Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1047 0
09 december 1914
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 09 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 18 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/m03xs5kh5f/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

S? 20e ANNEE. — Série nouvelle. — N° 28 Le numéro : 10 Centimes Mercredi 9 Décembre 1914. P1UX DE L'ABONNEMENT 3 Francs par mois (à envoyer par mandat postai) Envoyer les demandes à L'ADMINISTKATHUR du JOURNAL 28 ter, me ds la Bourse — LE HAVRE Di recteu r : FERNAND NEURAY LE XXe SIÈCLE PUBLldlT^B PETITE COHRESPOXDAIVCE L.CS II ligne* 0.50 tLi.U'îie siippléiiiuntaire. .. O »5 .Aiuiuik c.»< diverse» à forfait Adresser les annonces à L'AI ) M IN 1S T K AT KUR d u J OU RN AL 28 fe' me de la Bourse — LE HAVRE Téléphone ti" 1405] Quotidien belge paraissant au Havre Les Voleurs de Chevaux Plusieurs mobiles ont déjà été indiqués commue ayant, dicté, fin juillet, l'attitude belliqueuse die l'Allemagne. Depuis plus d'un an — car notre valeureux Souverain s'en était dféfjà aperçu, paraît-il, en 1913, lors de sia visite à Berlin — le parti militariste allemand avait réussi à gagner à sa cause l'Empereur, les chefs des partis politiques, voire la plupart des socialistes, lesquels n'ont pas craint d/'exposer publiquement leurs vues sur li' « impérialisme' » tel" qu'ils le conçoivent : cet imlpéria Usine ne s'écarte guère, d'ailleurs, de celui du fougueux général Keim. Tous ces messieurs s'entendaient à merveille sur la nécessité d' « élargir le champ die l'action économique die l'Allemagne ». Cette formule avait l'avantage de dire, en termes convenables, admis en tiem'ps de paix, ce qu'il aurait été plus sincère d'exprimer comme suit : « Ote-toi de là, que je m'empare de ce que tu possèdes ». T pontes les discussions sur l'attentat de Sarajevo, sur les essais de mobilisation austro-russes, n'étaient que « façons » de la diplomatie teutonne pour présenter l'a justification, devant l'Histoire, d'un crime savamment préparé. L'accès dé folie furieuse qui a jeté l'Alilemagnie dans l'aventure d'août n'a qu'une cause : l'impérieux désir de faire main basse sur les trésors du voisin, inaccessibles par des moyens honnêtes. Tout ce qui touche à l'industrie peut être calqué ou contrefait ; l'invention géniale d'au tir ni peut être .appliquée ou amplifiée . les brevets s'achètent ! Mais les richesses di sol, les trésors de lia nature sont intangibles ! Que faire? L'Allemand envieux, à l'appétit d'ogre inassouvi, n'hésite plus : r lui faut s'emparer, par la force, die ce que le droit des gens lui refuse : les rie hissâmes minières du bassin de Briey, les vignobles inépuisables de la Champagne, les chevaus de traiit belges... tout cela lui revient, -puisqu'il est le plus fort ! 11 les prendlra ! L'attentat fut consommé ! # * * A pieine entrées dans notre beau pays, les hordes de l'envahisseur étaient guidées pai lès Allemands' qui, pendant quinze ans avaient parcouru notre Brabant" notre Hai naut, nos Flandres ! Nos compatriotes re conirnurenit avec effroi, sous le casque des guides teutons, des nommes qui, la veille encore, visitaient nos fermes et nos haras., des hommes qui, sous des dehors affables e cauteleux, eles pièces d'or plein les miams fréquent aient nos foires, étudiaient nos cam .pagnes hesbigonin.es, conelruzicnn.es et hen .nuyères ! Depuis plus de quinze ans, ce: maquignons-espions enlevaient, à prix d'or nos étalons puissants, nos juments fécon des ; ils surprenaient le secret de nos large-routes, de nos sentiers agrestes : tout heu reux, ils constataient la tranquillité d'espri de nos campagnards crui, jamais ne songeaient au danger... ils se riaient, ele la bonne foi, de la naïveté du paysan belge mais ils assuraient à leur artillerie et à leur cavalerie une remonte vigoureuse et. saine Hélas ! malgré leurs efforts, ils ne parvenaient pa,s à acclimater sur leur sol rude et ingrat lies chevaux belges qu'ils importaient par milliers. On eût dit que le séjour en Allemagne déplaisait à nos bonnes et braves ne es ; elles s'ennuyaient : leurs sabots s'effritaient ; leurs produits dégénéraient. Les maquignons d'outre-Rhin assiégeaient sans cesse nos marchés, nos expertises provinciales, nos concours nationaux de chevaux de trait, ris cherchaient à se ménager des a mut. iés parmi les éleveurs belges. Ils s'attiraient leurs bonnes grâces par une courtoisie efudiiêe et fourbe, qui, dans la chaleur de banquets se transformaient en une gmssiere familiarité. dialogue, entendu à Bruxelles d'après S C°U,'S d'Un de 068 {esfcs MnL^"^n"PC"'Uwl "'muignnn prussien. — nll„ne nos soins, nos sacrifices d'argent nw^prodmsons„^.n de bon ! Nous ne Belges? réussir comme vous, , ~7 1 a n ' mieux ! répond l'éleveur Vous lesterez notre client, et notre invité. ' de M s'efforçait d'être plaisante - Du reste, continua le Prussien, combien de garcle s-champ être pourriez-vous bien opposer à notre armée ? Ces paroles me sont restées fraîches à la mémoire : Bonce 11 es ! Poiitisse ! Loncin. ! 1-Iaelen ! tlofstadé ! iNieuport ! Mânes des troupiers germains, répondez à votre maquignon. Dites-lui si les gardes-champêtre belges savent défendre leurs chevaux 1 Car ce n'était pas une simple plaisanterie que lançait à Bruxelles l'Alboche enivré ! L'couvre du défunt chevalier Gaston Hyncle-rick de Theulegoet, la race belge de chevaux die trait qui étonne le monde entier, faisait envie au comte de Lelmdorff, directeur des lia ras du grand Empire ! Derrière lui, toute la Prusse agra.rienne, qui constitue le rempart du parti pan germaniste, jalousait à la petite Belgique ses chevaux brabançons et ardtennais. *** Fin octobre 191-1. Les écuries Rausquin et Hazard, pour ne citer que les plus importantes,, ont reçu la/ visiitc des valeureux guerriers-voleurs. Sous prétexte de réquisition, les plus riches écuries belges ont érté pillées ! Le Berliner Taîgeblalt annonce, en caractères flamboyants, l'arrivée en Allemagne et la mise entente de centaines de chevaux de racé belge, de tout premier ordre. (Nous avons reproduit le texte môme de cette annonce). Ce n'est pas tout. Le gouverneur général allemand de Bruxelles, poursuivant officiellement le pillage déjà commencé, a constitué, le 22 novembre, une commission chargée « d'étu-« dier toutes les questions concernant l'éle-« ya-ge diu. cheval belge. La commission aura u à s'occuper, notamment, des mesures pro-« près à continuer et à améliorer (!) cet éile-« vage et à présenter un rapport au gouver-<( neur général.' Sa mission, est ^aiiiculière-<( ment intéressante, même pour l'agricul-u tare allemande, car l'élevage du cheval « belge ele gros trait est fort important ». Ces mots : 'même pour l'agriculture allemande » apparaissent comme un délicieux euphémisme ! On sa.i t ce (pie pa lier veut dire, quand; ce sont, les Allemands qui parlent ! ils sont assez bons de nous offrir leurs con-; seilis pour « améliorer » une race Chevaline qu'ils ont été incapables d'acclimater chez eux ; le tout après avoir déjà emmené en Prusse (( des centaines d'animaux de tout premier ordre ! » Pauvre chevalier Hynderick ! La niorl l'a emporté à temps pour lui épar-> gner la tristesse' de voir son pays envahi, i son œuvre anéantie, « ses » chevaux enle-; vés par un envahisseur féroce et rapace. II avait prévu, avec cette prodigieuse ûn-tietligemce, cette sagacité innée, que tous lui reconnaissaient, le cataclysme qui s'abat aujourd'hui sur la Belgique. Par une foule d'arguments péremptoires, avec une logiefue pariais effrayante, il démontrait ; 1° que la race des chevaiu.x de trait belges excitait au • plu s hau.t degré la convoitise de, nos voisin ; et, qu'un jour ou l'autre, ils ne résisteraient pas à la puissance attractive ele celle source de revenue de GO mi lions par an ; 2° que no-Ire s"!, particulièrement propre à l'élevage Chevalin, était u doublement. » précieux pou i la Belgique, en ce sens que l'élevage du « dîemii-sang » devaiit.se faire chez nous comme celmii diu gros trait, de manière à assurer à a'armée belge une remonte de choix. Sa campagne dans le Sport belge et. dans le Journal des courses, ses chroniques si pétillantes de forme et si subs'tanfielles nous reviennent aujourd'hui à l'esprit avec une force nouvelle. L'événement lui a donné raison. L'Allemand jaloux est venu... Le cheval belge figurait clans la nomenclature des « articles '» ù prendre au voisin... L'armée allemande n'a pas fait, pour rien des sacrifices aussi consi-ci érable si : c'est le député centriste qui cyniquement, vient de l'écrire... Patience ! Le jour où la vague germanique, dont le flux est maintenant irrévocablement endigué, accomplira avec une am,pleur jadis inespérée, son reflux fatal, ah ! alors,' un cri de rage, de vengeance, longtemps contenu dans les poitrines belges, retentira sur lé Rhin, ! Nos troupes victorieuses, aux [ cotés die nos fidèles alliés, feront rendre | gorge aux bandits casqués qui nériront sous les baïonnettes et sous les ruades die nos ' « brabançons » et de nos « ardcnnais » ré- ! volités. L. CREPLET. J Vingt-cinq Prêtres fusillés daims le namurois Une lettre du secrétaire de l'évêché Le chanoine J. Schmiitz, secrétaire de l'é-'eq,ue de Namur, envoie au « Tyd! » d'Ams-erdam une lettre que notre confrère in-ère en tête de ses colonnes. Des accusations portées contre le clergé h.»e général et contre le clergé namu-°is en particulier dans le « Kolnische Zei-nng », et dont l'empereur Guillaume s'é-art tait l'écho dans sa dépêche au prési-. Wilsom, des États-Unis, rien n'est rai. Le cua-é de Spantin a été fusillé par les kuemands — de même que vingt-quatre utres prêtres du diocèse de Namur — »aas aucune charge n'a pu être relevée 'oi, ni contre eux. Si leur mise à «>rt par les envahisseurs avait été pré-Wee de la moindre enquête, l'innocence osolue des curés et dos religieux eût tôt •e reconnue. Personne n'en doutera. L'empereur Guillaume et la « Kolnische îitung >i ont menti une fois de plus. La neutralité suédoise Stockholm, 6 décembre. — Un journal lge, qui paraît actuellement à Londres, i ant. publié un article dans lequel des dou-î étaient exprimés au sujet de la correc->n de la neutralité suédoise, une protesta-il officielle a été adressée au gouvernent. belge par l'intermédiaire de la léga-n belge à Stockholm contre cette opinion I favorable à la Suède. > MAITRES FOURBES Le « Vorwaerts » a, comme on le sait, été blâmé par les syndicats socialistes allemands pour avoir, — dit l'ordre du jour voté par ceux-ci, — ((en ra.pportant les mauvais traitements subis par les blessés et les prisonniers allemands, ainsi que les actes d'atrocité, excusé en général la conduite die nos adversaires et pour avoir, par contre, généralisé les erreurs commises en Allemagne par certaines personnes ou par les journaux isolés ». Cet ordre du jour est signé par le ci-oyen Legien, secrétaire de la commission syndicale-socialiste, qui compte près de i millions d'ouvriers. Ce plat valet de la >0 h tique impériale faisait florès clans l'In-ernationale ouvrière avant la guerre et >n ne citait son nom qu'avec éloges dans es publications françaises et belges se rétamant du principe de la lutte de classe. Il est ioli, 1' « internationaliste » !... 11 est digne, assurément, du citoyen clé-mté Haase, qui avait eu le front de venir larler en faveur de la paix au meeting so-ialiste du Cirque, à Bruxelles, quelques ours avant la. guerre et qui est néanmoins kaiserlick » ; il est, digne aussi du ci-d y en député docteur Noske, l'un des mem-res les plus fouguenx de l'extrême gauche u Reiehistag, qui exerce aujourd'hui, en •elgique. les fonctions de rapporteur du □nseil de guerre ; il est dâgne également e ces fourbes dépuités du Centre cat-holi-ue, et particulièrement ele ces députés syn-icalistes chrétiens, qui venaient dans'les ingrès catholiepi.es et sociaux de Belgienie rodigner à notre pays leurs hommages" et :urs flatteries, tandis au'iils étaient, nrêts La Belgique a toujours éîê loyalement neutre Une conversation entre Sir Edward Brey et le Ministre belge à Londres en 1913^j Le Ministre anglais icles Affaires Etrangères vient -d'autoriser la publication de la lettre suivante adressée naguère èi la légation britannique ù Bruxelles et rapportant une conversation entre Sir Edward Grey et le ministre belge à Londres : « Fore'ujn Oifice, 7 avril 1913. » Parlant aujourd'hui au ministre belge, je lui ai dit o[[icieusement que ïavais ev connaissance d'une certaine appréhension causée en Belgique au sujet de la violatior de la neutralité belge par r Angleterre. J<. îw pemais pus qu'une telle ajrpréhensiui émanât de source anglaise. » Le ministre belge m'a informé de ru meurs d'origine anglaise, qu'il ne pouvai préciser, ayant trait au débarquement d( troupes en Belgique par la Grande-Breta gne a[in de devancer le passage possible d,< troupes allemandes ù travers ce pays veri la Fi ance. » Je lui ai dit pouvoir être certain d'a( [irrner que le gouvernement actuel ne clo 1er ait jamais le premier la neutralité belgt et que je ne croyais pas qu'aucun gouver nement anglais prit une telle initiative qu< l'opinion publique n'approuverai! iamais Ce que nous avions considéré — et c'étai une question passablement embarrassant — c'était ce qu'il serait désirable et néces isaiire de luire pour nous, un des garants d la neutralité belge, si cette neutralité étai violée par une puissance quelconque. Si non étions, par exemple, les premiers à viole la neutralité et à débarquer des troupes e' Belgique, ce serait justifier l'Allemagne en l'aire autant. Ce que nous désirions /.Lan ce cas de la Belgique, aussi bien que-dan celui de tout autre pays neutre, c'était qu la neutralité lût respectée ; et aussi lont; terrijM qu'elle ne serait pas violée par un autre puissance, nous n'enverrions certa nement pas nous-mêmes de troupes à tre vers son territoire. Signé : Grey.» Voilà iqojti démontre, après déjà tant, d'aï très preuves éclatantes, l'absolue loyauté, 1 farouche intransigeance apportée par la Be gique dans l'observation ele la u neutre lifté » qui lui était imposée par les traité; Ce document renforce tout ce qui a été d au sujet du document Barnardiston et de 1 conversation Jungbluth-Bridges. Jamais 1 Belgique n'a conclu d'entente militaire ave l'Angleterre ; toujours el'le a déclaré qu'ell s'opposerait par les armes à l'entrée e: Belgique de troupes étrangères quelle qu'elles fussent, Ce epii confirme encore l'absolue véraeât du document ci-dessus, c'est le fait qu' l'époque où il fut écrit, la presse belge se f Fécho des « rumeurs » dont il est questio dans ce document. Nous avons notammei: en mémoire certain article du Journal de Tribunaux, de Bruxelles, où il était fait un allusion parfaitement claire à une entrevu récente entre l'attaché,militaire anglais e le chef de t'état-major belge, ainsi qu'à 1 rétponse que celui-ci lui avait faite, à sa voir que si les Anglais débarquaient à Zec brugge et à Ostencle sans que la Belgique le eût appelés pour se défendre contre ui agresseur, l'armée britannique serait reçu par nous à coups ele canons. Cet article et divers commentaires qu'i suscita dans la presse quotidienne de l'é poque n'ont pu échapper alors aux Aile ma nets toujours aux aguets et si parfaite meuit renseignés, tant par leurs agents diplo matiques que par leurs agents secrets, su: tout ce. qui se passait en Belgique. L'Allemagne ne peut donc maintenan venir prétendre avoir ignoré jusqu'en sep ternbre 1914, ni le fait de la démarche de l'attaché militaire anglais, ni la réponse qui lu avait été donnée. Elle avait si bien tous ses apaisements au sujet de la loyauté dfi l£ Belgique qu'elle n'a pas alors jugé nécessaire de faire aucune démarche auprès çk gouvernement belge pour avoir des éclaircissements directs sur l'incident. Nos Mioisires en mission M. de Brocfueville, chef du cabinet belge, est arrivé à Londres, pour y examiner la situation des réfugiés. M. Paul Hymans s'en ira, cette semaine, visiter les recrues, ainsi que nos réfugiés et nos blessés, dans diverses localités, ù Rouen, Caen et Cherbourg, notamment. mÏPDTES A LfflÀlI M. Georges Lorand, député d'Arlon-Vir-on, qui mène clans toute l'Italie la courageuse campagne pro-belge dont nous avons 3arlé, donnait le 1er décembre à Pavie, sa luarante-troisième conférence chez nos frè-es latins. Bien que plus de vingt conférences lui oient encore demandées de tous les coins le la péninsule, M. Lorand devra s'embar-[uer le 1,1 décembre pour la ^Roumanie, où l doit donner en français cinq conféren-es sur (( La Guerre en Belgique et la vio-aticxn du Droit des Gens ». Ces conféren-es sont organisées par notre confrère bu-harestois « Le Adeverul ». De Bucharest, l'honorable député se ren-ra en- Bulgarie, où il donnera également uelques conférences. Le nœud de la cpiestion des Balkans est Sofia, et M. Lorand, c{ui fut l'avocat du ou.vernement bulgare dans maintes affai-' -s, et qui compte là-bas de solides amitiés, ont celle de M. Ghennadieff, le principal omme d'Etat bulgare, et, certes, le plus îfluent, est là-bas « persona gratissima ». Dais leJjfli'Ds fliplBiatipe Malgré la suppression du poste qu'ils o.c-ipaient à Constantinople, le baron Mon-leiir, ministre plénipotentiaire ; MM. Le-ereq, secrétaire de la légation de 1" classe ; aron ele Heusch, 1er drogman : S. Marghe-sch, 2° drogman ; M. Van 'der Elst. élève-;ogman, et C. Philippos, chancelier-ad-int, sont, maintenus en activité de service. LES CHEMINOTS BELGES CERTAINES PERSONNES VEULENT LES FAIRE RENTRER EN BELGIQUE. ~ ILS S'Y REFUSENT. DECLARATION INOUÏE D'UN SENATEUR. Un Belge nous écrit : « Je viens de quitter la Hollande où j'ai eu l'occasion de converser avec des agents île l'administration des chemins de fer. » Des différents entretiens que j'ai eus, il appert nettement que certaines personnalités exercent des actes de pressron sur les agents précités, afin de leur faire reprendre clu service sous la domination germanique.t» A Roosendaal, pour ne citer qu'un exemple, MM. Van der Molen, C. Stoffels et K. Weyler ont réuni les chefs-gardes et les gardes-convois belges réfugiés, dans une eles salles de la station. Au cours de cette réunion, M. le sénateur Van der Molen tint le langage suivant à ces agents : » — Si vous ne reprenez pas vo.s fonctions dans le courant de la semaine, nous vous destituerons. • » ' » Ce à quoi un chef-garde répondit : t » — Mais, Monsieur le Sénateur, nous ' ressoA"tissons à 1 'Adiministraiion centrale ( de Belgique et non à l'Administration Coni. ' munale d'Anvers. Les ordres qui nous con-I cernent émanent de notre Ministre. » l » Et M. le sénateur Van der Molen d'a-|jouter : » — Mais, Messieurs, vous omettez que i la Belgique n'existe plus, que le Gouvernement belge n'est, plus, et que votre Administration est dissoute. » Notre correspondant ajoute que plu-; sieurs chefs-gardes et gardes-convois, dont il nous donne les noms, sont prêts à attester publiquement ou par écrit la véracité de ces paroles. » Nous n'avons pas de raison de douter ele l'affirmation de notre correspondant et, du couip, notre étonnement à propos de l'attitude de certains de nos compatriotes restés' en Belgique, devient de la. stupéfaction. Comment un sénateur a-t-il pu dire que « la Belgique n'existe plus ? » Le cas de la Fabrique nationale de Herstal . M. A. Gayaud, directeur pour la France de la Fabrique nationale d'armes de guerre de H erstal-lèz-Liège, écrit au « Petit Parisien » : « A la date du 22 novembre, il a paru » dans la presse française un communiqué » disant « que les usines de la Fabrique » nationale d'armes de guerre, à Iierstal-» lèz-Liége, étaient occupées, jour et nuit, » à faire des revolvers et à réparer des au-» tomobiles ». » On pourrait croire ainsi que c'est la » haute direction de ces usines qui s'est » mise, avec son personnel, au service de )> 1 Allemagne. La vérité est que la Fabri-» qiu.e nationale d'armes à Herstal-lèz-Lié-» ge s'est énergiquement refusée à faire » aucun travail avec les Allemands ; que » ceux-ci s'en sont emparés, qu'ils y ont, » en effet, fait travailler jour et nuit. La vé-» nié est encore que, depuis quelque temps, » ils commencent à déménager certaines ma-» chines-outils pour les expédier en Alle-)> magne. » Notre situation est, déjà Suffisamment » pénible pour qu'il ne soit pas insinué de » choses inexactes. » On n'ignore cependant pas que la majorité du Conseil d'administration de la u Fa-brique nationale d'aimés de guerre de Herstal » était aux mains des Allemands, «ainsi qu'une bonne part du caipital de cette Société. Jusqu'à présent, toutefois, nous dit-on, la (( Fabrique nationale » ne travaille pas à la confection d'armes, et il est exact, qu'une partie de son matériel a été emporté en Allemagne. Ajoutons qu'à Bruxelles, la succursale de la « Fabrique nationale », située rue Faider et rue Veydt, a été occupée par les Allemands et l'on y voit travailler un personnel composite, formé de militaires et de civils. La contribution de guerre à Bruxelles C'est ù la somme exaeie de 23 millions que s eleve le taux de la contribution de guerre imposée A la capitale. Le chiffre avait d'abord été fixé h 18 millions, mais,., un agent de police a.yant refusé d'obtempérer aux ordres d'un mouchard allemand et d arrêter un Belge, la capitale a été condamnée à cinq millions d'amende !... Bref, la somme totale est de 23 millions, qui seront avancés, parait-il, par le consortium des banques, qui serait lui-même garanti par I impôt de guerre ù payer par les eon- j tnbuables. Cet impôt porterait sur le fon- 1 r-ier le personnel, les droits de patente et < les bénéfices des sociétés commerciales. impôt serait d'environ une fois et demi !,' montant des contributions actuelles, c'est-"i-dire que le contribuable payant 100 francs f îar exemple, paierait, de plus, un impôt de guerre de 150 francs. c — g Dais Iss baDQues Je Bruxelles d On mande de Bordeaux au u Temps » : i. Les Allemands, ont interdit, samedi, aux S sujets anglais, français, russes et japonais r .'accès ù leurs coffres-l'orts dans les ban-[ues die Braixellles. | Cet avis qui n'était appuyé d'aucune expli • ' •ation, a été donné dans la matinée de sa-nedi, de sorte que les banques fermant e , our-.là à midi ont été dans l'impossibilité de u-éveriir leurs clients en temps voulu. Cetu nterdiction constitue une violation mamifes-:e du droit des gens, qui garantit la libre li disposition de la propriété privée. ti Dernier communiqué officiel BRILLANTE ATTAQUE A VERMELLES Reprise de deux villaaes ■ m. ■ ■ —zr ■ COMMUNIQUÉ FRANÇAIS Paris, 8 décembre, 15 heures. ! Pendant la journée du 7 décembre, l'en- , ne mi s'est montré plus actif que la veille. DANS LA REGION DE L'Y SE R ET DANS LES ENVIRONS D'YPRES, notre artillerie a riposté avec succès. DANS LA REGION D'ARRAS, une très brillante attaque nous a, comme nous l'avons annoncé, rendus maîtres de Ver-melles et du Ritoir. Vermelles était, elepuis près de deux mois, le théâtre d'une lutte acharnée. L'ennemi y avait pris pied, le 16 octobre. Du 21 au 25 octobre, il avait réussi à nous rejeter hors de cette localité. Depuis le 25 octobre, des opérations de tape et de mines nous avaient ramenés pied ï pied jusqu'à la lisière du village. Le 1er décembre, nous avons, enlevé le parc ît le château. DANS LA REGION DE L'AISNE ET DE CHAMPAGNE, il y eut quelques combats J'artillerie. Notre artillerie lourde a dispersé plusieurs rassemblements ennemis. EN ARGON NE, dans le bois de La Gru-rie, et au nord-ouest de Pont-à-Mousson (bois de Le Prêtre), nous avons gagné un peu de terrain. Sur le RESTE DU FRONT, rien à signaler.— Un dra.peau français, pris en 1870 par les Allemands,' a été repris par les Russes • près de Lodz et rendu à la France. LE RETABLE DE L'AGNEAUJYSTIQUf Les panneaux sont-îls « encore » à Gand ? Le (( Te.mps » a reçu la lettre suivante : (( Monsieur, » Je vous signale à la page 67 du « Bae-deker de l'Allemagne du Nord » (édition de 1909), am chapitre « Berlin » et au paragraphe ((Musée de l'Empereur-Frédéric», la phrase suivante, assez typique, étant donné la section des déménageurs qui est organisée clans l'armée allemande. C'est la description du 72e cabinet et des six volets du ré table de Gand, par Hubert et Jean Van Eyck. » Il y est dit : » Les panneaux du milieu... sont encore » à Saint-Bavon. » » Voilà un petit mot qui en dit long ! » Un de vos lecteurs. » La situation dans le Drabant Des informations recueillies aux sources les plus diverses nous permettent de donner, sur la situation dans le Brabant, des renseignements précis. A W ATERLOO Les Allemands, jusqu'ici, ont bien voulu respecter les monuments historiques du champ de bataille de Waterloo, à ce point même que la couronne de fleurs déposée, le 18 juin dernier, sur l'Aigle de Gérôme, y est restée attachée. Par contre, la collection historique de l'hôtel des Colonnes du Mont Saint-Jean, où logea Victor Hugo, a disparu. Les Prussiens y ont enlevé des armes, boutons, balles, biscaïens et baïonnettes de l'époque napoléoniennne, ainsi que. divers tableaux rappelant eles épisodes historiques. , | Partout sur leur passage, les hordes prussiennes ont volé les chevaux, bestiaux, linge, argenterie !... Braine-l'Alleud a échappé à un massacre par un incident vraiment providentiel. Un coup de feu ayant été tiré au passage des troupes, l'officier qui les commandait fit prendre des otages, parmi lesquels le bourgmestre de la commune. Les choses allaient mal tourner, lorsqu'un gamin, désignant un solelat au bourgmestre, lui cria : — C'est, s'ti-là qu'a tiré, mayeur ! Il a met tu s' fusil su s' jambe. Le bourgmestre insista aussitôt pour qu'on procédât à une vérification des armes. Et l'on constata qu'une cartouche venait d'être tirée par le soldat. L'officier promit ele le punir et fit relâcher les otages. On peut dire que les Brainois l'échappèrent belle ; A NIVELLES Les Prussiens ont volé, naturellement, tout ce que contenait la caisse communale et celle du bureau de poste. Les Allemands se livrèrent à la chasse dans la contrée avec un tel sans-gêne que, dans sa commune, le baron Snoy a fait dresser procès-verbal à plusieurs" d'entre eux: L'état d'esprit de la population est excellent. Chacun est plein d'espérance, et la haine des Allemands, chaque jour, s'accentue un peu. A ITTRE Aucun incident, si ce n'est — naturellement. ! — le vol de tous les chevaux et de tout, le bétail ! A VIRGINAL Les papeteries marchent, mais à demi-temps seulement. A OISQUERCQ On travaille^ comme si les Allemands n'étaient pas là, aux terrassements nécessaires aux travaux de mise à grande section clu canal de Charleroi !... A CLABECQ U y a du travail trois jours sur six aux forges de Clabecq. Les Allemands y ont offert deux mois rte traitement, au chef de station, s'il consentait à travailler pour eux pendant quel- 1 lues jours. Le refus fut méprisant. A MAL ] Une (( kommandanuir » s'est installée ' lans la vieille cité brabançonne. Le commandant du district, un sieur Lùb- 1 )ert, commença tout d'abord par y faire [ les otages, parmi lesquels le cloyen de Hal. r "omme celui-ci lui faisait remarquer que es procédés étaient contraires à la conven r ion de La Haye, ce Lùbbert lui répondit '[ [u'il ne connaissait d'autres lois que celle ' les .ministres allemands '! Après epielque emps, cependant, tout le monde fut relaxé. ® A TUfiIZE a Les Prussiens ont interdit tout, travail à n a fabrique de soie artificielle, et l'on ne c Le Pape tende une trêve de Noël Rome, 8 décembre. — Le Pape, bien qu'espérant peu de succès ele sa démarche, exhorte les belligérants à suspendire, de commun accord, les' opérations "pendant, les fêtes die Noël. KottVcile victoire serbe Les Serbes onl remporté, le 5 décembre, sur le front N.-O., de nouveaux succès. Les Autrichiens, Écrasé», reculent ett désordre, abandonnant d'es prisonniers et um,- 'nombreux matériel. Les Allemands dans les Ministères à Bruxelles Les Allemands ont pris possession, à Bruxelles, de tous les édifices appartenant à 1 Etat. Casernes,,hôpital militaire, musées, Palais de Justice, gares, sont occupés- par les Boches, qui ont même transformé le Palais des Académies en ambulances ! Us ont fait garder militairement le palais clu roi, mais ne l'occupent point. D'autre part, ils se sont installés dans les hôtels privés de tous, les ministres. Dans l'hôtel de M. Segers, boulevard du Régent, un médecin, ayant rang de général, et sa suite ont pris logement. Le premier soin de cès messieurs a été de rechercher l'argenterie. Mais M. Segers avait pris l'heureuse précaution de la mettre, en lieu - sûr, connaissant sans cloute l'affection particu-lière des Boches pour ce genre d'objets. Dans les autres hôtels ministériels où l'argenterie avait été laissée, elle a été prise .comme butin. Au ministère des chemins de fer, rue de Louvain. 1^, s'est installée le « Limen Kom-mandantur Brussél, » ; au n° 17 se trouvent, au rez-de-chaussée, la direction supérieure des Postes allemandés pour la Belgique ; le gouverneur militaire du Brabant. occupe le premier étage ; les. auditeurs militaires au second. Le roi Albert et nos Cheminots En réponse, au télégramme diaivs lequel les dheminots belges, à l'issue d'une réunion tenue à la gare Saint-Lazare, lui avaient affirmé leur fervent loyalisme, leur dévouement et leur confiance dans l'issuc de l'a guerre, le roi Albert vient de leur faire adresser la déptèche suivante : « Du grand quartier général belge aux agents des administrations des chemins de fer, de la' marine, des postes et des télégraphes à Paris. k Le roi, tirés sensible aux sentiments que vous liui avez exprimés, vouis prie de recevoir ses plus vif S' remerciements. « L'aide de camp, général II A NOTE AU. » Aviateurs belges décores Les aviateurs belles Jean Olieslaegers, 'e ( démon anversois'», et Jean Tyck, qui ont îagné leurs galons de sergents en temps de ;uerre, ont été promus chevaliers de l'ordre le Léopold. Ils seront promus incessam-nent au grade de sous-lieutenant. Les aviateurs allemands s'entourent d'un nuage Rotterdam, 7 décembre. —• Extrait d'un irticle diu corrcispondant de. guerre du k Nie-ve Rotterdamsche Courant » : (( Lorsque je m'approchai à pied de la vi-1-e de Roulers, j'observai un curieux phéno-nène qui mérite d'être signalé. Les aviii-eurs allemandes, Isur lesquels on tirait, déve-^ppaient d'énormes nuages de fumée pour e soustraire à la vue des Adversaires. J'ai 'abord remarqué un nuage de couleur brumaire trop grand' jX)ur provenir d'un écla-mient de projectile. Après quelques minu-îs, je vis un aéroplane se détacher de ce uage. Plus tard, j'ai vu une flottille d'aéropla-es allemands sur lesquels on tirait. Des etits nuages blancs produits par des bou-itsà cartouches étaient parfaitement visites. Dès ique le tir avait commencé, les ma-îines développaient de grands nuages de îrnée. Au bout de quelques secondes, les éroplanes1 étaient devenus, grâce à ces rages, parfaitement invisibles, et la ranee de les toucher déià minime, était eri

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes