Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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24 augustus 1917
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s.n. 1917, 24 Augustus. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/zk55d8px0b/
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TROISIEME ANNEE , — N° 1035 Le ISTnméro : ÎO centimes ■vicivnRKnî ifirr.. PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone : Central 33-04» PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal ^ Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, i0, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand N EU RAY LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28tor Téléphone i 64fc Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre . « 2 sh. 6 d. par mois — 7 sh. 6 d. par trixn. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre LES ! Socialistes belges contre Stockholm * dans une lettre énergique au XXe SIÈCLE, le docteur Ddbasiée, ancien député socialiste de Bruxelles, déaosce v ls niaaœuyre boche Nous avons signalé ici les protestations 61e-.. ?ées contre la conférence de Stockholm, au > nom des socialistes belges, par MM. Vander-vel/de, De Brouckère, Hubin, Terwagne, etc. Nous sommes heureux d'y joindre aujourd'hui une lettre que nous adresse de Londres le Dr Delbastée, ancien député socialiste de Bruxelles, un des vétérans du parti socialiste belge. On verra que le Dr Delbastée est complètement d'accord avec le « XXe Siècle » pour dénoncer dans la conférence dont M. Camille Huysmans reste le manager une manœuvre allemande et pour affirmer la volonté unanime des socialistes belges d'y faire échec. y Voici ce que nous écrit le Dr Delbastée : Londres, le 14 août 1917. Monsieur le Directeur du XXe Siècle, Beaucoup de personnes, qualifiées ou son, discutent, en ce moment, la brûlante question de la conférence de Stockholm et La participation du prolétariat à cette réunion. , Voulez-vous me permettre d'exposer mon epinion dans les colonnes du XX' Siècle ? Vous le savez, j'appartiens depuis de longues années au « Parti Ouvrier Belge ». .T'y suis entré avant bien d'autres et ^ à î'époque où ni honneurs ni mandats n'étaient à espérer ! Je sais donc combien les convictions politiques de mes amis sont profondes et sin-tères, mais je sais aussi combien nos travailleurs sont, quel que soit le parti dont , ils se réclament, attachés à la Patrie. J'ai quitté la Belgique quelques semaines bprès l'invasion et j'ai pu me rendre compte de la haine que toutes les classes de la Société y professent contre les Allemands. Cette "haine s'est accentuée tous les jours et je puis assurer que la population laborieuse belge que je vois ici à Londres, de par mes fonctions, partage le sentiment de ses frères restés là-bas. . TOUS NOS TRAVAILLEURS REPROU-, VENT LA TENTATIVE DE SAUVETAGE DE L'ALLEMAGNE QU'EST LA REUNION DE STOCKHOLM et j'ai !a certitude que l'attitude de Vajidervelde et de De Brouckère répand, en cette circonstance, à ««5 volonté du Parti Ouvrier Belge en eon entier, qui sait que cette manœuvre ne peut profiter qu'à l'ennemi, au détriment de notre pauvre pays. "\ Et qu'on ne vienne pas arguer de l'Internationale et de la fraternité des peuples ! Les tristes événements de la guerre montrent qu'il y a un monde entre !a théorie let la pratique et que l'affirmation d'un .principe est bien peu devant la brutalité des faits. Est-ce à dire qu'il faut repousser, pour toujours, l'espoir de voir les peuples s'entendre ? Non, sans doute. Mais l'entends, quant à moi, ne pratiquer l'internationalisme, qu'avec des gens sincères Aet de bonne foi. Je ne veux pas être victime plus longtemps des intrigues et des machinations de ceux qui ont _ surpris notre confiance en faisant appel à la fraternité, alors que dans l'ombre ils étaient complices du mauvais coup qui se préparait et que, les événements l'ont démontré, LES SOCIALISTES ALLEMANDS ETAIENT ET SONT AUSSI IMPREGNES DE L'ESPRIT MILITARISTE ET DE X/L'ESPRIT DE DOMINATION QUE LE SONT LES PANGERMANISTES ET LES junkeirs LES plus rabiques. Qu'on me dise en quoi l'attitude de la majorité socialiste du Reiohstag et des représentants officiels du Parti socialiste allemand a différé, en ce qui concerne la guerre, de celle des autres partis ? Cette majorité socialiste n'a pas trouvé un mot pour protester contre la violation de la ■JBelgOque ni même contre les horreurs ■'commises sur notre sol. Bien au contraire, les membres du grou-ipe socialiste officiel ont voté, d'enthousiasme, les crédits de la guerre et se sont Serrés autour du kaiser et de la caste militaire qui, pour eux, symbolisent la Patrie et, sans doute, leur conception humanitaire. Jolie conception de l'Etat démocratique moderne ! , Telle a été la conduite des socialistes allemands. aussi longtemps qu'ils ont pu croire a la victoire, ils ONT ete aussi arrogants et aussi insolents que tous les autres allemands. Mais, aujourd'hui qu'ils savent la partie perdue, ils recommencent à évoquer les principes de fraternité. Cela vient un peu tard. Au début de la guerre, c'eût été très y>eau ; maintenant c'est de la comédie. Il est bien certain, n'est-ce pas, qu'aucun homme raisonnable et de bon sens ne peut croire un instant qu'aucun gouvernement 60it prêt à faire siennes les décisions d'un congrès comme celui de Stockholm, pas même le gouvernement allemand qui, tout en favorisant sous main cette réunion ne lui permettrait pas de s'écarter de son but «éterminé. / Quel est donc ce but ? Le voici, d'après (moi. Les délégués allemands au congrès de Stockholm sont de simples instruments entre les mains des autorités allemandes qui, ne pouvant venir à bout de nos alliés'. veulent recommencer, de ce côté, le coup qui leur a si bien réussi en Russie. Ce congrès est destiné à jeter le trouble dans nos pays, à provoquer la désaffection •'des éléments démocratiques de notre juste cause; à paralyser les gou\ernements alliés en les mettant aux prises avec des tlif-1" cul tés intérieures qui entraveraient nos effoits vers la victoire finale. Si le gouvernement allemand n'avait pas intérêt à ce que se réunisse la Conférence de Stockholm, croit-on, que, fervent comme &1 l'est de la manière farte, il eût permis à èes socialistes £9 partir de l'Email 3 ■£<-. _ ! Au surplus ce congrès, même réduit à un simple échange de vues, est devenu complètement inutile puisque ni la Belgique, ni la France, ni l'Italie, ni l'Angleterre, ni l'Amérique n'y seront représentées et que la Russie proclame que les délégués russes n'ont aucun mandat de leur gouvernement. La conversation se poursuivra donc entre les seuls délégués allemands et leurs amis ! Ne nous y mêlons pas, mais méfions-nous.Il ne sera possible d'examiner la possibilité d'une reprise de relations avec le socialisme allemand que le jour où celui-ci déclarera — officiellement — que la responsabilité de la guerre incombe à VEm-Vire allemand, qu'il réprouve cette guerre, et les atrocités commises ; qu'il répudie le militarisme prussien et son incarnation, le kaiser ; qu'il est prêt à exiger le châtiment des coupables et à réparer tout le mal causé, dans les limites possibles. Alors et alors seulement on pourra on pourra examiner s'il y a lieu de renouer les anciennes relations. Excusez-moi, Monsieur le Directeur, de cette lettre trop longue et veuillez recevoir, avec mes remerciements, l'assurance de mes sentiments très distingués. Dr DELBASTÉE. -- " ■ 1 ■ ■ —VWVAA Les congés de repos perlés à dix jours Une dépêche ministérielle du 18 août 1917 a fait savoir que la durée normale dos congés était portée de 7 à 10 jours au point d'arrivée, sans pouvoir dépasser 14 jours, aller et retour compris. Ces congés ne pourront désormais plus être scindés. Nos lecteurs s'en souviennent : en annonçant que le Ministre de la Guerre français prenait cette mesure, nous la suggérions au lieutenant-général De Geu-ninck comme un don de joyeux avènement.Nous n'espérions pas être exaucés si vite ; aussi nos remerciements et ceux de nos soldats se doublent-ils d'une joyeuse surprise. 1 1 >WVWV ■ , ECHOS 71 a cabinet du ministre de la guerre Par circulaire datée du 20 août, le lieutenant-général De Ceuninck, ministre de la Guerre, fait savoir aux autorités militaires qu'il établit «a résidence au front. Les services dit cabinet, sauf ceux du Havre, y seront transférés prochainement, IMVW Le docteur Laruelle vient de mourir à Bruxelles, à peine âgé de 55 ans. C'était un des médecins les plus distingués du pays. Jugement, science, prudence et précision : il avait au plus haut degré tout ce qui.fait les praticiens de premier ordre. Il n'aurait tenu qu'à lui, il y a quelques années, d'occuper une chaire à l'Université de Louvain. M. Laruelle était président de l'Association des anciens étudiants du petit séminaire de Floreffe. HUM Lamartine tel qu'on le cite A l'étalage d'une papeterie-mercerie de l'avenue de Neuilly, un choix de très jolies cartes postales, sur lesquelles ont été appliquées qifelques-unes des plus belles fleurs de nos jardins : roses, œillets, lis, violettes, etc. Sur toutes ces cartes, des vers, genre « langage des fleurs », de poètes illustres. En voici deux, tels quels, au-dessus d'une superbe rose rouge : Aimons-nous : sur cette terre les moments [heureux sont bien courts Et c'est par l'affection sincère qu'on supporte [les mauvais jours. Lamartine. L'un de ces vers a seize pieds ; l'autre eu a dix-huit ; et Lamartine ne peut plus se défendre. Le Figaro demande s'il ne devrait pas y avoir une censure contre ce commerce-là. — —WWW" 11 I I ■ MM ET MAUVAISE FOI ALLEMANDES LES ETATS-UNIS PRIENT LES NORVEGIENS DE RETROCEDER DES VIVRES A LA BELGIQUE Christiania, 22 août. Le gouvernement des Etats-Unis a demandé au gouvernement norvégien, qui a acheté récemment -47.000 tonnes de céréales aux Etats-Unis, d'abandonner, en faveur de la Belgique, 36.000 tonnes de blé et d'orge. La raison invoquée par le gouvernement de l'Union est que lss pertes éprouvées par les transports de la commission de ravitaillement belge ont été très lourdes. Les Allemands n'ont pas hésité en effet, sur vingt-trois navires qui étaient destinés à assurer à la malheureuse population de la Belgique les denrées de première nécessité, à en couler dix-sept, en dépit de toutes les lois internationales et de toutes les assurances qui avaient été données. Les Etats-Unis demandent que ces blés soient transportés en Belgique par les navires norvégiens affrétés pour transporter les céréales en Norvège. On apprend en outre qui le conseil du contrôle de l'alimentation a commencé des négociations qui. espère-t-on, auront pour effet de faire envoyer à la Belgique la plus grande partie des approvisionnements en nourriture qui étaient consignés pour les neutres et retenus dans les ports américains par le conseil des exportations. La Belgique aurait un besoin ureent de ces exportations. • SUR L'ISONZO LES ITALIENS marquent de nouveaux succès Le nombre des prisonniers s'élève à 16,350 (Officiel.) Rome, 23 août. HIER, QUATRIEME JOURNEE DE LA BATAILLE SUR LE FRONT DES ALPES JULIENNES, NOUS AVONS ENCORE REALISE DES PROGRES SENSIBLES A L'AILE NORD DE LA LIGNE, ET NOUS AVONS REMPORTE DE NOUVEAUX SUCCES A L'AILE SUD. L'ennemi réagit fortement contre notre pression et a des retours offensifs. Nos troupes défendent contre les contre-attaques les positions conquises et continuent à marcher hardiment vers 'km*i-obptctif»\ Sur le Carso, la brigade Palaianza (249' et 250e régiments) s'est couverte de gloire en enlevant à l'ennemi une position fortifiée au sud-est du Dosso-Faiti. Cette brigade a fait preuve d'une ténacité héroïque pendant trois journée de luttes opiniâtres. La flotte aérienne a coopéré également au succès. Nos avions et nos dirigeables ont foudroyé l'ennemi, le bombardant avec plus de douze tonnes de projectiles. LE TOTAL DES PRISONNIERS CAPTURES JUSQU'A HIER AU SOIR EST DE 350 OFFICIERS ET 16.000 HOMMES. De petites actions locales, d'une importance limitée, ont eu lieu sur le front du Trentin et de la Carnie. LES AUTRSGHIENS PREPARENT L'EVACUATION DE TRIESTE Rome, 23 août. Les Autrichiens se préparent depuis un mois à évacuer Trieste. Toutes les archives de l'Etat et les objets les plus précieux qui se trouvent dans les musées, les bibliothèques et les églises ont été enlevés et transportés en majeure partie à Vienne. Des trains spéciaux ont même été formés pour contenir tous ces précieux objets. Par ordre du gouvernement impérial, on a procédé à des perquisitions dans les demeures privées des habitants fortunés ou des collectionneurs et aucune protestation de la part des propriétaires n'a été admise. Les œuvres d'art, les peintures et les sculptèures ont été enlevées sans qu'aucun reçu ait été laissé à leurs possesseurs. Ordre a été donné aussi d'incarcérer de nombreux habitants ; les perquisitions ont redoublé et la police fouille dans les mansardes et les caves avec l'espoir de découvrir quelque drapeau italien caché, et les habitants italiens sont soumis 4 un implacable régime de terreur. Progrès britanniques à Lens et à Ypres Dix-huit avions allemands abattus 14 heures. Nous avons légèrement avancé notre ligne, cette nuit, au sud-est de Lens. Su.r le front de bataille d'Y près, une attaque allemande contre un de nos points d'appui à l'est de Lan<jemarck, a été repoussée par nos feux de mitrailleuses. Un détachement ennemi a exécuté, la nuit dernière, un coup de main sur un de nos postes avancés, vers Lombaertzyde. Deux de nos hommes ont disparu. 20 heures 55. De violentes actions locales se sont déroulées tout le jour autour d'une importante position ennemie connue sous le nom de Crassier-Vert et située immédiatement au Sud de, Lens. Nos troupes prirent pieâ sur le Crassier au début de la matinée repoussèrent plusieurs contre-attaques au cours desquelles l'ennemi a subi de lourdes pertes et dans le corps-à-corps, et sous vos feux d'artillerie. Le combat se poursuit avec acharnement pour la possession de cette position. UNE ATTAQUE SUR UNE DES FERMES ORGANISÉES ENLEVEES PAR NOUS DANS LA JOURNEE D'HIER AU NORD DE LA VOIE FERREE D'YPRES A ROULERS A DU REFLUER SOUS N<JS FEUX DE MITRAILLEUSES. NOTRE LIGNE A ETE LEGEREMENT AVANCEE AU NORD-OUEST DE LANGEMARCK. La lutte aérienne s'est continuée sans répit toute la journée, plus violente qu'elle ne Va jamais été dans le même espace de temps depuis le début de la guerre. Hier. l'aviation allemande s'est montée moins active. Les aviateurs ennemis semblaient peu désireux d'engager le combat à jroxi-mité des lignes. Le nombre des rencontres n'en a pas moins été encore fort elevè. Le changement de direction du vent favorisait nos pilotes, DOUZE APPAREILS ALLEMANDS ONT ETE ABATTUS EN COMBATS AERIENS ET SIX AUTRES CONTRAINTS D'ATTERRIR DESEMPARES. DEUX DES NOTRES NE SONT PAS RENTRES. L'UN D'EUX SEMBLE AVOIR PU ATTERRIR SUR LA PLAGE D'OSTENDE. Au cours des attaques d'hier, nos aviateurs ont travaillé avec succès en liaison avec l'artillerie et l'infanterie. Les opérations de bombardement et de reconnaissance se sont poursuivies comme d'ordinaire. Cinq tonnes d'explosifs ont été jetées au cours de la journée et de la ruit sur divers objectifs à l'intérieur des lignes ennemies. Dans le secteur portugais La situation a été de relative tranquillité pendant toute la semaine après le combat du 14 de ce mois, malgré les bombardements réciproques et l'activité des patrouilles.Parmi le nombre des morls laissés par Vennemi au dernier combat, il y a à ajouter trois officiers Nous avons fait trois autres prisonniers après ceux indiqués antérieurement. ; , La moral des troupes est excellent. A VERDUN LES FRANÇAIS nnt fait 7,640 prisonniers Ils ont pris 24 canons et 200 mitrailleuses 14 heures. Grande activité de l'artillerie allemande au nord de l'Aisne, notamment dans le secteur Braye-Hurtebise. Plusieurs tentatives de coups de main ennemi dans les régions du Moulin de Laf-faux, d'Aillés et de Cerny ont échoué. SUR LA RIVE GAUCHE DE LA MEUSE, NOTRE ARTILLERIE. DOMINANT CELLE DE L'ADVERSAIRE, EST RESTEE TRES ACTIVE AU COURS DE LA NUIT. Sur la rive droite, une opération de détail nous a permis de réduire un îlot de résistance ennemie au nord-est de la ferme de Mormont ; 17 prisonniers sont tombés entre nos mains. LE CHIFFRE DES PRISONNIERS FAITS DEPUIS LE 20 AOUT SE MONTE ACTUELLEMENT A 7.640, DONT 186 OFFICIERS ET 600 BLESSES. LE MATERIEL CAPTURE ET ACTUELLEMENT RECENSE COMPREND 24 CANONS DE TOUT CALIBRE ET PLUS DE 200 MITRAILLEUSES ; EN OUTRE, 9 CANONS ONT ETE DETRUITS. Rien à signaler sur le reste du front. Aviation Au cours de la journée du 22 août, no$ escadrilles ont bombardé les gares de Fri-bourg-en-Brisgau et les terrains d'aviation de Colmar et de Schlestadt ; dans la région de Verdun, 1.300 kilos de projectiles ont été lancés sur les gares, bivouacs et champs d'aviation ennemis. Nos avions ont en outre attaqué à la mitrailleuse les convois en marche. 23 heures. Journée calme sur l'ensemble du front. Activité réciproque de l'artillerie sur les deux rives de la Meuse. Dans la région Est d'Altkirch, notre artillerie a pris sous son feu un drachen allemand qui est descendu en flùmmes. LE KRONPRINZ APPELLE AU SECOURS Londres, 23 août. Suivant un télégramme adressé du front britannique, le succès remporté par les Français à Verdun cause à l'état-major allemand une vive inquiétude. Le Kron-prlnz aurait fait appel au prince Ruprecht et lui aurait demandé d'envoyer des troupes pour le soutenir. Les exploits de nos aviateurs Thielfry et De Meulemeester Dans la nuit du 21 au 22, l'ennemi a lancé dans la région de Nieucapelle plusieurs milliers de projectiles asphyxiants de tous calibres. La journée du. 22 a été relativement calme. Dans la nuit du 22 au 23, une de nos patrouilles a pénétré dans une tranchée ennemie près de Dixmude ; elle s'est retirée devant des forces supérieures. . ,, . Journée du 23, faible activité d artillerie à cause du temps défavorable. LE 21 AOUT, L'ADJUDANT DE MEU-LEMEETER A ABATTU SON 5» APPAREIL ENNEMI. LE SOUS-LIEUTENANT TH1EFFRY SON 8° LE 22 AOUT. L'OFFENSIVE DES FLANDRES De Ylrish Times : Le but apparent de toutes les opérations au nord d'Ypres est de déborder graduellement la région inondée qui s'étend du sud de Dixmude presque jusqu'à la mer, région qui a protégé l'armée belge en 1914 et aui sert à l'ennemi de rempart à cette heure. Cette manoeuvre eût été facile, si nous n'avions pas perdu la tête de pont de Lombaertzyde, récemment. Le mouvement tournant progresse cependant par le sud et 1 heure n'est probablement pas loin où les Allemands seront contraints de renoncer à défendre la région en question, permettant ainsi aux Alliés une avance générale sur tout le front des Flandres. Nous pouvons raisonnablement espérer que la campagne d'été ne prendra pas fin sans qu'ait été libérée une portion considérable du sol belge. ■ i ' ■ •AAVVW- ■ ■ L'agonie de Stockholm « IL FAUT ABANDONNER LE PROJET », dit M. Branting Stockholm, 23 août. Devant le vote du « Labour Party » on reconnaît que les Gouvernements de l'Entente maintiendront leur refus des passeports.M. Branting estima que, dans ces circonstances, 'il serait préférable d'abandonner la conférence, mais la décision appartient à la Russie. Si la Russie persiste dans sa manière de voir, la conférence aura lieu à la date fixée. Une dépêche de Pétrograde, 22 août, apporte la réponse à la réserve de M. Branting. Le Soviet a déclaré que le gouvernement russe est lié d'honneur avec la France et la Grande-Bretagne. Les décisions qui pourront être prises à la conférence de Stockholm ne peuvent influencer ou modifier em quoi que ce soit, l'attitude du- gouvernement russe relativement à ses engagements envers les Alliés. Le gouvernement continue à estimer que la Conférence de Stockholm est une affaire de partis, et il fera tout son possible pour aider l'organisation de la conférence 1 entre les socialistes des pays alliés. (Radio.) Le nouveau jeu allemand L'Allemagne joue serré. Il s'agit pour elle de tirer de l'initiative pontificale tout ce que celle-ci peut donner en faveur d'une paix aussi proche et aussi avantageuse que possible. D'où, la réserve observée avec un ensemble significatif par le chancelier Mi-chaëlis, par le nouveau secrétaire d'Etat von Kuhimann, par les chefs de parti et par toute l'a presse d'Ouitre-Rhin. Pour augmenter les chances de la paix, il faut éviter de laisser croire que l'Allemagne est pressée d'en finir et, une fois de plus, la machine allemande marche bien. Pas assez bien cependant, pour dissimuler les vœux ardents qui accompagnent les manoeuvres de paix en cours. Ne les devi-ne-t-on pas ces vœux, dans l'insistance du chancelier à s'étonner que les gouvernements de l'Entente ne se montrent pas plus enclins à une « paix de renonciations » ? No découvre-t-on ipas aussi quelques-unes des difficultés du gouvernement allemand, quand on le voit recourir une fois de plus au grossier artifice de la dépêche d'Hinden-burg proclamant que tout va pour le mieux sur terre et que ia guerre sous-marine autorise les plus grands espoins ? Ne lit-on pas les craintes des chefs de l'Empire dans l'intérêt inattendu que -M. von Kulhmann témoigne aux derniers neutres ? Ne cûnstate-t-ô-n pas le désir d'exciter les appétits allemands et de 'diviser l'Entente dans Le ton tragique pris pour dénoncer les visées de la France, de l'Angleterre et de l'Italie sur la Turquie et l'Asie-Mineure, alors que les gouvernements de l'Entente ont depuis longtemps fait connaître officiellement leurs buts de guerre pour l'Orient aussi bien que pour l'Occident ? M Michaëlis a-t-il cru habile d'ajouter à tout cela une déclaration qui devait sans limite témoigner de la force et de la confiance allemandes ? Sans impressionner aucunement les Alliés, il a rouvert les difficultés intérieures. On mande de Berlin que les cercles parlementaires sont fort émus du mépris que le chancelier leur a témoigné en répudiant la fameuse motion de paix du 19 juillet. On parle d'une nouvelle crise parlementaire. Ce serait, sans doute, une erMur d'en exagérer la gravité. Les partis du Reichstag sont probablement prêts à se contenter de nouvelles satisfactions de pure forme. N» viennent-ils pas, socialistes majoritaires, centre, progressistes et nation au x-1 ib éraux, de sè rallier à la création d'une sous-commission du Reichstag où on discutera les questions confidentielles pour éviter le retour d'indiscrétions <^iU gpnre de celles qui ont fait connaître les fameux discours d'Erzberger aux séances searètes de la Grande Commision ? Voilà pour le développement du parlementarisme. Quant à la politique extérieure, le Herr Albert Sudièkum déclare qu'il ne serait pas judicieux que le gouvernement allemand fît connaître ses buts de guerre avant l'ouverture de négociations officielles de paix. On voit oue les socialistes du Kaiser tiennent. -— Stylo. Voici le texte du discours de M. von Kull-mann auquel nous faisons allusion ci-des-Sus : Messieurs, aujourd'hui oû • J'ai l'honneur d'être pour la première fois en contact officiel avec les représentants du peuple allemand, j'éprouve le besoin de me présenter à Vous par quelques considérations générales. La direction de la politique étrangère allemande, depuis la fondation du nouvel empire allemand, a été extraordinairement difficile. L'empire allemand, entouré d'ennemis puissants, a été, depuis le jour de sa fonddation, exposé à des coalitions dangereuses. Aujourd'hui, où l'empire allemand combat •pour la vie ou la mort contre les Etats militaires les plus puissanis du monde entier, la tâche du chef de l'Office des Affaires étrangères est doublement lourde. Prendre la direction de l'Office des Affaires étrangères au moment où les difficultés extérieures sont si grandes est une énorme responsabilité dont je ressens tout le poids. Je me permets de vous esquisser en peu de mots les tâches qui incombent actuellement à la politique allemande.La plus grande de ces tâches est, maintenant comme en temps de paix, d'entretenir nos relations avec nos alliés ; avec l'Autriche-Hongrie, qui, à travers l'histoire, est liée à nous par tant de liens indissolubles ; avec le peuple bulgare, qui est capable de s'élever et qui tend à le faire ; avec la Turquie, puissante par les armes, avec laquelle le premier fondateur de l'empire allemand. Frédéric-le-Grand, chercha déjà à nouer d'étroites relations politiques. Une autre tâche, presque aussi importante et aussi difficile* consiste dans le maintien des relations avec les neutres. A cet égard, nous voulons protéger soigneusement les droits et les nécessités vitales des neutres pour autant, bien entendu, que la perfidie de nos adversaires, qui ont si souvent foulé aux pieds le droit et nos propres nécessités, le permettront.Tâcher d'éviter un autre émiettement des neutres importants constitue également une tâche sérieuse et décisive. Nous ne pourrons la résoudre avec succès que par la formule : « En politique, la puissance parie, mais, en politique, parle aussi le droit. » C'est seulement en basant notre politique sur ces deux piliers que nous construirons quelque chose de durable. Une politique qui ne s'appuie que sur la puissance est condam. née d'avance à échouer. Enfin, nous avons encore des relations avec les belligérants. Les relations diplomatiques officielles sont naturellement rompues, mais le flux de l'opinion publique s'écoule au delà des frontières que constituent les tranchées et les canons. Nos journaux sont répandus dans les pays ennemis et les journaux ennemis sont lus chez nous. Chaque mot prononcé ici, chaque 'mot prononcé en Allemagne dans un milieu compétent, même prononcé dans une conversation confidentielle, pénètre chez nos ennemis sous une forme ou par un écho quelconque L'étude de la psychologie de nos ennemis' l'étude des courants changeants de l'opinion publique sont également un devoir important afin qu'on ne tende pas la main, qu'on ne prononce pas ufte parole plus douce dans un moment où tout est dur, fort, inflexible afin qu'on ne laisse pas échapper un mot trop - dur, lorsque de l'autre côté, la glace se rompt et lorsqu'il se manifeste une attitude conciliante LEUR CYNISME (( Piller les rips maiies est i flsïoir » Berne, le 23 août. — C'est la Gazette du Rhin et de Westphalie, organe des grands métallurgistes, qui le proclame avec toute la brutalité dont est capable un journal_ pangermaniste. L'article est, prétendù-ment, adressé de Suisse à la rédaction dù journal, et a pour titre : «< La paix retardée par une conception surannée du droit des gens. » Mettre la nation ennemie dans une plus mauvaise situation que la sienne propre, déclare la Gazette, tel est le but de la guerre. Tout ce qui n'y tend pas est une faute, et une faute qui coûte des monceaux de morLs. Avons-noUs bien compris on Allemagne que » notre devoir » est de mettre la population ennemie dans une situation telle qu'aile soit contrainte à désirer ia paix plus ardemment que ie peuple allemand ? Il semble que non. Outre les contributions de guerre que n^us lui avons imposées et les dépenses qu'il fait pour sa propre armée, l'Ëtat belge n'aura pas dépensé trois milliards, soit un vingtième de la fortune nationale du pays ; or. les crédits votés par l'Allemagne représentent déjà un cinquième, sinon un quart, de notre fortune totale. Si l'on conquiert un pays, ce n'est pas pour en prendre soin, c'est pouf contraindre les • habitants de souhaiter la paix à tout prix. Graignons-nous par hasard de perdre les sym-pathies des neutres ? Même si nous avions l'intention d'annexer la Belgique, les contributions de guerre qre nous lui imposerions ne nuiraient, nullement à notre situation ; au contraire, elle la rendraient meilleure. Les masses populaires sont très pauvres. Tout l'argent serait craché par la bourgeoisie, qui. est die tendances françaises. Plus ses biens deviendront propriété de l'empire aîl#v i mand, et plus en sera ébranlée la puissance de notre plus mortel ennemi en Belgique. Ainsi nous fournirons à l'influence allemande un levier puissant : soyons riches, et nous aurons des amis ! Chaque milliard qu'en argent ou en nature nous arrachons à la Belgique, à la France ou à la Serbie, nous fortifie et affaiblit nos ennemis. Nous avons consenti de tels sacrifices que nous n'avons le dfoit dr négliger aucune de nos chances. Certes, il faut éviter les brutalités inutiles. Mais une loi d'airain nous fait un devoir d'être durs, dès lors que cette dureté peut apporter quelque soulagement à notre propre peuple. . . . ■. — rammiraram Rome. 23 août. Les journaux de ce soYr publient au sujot de la note pontificale, la note officieuse suivante : « On a pu lire ces jours derniers certaines hypothèses émises dans ia presse sur le moyen qu'adoptèrent les nations de VEntente pour répondre à la note du Souverain Pontife. 11 est évident que les accords anciens qui unissent les nations alliées doivent demeurer immuables. L'action militaire qui se déroule parallèlement à l'action diplomatique, a pour but de modifier la carte de guerre de Vennemi et d'atteindre les objectifs que les gouvernements français et italien ont. assignés à leurs armées respectives. » (Radio.) Dans le haut personnel colonial Le Roi, sur la proposition du ministre des Colonies, vient de faire les nominations suivantes : Sont nommés : le général Tombeur, vice-gouverneur général du Katanga; le colonel de Meulemeester, viCè-gouverneur général de la Province Orientale; le colonel Mouilae/rt, vice-gouverneur général de la province de l'Equateur. M. Bureau, actuellement secrétaire-général, est promu au grade de vice-gouverneur général, comme assistant du gouverneur-général.Pendant les vacances du gouverneur-général Henry, le général Tombeur prendra la direction de la Colonie à Borna. Sur leur demande, le généraux Wanger-mée et Malfeyt sont admis à la pension de retraite. Tous derux sont promus aiu grade de commandeur de l'Ordre de Léo-pold, en reconnaissance de leurs longs et loyaux services. On sait que le général Malfey.t est en ce moment Haut commissaire royal des provinces allemandes occupées par les Belges dans l'Est Africain. -vwwv m— Les socialistes belges et la politique de guerre Une lettre adressée de La Haye à la « Frankfurter Zeitung n (n° du 9 août, édition du4oir) confirme une information de 1' « Algemeen Handelsblad », d'après laquelle les Socialistes beiges résidant en France se seraient mis d'accord, au cours d'une assemblée tenue à Paris, au local die la BelleviMoise contre la participation des socialistes belges au gouvernement «t. en faveur deieur participation à la conférence de Stockholm. D'après l'a-uteur de cette correspondance, 1' annexionnisme » de M. Vandervelde paraîtrait aussi dangereux aux socialistes de la Bellevilloise que celui du « XX* Siècle 0>. Pour information. www— 1 ~™ ■!'« — Les personnes compétentes préconisent en ^Grande-Bretagne la création a'un ministère de renseignements commerciaux. —■ Le général de brigade Johnston, qui commandait les troupes néo-zélandaises, vienfc d'être tué. au front1, par une balle.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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