Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 15 Juni. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 19 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/sn00z72b1x/
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23' ANNEE. — Série nouvel' = N° 065 T jQ Nniïlfiro " 1 O ti m #>« fFÏ n 11 TiVontl VENDREDI 15 JUIN 1911 KEDACTI08 ET ADMINISTRATION g, Place des Deux-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Central 33-04 BOREAUX AU HAVRE: 28'", Rue de la Bourse, 28"' LE HAVRE Téléphone : 64 Belge DIRECTEUR Fernand NEURAY LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mol9 » 7 tr. 50 par trimestre. Angleterre. 2 sh. 6 tî. par mois. » ... 7 sh. 6 d. par trimestre. Autres pays 3 fr. — par mois d 9 fr. — par trimestre. ■ PUBLICITE S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne do Publicité, 10, rue de la Victoire, paris, oui en a Le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre eJc à Paris Pour le retour à li terra Idées originales et pratiques d une grande dame Comme le printemps s'annonçait et que l'agriculture manquait de bras, des lycéens, à l'appel de leurs maîtres s'en furent défricher, planter, semer. Ces semailles juvéniles nous vaudront-elles d'opulentes moissons ? A tout le moins sont-elles ce que proviseurs et professeurs appellent justement « une manifestation symbolique ». Comme le sillon que PEmpereùr de ■Chine ouvrait,, selon les rites, dans, le champ consacré, elles ont été le salut de la jeunesse à /a. terre nourricière. N'en •d'éplaise aux défiances campagnardes, qui -baptisent ces groupes de lycéens du nom -<« d'équipes de moineaux », en souvenir de quelques boys-scouts grapilleurs de ceri-ees !... LE RETOUR A LA TERRE M. Henri Bocher, président de la ligue pour le retour à la terre, était parti de cette idée des « Jardins scolaires » et des k Equipes de volontaires agricoles » ! Mme ■la comtesse Greffulhe, présidente-fondatrice de 1' « Union de France pour la Belgique les pays alliés et amis » prit la nouvelle ligue sous son patronage direct, elle lui fournit gracieusement son siège social et les moyens d'organiser son action effective. Déjà, grâce aux efforts de M. H. Bocher, la « Ligue pour le retour à la Terre » a été officiellement chargée par le ministère de l'Agriculture de France d'organiser les « Jardins scolaires » et les équipes d'adolescents destinés à suppléer, dans «ne certaine mesure, au manque de main-d'œuvre agricole. Mais Mme la comtesse Grëffulhe consi-idère la « Ligue pour le retour à la Terre » comme appelée à jouer un rôle plus important, à exercer une action pratique et décisive. Elle a de qui tenir, étant fille de ce prince de Caraman-Chimay qui fut, chez nous, en même temps que ministre des Affaires étrangères et gouverneur du Hainaut, le fondateur et l'organisateur des premières écoles ménagères agricoles.Ce sont les idées, — très originales et très pratiques à la fois — de Mme la comtesse Greffulhe, que sa dévouée collaboratrice, Mme Bessonr.et, a bien voulu nous exposer avec autant d'obligeance que de précision. POUR RETENIR LES PAYSANS * A LA CAMPAGNE Il faut, non seulement leur faire toucher du doigt l'avantage matériel, leur enseigner les perfectionnements, les améliorations qui accroissent le rendement d'upe exploitation agricole, il faut encore leur faire trouver à la campagne les distractions nécessaires. L'attrait des villes a tué les « assemblées » ou jadis, garçons et .filles dansaient au rythme d'un piston sonore et solitaire ; les foires les plus courues périclitent, ou se transportent dans les cités. Pour les revivifier, pour les replacer dans le cadre des bourgs, où elles se tinrent autrefois, il faudrait les moderniser. Le cinéma pourrait y contribuer, puissamment ; peut-être, certains grands magasins pourraient se mobiliser, apporter aux campagnards ce qu'ils vont chercher ailleurs, accepter même le paiement en nature ; la chose se fait dans certaines provinces. Les machines agricoles, les engrais pourraient y être exposés. POUR RAMENER A LA CAMPAGNE CEUX QUI L'ONT DELAISSEE Il faudrait entreprendre une active propagande par les journaux, les conférences, les tracts, le cinéma. Dans une causerie qui sera répétée, le docteur Gires a démontré aux mutilés, avec chiffres a l'appui, l'avantage des métiers ruraux. En effet, prouver, et aux agriculteurs mutilés, et à ceux qui cherchent un métier, que la terre ne demande qu'à produire, et que, bien cultivée, elle paye lar gement ceux qui s'attachent à elle, esl l'a b c dé ,1a propagande. Il convient auss: d'insister sur le côté hygiénique du re tour à la vie rurale ; sur les avantages qu'il présente pour les mutilés, les réfor més, les affaiblis de la guerre, sur le dan ger réel qu'il y a à transplanter, dans l£ >ie urbaine, l'homme des champs. DU ROLE DE L'EDUCATION Pour remettre en honneur la vie rurale il faut modifier les programmes scolaires créer un enseignement agricole. L'école primaire doit être une prépara tion à la vie des champs ; leçons, dictées exercices pratiques, rudiments d'histoire ;et d'hygiène peuvent et doivent s'inspire] de l'existence que mèneront les élèves. L< certificat d'études sera le prix d'un exa men conçu d'après des données identi ques. Pour les fils de propriétaires, des col lèges agricoles prépareraient à une sort( de baccalauréat rural. La chimie et h physique agricoles y seraient enseignées au lieu des éléments généraux de ce: sciences. Des champs d'expérience seraien créés autour de ces institutions ; elle-pourraient devenir dies centres d'exposi lions, de réunions, d'oeuvres agricoles. L'enseignement, ainsi dirigé, prépare rait les élèves à la vie qu'ils doivent me ner ; il inspirerait aux jeunes gens d-e^ campagnes la fierté d'être des paysans V çp.n^ciçnce d'une supériorité sur le: jeunes citadins, le goût et l'amour de la terre. L'INSCRIPTION RURALE Le long séjour forcé du paysan à la caserne lui fait prendre l'habitude des villes et le dégoût de la vie aux champs. Ne pourrait-on créer une « Inscription rurale », comme il existe une « Inscription maritime » ? Ces « inscrits des champs s'engageraient à faire carrière dans l'agriculture. Ils apprendraient à manier le fusil et la mitrailleuse ; ils seraient cantonnés en dehors des villes, sous la tente, dans des baraquements. Ils pourraient être, moyennant une redevance, mis à la disposition des grands propriétaires, concourir aux travaux des champs. Non seulement ces ruraux ne perdraient pas le goût de la terre, mais ils acquerraient des notions nouvelles. Us compareraient le sol, les productions, les modes de culture des diverses région^ de la France. Leur séjour aux champs les préserverait des tentations, des contaminations presque inévitables clans les grandies agglomérations. La présence des bataillons" agricoles rendrait aux villages un peu de la vie que les cités leur enlèvent ; et les filles des campagnes, trouvant suî pilace un mari, n'iraient plus le cherchei à la ville ou se mettre en service. Les cadres de ces formations seraient fournis par les élèves des collèges ruraux dont nous avons parlé, ou des grandes écoles, Grignon et Montpellier. L'avantage matériel, l'effet moral iraient de pair pouir ces soldats de l'inscription rurale, liés à la terre par l'engagement qu'ils auraient signé, instruits à la cultiver en même temps qu'à la défendre. Cette « Inscription rurale » serait un des remèdes les plus efficaces à la dépopulation des campagnes de France. UNE ORGANISATION MODERNE DE L'AGRICULTURE Elle sera nécessaire pour suppléer à la pénurie de main-d'œuvre, pou'1 rendre la culture, l'industrie de 1^- terre plus facile et plus lucrative à la fois. Mme la comtesse Greffulhe s'est très particulièrement occupée de ces questions. Elle s'est mise en rapport avec les constructeurs français et les importateurs de machines agricoles. En ce qui regarde la motoculture, l'industrialisation de l'agriculture, l'avenir est à l'électricité, qui éclairera la ferme en même temps qu'elle mettra les machines en mouvement. P-our permettre au ciillavateur d'acheter ces machines, accroître s6n troupeau, son poulailler, son domaine — d'acquérir cette terre qui ne s'en va jamais — il faudra organiser, créer un « Crédit rural ». L'originalité du projet consiste à faire payer l'intérêt, à faire amortir la dette, en nature. Le paysan se résigne avec peine à débourser ; il apportera, sans difficultés, le lait de sa vache, les œufs de ses poules, les produits de son champ, pour rembourser l'argent, emprunter pour les acquérir. Les syndicats, les coopératives pourraient, ici, intervenir utilement. Les lois qui régissent la propriété agricole devront être profondément modifiées. Un des maux dont souffre l'agriculture est le morcellement à l'infini des propriétés. Les lois ancienne^, constituant un majorât, assurant à l'aîné la propriété de la ferme et d'un hectare au moins du ter-roin y attenant, obviaient à ces inconvé-fin1' Peut-être y aurait-il profit en organisant l'agriculture moderne à s'inspirer des expériences plusieurs fois séculaires.Telles sont, très brièvement résumées; les idées, à la fois originales et pratiques, d'une grande dame sur le retour à la terre. Sont-elles, toutes et telles qu'elles, immédiatement applicables ? Elles apportent un élément uti * h 1 solution d'un des p'us graves problèmes de l'après-guerre. La, guerre a démontré l'imper-tance primordiale de l'agriculture .dans la vie des nations. Ces idées, auxquelles Mme la comtesse Greffulhe désire voir donner la plus larg< diffusion, peuvent recevoir, en France e dans notre Belgique, de fructueuses an-pli cations. Toute semence qui tombe au sillor r..e germe pas ; le semeur n'en va pas moim de son pas rythmé, lançant à la volée les grains dont sortira l'été venu, la mer dorée et bruissante des blés. Julien FLAMENT. 'Le Théâtre Belge au front (T. B. F.) . Le Théâtre Belge au Front a participa ces derniers jours à trois grandes fêta: militaires de bienfaisance. 1° A ta Mission Danoise, grand concer pour les blessés exclusivement. 2° A la Foire Saint-Sulpice, grande re présentation de Zonneslag et Cic, avec in termèdes artistiques, sur la scène du Théâ tre militaire de l'Œuvre du Secours d< guerre. 3° Au Foyer Jardin d'Auteuil insfcaili par Mme Letrosne. Grand concert pour le: permissionnaires bolges et français ave' représentation de Jour de l'An et de Deiu Belges à Paris. Ces belles séances ont été données avei le concours de l'excellent et zélé G. Libeau entouré de sa vaillante troupe ; Mmes D : V. Libeau, Ad ri an a Morrisson, L. Bertin ' Japv, pH'tzy, MM. Hubert notez, René Ber ' nard, Willems et Gaston Valbray. Les intermèdes artistiques furent rem ' plis par Mmes Mariette Sully, J. du Plessy 1 MM. Valdor, Albert Beauvai1, A. du Pless; ■ et le piaiste accompagnateur Laiurent. Ajoutons que tous ces artistes se feron ; applaudir le 29 juin prochain an Théâtr - des Variétés avec leurs plus célèbres ca ; m n. m des parisiennes dans les CCteaux di ■ Médoc, joué par Mlle de Mornand, M. Abe Tarride et M. H. Dolez. s L'abondance des matières nous oblige i , remettre à demain la suite de notre inté ; ressant feuilleton LE KAUGP.É. fiVEii progrès Mis à Gapaard et à l'es! de Pioegsteert COMMUNIQUES BRITANNIQUES ENTRE SAINT-YVES ET LA LYS LES ALLEMANDS PERDENT UNE PAR TIE DE LEURS DÉFENSES Notre nouvelle progression à l'est de Messines et la pression que nous exerçons sur l'ennemi au sud de notre front d'atta que ont contraint nés Allemands à aban donner une partie importante de leur sys terne de défense de première ligne dans 5e secteur entre !a Lys et Saint-Yves. Poursuivant leurs avantages, no* trryu pes ont marqué une avance importante^ l'est du bois de Pioegsteert. Nous avons également gagné du terrair pendant la nuii aux abords de Gapaard. La nuit dernière, au nord de Bullecourl et au Fjud de Hooge, nous avons exécute de3 coups de main qui nous ont permis de ramener des prisonniers. 23 heures. Nous avons exécuté avec succès au riébui de la matinée une opération sur le fron de bataille d'Arras à l'est de Monch^le Preux. Les positions de la hauteur de « înfantryHiil » présentant une importante !oca!e considérable et Que l'ennemi âvai jusqu'ici défendu avec acharnement contn nos attaques répétées, ont été enlevées pai nos troupes sur un front de plus de mille deux cents mètres. Tous nos objectifs on été atteints. Cent soixante-dix-sept prison niers dont trois officiers et deux mitrail luises sont tombés entre nos mains. Hier un appareil allemand a été afcatîi en combat aérien. Trois autres contrainte d'atterrir désemparés. Tous les nôtres son rentrés indemnes. COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. L'ennemi a dirigé, au cours de la nuit des bombardements courts et violents, dans la région de Braye, au nord de Oraonne au nord-ouest de Reims et sur la rive gauche de la Meuse vers Gumières. Des coups de main tentés à la suite de ces bombardements sur nos petits postes dans ces différents secteursj ont complètement échoué. De notre côté, nous avons effectué une incursion dans une tranchée allemande, à S'est de la ferme Navarin, et ramené une dizaine de prisonniers. 23 heures Activité moyenne des deux aftjjflpries sui la plus grande partie du front, assez vio iente dans la région de Graonne et ai sud-est de Gorfceny. ■4 COMMUNIQUE ITALIEN L'ENNEMI REAGIT VAINEMENT SUR LE FRONT ITALIEN 1 Rome* 14 juin. | Sur le Plateau d'Asiago, -àu cours de lr ' nuit du 12 au 13, l'ennemi a-tenté d''av.an j cer par surprise sur les positions que nou: ! avons conquises récemment sur le Mon Ortigara. Découvert par nos troupes a éveil, l'adversaire a alors attaqué très vio lemment, avec des forces considérables mais la ferme résistance des soldats q*i t défendaient ces positions, a forcé l'ennem à se replier en désordre et leur a inflige des pertes très graves. Sur le front des Alpes Juliennes, soute nu par son artilerie, l'ennemi a entrepris à plusieurs reprises, au cours de la journée d'hier, cLe petites actions tentées peu surprise, au nord de Gorizia et sur le Car so au sud de Castagnev.izza. Notre artil lerie a enrayé toutes ces tentatives et c atteint et dispersé par son tir précis, de: convois et des troupes en marche dans s vallée du Torrente Idria et Bazza à l'es de Saint-Lucio de Tolmino. Notre artilerie a également provoqué l'explosion. de dépôts de munitions à l'es" des lignes ennemies près de Selo. COMMUNIQUÉ RUSSE i LES RUSSES BOUGENT Petrograd, 14 juin. Front occidental. — Dans la région du village de Gartychke (au nord-est'de Smor-gon) une de nos colonnes d'éclaireurs, appuyée par notre artillevife, franchissani ; les réseaux de fils de fer barbelés de l'ennemi, a- pénétré dans ses îretranchements qu'elle a détruits après avoir passé les occupants, à la baïonnette et capturé trois , prisonniers. Sur les Carpathes, au nord de Raflow-ka, de fartes colonrrs d'éclaireurs em.vernis qui tentaient une attaque contre nos ! positions ont été rejetées élans leurs retranchements par notre fusillade. Front Roumain : Fusillades. Fron du. Caucase : Une forte attaque des Kurdes contre nos positions dans la ■ région à l'ouest de Becleumor a été re-. jetée. i Dans les montagnes, au nord de Erzin-jan, bourasques de neige. mm t sotte mus Venizeîos va=t=ii y rentrer? . Athènes. 14 juin. Le roi Constantin avec la reine Sophie et le diadoque Georges se sont embarqués cette'nuit à Oropo, port 'do JAttiepre, à bord d'un contre-torpilleur français qui les transporte en Italie djoù ils gagneront la Suisse. L'e"'-souverain compte se fixer à Luga-no, où il va faire acheter une villa. Voici quelcraes détails sur la façon dont le roi Constantin a quitté le palais royal. MaTdi après-ffnidi, à 17 heiures, le roi Constantin, accompagne de la rein a quitté le paiais royal sans que son départ ait été connu de personne, hormis de quel-' ques familiers de son entourage. Afin de mieux dissimuler ce dép<<3?ïi la ■ garde militaire du paiais royal fut subi-L tement déplacée, souis le prétexte d'assurer 1 la surveillance d'une port© s>K»uée du côté opiposé à celle par laquelle La famille royale s'apprêtait à partir. La foule se précipita immédiatement vers l'issue gardée par les soldats, taAlls <jue le roi et la famille royale sortaient par l'avenue d'Hérode-Atticus, pénétraient dans le grand parc du vieux palais où les attendait une automobile qui les emmena, à toute vitesse, dans la direction du Pirée par la rue do l'Académie et la pla.ee de la Concorde. C'est seulement devant l'Académie que quelques personnes reconnaissant lie roi, poussèrent des acclamations. ' Le puissances semblent décidées à suivre * en Grèce, une politique énergique. Les communications avec le Péloponèse ' par l'isthme, sont interrompues. Un détachement français a occupé KaJa.rnaki. Voici, d'autre part, qiuelques déclarations significatives. A la Chambre des Communes, M. Bonai 1 Law a réDondu à un député, demandant , pourquoi Constantin avait pu abdiquer au ; profit de l'héritier qu'il désignait : ! « L'honorable député se trompe s'il croit ^ q.iue le successeur de Constantin a étc choisi par lui-même. » : M. Alexanidiri, qui représente à Rome M, Venizelos, proclama son espoir en l'unifi ! cation de la Grèce, maintenant qiue le ro: , et le diaidoq.ue, imbus des idées alleman - des,' ont disparu. Le parti libéral ne demaji^e qu'à voir 'o - Grèce unie et libre agir aux côtés de -l'Entente, dans la lutte qu'elle poursuit poui ' la défense du droit et de la justice. Je suis convaincu que si l'autorité du ro: t est reconnue par le pays et s'il suit une ; politique d'amitié à l'égard de l'Entente - M. Venizelos acceptera d'unifier la Grèct <■ et de se mettre à la. disposition de la Cou-1 ronne. »—— — — On reçoit la confirmation que lo second 1 fils <io M. Bonar Law a été fait prisonniei • par les Turcs en Palestine, sur le front di Sinaï ISS 181®™ I FIS îî faut douze cent millions Le XX0 Siècle a annoncé que le ministre des finances allait demander à l'impôt douze cent millions de ressources nouvelles. Voici quelques précisions sur les impôts qui seront créés, les taxes qui seront accrues- . , Le ministre des finances, sans touchei au système du timbre-quittance existani en ce oui concerne les particuliers, le mo difie en ce qui concerne les payements commerciaux. Le projet ministériel institue un impôi sur les dépenses particulières à l'exceptior de celles jugées indispensables, c'est-à-dir< à l'exception des dépenses d'alimentation de chauffage, d'éelaira-ge et de loyer : 1° Les dépenses d'habillement, de linge de mobilier, etc. Ces dépenses seront frap pées d'une taxe de 5 centimes par franc C'est le « sou du fr.anc » des ménagères. 2° Les dépenses dites voluptuaires. or somptuaires : bijoux, objets d'art, etc. Ces dépenses seront frappées d'une taxe de 10 0/0. Le projet crée une taxe successorale à percevoir du vivant de l'héritier sur les sommes héritées. C'est au fond une taxe sur le capital. Parmi les autres mesures pronosées pai M. Joseph Thierry figure la" môdificatior du système des franchises postales mili taires. Le projet en préparation fait état dr projet déjà proposé à la Chambre et ou majore les tarifs de chemins de fer. I: institue en outre une taxe suir lo prix de; billets. Le projet comporte unie série de mesures de rectification ou de péréquation de taxes existantes. En particulier il prescrit lo payemem partiel de l'impôt sur les bénéfices de guerre,nonobstant 'appel devant la com mission supérieure. Cet appel avait pont effet (te,suspendre tout payenment. jusqu'à asérialupun é ucusesssU.êNv LDLDLDE la solution finale. Ls général Persiiag à Paris Jeudi matin, le général Pershing est all( visiter le musée d'armes des Invalides er compagnie de quelques officiers de son état major et du général français Pelletier, fi micii, il s'est rendu à l'Elysée, où un dé jeûner a été offert en son honneur par le président et Mme Raymond Poinca.ré. Assistaient également à ce déjeuner l'ambassadeur des Etats-Unis, le p-résideni du conseil et les membres du cabinet. Dans l'après-midi, le général Pershinj est allé visiter le. centre d'aviation di Bourget. Le GaMnet national italien a laveiila de ia «rentrée» On nous mande de Rome, le 13 juin : « Au lendemain de la proclamation de l'indépendance albanaise par le général Terrero, des adversaires du cabinet national, et particulièrement du ministre des affaires étrangères, M. Sonnino, firent croire qu'une crise ministérielle était "im-îninente en Itadie. Il s'agissait, à vrai dire, d'une simple prétexte. Dans tout pays à régime parlementaire, il y a toujeurs des i hommes, des groupes', même en temps de ■ guerre, qui aspirent au' pouvoir. Prendre ; prétexte de la proclamation de l'indêpen-• dance albanaise pour renverser le minis-i tère, dans un moment où l'on courtise la révolution russe, n'était-ce pas une bonne , politique ? Mais la réaction ne s'est pas [ fait attendre. Toute la grande presse mit i bientôt en relief qfue M. Sonnino était dans . ta .pleine tradition de la politique nationale, italienne, et qu'il fallait par conséquent l'empêcher de tomber une une cùès-tion éminemment nationale. ^ Les événements internationaux devaient , tout de suite après jeter une vive lumière s fur les événements. L'Italie allait occuper J.anina ; les Français la Thessalie ; le Toi Constantin abdiquait. Tout ce qui, dans ^ les Balkans ou dans l'Epire, pouvait représenter une force pour l'Italie 'était salué comme une force pour l'Entente. On passerait p-lus tard au règlement définitif des choses. La presse de Rome, de Londres et de Paris se trouva d'accord dans cet - ordre d'idées. La chose étant telle, tés journafux italiens oui ^avaient espéré faire de l'Albanie une excellente plateforme pour la conquête du pouvoir furent forcés de battre en retraite. Et ils firent remarquer qu'il ne s'agissait point d'un problème de la politique nationale, sur lequel tout le monde, mais seulement de la manière dont on avait proclamé l'indépendance de l'Albanie.La crise ayant été conjurée sur ce terrain, on essaya de la faire surgir sur le terrain de la politique extérieure, mais - aussi vainement. Une note officieuse nous a appris en effet que tous les ministres sans distinction — y compris doi.c Bissolati, Co-mandini, Bononi — s'étaient trouvés à l'unisson dans l'idée d'empéciher une crise générale. Bien entendu, des remaniements ne sont pas impossibles en ce qui concer-liu'cci'J.ns .iiiù:lbtè»e.Sï tectoniques. Bref, le Parlement sê réunira le 20 juin et le gouvernement se présentera à peu pA?s dans sa "forme ancienne. Le cabinet de 1' « Union sacrée » peut avoir mérité quelques reproches dans tel ou tel cas n'empêche qu'il répond toujours aux raisons profondes qui en ont déterminé l'existence. Puisque la guerre continue — et elle devra continuer jusqu'à ce que le droit aura triomphé des empires centraux —, il est nécessaire que la trêve des partis continuent dans le pays. L'armée est admirable au front, mais dans les guerres modernes, il faut que les, peuples forment un bloc pour la résistance à outrance. L'Italie, alors que les empires centraux croyaient qu'elle se serait, peu de • mois après être entrée dans la guerre, jetée dans les bras de M. von Bùlow, qui de Lueerne lui disait : — veiii mecum — l'Italie montre plus d'énergie après deux , ans de guerre qu'au début, dans l'ordre militaire comme dans tous les domaines. Il se peut que des attaques parlementaires ne manquent pas, contre tel ou tel ministre, de la part de gens qui espèrent , sa succession : mais il est acquis, pour le moment, que, sur le terrain de la politique étrangère de l'Italie, l'accord est fait. Tout le monde estime d'aileurs que la politique de 1' « Union sacrée » est toujours la meilleure. ' 1 1 • " ■ 'WVW^. - ...... __ _ COMMENT ÏLS FONT OES SOLDATS Les Belges armés contre les Belges 1 Quelques protestations hypocrites se sont élevées — ou, plutôt, quelques ejues-tions de pure forme ont été, naguère, posées au Reicbstaig, touchant l'incorporation forcée de Belges dans les rangs de l'armée allemande. La réponse s'est bornée à une vague promesse d'enquête, c'est-à-dire à une fin de non-recevoir. Notre confrère Monet rapporte, dans le Telegraaf du 18 inm juiI a reçu la visite d'un Belge, contraint de portêi- les armes contre ses frères. Ce Belge a réussi à s'évader d'Allemagne ; il a soumis à M. Monet des documents établissant à l'évidence que l'intéressé est bien de nationalité belge. Il était occupé, dès avant la ; guerre, chez un patron en territoire alle-1 inand ; « il y a environ un an », il a été incorporé dans l'armée allemande, sous 1 le mauvais prétexte qu'il était « sans nationalité ». Le malheureux n'a eu d'autre ressource <]ue de passer clandestinement la frontière et de se réfugier en Hollande; comme l'avait fait, avant lui, son frère incorporé comme lui dans l'armée allemande. M, Monet s'abstient de citer des noms, pour éviter des représailles aux parents demeurés sous la botte allemande, Mais nous savons par d'autres témoignages — et par des documents officiels, comme le compte-l'endu du Reichstag — que ce n'est pas là un cas isolé. Les Polonais, les Alsaciens, les Wallons i de Malméd:y ont dû porter les armes contre leurs frères de race. L'incorporation forcée des Belges surpris, sur le sol allemand, par la déclaration de guerre, est une preuve, nouvelle que l'Allemagne n'est : jamais à court de barbarie. Nous le savions ; mais il est bon d'épingler chaque horreur nouvelle, ne fût-ce que pour s'en - souvenir au jour du règlement des com.rites, et même après ; nq,.fût-ce que pour : demander, à chaque fois, l'avis de ceux qui voudraient mettre la main dans la main sanglante de ces gens-là_.M LA GUERRE VUE DE LONDRES il MIE ANGLETERRE Londres, le 14 juin 1917.. Croix de guerre, médaille militaire, légion d'honneur... Les rubans et les bijoux brillent sur le bleu horizon des tuniques... Les femmes sont graves. Chaque pas amène à ma rencontre un voile de deuil. Je suis en France. Quelques kilomètres d'eau seulement me séparent de l'endroit où, hier soir, il m'a semblé que je quittais l'Angleterre apparue sous sa dernière incarnation : le soleil couchant baignait d'une gloiro lointaine la baie de Portsmouth et détachait en noir sur l'horizon la carcasse du Victory, le navire de Nelsor.. C'était ''Angleterre même, debout au seuil des mers. Un bras de mer... tout ce que j'ai traversé depuis lors, et la séparation, pourtant, est immense. On m'interroge. « L'Angleterre tient-elle bien ? Travaille-t-elle ? Est-elle bien décidée à accroître son effort ? rlésiste-t-elle aux difficultés d'alimentation ? A-t-elle résolu la crise ouvrière. » Et je réponds : « Ayez confiance. L'œuvre énorme progresse merveilleusement. L'Angleterre est sur la voie montante. Hommes, matériel de guerre, matériel de marine, l'effort grandit tous les jours, et tous les jours produit plus. Ayez confiance. » Je dois répéter le mot. Je sens qu'il supprime des hésitations, qu'il avive des espoirs. On a été ému. On s'est demandé comment la Grande-Bretagne surmonterait les dangers qui la menacent. On s'est effrayé, tout d'un coup, de la grandeur de ces dangers. Pourquoi cela ? Parce qu'auparavant, on ne savait rien. On voyait, u'après les phrases des journaux et les discours, une sorte d'Angleterre immatérielle et toute-puissante, maîtresse absolue des mers, impératrice de l'industrie, libre de faire jaillir des usines, par tonnes, de l'acier et des obus-par dizaines, des vaisseaux de guerre ; par centaines, des canons et des airains. On voyait le résultat des premiers mois, des premières années, qui était beau. On attendait celui de demain, qui sera splendide. On songeait à peine que toute cette production nécessitait des hommes, et que les hommes, en Angleterre, sont comme partout ailleurs, sujets à des défaillances, à Ves erreurs, à des mouvements collectifs provoqués par l'une ou l'autre passion. Et un beau jour on a appris, — car 'à vérité finit toujours par se frayer un chemin, — qu'il y avait en Angleterre une grève importante d'ouvriers mécaniciens. On a ajppris que la situation économique était sérieuse, que la question de l'alimentation était loin d'être résolue, que les ministres du ravitaillement, quittaient le pouvoir ailleurs qu'en France, écrasés sous la tâche, et que la mobilisation civile ne se faisait pas toute seule. On s'est d'autant plus inquiété qu'on avait été plus oalmè. Ôn a d'autant moins cru les paroles traduisant exactement -es faits qu'on s'était reposé avec plus de confiance sur les paroles d'optimisme et d'eio-■ge officiels. On pousse un soupir de soulagement quand quelqu'un affirme, eh s'appuyant sur des réalités, sur ce qu'il voit, sur ce qu'il entend : « Ça va très bien. » * * Il est temps qu'on change de méthode. Les Alliés ne sont plus des étrangers ies uns pour les autres/ Ils sont étroitement associés, vers un même but et par un même intérêt, — je prends le mot dans son sens le plus large et le plus noble. Leur affection dépasse les formules de politesse qu'on emploie vis-à-vis d'un indifférent, ils se doivent mutuellement assistance, — et-, pour cela, ils se doivent avant tout la, vérité. C'est si simple, si élémentaire, — surtout quand on a la chance d'avoir les Alliés que nous avons. Pourquoi cacher que l'Angleterre s'est mise lentement au travail, qu'il a fallu des mods pour vaincre certaines résistances, que des heurts sérieux se sont produits et se produisent encore ? Pourquoi cacher cela quand on peut dire aussi : « Voyez ce que donne cet effort chaque jour accru. Il est bon qu'il n'arrive que lentement à son apogée, car il augmente au fur et à mesure que la force do résistance des Boches diminue. Le suprême assaut qu'ils auraient pu repousser il y a un an, ils ne le briseront pas dans six mois. L'Angleterre est partie pour une guerre longue, ç'a pu être notre faiblesse,1 mais c'est"aujourd'hui notre force grandissante. » Est-ce que ce n'est pas plus digne et plus intelligent ? Est-ce que, depuis deux mois, on se gêne pour apprécier, franchement, loyalement, l'attitude des Russes, sous prétexte qu'ils sont des alliés ? Est-ce que Hervé, qui a été dès Je premier jour et est demeuré un admirable ami pour les Belges, hésite,lorsqu'il yoit des faits à critiquer chez nous, à les signaler, à raison même de son affection ? Est-ce qu'au moment de Verdun, et plusieurs mois plus tard, certaines grandes voix ne se sont pas élevées dans la presse française pour dire à l'Angleterre : « Tu nous a donné du matériel,, de l'argent. C'est bien. Ce n'est pas assez. Il nous faut maintenant des hommes, beaucoup d'hommes... Est-ce que l'Angleterre n'a pas répondu noblement à la demande ? Les peuples, debout pour un même idéal, ont le droit et le devoir de se parler. Ce n'est pas une. oligarchie qui se bat, ce n'est pas sa voix que nous attendons, c'est la voix des nations, la grande voix de l'opi»-nion publique. Dans ce domaine comme dans les autres, assez des cadres vieillots, des formules creuses. Disons la vérité, à nous-mêmes comme à nos associés. C'est le plus puissant levier qiui existe au monde. C'est le seul moyen de faire régner la confiance, d'établir la force, d'arriver à la victoire. GUTT.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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