Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1470 1
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1917, 26 Juli. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 18 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0z70v8bk6k/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone s Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Seciété Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, Çui en a le monopole pour Paris. LE XX SIECLE QUOTIDIEN BELGE : Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28tcr, Rue de la Bourse, 28te* Téléphone i 04 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestrô Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trira. Autres pays. 3 fr. par mois — .9 fr. par trimestre LES DESSOUS de la crise illiMidi Par Jacques BAINV1LLE Dans la crise qui s'est terminée par la chute de M. de Bethmann-Hoilweg, une circonstance curieuse, c'est l'effacement de Guillaume II. On lui prend, on lui torpille son chancelier, à cet empereur, on lui enlève son homme de confiance, celui qu'il avait inventé en 1909, lorsque, las de l'outrageante protection et des airs d'ironique supériorité du prince de Bùlow, il avait voulu un fonctionnaire bien à lui, une créature reconnaissante et docile. Cependant Guillaume II n'a ..fait que regretter le départ du fidèle Bethmann dans une lettre gémissante. On dit Guillaume II inquiet, physiquement et moralement ébranlé, soucieux de transporter les responsabilités sur d'autres têtes que sur la sienne. Est-oe une raison suffisante pour qu'il accepte qu'on lui force la main, quand il s'agit de son collaborateur immédiat et de tous les jours ? Et, d'autre part, voilà ces députés au Reichstag qui, dans leurs journaux, dans leurs discours, via-à-vis de l'opinion publique, ont pris une attitude, des engagements. On les voyait prêts à jouer un rôle. Qui sait s'ils n'allaient pas devenir ministres ? Or, voilà qu"ils ont accepté le chancelier choisi par Hin-denburg et le parti militaire et qu'ils se sont laissé mettre en vacances, comme de petits garçons après avoir voté les crédits de guerre, — ce qui était l'es-•sentied, — et s être donné la satisfaction loute platonique de voter leur motion sur la paix que le Dr Michaëlis avait acceptée en se réservant de l'interpré-iter à sa manière. Et puis, l'autre jour, Guillaume II et les hommes du Reichstag se sont rencontrés... Empereur et députés, également dociles, "également résignés, sont faits' pour s'entendre. Ils subissent en commun des forces extérieures. Quelles sont ces forces ? ■h * (_Ce ne sont pas. seulement celles de ï'état-major. Ce ne sont pas seulement celles du parti conservateur et des pan-germanistes. Une autre influence est intervenue pour renverser le chancelier, arrêter la « nouvelle orientation » et les réformes. Par un phénomène nouveau, digne de toute notre attention, le principal associé, après la Prusse, de la confédération germanique a revendiqué son droit de se faire entendre dans les affaires de l'Empire. C'est la Bavière qui a déterminé la chute de M. de Bethmann-Hoilweg en opposant son veto à la « démocratisation ». La Bavière a eu sa voix au chapitre. Il y avait plus de quarante-six ans que cet événement ne s'était produit. La guerre ferait-elle renaître ce que semblait avoir tué une autre guerre ? Le particularisme bavarois, en sommeil depuis 1871, se réveillerait-il en 1917? Le fait, en tout cas, est certain : Te gouvernement de Munich, opérant en ïant que gouvernement confédéré, mais autonome, et animé de volontés personnelles, a mis en mouvement la machine fédérale pour faire prévaloir ses vues et défendre ses intérêts particuliers. Le comte Lerchenfeld, plénipotentiaire bavarois au Bundesrat, a été chargé par le comte Hertling, au nom du roi Louis, de formuler l'oppostion de la Bavière à la « parlementarisation » de l'Empire et de prononcer l'exclusive contre M. de Bethmann-Hoilweg. *** Ce n'est pas par esprit de réaction aveugle que le comte Hertling a entrepris cette démarche. Sans doute il est conservateur. Il représente la tendance conservatrice dans le parti du Centre. Mais il a dit un jour qu'un gouvernement, même non parlementaire, devait s'appuyer sur l'opinion publique. Il est devenu président du conseil parce que son parti, aux dernières élections, a eu la majorité. L'hostilité du comte Hertling à une réponse des institutions de l'Empire a donc une origine et une cause qui 3e trouvent ailleurs que dans ses théories et ses sentimesnts politiques.Voici en effet l'explication de l'attitude prise par la Bavière, telle qu'elle a été donnee le 12 juillet par la Bay-rische Slaals'.eitung, organe du gouvernement de Munich. Nous résumons, en respectant les grandes lignes de ce document.Tout homme informé de l'histoire et des institutions de l'Allemagne, écrit l'officieux bavarois, doit accorder que l'application du _ régime parlementaire est une impossibilité et que cette mesure compromettrait de la façon la plus grave l'existence de l'Empire. Repoussant en 1884 une proposition qui tendait à créer des ministres d'Empire resr ponsables, Bismarck disait : « Cette in novation ne serait possible qu'au détriment des dreits contractuels que le; gouvernement confédérés exercent actuellement au Conseil fédéral. Les principaux droits souverains des Etats confédérés seraient absorbés par le ministère d'Empire dont la gestion serait réglée par l'influence prépondérante cte la majorité du Reichstag. Le gouverne' ment prussien verrait dans ce déplace ment d'équilibre un grand danger poui l'unité, récemment conquise, de l'Allemagne. Il tiendrait l'établissement du régime parlementaire pour l'annonce certaine de la prochaine dissolution de l'Empire. » Et l'organe du comte Hertling d'ajouter à cette citation de Bismarck la remarque suivante : « Cette déclaration du premier chancelier d'Empire, qui recueillit en son temps l'approbation de tous les gouvernements représentés au Reichstag, a conservé toute sa valeur. » Ainsi la situation est bien claire. La Bavière s'est prononcée en tant qu'Etat confédéré. Elle n'a pas parlé seulement pour son compte, mais pour celui des autres Etats allemands (Saxe, Wurtemberg, Bade, etc...). L'effet du régime parlementaire fonctionnant à Berlin serait de transférer toute l'autorité au Reichstag et d'enlever sa raison d'être au Conseil fédéral, représentant des royaumes, duchés et villes libres dont la réunion forme l'Empire. Par le régime parlementaire, l'Allemagne deviendrait un Etat unitaire au lieu d'être un Etat fédéral. Le pacte de 1871 se trouverait donc violé et chacun des contractants se trouverait en droit de reprendre sa liberté. Voilà ce que signifie la protestation que le comte Lerchenfels a exprimée à Berlin au nom du gouvernement bavarois. * *1 Parlementarisme et fédéralisme : telle est l'antinomie qui se pose en Allemagne.Ceux qui ont étudié de près la Constitution allemande ont tous conclu que le Conseil fédéral était un obstacle à la démocratisation de l'Empire. Un simple article de cette Constitution, l'article 9, forme un empêchement formel. Cet article stipule expressément', en effet, que personne ne peut être en même temps membre du Conseil fédéral et membre du Reichstag. C'est une cloison étanche entre les deux institutions. Le Conseil fédéral représente les parties. Le Reichstag représente le tout. Le Conseil fédéral représente les ' Allemagnes et le Reichstag l'Allemagne. Il faut laisser les choses comme elles sont ou bien casser la machine pour en construire une neuve sur les ruines de la Confédération et sur l'asservissement des Etats confédérés.Or, c'est ce que l'Allemagne prussienne n'ose pas. En dépit de la tendance naturelle qui les pousse vers le régime parlementaire, les partis moyens du Reichstag n'ont pas risqué cette aventure. En dépit de la nécessité reconnue par M. de Bethmann-Hoilweg d'entrer dans la voie des réformes intérieures pour ouvrir une soupape de sûreté et alléger d'autant les responsabilités des Hohenzollern, Guillaume II a également manqué d'audace. C'est la Bavière et la conception fédéraliste qui l'ont emporté sur la conception parlementaire et' unitaire.Il est vrai que, là, Les Hohenzollern jouent à qui perd gagne. Le fédéralisme les renforce comme rois do Prusse. Le parlementarisme unitaire les renforce comme empereurs d'Allemagne. Dans les deux hypothèses ils ont de la marge devant eux, et ils peuvent, s'ils sont habiles, se retourner. Mais il y a une troisième hypothèse qu'avait faite Guillaume II et qui ne s'est pas réalisée : c'est celle d'une victoire rapide, éclatante, écrasante, qui lui eût donné un tel prestige en Europe et dans son Empire quil eût été en Allemagne le maître incontesté. Au lieu de cela, il doit choisir entre le Reichstag et la Bavière, et la Bavière vient de prouver son existence en agissant. Ce n'est pas pour ce résultat que Guillaume II a voulu la guerre, et il peut dire que cela aussi compte parmi les choses qu'il n'a pas desirées. JACQUES BAiNVILLE. wwvt— L1LIIIÊ stras • m PSilS SE COTE! REGLEMENTATION STRICTE DE L'EMPLOI DU LINGE ET DES VETEMENTS >Ix>ndres,2o juillet. Le « Times » signale que 1' « Office de Guerre pour les vêtements » allemand vient de renforcer encore le règlement sur l'emploi du linge, tant chez les particuliers que dans les hôtels. Les serviettes et les nappes doivent être remplacées par du papier. Un article limite sous les peines les plus sévères le nombre de serviettes de toilettes à mettre à la disposition des voyageurs. Uij autre interdit strictement dg confectionner avec les vieux habits et le linge usagé des pantouffles que le manque général de cuir avait mis à la mode. La vente de ce genre d'emprisonnement et de fermeture des ma Érasins des négociants délinquants LA RETRAITE ROSSE M GlLIGiE A • L'armée roumaine entre en ligne Les Allemands ayant réussi à percer l< front russe sur uns étendue de 25 kilomè très étaient arrivés, ie matin du 22 juillet devant Tarnopol. Grâce aux efforts héroï ques des régiments de Cosaques, de cavale rie indigène et des groupes d'autocanons ils furent retenus toute la matinée devan la ville qu'on eut le temps d'évacuer en ?aï sant sauter les uonts et les déoôts de muni tions. Après la prise de Tarnopol, les Aile mands ont essayé de pousser dans la direc tion du sud, de manière à prendre à reven la 7' et la 8" armée russe. Le commande ment russe a aussitôt envoyé des renfort; pour organiser la défense de la région des bouches du Sereth et de la Strypa. Le oulletin allemand du '.?5 millet, 14 h. annonce la prise de Tarnopol et de Stanis lau dans les termes suivants : ARMEES ERMOLJ. — Notre marche er avant continue sans interruption. Sous le: yeux de Sa Majesté l'Empereur, nos divi sions remontant les pentes qui dominent le dépression du Sereth entre Tarnopol e\ Trembovla, ont repoussé de fort.es attaques russes et ont pris d'assaut les hauteurs si tuées sur la rive Est ; à cet endroit, dt nouvelles attaques russes en masses pro fondes ont encore été repoussées. Tarnopol est prise. Nous nous approchons de Buccacz. Stanislau et Hodworna sont en notre pos session ; les arrières-gardes de l'ennemi oni été repoussées partout. Il est intéressant de constater que le; bulletins ennemis ne signaient pas de cap ture de prisonniers russes. C'est signe qut la retraite de nos Alliés se fait en bon ordre. ^ " Les attaques russes dans les Carpatnes sont signalées dans les bulletins allemand et autrichien. Voici comment s'exprime « dernier (24 juillet au soir) : Avec une ténacité remarquable, le haut commandement russe cherche d dégageî l'armée battue en Galicie orientale, en opérant des attaques d'envergure variable sur les autres secteurs du front oriental. Dans les Carpathes, le but devait être atteint par des attaques isolées. Au point de jonction des trois frontières, dans la région de Tolgtes et entre le Casinu et la vàllffê .de la Putna, de semblables attaques ont été repoussées hier. Au nord de la vallée de la Putna, les Russes, de concert avec des bataillons roumains, ont de nouveau passé à l'attaque. COMMUNIQUE RUSSE Tsarkoié-Sek», 24 juillet 1917 (21 h. 30). Front Occidental. — A l'ouest de Dwïnsk, après une violente préparation d'artillerie, nos troupes se sont emparées des positions ennemies près tfu chemin de fer de Dwinsk à Wilna. Au cours de cette bataille se sont particulièrement distinguées les forces qui corn posent la 24= division : régiments de Toula, Torwitskî, Sowravski et le bataillon de la mort. Somme sur le reste du front, les officiers se sont fait remarquer pair leur héroïsme et se sont fait massacrer en grand nombre. Le général de division Dol-grakow a été empoisonné par les gaz. Dans la direction de Wilna, dans la région au nord de Krewo, l'ennemi a entrepris quelques attaques et a réussi à s'emparer d'une colline au nord de Boguche que nous avions occupée le 22 juillet. Sur le Sereth, jusqu'à Tarnopol, fusillade.Dans la région de Zagor-B©i3s (faubourg de Tarnopol) l'ennemi concentre ses forces et exécute un bombardement intense. Dans la région de Nikoulitze, l'ennemi a passé sur la rive droite du Sereth et a délogé nos troupes du village de Voliama-zowetzka, qu'il a occupé. Entre le Sereth et la Strypa, l'ennemi a continué son offensive, et dans la soirée ; du 23 juillet a occupé Bernadouwka, Tor- ■ chowo, Bourkalowo. Au nord-ouest de Buzacz, nos troupes se . sont arrêtées sur la ligne Gaiwo-Bonko-. Womasterjisko. Au sud du Dniester nos troupes recu-t lent dans la direction de l'est et évacué ■ Stanislau. i 'ilONT ROUMAIN. — bans la région du village Donoue-Patac, un de nos bataii-[ Ions ayant brisé les réseaux de fil de fer j barbelés s'est emparé des tranchées enne-| mies, a capturé 50 prisonniers et 3 mitrail-j leuses et est revenu dans ses tranchées. ! Sur le reste du front un duel d'artillerie se développe. FRONT DU CAUCASE. — Notre artillerie et les torpilleurs « Strocy » et « Sme-tliwy » ont bombardé Tircoll et ont détruit les dépôts et les casernes. Sous ta protection de l'artillerie, nos éclaireurs ont tra-v>*sé la rivière Tirchoyt-Dutrasi et attaqué une gare turque à l'embouchure de cette ' rivière. Après avoir passé les Turcs à la baïonnette, nos éolaireurs sont revenus, ramenant un officier et 21 soldats prisonniers. Sur le reste du front fusillade. L'Armée roumaine ENTRE EN LIGNE ; Il est certain que la bataille est reprise . en Moldavie et même d'une manière inté-; ressante. Voici, en effet, ce qu'on lit dans le communiqué allemand du 24 juillet : Berlin, *2(ï Ti: 30! — Dans les Carpathes, 1 dans la vallée de la Susita et de la Putna, toute la journée des combats se sont dérou-' lés, avec des avantages locaux pour l'ennemi.Cela fut précédé d'un communiqué roumain du 22 juillet, disant : Sur la frontière ouest de la Moldavie, actions de patrouilles et bombardement d'artillerie. L'ennemi a attaqué à deux reprises nos positions entre les vallées du Casinu et Caniutz et a été repoussé avec pertes. Sur le reste du front, vive activité d'artillerie.S'haffouse, 25 juillet. Dans le « Bund », Stegemann déclare qu'ne offensive sut le Sereth aurait beaucoup plus d'importance que toute opération sur le frnt nusse. « Là, dit-il, les Russo-Roumains occupent des positions dominantes et une tentative sur les moissons de la Valachie pourrait les amener à attaquer. » GUILLAUME ïï sur le Front de Galicie Il décore le prince Léopold de Bavière Bâle, 25 juillet. On mande de Berlin : Officiel. — L'Empereur est Arrivé mardi sur le front de Galicie. Après avoir entendu le rapport du commandant en chef sur les opérations en cours, il s'est rœndu auprès des troupes combattant sur le Sereth. Les feuilles de chêne de l'ordre « Pour le Mérite » ont été décernées au général feld-marêchal prince Léopold de Bavière et à son chef d'état-major le général-colonel Hoffmann. LES FEMMES RUSSES AU FE,U Pétrograde, 25 juillet. La « Vetch-arnie Vremia » annonce que parmi les truopes d'attaque qui ont mené l'offensive sur le front Smorgone-Kréwo figurait le bataill-ori de femmes dont l'exemple a produit urne impression considérable sur tes autres troupes. Un faux Belge suspect MÀMUUES interné dans un camp de concentration Le Temps a publié mercredi soir l'entrefilet suivant : Dans le discours prononcé dimanche dernier au Sénat par M. Georges Clemenceau, il a été question d'un étranger, M. Margu-lies, qui se prétendait Belge, mais qui en réalité, a affirmé le sénateur du Var, est sans aucun doute possible Autrichien. On nous déclare à ce sujet que le ministre 3e l'intérieur avait, il y a déjà plusieurs semaines fait demander au ministère des affaires étrangères de vérifier la véritable nationalité de cet étranger. Le gouvernement belge consulté avait répondu que M. Margulies n'était pas de nationalité belge, bien qu'il eût appartenu à la garde civique. • A la suite de cette réponse, la direction du service de la Sûreté générale a fait interner M. Margulies dans un camp- de concentration, :oimme sujet d'une puissance ennemie. Une perquisition a été opérée à la villa accupée à Nice par le prétendu Belge. Hos astos Minflees en Rnssie Genx qui sont tombés an Champ û'Iionnenr FILET NOS AUTOS BLINDEES en Rus. A la liste des soldats belges du corps des autos blindées tombés au champ d'honneur, et que le XXe Siècle a publié, il faut ajouter le nom de : GODEFROID, Auguste, brigadier volontaire de guerre, né à Viesville (Hainaut) le mai 1895, domicilié à Marmagne, Bourges (France). Ce brave se trouvait dans une automobile blindée qui, le 6 juillet, s'approcha à quelques mètres des tranchées ennemies et se trouva immobilisée dans les réseaux de fils de fer. De l'équipage de cette même automobile furent blessés les soldats GERD, GUIL-LOT et VALLEE. ■ ■■ Vl/VWV ■ ■ — L'agitation ouvrière augmente à Rio-de-laneiro. On signale l'adhésion à la grève de plusieurs corporations, notamment les boulanger» "Derrière le Sitis d'aSord " !... L'émotion soulevée en Allemagne par ces mots de Sir Edward Garson Amsterdam, 25 juillet. La presse allemande s'occupe beaucoup du discours prononcé vendredi à Belfast par sir Edward Carson. Tous les journaux reproduisent en caractères voyants les mots du ministre anglais réclamant comme condition préalable à toute négociation de paix le retrait des troupes allemandes derrière le Rhin. Les commentaires varient. Ainsi pour la Weser Zeitung, ces exigences des Alliés mettent en lumière les dangers que la formule de paix votée par le Reichstag a permis de conjurer. La Fremdenblatt de Hambourg rappelle sa prédiction, d'après laquelle le premier résultat de la résolution de paix serait la demande par l'Entente, de l'évacuation des territoires occupés. De même la Post constate que les paroles de sir Edœard Carson condamnent sans appel la sentence ébauchée par la soi-disant majorité du Reichstag. Le Vorwaerts n'est pas surpris. Pour lui, sir Edward Carson n'a jamais eu l'attitude d'une colombe annonciatrice de paix et il ne faut pas s'attendre à le voir se présenter porteur d'un rameau d'olivier. En somme, le plus parfait dépit ressort de tous les articles parus dans les journaux allemands. WWW I . ■ I I LIRE EN 2° PAGE : La fête natioanle belge ; Un intellectuel boche qui se repent ; Les communiqués du front occidental. EN 4° PAGE : Les déportations dans l'arrondisse-ment de Namur ; Nouvelles pour nos soldats. 1 ■ —■wvvvv — Le Chevron dn blessé Puisque — quoi que nous ayons cru pouvoir en dire — puisque tous les blessés ne sont pas décorés, ne pourrait-on leur donner — comme à nos amis français — un <( chevron de blessure » ? Plusieurs correspondants nous ont demandé de plaider cette cause ; un officier nous adresse du front cette lettre à laquelle nous changeons peu de chose, eti qui nous paraît bien résumer les arguments qui militent en faveur de cette mesure : « Un insigne pour les réformés ? Parfait ! Mais à côté de ces braves gens « qui ont fait tout leuir devoir », il en est d'autres, nombreux et qui ont la fierté, — pourquoi ne pas dire l'orgueil — de leurs blessures. Ce sont ceux qui, revenus à l'intégrité de leurs moyens physiques, restent sous les armes, ou, bien encore ceux que l'invalidité a fait éloigner du front pour des services de l'arrire. Ceux-là aussi, Monsieur le Directeur, blessés du front, blessés des services de l'arrière, seraient heureux de porter le signe d'honneur, le signe du sang versé pour le pays. Car quoi que vous en croyiez, — nomtore d entre eux, — je parle surtout des_ soldats du front, blessés -revenus dans les unités combattantes, — ne sont pas décorés. Le soldat blessé n'est pas « sûr d'être décoré. » Il faut la blessure grave, il faut parfois deux outrais blessures avant d'être décoré. Cela ne donne que plus de prix à la décoration-, et il est bon qu'il en soit ainsi. Mais je m'écarte de votre manière de voir lorsque vous écrivez : « Nous ne voyons aucun mal à ce qu'on décore les blessés, tous les blessés. » Eh bien non, on ne doit pas décorer tons les blessés. Mais ce qui est juste, ce qui est légitime, c'est que le blessé porte, à l'égal de ses camarades français, le chevron de blessure, — la marque glorieuse du- sang répandu pour que la patrie vive. On n'a pas. du reste, la blessure de son choix ; on a été touché, on a toujours risqué une affaire sérieuse, la blessure de guerre étant toujours grave, par suite des conditions, presque toujours favorables à l'infection, où elle s'est produite Pour l'octroi de la décoration la blessure peut être un considérant ; elle ne peut pas être le seul, elle ne doit en aucune manière, j'en tombe d'accord avec vous, être une condition nécessaire. Mais, croyez-moi, au moment où revient le troisième anniversaire de l'entrée en: campagne. le gouvernement ne pourrait faire cadeau mieux accueilli aux vaillants qui » durent v malgré les accrocs, que de décider qu'ils porteront, sur la manche droite, le chevron pour blessure, un chevron par blessure, — je dis le chevron, l'image géométrique du rhevron, le V renversé, ainsi que le porte le blessé français, et non la sardine- analogue à celles que nous portons sur le braç gauche en guise de chevron et dont peu de personnes, en dehors de nous comprennent la signification.Nous nous joignons, bien volontiers, à notre correspondant pour demander au gouvernement d'instituer le « chevron de blessure ». Ce serait une satisfaction légi- ■ time, une distinction méritée accordée aux vaillants qui ont souffert pour la Patrie ; de plus — la considération a son importance- — nous croyons que ce chevron ne coûterait pas bien cher au Trésor. Et nos bfessés seraient heureux et fiers de porter le galon qui dirait leur blessure — et prouverait à tous que, pour ne pas faire parler d'eux, les Belges n'en payent pas moins large écot à la souffrance —et à la Ce p'on fait ûStocïlioli ! Encore nn hommage édifiant du Wormerfs à M. Camille Huysmans Nous avons salué hier le patriotisme des socialistes belges refusant énergiquement de faire le jeu de l'Allemagne en allant à Stockholm. Si d'aventure quelqu'un se demandait ce que M. Camille Huysmans a bien pu faire là. bas, le Vorwaerts fournit la réponse à cette question dans un récit idyllique de son correspondant à la fameuse konférence. Ce récit a paru dans l'organe des socialistes majoritaires allemands le 11 juin et voici la traduction des passages principaux de ce morceau tout- à fait gemutlich : i Si nous avions sous la main des Allemands des lacs Masures et des régions d'Alsace qui furent un certain temps dans les mains des Français, ou encore des compatriotes des colonies africaines de l'empire, . on aurait bientôt la preuve indubitable de ca que la dureté et- la brutalité (sans parler de choses plus graves encore) font partie de la guerre d'une manière internationale. Nous n'avons pas à rendre compte davantage des unes et. des autres. ...Il est beaucoup plus réjouissant pour nous d'apprendre qu'au milieu de la guerre des peuples, un contact suffisant continua à subsister entre les partis socialistes pour qu'on pût obtenir, grâce à l'interméflliaire du bureau. mainte chose pour l'amélioration de la situation des porte-paroles et chefs du parti socialiste, prisonniers de guerre ou tombés d'une manière quelconque dans les mains de l'ennemi. Otto Bauer, le secrétaire de fraction de notre club du Reichsrat de Vienne, le rédacteur du « Kampf », ce maître encore jeune du développement logique du socialisme scientifique vers la politique pratique, .est prison nier depuis des années en Sibérie, comme lieutenant, après avoir reçu la médaille pour la bravoure. Cet homme d'une activité infatigable publia au delà du lac lBaïhal un journal pour les prisomers de guerre. Un bloc-haus, dans le désert de glace transbaïkalien, aura sans doute été la chambre de travail de cet homme, qui, dans les dernières séances du bureau international avant la guerre, avait rapidement attiré sur lui l'atention des membres. Actuellement,, grâce â l'intervention du bureau international auprès du gouvernement révolutionnaire de Pétrograde, il a éte nommé bibliothécaire d'une bibliothèque scientifique et HUYSMANS ANNONÇA MEME L'ARRIVEE D'OTTO BAUER A STOCKHOLM. -EN CES TERMES : « NOUS AURONS UNE BELLE FETE ! » a Une chose semblable fut aussi possible de notre côté du front, ainsi par exeiiïple en faveur des socialistes serbes. « Pendant que nous entendions tout cela et après que le secrétaire de l'Internationale eût prédit « a vec une certitude absolue »■ l'arrivée prochaine à Stockholm des Français et des Anglais, minuit sonna. Les délibérations officielles continueront demain. Dans la rue,' nous trouvons une clarté presque de jûUF... pas la moindre lanterne ne brûle, on pourrait cependant presque lire en plein air. La ville s'étend sur les collines le long du fjord, dans la claire lumière de la nuit blanche. La lumière vient de l'Est ; la clarté, dans laquelle le monde trouvera le chemin vers la paix, viendra-t-elle du Nord ? » En. reproduisant ce récit dans les Nou-v elles (n° du 3 juillet), notre distingué confrère François Ol'yff en souligne à juste titre l'importance : « Nous y découvrons, 'écrit-il, que M. Ca-mille Huysmans ne s'occupe point seule' ment à Stockholm, avec l'énergie du désespoir, de ce travail de Sisyphe qui consiste à recoller ensemble les morceaux épars de l'ancienne Internationale en imposant aux socialistes alliés des compromissions honteu.ses avec leurs viles agresseurs. Le « député belge », auquel le correspondant du- Vorwaerts prend soin de donner expressément cette qualité, s'y emploie encore à faire rendre la liberté par les Russes bénévoles à des prisonniers de guerre autrichiens. Cest ainsi qu'il a pu obtenir la libération d'un jeune lieutenant viennois, Otto Ba.uer, « médaillé pour acte de bravoure ». Dommage qu'on ne nous dise pas si ce kamarade a gagné sa médaille en torturant les « francs-tireurs » belges ou en servant les pièces d'artilleri* lourde que l'Autriche envoya en Belgique avant même de nous avoir déclaré la guerre ! Voilà donc un « déput belge » qui emploie ses meilleurs eMorts et ses ruses les plus subtiles à restituer leur liberté à des ofuciers ennemis régulièrement faits prisonniers sur le champ de bataille, qui se vante d'être arrivé à ses fins et qui se réjouit de la perspective de pouvoir bientôt serrer dans ses bras un des tortionnaires les plus « kulturés » de son pays, en lançant, ce véritable cri du cœur : « Nous aurons une belle fête ! » L'incident est sans doute fort menu ert soi. Mais en ce qui touche le « cas Huysmans », il revêt une singulière éloquence. Rien n'aurait pu en effet mieux établir, ni à un moment plus propice, que toute la campagne menée par ce « député belge », avec un entêtement dont il est seul susceptible, ne vise point une politique nationale, mais uniquement une politique de parti, ce mot étant pris dans son sens le plus égoïste et le plus étroit. » Comme le dit M. Olyff, « M. Huysman§ est aveuglé au point de considérer comme naturelles des choses qui nous feraient tous reculer d'horreur -A/VWVV- DANS L'AFRIQUE ORIENTALE Londres, 25 juillet. Une colonne portugaise traversant la rivière Pungwe, dans l'Afrique orientale a été attaqué par un parti de rebelles. Les Portugais passèrent la rivière à gué et enlevèrent la position ennemie. On signale du côté Portugais 23 morts dont deux Européens. Le chef rebelle que l'on dit être un hlanc a été tué. 23* ANNEE.- Série nouvelle.-. N° 1006 ^ Le Numéro : ÎO centimes (S centimes au Front) JEUDI 26 JUILLET I9fr "" ' ' 11 ■ ..»■■ 1 1 ■1 . — , , . I X ■ ...... ■ ■ . - , .. - -n ... . ,1 . »... ■"

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes