Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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09 oktober 1915
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s.n. 1915, 09 Oktober. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gq6qz23h53/
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Souvenirs du front La veille de Noël, à l'heure du dîner, je trouvai des amis qui arrivaient chargés de présents : lainages, tabac, pipes, cigarettes, ' chocolat et le reste, pour les distribuer aux soldats 5e lendemain. Nos soldats ! j'en avais vu sur ma route, j'en avais vu sur la Grarod'Place de Furnes que j'avais à. peine reconnus, j'en avais vu i;il repos, couchés sui' de la paille ; j'allais lies voir em rangs, j'allais les voir dans la itranchée, un jour d'étemelle renaissance, d'éternelle promesse et d'éternel espoir ! .l'aillais voir nos soldats qui se battaient ! Nos soldais ! Celui qui n'a pas subi l'oc-cqjpeitioai borne, oefai qui n'a ptas vu la scsklatesqiie allemande défiler dans les rues } de nos villes, entrer, fusil au bras, dans les cabarets, les charcuteries et. les pâtisseries; qi>s ne s'est pas senti, pendant des mois, I eiwiiTKieé de mouchards teutons : qui n'a pas vu nos murs placardés d'affiches dont !otiaque ligne nous blessait pifMpndiément ; .qui n'a pas subi l'humi-Uatioii inouiMiable '(Je la tyrannie la plus ignoble que l'on pwisse imaginer, ne peut comprendre, ô mes .ohers pioupious, oanoniniers et cavaliers, la iipcsgnwnbe émotion qiui m'étreignaift à l'idée Jdie "vous revoir, après quatre mois pendant [lesquels s'étaient déroulés tant d'événements qu'on avait l'impression d'avoir vécu [ne siédê en pleine barbarie ou d'être retourné à F<époqne de la captivité die Babylone.Visé, ïAndenne, Dmant, T aminés, Loravain, Ter-'anonrte, lie tiers d<u Luxembourg mis à feu hest: à saine, homme®, femmes et enfants fu-ifvffliïés, nos frères innocents et jusqu'à des '/vieillards -emmenés dans des wagons à bes-Itiauix vers des geôles infectes, tout ce que l'Allemagne, enfin, qui a raffiné la cruauté, iappeSMe Trvpocritement les horreurs de la kgmém), mais quelles horreurs, grand Dieu! ly compris celles de nous avoir envoyé, pour notre « gouverner », des ivrognes et. des leouidante perdus de vices, qui ont élevé la prévarication à la hauteur d'un des grands iprimeipes de la kultar... . Vous revoir, héros de Liège, de Haeilen, W l'Yser, c'était le dédommagement et comme un aviaint-goût die la vengeance. i *% Le letudtemaim, je pésentai mes hommages «n gèoémil qui accéda fort aimablement à imon désir. Il chargea un de ses officiers de (me piloter et nous partîmes pour ce lieu (tant lie nom retentira dians les siècles : Ramscaipelle, où se livrèrent des combats acharnés die rue en rue, de maison en maison, où se brisa enfin l'effort sur lequel comptaient les Allemands pour prendre ■Duakerque et Calais et, réparant ainsi leur «îétadte die la Marne, terminer rapidement la guerre. Le- moulin, qui joua un rôle dans la bataille, profile sa ruine dans le matin encore brumeux ; il ne reste plus des toits des métairies qu'une charpente Bembtoble à une toilie d,'araignée, où sont encore accrochées «à et là quelques tuiles ; quelques chemi-, liées ne se tiennent plius debout que par un iiîïtiiracle d'équilibre ; toutes les maisons ■sont rayées d'éraflures de balles, le passage Mes Obuis se marque à travers les pignons. et là, pl&r iwie porte déchiquetée, <m '^perçoit uin comptoir d'estaminet à peu [près "intact, une cage à canari, l'image d'un |œfl avec, autour, l'inscription : « God ziet imij, Hier Vloegt men nieti » ; à ïrgvera -le [plafond défoncé, on aperçoit encore à (l'étage la ferraille d'un ht. L'église aussi est en ruines, maïs en ai-je ivu, des églises en ruines, là-bas, de l'autre JiPSerre de Louvain, Beyghem, Eppegihem, [cA4é de la ligne de feu : Visé, Dînant, Saint-IHwibeiek , Sempst, Ellewyt. Hofstade, ^Haeùht, Caippellejau-Bods, Pont-Brûlé, Ter-■fflion'dle, sians .parler de Saint-Rombaud de :Ma:ïines, fortement endommagé, mais répa-.raiite ! Au cimetière, une inscription indi-[que la tombe d'une cinquantaine de nos fliéros. Je découpe pieusement un petit morceau du. 'large ruban tricolore, pour une îtnère dont, le fils repose dans ce paysage rhéroïque ai désolé 1 De plus en plus les maisons portent la trace d'une bataille furieuse. * * * "Nous avançons éïfsui'te s<ur la chaussée qui conduit à la gare. De temps en tempe, ni faut, passer sur dies planches <jui font flic-flac ,* les prairies voisines sont parsemées ;de petits éton^s où se -mare le ciel qu'un. j>â;le soèei'l) égaie un peu ; ce sont des maronites qui les ont creusés d'un seul coup ; ;tes premiers font impression, puis on s'ha-,^i4»ue à les voir ; çà et là des croix de bois se dressent au-dessus chi marécage. Voilà la gare de Ramscapelle, glorieux : débris ; 3a ligne de Chemin de fer, cefrbe ligne :«de chemin de fer derrière laquie'lle tint notre 'ewnée em retraite d'Anvers : un talus de 'yien diu tout, une tranchée organisée tant liôieni que mal dans un sol humide ; et l'inon-dafcion par delà. De l'eau saumât-re émergent, ici, des fils de fer ; un peu plus loin, une charrette dont les deux, bras sont levés vers le ciel ; un peu partout dtes ventres gonflés de'charogïies indistinctes, plus loin,' ■ttes miurs dte fermes déchiquetés ; à gauche, N&eoiiport 'dont je reconnais la silhouette, bien qu'elle soit assez défigurée, et devant moi, amas informé de démolitions, Saint-fJeorges qme nos vaillantes troupes repren-■dront après-demain, a.vec les audacieux fu-isiliers marins. Nous entrons dans la tranchée. sur <dies planches qui, eliles aussi, font tlic-flaic. La canonnjaide résonne au loin, notee artillerie concentre ses feoix sur &aii?it-Ox>rges ; le» Al-lieraands borahardient Meuiport : quël>ques petits nuages apparaissent sur la tour des Templiers. Mais voilà que, tout à coup, un sifflement que je ne connaissais pas encore, un siffleffient rauqne .tournoyant en. l'air, retentit au-dessus de nous et que de blancs flocons s'épanouissent ; instinctivement nous nous blottissons contre le parapet, lorsqu'une voix <pi semble sortir du. sol, à mes pieds, se 'ïrtoqwe de moi et me d^t : u Vous n'êtes dk)nc pas ftefôé die ce que les Boches saluent votre-arrivée?». C'est un sokiat qui fume tran- oewtoé sur de ia paille, dains son abri où il a instel'îé un poêle. Je me mets à rire et me redresse, un peu. honteux du premier mouvement auquel j'a? cédié: Les obus éolaterut à cent mètres de nous ; l'a voix reprend : « Moi aussi, vous savez, j'ai fait comme vous la première fois, niais on s'habitue vite à ces machines-là, eRes font peu de mal. » Je trouve qu'il en parle à son aise, le brave garçon, mais je ne veux pas être en reste de bonne humeur vis-à-vis de lui. Les flocons blancs ne s'approchent pas encore. « Du reste, conclut «il philosophiquemen t, quania i'un d'eux vous est destiné, vous n'avez pas le temps de vous en préoccuper. » Nous partons, Car il est inutile que la tranchée soit canonnée' à/cause de nous. Nous reprenons la chaussée pour regagner le village, lorsqu'un fracas formidable nous secoue "des pieds à la tète ; c'est une marmite qui vient d'éclater à soixante-quinze mètres environ, creusant aussitôt un nouvel étang circulaire. Voilà la peine que les Boches se donntaient alors pour quelques civils inoffensifs. Aujourd'hui, on me dit qu'ils sont devenus un peu plus ménagers de leurs munitions, quoiqu'il leur prenne parfois encore de ces fantaisies. Le long de la route de Ramscapelle ^ Per-vyse, la camipagne est trouée comme une éoumoire. Pervyse, village dont .le nom retentira aussi dians l'histoire, n'a pas été disputé comme Ramacapelle, les Allemands n'ont pas pollué ses rues, mais il n'en vaut.pas jwie'ux pour cela ; il ne compte plus une maison qui soit, intacte ; partout l'on y voit les traces des obus et des shrapneMs. Là, au seuil c'un abri, je rencontre des camarades qui m'offremt l'hospitalité, dans une cahute que l'ingéniosité wallonne a rendue presque confortable : tout est reliatif ! Nous 'ôtion« Noël en dégustant un curaçao et en fumant une pipe, et chacun me questionne sur le pays. Je leur raconte les histoires de '•Kl-bas, et comment on y résiste aux Boches. Et tous ces braves oublient les privations et. 3;e« maux qu'ils ont endurés, pour verser une larme furtive en pensant aux souffrances morales qu'endurent leurs frères restés sous la botte allemande. L après-midi, on me conduit voir une batterie ae gros canons. Le long d'une route et d'un canal, il y a. des compagnies qui vont à la relève des tranchées. Je lis, sur les boutons, îes numéros de quelques régiments de li&ne qui se sont couverts de gitoire, dont les drapeaux ont été décorés et aWorisés à porter d«s noms de victoire. Des sanglots me montent à la gorge. Mais les véritables héros n'onit point l'attitude théâtrale que l'imagination leur prête volontiers ; nos bons Flamands et nos bons Wallons ont gardé la môme simplicité qu'avant la guerre ; la Renommée, qui a claironné leur vaillance dans le monde^ entier, n'a pas modifié leur caractère, tant il est "«rai que. pour les hommes de notre race, la fidélité au devoir trouve sa récompense en "sol. J'avais déjà fait la même constatation" en étudiant les exploits militaires des Beîigies dans le passé ; mais que j'étais heureux d'en trouver, après la bataille die l'Yser, sur place et sur le visage même de nos soldats, la preuve émouvante I Ils étaient bien portants, jouîflus, les joues rouges ; leurs yeux luisaient comme des escarbilles ; leurs vêtements n'avaient plus guère 'de ressemblance avec l'uni forma pimpant que j'avais connu. Les bonnets de police, sur les tignasses, avaient pris la forme de la calotte ; d'aucuns cheminaient, un pied cihaussé d'un soulier, un autre d'un sabot. Qu'elle était bel-lie cette armée en haillons ! Il faut remonter à près dé cinq quarts die siècle, à l'époque de « la Patrie en danger », pour lui trouver une ressemblance ; en r^verra-t-on jamais de pareille ? En parcourant notre front tel qu'à est aujourd'hui, le souvenir merveilleux de cet/te journée de Noël 1914 m'obsédait jusqu'à la hantiise ; le sinistre et grandiose paysage d'hiver revenait sans cesse se placer entre'mes yeux et la gracieuse et luxuriante image de l'été. Maurice des OMBIAUX. ARRESTATIONS EN MASSE A ANVERS 181 PERSONNES ARRETEES POUR PORT DE LETTRES Le journal hollandais « de Tijd » annonce que cent qiuatre-vingt-une personnes ont été arrêtées à Anvers, il y a quelques jours, et condamnées à des peines sévères pour avoir transporté clandestinement d:-s lettres de Belgique en Hollande. LESFAITSDUJOUR Une' motion faite à la Chambre des Lords par lord Crorner au sujet des massacres des Arméniens a excité l'indignation de toute l'Angleterre. Les journaux de Londres expriment l'opinion d.e la nation en déclarant que VAllemagne est largement responsable de ces atrocités.fWWVWW On assure que la disgrâce des trois généraux bavarois Kress von Kressenstein, Rit-ter von Hetzen et Lanrj cause un profond mécontentement en Bavière. A Munich, on se pbaint d'avoir été entraîné dams cette guerre où les trowpes bavaroises ont été particulièrement mises en avant et éprouvées, et qu'on ait obligé les hommes de landsturm à servir dans la landwehr. WVVWW1 Le Ribe Stietstidend'k, le journal danois le plus proche de la frontière allemande, apprend d'un grand banquier allemand que l'Allemagne cherche en ce moment à se procurer de petits prêts en grand nombre dans les banques danoises, norvégiennes 'et suédoises, même dans les plus petites maisons. Ces emprunts qui ne< seront employés qu'après la guerre sont, pour les sommes de 200 ■' et 600.000 mari,-s, garantis par des bons du Trésor allemand. On n'a répondu . jusqu'ici à cet appel qu'avec per,< d'empressement^ parce que les i milieux d'ail aires estiment que l'état finan-\cier de l'Allemagne, après la guerre,' sera i un épuisement complet, sinon une ruine to-I taie ; à moins qu'elle ne puisse {aire payer Ides indemnités colossales aux ennemis. 13 Ui ls liés l Sisiî »0« On trouvera plus loin la liste nominative, ptar ordre alphabétique, de 606 martyrs de Dinant.Les deux cents autres, sans doute, n'ont encore pu être identifiés. Plus d'un an après le drame, ces victimes de la barbarie allemande parlent encore. « De-functi adhuc loquuntur ». Huit cents morts sur une population de moins de 8,000 habitants ! Pêle-mêle avec des hommes de tout âge et de toute condition, des femmes et des enfants. Voilà leurs noms et prénoms imprimés en toutes lettres. Impossible de nier désormais. Impossible de soutenir que ces enfants et ces femmes faisaient partie de ces légendaires bandes de francs-tireurs que J|c gouvernement allemand a donné l'ordre à ses soldats, dès le début de la guerre, de voir partout en Belgique. La population de Dinant -i été décimée, lp 23 août, sur l'ordre de l'autorité allemande. Elle était innocente. Elle n'avait pas combattu. Elle a été fusillée et mitraillée en masse. Le total des victimes égale celui des Dinantais liés deux à deux et précipités dans la Meuse, au XVe siècle, dans l'enivrement de la victoire, par un vainqueur irrité d'un long et rude siège. Quand nous lisons dans la presse allemande ou dans les journaux catholiques neutres 'es objurgations papelardes de MM. Bachem, Erzberger et Cie, qui osent nous inviter, au nom de la solidarité catholique, à amnistier, à oublier même, les martyrs de Dinant, restés deux jours sans sépulture, surgissent devant nos yeux. Même si nous étions assez lâches pour vouloir oublier, Erzberger, nous ne le pou irions pas. « On entendait les blessés gémir dians la nuit; plusieurs moururent faute de soins », a écrit dans son procès-verbal, volontairement froid et précis comme un rapport de police, l'honorable M- Tschoffen, procureur du Roi à Dinant, témoin oculaire des massacres. Puissent ces râles d'agoni© poursuivie jusque dans leur sommeil les Belges qui seraient tentés de renouer, après la guerre, pour quelque raison cjue ce soit, avec les bourreaux de Dinant ou avec leurs complices. Des religieux Prémontrés sont tombés, avec les bourgeois et les hommes du peuple, sous les balles des fusiliers saxons. Est-ce qu'ils avaient fait le coup de feu, ceux-là aussi, contre l'armée allemande ? Le lendemain, on vit quelques-uns de leurs assassins se promener dans les ruines vêtus de leurs robes blanches macuKes de boue et de sang. C'est à cette rr-uv * ,4.;\ à peine di'gne de sauvajges dégénérés, que I Msrr Heylen faisait allusion quand il écri-| vait, dans sa réponse au gouvernement allemand, ces lignes vengeresses : « C'est le seul cas où l'habit religieux fut endossé, en Belgique, par des soldats »... Dans le « Tijd » du 29 septembre, le correspondant colonais de la feuille néerlandaise travaillait de son mieux à blanchir, tout au moins à excuser les catholiques allemands. Ils ne savent pas... et même s'ils savaient, le bâillon du Pouvoir les empêcherait de parler. Le dernier argument de cet avocat d'office est qu'un nouveau Kul-turkamjpf serait déchainé contre eux s'ils osaient mettre les droits de la conscience i chrétienne et les devoirs de la solidarité catholique au-dessus de la volonté de Guillaume II. Encore un peu, c'est nous, parents, amis, compatriotes des Belges assassinés par les soldats allemands, qui devrions plaindre MM. Erzberger, Bachem et Cie I . Si MM. Erzberger, Bachem et leurs amis de Hollande ou d'Espagne croient qu'il leur suffira de nous dire : « Chut, chut, ne remuez pas ce souvenir, laissez refroidir ce sang, n'attirez pas d'affaires aux catholiques allemands » pour nous faire oublier que nos ihartyrs, loin d'obtenir une larme ou seulement un hommage des catholiques d'Outre-Rhin, n'ont recueilli de leur part que la dérision et l'insulte, nous saurons -leur montrer que notre naïveté- est morte avec le bonheur de notre pays, avec les illusions que nous nous sommes faites trop longtemps sur leur compte. Ils redoutent un nouveau Kulturkampf ? Nous ne le leur souhaitons pas. Nous ne souhaitons pas que le Prince qu'ils ont servi jusqu'à la pire bassesse soit,contre eux, à notre -<lace, le vengeur de nos injures, l'exécuteur de notre justice. Mais nous nous) refusons, d'avance, à les plaindre. Après les avoir asservis, utilisés, dégradés, César méditerait de les_ persécuter ? Il ne manque plus que ce trait à César et aux soi-disants catholiques de César. Ainsi serait justifié tout ce que nous avons écrit de leur servilité et de ses périls pour la religion même dont ils se prétendent les champions. Ainsi commencerait peut-être, dans la douleur et dans les larmes, leur libération... F. N. IMïité w le Irait munit si EeMw Par la Belgique entière s'atteste de la part de l'armée allemande une activité énorme due évidemment à la Pression des armées alliées. Les dépôts en Belgique ont tous été vidés en vue de fortifier les lignes allemandes et il en résulte par les Flandres un mouvement formidable d'autos et .de troupes. A la frontière, des soldats de marine sont venus remplacer les « landsturms ». Au sud de Selzaete, -les Allemands, en vue de raccourcir les communications entre Anvers et là côte, ont hâtivement construit, à l'aide d'énormes troncs d'arbres, un second pont de chemin de fer près du oont de pierre détruit par les Belges en octobre dernier.Dans les gares, des élévateurs ont été rila-cés afin dp nermettre des chargements rapides de chevaux et de camions. En attendant, les'soldats fatigués, épuisés, manifestent leur mécontentement ; l'enthousiasme pour la guerre a tout & fait, disparu. ks catholiques allemands et la vislaika de la seutralitë belge Le double jeu rie M. Erzbsrp chsz les catholiques des pays neutres —o— L'apologie trop allemande de M. Erzberger ne parait pas devoir obtenir chez les catllioliques des. pays neutres le succès que, sans doute, il s'en promettait. Déjà, deux jouimajuix catholiques hollandais ont désavoué, au nom de la morale catholique, les thèses inouïes, diu député du Centre. « Le centre allemand, écrit « lluisgezin », défend ici une nouvelle doctrine du droit des gens et une nouvelle morale. Ce qui est arrivé à la Belgique peut, une prochaine fois, arriver à un autre petit Etat. La sécurité de personne n'est désormais plus en sûreté. Que le centre allemand ait pris à l'égard de la violation de la neutralité belge une attitude aussi partiale et aussi inique et qu'il ait tout simplement'jeté bas le droit des gens, cela ne sera pas pardonné facilement par les nombreux amis qu'il compte dans les petits Etats. » De son côté, le Tijd, qui reproduit les lignes qu'on vient de lire, écrit dians son numéro du 1er octobre : « La défense d'une injustice si clairement reconnue et jugée sans excuse passerait difficilement dans l'avenir pour un argument apologétique en faveur de la théorie et de la pratique de la morale catholique. » * * A Ce jugement est particulièrement intésres» saint, si on songe aux sentiments du Tijd qui semble surtout en vouloir aux catholiques allemands de lui rendre difficile la tâche de les défendre. Dans l'article même dont nous avons cité un passage, le Tijd affirme que la violation du droit de la Belgique « indisposa la population hollandaise dont la sympathie, au moment où éclata la guerre, formait des vœux en faveur des empires cen-tra-ux ». Et dans ce même article, le journal cait.holiique d'Amsterdam place sur le même rang, « parmi les plus tristes épisodes de cette cruelle_ guerre, la participation de 1 itaues les violations du droit des gens sur ter-iie et sur mer, les cruautés en Belgique et te thé&t^e- oi-ieniraà de la guerre, et la façon inhumaine de faire la guerre » I... Néanmoins, le Tijd' espère encore que îa théorie monstrueuse développée par M. Erzberger au nom du Centre n'est pas la doctrine définitive-dés catholiques allemands et 2 conclut en exprimant la confiance qu'ils finiront par s'inspirer des deux principes fondamentaux du droit catholique : «' La justice est le fondement des Etats » *t « La vérité vous libérera ». ILe- Tijd est cependant bien placé pour savoir comment les catholiques allemands sont dlécictés à respecter dans l'avenir la justKse eit le .droit. Il y a quelques jours, son correspondant de Cologne avait affirmé que les catholiques allemands étaient décidés à s'opposer à 1 annexion de la Belgique et à réclamer pour elle de_ larges indemnités. La Kœlnische VolhSzeitung a protesté, djans son numéro du 1er octobre, par une note très nette donit voici la conclusion : « Le fait que le « Tijd », pour émettre pareilles idées, se base sur les déclarations de son correspondant de Cologne, et prétend exposer non seulement les idées du gouvernement allemand, mais surtout les idées des catholiques rhénans f-î- j,Parti du centre, nous oblige, en notre qualité d organe du parti du centre dans la région de Cologne, à déclarer à notre tour que l'exposé du « iijd » ne donne pas du. tout l'opinion qui reigne dans le parti du centre. Malheureusement il nous est interdit d'en dire plus en ce moment.» Il n'est pas nécessaire qu'on en dise plus. Gela Buffit pour que nous ayons le droit d'en conclure qùe le Centre refuse de s'opposer à l'annexion de notre pays à l'Allemagne. S'il diffère de s'expliquer plus clairement, c'est sans doute pour apaiser les craintes trop justifiées des catholiques des pays neutres. Cest à quoi s'emploie aussi — le crai-rait-on ? — M. Erzberger. Le député du Centre, dont on lisait hier, ici, les invraisemblables propos, écrivait, il y a quelques jours, au journal suisse Aarganer Volks-blatt (numéro du 15 septembre), que SES DÉCLARATIONS SUR LA QUESTION BELGE ONT ÉTÉ MAL COMPRISES, SI L'ON PRÉTEND QU'IL A APPROUVÉ L'ANNEXION ÉVENTUELLE DE LA BELGIQUE OU QU'IL A CONSEILLÉ CELLE-CI* * & Que veut dire cette nouvelle palinodie ? Ou^a lu hier ici même les diatribes passionnées de M. Erzberger contre la Belgique coupable d'avoir vendu sa neutralité à l'An-gteterre et de bien d'autres crimes. A quoi tendent-elles, sinon à justifier le châtiment définitif de notre pays 7 M. Erzberger, qui souffle le froid et le chaud suivant les circonstances et les pays, n'écrivait-il d'ailleurs pas lui-même, le 111 décembre 1914, aux Freiburger Naclirich-ten (numéro du '12 janvier 1&15), une lettre précisant les .intentions œs catholiques allemands à l'égard as la Belgique ? <( Les catholiques allemands, affirrne-t-il, ne veulent en aucune façon avoir, comme voisin, le soi-disant Etat neutre de Belgique, lequel .était en réaliîè . un Etat -en- ' Mini. i. Il rappelait, voulant par là démontrer .que l'Eglise admet les-conquêtes territoriales faites par la force, que « Je Pape lui-même a sanctifié l'annexion du Nou-.veau-Monde prononcée par l'Espagne et le Portugal », assimilant ainsi les Belges aux peuplades sauvages auxquelles s'appliquait l'acte pontifical. Enfin, il posait'cette crues-tion qui "traduisait" dans son esprit 'une éviJenoe-: « Toute la Belgique actuelle n'a-t-elfe' pas été, comme beaucoup . d'autres ! sous la domination du pfeuple allemand et n'a-t-e£le pas alors vécu ics plui beaux jours do'sa civilisation ?, » Après de telles déclarations, M. Erzber-geir fa.il injure aux catholiques suisses en s'imaginant qu'ils vont prendre pour ar- gfeiit comptant ses dénégations d'aujourd'hui.Uni journal catholique suisse, le Vater-land, vient d'ailleurs d'exprimer, sur le crime commis par l'Allemagne à l'égard de la Belgique, une opinion très nette : « Nous Suisses allemands, écrit-il, nous sommes de la même opinion que nos confédérés Welches au sujet de la violation de la neutralité. Nous la déplorons et la condamnons et nous éprouvons une vive sympathie pour le peuple belge qui a été la victime de cette violation de la neutralité. » Déjà, au milieu d'octobre de l'année dernière, j'ai écrit dans le « Vaterland » que la violation de la neutralité belge resterait une taoho sur le blason de l'Allemagne. Je suis absolument convaincu que la grande majorité de la population suisse partage cette opinion. Comment pourrait-il en èire autrement ? Le respect de la neutralité est pour la Suisse une question d'existence. » L'intérêt est donc d'accord avec le droit pour dicter auxr catholiques des pays neutres leur attitude à l'égard de l'Allemagne. Bien aveugles ceux qui ne le comprennent pas ! «fe- LA SITUATION MILITAIRE Vendredi 8 octobre, midi. Bien ne marque mieux l'importance des derniers succès français en Champagne que l'acharnement désespéré* avec lequel les Allemands ont mené leurs contre-attaques^ pour reprendre la butte de Taliure et la côte à l'ouest de la ferme Niavarin. Ces contre-attaques ont été foudroyées et les pertes de l'ennemi sont énormes.De la butte Tahure, située au delà du village de ce nom et de la source de la Dormoise, les Français ont, au nord, une, vue directe sur le chemin de fer de Challerange et prem nent, de flanc, sous leur feu, à l'est, les importantes positions occupées par l'ennemi autour de Ripont et, à l'ouest, les côteaux et les sapinières qui séparent Tahure de Somme-Py. L'état-major allemand considérait les positions aujourd'hui conquises comme imprenables tant elles étaient « farcies » de canons et de mitrailleuses, tant les chevaux-de-frise et les fils de fer barbelés v étaient enchevêtrés. De troupes et d'une artillerie capables de réduire de telles organisations défensives on peut tout espérer. Nul ne sait exactement de quelles réserves dispose l'ennemi sur le front de la mer aux Vosges, mais on peut gager qu'il doit être fort embarrassé pour les porter sur l\m cru l'autre point, car, si la bataille continue en Artois et en Champagne, elle paraît prête aussi à se déchaîner en Belgique, sur la 'Somme, sur l'Aisne, en Argonne et en Lorraine. Et ici apparaît toute la supériorité que donne l'attitude offensive, puisque celui qui l'adopte est maître de ses actions, dirige son effort où il lui plaît et retire tout le bénéfice de la surprise. Maître de ses actions, il est maître de ses nerfs, tandis qu'il inquiète et fafi-m13!6 e-^rême l'adversaire qui ne sait où il lui faudra pourvoir à la risposte. On donne comme certain .en Russie que 1 armée du général von Below prépare un suprême et gigantesque effort contre Dwinsk et il semble que la phase dernière de la bataille est déjà engagée. De l'artillerie lourde de tous calibres et des renforts auraient été envoyés dans ce secteur. C'est, sans doute, à cette concentration des ressources ennemies dans le nord qu'il faut attribuer les insuccès persistants des Allemands dans la région lacustre et à l'est de Vilna. Sur ce vaste front de 250 kilomètres, lés Russes ont passé à la contre-offensive et arrachent, à l'ennemi, village par village, marécage par marécage, le terrain conquis si péniblement par lui à l'est de la voie ferrée de, Dwinsk à Barandwit&chi- On se livre naturellement à de grands frais d imagination pour découvrir les desseins de l'ennemi contre la Serbie. Toute prévision est d'autant plus malaisée que l'on ne connaît ni l'effectif, ni la valeur des troupes austro-allemandes que l'on dit rns-senihlées sur le Danube, dans la région d Orsova, près des Portes-de-Fer. Quant Bulgares» à supposer qu'ils prennent 1 offensive, ils ont le choix entre quatre plans d'attaque. Ou bien, partant de Wi-din. tout au nord, ils pénétreront en Serbie par la vallée du Timok et, remontant le Danube,tenteront d'aller donner la main aux Austro-Allemands. Ou bien, partant aussi de Widin, ils pousseront, droit à 1. ouest, vers Zaïtchar, pour atteindre la grande voie ferrée serbe entre Nich et Bel-jmde. Ou bien encore, prenant pour base joua, ils marcheront sur Nich. nar les dé-îles de la Stara-PIanina. Ou bien, enfin, envahissant la Macédoine serbe, objet de toutes leurs convoitises, ils pousseront vers Uskub en partant de la base de la Strou-nitzja. Cette dernière entreprise serait téméraire car elle laisserait son flanc gauche découvert puisque le territoire grec la iéborderait largement au sud. Un péril du nême genre menacerait aussi toute offensive bulgare dans l'extrême nord puisque son flanc droit serait exnosé à une éventuelle attaque roumaine. Mais rien ne nous serin et de croire que les Serbes, renforcés nar le corps expéditionnaire franco-bri-tannique. ne prendront point l'initiative :îes opérations. Blocruée sur ses côtes de 1a ner Noire et, de la mer Egée par les flottes les Alliés, inquiète pour sa frontière du mrd et sa frontière terrestre du sud, la Bulgarie est donc dans une situation stra-eçiquç r>eu. favorable et que pourrait rentre critique toute entreprise vigoureuse en iirection de Sofia. Paiiï Grokaert. Cn»»U«!QuI BELGE »o« 7 octobre Bombardement intermittent de nos tranchées au sud de Nieivport, Pervyse, Oost fcerke et de . nos tranchées aux abords de Dixmude ainsi qu'au sud de Noordschooto Pais d'action d'infanterie. — pour la semaine, il a été versé à la Banqi» Je France cinquante et un millions l'or, ce qui porte à huit cent quatre-vingt-lix millions erwiron le total général des iommes reçues. DERNIERE HEURE Gemmusiquê officiel français Paris, 8 octobre, 15 heures. AU NORD D'AURAS, la canonnade s'est poursuivie de part et d'autre, au cours de la nuit, vers Souciiez et ses abords, ainsi que dans le secteur ; cote 140-La Folie. Assez grande activité également d'artillerie ennemie avec ripostes de notre pari, dans la REGION DE ROYE, AU NORD AISNE ET VERS TRACY-LE-VAL ET LE BOIS DE SAIN-MARD. EN CHAMPAGNE., les Allemands ont bombardé violemment, nos positions entre les routes de Saint-Hilaire à Saint-Souplet et, de Souain à Somme-Py. Nos batteries ont partout très énergiqv.ement répondu. Une lutte active s'est poursuivie dans les boyaux au sud-est de Tahure vers la. butte Mesnil. ENTRE ARGONNE ET MEUSE, nos mines ont bouleversé da^ris le bois de Malan-court les travaux de save de l'ennemi. Nuit relativement calme sur le reste du front. [Saint-Hilaire-le-Grand est un village situé à l'extrême gauche du champ de bataille de Champagne, à six kilomètres à.l'ouest de Souain. — Saint-Souplet est bâti sur les bords die la Py, à six kilomètres à l'onr. ' de Somme-Py. — La butte de Mesnil sr. dresse au sud-est de la-butte de Tahurf, sur b rive droite de la Dormoise. sur le flanc de la position avancée conquise par les Français.) LES AMJÉf? T2EM&ENT A LONDRES PLUSÏEUFîS G0WSEIÎ.S DE GUERRE Londres, S octobre. — Un consril de guerre, auquel ont pris part M. Asquith, Sir Edward Grcy. Lor■' Kitehener, M. Bal-four, Lcrd Lansdowne. MM. B'W.'.r Lmv et Churchill, a été tenu hier à Downing Street. Une seconde réunion a été tonne"" l'après-midi, à l:-'.que/Le ont, ,été admis l'ambassadeur de Frnm'p et l^s re,présentan.fs d'à gouvernement et de î'arjnéê française. LE GABJNST ZAÏMÏ8 ÂÎJRA'T L'^PU] DES VEN2Z5LSSTES Àfhc-nes.' S o'-tobr.-. — Après p.-csl.r'r-n de serment,-les,nouveaux ministres se scn.D rendais dans la soirée à leur département' respectif. Suivant une haute autorité, la majorité venizeliste ne fera pas d'opposition au nouveau gouvernement »0((;—— LES iNTRSGUES ALLEMANDES 13 AN S LES BALKANS Amsterdam, 8 octobre. — On mande de Sofia eue le prince do Hohenlohe. ambassadeur extraordinaire d'Allemagne à Constan-tinoplo. est arrive à Sofia. .se rendant à Bucarest où il restera-plusieurs jours. >K)«—-— UNE ENTREVUE DU MÎ-NtSTRE DE LA GRANDE-BR'ET.&ÇNE AVEC LE ROI 13 S GiiR'ECE Londres, S octobre. — Une dépêche d'Athènes dit quo dans l'entrevue qu'il a eue avec le roi, le ministre de la Grande-Bretagne a entretenu le souverain au notn de la Quadruple-Entente, mais le sujet des déclarations du ministre est gardé secret. Les appétits allemands et la Hollande « TOUT AMOINDRISSEMENT DE L'INDEPENDANCE BELGE MENACERAIT LA HOLLANDE n, écrit un grand journal hollandais Les déclarations de M. Zimmermann au Nieuwe Ràtterda'msche Courant sont loin d'avoir rassuré l'opinion hollandaise sur les desseins de l'Allemagne. Le Nieuws van den Bag demande pourquoi le diplomate allemand a affirmé que ceux qui ont exprimé unie opinion menaçante pour la (Hollande n'ont pas de valeur politique. Il lui demande s'il a le droit de désavouer an nom de l'Empire le Roi de Bavière et tous les agrarijsns pour lesquels le gouvernement a tant de ménagements. « M. Zimmermiann, continue le journal hollandais, laisse entendre que le gouvernement allemand refuse de s'engager à rétablir absolument et sans réserve 4'inidlé-pendance et l'intégrité de la Belgique. La Belgique ne retrouverait pas la même position qu'avant la guerre. » Certes, aucun homme d'Etat raisonnaf ble ne peut désirer pour elle une nou.veBe neutrailité garantie. .'Mais quelle que soit l'issue de la lutte,. il faut que la Belgique soit maltresse dé son sort cî de ses alliances. Si eille ne peut pas diriger sa politique, oe sera le contrôle allemand et la fin de l'indépendance. » Tout arrangement présent ou à venir qui permettrait à i'AJlemagne, conduit le journal, de garder la moindre parcelle du territoire belge ou d'intervenir dans les affaires belges serait considéré par les Hol. |tand|aiis comme une imenaice pernianemtfc pour leur patrie. » C'est l'évidence même, mais il est intéressant de le Voir affirmer par un g nanti journal hollandais. . — Les Etats-Unis ont inscrit à leur programme naval des croiseurs monstres qui fileront 35 nœuds, auront de la grosse artillerie et coûteront 100 millions de francs chacun. — Le roi de Siam Chorofa Maha Vaji-raoud'li vient d'être nommé général honoraire de l'année britannique. 21e ANNÉE. — Série nouvelle. — Ne 332 Le nume'ro : 10 Centimes (5 CENTIMES M FRONT) Samedi 9 Octobre 1915

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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