Halle ! C'est issez ! » Le jour où on fera une telle de- ] nande aux marins di/nois, ils répondront : t Non, nous ne voulons, pas. » , Le jour où la bête boche sera définitive- < nent abattue, ces sentiments-là seront ex- ] brimés par le monde entier uni contre la ] >arbarie allemand dans un même senti- ( nent de.hainç- J; LA CRISE RUSSE Vers une solution Les dépêches de Pétrogràde disent que la crise russe s'achemine vers une so-JuUoH. Jusqu'ici, les socialistes entrant dans le eouvernement ne consentent à être responsables que devant le comité fie Ta.ufide, mais il leur sera difficile de s'arrêter là et le jour où le gouvernement de coalition aura la plénitude du pouvoir la responsabilité de ses membres sera fatalement commune et entière. Le programme du nouveau cabinet stipule que la Russie veut une paix sons annexions ni indemnités. C'«;t là une exigence du comité de Tauride. Mais 011 fait remarquer que ce dernier n'a jamais clairement défini ce qu'il entend par là et quo d'autre part, il se prononce pour le droit des peuples de disposer librement d'eux-mêmes.Les éléments pondérés comprennent la danger de cette équivocpie et ne se font pas faute de de dénoncer. Dans une interview avec la Rietch le général Rroussiloff a insisté sur la nécessité d'éxpiiqtijer aux soldats que la formule « paix sans annexions, ni indemnités » ne signifie nullement la « défense passivo « à laquelle Oa plupart d'entre, eux voudraient se borner. Le général Alexief a fait entendre le même avertissement. « Il faut montrer nettement, a dit le nouveau généralissime, que l'idée d'une paix consécutive à Une conférence quelconque est une utopie. Nous n'aurons pas de paix sans victoire et encore faut-il que cette victoire soit décisive. Quant à l'examen des conditions de la paix, il concerne le gouvernement, et non une confèrent» d,e pacifistes.» I.es généraux Alexeief, Eroussiloîf, Gourko, Dragomirof et Teher-batchef ont eu avec les membres du gouvernement provisoire des entretiens oiî ils leur ont montré la nécessité de mettre fi?» à la désorganisation de l'armée engendrée par l'intervention d'hommes et d'organes irresponsables. Les dépêches de Pétrogradie assurent mis la fabrication des munitions et le ravitaillement de l'armée s'améliorent sensiblement. Quant à la situation politique, elles* ne signalent rien de précis sauf te fait que-Aï. Sazonof-qui devait partir mercredi pour Londres, où il a été nommé ambassadeur, -a reçu au dernier moment tin avis du-prin-ce Lvof l'invitant à ajourner son départ. Est-ce une nouvelle capitulation de même sens que la retraite de M. Milioukof ? Quant à l'Allemagne, elle continue à travailler de son mieux. On signale l'arrivée au front, dans les positions russes, de plusieurs officiers et soldats russes échappés de captivité, qui déclarent que les Allemands les ont libérés dans l'espoir qu'ils propageront les idées de paix séparée avec l'Allemagne. Ces officiers et soldats attestent en outre que les Allemands racolent, parmi les éléments louches des prisonniers de guerre, des agents auxquels ils font do fortes avances d'argent et promettent da grosses rémunérations pour leurs services en cas de succès. — Stylo. VVIVW . ■ La Conférence Ai SfockNm La conférence socialiste prévue poui; le 31 mai à Stockholm ost renvovée à la mi-juin, pour permettre à M."Sko-bélef, représentant du Comité des ouvriers et soldats à Pétrograd, actuellement empêché, d'y prendre part. ————— —"•—~————' ViVV VV ■ « «g! mf LES ŒUVRES DE MISÉRICORDE fsir 11s Pfiiiifs EN ALLEMAGNE Fut-ce poiir saint Jacques d'Anvers ou saint Pierre de Louvain, que Roger del Pasture peignit les « Œuvres de miséricorde » ? Je viens de revoir en esprit, ce ohef-d'céuvre du grand peintre si complètement belge, puisque, né à Tournai et s'y, étant formé dans son art, il vint travailler à Louvain, mourir à Bruxelles ; et 5,u'il s'appelle indifféremment, dans sa gloire, du nom wallon de del Pasture, du nom flamand de Van der Weyden. Je viens de la revoir, cette toile, fête les yeux aux jours passés, en parcourant ie « Rapport de l'Œuvre d'assistance aux Prisonniers belges en Allemagne ». Ce tableau d'un an d'activité bienfaisante est Lracé de main de maître par M. Victor Vseux^ le dévoué secrétaire général de l'œuvre. Et je m'excuse d'en donner ici le pâle décalque, où ne se retrouvent, je le nains, ni le dessin précis, ni les vives cou-» leurs de l'original. L'ïjN!ON FAIT LA FORCE Un des grands mérites du « Comité central du Havre » »est d'avoir coordonné :outes les activités qui s'employaient au ïoulagement des prisonniers. C'est presque, jne « Internationale de la charité »• J'y note l'Angleterre, qui secourait en septem-Dre 500 prisonniers ; l'Amérique, qui révolta 10.000 dollars en sept mois ; le Danemark et la Scandinavie, dont la contribution mensuelle s'élève à G.300 francs ; ' «e Œuvre de Paris » qui, au 30 septembre 1910, avait adopté 3.200 filleuls et dé» )ensé plus de deux cent trente-sept mille-rancs ; les comités de Nancy, de Bor* leaux avec 900 prisonniers ; de Lyon ; îes Alpes-Maritimes ; d'Algérie ; 1' « Ap->ui belge » de Paris, encore, avec 2,000 irotégés et cent mille francs de dons ; les i Comités de Hollande, admirables d'ingé-lieuse persévérante j les Œuvres de Tunis*.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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