Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 24 Juli. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/d795718w01/
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23" ANNEE.— Série nouvelle.— N° 1004 L© Numéro : ÎO centimes (5 centimes au !F\r*ont) MARDI 24 JUILLET 1917. PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de} Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris,, çui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE Directeur : Fernand N EU RAY LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28t€* Téléphone s 64» Belge ABONNEMENTS France. 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestro RETOUR D'ALLEMAGNE SiKISaÏÏBPB'SlI! la tmiltr km Une quarantaine de militaires belges 'des malades et des sanitairest faits pr: son nier s au début de la carrçpagne, e: 1914, sont revenu? d'Allemagne, il y Quelques jours, en même temps qu deux cent cinquante grands blessé français. Leur passage à travers L Suisse fut émouvant. Bien que le voya ge eût lieu la nuit, la population de villes que le train traversait était resté debout. Des réceptions eurent lieu dan les principales gares. Des infirmière de .a Croix-Rouge leur offraient des ra ifraîchissements et des vivres. Les en fants les couvraient de fleurs tandis qu de la foule partaient des acclamation sans fin. A remarquer que ces scène se produisirent aussi bien dans les vil les de la Suisse allemande, à Wintei thur, à Berne et à Fribourg. qu'à Lau sanne. A Lyon, la réception fut tout auss 'belle et touchante. De cette ville, le Belges furent dirigés sur le camp d'Au yours, en attendant qu'on leur accord' un congé de convalescnce bien néces saire et bien mérité. Nous nous sommes rendu à Auvour pour recueillir quelques impression sur le séjour de nos prisonniers en Al lemagne. Nous avons trouvé une dou £aine d^rapatriés dans une baraque di camp. Bien qu'ils fussent assez m^géra ■blment vêtus — ils avaient encore le vieux uniformes de fantaisie qu'ils por teuient dans les camps allemands —, il paraissent heureux de se trouver sur h teiTe de Pranee, au milieu de compa triotes, et l'on ne dirait pas à voir leu; visage hâlé par la vie au grand air, qu< beaucoup d'entre eux sont revenus ma îades, anémiés par une alimentatior mauvaise, insuffisante, et trente-quatr; mois de dure captivité. Ge sont pou] la plupart des intellectuels, des ingé nieurs, des avocats, des étudiants, qu faisaient partie autrefois de la compa gnie universitaire. Les autorités aile mandes des camps leur ont fait un ré gdme de faveur — si l'on peut dire — en ce sens qu'ils n'ont pas été astreint; au travail manuel sauf dans certaine: circonstances par mesure de représail les. Leur sort n'en fut pas beaucouj plu3 enviable. — Ah ! Monsieur, me disait l'ur d'eux, quelle joie de se sentir libre ! P Lyon, nou3 nous regardions, nous noui tâtions, nous nous demandions si c'é lait bien vrai, si nous ne vivions pa: dans un rêve. Nous n'osions pas tra verser la rue croyant toujours voir au tour de nous les sentinelles et les fil: de fer barbelés ! Et cependant, aprè: qu'on nous eut annoncé notre prochair départ, nous nous mîmes à faire plu sieurs fois par jour le tour du camp pour nous réhabituer à marcher ! C'esi «ne chose terrible qu'une vie oisive pendant près de trois ans 1 C'est une grande souffrance que le manque d'impressions. A de certains moments, il nou; semblait que le vide se faisait dans notre oerveau et que nos facultés lente ment s'atrophiaient. Et effrayés, nous nous posions la question : Quand nous rentrerons au pays, à quoi pourrons nous encore être utiles ? — Bah ! dis-je, le cauchemar es-passé. La liberté est une grande guéris seuse. Vous vous referez rapidement i la vie normale. — Est-il exact, ainsi qut l'ont rapporté certains journaux, qu< lorsqu'on vous a emmenés en Allema giie, la population des villes frontière: vous a accueillis par des manifestation; hostiles ? — Oui, c'est exact. A Eupen, à Mal médy, des prisonniers belges et françai furent injuriés et même frappés ; à Ba den, des dames en vilîéigature nou; menacèrent de leur ombrelle, nous crié rent qu'on allait nous fusiller, et quel ques-unes mêmes de ces mégères nou: crachèrent au visage. Nous prenion: contact avec la culture allemande... '— Comment étiez-vous nourris ? .— Au début, la nourriture était man geable quoique insuffisante. Mais dan: la suite, nous ne touchions plus à no: aliments. On nous donnait de l'orge du maïs, des navets, de la betteravf fourragère ; en guise de pain, on nou: servait une mixture de farine de bruyè re, de sciure de bois et d'épluchures d< pommes de terre ; comme café, une in fusion de glands moulus. C'était infâme. Nous devions nous contenter des biscuits et des colis de vivres que l'or nous envoyait de Belgique, de France d'Angleterre et aussi de Suisse et df Hollande. — Et ceux qui ne recevaient pas de colis ? — Vous pensez bien que nous nous aidions. Il faut remonter jusqu'aux premiers âges du Christianisme pour retrouver l'étroit® solidarité que nous pratiquions chaque jour, le plus naturellement du monde, sans y trouver le moindre mérite. Nous vivions en frères, nous partagions avec ceux qui n'avaient rien ou dont les colis étaient er retard ; nous mettions tout en commun * et ainsi nous parvenions à varier noî menus. Dans chacun des camps où j'a passé, on avait forïfié un comité dt ® bienfaisance qui constituait des réserves | pour les pauvres, pour les nouveau* venus. Lorsque les civils belges sonl arrivés, nous les avons ravitaillés malgré la défense formelle des autorités allemandes. Pour provoquer des heurts des conflits, les autorités logeaient ensemble dans les mêmes baraques, Fran-i, çais, Anglais, Belges, Russes. Peine per- - due ! Pas la moindre dispute ne s'éleva i entre nous. i Un jour des prisonniers serbes arrivè-e rent au camp de Soltau. Ils étaient af» s famés. Aussitôt Belges, Français, An-i glais, Russes leur apportèrent des vi- - vres en quantité telle qu'en une heure s de temps toute une baraque s'en trouva 3 pleine. s — A-1>on parfois usé des représailles 3 contre les prisonniers belges ? — Oui, à diverses reprises et en même . temps que contre les Français. Un jour, 3 les Allemands prétendirent qu'en Fran-s ce, l'on avait employé de leurs gradés s au déchargement des navires ; une au-. tre fois que l'on avait envoyé des pri-. sonniers allemands au Maroc ou qu'on . les faisait travailler aux tranchées. En supposant que tout cela fût vrai, la i Belgique n'était pour rien dans ces me-s sures et les prisonniers belges encore . moins. Cependant nous fûmes punis 3 comme les Français. Des jeunes gens . qui n'avaient jamais pratiqué aucun travail manuel, devaient s'occuper aux 3 durs travaux de la ferme, descendre 3 dans les mines de charbon, dans les . mines de sel, étaient envoyés dans les . usines, même dans les usines de muni-i tions. Moi-même j'ai travaillé dans une . fabrique de sucre h raison de dix-huit 5 heures par jour au milieu d'une atmos- - phère terrible. Quand je suis retourné î au camp, j'étais devenu méeonnaissa-t ble.... — Quelles étaient les occupations des • prisonniers belges dans les camps ? > — Nous faisions tous les métiers. - Nous avons nous-mêmes construit nos i baraquements dans les bruyères du Ha-! novre et aménagé les routes aux abords • du camp ; nous fabriquions des tables, ; de3 chaises, des literies, des armoires, i des poêles, des appareils de cuisine. La ■ nécessité nous avait' rendus extrême- - ment ingénieux. Ah ! Monsieur, les Bel- - ges sont des hommes de ressource ; ils - savent s'adapter à leur milieu ; ils ont 5 des aptitudes professionnelles, des qua-? lités rares que nous ne soupçonnions pas - avant la guerre. Nous sommes-nous as-) sez rapetissés, dénigrés, calomniés ? Les Allemands n'étaient pas loin d'ad-i mirer notre savoir-faire. Ils appelèrent L quelques-uns des nôtres à la komman-i danture et nous confièrent toute l'orga-. nisation intérieure du camp : la poste, s la distribution des colis, etc. Nous nous . adonnions aux travaux les plus divers. . Nous élevionsdes monuments aux pri-s sonniers morts dans le camp. Moi-i même j'ai sculpté un grand nombre de ( pierres funéraires. Voici, me dit le soldat — qui est sculpteur de son état — une photographie représentant un atelier de sculpture. Nous avions une salle de spectacle où furent représentées des œuvres d'artistes belges et français. Ces représentations étaient exécutées avec infiniment de goût. Elles étaient très suivies et le produit des recettes était versé aux œuvres de prisonniers. Nous avions un cinéma, des bibliothèques très fournies avec des livres que l'on nous faisait parvenir de Belgique, de France et de Suisse. L'Université de Fribourg, entre autres, nous fit parvenir de nombreux ouvrages extrêmement intéressants. Le XX* Siècle voudra bien être notre interprète pour lui en témoigner notre reconnaissance spéciale. La plu-part d'entre nous connaissent maintenant l'allemand — que tout d'abord nous nous refusions à apprendre — l'anglais et même un peu de russe. Nous organisions des cours, des con-i férences, des concerts, des concours de • football et de tennis, de jeux de balle. i Quand on nous amenait des visiteurs, - notamment le littérateur et propagan- - diste germanophile le suédois Sven-5 Hedin, les Allemands ne manquaient ; pas de leur faire admirer toutes ces choses créées exclusivement par nous, avec notre argent, pour soutenir le mo- • rai des prisonniers et venir en aide à ; nos camarades nécessiteux. Puis, dans ; leurs gazettes, ils se vantaient du con-, fort dont nous jouissions ! Les miséra-s bles oublaient d'ajouter que, malgré les s colis de vivres que l'on nous expédiait • de toutes parts, nous souffrions de la > faim très souvent au point que nous dû- • mes nous abstenir bientôt de sports et • d'exercices physiques de crainte de nous ; affaiblir.... t — Et le moral ? — Je ne vous dirai rien qui ne soit ) l'expression de Ja stricte vérité, je veux rester sincère. Je ne vous cacherai pas i que nous eûmes des heures de tristesse et de découragement, quand nous restions sans nouvelles des êtres que nous aimions et que l'éloignement, les souffrances endurées, nous avaient rendus plus chers que jamais, quand nous apprenions le sort fait à nos compatriotes de la Belgique occupée, les déportations de civils et d'ouvriers, quand les Allemands célébraient bruyamment des victoires dont nous ne pouvions douter. Parfois même le cafard venait nous ren- LES Russes attaquent prèsde Vilna Ils font plus de mille allemands prisonniers Officiel. Pétrograde, 23 juillet. FRONT OCCIDENTAL. — Au sud-C.^est de Dwinsk, duel d'artillerie. DANS LA DIRECTION DE WILNA, REGION DU BOURG DE KLGW NOS TROUPES ONT ATTAQUE L'ENNEMI ET OCCUPE UNE PARTIE DE SES POSITIONS DANS LE SECTEUR DSARY-BQ-JOUCHI, PENETRANT PAR ENDROITS DE PLUS DE TROIS VERSTES DANS LES DITES POSITIONS. PLUS DE, 1000 ALLEMANDS ONT ETE FAITS NIERS. La conduite d'une partie de nos troupes n'a pas permis d'exploiter ce succès. II faut souligner la vaillance des Gfficiers qui sont tombés en grand nombre dans l'accomplissement de leur devoir. Dans la région de3 sourws fie la rivière Sereth, de Zaloztche jusqu'à Tarnopol, fusillade.Au sud de Berezowiza-Welka, l'ennsmi a bombardé très violemment nos positions entre les rivières Sereth, Strypa et Zlotz-Lipa.Poursuivant son offensive, l'ennemï a occupé les villages de Naztazoum-Wenia-wa et Juvlez SSawintin. FRONT ROUMAIN. — Dans la direction Kezni-V/iazargel, roesani et Bralila, duel d'artillerie. j LA POUSSEE ALLEMANDE EN CALICIE. — LES RUSSES DEFENDBONT EfiERQI-QUEMENT TARNOPOL. Copenhague, 23 juillet. — Des informa tions venues de Berlin font connaître qu< les Allemands s'attendent à ce que Je; Russes défendent Tarn-opol avec la der nière énergie* Les Russes en effet ont con centré dans cette place leurs meilleure: troupes et ont construit de puissants sys tèmes de fortification à l'ouest de la ville (Radio.) LES ALLEMANDS AVOUENT LE SUCCES DE NOS ALLIES Genève, 23 juillet. Le communiqué allemand de cet après-midi reconnaît le succès obtenu par les Russes dans le secteur de Vilna. 11 s'exprime ainsi : FRONT LEOPOLD BAVIERE. — Lt long de la Dvina, principalement près dt Dwinsk et de part et d'autre du lac de Narocz, la canonnade a augmenté d'uru façon sensible. Au sud ouest de Dwinsk une attaque russe a échoué. Au sud dt Smorgen jusqu'à Krowo inclusivement, lei Russes après leurs échecs meurtriers dt la veille au soir, ont renouvelé leur attaque dans la matinée. Un feu roulant a précédé l'assaut qui a donné lieu <i des combats à alternatives diverses dans notre position dt première ligne dans laquelle les Russes avaient pénétré sur certains points. Dçins la soirée, la position était de nouveau en notre possession grâce à de nouvelles contre-attaques, sauf sur deux points d'attaque. Ce matin de nouvelles attaques russes de grande envergure au sud de Skergon t ont été arrêtées par nos feux de barrage. LA COHFSREZÇEISfllililll X>E FA-RIS Les Etats-Unis n'y prendrant pas part Rome, 23 juillet. Les journaux italiens publient un télégramme de New-York, annonçant que les Etats-Unis ont décidé de ne pas participer à la Conférence de Paris qui s'ouvrira le 25 juillet. Il sera traité à cette conférence de la situation militaire et de la question balkanique. Les Etats-Unis jugent qu'ils ne sont actuellement pas directement intéressés à cette discussion. Cependant le gouvernement de Washington se réserve. Au fur et à mesure que la fin tfe 1a. guerre approchera, les Etats-Unis élèveront davantage la voix pour exiger une paix sûre et juste qui libérera le monde de toute cause de guerre à venir. M. PACHITCH SE REND A PARIS Rome, 23 juillet. M. Pachitch, président du Conseil serbe, venant de Corfou, a passé ce matin en gare de Rome, se rendant à Modane. M. PaohJrtch vient assister à la conférence des Alliés à Paîûs. (Radio). M. SONNiNO A PARIS Rome, 23 juillet. M. Sonnino, ministre des affaires étrangères d'Italie, accompagné- de M. de Mar-tino, direicteur général de la Consulta, et de M. de Morsier, secrétaire particulier, est parti pour Paris, où il arrivera sans doute demain matin. . , ■■ iwvwv C3rliF!LJEESC^ JS aux Côtés des Alliés Une déclaration de M. Venizeios concernant la mobilisation Athènes, 23 juillet. Le Neon Asty ayant annoncé que le gouvernement grec allait procéder à bref délai à la mobilisation des réservistes, M. Veni zelos a fait publier dans 1 Hestia du mêm< jour la rectification suivante : « J'ai expose très clairement, dans une harangue d'il y a quelques jours, que le Gouvernement est convaincu que la Grèce doit prendre pari à la guerre mondiale pour expulser d< Macédoine l'ennemi héréditaire. Mais ceux qui s'imaginent que nous pouvons mobili ser immédiatement les réservistes semblent tomber de la lune. Ils ignorent les ruines-que les libéraux ont trouvées en revenam au pouvoir. Je serais content si nous pou vions, dans le délai d'un mois, àppelei sous les drapeaux les deux classes do cons^ crits 1916 et 1917. » dre visite sans raisons apparentes. Mais jamais nous n'avons douté, de notre cause et de celle de notre pays. La résistance de notre armée sur l'Yser, l'attitude du bourgmestre Max, celle du cardinal Mercier,le manifeste des ouvriers belges que nous avons lu — avec quelle émotion ! — nous gonflaient d'orgueil. Le sentiment patriotique qui, autrefois, nous était à peine connu, vi-vibrait en nous avec une force singulière 1 R. D. La suite de cette intéressante interview varaîtra dans un prochain numéro. Une visite de M. Poincarê à nos Souverains L'agence Radio nous communique la note suivante : A l'occasion de la fête nationale belge, le Président de la République est allé dimanche rendre visite à Leurs Majestés le.roi Albert et la reine Elisabeth, pour leur exprimer les fidèles sympathies et les vœux fervents de la France. M. Ribot, président du Conseil, ministre des Affaires étrangères, s'était proposé d'accompagner le Président dans cette visite. Retenu par, la séance du Sénat, il a prié M. Léon Bourgeois de le remplacer et de présenter ses excuses aux souverains belges. Le Roi et la Reine ont retenu le Président et M. Léon Bourgeois à déjeuner et ont passé avec eux la plus grande partie de la journée. Le Président de la République a remis des décorations françaises à un certain nombre d'officiers, médecins et fonctionnaires belges. whti n >i mu iM/WW.t '■ '■ m tm m Jorte au Champ d'honneur UNE RELIGIEUSE TUEE D'UN SSHRAPNELL EN SOIGNANT NOS SOLDATS L'hôpital Elisabeth de Poperinghe est le seul hôpital belge qui soit situé en pleine zone de bombardement. Il a rendu des services inappréciables en donnant aux blesses militaires et surtout aux blessés civSts les premiers soins. C'est par centaines que l'on compte les vies sauvées par les quelques infirmières courageuses qui occupent ce poste périlleux depuis plus de druz ans. L'une d'elles vient de moutrir au champ d'honneur. Le 14 ijxillet, un srapnell a tué sœur Julienne (Buphrasie Vannest) infirmière religieuse. Cette sœur, avec d'autres sœurs de son ordre, s'était distinguée par son dévouement aux blessés dans les premiers bombardements d'Ypres en 1914. Forcé.es de quitter Ypres, après la destruction de leur hôpital, elles étarlent venues offrir leurs services à l'hôpital de Poperinghe. La sœur Julienne, morte en soldat, a été enterrée dans le pet\t cimetière militaire le Poperinghe au milieu des soldats du 13» d'artillerie, morts eux aussi pour la patrie. 1 —r 1 " i i ,1 Le Siam déclare la guerre à l'Allemagne Londres, 23 juillet — On mande de Bangkok que la Siam a déclaré que l'état de guerre existe contre l'Allemagne et l'Autriche.Tous les sujets allemands et autrichiens ont été arrêtés et leurs maisons de commerce fermées. Neuf vapeurs d'un tonnage brut de 18.965 tonnes ont été saisis. its soGiistes 6îîp: La Conférence de Stockholm, les socialistes belges et les manœuvre du gouvernement allemand Réconfortantes révélations _ ; du député Terwagne Le Dr Modeste Terwagne, député soe'u liste d'Anvers, a publié, dans les Noi velles àu 3 juillet, un article extrêmemer intéressant qui lui a été envoyé de Be 1 gique opprimée par « un de ses plus vai lants amis du parti socialiste ». M. Terwagne se déclare heureux de poi ■ voir publier ce document pour l'honneu • du parti socialiste belge. Nous somme heureux, nous, de le reproduire, car montre la force d'âme opposée par ne compatriotes socialistes à toutes les me nœuvres de l'ennemi. Dédions leur exem-pl à tous ceux que pourraient séduis le avances des socialistes du kaiser, par que. que entremise qu'elles les sollicitent. Voit le texte de l'article envoyé à M. Terwagne « Depuis plus (Tun an, vit à Bruxelle un petit homme au teint blafard, à l'a lure cauteleuse et hypocrite. Est-il aifili à l'ancien parti socialiste allemand, o ne le sait. Ce qu'on sait, c'est qu'il s nomme le Dr Hirschfeld, qu'il est fonctior naire du gouvernement allemand et orge ni sa l'exposition officielle de la Prévoyanc sociale allemande à Luna-Park. Sous 1 prétexte d'offrir aux syndicats bruxelloi des invitations à l'exposition, il se faufil dans la Maison du peuple. 11 y revir sous des prétextes divers. Il monte de pr< férence au quatrième étage, où se tàpuv le secrétariat de la Comission syndical et les bureaux du conseil général de c parti ouvrier que le gouvernement d Scheidemann et Legien a supprimé et don il interdit les réunions politiques. (Le syndicats peuvent se réun|*r.) « C'est ainsi qu'un beau jour, sans avoi prévenu personne, sans avoir ■ conven d'une date quelconque pour une entrévu« il amena le député socialiste Bauer dan les bureaux de Mertens et de Sollau, 1 premier, secrétaire de la commission syndi cale, le second, secrétaire de la fédératioi nationale des métallurgistes. Bauer pari; des déportés belges et il déclara, là, ave une inconscience naïve, qu'il n'y avai dans les journaux allemands aucune trac de leur action (celle de la majorité) ei faveur des malheureux Belges, parce qu le3 ouvriers allemands pourraient accuse les social-démocrates de nuire aux inW rVts de la défense nationale !!! Bauer n connaissait même pas les nombreux eani] où les ouvriers belges, arrachés de force i leur travail ou à leur' famille, chômeur ou non, étaient traités de façon infâme à peine nourris, affamés, couchés dans L Vermine, battus et torturés, l'hiver dan la neige, réduits à l'état de squelettes vi vants. Pour amadouer les socialistes bel ges, le Dr Hirschfeld, qui blâmait sévère ment à la Maison du "Peuple les déporta tions, fit revenir quatre ou cinq mal'heu reux. Il s'efforça constamment de renoue des relations entre les socialistes belges e les social-démocrates allemands, ceux d la majorité actuelle, tout en recomman dant bien de ne jamais révéler son nom ECHECS SUR ECHECS ne le rebutèren ■pas. Il suggéra même à un jeune socia liste flamand d'organiser . parmi les ou vriers belges un mouvement en faveur d la paix immécyâie. IL ECHOUA Alors i se tourna ver j Gand. Il y alla. Les ma nœuvres continuaient. La conférence se cialiste de Stackholm s'organisait et L1 GOUVERNEMENT ALLEMAND EN SU1 VAIT LES PREPARATIFS AVEC UN TE] INTERET QUE SON AGENT EN BEL GIQUE, LE Dr HIRSCHFELD, POUSSAT A LA PARTICIPATION DES BELGE? Le Dr Hirschfeld était rayonnant. Il avai vu Anseele ! « Bras de fer » allait veni à Bruxelles ! Naïf docteur ! Est-ce qu'oi roule Anseele ? Le bougre, né malin, n'a vait vu dans l'affaire que le moyen d'avoi un passeport pour sortir de la régioi d'étapes. Le D" Hirschfeld le lui fit obtenii puis il accourut à la Maison du Peuple d' Bruxelles et fit savoir à Mertens qu'An seele viendrait à Bruxelles le lendemain « Justement, c'était' un mercredi et de camarades de province étaient venus dan la capitale. Quand ils apprirent qu'il pouvaient voir Anseele et échanger leur vues avec lui, ils ne retournèrent pas. « Et e'est ainsi que, le jeudi 3 mai, An seele apprit à ses camarades socialiste unanimes QU'IL ETAIT D'ACCORD AVE( EUX POUR NE PAS ENVOYER DE DF LEGUE A STOCKHOLM ET POUR NJ PAS REPRENDRE LES RELATION: AVEC LES SOCIALISTES ALLEMAND! DANS LES CIRCONSTANICES AC TUELLES ! » ■ WWW !.. II—. ta Carie d'Identité des Etrangers Le préfet de pdfice de la ville de Pari: informe les étrangers qu'ils ne doivent pa: attendre le 31 août pour faire la demandi de carte d'identité prescrite par le décre du 2 avril 1917. Dans leur propre intérêt e afin d'éviter l'encombrement, ils sont in vités à se présenter aux sièges de leur: districts respectifs, le plus tôt possible. Il est en même temps rappelé que, seuls !es étrangers munis du récépissé provisoire sont autorisés à se déplacer. wwn , i LIRE EN 2° PAGE : Les étrangers en France ; Les communiqués belge français e tannïques ; Après les attaques d'Erzberger. L'appel des Belges au Service de la Patrie ) — Le 5e Groupe ne sera pas appelé maintenant s C'est par suite d'une interprétation inexacte de textes que vient de publier le Moniteur, que nous avons annoncé dans notre numéro du 21 juillet la prochaine convocation du 5e groupe. On nous prie d edire qu'il n'est pas question en ce moment de cette convocation. ,t - Pour ceux qui sont nés au 2e semestre de 1898 r. ' r Le Moniteur Belqe du 21 juillet publia s un arrêté-loi relatif à l'appel des hommes Il nés pendant le deuxième semestre de l'an- 0 née 1898. En voici lés dispositions essen-tielles : e Vu l'afrêté-loi' du lor mal 1917 appelant s les Belges nés pendant le second semestre -- de l'année 1898 à servir la Patrie ; ■i Vu l'arrêté ministériel du 5 mai 1917, : fixant les délais et conditions d'inscription s pour les Belges nés pendant le second se-l_ mestre de l'année 1898 se trouvant dans la g partie de la Flandre non occupée par l'en-n nemi, en France et dans le Royaume-Uni : e Article 1er. Les appelés nés pendant la second semestre de l'année 1898 et se trou-" vant en Europe (ailleurs que dans la par-e tie de la Belgique non occupée par l'en-e nemi, en France, dans le Royaume-Uni s dans les territoires ennemis), en Egypte, ^ Tripolitaine, Tunisie, Algérie, au M'aroc et au Cfujada sont tenus d'envoyer avant le 15 août 1917 des bulletins d'inscription dûment remplis à la Légation de Belgique e ou au Consulat de Belgique le plus rap-® proché de leur résidence. t Art. 2. L'inscription se fera au moyen de, g bulletins conformes au modèle annexé à" l'arrêté ministériel .du 5 mai 1917. Les in-r téressés pourront se procurer ces bulletins j en les demandant verbalement ou nar écrit , à la Légation de Belgique ou au Consulat g de Belgique le plus rapproché de leur ré-s sidence. Art. 3. Sont dispensés de l'inscription, 1 les appelés se trouvant en. Italie, Russie, i Roumanie et au Canada, s'ils contractent c avant le 15 août 1917 des engagements vo-t lontaires respectivement dans les armées 5 italienne, russe, roumaine et canadienne, i Art. 4. Les appelés se trouvant sur le e territoire belge de Baerle-Due s'inscriront r avant le 15 août 1917 de la manière pré- - vue à l'article 13 de l'arrêté ministériel <lu e 15 octobre 1910. Art. 5. La Commission permanente dô i recrutement de Fr/kestone statue à l'égard s des hommes se trouvant sur le territoire : belge de Baerle-Duc, dans les Pays-Bas, i les Pays Scandinaves, la Russie, la Rou-s manie et le Canada. La Commission permanente de recrute- - ment de Bordeaux à l'égard de ceux se - trouvant en Espagne et au Portugal'. La Commission permanente de recrute- - ment de Lvon à l'égard de ceux se trou-r vant en Grèce, Italie, dans la Principauté t de Monaco, en Suisse, dans les autres pays e du snjd de l'Europe et dans les pays d'Afri- - que baignés par la Méditerranée. t Pour nos compatriotes résidant aux ] Etats-Unis 1 Un arrêté-loi que publié le Moniteur . belge du même jour étend afix Belges résl- . dant aux Etats-Unis d'Amérique l'applica- 3 tion de l'arrêté-loi du 21 juillet 1916 appe- . lant sous-les armes tous nos compatriotes jusqu'à l'âge de 40 ans. En conséquence, tous les, Belges résidant r aux Etats-Unis, nés après le 30 juin 1876 . et avant le 1er janvierl899, sont tenus d'en-t voyer leur bulletin d'inscription, avant la r 15"septembre prochain, à ia Légation da i Belgique ou au Consulat de Belgique la - plus rapproché de leur résidence, r Echappent à la loi : i 1° Ceux qui, à la date du 21 juillet 1916, se trouvaient datis la partie de la Belgique 3 occupée par l'ennemi ; 2° Ceux qui font déjà partie de l'armée . belge : sont considérés comme en faisant s partie les militaires qui, depuis le 31 juil* 3 let. 1914, ont été déclarés inaptes au service, s mis en congé ou licenciés pour quelque 3 cause que ce soit ; 3° Ceux qui font partie de l'une des ar« - méro a-lliées ; 3 4' Ceux qui, appelés à faire partie des ] contingents spéciaux de 1915 et 1916, ont - été exemptés définitivement pour inapti-! tude physique à raison d'un examen médi* ; cal subi devant une commission de recru-5 tement ou la commission d'appel. ,1 " ■ */VW/V « AUX ETATS-UNIS Le général Cœthals aurait démisslonnô 5 3 Londres, 22 juillet. — D'après une dâ« ; pêche de New-York, l'on parle dans les i milieux officiels de Washington, de la dé-I mission du général Gœthals. La chosa . n'est pas confirmée. ; Le général Gœthals est chargé de la construction des cargo-boats pour les Alliés et s'est trouvé en conflit avec M. Den-I man, président de la corporation, sur la question des navires en bois ou en acier. — — I ■ WVVVV I , . . — Les préparatifs sont terminés en Allemagne en vue du lancement d'un septième em-prunt de guerre. Les ré<ients événements du ' Reichstag ont fait remettre, l'opération à octobre prochain. La campagne commencera 1 incessamment pour racoler les souscripteur*

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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