Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 01 Mei. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 03 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1j9765bh1z/
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P ANNEE. — Série Nouvelle. — N" 890 Le iVnmôro l o Centime* (Î5 C?entlm.è» »ti liront) MARDI i" MAI 19ÏV RÉDACTION El ADHIKISTRATOT 3, Place des Deux-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Central 33 04 BUREAUX AU HAVRE: S8'", Rue delà Bourse, 2S,C' le havre Téléphone : 61 Belge BIRECTEUU jpernand N EUR A Y LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS France...3. 2 fr.SO par mol» > 7 fr.SO par trlmMtr1» Angleterre. 2sh. 6d. p«r moll • . 7sh,6d.partrlm«*tl>» AuWspay* 3 fr. — par moia » 9 fr. — par trtmastr# I PUBLICITÉ S'aflrssser i HimiiiimOas il JosriM Les petites annonces sont ègalemttà reçues à la Société Européens*» rît PnUUcilé, 10, rue de la Victoire, Parti qui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Jtavre et à Paris NOTRE IffEtt MOMIE dans l'Histoire line vision prophétique du général (ïoblct Nous devons relire et méditer ^l'histoire des premières - années de l'Indépendance nationale : les hommes de 1830 avaient vécu dans leur jeunesse une des époques les plus troublées que le monde ait connues ; ils avaient assisté à une convulsion européenne sans précédent ; ils -avaient pour 1?. plupart vu la guerre et l'invasion. Ces dures réalités'les avaient prémunis contre des illusions qui devaient singulièrement abuser les générations suivantes. En ce moment, où nous devons nous pénétrer de vues fermes et réalistes sur les- conditions d'une saine politique extérieure, il est d'une très grande importance de bien connaître les idées de nos pères sur les problèmes qui, demain encore, se présenteront à notre décision. En feuilletant l'intéressant recueil où le lieutenant-général de Ryckel a réuni les documents officiels concernant la situation de la défense nationale de 1830 à 1902, on est immédiatement frappé de la hauteur de vues avec laquelle les premières commissions militaires étudièrent, les moyens de nous préserver de l'ennemi. Les officiers appelés à y siéger avaient presque tous pris part aux guerres de l'Empire ; ils avaient compris que la guerre n'est au-'un instrument de la politique, et dans leur esprit, les questions mijrf-taires et les questions diplomatiques restaient toujours étroitement liées: En outre, le dogme de la neutralité n'avrA pas encore obscurci aux yeux de nos hommes d'Etat l'aspect réel des choses, et la position de la Belgique, fatale-ment impliquée dans les luttes séculai-res entre la France et l'Allemagne, leur I apparaissait dans toute sa netteté. * * * Le comité des forteresses de 1848 avait consacré des travaux importants à l'étude de notre coopération avec un allié éventuel au cas où la France ou la Prusse violeraient notre territoire. 11 avait fini par conclure que notre système défensif devait être basé sur une CUablé /hypothèse : alliance avec la Prusse ou alliance avec la France. Le colonel Delannoy proclamait ouvertement qu'en cas de guerre contre la France. Anvers ou une forteresse de la Meuse devait nous servir de refuge, tandis qu'en cas de guerre contre la Prusse, notre résistance devrait s appuyer sur une place située sur la ligne de communication de notre alliée du Sud, c'est-à-dire à Mons. Cette façon d'envisager le problème fut malheureusement négligée dans la suite. On s'obstina à taire les leçons de l'expérience, à fermer les yeux aux enseignements les plus évidents des guerres antérieures. Une prudence exagérée interdit à nos hommes d'Etat et à nos stratèges de préparer au moins virtuellement la coopération des garants loyaux contre celui qui oublierait ses serments, et le point de vue du Comité de 1848 fut totalement oublié dans les délibérations des nombreuses commis- i sions militaires de ces dernières années L'événement devait donner raison à le clairvoyance de nos devanciers et mon trer ce qu'il en coûte de murer dan: des compartiments étanches militaires et diplomates. Croirait-on que la situa tion actuelle de notre armée fut ermsa gée dès cette époque par l'instinct pro phétique d'un homme d'Etat et d'ur soldat dont les services ne sont que trop oubliés 1 Le général van der Linden avait proposé d'examiner s'il y avait lieu de conserver la forteresse de Nieuport, qu. lui paraissait sans importance pour lt défense du pays. Le général comte Go blet d'Alviella, père du ministre actuel s'éleva contre cette opinion ; il émi l:avis que cette place devait etre conser vée : « elle forme, dit le procès verbal avec Ostende, les canaux et les inonda tions. un camp retranché où l armét ■pourrait dans certaines éventualités trouver un refuge et où elle resterait < portée de l'Angleterre et des Pays-Bas cette vlace défend en outre de nombreu ses écluses gui protègent les Flandre de Vinoiidalion de la mer ». Le comité se rallia à cette façon ai voir et Nieuport ne fut pas démantelé Que n'aurions-nous pas fait en 1914 si l'esprit dont cette résolution etai marquée avait prévalu dans les varia tions successives de notre politique d guerre ! Mais l'ambiance créée par no '» statut de neutralité permanent avait petit à. petit endormi la vigilanc du pays. On s'hypnotisa sur le dange que courait le seul Luxembourg, san vouloir cependant y parer d'une façoi effective, et beaucoup de bons esprits par timidité ou routine, préconisaient c système que le général Chazal stigms tisait déjà en le taxant de système d « résistance inerte et sans gloire ». L défense de Liège devait heureusemen montrer ce dont notre armée était caps ble ; mais il n'y a pas à nier qu'un conception plus nette des réalités de 1 guerre et de la politique eut orient tout autrement les vues de nos gouvei liants. .*<? Depuis 1913, notre système de d< îenae, exgg§é Jt la Chambre par <3 Broqueville, reposait sur une base naturelle au point de vue militaire ; dans chaque direction dangereuse une division d'avant garde, prête à. soutenir un premier choc en attendant l'arrivée de l'armée de campagne que notre admirable réseau ferré permettait de concentrer rapidement. Mais il avait besoin d'être complété par des dispositions, impossibles à improviser, permettant à des alliés éventuels, de nous prêter un secoure efficace. La concentration à Anvers de nos bases d'approvisionnement supposait, en outre, que la liberté de nos communications par voie fluviale était chose acquise. Or, l'expérience de cette guerre a prouvé que notre politique étrangère ne nous avait pas ménagé ces deux éléments indispensables à la réussite des conceptions de notre état-major. Ce ne sont pas les hommes oui en portent la faute : c'est tout un réfrime. Nos pères avaient mieux compris que nous la solidarité qui existe entre tous les organes de l'Etat, et, suivant le mot d'Emile Banning, ils obéissaient ainsi à un sentiment profond des nécessités de notre existece nationale. A nous de reprendre leurs nobles traditions et de veiller à ce que la Belgique de demain ne s'enlise pas dans lé marais fangeux d'une politique étroite, oublieuse des leçons qui ont coûté tant de sang. LUDO. , wvwv —• lire en lie page : Nos lettres l'Italie ; Une page d'histoire dédiée à foutes les héroïnes de Belgique. ■ VUWV- " La Contece Se StocUolQ LES INTRIGUES PACIFISTES Le Lokal Anzei'ger annonce l'arrivée à Stockholm du député sociadiste suisse Grironn, qui doit ensuite se rendre à Petro-grad. Au cours d'une conversation, M: Griinm se serait montré très sceptique quant à l'issue de la conférenc ede Stockholm.Le Lohal Anzeiger annonce, d'airfre part, que des zimmerwaldiens vont tenir, de leur côté, une réunion à Stockholm, en dehors de la conférence proprement dite. Les sooi8.Mst.e6 bulgares qiui se rendent à Stockholm sont arrivés à Vienne. Leur chef, Sakarof, a dé>aré à un rédacteur de la Nouoclle Presse libre que les socialistes bulgares expliqueront nettement à Stockholm la véritable situation politique dans les Balkans. Le secrétaire du bureau socialiste international, Camille Hu-ysmans, confirme la date du 15 mai pour l'ouverture de la conférence de la paix à Stockholm. Les délégués Troelstra, Hollandais ; Stauning. Danois ; Branting, Moeller et Soldenberg, Suédois, se sont déjà réunis pour discuter certains points concernant les préparatifs de la conférence. A la suite de !a décision prise par la commission administrative du parti socialiste français, déclinant l'invitation à Stockholm par 13 voix entre 11 et décidant une convocation du conseil national, M. Jean Longuet, au nom de te. minorité, a adressé à MM. Branting, à Stockholm, Kerensky et Tcheidze, à Petrograd, des dépêches demandant instamment l'ajournement de 'la réunion du bureau international socialiste jusqu'au 10 juin, après la délibération du conseil national socialiste français, qui doit se réunir le 27 mai. Une dépêche de Petrograd signale que le refus de la commission française d'envoyer des délégués à Stockholm a produit une impression assez vive parmi les mem-1 bres du comité révolutionnaire. PIB LA H» de la Belgique industrielle UNE INTÉRESSANTE INITIATIVE Un groupe d'industriels se propose de créer, sous les auspices du Gouvernement belge, un organisme pour aider à la reprise de la vie industrielle en Belgique. Dès que notre pays sera délivré, on se trouvera eai présence de grandes difficultés dont les principales sont l'absence de ressources industrielles les plus indispen- ; sables et l'inactivité d'ans laquelile sera restée forcément la classe ouvrière. II s'agit de parer dès maintenant à ce double dam- j ger. I Nos groupements industriels ont estimé j que leur liberté d'action leur imposait le i devoir de défendre les i/o/térêts des compatriotes restés en territoire occupé. Abandonnée à elle-même, l'industrie belge courrait à la ruine ; seule l'intervention de l'Etat peut la sauver ; le gouvernement a approuvé en principe l'initiative de nos compatriotes. La situation industrielle de la Belgique étant analogue à celle des départements français envahis, il a seanblé à notre gouvernement qu'il était utile d'adopter les moyen envisagés par la France. Voici donc l'objet et les moyens d'action de la Société industrielle à constituer. Organisme intermédiaire entre l'Etat et les industriels belges, la société pourra acquérir toutes matières premières, tous outillages et matériels industriels, ainsi que toutes fournitures accesoires utiles pour la remise en marche dies établissements industriels en Belgique. Ces achats pourront être effectués par la société pour compte d'industriels ou de sociétés industrielles belges qui lui transmettraient des commandes, et, pour le compte de l'Etat belge, dans la mesure où le Gouvernement belge jugera bon d'intervenir pour assurer la reprise de l'activité économique du pays. Dans, toutes ces opérations, la société pourra faire ces achats, en tout ou en partie, soit comme acheteur et vendeur direct, soit comme intermédiaire, courtier, commissionnaire ou autre mandataire. La société pourra servir d'intermédiaire entre l'Etat belge et les industriels belges, dans le but de percevoir les indemnités qui leur seraient attribuées en raison des destructions, enlèvements, réquisitions, détériorations, ainsi que des perles de toute îuature résu/ltemt de l'envahissement du territoire et des mesures militaires conséquentes, et d'appliquer les montants ainsi perçus a la garantie ou aju paiement dos créances provenant d'achats effectués" pour les industriels en question. La société recevra de l'Etat belge, sous toutes formes, les avances qui seraient consenties à la société ou aux industriels belges, à valoir sur les indemnités auxquelles ils auront droit. Elle appliquera le montant des perceptions ainsi faites au paiement de tous objets achetés par la société. La société, sous la forme anonyme ou coopérative, sera au capital de 200.000 francs, représenté par 2.000 paris de 100 francs, productives d'un intérêt maximum de 5 pour cent. Les souscripteurs effectueront un premier versement de vingt pour cent, soit vingt francs lors de la constitution. La faible valeur nominale d>e l'action permettra ainsi à tous les industriels et commerçants de coopérer à cette œuvre de restauration de l'industrie nationale. Des circulaires ont été adressées à tous les industriels belges résidant en France. Un même travail est fait par des groupements en Hollande et en Angleterre. Le présent article s'adresse à ceux que le projet peut intéresser et qui n'auraient pas été touchés par ladite circulaire. Ils peuvent se procurer tous les renseignements supplémentaires qu'ils désireraient aux bureaux du Comité d'enquête économique, 70 bis, rue d'Amsterdam, Paris. mate ManntiM m listi POUR LA CONTINUATION M LA GUiîRRl ' Pétrècrade, 3b avril. - ne imposante ' manifestation a eu lieu ce matin pour la , SsleTr'îâ WessélTmuUlés soignés ac-; '^eTous les ^hôpitaux et ambuiancesde i SnfpCfc ri^eant vers la cathédrale de Kazan. Ces ' cortèges étaient précédés de musiques por-" tant des bannières avec des yscripkons ! demandant toutes d'une façon générale que le sang versé sur- le champ de bataille ne i demeure pas un vain sacrifice. Le défilé par la perspective Nevsky de • toif les blessés en état de marcher, suivis t de leurs camarades plus atteints, trans-portés dans des camions automobiles, a " été un spectacle émouvant qui a causé une 3 m-ofonde impression sur la louie. La manifestation a été une des plus îm-5. posantes que la capitale ait vues depuis la 3. révolution. Il y avait plus de deux cents r bannières avec d'autant d'inscriptions par- s mi lesquelles les suivantes : ® h Plutôt mourir que dêtre les esclaves de Guillaume. » . , ' h Nous ne pardonnerons pas a ceux qui e ont fait couler notre sang. » ii A bas Lénine et • consorts, retournez en 3 Allemagne. » 3- Vers midi, un immense cortège composé t de plus de cinquante mille hommes est ar-- rivé au palais de Tauride où la manifes-p tation fut extraofdmairement violente i contre Lénine. Les militaires ont cherché t à calmer les manifestants en disant que dans la Russie libre chacun peut dire ce " au'il v\ut, mais, ont-ils -ajouté, soyez sûrs que nous ne permettrons pas a chacun de faire ce qu'il veut. _ Deux meetings Ç P.fctiï PAÎ 'té ensuite, cajgajii- | sés : un devant la Douma, l'autre à l'intérieur du Palais de Tauride. Au cours de ces deux réunions, des résolutions analogues proclamant la guerre à outrance et exprimant leur confiance au gouvernemenl provisoire ont été votées. Les manifestants se sont rendus ensuite à l'ambassade des Etats-Unis. L'ambassadeur est sorti sur le balcon et a prononcé plusieurs discours disant que son peuple, qui jouit de la liberté depuis 140 ans, a été particulièrement heureux en apprenant l'émancipation de la Russie. Il a exprimé sa confiance que la Russie ne fera jamais une paix contraire à son honneur national, une paix séparée qui aurait pour conséquence la restauration de la monarchie absolue et la perte de la conquête précieuse de la révolution. L'ambassadeur voyant dans la foule le président de la Douma, M. Rodzianko, l'a fait venir au balcon et M. Rodzianko a alors prononcé un discours qui a été chaleureusement acclamé par les manifestants.Comment se feront les élections Pétrograde, 30 avril. — Le gouvernement a adressé à toutes les organisations sociales et politiques un questionnaire sur leurs observations, relativement au mode des élections pour l'Assemblée constituante. Le premier mai Pétrogradle, 30 avril. — Le gouvernement a décidé de considérer le 1er mai nouveai: style, comme un jouir férié. Lénine s'abstient Pétrograide, 30 avril. — On rapporte qiu< Lénine devait prendre la parole hier, dan; une grande réunion de soldats, mais il ni s'y est cas présenté. DANS QUEL ETAT ils renvoient nos déportés LES SENTIMENTS QUE LEUR SPECTACLE NAVRANT INSPIRE AUX BELGES M. Brand Whitlock écrivait dans son rap port au gouvernement de Washington qu< les déportations avaient allumé dans le cœuo des Belges des liâmes que rien ne pourrai éteindre. Le cardinal Mercier écrivait au Pape dans la letre que nous avons reproduite dimanclw que l<x; Allemands ne renvoyaient guère que les déportés qu'ils ne pouvaient plus utiliser. Ces deux laits reçoivent une confirmatior poignante dans cette lettre adressée d'Anvers à nob confrères de l'Echo Belge .- ii En onze jongens die van Duitschlana homen ! » (Et nos jeunes gens qui reviennent d'Allemagne I) Ce cri, cette question, on les entend chaque jour. Le peuple entier le répète ; c< serait une obsession si' la colère de toul le pays n'était de voir revenir d'Allemagne, brisée, perdue, malade ou mourante, la fleg^^e la jeunesse emmenée en escla-vag par des bourreaux sans pitié et renvoyée dans un état minable, pitoyable, misérable, indicible, à faire pleurer les pavés des rues, — comme me disait uns vieille l'emme qui attend les retours dt déportés, inlassablement, devant la gare ces-trale. Quelques-uns de ces malheureux ont éM transportés à l'hôtel Winfiîp'ech, rue du Vanneau ; ce sont des épaves. Et rien n'est plus déchirant que la vue de ces malheureux qui attendent, tristement, la mort-, avoc, au fond (Les yeux, de l'angoisse, de la souffrance et la douleui d'être ainsi revenus d'Allemagne poui mourir, misérablement, dans leur patrie. Ces retours de déportés amènent chaque iour vers la gare des théories de gens du peuple pour qui le temps est long et qui viennent dans l'espoir de voir revenir ui; être cher. Parfois, de la foule, part ur cri, un nom et une mère se jette sur sor enfant, qu'on porte sous les bras, commc un muf lé. C'est alors une scène émouvan te, douloureuse, le jeune homme qui vou dràit courir vers sa mère et qui n'a pas encore retrouvé l'usage de ses jambes, la maman crui s'évanouit sous le coup de l'émotion et du chagrin. Combien d'entre nos gars ont eu les pieds ou les jambes gelées par les grand: froids de février ! Combien d'entre eu) nous reviennent le dos lardé de coups de crosses de. fusil ! Mais tons, qu'ils puissent encore mar cher ou qu'on doive les transporter dans des civières, tous sont dams un état d'é puisement tel qiu'ils ne peuvent plus man erer et -qu'on est obligé de les nourrir à l£ euillèire, par petites doses. Le froid a fauché parmi eux tous ceu> qui étaient faibles de poitrine. La nuit pour avoir chaud, ils se blottissaient les uns contre les autres. Leurs tortionnaire: le leur défendirent. Pendant la jouraé* on les obligeait à aller en plein air. Le: Allemands ont ainsi assassiné des centai nés de nos compatriotes. ET CELA NOVi NE L'OUBLIERONS JAMAIS. « De laatste Duitsch mag voor mij ster ven », (Le dernier boche plut mourir de vant moi II disait une femme du peuple avëc une expression de férocité que^ ni peuvent pas comprendre ceux qui n'on point gémi sous la botte allemande. — Go moet. er twee jaren mede gelcefc hebben voor te weten wal hleppers lie zijn. » (Il faut avoir vécu deux ans avei eux pour sav.oir quels bandits c'est.) E ceci résume bien la haine populaire. Lorsque les déportés reviennent, leurpre mier mot est : « Du pain ! Du pain ! Ils ont souffert terriblement de la faim en Allemagne, ces pauvres gens qui n'on eu pour se nourrir que des pelures d choux-raves ! Des gens diront que cela es faux ou exagéré. C'est l'expression mêm de la vérité. Que je vous cite encore ce trait qui mon tre à quel point les Allemands sont dét^s tés. Arrivés aux frontières hollandaise^ ides enfants belges envoyés ici par le soins de la « Santé de l'Enfance » reçu rent chacun une carte portant 1 initiale d la ville vers Viquelle ils allaient être eu barques. Pendant que les gosses mar geai en t le petit pain qu'on leur avait du trihué, un petit bonhomme des environ de Bruxelles, un peu à l'écart du groupt pleurait à chaudes larmes. On s'enquiei de l'objet de son chagrin. « Je ne suisfpas un Allemand, monsieur > dit-il. Et il pleura de plus belle. Enfii on put avoir l'explication de cette gros? détresse morale. Sur la fiche orange qu o lui avait remise figurait la lettre A, — t qui signifiait que l'enfant allait être hi bergé à Arnhem. Or, le pauvre.petit ava cru qu'il s'agissait d'une fiche le désignai: comme Allemand ! , A Anvers, ON ESPERE QUE LE CIL TIMENT S'ABATTRA SUR L'ALLEM. GNE ET OUE. GENOUX EN TERRI CELLE-CI DEVRA IMPLORER LA PAI.' Les Anversois voudraient que, dès a pr sent, les alliés fissent savoir aux _Boch( que, pour chaque déporté mort- ou mcap. ble de travailler, le gouvernement de Be lin devra payer à la famille cent mille o cinquante mille francs, — à titre d indeii "'lL EST CERTAIN QU'ON ATTEN DÈS COMPENSATIONS DANS! TOUS, LE DOMAINES ET QUE LE GOUVERN1 MENT DU HAVRE DEVRA PARLE. HAUT ET FERME DURANT LES POU1 PARLERS DE PAIX. Dans cet espçir, c se console de voir les Boches réquisitio lier le cuivre et le linge, ne nous laissa' qu'un matelas et que deux paires de draj par lit. POURVU QU'ON LES ECRASE, NOUS SUPPORTONS STOIQUBMEN NOTRE SORT. ET ON LES ECRASER. TEL EST LE SENTIMENT UNANIW DES BELGES. On nous permettra bien de constater qi celle lettre émouvante apporte une nouvel i-onfimnation il ce que le XX9 Siècle a dit so vent dx> l'état d'esprit des Belges du pays c euiDé êt des conclusions qui en découle cruant à l'orientation nouvelle de notre po tinue Rien ne peut nous réjouir davanta que de nous sentir en communion didé avec oos compatriotes opprimés LES FRANÇAIS ONT PROGRESSÉ en Champagne I l i ■' ■ WWV» ■ ' ■ " 111 SUR TOUT LE FRONT, L'AVIATION A ÉTÉ TRÈS ACTIVE COMMUNiQUES FRANÇAIS teints sont tombés dans leur ligne ou ont été contraints d'atteirir. 14 heures. Notre aviation de bombardement a lancé Pendant la r.uit, actions d'artillerie assez des projectiles sur ics champs d aviation violentes au sud de saint-Quentin, dans la de Coimar, d Hausheim, de Frescaty. région Troyon-Hurtebise-Craonne. D'autre part, les gares d'Ars, Novéant, Nos batteries ont poursuivi leurs tirs de Amagne, Luequy, Bethemville, Pont-Fa- destruction sur les organisations alleman- verger et des bivouacs ennemis ont été des du massif de Moronvilliers. également bombardes avec succès. Au cours de la nuit, des avions ennemis COMMUNIQUES BRITANNIQUES ont lancé plusieurs bomfce3 sur ies régions de Dunkerque, de Nancy et de Belfort. Pas n heures 15. ^Chal'ôîTs^è^E^rna^'on't'été3également u"e opération secondaire exécutée ,.u fcnmbardés Eper"ay om 6,6 g cours de la nuit entre Monchy-le-^reux et Dans la nuit du 28 au 29 avril, nos la Scarpe nous a permis de consolider no- avions de bombardement ont effectué piu- ^ ^l^in'iers un =2n"'!î 11011 3'uTbaHoTiapt.f à terre et les batoquo- u" ™ai» affectué avec succès au ments de son personnel ont été bombardés, nord d Vpres nous a, ei. outre, valu 18 pii- En outre, les gares de Pont-Faverger. sonniers. de Bétheniville et des bivouacs orès d'Epoye ont reçu de nombreux projectiles. Une attaque allemande exécutée au cours de la journée sur nos nouvelles po- 23 heures. sitions entre Monchy-le-Preux et la Scarpe Actions d'artillerie assez violentes entre a eté complètement repoussée. l'artillerie Saint-Quentin et l'Oise et sur le Chemin ennemie s'est montrée très active sur les des Dames. Lutte à la grenade dar.s le deux rives de la Scarpe . secteur de la ferme cfHurtebise. Crantie activité aerienne hier et la nuit nnoïc- nue vive dernière. Des bombes ont ete lancees avec EN CHAMPAGNE, APRES UNE VIVE gur un gran(| nombre de point9 en PREPARATION D'ARTILLERIE, NOTRE arrière des lignes allemandes, provoquant INFANTERIE S'EST PORTEE VERS plusieurs incendies et une forte explosion. 12 H. 40 A L'ATTAQUE DES LICNES AL- Trois trains oni été également atteints I cwnmcc ne D/in-r n iiiTuc nu pap nos bombes. L ennemi a combattu LEMANDES DE PART ET D AUTRE DU énergiquemeni pour couvrir les points at- MONT CORNILLET. A L'OUEST, NOUS taqu-és. Au cours de cette lutte, dix appa- AVONS ENLEVE PLUSIEURS LIGNES reils allemands ont été rAattus et dix au- DE TRANCHEES FORTIFIEES DEPUIS très contraints d'atterrir désemparée. CE MONT JUSQU'AU SUD DE BEINE Quinze des nôtres ne sont pas rentrés. SUR UNE PROFONDEUR VARIANT OE CINQ CENTS A MILLE METRES. A AVIVFEUft BELGE L'EST, NOUS AVONS POUSSE NOS Ll- , . .. cnes SUR les pentes fiORD et abat un apparcl allemand NORD-EST DU MONT HAUT JUSQU'AUX (Officiel) ABORDS DE LA ROUTE DE NAURCi' A v6r3 points du front belge, la jour- MQRONVILLIERS. n&j a été marquée par des bombarde- La lutte d'artillerie continue, violente, ments réciproques. Dans la région de dans cette région. Au bois Le Prêtre, lira Steenstraste-Hetsas s'est déroulée une vive de destruction efficaces sur les organisa- lutte de grenade. Assez grande activité tions allemandes. d'aviation. Dans la journée du 29 avril, nos pilotes Un aviateur belge, à la suite d ur, com» ont abattu quatre avions allemands, six bat au-dessus Je Lae'se a aftattu un bï-autre3 appareils ennemis sérieusement at- ' place allemand dans les lignes ennemies. L'ESPAGNE ET LA GUERRE Après le discours de M. Maura Les discours de M. Maura jouissent d'une fortune singulière. Leur seule annonce enfièvre l'opinion ei-pagnole et, une fois prononcés, ils alimentent pour des semaines disputes et polémiques sans guère parvenir à satisfaire ceux qui s'en étaient le plus réjouis par avance. Ce spectacle vient de nous ètue donné pour la troisième fois depuis le début de a guerre. Lorsqu'il y a quelques jours le comte de Romanonès, dans son message au roi Alphonse XIII, avertit son pays que la neutralité devenait de plus en plus difficile à pratiquer avec honneur, on constata que le ministre démissionnaire invoquait, touchant la solidarité nécessaire des intérêts espagnols avec ceux de l'Angleterre et de la France, des principes que M. Maura avait exposés lui-même dans deux discours retentissants. Le leader consrvateur ayant annoncé son intention de prononcer un discours le 29 avril à la plazza de Toros, on en conclut qu'il allait joindre sa voix à celle de M. de Romanomès pour préconiser l'abandon de la neutralité. Et jamais discours de M. Maura ne fut attendu avec autant d'impatience. Jamais, non plus il nia causé autant de déceptions... M. Maura a bien répété que 1 Espagne, de par sa situation géographique, appartient au groupe des puissances occidentales et a donc sa place marquée a côté de la France et de l'Angleterre, mais il a répété aussi que cette situation, si elle lui impose de développer après la guerre la politique d'entente inaugurée au pacte de Carthagène par le cabinet Maura, ne peut pas l'obliger à se départir dici-là de sa neutralité. . Tel reste en avril 1917, comme a Pâques 1915 et en septembre 191 (i l'avis de M. Maura. La guerre sous-marine qui semble à M. Romanonès et à beaucoup d autres Espagnols mettre en péril à la fois la vie et l'honneur de l'Espagne, ne paTaît pas à M Maura une raison suffisante pour demander quoi que ce soit à l'Allemagne. Au contraire, il renouvelle avec plus de force que jamais des demandes qu il avait jadis formulées à l'adresse de la France i et de l'Angleterre : il réclame d elles Tan-- ger et Gibraltar. C'est peut-être beaucoup pour un discours où M. M«aura a mis quel-i que complaisanec à affirmer que 1 E-spa-; gne est faible. . Moins heureux que l'Allemagne, le comte . de Romamonès et le roi Alphonse lui-même ont essuyé des reproches ou on retrouve , l'amertume coutumière des jugements de M Maura, sur une politique intérieure ou t il réalise depuis longtemps ce paradoxe a ^ peine croyable d'un homme d Etat d un prestige incomparable et d'une influence presque nulle. " Le peuple espagnol verra-t-il dans ce discours une expression adéquate de ses ; sentiments où domine certainement lhos-J tilité à toute idée de guerre ? Partageant les idées du leader conservateur, lui en , voudra-t-il de les avoir exprimées un peu ^ brutalement et de n'avoir pas suffisam-1 ment réservé un avenir inspirant malgré tout quelque inquiétude ? Il serait vain de t vouloir le dire d'après des télégramme; qui ne nous donnent d'un discours frag-e mentairement connu que des ceinmentai s res par trop résumés. — Stylo. LES 1ITÉRÊÏS AGRICOLES en Flandre libre . Encore deux lettres intéressantes Nous versons, au dossier du débat ouvert sur cette question, deux docuffiçnls nouveaux. La lettre ci-dcssous noua vient d'un membre de la commission provinciale d'agriculture de la Flandre Occidentale ; le signataire, — à mêime, par ses: fonctions, de discerner les intérêts de l'agriculture en pays non envahi — abonde dans le sens des cultivateurs. Monsieur le Directeur, Doux correspondances puMiées dans le. XX* Siècle s'occupent de la situation agricole en Belgique libre. Ce sujet est traité a deux points de Vue différents : Le premier de vos correspondants expose la situation critique des producteurs agricoles, qui est le résultat d'un concours de circonstances défavorables à l'agriculture. 11 conclut au relèvement des prix de taxation fixés pour certains produits. La réduction des pâturages aggravée par la prolongation anormale de la période hivernale a forcé les cultivateurs à taire usage pour l'alimentation de leu>_>Jiail d une quantité notable des denrées destinées, a subvenir aux besoins de la population. Le relèvement des salaires en sus de la raréfaction de la main-d'œuvre entraine une dMnwuition des travaux d'entretien des cultures. Le des semences a augmenté dans d$s fortes propçr-tions L'efficacité des engrais est très aléatoire'en l'absence de tout contrôle ohimiquev; le prix en est élevé, le payement anticjjpatiff la date de livraison incertaine, les disponibilités insuffisantes, nonobstant des quïintdj^s prétendument considérables de fumier ue<3m> val des cantonnements militaires. Cet enigrais. d'une action lente ne peut en aucune façons remplacer les fertilisants ch'imiqfaes. Il est du-, reste presque dépourvu de paille et très souvent imprégné de crioline. circonstance© sont de nature à justifier les conclusions de votre premier corespondant. D'autre part votre deuxième correspond ont:, qui se réclame de certaines attaches avec; le service du ravitaillement de mm ce, s est inspirée, tout particulièrement, desjnUj^ts de l'Intendance pour conclure au maintien des prix actuels de taxation, voire ni«me a leur abaissement 11 semble perdre de yaïc quo, si le prix ëes vivres a suivi une maicjiô; ascensionnelle, le prix de revient de ees produits a augmenté dans une proportion au moins équivalente, et que les risques profes-, sionnels du cultivateur se sont à raison des capitaux plus considéraMes nécessaires pour son exploitation. Cest une eirçMr-d'attribuer à l'esprit de lucre des cultivateurs le relèvement des prix qui s est produit. Les fluctuaii-ons du marche dépendent su-itout; ue. l'abondance ou de la pénurie des niarchandi-ses et si certains services publics 11 avaient pas laissé geler des quantités énomi^ de pommes de terre et putréfier de nombreuses FeXâst^ilferutsnpaîfx10qr'uePne^sètrc&^ 10La toeluSn^Sraimum du rate ^fs^?tre Cproduite1^qStUs'étoueiente enTaîdH des prix supérieurs au grand détriment du con- gSS? se € sïe-S; s^bstient de produire Va^ itont U; ip0urv ' ^^tttXKundiSeSle de^rS- 'to^efle^dM^uscqptihiés d'as, SXJecerséC°dispo^nl-l^ plus effica^ ^I^De conserver à v&griculture les bi>is

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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