Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 01 Maart. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 06 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2b8v980k17/
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JS5* ABWEE — Série iwavelle - N* SSt JLig Numéro l O Ceminnee Orntimps ail Front) JEUDI 1" MAKS 1917, RÉDACTION & ADMINISTRATION 33, rue Jean-Jacques-ftousseau, 33 FA RIS Téléphone : Gutenberg 139-65 BUREAUX AU HAVRE ; 28'", rae de la Bourse - LE HAVRE TÉLÉPHONE : n» 64 BELGE • LONDON OFFICE : 21, PANTON STREET lelcester Squart, S. W. Directeur : FERNAND NEURAY LE XXe SIÉCLE ABONNEMENTS France...5. 2fr».S0 pan moi» • ' fp.SO pan trlmastrt Angleterre. 2sh.6d. par mois » . 7sh,6d.partrimestr« . Autres pays 3 fr. — par mois » 9 fr. — par trimestr» PUBLICITÉ S'ataer à lliiioistratioa tfo Joirnîi ou à l'Oftlce ae Lonares Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne d* Publicité, 10, me de la Victoire, Parltt qui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris dans notre histoire L'armée nationale et les malheurs de la Belgique Dans l'avant-propos d'un résumé d'histoire nationale- récemment publié (1), l'auteur fait remarquer que ji beaucoup d'étrangers ignorent l'histoire de la Belgique, quelques Belges ne la connaissent pas assez; et il ajoute que, relue en ces heures tragiques, elle nous aide à mieux comprendre pourquoi l'Allemagne nous a fait iïf guerre, à mieux savoir ce que nous valons et ce que nous pouvons. En parcourant cette brochure, j'y ai vu que l'auteur a feu l'heureuse initiative de combler une lacune de notre enseignement officiel ou libre, en effleurant le souvenir — combien oublié — des Cuirassiers bel-, ges de la Guerre de Trente Ans et des Régiments nationaux de la période autrichienne.Quel professeur d histoire, en effet, a jamais évoqué aux yeux de ses "éTèves d'autres faits militaires que ceux des anciens Belges, des Croisés, des Communiers flamands, des Franchimontois, et, à trois ■ cents ans de là, des patriotes de 1790, des Pavsans de 1796 et des Volontaires de 1839 ?. ' Nous avions cependant d'autres fastes glorieux. Ces Cuirassiers belges, à qui Schiller a rendu hommage; cette redoutable infanterie belge de l'armée d'Espagne, qu'a célébrée Bossuet; ces Dragons belges à l'approche desquels les Français s'écriaient ; ni Garde à véus ! Voilà les Latour ! »; cee régimenip d'infanterie belge, que l'archiduc Charles s'efforçait d'emmener en Italie pour combattre Bonaparte à Ma-rengo; cette 110' demi-brigade, enfin, qui eut sa part de gloire parmi les troupes de l'Empereur, est-ce que leurs exploits n'étaient pas de nature à. exalter la fierté et la conscience nationales ? Malgré qu'on eût oublié ou dédaigné de cultiver ce patrimoine de gloire et de force, Jes traditions de courage et d'héroïs-ane militaires ont aujourd'hui refleuri sur le sol belgey_tant sont vivaces dans l'âme de notre peuple des qualités guerrières qu'il ignore lui-même, et cette harmonie instinctive des actes du. présent avec ceux d'un passé enseveli dans l'obscurité est peut-être une des preuves les plus évidentes que la nation belge n'est pas une création artificielle de la diplomatie, mais l'aboutissement naturel de l'évolution d'un peuple. 11 faut louer l'auteur d'avoir exhumé ces pages.de notre histoire; en y réfléchissant, nous nous étonnons rncuns de ce que nous valons. * * * L'étonnant est qu'avec une race semblable, capable des plus belles actions militaires, la Belgique ait tant souffert au cours des siècles. L'explication est encore dans l'histoire. L'auteur qualifie de siècle de malheur le XVIIe siècle, car il couronna, par l'humiliation du Traité de la Barrière (1715J, les ruines causées par les guerres de Louis XIV. Charles VI acceptait la. fermeture de l'Escaut; il cédait à la Hollande la province de Haute-Gueldre, ainsi que les forteresses de Venlo, Stevenswert et Montfort; !1 autorisait les troupes hollandaises à établir des garnisons à Namur, Tournai, Vpres, Menin, Fûmes, Termonde, XVarne-ton, et au fort de Knocke, et il imposait il la Belgique la charge <f entretenir ces troupes à raison de - 00.000 francs par un. « Nos régiments, dit- l'auteur, ne pouvaient se consacrer' à la « défense du pays ». La sauvegarde du sol était confiée à l'étranger. A vrai dire, les Etats de Belgique n'avaient pas voulu qu'il en fût autrement. il existait, en Belgique^ vers la fin ae ia période espagnole, des troupes nationales tirées des restes de celles que Cc-ndé avait vaincues à Rocroi, en 1643. Les litafs, d'ailleurs excités par Guilîauisr d'Orange, refusaient de contribuer à les entretenir. Aussi, Louis XIV, qui en connaissait la valeur, pressa.-t-il son petit-fils Philippe V dé les emmener en Espagne. Elles y soutinrent l'honneur national en /ace des Anglais et des Maures, en des journées dont le récit a des échos "d'épopée. Mais leur départ privait la Belgique fie ses moyens de défense et livrait notre fiays aux convoitises de la Hollande. Cel-e-ci commença par occuper les- 'îbrferes-6es.Fort heureusement, de grands seigneurs — le comte de Mérode, le prince de Ligne — plus perspicaces que le souverain, déjouèrent les caiculs"de la Maison d'Orange. Après la bataille de Ramillies (1707), et le départ des troupes belges pour l'Espagne, ils parvinrent, à arracher aux Etats de Belgique trois régiments de cavalerie. >i A la veille de 1a. formation de ces trois m régiments, dit le Feld-Maréchal >de Alfr « rode, dans ses Mémoires, Us Etats allé-ii reni jusqu'à faire quatre ou cinq repré-<i sentatians Écrites aux deux Puissances u Angleterre el Hollande), déclarant qu'il ù était impossible du pays d'entretenir iu> « seul régiment. Quoiqu'ils soutinssent « hardiment cette absurdité, les troupes fu-« rent levées malgré eux ». L'existence de ces régiments fut précai-Te. Mal payés, ils subsistèrent surtout grâce à leurs fondateurs, et particulièrement au comte de Mérode, qui se ruina à maintenir le sien en état. En 172?, les Etats firent vendre les deux tiers des chevaux à-Mons, Ath et Audenaerde. Ces ombres de régiments méritaient iïiieux que ce dédain, car ils avaient affirmé le principe national. Le régiment de Mérode était, présent à une revue des troupes anglo-hollandaises, passée à Audenaerde par le maréchal d Ouwerkerke. Celui-ci le plaça à la gau- (1) « Petite Histoire de Belgique „ _ p&-(Ms. Van Oest, Jbouleyard Haussmann 63. ■Un franc* che, peut-î'trë»\a. .cause de son aspect médiocre. Or, la qualité de troupe nationale lui donnait, le droit d'occuper la droite, place d'honneur. Le comte de Mérode alla demander raison de l'injure au maréchal d'Ouwerkerke et fit si bien que la revue fut recommencée, les Cuirassiers de Mérode' étant placés à droite. « C'est ainsi qu'avec une poignée d'hom-« mes, dit le comte, j'ai maintenu l'hon* t< neur du pays et les droits du Souverain « parmi une armée de 40.000 hommes. » Comme on le voit, une armé# nationale nous aurait facilement épargné l'humiliation- du Traité de la Barrière, et l'attitude du comte de. Mérode rend d'autant plus suggestive l'imprévoyance des Etats. Quatre-vingts ans plus tard, ces mêmes Etats veinèrent dans la même erre*ir. Mais le' châtiment fut terrible. Après l'invasion française de 1793, Du-mouriez, battu à Aldenhoven et à Neer-winden, dut évacuer le pays. L'empereur d'Autriche François II vint alors en Belgique et insista près des Etats provinciaux pour obtenir d'eux des moyens de recrutement et compléter les régiments nationaux, fort éprouvés par la campagne. « Ni les instances pressantes, ni les « avis sur les conséquences de cette des-« tination ne purent vaincre la résistance « des Etats, ils attendirent avec indiffé-« rsiice les résultats de leur inertie. Aux « objurgations de l'Empereur, ils répondi-n rent, à £ëf~moments pressants, par de ci belles remontrances, prouvant que les « constitutions nationales n'obligeaient pas « le pays à pourvoir à sa propre défense. » Aussi François II, quittant nos provinces le 9 juin 1794, décida-t-il de les abandonner à leur sort dès le premier éctiec grave. Quinze jours plus tard, après (a. journée de Fleurus, les troupes autrichiennes se retiraient derrière la Meuse, etjce fut la domination pure et simple. Toutes nos franchises disparurent en quelques jours. A la pratique des remontrances au souverain succéda le silence ; nos chartes, que la force ne défendait plus, devinrent de stériles archives... L'absence d'une armée nationale n'a pas été étrangère aux humiliations et aux malheurs de la Belgique. En ces heures tragitpes, quand je relis son histoire, je sais mieux, comme le souhaite l'auteur de la ^vehure,' ce tyse nous valons et ce que nous pouvons. Mais je sais mieux ce que nous devons... Colonel X... Lire en 3' page nos dernières nouvelles de la guerre. L'éï3[uîion_fle_ l'ÉBOflomie La. Commission instituée en juillet dernier par l'ex-premier ministre d'Angleterre, M. Asquith pour étudier la mise en pratique ides décisions .de la conférence économique de Paris, vient de se prononcer ù l'unanimité, enlaveur du protectionnisme. 11 n'est pas.inutile de laire remarquer que plusieurs membres financiers, commerçants, industriels et politiques, faisaient avant la guerre, profession de diure-éftiangisme.Cependamt le correspondant londonien de l'Echo de Paris du 27 février, déclare que les objections sont venues bien moins d'eux que des fonctionnaires a.ppeiés à titre consultatif. Et il en Aire cette conclusion qui semble donner raison au récent» artîîte de notre" coilaboralexir Ajax ; « Les ■bureaucraties gouvernantes rest/ent assoupies flans leur routine passée. La guerre elle-même, malgré les terribles coups de trique qu'elle leur assène, ne parvient pas na les"toiîe réagir. L'opinion publique est. bien autrement sensMe aux faits et à leurs exigences. En Angleterre, servie comme elle l'est par une presse restée ù peu ■près libre, pMe triomphe assez rapidement st. comiplètenjSnt ». Jusqu'ici les socialistes avaient toujours ■mettemamt manifesté leur hostilité au protectionnisme. Leur délégué à la commission, M. Wardie, après avoir consulté ses mandants, s'est .rSîlié sans réserve aux ré-: solutions prises. Le « Times » n'a pas manqué de prodlamer l'extrême importance de cet é^nement. Le but de ces recommandations, déclare-t-il, n'est pas seulement de faire échec aux plans de d'école du Mit-Têi Europa et de l'école Bdllin pour acquérir l'hégémonie mondiale, mais aussi de prolonger et de consolider sur ides bases économiques i'allianoe défensive qui a été fondée sur des bases politiques et militaires ii. La. Belgique peut retirer <de ce changement d'orientation de l'Angleterre des avantages très considérables : Acquérir à ide bons prix des matières premières et revendra ses marchandises aux populations de l'Empire britannique; se procurer aivec l'aide de ses grands voisins la 'foTce po-litôque, financière el militaire suffisante pour conclure d'utiles accords avec les neutres et avec nos ennemis. Mais il faut, pour cela, qu'elle formule des demandes bien étudiées et. qu'elle les fasse valoir. Les nations de l'Entente se partagent dès maintenant le marché interaatronail. Chacune '(Telles se trouve dans des occasions qui fie se représenteront sans doute plus avant, un SÎEcle. Que i.ntat indique, les directions, susciie, coordonne et soutienne toutes les forces, car les peuples ne s'em-barrasseroïït guère d'autre chose que- de juger sur les résultats positifs, m ETATS-UNIS i U lëils de la ini Washington, 28 février. — M. Wil-son a conléré pendant une grande partie de la nuit avec M. Lansing, seeré* laire d'Etat aux Affaires étrangères ; l'objet de l'entretien était le torpillage Je la Laconia. Au sortir de la liaison-Blanche, M. Lansing a fait aux journalistes des déclarations très nettes qui ne laissent aucun doute sur les résolutions adoptées par le gouvernement américain. Dans les hautes sphères officielles, on est convaincu, ce matin, que des actes de la plus extrême importance sortiront de la conférence de cette nuit. M. HO Y DEMANDE VENGEANCE AU PRESIDENT W1LSQN Londres, 28 février. — Le correspondant des Daily News à Washington télégraphie : « J'apprends que M. Austin Hoy, fils de Mme Hov, une des victimes de la Laconia, a câblé à M. Wilson pour lui demander que la mort de sa mère et celle de sa sœur soient vengées, et sollicitant l'honneur d'être le premier engagé volon-laire dans l'armée américaine que le président pourrait appeler pour combattre lontre l'Allemagne. » Le cardinal Isrcier contre les barbares Les membres de l'épiscopat français continuent à faire l'accueil le plus bienveillant à la publication des lettres du cardinal Mercier. Mgr l'évêque de Bayeux « rend hom-Ta.y.e <! bonne pensée d'en faire une édition populaire » et nous adresse une commande importante. « Ce recueil devrait se trouvep" dans toutes les mains », nous écrit l'évêque de Ne ver s qui désire, lui aussi, le répandre dans son diocèse. « Tout l'univers devrait connaître les paroles et les gestes de l'illustre Primat de Belgique. » D'Amiens, Mgr de la Villerabel nous rappelle aimablement un souvenir personnel.n Au mois de ianvier 1916, nous écrit-il, je me trouvais « Rome en même temps que Son Eminence le cardinal Mercier. Le Collège belge organisa une réception ouverte et tout Rome défila dans ses salons. J'y accourus avec bonheur pour dire à l'éminent cardinal qui est la gloire la plus pure de sa patrie l'hommage de l'épiscopat français. Le temps qui met â l'épreuve tant de renommées grandit encore la sienne. » Et Mgr de la Villerabel rend hommage à la primauté intellectuelle et à la sublimité du caractère de notre grand archevêque. Ces deux qualités, on les voit briller d'un éclat incomparable tout le long des documents historiques rassemblés dans notre petit volume. Rappelons que ce volume est mis en vente dans nos bureaux à 1 franc l'exemplaire; 75 francs le 100 jusqu'à 1.000 exemplaires ; 65 francs le 100 au delà de 1.000 exemplaires; 60 francs le 100 pour les commandes plus importantes.Pour l'Angleterre, s'adresser à l'Office de Londres, 21, Panton Street, Londres, S. W. Envois franco au prix suivants : 1 exemplaire 1 sh.; liv. st. 3 le cent jusqu'à 1.000 exemplaires: liv. st. 2.15 le 100 au delà de 1.000 exemplaires; liv. st. 2.10 le 100 pour les commandes plus importantes. * * * En même temps que notre édition, populaire, nous recommandons à nos lecteurs un beau volume in-12 : « Per Crucem ad Lucem », où les éditeurs Bloud et Gay viennent de réunir sous une forme très soignée les lettres pastorales, -discours et allocutibns du cardinal Mercier. Ce volume de 326 pages, honoré d'une préface de Mgr A. Baudrillart, recteur de l'Institut catholique de Paris, est mis en vente au prix de 3 fr. 50. Encore un déraillement sur les chemins de fer allemands de Belgique Zurich, 28 février. — l/n télégramme de Luxembourg annonce que près de Sierpenich, à la frontière belge, une terrible collision s'est produite entre un train qui venait de la direction d'Ar-lon et deux trains express qui se rendaient de Luxembourg à Bruxelles. On signale un certain nombre de morts et de blessés. Lire en 4' page : LA BATAILLE DES ARDENNES, par Gabriel Hanotaux, y. M PEIIKICEL La lettre ei'dessous nous' est adressée par un officier belge — officier supérieur, — courageux, instruit et réfléchi. Il n'a pa's passé, heureusement pour lui, par notre école de guerre, — nous dirons un jour le pourquoi de cet « heureusement ». Sa cicltim gêrtéfale est variée et étendue et sa formation professionnétle de premier ordre. Sans vouloir le faire passer pour un oracle, nous croyons que ses avis méritent estime et confiance. Il nous écrit : J'ai horreur des gen_s qui vous disent à tout propos, en vous saisissant par le bouton de votre veston : « N'est-ce pas que je vents l'avais bien dit ! » Ne m'en veuillez pas, cependant si jè me mêle, pour une fois, de. copier ces -prophètes après coup. Vous souvenez-vous de notre conversation d'il y a dix jours ? C'était tout au début de l'offensive anglaise. Je vous disais, vous me permettez de vous le rappeler que Serre et les deux Miraumont tomberaient dans quelques jours. Je n'a/vais aucun tuyau à ce sujet; c'est l'étude de la carte et surtout, l'étude des méthodes de combat adoptées pa,r les Anglais, qui m'avaient amené à cette conclusion. Ce succès de nos grands Alliés me remplit de joie et d'espérance-Vous.savez que je n'ai jamais été ni .un optimiste, ni un bourreur de crâne ; je me vous ai jamais caché, en 1914, que la guerre serait longue, difficile et très dure. Eh Jrîen, ma conviction aujourd'hui est que nous allons ent/er dans la période des grands succès militaires. Tout le monde sait maintenant pourquoi l'offensive anglaise de 1916 n'a donné sur la Somme que des résultats partiels ; ç'a été une ■question d'artillerie, ou pour être plus exact, d'artilleurs. Au cours de cette rude bataille, nos Alliés ont fait des prodiges. Quanid je les ai vus attaquer résolument, leur offensive solidement liée par deux points d'appui, quand j'ai vu un de leurs corps aftancer, en une seule nuit, les soldats marchant tfîude à coude, jusqu'à 300 mètres de l'ennemi, je me suis dit : « Si la préparation d'artillerie est à la hauteur et si l'on a tout ce qu'il faut pour amener en temps utile les canons, les munitions, les vivres et les réserves, ça V est. » Ça n'y, a pas été. Il faut que je nie borne à indiquer pourquoi ; car la censure me blanchirait et-non pas sans raison, si je j voulais être , plus précis. Mais cela va y : être ; j'en vois l'indice et la preuve dans I la manière des Anglais depuis une, quin- \ zaine de jours. Laissez pérorer les gens qui disent à tout, bput de champ que le front, allemand est impossible à percer. Ce sont, les mêmes qui prophéiisaient en septembre 1914, après la bataille de la Marne, l'entrée des Russes à Berlin, pour la Noël et la prise de Cologne pour le mois de janvier. Je crois feitmement, moi, qu'on peut percer. C'est une affaire de méthode, de feu, de matériel et (Je résolution. Si l'on veut réunir et employer les moyens, on percera. Que si l'on n'a pas ces moyens, ou si l'on ne veut pasi Tes employer, il est inutile de se livrer à des essais coûteux. La rentrée de la isuma Rétrograde, 28 février. — Mardi, après-midi, la Doutnia a repris gia session dont ia première séance s'est écoulée dans un calme parfait. Le président, M. Rodzianko a prononcé un discours patriotique dans lequel il rendit hommage à la vaillante armée qui défend infatigablement la grande cause nationale et sailua les membres de la conférence des .alliés réunis dans la loge diplomatique de la Douma. •Le ministre de l'Agricu-lture, M. Rittitch, a parlé -ensuite, durant une heure et -demie, sur ila politique du gouvernement et sur le ravitaillement, paitticulièirement sur la question des grains. Après le discours ministériel, le bloc progressisme a déposé une motion invitant le. gouvernement à se réorganiser pour .com-(battre plus .efficacement les difficultés créées par la guerre. Les représentants des diverses fractions ont parlé ensuite de la situation intérieure du pays. Le même jour, le Conseil de l'empire a nepris également sa session. Lire en 2' page : UNE COMMUNICATION INTEP.ES-SANTE POUR NOS SOLDATS. 150 Serbes de Bosnie condamnés à mort Londres, 28 février. — On mande •d'Amsterdam, au Times : n Le Telepmaf apprend de bonne source que les Autrichiens ont condamné à mort 150 Bosniaques qui se prétendaient Serbes, oe que les Autrichiens considèrent comme un crime politique. (c Les condamnés comprennent notamment : T députés. 7 professeurs, 16 instituteurs, J21 prêtres, 15 fonctionnaires et "25 i commerçants ». | — 'Un nouveau contingent des troupes de -'a idéifense nationale a défilé dans les rues de Sa Ionique, se rendant an front. La population l'a vivement acclamé. — Le président de l'Oriental Navigation Cy a adressé au président, de la République •française un télégramme pour le remercier i ainsi que le peuple français, de la cordia-e I réception faite au navire Qrtfcms a son arrivée à Bordeaux. LE RECUL ENNEMI VERS BAPAIME — + Le cintaot parait repris lie l'armée britannique et lis ilnds Londres, 28 février. — Le correspondant de violents combats. Il est fort probable que le l'Agence Heuter sur le front britan- les groupes britanniques rencontreront déjà lique télégraphie, le 26 février - Uù> résistance plus vigoureuse de ce côté-ci "de Bapaume, lorsqu'elles arriveront aux tra- « Le3 Allemands continuent à battre en vaux de défense d'Achiet-le-Petit. re'™wUr t0Ute Ia Iigne Gommécourt-Le La prochaine ligne de défense aile- ,?v 80mmes part0Ut en contact mande; dit le correspondant du « Daily r^ V , Telegraph », est la crête de Bapaume, qui i»l le^temps sest eclalrci pour Grevillers, Achiet-le-Petit et Bue- la premiere fois depuis dix jours ; les avia- quov eurs en ont profité pour prendre des sé- Tt , ^ ries de photographies qui ont été très l\ me semble que l'ennemi offrira la une utiles pour indiquer la direction de la le- vlolente résistance, ne seraH-ce que pour ra:j couvrir un recul sur une plus grande échelle. „ . .. , . Veut-il s'éloigner d'Arras, se rabattre dans , ^ ennemi se retire^ vers des positions ja direction de Cambrai ? Il y a là une ligne areparees d avance, mais qui certainement naturelle de défense qui pourrait servir à ae sont pas aussi fortes que celles dont barrer la route au cas où une retraite géné- tious les avons chassés en juillet dernier- raie des Allemands en Belgique et dans le « Le haut commandement allemand es- n°rd de la France deviendrait nécessaire, aérait déranger nos projets ; tactiquement, Sur la façon dont s'effectue cette re- 1 améliora temporairement ses positions ; traite, le correspondant du « Daily Chro^ mais stratégiquement, les Allemands, pour nicle « dit * a première fois admettent leur défaite de „ a peu d.;ncidents ^s. ceUe' relraite ; la maniéré la plus tranche ; . s battent en des surgissent ,çi. et dans, les trous retraite parce qu ils sont contraints de le d'obus ou les ruines, reculent devant l'avance :aire- de nos soldats et disparaissent dans la « Les Allemands mettent à exécution un brume. L'ennemi a profité de ce brouillard programme de destruction systématique, blanchâtre, qui a suiVi la période du dégel, ncendiant les abris, faisant sauter les dé- pour voiler son mouvement de recul. îôts d'approvisionnement, mettant le feu \ tout ce qu'ils ne peuvent pas emporter, ÂNGLA5S ET ÂLLËSV2ÂNDS SONT remplissant les tranchées et rendant les jjE NOUVEAU AUX PRESE8 routes impraticables. « Une patrouille d'Australiens a trouvé Le correspondant de la «Liberté» écrit, le une chaîne tendue en travers d'un ravin ; 28 février : an prudent examen a démontré que la Dans la soirée, le mouvement de repli des chaîne était reliée à une mine qUi aurait Allemarïd.s semblait s'être sensiblement r'a-?u anéantir toute la patrouille. lenti, particulièrement au nord de l'Ancre, e^ « La capture de Serre demanda peu d'ef- sur certains points, les troupes anglaises, conforts, une cinquantaine d'Allemands seule- tinuaut leur progression, rencontraient unç ment défendaient le village. sérieuse opposition. « Pendant toute la journée et toute la afs' T "S engagement très vif s'est .n J, ' j déroulé devant Puisieux-au-Mont, dont les nuit, nos patrouilles ont continue de près- défenses nord et ouest sont lom'bées entr« ser 1 ennemi» retardant ses mouvements ; mains des Anglais, mais dans lequel s« les Allemands semblent avoir compté sur- maintiennent deux bataillons allemands, ap« to.ut sur les tirailleurs isolés et les. bar- puyés par des mitrailleuses et des canons rages de fils de fer pour arrêter la pour- de campagne. 5Ui(e# Les voies de communication de l'ennemt '< Le feu de l'artillerie allemande a été vers Arras et Cambrai sont, dès maintenant, peu précis et- assez faible depuis le corn- ^ ^^^ftenTalS tnencemenpfrde la retraite. De gros canons mandes un torrent de feu et de mitraille, sur rails sont toujours en position a Ba- ?aume, mais la plupart des canons de UN RA|D HARD| Dts NEO-ZELANDAIS zampagne allemands ont ete retires Dien au delà de la portée des nôtres. Un bataillon de la Nouvelle-Zélande 3 « La vraie signification de ce mouve- exécuté un raid hardi contre les Alle- ment est le triomphe de l'armée britan- mands en retraite. nique, dont le seul effet moral doit avoir Ceux-ci ont eu beaucoup à souffrir. lia a plus grande importance. L'armée aile- 0nt eu au moins 150 des leurs tués et mande bat en retraite, parce qu'elle y a jj est probable que le total atteint 200.Parmi été contrainte ; elle a prévenu notre ot- 44 prisonniers, il y a plusieurs sol- fensive, qu'elle n'aurait pas pu arrêter sur dats de Landwehr des plus vieilles classes les positions qu'elle'vient d'abandonner. » et quelques Bavarois excessivement jeunes. Dcrui Jeune officier Néo-Zélandais. qui LES RAISONS DU RECUL avait capturé trois Allemands, perdit son DE L'ENNEMI chemin dans le brouillard. S'étant aperçu ' n, qu'il s'enfonçait sur le terrain occupé par Londres, 28 fevrier. — Les correspon- l'ennemi, il donna l'ordre à SeS prisonniers dants de guerre au front britannique ex- je diriger et de le ramener vers ses posent les différentes liypotheses aux- propres lignes, ce qu'ils firent sans hési- quelles donne lieu la retraite allemande. tation ! L'un des prisonniers blessés est Il ne faudrait pas. déclare le correspon- un Polonais. Il se battit vaillamment, maig dant du Morning Post, voir dans cette éva- refusa énergiquement d'être qualifié d'Al- cuation par la première armée allemande, de lemand- jes positions sur l'Ancre, le début d'une re- £e fcfitaillon a reçu les félicitations dd traite generale qui se ?fncom commandant d'armée et du commandant bien des jours, il est possible que le com rhpf Péc fWnièrpç snnt 1111 honneur mandement allemand veuille raccourcir sen- cneî. L.es aermeres sont un nonneur îiblement ses lignes, mais dans ce cas, le très signale pour tout bataillon qui les ob- 'ecul se fera graduellement aveo des phases tient. Les déportés belges wnf-ils être rapatriés? Nous avons reproduit hier sous toutes "éserves line dépêche d'Amsterdam disant que le gouvernement allemand au--ait décidé de rapatrier les déportés belles. En voici line autre qui confirme •ette information. Nous ne la reproduirons cependant, elle aussi, qu'à titre do-•umentaire : Amsterdam, 28 février. — Selon les Nouvelles de Maëstricht, les Allemands 3rit renoncé aux déportations des Belles. Malgré le régime de menaces et de tortures auquel les ouvriers belges sont soumis, 5 à 6 pour 100 seulement jnt accepté le travail qu'on voulait leur imposer. Tous les autres ont refusé. Les Allemands ont alors décidé de renvoyer les déportés dans leurs foyers. Plusieurs milliers sont déjà revenus en Belgique et sont, pour la plupart, dans une condition lamentable. lie Brésil ij'aceepte pa? ia réponse allenjaqde Rio-de-Jameiro, 28 février. — La Gazette de Noticias dit que le gouvernement brésilien n'accepte pas la réponse de l'Allemagne à la note du Brésil contnre le blocus allemand.« Notre protestation reste donc entière et en cas inexécution de la menace allemande, nous agirons avec toute notre énergie, sans no-as arrêter à l'appréciation du cas. C'est-à-dire que si un bateau brésilien est coulé par une torpille ou par une des mines que l'Allemagne, contre toutes les régies du droit international, a semées dans les mers, dans toute hypothèse notre t/.oer lé seratt atteinte et nous la défendrons sans éemaavâer la permission Tii le conseil de personne, n~ Les socialistes italiens officiels contre les ouvriers beiges L'ennemi pour eux, ce n'est pas l'Allemagne, c'est... le "XX'Siècle"! Nos lecteurs savent, par les lettres de notre correspondant romain et par les déclarations faites à celui-ci par M. Gas-par lui-même, avec quel acharnement germanophile les socialistes italiens offi* ciels ont refusé de s'associer aux pro* testations provoquées, dans tout le monda civilisé, par les déportations d'ouvriers belges. Cette attitude odieuse des socialistes belges l'ont dénoncée l'autre jour à l'immense auditoire réuni à Milan pour hon< . nir l'esclavagisme boche. Après que M. Vandervel-de eut fait un tableau émouvant des souffrances de nos ouvriers, M. Volkaert s'attacha surtout à montrer que la Belgique n'a aucune responsabilité dans la guerre et il fit état, dans ce but, des sentiments antimilitaristes des Belges. Sans doute, le Secolo (n° du .21 février), a-t-il involontairement exagéré le sens de ses paroles lorsqu'il lui fait dire que « les paysans catholiques flamands "préféraient aller en prison plutôt que ae fournir un service de quelques mois dans les casernes » ?..» M. Gaspar, qui parla ensuite, s'éleva avec vivacité contre les reproches adressés par l'Ayantî, le principal organe du socialisme officiel italien, aux socialistes belges. Voici comment le Secolo résume l<s passage principal du discours du secrétaire des syndicats socialistes belges de> ■métallurgistes : «Il dit que dans le magnifique spectacle de - solidarité donné par le prolétariat italien il y a une seule tache noire, celle de l'attitude inxplicable d'un j'ournal socialiste qui est allé jusqu'à refuser de publier l'appel des travailleurs belges menacés d'être réduits en esclavage. Une telle attitude, de la part d'un

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Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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