Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 28 Mei. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 30 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/930ns0mv66/
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21e ANNÉE. — Série nouvelle. — N° 197 Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES AU FRONT] Vendredi 28 Mai 1915 rédaction a administration îf ter ne ds la SonrsB — LE I4YRE Téléphone: Le Havre n* 1Ï.05 Mm : mm mmi foules les communications concernant la rédaction doivent être adressées s 8"% rue de la Bourse, Le Havre. LONDQN OFFICE: 21, Panton Street (Broadmead House) LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS Franco 2 rp. 50 i>ar rrtols. » 7 fr. 50 par tfinfi33tre Hors France.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trimestre Angleterre— 2 sh. 3 d. par mois. » .... 7 sh.3 d. par trime3tre PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du journal au Havre ou . Londres Annonces 4* page: O fr. 40 ta ligne Petites annonces 4° page: G fr.301a Ugne Les petites annonces sont également reçues à La Société Européenne de publicité. 1o, rue de ta Victoire, Paris, qui en a Le monopole pour Paris. Quotidien beige paraissant au havre La religion dans l'Armée française {De notre, correspondant particulier.) Paris, le 25 mai 1915. « Tout homme de bonne foi et bien informé, écrit Mgr Baudrillart dans la « Guerre allemande et le catholicisme » (1), ne peut manquer d'être frappé du caractère particulier qu'a pris dans notre pays la rude guerre qu'il soutient, de l'énergie de notre jeunesse et de son endurance, de l'élévation morale et de l'esprit religieux de notre armée : « Votre armée, me disait, à Rome même, un cardinal, en décembre dernier, voire armée, elle est la plus religieuse de l'Europe et peut-être de toutes celles que l'on a vues au cours de l'Hfstoire. » Les « Notes d'un aumônier militaire », qui forment le chapitre le plus curieux, le pins passionnant, du beau livre que je citais tout à l'heure, justifient 1 affirmation du prince de l'Eglise et celle du recteur de l'Institut catholique de Paris. Sans doute, une hirondelle ne fait pas le printemps, et l'on ne peut rigoureusement conclure de l'état religieux de la 29' division, où M. le chanoine Ardant exerce son ministère apostolique, à la situation religieuse de l'ensemble de l'armée. Cependant, deux raisons militer» en faveur de cette généralisation. Les ouailles de mon vénérable ami sont des Provençaux que la religion n'étouffait guère jusqu'à ee's derniers' temps. Du moins, ne nous envoyaient-ils au Parlement que des radicaux et dès socialistes?' *~" être insinueront gur.*"* T,a première remarque qui s'impose 5 l'abbé Ardant, c'est le grand respect du soldat nour le prêtre. Ce respect, le soldat le manifeste aussi pour l'Eglise et pour tout ce qui touche nu culte. Le bon Dieu est le frnnd chef qui lui parait mériter encore plus d'hommages que le général. Jamais les cérémonies ne paraissent trop longues, qu'il s'agisse do messe, de salut, d'absoute pour les morts du régiment ou du balaillon, les églises sont toujours trop étroites. Le soldat aime la parole du prêtre, et il recherche de nréférence les offices où l'on « cause », car vous pense?, bien que les allocutions des anmfinicrs militaires ne sont ni longues ni ennuyeuses. Aux tranchées, on lit les prières de la messe quand on s'y trouve un dimanche. En tout, temps, on y récite le chapelet gravement, pieusement. Ecoutez ce charmant scrupule d'un « poilu » : « Monsieur l'aumônier, des fois, à la tranchée. je dis mon chapelet en même temps que je fume ma pipe ; mais ce n'est pas bien convenable, n'est-ce pas ? » L'aumônier a rassuré U brave fumeur et l'a encouragé à continuer. Dans quelle proportion nos soldats se confessent-ils et comrnunient-ils ? H est impossible d'établir des stalistiques un peu précises. Cependant, le chanoine Ardent fournit à ce sujet des détails suggestifs. C'est ainsi qu'il donne le texie d'une lettre adressée ii l'un de ses confrères par un jeune pré Ire dans les tranchées : « 22 décembre 1914. 4 » Pendant ces irais jours qui vont précéder cette fête do Noël, je vais avoir à entendre au moins mille confessions. Le jour de Noël, N. S. ira prendre possession de mille cœurs d'hommes généreux et bons. Je ne car il restera bien 250 à 300 hommes qui doserai cependant pas complètement heureux, meureront loin de Dieu, qu'ils ne veulent pas reconnaître. » Notre fête de l'Immaculée-Conception a été magnifique. Je suis allé dans toutes les tranchées porter le bon Dieu aux hommes. Quel bonheur pour moi de pouvoir y retourner dans trois jours I La conduite des officiers en cette circonstance fut on ne peut mieux. Dans chaque compagnie, j'étais précédé et conduit par le capitaine, qui s'était fait le hérault do Dieu. 11 criait, en effet, en passant devant les tranchées : « Voici 'e » Saint-Sacrement qui passe, que ceux qui » veulent le recevoir se présentent à lui. » — Pour N. S. ce n'était pas la Fête-Dieu ; c'était mieux. 11 n'y avait point de rues couvertes de fleurs ; ce n'était que des tranchées étroites, profondes, remplies de boue et d'eau ; mais, le long de ces tranchées, ce n'était plus les hommes curieux de la Fête-Dieu, c était les hommes purs et avides de ce Pain des Anges qui fait les forts, les courageux, les vainqueurs. — A la tête de sa compagnie, chaque capitaine communiait et donnait ainsi à ses hommes l'exemple. n Des conversions, elles-' sont nombreuses, toutes les semaines il s'en fait. La rénovation morale de la France s'accentue de plus en plus. Les hommes sentent bien qu'ils ne sont pas des êtres ordinaires. La grandeur de la cause, ce qu'ils s'imposent pour le triomphe de cette cause, tout cela les remue profondément. » Dans le diocèse où l'abbé Ardant exerce son ministère, le « temps pascal militaire » s'est ouvert le mercredi des Cendres et dura jusqu'à la Pentecôte. Dès l'ouverture des Pâques, les confessions et les communions ont monté à 70 ou 80 par jour. Dans certaines églises, les deux aumôniers appelèrent à la rescousse les prêtres-infirmiers et brancardiers. « Nous nous mettions cinq à la fois ù la disposition des pénitents qui s'acheminaient en longues files recueillies et militairement ordonnées vers nos prie-Dieu. » Tandis que l'abbé Ardant traçait ces lignes dans la petite sacristie d'une église lorraine, il entendait retentir à la tribune un triomphal u Gloria ». C était un groupe d'artilleurs qui, Spontanément, avait décidé de préparer pour le jour de Pâqtfes une messe à deux voix, de Gounod. Un médecin major tenait l'harmonium, et les répétitions marchaient fort bien. Dans un antre chapitre du même livre, Mgr Baudrillart montre la profondeur du mouvement religieux qui s'est manifesté dans l'armée française et explique comment les œuvres catholiques de jeunesse l'ont préparé. Dans le n Journal de Genève », un protestant, M. Roeheblanc, a noté cette ii vive re-erndeseence du sentiment religieux ». Pour lui l'iin rliis éléments de ee réveil est. la nrè. v . * __ . a! _. 3- Aussi, ne s'étonnera-ton pas que, dans ces monstrueuses fauchées que la mort pratique parmi les rangs d'une innocente et héroïque jeunesse, « d'une part, les prêtres renouvellent les gestes de l'archevêque Turpin, et, d'autre part, les soldats renouvellent celui, de Roland, tendant au ciel son gantelet pour mourir, lui aussi, « proprement ». Et quand la paix permettra de planter des lys sur toutes ces lombes fraîches, — des lys entremêlés de lauriers, — on sentira qu'il y a en France quelque chose de changé. » A. VIREY. LES FAITS DU JOUR Le nouveau ministère anglais est définitivement constitué par l'adjonction aux personnages déiâ cités de MM. Herbert Samuel, F. E. Smith et Edwin Spencer Mon-tagu, respectivement en qualité de ministre des Postes, de sollicitor général et de secrétaire du Trésor. Le nouveau cabinet est généralement bien accueilli par tous les j,tirtis. On remarque que la nomination de M. Lloyd George comme ministre des munitions confirme l'importance extraordinaire dm rôle de l'artillerie dans la guerre actuelle.■ M. John Bedmond. chef des nationalistes irlandais, a refusé tout portefeuille, ne vou-i/ant pas faire partie d'un gouvernement ) ussi longtemps que le Ilome fliîle ne sera 1pas établi. Ce rejus est considéré comme i-egretlable par beaucoup de personnes. iMais l'attitude de leur leader a été approuvée var les membres du parti nationaliste Irlandais, réunis à Dublin, gui ont en même temps exprimé leur intention de continuer A collaborer cordialement avec le gouvernement modifié. M «VWVM D'après le New-York Herald, les souverains allemand el autrichien seraient à couteau tiré depuis que VAutriche a relusé de consentir à Vltalie de nouvelles concessions. Il y a eu, dit-il, un échange des plus violents télégrammes entre Vienne et Berlin, et à un moment le kaiser a menacé Vempereur François-Joseph de laisser VAutriche combattre seule, si les négociations avec Home échouaient. L'empereur François-Joseph aurait riposté qu'il était aussi anxieux de maintenir l'intégrité territoriale et l'indépendance de son royaume que l'empereur Guillaume de maintenir l'indépendance de VAllemagne ; il aurait ajouté qu'un refus de l'aider contre Vltalie marquerait la fin de la guerre en ce qui concerne l'Autriche. Finalement, apurés ■un échange de télégrammes qui deviendront historiques. dit le journal américain, un terrain d'entente a été trouvé entre les deux empires du centre Dour joindre leur action contre Vltalie. vtvwtvu D'après le Peit't Parisien, les pourparlers se poursuivent activement entre le cabinet de Bucarest, la Triple-Entente el l'Italie. La Roumanie se rend fort bien compte, à l'heure actuelle, que si son intervention doit se produire. elle doit être quasi immédiate. Plus elle attendrait désormais et plus cette intervention perdrait de sa valeur. Le débat en suspens a toujours trait, d'une part, à la Bukovine (question qui intéresse la Roumanie et la Russie) et, d'autre part, au banat de Temesvar (question intéressante pour la Roumanie et la Serbie). Dans les milieux officiels, on envisage une solution transactionnelle. Le cabinet de Bucarest insisterait pour avoir satisfaction en Bukovine, mais pour la partie du banat, de Temesvar, qui fait face à Belgrade et à sa banlieue, il ajournerait le règlement à la fin de, la guerre. Ce seraient les quatre grandes puissances alliées qui trancheraient le différend. La diplomatie roumaine, pour obtenir le maximum d\e concessions, fait valoir les sacrifices qu'elle a déjà consentis, dans la Dobroudfa. à la Bulgarie. pour s'assurer son appui éventuel. L'opinion danoise semble de moins en moins favorable à l'Allemagne. Les déclarations germanophiles de M. Georp Bran-dès ont soulevé de vives protestations. La destruction du Lusitania y a causé aussi beaucoup d'émotion. Le PoWliken, de Copenhague, a fait remarquer très judicieusement que le gouvernement allemand, en déclarant sur tous les tons que les vivres ne manquent)) as, enlève toute signification à la guerre sous-marine. Le Vorslland ayant reproché énergiquement à l'Allemagne te crime du Lusitairia. le Social Demokraten a insisté sur la nécessité \x>ur la presse danoise de s'abstenir de tout ce qui peut être opposé à la neutralité et a annoncé que les directeurs des organes danois seront convoqués à une conférence par le ministre des affaires étrangères. C'est sans doute cela qui explique une note du ministère des affaires étrangères de Copenhague déclarant que « Ce Danemark a décidé de garder une, neutralité absolue au sujet de la participation de l'Italie à la guerre ». «MA/VWVV1 La teneur du traité signé par la République Argentine, le Brésil et le Chili — la Ligue de l'A. B. C. — porte que tout différend qui n'aurait pu être résolu par l.a voie diplomatique, ni soumis à l'arbitrage, sera soumis à une enquête et fera l'objet d'un rapport d'une commission internationale permanente. Aucun des signataires ne pourra commencer les hostilités avant le dépôt du rapport de la commission ou avant l'expiration d'un délai d'un an. Les sssialisfis rhénans M la psix D'après une dépêche que publie le « Nieuwe Rotter&amsche Courant » du 18 mai. vingt-cinq groupes socialistes se sont réunis le 7 mai et ont voté une motion en faveur de la paix. Cette motion constituant aux yeux des autorités militaires « une exhortation à la trahison et à la désobéissance militaire » tous les journaux du Bas-Rhin ont été mis - ous censure préventive. Caution de l'argent Mgc en Angleterre Ainsi que nous l'avons annoncé, le gouvernement de S. M. Br. tan.nique, ne voulant pas permettre aux Allemands de venir écouler en Angleterre les billets émis sur tours ordres en Belgique, avait donné l'ordre de sa.sir tous les billets de l'espèce en-tirajit dans le Royaume-Uni. La mesure, dans son absolutisme, privait dm m£me coup tous les Belges établis en Angleterre de recevoir de l'argent des leurs. Nos conijp&triotes apprendront avec p!a-sir que les démarches tentées en leur faveur par M. Van de Vyverc, notre sympathique ministre des Finance^, sont à la veille de réussir. Les billets seront saisis à leur entrée en Angleterre, majs déposés à la banque au nom de leurs propriétaia-es qui pourront toucher par mois 250 francs en argent anglais ; cette somme sera, doublée • en faveur des femmes belges. Excellente mesure que, sans conteste, ratifiera tout ie monde." Progrès britaBBiques près de la lassés COMMUNIQUE DU MARECHAL FRENCH Londres, 27 mai. — Nous contmuons d progresser à l'est de Festubert [a l'ouest de La Bassée). Hier soir, les territoriaux britanniques ont enlevé un groupe de tranchées allemandes, faisant 35 prisonniers. Ils ont pfis ce matin un officier, 21 solduts et un", mitrailleuse.. Le 25, nous avons percé la ligne ennemie su un front total de plus de irais m-,lies (4 kilomètres el demi Nous avons enlevé, sur un front de 3,200 yards (mètres), un système complet de tranchées allemandes el. sur le reste du front, la première et la deuxième lignes de tranchée^. Le nombre total des prisonniers faits par nous est de 8 officiers et 777 hommes. Nous nous sommes emparés en outre de 10 mitrailleuses et d'une quantité considérable dé. matériel. Suggss ils l'artillerie belge «Oit— Le grand quartier général belge communique la not£ suivante : Situation de 26 mai 1915 : Artillerie ennemie active ; elle a bombardé nos postes avancés et le village de Oost-kerkc ; nos batteries ont répandu avec succès, notamment vers Schoore où leur tir a provoqué un incendie et de violentes explosions.■ ■■ Les Allemands renforcent leur Iront occidental • 1)0(1 Londres, 2G mai. — De Rotterdam au « Daily Telegraph » : D'après une dépêcha reçue de la frontière, les Allemands expédient précipitamment de nouvelles troupes pour tenter de forcer le saillant d'Ypres j D'autre part, suivant une information d'Anvers, d'importants renforts traversent /a ville. Le trafic ordinaire des chemins de 1er est entièrement suspendu. 50,000 hommes, venant du district de We-sel et destinés au front occidental, seraient arrivés à Anvers. Le cuirassé anglais "TFJUMPH" coulé aux Dardanelles Londres, 27 mai. — L'Amirauté annonce que le cuirassé Triumph a été torpillé el coulé hier dans les Dardanelles. L'cqui],<Lge a été en majeure partie sauvé. CE QU'ETAIT LE u TRIUMPH n Le Triumph était un cuirassé du type Swiflsure, très démodé déjà. Lancé en 1904, i.l jaiuseait 11,985 tonnes. Sa vitesse était de 20 nœuds. Son armement consistait en 4 canons de 254 mm., 14 de 190 mm, 24 canons de moindre calibre et 2 tubes lance-torpilles. Son équipage réglementaire était de 700 hommes. Gomme le Swiflsure, le Triumph était trop peu armé, insuffisamment blindé et trop bas sur l'eau. Avant la giuerre, il était en réserve dans une station d'Extrême-Orient.LE « TRXUMPH » A ETE TORPILLE PAR UN SOUS-MARIN Londres, 27 mai (officiel). — Opérant, hier, pour appuyer tes troupes australiennes et néo-zétainctaises sur le rivage occidental de la presqu'île de Gall'ipoli, le cuirassé angias Triumph a été torpillé par un sous-narn ennemi et n'a pas tardé à couler. Le commandant et la plupart des officiers et marins seraient sauvés. Des confire-torpilleurs et de petites embarcations en patrouille ont poursuivi le sous-marin jusqu'à la nuit. LE SOUS-MARIN EST ALLEMAND C'est, pair une mer très calme, le mardi 25 mai, dans l'après-midi, que le Triumph a été coulé, près de Kaba-Tépé. ■Le snuis-marin qui a coulé le cuirassé était allemand et son passage avait été si- Un proîesseir anglais de naissance alleiaiÉ condamne l'Âlemape an m lu Droil UME LETTRE DE M. OPPENHEÎM A Lfl PRESSE ANGLAISE Un de nos amis nous écrit de Londres : Le 24 mai. Je viens de lire une lettre que M. Oppen-heim. professeur de Droit international à l'Université de Cambridge, communique a la presse d'Angleterre. Les déclarations qu'elle contient sont énergiques et claires.Ne voyait-on pas, hiei encore des publicistes neutres, éblouis de promesses par une Allemagne chancelante, s'efforcer de justifier au nom du Droit des crimes multipliés contre la morale la plu* élémentaire ? Le spectacle était odieux; il n'en troublait pas moins certains esprits. M. Oppenheim entend donner à la lettre ri-dessous traduite le plus de publicité pos sible. C'est à la fois le fruit de ses études ot le cri de sa conscience. Pour un double motif, ses déclarations ont une importance particulière : M. Oppenheim est assurément. en Droit international, le juriste le plus estimé en Angleterre et en Amérique: de constantes recherches,une grande clartt d'esprit de remarquables publications ont contribué à répandre sa réputation; de nationalité et de cœur anglais à l'heure présente. il n'en est pas moins de race et de famille allemandes. Voici la traduction de la lettre de l'émi-neni.professeur : ii Comme professeur et écrivain de Droit International, ayant avant et pendant la guerre actuelle travaillé pour la cause de la Granrie-Bretag:ne qui est celle de la Jus-tiee, je crois qu'il ne m'est pas nécessaire de donner une assurance publique de mur loyalisme envers mon pays d'adoption d'autant plus que, pas un moment, je n'a perdu la confiance de mes collègues et étudiants de Cambridge ni des amis nombreux de Londres que la même étude avait rapprochés de moi. Cependant, en réponse ù ce qui semblerait une demande générale, je SU'S pré* à répéter devant un public plue nombreux ce que j'ai déjà fait remarquei clans une série de conférences données à cette Université, à savoir qu'EN ATTAQUANT LA BELGIQUE L'ALLEMAGNE A CONSOMME LE PLUS GRAND CRIME INTERNATIONAL DEPUIS NAPOLEON 1 ET QUE LE FAIT DE RAVAGER LA BELGIQUE NE TROUVE AUCUN EXEMPLE DANS L'HISTOIRE DEPUIS LA GUERRE DE TRENTE ANS. » Relativement aux crimes plus récents, comme l'empoisonnement des sources dans le Sud-Africain, l'usage de gaz asphyxiants et le massacre en mer de onze cents innocents. femmes et enfants, qui se trouvaient à bord du « Lusitania », je ne puis trouver de mots pour traduire mes sentiments Ces actes-ci et les autres ne sont pas de simples violations de règles de Droit international, mais des outrages épouvantables qui ont à bon droit soulevé l'horreur du monde. l. OPPENHEIM, Whewetll Professeur de Droit, international à l'Université de Cambridge. Trinity Collège, Cambridge. » 17 mai. » Le débat est clos. R. s. le jsrûcis prfii-lnkrpr Dans son numéro du 21 mai, le « Tijd « a publié une correspondance parisienne signa, lant la réponse faite par M. Prum dans te « Clerfer Echo » aux reproches du juge d'instruction.La justice nous fait un devoir de lui en donner acte, mais il va de soi que ce n'esi pas ce fragment de documentation qui suffit à modifier l'appréciation motivée portée ici, il y a quelques jours, sur l'attitude du journal catholique d'Amsterdam vis-à-vis de la cause, belge en général et de M. Prum en particulier. frca'oixdViijMitlapcm Une nouvelle décoration vient d'être créée à la suite de ce rapport de M. Berryer, ministre de l'Intérieur, au Roi : « L'arrêté royal du 21 juillet 1867 a créé des croix et des médailles civiques destinées à récompenser les actes éclatants de courage, de dévouement ou d'humanité. Elles ont toujours été réservées,depuis leur institution, à ceux qui ont exposé volontairement leur vie pour sauver celle de leurs semblables. Ce sont les actes d'altruisme de cette nature que l'on a dénommés, à juste titre, actes d'héroïsme pacifique. En temps de guerre* cette notion de l'héroïsme devient beaucoup trop étroite. A côté des combattants qui se signalent par les exploits les plus admirables, nombreuses sont les personnes, civiles ou militaires, qui, par leur belle conduite à l'occasion des événements de la guerre, donnent l'exemple du dévouement à la Patrie et méritent de recevoir un témoignage de sa reconnaissance.J'ai pensé, Sire, qu'il n'y avait pas lien de confondre ces actes d'héroïsme de guerre suscités par des circonstances ex-GTOtionnelles, avec les actes d'héroïsme pacifique dont, la notion est nettement déterminée et très différente. Cette confusion aurait d'abord l'inconvénient de ne pas permettre de distinguer nettement, dians l'avenir, les personnes qui auront accompli un acte de sauvetage de celles qui, pendant la grande guerre en cours, auront donné une preuve exceptionnelle de natriotisme. principes essentiels appliqués constamment depuis leur institution. » En vertu de l'arrêté soumis au Roi par l'honorable ministre de l'Intérieur, les décorations civiques seront donc accordées aux citoyens qui, à l'occasion des événements dé la guerre 1914-1915 se sont particulièrement distingués par leur dévouement à la Patrie. Elles porteront la dénomination spéciale u Décorations civiques 1914-1915 ». y*a. croix et la médaille sont conformes aux croix et médailles civiques existantes mais la croix portera entre ses branches deux glaives croisés; l'anneau sera rattaché à la branche supérieure du bijou. Pour la médaille, les deux glaives croisés seront placés en support de l'anneau et rattachés à la branche supérieure du bijou. La décoration sera suspendue à un ruban vert d'eau avec liseré aux couleurs nationales à chaque bord latéral; les bandes du liseré larges de trois millimètres. A mi-hauteur, le ruban portera une raie transversale large de cinq millimètres, du même métal que le bijou, aux millésimes 1914-1915. Les croix et médailles civiques conférées depuis le 31 juillet 1914 pour des faits relevant des dispositions cle l'article premier du présent arrêté, seront remplacées par de3 décorations 1914-1915 de la même classe. » LE BON DROIT DE L'ITALIE Jeudi midi. L'arméo italienne entre en campagne avec toute sa force. Qui donc,en effet, pourrait douter que toute la force morale est pour elle et qu'elle est persuadée de son bon droit ? La Triple-Alliance no fut jamais pour l'Italie qu'un « mariage de liaison ii, conclu non par le peuple, mais par la chancellerie, conclu bien plus pour so mettre à l'abri d'une agression que pour participer à 1' « oeuvre pangerinanique ». L'airance était, d'ailleurs, non pas offensive mais défensive et, qu'on ne l'oublie pas. si elle permit à l'Italie de s'organiser économiquement et de fonder par delà la mer des établissements coloniaux, elle lui ferma la côte orientale de l'Adriatique où étaient toutes ses espérances et elle rapporta gros aux entreprises bancaires et industrielles de l'Allemagne. Ce fut donc presque pour l'Italie marché de dupes. Aussi, comme le disait en novembre dernier l'!llustre historien Ferrero,quand l'Italie s'aperçut, en juillet 1914, que l'Allemagne ovait cherché et voulait la guerre, ce fut une révolte générale et comme l'explo sion de l'instinct populaire. Sans doute, quelques malentendus existaient entre la France et l'Italie; mais tout cela fondit dans la chaleur de l'indignation populaire. Il y eut comme une immense lame cle fond qui balaya tout. L'instinct du peuple italien ne le trompait point. La Triple-Alliance n'avait été pour l'Italie qu'une formule d'équilibre eu ropéen, — tout comme naguère le traité de Westphalie ou le traité de Vienne. Ces trai' tés-là no peuvent vivre qu'autant que l'équilibre qu'ils consacrent soit maintenu. Cet équilibre est instable; ce n'est qu'une pré-sompt-on et une hypothèse et pareilles hypothèses doivent être de temps en temps vérifiées par la guerre. Dès lors que l'Au-triche-Hongrie lançait son ultimatum à la Serbie et bombardait Belgrade, l'équilibre était rompu et l'Italie, de par l'esprit du traité avan droit à des compensations et l'étendue de celles-ci devait être d'autant plus considérable que les ambitions des deux Empires germaniques étaient plus vastes. C'est donc dans la plénitude de son droit que l'Italie ne se rangea pas à côté des deux Empires, qu'elle mit en question le traité de la Triple-Alliance, qu'elle réclama des compensations et que, ne les ayant pas obtenues, elle dénonça un traité qu'avait méconnu son co-contractant.La clause commissoire joue dans les contrats entre nations comme dans les conventions du droit civil. Les deux Empires étaient prévenus de longue date du péril nouveau qui allait fondre sur eux et ils pouvaient tout à loisir se mettre en garde. Quel front ne faut-il donc point aux polémistes d'Outre-Rhin et Danube pour oser prétendre que l'Italie aurait violé la foi due aux traités ? Pour eux, on sait commo Ils la respectent, cette foi I Ils ne pouvaient dénoncer le traité de neutralité permanente et p rpétuelle de la Belgique : ils en ont fait,cependant, un « chiffon de papier >i; Ils se sont rués sur la Belgique sans crier gare, comme un meurtrier embusqué à la muraille poignaixle brusquement sa victime. Et ils compareraient cet assassinat au duel loyal qui fait étinceler les èpées au sommet des Alpes ? Tout nénétrés de leur droit, le cœur tout gonflé de l'espoir de réaliser enfin le vœu de la nation et de libérer leurs frères en esclavage. les soldats d'Italie abordent de toutes parts la falaise gigantesque d'où, si longtemps, l'aigle noir fondit sur leurs plaines. Cette armée italienne, au témoignage même du critique allemand le colonel Gaedke est un « instrument de guerre effectif et tranchant ». Il compte 800,000 hommes, soit la valeur de 16 corps d'armée, en première ligne et les réserves s'élèvent à plus de 2 millions d'hommes. Bien plus, les nouvelles venues d'Italie nous disent que les engagements volontaires se multiplient et qu'on en compte 10,000 par jour dans la seule province de Rome. Du Canada, on annonce le départ de 10,000 réservistes et volontaires. Aux dernières dépêches, les avant-gardes italiennes occupaient tout le haut Isonzo, un autre point de passage à Tolmino et poursuivaient leur offensive sur l'Isonzo inférieur. Dans les Alpes Carniques et les Alpes de Cadore, l'armée italienne occupe les défilés et dos opérations relativement importantes sont engagées sur toute la HEURE Cmmmimù ofûciaS îmgm Paris, 27 mai, M h. 45. Les troupes belges ont repoussé hier soir doux attaques allemandes au nord et au SUD DE DIXMUDE. La première a été refoulée par une contre-attaque, la deuxième a été arrêtée par noire feu. Dans le SECTEUR NORD D'ARRAS, dieux actions se sont produites cette nuit au sud-uuest de Souchez. Nous nous sommes emparés d'une tranchée ennemie, diu château de Carteul, en fa.s&nt des prisonniers dont un officier. A l'Est de Neuville-Saint-Vaast, les Allemands ont tenté une attaque qui a été brisée par notre artillerie. Sur divers points du front, notamment PRES DE REIMS et DANS LES VOSGES, combats d'artillerie. Une de nos escadrilles, composée do 18 avions, portant chacun 50 kilos de projectiles, a bombardé ce matin à LUDWIGSHA-FEN, l'usine de produits chimiques " Ba-dische Aniline », une des plus importantes fabriques d'explosifs de toute l'Allemagne. Les résultats constatés ont prouvé l'efficacité du bombardement. Plusieurs bû-timents ont été atteints; de nombreux incendies ont été allumés. Los aviateurs sont restés près de six heures en l'air et ont parcouru plus de 400 kilomètres. Cette expédition contré un important établissement militaire a servi do riposte aux tentatives des avions allemands sur Paris. IIOK LFS OPERATIONS RUSSES BANS LE CAUCASE Petrograd, 27 mai (Officiel). — An Caucase, le 21, dans la région du littoral, fusillade habituelle. Dans la région du défilé de Kara-Derbanl, nos troupes ont repoussé les tentatives faites par les Turcs pour passer à l'offensive. Pendant le combat. 200 hommes d'un régiment de cosaques ont chargé les Turcs et ont sabré deux compagnies. Nous avons occupé Iliandouab. Aucun changement dans les autres régions.LA SANTE DU ROI DE GRESE Athènes, 27 mai. — Bulletin de santé du roi : L'état général s'est amélioré. Tempéra-turc, 37°5. Pouls, 90. Respiration, 24. LES ESSAPÉS DU « RY»AM » New-York, 27 mai. — Le steamer « South-Carolina » a avisé le gouvernement par télégraphie sans fil qu'il arrivait avec 250 passagers du « Rydain » LA GUERRE CHiMIQUE Londres, 27 mai. — Suivant une information reçue de Copenhague par le « Daily Telegraph », un chirurgien danois a découvert que les Allemands se préservent des ;az asphyxiants au moyen de tampons d'é-toupe imbibés d'un liquide composé de 10 X c. d'hyposulfite de soude et d'uno so-lu-;ion saturée de bicarbonate de soude, ou l'un pour cent d'eau de chaux. RÉPONSE A m. \MlhSGN ? J:i m airâi lui PAR M S0US-MAR1M ALLEMD Un nouvel incident, et dont on ne peut en> ;ore apprécier les conséquences, vient de se produire entre l'Amérique et l'Allemagne. Le cabinet de Berlin n'a pas encore répon-iu à la note du président Wilson, sur l'af-'aire du « Lusitania », note à la fois si fer-ne et si courtoise. Il a même demandé un nouveau délai pour répondre. Mais il y a Plusieurs jours déjà, le comte Bernstorf avoit fait entendre au gouvernement de Washington que la piraterie navale cesserait wovisoirement. Or un nouvel acte de scélératesse vient d'être commis, et c'est un valeur américain qui en a été la victime. Lo i Nebrasknn », de la compagnie de naviga-;ion American Hawalan. de New-York, a en :ffet été torpillé au sud de l'Irlande. LE « NEBRASKA » TORPILLE Londres, 26 mai. — Le vapeur américain. Vebraska àe 1.490 tonnes, allant de Liver-»ool à Delaware, est passé ce matin à 5 h. 10 à Fastnet. sud ds l'Irlande. A 9 h. 5, le radiotélégramme suivant a itè reçu à la station die Crookhaven : Le Nebraska, qui se trouve à 10 milles juest sud-ouest de Fastnet, demande assistance. Il a été torpillé. L'éejuipage se tient [>rès du bâtiment dans des canots. Lo erriips est beau. D'après un message ultérieur, le n Nebrae-ta » avait ensuite rebroussé chemin. S'in-

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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