Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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10 januari 1915
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s.n. 1915, 10 Januari. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 18 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/nc5s757n08/
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-~_Série nouvelle. — N° 60 Le numéro: 10 Centimes Dimanche 10 et Lundi 11 Janvier 1915 PBIX DE L'ABONNEMENT 3 Francs par mois (A envoyer par mandat postal) Envoyer les demandes à L'ADMINISTRATEUR do JOURNAIj 28 m, rus da la Bmtsj — LE HATBE Directeur : FERNAND NEURAY LE XXe SIÉCLE -* "jzos WM'K CORRE8P«NBANtA hem 3 ligne* O.BO Ugrne »npplén»eii<«lre.... ® -3® Annotu^» divenM m forfait Adresser les annonces à L'ADMINISTRATEUR do JOURNAL 3 te. m k la B&irei — U EATHE Téléphone W 1405 Osjotlciien ûeloe paresssant au Havre Belges et Français au Congo La bataille de N'Zimbu. — Les allemands battus et mis en fuite par les belges et les français. UêtLlUa Cl lliia yciu J A lia suite de la Gazette de Cologne, les feuilles -allemandes publient au sujet des « événements militaires survenus au Congo d;es informations tout à fait fantaisistes. Nous croyons intéressant de remettre les -choses au point en publiant, sur la guerre en Afrique, des informations précises et pri- < ses à bonne source. Nous commencerons par les' combats survenus dans la Sangha. Une brève dépêche nous annonça à la fin < du mois die novembre que les troupes belges i du Congo avaient participé brillamment aux opérations des troupes coloniales françaises pour la conquête de la Moyenne Sangha. < Des détails viennent de parvenir à ce sujet : en Europe qui attestent qu'à côté des troupes de l'Afrique équatoriale. commandées ■■ par le général Aymerich, un détachement de • troupes beiges, placé sous le commandement du lieutenant Bal, et l'équipage diu Luxembourg, sous la direction du capitaine dse steamer Goransonn, ont brillamment combattu. * !i A Le poste de Djormbé, enlevé le 6 octobre par la colonne du lieutenant-colonel Hutin, avait d'ù être abandonné le 8, à la suite de l'attaque de forces notablement supérieures; une reconnaissance avait bientôt appris qu-e les Allemands occupaient en force N'Zirnou ainsi que Djom'bé et Bomassa et s'y préparaient à une rési-stance opiniâtre. Par ce fait La garnison de Ouesso se trouvait coupée et incapable die s'ouvrir un passage avec ses seules forces. Le général Aymerich ordonna aussitôt une offensive et, sous les ordres du lieutenant Niger, une colonne de 100 hommes s'embarquait pour N'Zrmou. Cette colonne, si elle ne pouvait s'emparer icHe ce point, devait s'installer sur la rive opposée on attendant le retour du colonel Hutin, parti dans la direction de Nota. L'arrivée du steamer belge Luxembourg, ayant à bord 130 soldats belges, de l'artillerie et des mitrailleuses — le steamer lui-même étant protégé par des plaques de blindage — sous les ordres du lieutenant Bal, permit de songer à une attaque décisive de N'Zi-mou. Le 20 octobre, le steamer belge et le bateau Commandant Lamy prenaient cette direction. Il était midi lorsque les deux bateaux arrivèrent en aval du village de N'Zirnou, village assez important, comprenant «de nombreuses cases et une factorerie. Bien que tout y parût abandonné, une des pièces belges de 47 ouvrit le feu ; après une quinzaine dse coups l'ennemi, qui était bien là mais s'était fort habilement dissimulé, répondit par une fusillade nourrie. Le Luxembourg vira de bord et alla s'abriter derrière une pointe de la berge où il 1 débarqua des hommes ; le Commandant La- '■ my opéra die nYême manière. Tandis qu'ils se rapprochaient de la rive, les Allemands embusqués sous bois tiraient sans discon ttmier. Le Lieutenant-gouverneur Foureau, qui avait tenu à prendre part au combat, fut alors dangereusement blessé, ainsi que le 'docteur Vincens- qui était allé lui porter ses i 6oins. Dans l'enitretem ps, l'ennemi, sous la ligne «de feu die nos soldats, qu'appuyait la pièce de 47 et une mitrailleuse, ne cessait de ne- , euler, laissant de nombreux morts et blessés I sur le terrain. Toutefois, du côté allemand, u-ne mitrailleuse invisible continua à tarer sur le Luxembourg. Les clairons français et belge, sur l'ordre du général, sonnèrent alors le ralliement, rappelant les troupes à bord. Elles y revinrent, portant des fusils Masser nouveau modèle et un grand nombre de munitions abandonnés par les Allemands.•-? :U * Le soir, tout le monde était rentré à Ouesso et le lendemain 28 les deux bateaux, emportant 225 hommes, repartaient pour reprendre le combat. 200 hommes, lin canon 'Krupp et une pièce de 47 restaient à Ouesso sous les ordres du lieutenant belge Raison. r les belges et les français. 3 A N'Zimou, 200 hommes furent débarqués 3 et, bientôt, appuyés cette fois encore par 3 le feu de l'artillerie, ils progressèrent sen- . sifflement ; mais la nuit vint, et nos troupes 3 couchèrent sur le terrain, bien décidées à 3 venir à bout de l'adversaire dans la journée - du lendemain. Pendant la naiiit, un émissaire du colionel - Huitôn vint annoncer au géaiéral qu'il avait 1 trouvé Djombé évacué et qu'il se trouvait 1 i à trois kilomètres à peine de N'Zimou, prêt < 3 ix coopérer à l'action. i Lorsque le combat reprit le 29, les troupe», 3 françaises et belges trouvèrent l'enflerai derrière des tranchées rapidement construi- 1 t tes. La première ligne s'avança sur ces fcnan-3 chées que les Alilemandis défendirent avec e aaharaement ; une fraction de tirailleurs se - trouvait a u.ne trentaine de mètres des re-î tiranediement, baïonnette au canon ; sous s bois se trouvait la réserve. t le Luxembourg, passant devant le vil-liage, alla se placer en amont sur la rive gauche et ouvrit le feu de son 47, tandis que la matraiMèuse et les tirailleurs arro-e sai«n4 die balles les tranchées ennemies. L Voyant la ligne des lirai,Meurs se porter à q l'assaut, les Allemands évacuèrent précipi-.. laminent leurs tranchées et se dirigèrent q vers la brousse poursuivis par le feu de nos Q troupes. t. Cette victoire provoqua les h-urrahs des ,q troupes franco-belges ; le général les féii-L_ cita pour le magnifique entrain dont elles c avaient fait preuve. Elles arborèrent sur le village conquis les pavillons français et bel-e ge tandis que les clairons sonnaient aux champs. * & * r Au cours de ces trois journées de combat ). les Français avaient perdu deux sous-offi-[_ .ciers : l'adjudant Guilloux et le sergent Pas-qui'Mini ; le sergent-major Weàsling était r grièvement blessé ; le lieutenant Niger et le sergent Gressan l'étaient légèrement ; parmi . les tirailleurs, il y eut 5 tués, dont 3 belges, et 39 blessés, dont 11 belges. I L'ennemi avait subi de grosses pertes, q malgré l'abri de ses tranchées. Plus de vingt-cinq cadavres furent retrouvés dans _ la seule journée qui suivit le combat ; dans _ sa fuite, il abandonnait deux mitrailleuses, _ ae* nombreuses bandes de 'carimiches toutes i. prêtes, cinq caisses de cartouches, des équi-t pements, des vivres, etc. n Dans les remerciements qu'il adressa au s gouverneur général du Congo français, le L_ général Aymerich se fit un devoir de si-à gnaler l'admirable conduite du lieutenant ;- Bal et de nos troupes qui avaient donné l'assaut sans fléchir, avec un entrain mer-i- veilleux, le lieutenant en tête. il | Le générai fit aussi un vif éloge du ca-i- ! pitaine Goransson, commandant le steamer s « Luxembourg », et de ses hommes qui, au s cours des manœuvres du steamer, accom-i plies sous Le feu de l'ennemi, firent preuve l, d'un remarquable sang-froid. ,t I^e lieutenant gouverneur Fourneau et le e docteur Vincens furent également 1,'obiet s , des vifs éloges du général. j Les capitaines Langlume et Briaud, le e lieu-tenant Niger et le sous-lieutenant Cru-e chet reçurent aussi des félicitations méri-'- tées. Nos tirailleurs se conduisirent en bra-s vos qui firent, l'admiration du général. ., Ajoutons que, le 7 novembre, M. le gou-r verneur général du Congo français, Merlin, t se rendit à Léopoldville», acompagné du t général Aymerich, pour donner aux offi-i ciers et soldats belges qui s'étaient si vail-s lemment battus, un témoignage de sympa-e thie. Il exprima son admiration pour la !- vaillante conduite et la belle tenue au feu du lieutenant Bal et de ses hommes, du capitaine Gornnsson et de son équipage. Depuis cette belle victoire remportée sur i- les trou nés allemandes, nos soldats ont été ■" à nouveau appelés à concourir à l'action des troupes françaises et la San<rha, enle-i vee à la France pnr le traité de 1911. a été 3 brillamment reconquise à la pointe de l'é-pée. les Belges (tu Canada Les Belges établis au Canada sont de vaillants patriotes. Tous ceux qui sont en âge de porter les armes et qui sont valides ont décidé de venir s'enrôler dans notre armée. Abandonnant les industries et les exploitations agricoles prospères qui les em-vnîn^ 0U dirigent de l'autre côté de 1 Océan, ces belgo-canadiens commencent à arriver dans nos camps d'instruction,pleins a ardeur et de foi patriotique. Il y a, d'ailleurs, parmi eux quelques anciens soldats. Vendredi soir, plusieurs d'entre eux ont uebarqué au Havre et plus de cent cinquante autres attendent en ce moment en Angleterre le premier bateau pour le continent. r Ces vaillants compatriotes ne tarissent Pas délogés sur l'enthousiasme des Canadiens en faveur de la cause des alliés. Tous *es esprits là-bas ne sont préoccupés que de guerre, et d'immenses efforts militaires seront encore accomplis par le « Dominion» pour soutenir les armées alliées. On y équipe de nombreux autos-canons : on v travaille jour et nuit à la fabrication d'obus e tde cartouches et les enrôlements de soldats ne cessent de venir grossir les contingents qui s'exercent dans les camps d'ins- lis mm g wie LE (i BIEN PUBLIC » NE PARAIT PLUS Une personnalité arrivée de Belgique nous assure que notre confrère gantois, le « Bien Public », qui avait cru pouvoir reprendre sa publication sous la censure allemande, a orifin compris que c'était là une entreprise impossible, plus qu'une gageure, ^t, depuis le 1" janvier, le « Bien Public » ne paraît plus. Le fils cadet de M. René Viv:ani ? est mort au champ d'honneur e —— S .Mmc René Viviarà et M. René Viviani •f viennent die recevoir officiellement la nou-yelle de la mort de leur fils cadet, tombé, le u août, sur le champ de bataille de Cus-: s,eny (Meurthe-et-Moselle), à la frontière e même, à quelques mètres des tranchées al-a temandes, que la compagnie du 131" de S «gne, dont il faisait partie, avai.t reçu l'or-1_ dre d'attaquer. '■ L'alné sert à l'année comme sous-offi-11 eier. n M. Delcassé a appris, par voie ditplomati-t_ <TUe, la mort de M. Jean Viviani ; il a aussi- ! tôt prévenu te président du Conseil, qui n'a_ i , vnit plus reçu de nouvelles de son fils de- ■ l puis la dernière semaine d'août. Le défunt combattait à la frontière avec sa compagnie , qui était devant Longwy. ® L'inveslissomlent, le bombardement et ! ^ l'occupation de cette ville expliquent l'ab-" sejiee sj longue de nouvelles précises au ^ sujet du jeume homme. .s I . i PrijKsffînj de pi* l! l'*iWd« i la Ssfek On télégraphie de Rome au Morning Post: « J'apprends que l'Au triche-Hongrie a offert la paix à la Serbie sur la base du slalu quo, plus l'Albanie du Nord, y compris Du-razzo et la côte usqu'à la frontière monténégrine. En d'autres mots, c'est un bouleversement complet de oe que le comte Berch-told disait être, le 30 octobre 1912, l'essentiel de la politique autrichienne. « BjyEae3g3rraT"v»r un i mihiiim I n — m I ■ ■ Le Cardinal Amette proteste contre l'arrestation de Mgr Mercier 3 (De notre correspondant particulier) i Parie, le 8 Janvier 1915 flParis qui aime les beaux gestes et se 1 passionne pour les nobles caractères, a lu t avec une émotion profonde la protestation i du cardinal Mercier, ou du moins les pas-t sages que lui en ont communiqué les journaux. Dan6 toutes les classes de la société, dans tous les partis, chez les catholiques | comme chez les indifférents, il n'y a tu qu'un cri : « Voilà un évèque ! Voilà un homme ! » Quant à l'arrestation, aile a r provoqué plus d'indignation que de sur-- prise. e — « Ces gens-là, dit Gavroche, sont des . muffles ; ils sont incapables de compren-3 dre » J'ai voulu recueillir des lèvres mêmes . du cardmal Amette, archevêque de Paris, e son appréciation de la lettre de son vénéré s collègue et de la mesure qui l'a suivie : — « Vous 6avez, m'a répondu le prince de l'EgAise, que me suis fixé comme ^ règle absolue de ne jamais accorder d'in-. terview. Je vais y déroger pour la pre-t mière fois de ma vie. Et comment pour-s rais-je refuser au « XX* Siècle » de Bruxelles, réfugié en France, de lui parler du s grand cardinal dont les Belges sont fiers _ à si juste titre ? s )> Le cardinal Mercier a parlé en évèque, e et aucun évèque ne pourrait s'élever contre [_ ses paroles. C'est la voix de la conscience x chrétienne. Non, l'Etat n'est pas omnipotent, et le droit civil n'est pas une création de son pouvoir absolu. C'est ce que Saint Jean-Baptiste rappelait à Hérode l lorsqu'il lui criait : (t Non licet tibi habere •_ uxorem fratris tui ». j" » Aucun évèque ne pourrait contester que .le seul pouvoir légitime en Belgique est ce-^ Jui du roi Albert, de son gouvernement, jj des représentants de la nation. Ceux-là seuls représentent l'autorité légitime et '' ont droit à l'affection et à l'obéissance des , Belges. Le cardinal archevêque de Ma-q lines, en élevant cette protestation, n'a pas _ feulement soutenu, consolé §on peuple ; g il a rappelé des principes immortels qui ' dominent les princes comme les peuples. ' » Certes, il y avait quelque courage à. :S remplir ce devoir, à le faire dans des termes qui forcent l'admiration des plus indifférents. Cette noble attitude ne m'étonne pas de la part du cardinal Mercier. Le e Saoré-Collège a le droit d'être fier de lui. ~ » J'ai appris avec plaisir par les jour-\ naux que le cardinal Bourne avait fait tra-f duire la lettre pastorale en Anglais et l'avait adressée à ses prêtres et à son peuple. Si j'en avais le texte, je m'empresserais de L" le publier dans ma « Semaine religieuse ». ,r » Faut-il ajouter que cet attentat inqua-u JLfiable est une maladresse politique ? l" Non seulement, il a blessé les catholiques e de tous les pays, mais encore soulevé la réprobation des neutres. Les Allemands e auraient dû être reconnaissants au cardinal Mercier d'avoir fait suivre sa protestation de sages conseils, d'avoir invité les popu-e lations à supporter l'envahisseur, en lais-}~ sant à l'armée le soin de la défense natio-nale. » Aiinsi parla le cardinal-arcthevêque de Paris avec une émotion qu'à la fin il ne cherchait même plus à contenir. l> A. Virey. ri. tî$ arrestations 1 girolles Nous avons dit que M" la comtesse Jean de Mérode, femme du grand maréchal de la Cour, avait été arrêtée pour avoir transporté des lettres de Hollande en Belgique. < Elle a, d'ailleu/rs, été remise en liberté peu après. j 11 nous revient d'Anvers que Mme Ropert Oste/rrietih, fille de feu M. Liippem, bourgi- ] mestre de Gand, a été arrêtée également : pendant vingt-quatre heures pour avoir été trouvée en possession de quelques lettres, après un voyage en Hollande. , Enfin, de source officieuse allemande, nous apprenons que M. Herbert Speyer, sénateur, et que M. Evence Coppée, un des grands propriétaires charbonniers, ont été arrêtés aussi pour un délit analog-ue. L'agence Wolff ajoute : « Ils s'en tireront avec une forte amande, probablement. U'Vtx; urne icu le ameujiuie, pumjîM/ieanenu ta patrouille es! égarée jusqu'au! portes de Serlis La (i France de Demain » publie la dépêche suivante de Copenhague : (( Une patrouille russe, composée de trois hommes du 8e régiment sibérien, a tait son apparition dans le bois de Forsten-walde, à trois kilomètres de Berlin. » La gendarmerie a c:i}.turé les trois soldats russes, qui jnt -éclaré s'être égarés après la bataille de Mlawa., En voulant rejoindre leur ?or/js, cj uit ils s ''d 'iguèrent de plus en plus, ils avaient traversé toute la Prusse orientale crûs Hr1 inquiétés. Ceci nous remet en mémoire certain incident qui s'est produit à Anvers, pendant l'investissement, en septembre dernier. Un beau matin, on vit arriver aux avant-postes belges une patrouille de 7 fantassins anglais. On imagine l'accueil enthousiaste qui leur fut fait, chacun s'imaginant que cette patrouille était la pointe d'avant-garde d'une" armée de secours. En vérité, ces braves Anglais étaient des « égarés » de la bataille de Charleroi qui, coupés de leur corps, avaient erré pendant plusieurs semaines dans les lignes allemandes et avaient échappé par miracle. Le « XX0 SIECLE » est en vente dan9 tous les kiosques du Havre ; dépôt principal, coin de la rue Thiers et de la place de rHôtel-tie-Ville. > Le roi Albert ; et la presse belge A l'occasion du Nouvel An, notre confrère Edmond Patris avait, au nom de l'Association de la Presse belge, adressé à nos souverains la dépêche suivante : « L'Association de la Presse belge se permet de venir exprimer respectueusement ses vœux les plus sincères au roi vaillant dont, avec tous les Belges, ses membres soi t ji i-\:nent fiers ; à la reine bien-aimée, dispensatrice de tant de bonté. Elle prie le roi et la reine d'agréer l'expression de leur e gratitude et de leur dévouement. » a En réponse à ces vœux, notre confrère 1 vient de recevoir le télégramme que voici : <( Il a été agréable au roi de recevoir vo-, tre télégramme si chaleureux. Le souve-3 nain, qui se réjouit, — j'ai mission de vous u en donner l'assurance, — de ce qu'une pa- ! n triotique confraternité unisse tous les mem-a bres de la presse belge, vous remercie tous vivement de votre témoignage d'attache-mnt.8 « J'ai l'honneur de vous exprimer égale-[. ment la gratitude de la reine pour les gracieuses paroles que vous avez adressées à s Sa Majesté. i, <( M. INGENBLEEK, é t( Secrétaire de LL.MM. le roi et la reine.» • One victoire sur les allemands an Kamorun a — s Paris, 9 janvier, 13 h. 25. — M. Doumer-gue, ministre des colonies, a communiqué e au conseillâtes ministres un télégramme de e M. Ponty, gouverneur de l'Afrique Occi-i- dentale française, annonçant une brillante l- victoire remportée au Kamerun par la co-e lonne Mayer sur les Allemands. e Les pertes de l'ennemi sont importantes, e *e t LE PAPE ET LA GUERRE t, là <jN TÉLÉGRAMME DE S. S. BENOIT XV et AU II DAILY CUROMCLE » Nous lisons dans V Osservatore rornano : is « Le directeur du Daily Chronicle, le grand • organe [libéral anglais, ayant envoyé au u| saint Père un télégramme afin que sa sainteté d'aignât faire parvenir au peuple an-jl glais pour le premier jour de ta nouvelle st dans les douloureuses circons'tan-q_ ces actuelles une de ses augustes paroles, sa sainteté lui a répondu par le télégramme - ci-après d!e l'Emmentissime secrétaire d'Etat : r- Directeur du Daily Chronicle, Londres. e. Le Pape, Père commun des ftdiètes, pleure le sur la guerre et ne pouvant pas l'arrêter, il ,i. fai't tout son possible pour en atténuer les a- conséquences douloureuses pour les pauvres V prisonniers et leurs familles désolées. En îs mêm'e temps H élève ses ferventes prières la à Notre Rédempteur à tous, Jésus Christ, îs Prin-ce de la paix, afin qu'il inspire aux Gou-al vernémente des nations belligérantes dies >n sentiments de charité chrétienne, qui met-u- tent enfin un terme à l'affreuse guerre qui s- désole l'humanité. La presse de tous les nays o- devrait donner son puissant concours à cette sainte mission de paix. (signé) Pierre Cardinal Gasparri 13 Secrétaire d'Etat. aeciwiire a Etat. ; K> ministre hoMgis s» Mcas i e » Il Secolo ii dit apprendre de Rome que, dans un court temps, les Pays-Bas enver-J ront un ministre extraordinaire près du Vatican.t La Reine a fait exprimer au Pape ses fé-^ licitations pour son élection par le cardi- na van Rossem, é Ce dernier a demandé au Pape s'il agrée- ii rait qu'un représentant de son pays fût accrédité auprès de lui. Le Pape a consenti. I Un ordre régimentaire t allemand prouve le piSiage Un correspondant de l'« Echo belge » possède un exemplaire de l'ordre régimentaire adressé par le major Prang, au régiment n° 53 d'infanterie de landwehr,exem- 1 plaire taipé à la machine à écrire et qu'il remettra à l'autorité judiciaire belge dès qu'il pourra le faire. Cet ordre porte : !- « Il est défendu dorénavant de se servir des chariots de l'année pour transporter s des objets totalement étrangers aux choses t de la guerre. Un jour, ces chariots, qui ac-.- comipagnent à vide notre armée, devront servir au transport du matériel de guerre. 1- Or. ajoute le major, ils sont actuellement s encombrés d'articles les plus divers et qui i- n'ont aucun rapport avec les fournitures e militaires ou les objets d'équipements. « il Cet ordre en dit assez long ! Jusqu'à Louvain, où le 53» régiment est - entré à six heures du soir, le 25 août, ces t chariots étaient vides. Mais brusquement, ■i trois jours après l'incendie et indépendam-■- ment des innombrables trains de marchan-s dises qui prirent le chemin d'Aix-la-Cha-e pelle ces mêmes chariots étaient remplis e « d'articles les plus divers et n'avant au-e cun rapport avec les objets militaires » ! s N'est-ce pas là une preuve flagrante, ir-g réfutable du pillage de Louvain ? t , . ' rzn _ —*7 VOIR EN TROISIEME PAGE LA LETTRE PASTORALE 3 DU CARDINAL MERCIER j , 9 * — " 11 Prise de tranchées allemandes Nous prenons Perles-les-Hurlus NOUS PERDONSBURNHAUPT-LE-HIUT ~ nUuo rbHUUiïo ou iee, } BU1 COMMUNIQUE OFFICIEL FRANÇAIS ère Paris, 9 janvier 15 heurf s. AU SUD D'YPRES, nous avons endom1 ve[ mage les tranchées de l'ennemi et réduit au 0,1S silence ses « minenwerfer ». DANS LA REGION D'ARRAS ET CELLE 3m" D'AMIENS, combat d'artillerie avec avan-tage marqué pour nos batteries. DANS LA REGION DE SOUPIR, nous île- avons très brillamment enlevé, hier matin, rra- la cote 132. A trois reprises, dans la jour-s à née, l'ennemi a contne-attaqué vivement ; il a été chaque fois repoussé. Notre gain représente trois lignes de tranchées alleman-îe.» des sur un front de 600 mètres. L'ennemi n'ayant pas pu reprendre ce qu'il avait ■ perdu, a bombardé SOISSONS et incendié |0S le Palais Justice. AU SUD DE LAON ET DE CRAONNE, notre artillerie a démoli un baraquement contenant des mitrailleuses, réduit au silence l'artillerie ennemie et bouleversé ses lôr- tranchées. que DANS LA REGION DE PERTHES, l'en-> de nemi a prononcé une attaque à laquelle nous avon6 immédiatement répondu -ar Lnte une contre-attaque. Celle-ci nous a permis non seulement de conserver nos positions 9 la cote 200, à l'Ouest de Perthes, mais encore de nous emparer de 400 mètres de oL tranchées ennemies, entre la cote 200 et la lu village de Perthes. En outre, une attaqua directe prononcée par nous sur Perthea, pendant que nous contre-attaquions sur la n_ cote 200, nous a rendus maîtres du village. Nous nous y sommes installés et nous avons progressé au delà de Lisières. Notre 1S gain total de ce côté est de olus de 500 mî-n' très de profondeur. r" Sur tout le front ENTRE ' REIMS ET L'ARGONNE, notre artillerie a infligé à e~ l'ennemi des pertes sensibles attestées pa? n: les prisonniers. ™ DANS L'ARGONNE, nous avons subi, sur v:1, notre droite, une vive attaque ennemie à lar ie quelle nous avons répondu par une contre-attaque qui nous a ramenés au point de dé. E, part. nt EN WOEVRE, au Nord-Ouest de Flirey, dans le bois d'Ailly et dans le bois Le Prô* es tre, légers progrès. Dans la REGION DE CERNAY, noua n- avons maintenu nos positions. Lie Plus au Sud, l'ennemi, très renforcé, a ,ir réoccupé BURNHAUPT-LE-HAUT, au priî lis de fortes perles. UtiN il Cardinal lii LE CARDINAL « AUX ARRETS » Amsterdam, 7 janvier.—Un professeur de Malines a raconté à un correspondant du « Telegraaf » que le cardinal est « apparemment » emprisonné puisquon ne l'a plus vu depuis dimanche matin. Des courriers venant des diverses paroisses du diocèse arrivent comme d'habitude au palais archiépiscopal et sont admis comme d'habitude. Il n'y a pas de garde spéciale au i palais. Les volets son tclos aux fenêtres du rez-de-chaussée. Des voitures arrivent toute la journée et même de temps à autre une automobile, mais le cardinal n'est pas visible. On croit qu'il a été défendu au cardinal de quitter le palais en attendant que le gouverneur général ait pris une décision en l'affaire et que, dans ce cas, le général von Bissing a certainement besoin d'ordres de « l'autorité supérieure ». Or, ces démarches peuvent durer une quinzaine de jours. On télégraphie de Berg-op-Zoom qu'un officier a interrogé samedi dernier le cardinal Mercier, dont le palais, à Malines, est gardé deipuis ce jour par des sentinelles allemandes. Le cardinal lui a exprimé le désir de se rendre à Anvers, le lendemain dimanche et de visiter d'autres localités, le lundi suivant. L'autorisation lui en fut refusée.Le correspondant du « Tyd » à Putte dit que, dans les cercles qui jouissent de la pleine confiance du cardinal, on prévoit sa remise en liberté prochaine, spécialement à cause de l'impression défavorable provoquée par sa détention parmi les catholiques étrangers, déjà fort mal intentionnés à llégard de l'Allemagne depirs que de nombreux prêtres belges ont été fusillés et que des églises et des couvents ont été détruits. On ne désire pas exposer la nation allemande à la désapprobation du monde entier. Le gouvernement allemand délibère actuellement sur l'attitude qu'il prendra. LES PRETRES DU DIOCESE ET LES ALLEMANDS Amsterdam, 7 janvier. — Voici quelques détails encore sur la chasse à la lettre pastorale.Un prêtre de la paroisse de Saint-Jean, à Malines, le Révérend Robroeckn, recevant l'ordre d'un officier allemand d'avoir à lui remettre la lettre pastorale répondit : — Vous ne l'aurez pas. — Mes chefs l'exigent. — Mes chefs à moi sont le pape et l'archevêque.— Je vous donne une heure de réflexion. — Ma décision est irrévocable. Le Révérend Robroeckn fut arrêté. On ignore ce qu'il est devenu. UN AUTRE PRETRE ARRETE Amsterdam, 7 janvier. — A Betecom, petite commune des environs d'Aerschot, dont le curé est reconnu pour ses sentiments germanophobes et que les Allemands avaient menacé àfydiverses reprises de l'envoyer comme prisonnier en Allemagne, a lu, au prône. la lettre pastorale en son entier. Trois soldats allemands assistaient au service religieux et n'ont rien compris à la lecture, mais le curé a été arrêté dans le courant de l'après-midi, tandis qu'il visitait les blessés. Le soir, il a été conduit à Aerschot entre deux soldats. A BRUXELLES Amsterdam, 7 janvier. — Dix mille copies de la lettre pastorale de Mgr Mercier ont été envoyées à Bruxelles ; deux mille exemplaires ont été distribués à Sainte-Gudule. A ANVERS Amsterdam, 7 janvier. —Le doyen et le clergé d'Anvers ont reçu l'ordre de se présenter samedi à la kommandantur où on leur soumit une déclaration leur défendant de lire la lettre pastorale. Le doyen et le clergé reçurent l'ordre de signer cette déclaration. Le doyen demanda de quel droit le commandant lui donnait cet ordre. Le commandant déclara : « Je le fais au nom de l'empereur. » Sur quoi, le doyen répondit crue, comme urètre il nr» non vnit rppn. voir d'ordres que du cardinal archevêque. Le commandant, certainement décontenan. cé par l'attitude décidée et digne du doyen, fit cependant des efforts pour obtenir la lel/ tre pastorale. Ces efforts n'eurent aucun réj sultat, et finalement le doyen et le clergé furent libérés. Des copies imprimées ont été distribuées de porte en porte par des familles catholi/ ques. LA LETTRE PASTORALE TRADUITE EN ANGLAIS Londres, 9 janvier. — La lettre pastorale du cardinal Mercier a été publiée hier en anglais. Le cardinal Bourne a donné l'ordre de la lire dans toutes les églises de l'archidiocèse de Westminster ; elle sera envoyée à tous les évêques catholiques de l'empire britannique. UN DEMENTI SUJET A CAUTION Amsterdam, 8 janvier. — On transmet de Berlin un télégramme de Bruxelles démentant formellement que le cardinal Mercier ait été arrêté ou que le palais de l'archevêque de Malines soit gardé par les troupes, ou que des ecclésiastiques aient été arrêtés pour avoir donné lecture de la lettre pastorale du cardinal Mercier. Cette dépêche de Bruxelles, de source allemande, est en contradiction complète avec les renseignements précédemment pi> bliés. QUE FERA LE VATICAN ? Paris, 9 janvier. — On n'a pas reçu au Vatican, dit le « Petit Parisien », confirmation de l'arrestation du cardinal Mercier, mais on pense dans les rangs de la prélature que si la nouvelle est confirmée, le pape formulera une protestation très énergique. « Si l'archevêque de Malines est seulement relégué dans son palais et empêché de communiquer ELvec l'archidiocèse dont il est le chef, il serait appelé à Rome pour résider en curie et l'on verrait alors se renouveler le cas du cardinal Ledochowsky, qui créa tant d'embarras à la politique de Bismarck.« Cet incident pourrait produire une vive émotion dans l'Allemagne du Sud. » D'autre part, on mande de Rome à l'« E-cho de Parts » : « La nouvelle de l'arrestation du cardinal Mercier est aujourd'hui pleinement confirmée. Le cardinal est aux arrêts dans son palais épiscopal, avec défense d'en sortir, ce qui équivaut à une véritable captivité. « On m assure que Benoît XV, conversant avec différents personnages, en a. exprimé sa profonde douleur et, très probablement, il protestera énergiquement contre l'acte de violence commis par les autorités allemandes.« On ignore encore la forme que pourra revêtir cete protestation. « L attitude si courageuse et si digne de l'archevêque de Malines provoque ici l'admiration générale. Les affirmations contenues dans la lettre pastorale qui a si vivement irrité les Allemands, sont d'ailleurs pleinement conformes au droit public européen. » LES CATHOLIQUES ALLEMANDS Des télégrammes de Berlin annoncent que l'arrestation du cardinal Mercier a jet6 la consternation parmi les catholiques d'Allemagne.Les chefs du Centre (parti catholique) expriment ouvertement leur regret de la mesure prise à l'égard du cardinal, mesure qu'ils considèrent comme une maladresse impardonnable. DISTINCTIONS HONORIFIQUES Ont été nommés : Chevalier de la Légion d'Honneur : PERRAUT, capitaine commandant au 2> de ligne. Chevaliers de l'Ordre de LéopoM : ADAM, lieut. du 4" de ligne ; GALLE, I/eut. à la compagnie de mitrailleurs de la 5° Brigade ; OSSALA, lieut. au 2* de ligne. Chevaliers de l'Ordre de Ja Couronne : THIBAUT, cavalier au 1* Lanciers ; DR-MEYER, LEPAGE et BECO, soldats à la compagnie de pionniers pontonniers ; LER-NAUX, sous-lieu t. à la compagnie de rn*

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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