Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 16 April. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 13 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/mw28912w32/
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20e ANNÉE. — Série nouvelle. — N° 156 Le numéro ; 10 Centimes Vendredi 16 avril 1915 rédaction & administration Î31er m it k Boarss — LE HATRE Téléphone: Le Havre il* 14.05 Sirecteur : FSRMD EÎSRAÎ Tontes tes osmmtinicaiions concernant ta rédaction doivent être adressées £iS^\me de Ul Bourse,Le Havre• 1 LONOON OFFICE: 21, Panton Street (Broadmead House) LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS Franoe 2 fr. 50 par rnois. w 7 fr. 50 par tri me .'.fa Hors Franco.. 3 fr. » par mois. .. 9 fr. » par tri ma i ira Angleterre.... 2 sh. 6 d. par mois. » .... 7sh. 6 d. par trimo'itre PUBLICITÉ Correspondance de réfugiés et communications personnelles : Sur le Continent: Les 3 lignes O fr. 30 La ligne supplémentaire o fr. 25 Angleterre: la ligne 3 d. Quotidien ïîeiQe paraissant au Havre le corataat en $lemap( ■ H. RcfiS Bazin envoie, de Home, tics ar ICles à l'Echo de Pari*. Le dernier en elat 'ra paru le 14 avril. Une pcreoiMMdité ro -mairie disait, au cours d'une conversation f'à l'académicien : « Quelles paroles do grand politique réa IMste ces instructions données pan vota Loute XVIIÏ à l'ambassadeur Talleyrand j« En Italie c'est l'Autriche qu'il faut em ;jpScher tlo dominer ; en Allemagne c'est 1; ,'iP,russe... Tout prétexte lui est bon. Nu : scrupule ne l'airrôte. La convenance est soi i droit... » Aujourd'hui l'Autriche a disparu ^'Allemagne n'es! qu'un moyen, la Pruss< Tsit commandante. » Paroles de grand politique réaliste, ei «effet. Puissent tas politiques et les diplo auattes de la Triple-Entente les entendre e Ses méditer. Il y a •une AUemayne ; il n'y i .qu'un lOUit aSemand qui puisse gouverne) 3'Allemagne ; â n'y a {uc deux Etats aJie awands en Europe la, Prusse et l'Autriche «Ou point (le vue de l'intérêt, de l'Euaope e sTe la pàdx ou monde, quels « dominateurs i fraut-il souhaiter à l'Allemagne ? Au<c î'rsmmGB qui disent que c'est l'Au ïlTiclte, d'aucuns répondent que la passior ro oléTioate » beute peut, dicter ce jugement, V saucla simplicités ! Si ce n'est l'Autel ;che. ce sera fa Prusse. Si l'Allemagne prus isicune héritait des vingt et quelques mil Sions d'Allemande catholiques que gouverne 'l'Autriche, cela forait, au centre de l'Eu ii'Ope, une Allemagne plus redoutable que H'MLTttagno d'hier, formidable, invincible, «1 plus qu'à moitié catholique. Il parait que oertains catholique-s, .dans tels .pays que mous courrions. citer, caressent arno'ureuse-Sïtent ce beau rève. Nous voyons que cer-1 tains libre-penseurs, de notre "cûté, le cares-psoat aussi. Ces cléricattx sans le savoir ne -anaïujuçnt pas de pittoresque. En reconnaissance de l'amusement qu'ils •nous procurent,, nous allons donner un argument ù nos contradicteurs. Espérons que '.leur moulin pourra, de cette eau supplé-'imonlairc, touaner un peu mieux. Outre le ma! qu'clie lit à l'Europe en allumant la •guerre et le tort qu'elle fit. à la Belgique en prêtant ses 305 à l'Allemagne. l'Autriche a blessé noirs» pays pay la plus noire, par la plus honteuse ingratitude. Au xvir siècle, pendant la guerre de Tireaite-AciS, et au xym°, pendant la guerire de Çept-Ans, les contingents belges ont versé leur sang, dame l'élan îe plus ma-gntflqae, pour l'enisire des Habsbourg. A ■Kohliu, notamment, "quand l'armée de Daun pliait sons l'eflort presque victorieux des Aieux soldats de Frédéric II, la cavale:ée wallonne rétablit puis gagna la bataille. Quoi dommage que nos bibliothèques soient isi loin. Noms n'aurions qu'à étendre la main pour ramener cent témoignages assemblés par l'Histoire en l'honneur de la fidélité, de Ta vaillance et de l'héroïsme des contingents fetes au service de l'Autriche, dont rmgj&titude aggrave, vis-a-vis de nous, l'actuelle injustice. N'importe. Nous sommes aujourd'hui 'pour le sauvetage <le l'Autriche. Ôh ! non (plus pour elle, comme c'était le cas de nos ancêtres, tes joyeux et fiers soldats de la cavalerie waïïonns, mais pour l'Allemagne, .contre la Prusse," pour l'Europe, par conséquent. pour» nous. iê i®eiî d'un prêtre helgi à Vaugirard ——r»0l< (Dr notre correspondant parisien) Paris, le 12 avril 1915. L'église Saint-Lambert, die Vaugirard, es «ne glande et belle église; Pendant des an nées, je l'ai connue beaucoup trop grandi pour le nembîté êtes fidèles qui la fréquen tarent. Voie! que, maintenant, elle est troj petite, beaucoup trop petite. Bien que Ii nombre des messes n'ait point diminué, li dimanche, la foule s'y presse à toutes, s dense, que l'on ne peut plus remuer. Ci mouvement religieux avait commencé biei avant la guerre, mais celle-ci n'a fait qui l'accentuer. Malgré les vides creusés d'ans la population masculine pari l'appel de vingt huit classes sous les drapeaux, il mè sem Me que te nombre des fidèles augmente d< dimanche en dimanche. Le jour de Pâques notre bon' curé s'exclamait du haut de 1; chaire; : « Comme je .suis content de vous voir si nraBbreux ! » Et sa voix tremblaii (l'émotion. ïl nous annonçait ensuite qu.'un prêtre belge, l'abbé Misonne, vicndimit, le climaache suivant., nous parler des mal-lieurs de sa patrie et faire la quête pour les diof:( s—, déiviastés de Belgique. Les lidèlês sont venus si nombreux pour entendre ce brave ecclésiastique que beaucoup ont; dû rester dehoiis. Notez qu'il a parié trois':-fois dans la matinée, et qu'à chacune de ces trois messes, c'était la même offluençfe. L'abbé Misonne n'est pas un orateur, et pourtant il a obtenu le plus beau succès qu'uiï orateur, surtout un orateur sacré, jouisse d&ài'er : il a fait pleurer son aueli-ioi-re, et cette émotion n'est point restée stérile. La quête a été fructueuse. Dans I'au-iiiônièrc da prêtre belge il est tombé plus de pièces blanches que de pièces de billon. IGejtle générosité est méritoire, car les temps pont durs, et la paroisse de Vaugirard ost iofe de compter parmi les plus riches de iParfe. Que m.BUs a dit le prèdiçateiir pour pénétrer ainsi jusqu'à la bourse à travers les icoeurs ? Il a parlé avec une simplicité plus touchante que Fa grande éloquence. II a rappelé. sans y insister, te sac et les massacres de Dînant,de Termondfc, de Lorovaiin, d'Aers-chot, de Tatninas. Puis, il nous a intéressés aux copulations laborieuses du pays de Moris et du paye de Charleroi. On nous a "lit le prix du pain, dos pommes de torre, de la viande, du lait dans le Borinnge. Et cette mercuriale, tombant du haut "de la chaire, avait usrie âpre éloquence. •Te n'ai qu'une s'-irie critique. — mais elle est sérieuse,— à adresser à l'abbé Misonne : il n'avait point l'accent belge. Avant de se laisser conquérir, quelques fidèles le regardèrent ii.r travers, se demandant si ce n'était ■point un faux Belge. Que les Belges dispersés à tl'avons !a France ne mugissent point rie popularisé par Mlle lîeulemans : ccst Ir.ii.r■mrtttpuw Fécommandalion et leur plus sur palpait par le temps qui court. A. VIREY. Bruxelles sous la botl : olleiHÈ »0ic . M. XAVIER OU BUE, QUESTEUR DE I CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS AliliÈTÉ PAR LES ALLEMANDS : (De notre correspondant particulier) Bruxelles, 10 avril 1915 M. De Bue, questeur do la Chambre d 1 représentants, a été arrêté il y a quelqt jours, par les Allemands, dans les circc ! stances suivantes : M. De Bue s'était rendu le vendredi 2av ! à la commandantur et y avait demandé renouvellement de son passeport pour Hollande qui venait à expiration ce jour-; ; L'officier allemand auquel il s'adressa rie aucune observation et M. I)e Bue, api avoir obtenu l'assurance que ce passepe lui serait délivré après te délai ordinai ' de 2 à 3 jours se retira. Or, le lendemain samedi, veille de P ques, un peu avant 10 heures du soir, u: automobile montéé par deux officiers deux soldats allemands, s'arrêta devant maison de M'. De Bue, 10, rue du Conse à, Uccle-Iez-BruxeMes. Les officiers desce dirent de voiture et, tandis que les solda gardaient la porte, entrèrent dans la mi son de M. De Bue et mirent celui-ci en ét d'arrestation. M. De Bue demanda quel était le motif i son arrestation. On lui répondît laconiqu ment qu'il était soupçonné d'entretenir d relations avec le gouvernement belge qu'une perquisition établirait le bien ou mal fondé de cette inculpation. Comme il était trop fard pour procéd sur l'heure à cette perquisition, les officie allemands manifestèrent tenir intentic d'apposer les scellés. Mais ces magistra de contrebande n'avaient ni cire ni cache Us s'emparèrent, pour accomplir leur h sogne, d'un bâton de cire à cacheter qu'i trouvèrent dans le bureau de M. De Bi et du cachet personnel de celui-ci ; ce c, cliet, l'un d'eux le mit dans sa poche apri s'en être servi. Puiis M. De Bue fut emm né en automobile et, conduit à la rue c la Loi, où on l'enferma, îusqu'à nouv ordre, dans une chambre du quatrièn étage en compagnie de trois autres « crim nels ». Chee M. De Cue, les scellés avaient él apposés, partout, sauf dans la, cuisine i dans la chambre à coucher de Mme C Bue et de sa servante. Les deux soldai allemands qui étaient venus en automobi ainsi nu.e nous l'avons dit, s'.instaltèrer dans la cuisine ot y montèrent la garde. Ii avaient pour consigne do ne laisser ontre ni sortir personne et ils l'observèrent ave une rie'ueur telle rruo le lendemain, jour d Pâques, ni Mme De Bue, ni sa servante r, purent se rendre à la messe quoique l'églis ne soit distante do leur maison que d moins de cent mètres. Le dimanche après-midi les officiers aBs mands revinrent, brisèrent les scellés c fouillèrent la maison de fond en comble. 1 m'a été affirmé de bonne source qu'ils n on trouvé qu'un seul document permettan d'asseoir leur prévention : c'était une feuill d'émarsrement silsmée d'un certain nom ar de députés erui reconnaissaient ainsi avoi reçu, par l'intermédiaire de M. De Bue une partie de leur indemnité narlementaire Ce document, fut saisi ainsi qu'un certa.i'i nombre d'autres papiers, ceux-ci sans im portance. Mme De Bue demanda, avec instances' i voir son mari. Cette faveur lui fut refusée M. De P.ue étant au secret, nul ne nouva.i approcher. Après trois jours de détentior a, la rue de la Loi, on le transféra à la or! son de Saint-Gilles ofi .il est encore, et tou jours au secret, ;>, l'heure où je vous écris. —o— MISE i:\ LIBERTÉ DE M. E'ABBÉ CUYUTS, CURÉ DE CUREGHEM Nous avons annoncé l'arrestation et la condamnation à dix mois de prison de M, l'abbé Cuylits, curé de la paroisse de l'Irn-maculée Conception à Cureghem lez Bruxelles, prévenu de complicité dons l'affaire du R. P. Van Bambeke ; ce dernier, on le sait, a été condamné pour avoir facilité le départ elo plusieurs milliers de jeunes «en0 Belges en âge de milice. Nous apprenons aujourd'hui que M. l'ab bé Cuylits a été mis en liberté dans les circonstances une voici : Avant d'être définitivement écroué, M. Cuyliits avait obtenu 1 autorisation rte se rendre ch>ez lui, pour y prendre des vêtements de rechange. Il arriva en automobile, accompagné de deux sous-officiers allemands. La nouvelle de sa venue se répandit aussitôt, la foule — uno grande foute, car M, Çuvlits est adoré de ses paroissiens — s'assembla et bientôt lé 5™It,c'rol,'a lua les Allemands, moyennant dODO francs, consentiraient à remettre leur prisonnier en liberté. Alors, ca ne traîna pas : chacun mit la main à la poche et en quelques minutes, avant que le cher curé salue a sa sortie par de formidables accla- ét^^„i;tmi1™^TO™it"re'!a — Les 3,000 francs furent versés aux Alle-mands et, quelques heures après. M. l'abbé Luyl'its était relâché. Et l'on affirme mie nos envahisseurs, fidèles à la tactique qu'ils 3nt mauguree il y .a plusieurs semaines dé-la et qui consiste à chercher à effacer l'impression détestable qu'ils ont faite sur les Bruxellois, seraient disposés ît verser In noitié de oes 3,000 francs au fonds al ira en ,at.on et de secours I avis aux rehtrsbts DANGER GRAVE L'avertissement suivant vient d'être affilie a I intérieur du Consulat-Général cle Belgique à Londres ; AVIS. — L'attention tics lîclges qui se U'oposent de rentrer en Belgique est fout ipécialemcnt attirée sur le danger grave tùquel ils s'exposent en mettant leur projet i exécution. Le Gouvernement du Roi tient l décliner touto responsabilité pour les con-équenccs du retour dans la partie ."eufée u pays. Londres, le 8 avril 1915. L'inlsrview k M. Kurth atteste l'uniScaiion nationale des consciences belges Revenons brièvement sur l'interview M. Godefroid Kurth par le « Tijd », que XXe Siècle » a reproduite hier. L'intérêt et l'importance des déclaratio faites au journaliste hollandais par l'en nent professeur n'auront échappé à auci de nos lecteurs. Depuis quelque temps, i le sait; les Allemands redoublent d'effoi pour faire croire à l'opinion neutre qu existe des dissentiments profonds, à t'e droit de l'occupant et des conséquences i la guerre, entre les Belges de langue et i race différentes. Us se sont même prévialu avec une insistance particulière, des pi tendues sympathies latentes pour l'Ali magne, que la guerre aurait fini par dég ger dans la partie allemande de la popul (ion belge. Or de cette fraction de la nation bclg M. Godefroid Kurth est certainement I personnalité la plus représentative. N> comme il le rappelle dans son intervie\ dans la région allemande (à Arlon) de Belgique, ayant reçu en Allemagne se éducation scientifique, parlant la langi allemande dans la perfection, tributaire ( la. science allemande pour ses méthodes ( critique historique qu'il a été le premier introduire dans l'enseignement univers taire belge, orateur écouté depuis de loi gues années du public des congrès cathi laques allemands, M. Godefroid Kurth a va toutes sortes de raisons, avant la guerr d'incliner intellectuellement du cùté <1 l'Allemagne. Il déclare à présent que lo voile s'est di chiré à ses yeux, que l'agression de l'Ail» magne contre la Belgique est injustifiabli que les preuves ••rticulé.es par le gouvern» mont allemand sont purement illusoire que la population et le clergé belges ne s sont nullement, livrés à une guerre d francs-tireurs, qu'enfin il a pris en flagrai: délit de mensonge, chez lui, des officier qui affectaient nar ailleurs do cp conduir correctement. C'est en se fondant sur c faits que M. Kurth,, avec l'autorité qui s'a' tache à son nom, déclare aue toute la pai tic de la population belge qui était, comm lui, ayant la guerre, sympathique à l'Aile magne, s'est retournée, comme lui-même entièrement contre elle. L'importance cl 1 généralité de cotte « conversion » en mass auront certainement chez les neutres ui retentissement considérable. Probablement le « Tijd » se sera, douté cli mauvais service fiu'il allait rendre à 110 envahisseurs en rendant publique t'attesta lion de M. Kurth. Sans douie est-ce à cett appréhension qu'il faut attribuer telle 01 telle expression lénitive et un souci généra d'atténuation qui perce dans tout l'article e qui va même, à un certain endroit, jusqu'i la. contradiction. En effet, dans le premie: alinéa, le reporter du « Tijd » fait dire i M. Kurth : « Mes sympathies pntir l'Aile magne ont cessé d'exister ou se sont consi durablement refroidies », alors qu'il lu prête un peu plus loin les paroles sui vantes : « Les Allemands ont fait, s'évanouh mes dernières sympathies h. Visiblemen! donc, l'interview du « Tijd » ne peut ètri qu'un résumé et non uno reproduction sic uographique. Car tout cc que l'on sait df l'énergie de caractère, de là rude franchise et du courage civique ele M. Kurth induit f penser qu'il a dû s'exprimer d'une manière plus nette, plus colorée, plus directe. Ti est rare que M. Kurth ait publié, ne fût-ce qu'une interview, sans y mettre un ele ces mots lapidaires nui constituent sa signature.Quoi qu'il en soit, et ces réserves faites sur le texte même du journal hollandais ti tendances u ncutrales » bien connues, il y a lieu de retenir, à la charge des événements et pour l'édification de tous les neutres, le fait de l'unification morale complète de toutes les consciences boises attestée avec tant d'autorité par M. Kurth. Ce fait national, nue nous n'avons jamais cessé de prédire et d'affirmer comme une des conséquences de la guerre, prend aujourd'hui la figure d'un véritable événement historique. Le fM et les méiaiis militaires français Le i»i Albert vient do faire savoir ii M.-t'ernaiix-Campans, président de la Société les médaillés militaires français, qu'il accepte, en témoignage de sympathie, de faire lartie ele cette société comme membre l'honneur. LA SÉSËB0Sm_AS6LÂISE Au moyen d'une vente aux enchères de létai! vivant et abattu, fourni par eux, les ermiers de l'île de Wight ont recueilli une onuno approchant de 15,000 francs pour 'aide des fermiers bçjgeo ruinés par la îuerro. L» DÉLIVRANCE de la patrie belge A Paris, an Trocadéro, a eu lieu une ma-ririée nationale offerte par les artistes de Paris aux blessés des nations alliées. M. Poincaré, président de la République, v assistait. Le président du Conseil, M. Viviani. y a prononcé un éloquent discours dont il 'importe ele souligner ce passage : u Tant qu'il faudra, la Franco combattra. Elle n'envisagera, d'accord avec ses alliés, l'éventualité de la paix qu'après avoir, avec eux, refoulé de la patrie belge l'agresseur, restauré pour elle-même l'intégralité de son unité territoriale, brisé d'un effort commun le militarisme prussien, libéré l'Europe. Cela, elle le doit ,'i son histoire, â son passé, è son honneur, .l'ajoute qu'elle le doit aussi a ceux de ses enfants qui saignent, et qui meurent et, qui pensent bien crue ce n'est pas au pied des hécatombes qu'une paix pré- l'nim nn îrrn "ornim1 LESFAITSDUJOUR i f'Cs nouvelles qui nous parviennent de anvers théâtres de lu guerre sont favorable. Sur le front occidental, le point s ai'tant et représenté par Veffort progressif des troi pes françaises entre Meuse et Moselle. Dans les Carpathes, les Russes 6ont nia , trrs des passes sur une étendue de 120 kih ' mettes, d'où ils dominent les principale - voies d'accès de lu plaine hongroise. Le efforts combinés des Austro-Allemand ' pounvnt peut-être retarder l'avance russe mais ils ne l'empêcheront pas. 1 En Asie, la Turquie voit ses rêves de vit 1 foire s'évanouir sous les rudes coups de l i réalité. Varmée du Caucase ".si refoulé partout, lin Mésopotamie, VAngleterre cm ■ mande le confluent du Tigre et de l'Eu i phrate. f/armée de Djemaï pacha, qui de i val! conquérir l'Egypte, se disloque pou garder la Syrie, le Liban et le Hawaii cor, tre une attaque ou môme un moUvemen insurrectionnel. Enfin, les opérations des Dardanelles re prennent, après un arrêt qui n'a surpris qu ceux qui n'ont .pas tris garde av^c multiple difficultés de l'entreprise. La prise de Cons tantinople reste pour tous chose assurée car on sait que les alliés sont décidés à me ne.r cette expédition à bonne fin. même s elle exige un effort plus grand que celui qu avait d'abord, été prévu. La situation militaire accuse donc partou des chances 2)lus nettement favorables au: alliés. I,'Italie voit non sans émotion approche: l'heure des résolutions décisives. L'achève ment de sa■ préparation militaire lui as s un rentière liberté de ses décisions. Le Secol< de Milan annonçait hier que les conversa lions entre la Russie protectrice des intérêt> slaves et l'Italie désireuse d'assurer sa se cu.rité sur la rive_ orientale de l'Adriatique répondaient aux désirs de la Consulta. La négociations entre Rome et Vienne appa rais sent insolubles et, de l'autre côté dei Alpes, il ne manque pas de prophètes pou) fixer une date prochaine à Ventrée en aclior de l'armée du roi Victor-Emmanuel, et la nombreux préparatifs militaires dont s'enfièvre la péninsule ne sont pas pour leui donner tort. vwvvmi Le Gi orna te Mili.tare annonce que le sabre des officiers devra être, bruni complètement, ainsi que les parties métalliques des armes des sous-officiers des armes à pied. Les cuirassés Marsala et Cavour ont reçu leur pavillon, de combat. Les étudiants s'or-rv..-r>if ca boy-sec'"'s. On organise les secours éventuels aux blessés. Des Officiers italiens habitant le Tcssin ont reçu leur feuille de route. Le conseil des ministres a pris des décisions dont on cache soigneusement la nature ; mais on cite avec insistance une parole de M. Giollitti, jusqu'ici partisan de la neutralité, et déclarant que la guerre est inévitable. Dans le pays, l'agitation ne cesse de croître. La grève générale a été proclamée à Milan et à. Gênes. et l'opinion publique est extrêmement surexcitée. On constate un exode de plus en plus marqué de financiers allemands et de familles a.us t ro-allcm andes. Du côté autrichien, TAvantï assure que les nouveaux corps d'armée de Laibach, Gratz et Goritz, comprenant -250,000 hommes et de l'artillerie occuperaient déjà, les camps retranchés près de la frontière italienne.iwwwwy Si elle se produit l'intervention italienne aura pour effet d'aggraver encore le découragement des imputations de l'Autriche et surtout d'o la, HongliMmpaan cl surtout de la Hongrie. Un tournai hongrois, lu tlasîyaaorszag, a publié, le 4 avril, un_ article qui exprime un véritable désespoir, c tdit qu'à, la première phase de l'enthousiasme, suivie d'une période d'indifférence, succède maintenant une excessive nervosité, exaspérée par la famine et hantée par a la menace d'épreuves doulowèuses ». On s'entend d'ailleurs moins que jamais dtins la double monarchie. Le bourgmestre Weiskirchncr attaque violemment, au nom de la population viennoise, le comte Tisza et toutes tes cilles hongroises. A Prague, des milliers de femmes ont conspué la guerre et le gouvernement dans une manifestation qui a provoqué de graves désordres, et dans 1 armée même, on assure que deux régiments tchèques se sont mutinés] refusant il aller combatl-re dans les Carpathés contre les P>usses. LesjBïSBtioBSslliaMBs ——»o« Les agences de presse allemandes répandent il l'étranger, notamment, en, Roumanie le bruit qu'au mois de mars 19f5Tes aimées allemandes avaient pris aux Bclige« .'1300 piè -es de campagne et d'artillerie lourde. Comment un gouvernement, qui veut passer pour sérieux, peut-il imaginer faire impression sur l'opinion ijeutie avec elcs puérilités de cette espèce ? 11 e.sl évident, pour toute personne quel-piei'pem instruite <le l'organisation, militaire le la Belgique, que l'armée belge n'a jamais possédé ÎS,:;00 canons . Dans le laborieux calcul auquel le goure moment allemand s'est livré durant neuf nois flgusenit, sans nul doute, les pièces ibandtmnées après avoir été mises hors l'usage à Anvers, Liège, Namur ; mais >our arriver au total publié et dont rien, l'ai Iteur», ne garantit la sincérité, il faut, in. outre, de toute nécessité, que les Atle-nands aient compté comme buitin ot les wèces anciennes, conservées dans les di--e,re musées belges, et celles qui font l'or-lement dos parcs publics et des promenâtes elo quelques vieilles citadelJes (comme .iége et Namur), et l'artillerie d'ancien mo-lèle dont se servafl'la garde civique et les aortiers préhistoriques utilisés pour les sal- ' ■es des oénémonies publiques et d:es feor- : aess.es vilageoises. L'ennemi prétend qu'il se sert d'une gran- 1 le partie des pièces prises aux Belges : il ■ evra.it bien, alors, expliquer au public 1 entre comment il se fait que, malgré ce < irmidable matériel, il n'a pas pu, fiimchir I s petit fleuve de l'Yser, défendu seulement ar une « année anéantie », — c'est son 1 lot, — et qui devait, être certainement dé- s oumie de canons après en avoir perdu i 300, c'est-iVaiire dix fois plus que l'armée ' e e campagne belge n'en possédait au début T e la gnerne. i L'ANNEXION DE LA BELGIQUE Mi » " elles MllstesfcMls k?m\m et Vûfjiert Une publication suisse, qui paraît à La sanne, « La Voix do l'Humanité », a ouve une enquête sur la question de l'annexion la Belgique par l'Allemagne. Dans ses 11 méros des 3 et 10 avril, elle publie divers réponses, notamment celles des citoye: Edouard Bcrnstein et Vogthert, députés 1 Reichstag. Ces deux socialistes se déclarent, aujou d'hui, hostiles à l'annexion. * * Edouard Bernstein dit : « J'estime que la soumission violente c peuple belge à la domination allemande s rait non seulement dénuée de toute valeu mais tout à fait nuisible aux intérêts a U mands. Je condamne de la façon la plus s vère une guerre qui serait faite en vue c cette annexion... Si r Allemagne annexait ; Helpique, eliie serait obligée, ou de chassi les Belges de leur pays, ce qui la fera honnir de toutes les démocraties du mond ou bien d'introduire dans son sein un pei pie do 7 nuii'lions qui. pour plusieurs gén rations, n'oublierait pas que son pays a é violenté, im -peuple qui ne s'assimilera' jamais, qui songerait toujours à la rêvai ehe ot qui rendrait impossible l'unité natii nalie de l'empire. » Un autre noint : si l'Allemagne ne ren porte pas une victoire sur tous ses adve: sairos, qui les rende impropres à la guéri pour un temps indéterminé, l'annexion d la Belgique ne serait point une garantie d paix, mais un stimulant à la préparatio •des guerres nouvelles; elle maintiendrait-1 guerre latente entre les peuples, l'insécurit fe et des charges plus écrasante pour tous les peuples qui ont déjà tant sou: fort de cette guerre. » Les garanties de la paix future ne pei vent pas consister dans le rapt d'un pays 0 dans le viol des libertés nationales; elle ne.peuvent consister que dans la conclusio: d'un traité de paix qui reconnaîtra le droi des peuples de disposer d'eux-mêmes et qu le garantira par des traités coercitifs et pa la réduction simultanée cfes armements. Ui congrès de toutes les nations civilisées de vraie se charger de réaliser cette œuvre. » Do son côté, le citoyen Vogthert a ré pondu : « Le peuple allemand n'aurait aucun in térêt à annexer la Belgique ou la Franc« du. nord : au contraire, l'intérêt commui et le souci de l'avenir nous commanden impérieusement de ne pas diminuer le terri toiro français et de ne faire d'ailleurs au cune autre annexion. Chacune d'elles susci terait de nouvelles grandes guerres et i'1 s< pourrait qu'alors l'Allemagne n'eût poui elle ni le droit, ni l'a puissance nécessaire.. » Il ne faut point isoler l'Allemagne di côté de l'occident, il faut la relier à ces puissances, faire une politique comme cell< demandée si souvent par les sociial'istcs allemands. » sfe** Fort bien ! Mais que représentent les citoyens Bernstein et Vogthert ? Edouard Bernstein a longtemps fait « cavalier seul » dans la « Sozial-democratie » et il est aussi éloigné de Liebknecht et de son petit groupe révolutionnaire que de la grande majorité dos socialistes impérialistes auxquels obéissent les masses organisées du syndicalisme socialiste d'Allemagne. Il convient, en outre, de se rappeler que Bernstein a voté les deux premières deman-les de crédits pour la guerre et qu'il s'est îimplement abstenu à la troisième. Les citoyens Bernstein et Vogthert sont, 111 reste, bien bons. Qui leur fait croire qu'il lepend du bon plaisir de l'Allemagne d'an-îexer ou de délaisser la Belgique? Pour-iuoi donc avoir choisi pour parler le 1110-nent où les forces alliées sont prêtes à )rendre uno offensive victorieuse? Qui ne ierait indui.t à croire, à la lumière de ces onstatations,qu'il s'agit pour les plus clair-oyants des socialistes allemands, de tenter te donner le change sur leur inexcusable ondiute ? «es jguraaus catholiques iialisas st !a Belgique ))0« ERRATUM ci Violences « pour « silences » est un peu >rt. Rectifions vite, de peur qu'on ne nous ecuse d exagération. Nous avions écrit hier, en parlant des mrnaux catholiques d'Italie : « il sera dif-cile aux Belges d'oublier leurs silences ». os typos ont composé violences. Ce n'est as tout à fait la même chose, évidem-lent...n emmène des conscrits s m Allemagne »0« La frontière iiollando-belge est de nouveau rictement gardée. De nombreuses troupes lemandes se trouvent maintenant dans les lies frontières. En trois jours, on a arrêté 17 Belges en fige d'être soldats. Le gouvernement militaire a promis une ■ime au soldat qui arrêtera lo plus grand >mbre de Belges tentant ele fuir en Iiol-nde.La semaine dernière, un train emportant nt soixante trois conscrits belges, est irti de Neerpelt pour Liège ; tous ces jeu-s gens étaient envoyés en Allemagne mine prisonniers ele guerre. Depuis deux maiiies, le nombre des arrestations s'est nsidérablement accru, et les Allemands imènent les parents, lorsque les jeunes ns ont réussi à s'enfuir. Toutefois, l'évêquo de I.iége a obtenu que 1 mères des jeunes conscrits en fuite 110 raient pas arrêtées. En sus do l'amende ligée aux communes en cas de disparition conscrits, une rançon devra être payée ur éviter aux mères la peine d'emprison-men t. DERNIERE HEURE Communiqué ofisisl français Paris, 15 avril. 15 heures. PR1SS DE BOISSELLE, notre artillerie lojirde a complètement bouleversé les tranchées et les abris de l'ennemi à Ovillers. EN APiGON'NE, près de Foula in e-aux-Charmas, une action toute locale, de tranchées h tranchées, s'est poursuivie à notre avantage. Notre ascendant sur l'ennemi s'affirme de plus en plus dans ce secteur. AUX EPARGES, l'ennemi a bombardé nos positions, mais n'a nas attaqué. AU BOIS D'AILLY, nos derniers progrès nous ont rendus maîtres d'une partie de la tranchée principale allemande et, au Nord de cette tranchée, d'une bande de terrain de 400 mètres de long sur 100 mètres 'te profondeur. Près de la ROUTE D'ESSEY-FLIREY (au bois de Montmare), la nouvelle tranchée que nous avons conquise est toujours en notre pouvoir. Près FEY-EN-HAYE, il v a eu un bombardement «sans attaque d'infanterie. AU BOIS-LE-PRETRE, après avoir conquis le 13 une partie de la ligne ennemie, nous avons hier maintenu nos gains et arrêté une contre-attaque. EN ALSACE, au Nord de la Lauch, nous avons progressé de 1500 mètres dans la3 (érection de Schnepfenrietkopf, au Sud-Ouest de Mtzera. LE ZEPPELIN N'A FAIT QU'UN BLESSÉ* EN ANGLETERRE Newcastle. 15 avril. — Un dirigeable alle-nand est passé au-dessus de Blythe, venant' le la mer. Il a survolé la ville. A trois kilomètres à l'intérieur, on a en-endu l'explosion des bombes lancées dans es régions houillères environnantes. Il n'y i eu-aucun dégât, sauf une seule meule itS :cndiée. Le Zeppelin a jeté d'autres bombes sur ÇiHmgworth, Coaton-Brun et Benton «b lans des champs, blessant un cycliste, i Le Zeppelin est apparu ensuite au-dessus le Wallseled. Il a jeté six bombes, causant uatre incendies qui ont été éteints laoile-aent. Il n'y a. eu aucim blessé. Une autre bombe a endommagé momen-anément la voie ferrée. Le Zeppelin a traversé le fleuve et s'est irigé ensuite vers la mer. On ne signale aucune victime. Les dégâts ont insignifiants. IN AVÏON FRANÇASS SUR LA FORÊT NOIRE Amsterdam, 15 avril. — On annonce de arlsruhe qu'un aviateur allié a survolé ans la matinée plusieurs endroits de la orêt-Noire du Sud. U a jeté quatre bombes sur Stockau. L'AGITATION GRANDIT EN ÎTALIE Milan, 14 avril. — Une grandiose assem-lée interventionniste a eu lieu dans la soi-;e.Elle a décidé d'activer la propagande in. rventionniste dans tout le pays et de pré-arer la population aux suprêmes déci-ons.Pendant les funérailles de Marcora, bîes-; au cours des manifestations de dirnan-îe, un inconnu a tiré trois cout>s de revol-;r, occasionnant une panique dans la ule. Il v a eu une dizaine de blessés. »o« ■A ROUMANIE VA-T-ELLE BOUGER 7 Rome, 15 avril. — Le correspondant de la rribuna « à Salonique a eu une conversa^ >n avec deux personnalités militaires rou-aines qui lui ont déclaré que dans les mi-:ux officiels on a l'impression que l'entrée i campagne de la Roumanie est immi-mte.-—1)011 BULGARIE ET SERBIE Soi :a, 15 avril. — Le « Mir », organe de Guéclioff, commentant les griefs sorbo-lgares relatifs aux incidents de Vatan-vo. élit qu'il faut cesser les accusations :iproques et, rechercher tout de suite un mt de contact pour ruie entente, par ntremise des puissances ele la Triple-En-ite.ES OPERATIONS EN MESOPOTAMIE Londres, 15 avril (officiel). — Les Turcs la Mésopotamie, ayant reçu de nom» mx renforts, ont attaqué et bombardé ifficacement Kurnn Havaz et Shaiva, la et le 12. \Tos troupes iado-liritapniques ont re-îssé complètement l'ennemi le 13 et ont aqué. à leur tour, les positions turques. '.Iles ont chassé l'ennemi, oui a battu en raite. on désordre, vers le Nord. fous avons fait prisonniers 18 officiera 300 hommes. tfous avons pris en outre g canons et plu-urs drapeaux. ■es pertes indo-anglaises sont do 5 offi. rs, 76 soldats tués et 11 mercantis blessés* .es forces turques, déclarent les prison-rs, s'élevaient à 10,000 fantassins et 1.000 aliers. LE SORT DU <• KARLSRUHE » icw-Yorlî, 15 avril. — Le correspondant « Sun » à, Norfolk assure que le capi-îe du « ICronprinz Wilhelm » affirme que Karlsruhe » est encore à flot.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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