Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1592 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1917, 18 Mei. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 26 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0g3gx45t52/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Mttv«fe-r=y< 88?' . \ ]ÏIet"P^1Sâ5féro5f^'l.J0' centimeg (5 centimes ara Front)*' - ' -'■ - . . ..: .... , [VENDREDI 18 MAI 191 Xi u RÉDACTION ÏT ADMINISTRATION 9, Place des Deux-Ecus, 3 PARIS [Téléphone : Central 33-G4 BUREAUX AU HAVRE ; 88,,r, Rue de la Bourse, 2810* LE HAVRE {Téléphone : 64 Belgd Directeur Fernand NEURAY LE XXE SIÉCLE ABONNEMENTS France...,. 2 fr. 50 par mois » 7 tr. 50 par trimestre. Angleterre. 2 $h. 6 d. par mois. » ... 7 6h. 6 d. par trimestre. Autres pays 3 fr. — par mois d S fr. — par trimestre, PUBLICITE S'adresser à l'Administration du Journal M*"'1*»' i Les petites annonces sont 'également -reçues d la Société Européenne da Publicité., 10, rue de la^Victoire, paris* qui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris PAS D'INDEMNITÉS? PAS D'ANNEXIONS? ** Ctelat dépend..." disent aux applaudissements de la Chambre des Cemm":,cs lord Robert Cecil et M. Asquith « Des annexions peuvent être nécessaires dans des transferts de territoires nécessités par le besoin de conserver des positions stratégiques indispensables non pour attaquer, mais pour se défendre... » M. ASQUITH. . Les internationalistes continuent dan: Sês différents pays de l'Entente les ma iïœu,vrss dont nous dénoncions hier lé danger. MercreiVi soir, à la Chambre des Communes, deux députés, MM. Showden et Lees Smith, ont tenté d'obtenir du cabinet Lloyd George une déclaration en faveur de la paix sans in-tieïmùté .et sans annexion, préconisée par les extrémistes russes. M. Ramsay MacdOnald, qui depuis le début de la glierre s'est distingué d&ns le parti socialiste anglais par sa propagande germanophile, a appuyé les considération? développées par ses deux confrères en pacifisme au cours, du débati sur la Dette publique et a demandé au gouvernement de se mettre en rapports ftvec 'le Comité du Palais de Tauride. La Chambre des Communes a repoussé-par assis et levés ces suggestions pacifistes, mais lord Roberrt Cécil, parlanl ai; nom du gouvernement, et M. Asquith y.avaient opposé avant le vote des dé clarations très nettes qu'il importe d« souligner. Le "gouvernement britannique, a déclaré lord Robert Cécil, n'est pas entré dans la mêlée-avec des projets die conquêtes oc d'agrandissements, et, à l'heure actuelle, nos buts sont les mêmes qu'aux premier; jours delà guerre. Relativement à là proposition que nous devrions entrer en négociations de paix avec l'Allemagne, l'idé« ne vaut pas la peine d'être prise en considération. Il serait lisible et indigne de la Grande-Bretagne de discuter les condi tions <te paix avec l'Allemagne aussi longtemps que l'esprit inspirant les dernière; 'déclarations du chancelier allemand an Iteiéhstag n'aura pas été extirpé. Vquiez-vous vraiment que nous admettions que l'Allemagne, ayant arraché deux provinces à la France, ne doive pas les lui rendre ? Prenez l'Italie « i.rredente ». Al-lohs'nous vraiment déclarer que, sous aucune condition, nous ne rendrions à l'Italie les provinces peuplées d'Italiens ? je regretterais qu'on acceptât de courtes phVases trompeuses. Je désire faire comprendre à ceux qui sont séduits- par des phrases pareilles que, s'il est parfaitement vrai qu'il ne serait pas bon de commencer une guerre pour accomplir des actes de justice et de réparation du genre de ceux dont j'ai parlé, cependant, les ayant réalisés par la guerre, c'est une chose bien '.différentes de nous demander de renoncer et d'abandonner les fruits qui en eux-mêmes. sont des buts désirables. Voilà.la restriction que je.désire mettre là .mon assentiment, pour autant qu'il es' riti assentiment, à la phrase « pas d'an-vexionsParlons maintenant du « pas d-indem-ttlités ». EH QUOI ! POUR LA BELGIQUE -N'Y AURA-T-IL PAS D'INDEMNITES ? M. Snowden, interrompant, a dé-Clàré : — Nous avons toujours demandé comme partie essentieile de tout accord, non seulement la restauration de l'indépendance dé, la Belgique, mais la réparation de tous les dégâts causés. » Lord Robert Cécil a repris : Et en Serbie ? Et dans les provinces septentrionales de la France ? Allons-nous répudier définitivement toute réparation .pour la destruction de paisibles navire; marchands par les sous-marins ? Pour ma part, je ne suis certainement pas décidé à le faire. C'est pourquoi je désirerais savoir exactement ce que ces phrases signi fiçnt avant que je leur donne mon assentiment.(Quant au discours de M. de Bethmann-Hollweg, voici ce qu'il signifie : Un mouvement populaire a demandé des réformes. Le gouvernement a fait semblant de céder le parti des junkers a protesté immédiate ment et aussitôt le gouvernement a cédé aux junkers. Avant que cet état d'espril ait été exorcisé, il me semble risible autant que dépourvu de dignité de demander se; conditions de paix à l'empereur d'Allemagne.L'honorable membre affirme que la Russie désire la paix. Je crois que nous la désirons tous, mais les alliés sont décidés a j.n'accepter qu'une paix qui soit juste el durable. Avant de pouvoir espérer établi] «ne ligue des nations, vous devez ferme ment établir une paix saine, juste, équita tile, basée sur le respect des faibles et des 'obligations. M. 'As<juitli, prenant la parole, a déclaré que toute la Chambre est d'accorc Sur les principes exprimés par lord Ro bert Cecil. ! Il serait malheureux, dit-il, que le rejette l'amendement donnât à nos amis rus ses l'impression que tend à s'affaiblir U sympathie avec laquelle nous avons as tisté au progrès de la mémorable révolu i tion par laquelle le peuple russe s'est émancipé, espérons-le, définitivement!. Nous avons tous de la sympathie pour les buts de la révolution russe ; nous appuyons également dans toutes ses grandes lignes le manifeste du gouvernement russe sur ses buts de guerre et les conditions d'une paix durable. Je crois que la phrase « pas d'annexions » a été mal comprise, à cause de l'imperfection du vocabulaire international. Pour ma part, je ne crois pas que les chefs responsables de la nouvelle Russie l'ont employée dans un sens différent de celui que nous serions prêts à accepter ici. Il y a au moins quatre acceptions différentes du mot u annexion ». Il y aura des' annexions, si cette guerre doit avoir pqur résultat une paix honorable et durable, consistant <j,ans l'émancipation des peuples opprimés du despotisme et des souffrances sous lesquels ils durent peiner jusqu'à prés&it. Les buts pour lesquels nous avons tiré l'épée dans cette guerre ne seraient pas intégralement réalisés ou le seraient bien imparfaitement si des annexions, dans le sens d'émancipation, n'étaient pas pratiquées par les Alliés ; et les membres dû nouveau comité exécutif russe ne protesteraient pas un seul instant contre ces annexions. Deuxièmement, des annexions ne sont pas seulement légitimes, mais nécessaires pour l'unification de nationalités artificiellement séparées. Pour cela, il est- néces-«satire kle pre-weet'que la partie séparée est opprimée. Prenez l'Italie «. irredente ». Nous mentirions . à toute nos traditions, ainsi qu'aux buts poitr lesquels nous sommes entrés dans la lutte, si nous ne déclarions que des annexions nécessaires pour constituer en entité politique cohérente des peuples artificiellement séparés mais qui sont unis par la race, le traditions et la religion, ne doivent pas troubler la conscience du monde civilisé. DES ANNEXIONS PEUVENT ETP.E NECESSAIRES DANS DES TRANFERTS DE TERRITOIRES NECESSITES PAR LE BESOIN DE CONSERVER DES POSITIONS STRATEGIQUES INDISPENSABLES, NON POUR ATTAQUER, MAIS POUR SE DEFENDRE CONTRE UNE ATTAQUE FUTURE, MAIS NE SONT JUSTIFIABLES QUE SI L'EXPERIENCE ACQUISE DANS LA GUERRE PROUVE QUE SI VOUS N'AVEZ PAS CES POSITIONS, VOUS ETES TOUJOURS SOUS LA MENACE D'UNE AGRESSION. CES TROIS FORMES D'ANNEXIONS SONT PARFAITEMENT LEGITIMES et lorsque le gouvernement russe demande que nous nous déclarions avec lui contre les annexions, cela doit signifier annexions dans le sens étroit de la quatrième signification, à Savoir: la conquête dans le but d'extension de territoire et d'agrandissement politique et économique. Tous lès membres de la Chambre, tous, dans le pays et dans les pays alliés, nous sommes^ j'en suis convaincu, pou diposés à la pratiquer ou â la justifier. Maintenant que toute ambiguïté a disparu, il n'y a pas de différences pratiques entre nous et nos amis de la démocratie russe âu sujet de lignes générales de la paix. La lecture du discours du chancelier, porte à croire qu'après une violente lutte intestine, les dirigeants de la politique allemande ont finalement abandonné les conseils de modération et de raison et ont décidé de confknuer jusqu'au bout la route néfaste qu'ils ont prise délibérément il y a trois ans. Dans ces conditions, noua trahirions la'mémoire de ceux qui sont morts et qui meurent pour notre cause et notre triomphe si nous abandonnions, ne fût-cé que d'un cheveu, la détermination de continuer ]a lutte et de supporter tous les sacrifices nécessaires. Les discours de lord Robert Cécil et de M. Asquith ont été fort applaudis par le Parlement, et la presse anglaise en approuve unanimement l'énergie. Le Times souligne comme un symp tôme réconfortant l'échec de la petite poignée de pacifistes dont les efforts n'ont rencontré aucune sympathie. ■ ' ' WWV> ' . - Les officiers allemands à Bruxelles SE LIVRENT A DES ORCIES Amesterdam, 17 mai. Une trentaine d'oficiérs allemands sont en convalescence au château royal à Lae-ken, où ils font des emprunts considérables aux caves du Roi, et scandalisent les habitants de la localité par leur inconduite. (Radio.) - — wwv\ L'abondance des matières nous force à remettre à demain la «Mite de notre feuilleton « LE MAUCRÉ ». La voix le ceux pi souffrent C'est comme un écho des adjurations de nos compatriotes opprimés que nous trouvons dans un ordre du jour voté le 12 mai par le groupement français des réfugiés meusiens et publiés par le Temps; (n° du 16 ma|) : « Le comité du groupement, fraternel des réfugiés et évacués m'eus i eus, représentant plus de cent mille réfugiés, douloureusement ému de l'attitude de certains Français qui foulent aux pieds l'Honneur natio- . nal en décidant d'aller à Stockholm confé- l rer avec les représentants d'un pays qui <1 s'est mis au ban de l'humanité par ses dévastations, ses vols et ses assasinats, proteste avec indignation... « La paix de Stockholm, qui serait la paix allemande, paix sans indemnités et sans honneur, consacrerait le triomphe du banditisme et ruinerait irrémédiablement le pays qui, accablé ..sous le poids d'une ^ dette * écrasante, ne pourrait réparer les ^ désastres accumulés par les hordes aile- ^ mandes. i&' « Au nom des populations ruinées mais sj vaillantes qu'il représente, le comité meu-sien demande instamment au gouvernement de refuser aux individualités qui ls ■ sollicitent les passeports nécessaire pour £ se rendre à l'indigne conférence de Stock- ^ holm. n «Lui demande également de mettre un " terme à la propagande pacifite payée par 11 l'Allemagne et décide que cet ordre "du jour f1 sera transmis sans délai aux pouvoirs t.1 publics. » - ■VWVVV ■ ■■ ' -■ ■ -. s Les succès alliés ! EN FRANCE % ^ q F L'ennemi est complètement chassé c V de Bullecourt -- Progrès français ij à l'est de Craonne v COMMUNIQUES FRANÇAIS r ■ 1 14 heures, h * a nuit a été marquée par de nouvelles " attaques ennemies dans la région au nord s du Moulin de Laffaux. c La lutte, très vive en certains points, a r tourné partout à notre avantage et a coûté ' de lourdes pertes à l'ennemi qui a iaissé de nouveaux prisonniers entre nos mains. .j Au nord-ouest de Braye-en-Laonmsis, n trois détachements d'assaut ennemis qui r ont tenté à plusieurs reprises d'aborder nos cl lignes dans le secteur ferme de la Royère- f; Epine de Chevrigny ont subi, du fait de nos barrages, des pertes sérieuses sans ob- s tenir aucun résultat. c En Champagne, rencontre de patrouilles ° dans la région du mopt Cornillet. 23 heures. Les Allemands n'ont pas renouvelé leurs tentatives dans la région au nord du Moulin de Laffaux où nous avons intégrale. , ment rétabli notre ligne. ' Vers la ferme Froidmont, un coup de mam ennemi a échoué sous nos feux. De notre côté, nous avons réalisé une progression sensible à l'est de Craonne et enïevé quelques éléments de tranchées dans la région de la cote 108 (sud de Berry- d au-Bac). Nous avons fait un certain nom- P bre de prisonniers. La lutte d'artillerie a v été asez violente sur le plateau de Califor- , nie. v Actions d'artilerie intermittentes sur le e reste du front. P Dans la période du 8 au 16 mai, le sous- £ lieutenant Nungesser a abattu trois avions p allemands, ce qui porte à vingt-sept le p chiffre des appareils détruits jusqu'à ce jour par cet officier ; le sous-lieutenant ^ Dorme a descendu, dans la même période, ç son vingt-troisième adversaire ; le Meute- c nant Deullin son quinzième ; le sous-lieu- c tenant Chaput son onzième ; l'adjudant )■ Jalller son neuvième ; l'adjudant Cazale ç son huitième. Enfin, le capitaine Auger a a porté à cinq le chiffre des avions ennemis 11 qu'il a abattus. j; COMMUNIQUES BRITANNIQUES j; 12 heures. à Pendant la nuit, le dombat a repris dans I Bullecourt. Nos troupes y ont réalisé de nouveaux s progrès et ont atteint l'extrémité ouest du village. c F 22 heures. T Aujourd'hui nos troupes ont achevé d!en- (j lever Bullecourt, faisant environ soixante é prisonniers. L'ensemble du village, pour s la possession duquel un combat continu s'est déroulé depuis le 3 mai, est mainte- n nant entre nos mains. u d COMMUNIQUE BELCE c Y Au front belge, se sont déroulés, en di- c vers points, des duels d'artillerie d'inten- 1 sité moyenne vers Steenstraete et Hetsas. ], Les luttes de foombes ont été reprises au ij cours de la journée. Les Problèmes intérieurs dans les pays de l'Entente L'AUTONOMIE DE L'IRLANDE DEUX OFFENSIVES EN ITALIE LE GACHIS EN ROSSIF M. Lloyd George, qui a "débrouillé beaucoup de situations en apparence inextricables, -réusslra-t-il à résoudre le problème irlandais ? Une fois déjà le Premier Britannique a échoué au poil, mais comme il est tenace et que la qniesHon réclame -une solution urgente, il tente de nouveau de la régler. Le projet que le chef du gouvernement britannique vient de communiquer à M. John. Redmond tend à donner satisfaction à la majorité de la population de l'île par la mise en vigueur immédiate du Home Rule, tout en tenant compte de droits de la minorité formée par les habitants de mister. A cet effet, l'Ulste.r serait Laissé, pendant les cinq premières années, en dehors de l'application du Home Rule ; mais il serait créé dès maintenait un « Conseil administratif » qui, en dehors du Parlement irlandais proprement, dit, nommé par les trois autres provinces, serait commun à l'île entière et établirait un contact entre ces trois provinces et fa quatrième. Ce Conseil comprendrait, d'une part, vingt-quatre membres nommés par le Parlement irlandais et, d'autre part, les vingt-quatre députés envoyés par mister au Parlement de Londres ; les décisions de ce Conseil seraient crises à la majorité des voix de chacune des deux délégations dont il' se composera, et, par conséquent, mister në pourrait se voir soumis aux résolutions ;#j cette assembleé mixte que -par la volonté de la moitié plus un de ses propres. représentants. Ce serait le corps ainsi créé qui déciderait-lesquelles, des lois, votées par le PaHeiîiéht irlandais seraient^àppiipables à mister et qui donnerait aussi', à l'expiration des citnq ans ou même auparavant, son avis sur la question, de savoir si l'exclusion de mister doit survivre à la période transitoirê pour laquelle on l'aura établie. •« Vous comprendrez comme moi, écrit M. Lloyd George au chef du parti nationaliste irlandais, qu'un pareil effort serait vain si le gouvernement n'était pas assuré de pouvoir obtenir au moins, en deuxième lecture, l'approbation des deux fractions irlandaises. « Si nous échouons, il nous restera une suprême ressource, celle de recourir à la convocation d'une convention d'Irlandais de tous les partis, et chargée de dresser un projet d'autonomie. j> ! La victorieuse offensive du général Ca-1 dorna ne fera pas de mal qu'aux troupes autrichiennes. Elle portera aussi un coup sérieux au parti neutraliste dont les menées sont devenues depuis quelque temps singulièrement actives et audacieuses, La note officieuse italienne que nous avons reproduite hier à notre « Dernière Heure» confirme implicitement ce que nous disions l'autre jour à propos du voyage de M. Orlando. L'article du Messaggero dont nous avons indiqué la substance soulignait le daif^er de la camjpagne d'espionnage et de faut ses nouvelles menées dans la péninsule par les agents de l'Allemagne et de l'Autriche. On n'a pas idée des bruits répandus dans le peuple italien pour énerver sa résistance. Un jour, on lui raconte qu'un chef de gare de Parme a été tué à coups de revolver par un major de gendarmerie pour avoir retusé" de faire partir un train de soldats devant lequel s'étaient couchées des femmes prêtes à se faire écraser. Le lendemain, on affirme que Goritzia a été reprise par les Autrichiens. A Turin, on affirme que l'état de siège a dû être proclamé à Milan et à Venise. Au Café Ara-gno, à Rome, on annonce que des troubles ont éclaté comme en. 1898 à Milan et qu'il y a eu des massacres ; dans la salle du télégraphe, on confie que des discussions s'étant produites entre les membres de la délégation italienne en Amérique, plusieurs de ses membres sont rentrés à Rome... Cette offensive de démoralisation est appuyée chaque jour dans VAvanti par une campagne zimmerwaldienne dont on a7eif; 'échàntiUoh da^s JesQpsottûns'^MM tees jusqu'ici par le groupé parlementaire et la direction du parti socialiste officiel en faveur des pires fantaisies internationalistes. Enfin, les espions travaillent plus hardiment que jamais et des incidents récents de la guerre sous-marine donnent à penser que certaines négligences et certaines complicités ne sont pas étrangères aux mécomptes éprouvés par la marine italienne, fidèle autant que l'armée à tous ses devoirs. Les succès de Tlsonzo peuvent ruiner toutes ces maohinations ennemies ; il suffira pour cela, disent les grands journaux italiens avec une insistance que notre devoir d'informateur nous oblige à signaler, que le gouvernement de Rome réduise à l'impuissance par un peu d'énergie les gens qui tirent dans le dos des vaillants soldats du général Cadorna. Âpres M. 'Goutchkbl& M. Milioukoff .est sacrifié aux éléments extrémistes du palais de Tauride et on ignore encore si d'autres (c démissions » n'affaibliront pas le cabinet Lvoff accru, avec l'approbation de l'assemblée plénière du conseil des délégués, de quelques'socialistes de nuances vari ées. La remaniement n'étant pas encore définitif, il ne servirait de rien d'épiloguer sur la personnalité des titulaires des différents départements. Le sepl fait à souligner, c'est que le comité des ouvriers et soldats est absolument maître de la situation à Rétrograde. Comme en rentrant du front, les délégués soeialistès français, MM. Mon-tet et Cachin ont déclaré avoir constaté que les comités de sdldats du front sont en intime union avec le comité de Rétrograde, iil n'y a pas à se ffjlre d'illusion : sauf événements imprévus, tout dépend de l'attitude que prendront dans les jours à venir les habitants du palais de Tauride. Leur! participation au gouvernement les assagi-ra-t-elle et la disparition de la dualité de pouvoir mettra-t-ellé fin à l'anarchie ? Le correspondant, du Times en exprime l'espoir et voit un indice rassurant dans le fait que les Etats-Unis ont consenti au gouvernement russe un premier prêt de cent millions de dollars, prêt qui doit avoir ét£ entouré die garantie^ sérieuses quant au rétablissement de l'ordre et au respect du pacte de Londres. Le conseil des délégués a reçu la nuit de mardi et mercredi la visite de M. Albert Thomas, accompagiié des délégués socialistes français et anglais et de M. I.ouis De Brouckère"; délégué belge.f ; i ,~?'- « M. De Brouckère, nous dit une dépêche de Pétrograde, a parlé en termes émop-r vants du sort de la Éelgique et de la situation du prolétariat belge, puas M. Albert Thomas est revenu sur ses déclarations de samedi pour les préciser et insister sur certains points. La dise/.ssion, qui à duré jusqu'à trois heure$ et demie du matin» a porté d'une façon générale sur la conduite de la guerre 'et l(js assurances que désiraient avoir les Alliés quant, à l'attitude des révolutionnaires russes et leur désir de mettre la Russie en état de les soutenir dans la lutte commune. » Que vont répondre les soeialistès russèà au cri de détresse aes ouvriers belges ?..* Stockholm ?... — Stylo. La situation sur le front occidental Intéressantes déclarations de M. Painlevé Le ministre de la guerre français vient de faire au correspondant du Daily Express d'intéressantes déclarations dont voici les passages principaux : ii Nous avons, a dit notamment M. Pain-levé, la plus entière confiance dans le gouvernement italien et dans le commandant en chef, le général Cadorna. Si de multiples circonstances, qu'il ne convient pas de préciser, ont, retardé l'offensive italienne, nous avons la certitude que, quand elle se produira, elle sera .paissante et que le coup porté sera ru.de. « L'imité d'action sur le front occidental sera ainsi réalisée et accroîtra la confiance mutuelle des nations britannique, française et italienne. En particulier, l'étroite coopération sur le même théâtre, coude à coude en quelque sorte, cette coopération ■^'/'admirent nos adversaires eux-mêmes et qui a fait qu'il n'y a plus une armée française et une armée britannique, mais une armée franco-britannique, n'est pas peulé-ment un grand fait de guerre, mais encore une manifestation grandiose de l'étroite fraternité qui doit, dans l'avenir, unir étroitement, pour le plus grand, bien de la civilisation, la France et l'Angleterre. « Ensemble, nos soldats vont continuer à exercer sur les masses allemandes une pression ininterrompue, avec par intervalles, de rudes coups de poing à l'improvis-te, qui ébranleront l'adversaire, si fort qu'il soit encore. » — Monsieur le ministre, demandai-je, croyez-vous qu'il soit possible que la guerre prenne fin avant que les Allemands soient pourchassés de France et de Belgique ? — Si vous entendez par ces mots, répondit M. Painlevé, que l'armée allemande, ébranlée par les forces franco-britanniques, sera écrasée et mise en retraite, je vous dirai que cela n'est pas impossible. — Une dernière question, monsieur le ministre, dis-je : Vous voys êtes montré un bon prophète avant la guerre, en disant dans plusieurs articles que le prochain conflit européen serait loncr ! Voudriez-vous risquer une autre prophétie et dire combien de temps encore la guerre durera-t-elle ? M. Painlevé demeura profondément silencieux pendant quelques instants, puis, il dit d'une voix grave : « La fin n'est pas encore en vue. >i One journée de contre- attaques sur l'sonzo Nos Alliés restent maîtres de la situation^, marquent de nouveaux prog-rès et dénombrent \ ,OOQ prisonniers Officiel. Rome, 17 mai. Sur le front des Alpes Juliennes, la réaction intensive de l'ennemi contre les succès remportés par nos troupes s'est manifestée violemment hier ; mais elle a échoué partout, grâce à la ferme résistance des nôtres. Dans les environs de Bogres et sur la hauteur de Clava, cote 383, de petites attaques ennemies ont été facilement repoussées.La lutte dans la zone comprise entre Cucco et Vedine, a été âpre et longue. D'importantes masses ennemies, soutenues par les tirs de nombreuses batteries, se sont lancées à plusieurs reprises contre nos nouvelles positions. Elles ont été rejetées à chaque fois et le bastion rocheux de Monte-Cucco depuis la cote 611 jusqu'à la cote 524 reste solidement en notre possession.En outre, nous avons fait des progrès sensibles vers la hauteur importante de la cote 652 du Vogite. Dans la zone à l'est de Coritzia, des con-tre-attaques ennemies répétées, en particulier sur la hauteur de la cote 174 et à l'est du torrent Vertoibizza, se sont brisées sous nos tirs. Notre infanterie passant ensuite à Id contre-offensive a occupé, après une mêlée acharnée, une hauteur importante au sud de Grazigna. Sur le Carso, l'adversaire dans le but évident d'amoindrir notre pression sur la zone de Coritzia, a tenté un effort puissant contre nos positions du mont Vug-gnacco et du mont Faîtî dans le secteur septentrional du plateau. Les vagues successives de son infanterie, fauchées par nos tirs précis, ont reflué en désordre après avoir subi des pertes très graves. Sur tout le front, depuis Tolmino jusqu'à la mer, actions continuelles de l'artillerie de tous calibres. L'artillerie ennemie continue avec achar. , nement son oeuvre de destruction sur la ville de Coritzia. Quelques obus ont atteint , un de nos hôpitaux de campagne à Cervl-. gniano. Il y a eu six victimes. Le nombre des prisonniers que nous , avons faits du 1.4 au 16 atteint jusqu'à présent quatre mille vingt et un, dont cent vingt-quatre officiers. Nous avons capturé cinq nouveaux canons de petit calibre. La nuit dernière, un de nos dirigeables a fait une incursion sur la vallée du Fri. | gido. Favorisé par (es nuages, les hardis aéronautes ont descendu très bas et ont bombardé et mitraillé les cantonnements ennemis. Le dirigeable est ensuite rentré indemno à sa base, ; ■ , , VWVVV II ' I » LES ETATS-UNIS EN CUERRE Une escafnnaioe est arrivée dans les eaux britanniques Londres, 17 mai. — Une flottille de contre-torpilleurs américains est arrivée récemment dans les eaux britanniques pour coopérer avec les forces navales britanniques à la poursuite .de la guerre. Le contre-amiral américain Sims, qui commande toutes les forces navales américaines envoyées dans les eaux européennes, est en contact jjuatidien avec le chef d'état-major naval. ; -WtX'W ~ M. Albreoht, dépiitô socialiste allemand, de Halle, vient d'oruloncer qu'il quitte " le grou/pe parlementaire- majoritaire et qu'il adhère aiu groupe sieioliste indépendant. - H avait voté récemment contre les crédits de guerre.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes