Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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10 oktober 1917
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s.n. 1917, 10 Oktober. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 17 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5x25b0056w/
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TROISIEME ANNEE.~ N° 1082 Ijo Numéro : lO benlimos MEHCREDI 10 OCTOBRE 1917'.' PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone : Central 33-C4 " PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIËCLE LE HAVRE 28to, Rue de la Bourse, 28te* Téléphone : Q'5 Belge ABONNEMENTS France. 2 fr. 50 par .nois — ...... 7 fr. 50 par trimestre Angleterre.. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois *— * 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernând NEURAY suri k i'ÂsiriÉ par SACQUÉS BA!MV!LLE Selon les voix qu'on écoute en ce moment au sujet des affaires d'Autriche, ou bien l'Etat austro-hongrois est à deux doigts de la subversion et de la ruine,, ou bien il est sur le point de se régénérer. La vérité est peut-être plus complexe. Si l'on considère uniquement la surface des choses et le tableau des agitations politiques, il apparaît en effet que la situation intérieure de l'Autriche est à peu près désespérée. Le nouvel empereur n'a pas voulu continuer à gouverner, comme- son grand-oncle l'avait fait idepuis la guerre, à l'aide du fameux paragraphe 14 qui suspend la Constitution. D'ailleurs, depuis l'assassinat du comte Stùrgkh, la continuation de la dictature était rendue difficile à François-Joseph lui-rnêr®é. Charles Ior a donc convoqué le Reichsrath qui s'est réuni le 80 mai de cette année. Après des incidents violents et nombreux qui ont tous marqué un antagonisme irréductible entre les partis allemands et les nationalités slaves représentées au Parlement de Vienne, l'était actuel des choses est le suivant : sur 480 membres environ que compte l'assemblée, il s'est formé une majorité îomposée des Tchèques, des Yougoslaves et des socialistes, majorité qui exige une refonte de l'Etat clans un sens libéral, démocratique, favorable à l'indépendance des nationalités. De l'autre îôté, 200 voix à peine, composées par les deux partis germaniques, Fédération national© et' chrétiens-sociaux, plus quelques dissidents s'opposent irréductiblement à ce programme. Si la majorité sociâlo-slave n'obtient oas satisfaction, elle est résolue à refuser le budget. Si le gouvernement entre dans cette voie, les membres de la minorité menacent de déposer leurs mandats de façon à « mettre en question ,'existence TTieme dïï Ta ChaffibTe »;"S'ë-' lon les propres termes de la décision prise par la conférence des partis allemands.* a * Tel est donc le dilemme devant lequel 5e trouve placé l'empereur. Ou Bien il gouvernera avec une majorité composée les socialistes, des Tchèques et des Slaves méridionaux et il satisfera leurs revendications, c'est-à-dire que les bases ictuelles de l'Etat seront transformées. Du bien il ne pourra plus obtenir le rote du budget et alors ii devra renvoyer le Reichsrath et revenir au paragraphe 14 et à la dictature. C'est à cela îue,^ par leur démission en masse, les nartis allemands voudraient le pousser. Charles I" se trouve donc appelé à prendre la décision la plus grave devant aquelle un empereur d'Autriche puisse Stre placé. Il y a été conduit par le fait même ju'il a voulu essayer de réaliser le pro-et caressé par son oncle François-Fer-linand, ancien héritier du trône, la vic-ime de Serajevo. Ce projet, yn de ses onfidents le résumait ainsi en 1912 : « Affranchir tous les peuples qui, mécontents et contradictoires, composent a monarchie ; restaurer les anciens ■oyaumes que l'histoire a connus ; créer les autonomies nationales ; former ainsi m Etat nouveau qui ne serait plus sim-)lement fondé sur te dualisme austro-longrois ni même sur le trialisme, mais ur une libre et vivante fédération de )euples libres et heureux. » Dans le succès de ce dessein réside >eut-être le salut de l'Empire des Habs-)ourg. Mais pour l'exécuter, il faut bri-;er d'abord la résistance des partis alle-nands et des Magyars à qui le régime lualiste apportait tous les avantages de a domination politique. Sur 50 millions d'habitants en chiffres 'onds l'Autrishe-Hongrie compte à peu Drès 10 millions d'Allemands, 11 de Magyars, 29 de nationalités diverses. Si :es nationalités ne sont pas satisfaites, Empire est menacé de révolution et de lislocation. Sous peine de mort pour 'Empire habsbourgeois, il importe d'a-)ord de vaincre les résistance qu'op-3ose l'égoïsme des Allemands et des Magyars, acharnés à défendre leurs pri-r'ilè&es.r «j ; • * * Cela, Charles I" l'osera-t-il ? Même, e pourra-t-il ? Car il ne s'agit pas seulement d'une Question intérieure. La transformation Je l'Autriche-Hongrie dans un sens favorable aux nationalités modifie nécessairement la politique extérieure de la nonarchie. D'Empire germano-magyar, 'Autriche deviendrait un Empire slave it, dès lors, l'alliance avec l'Allemagne serait mise en question. Pour s'en ren-Ire compte, il suffit de citer ces paro-es prononcées le 29 septembre, au leiehsrath par le député tchèque Kali-la : « Nous n'avons rien de commun ivec des gens qui crient : « Vivent les îohenzollern, et qui chantent la Wacht \in Rhein. » C'est encore M. Klofac qui l déclaré ouvertement, le 1" octobre, me la Bobêma. ûour réaliser ses vœux, i avait confiance dans la victoire des partisans de la liberté des peuples. La rénovation de l'Autriche rêvée par Charles I" a donc pour corollaire la rupture du pacte avec l'Allemagne, et la nouvelle orientation de la politique intérieure entraîne un renversement des alliances. Cela, l'Allemagne le sait bien. Les partis allemands et les Magyars, avec qui Berlin a partie liée, le savent aussi. C'est pourquoi ils font cause commune contre la fédéralisation, la démocratisation et toutes les mesures propres à libérer et à contenter les nationalités, ce qui, en même temps, mettrait l'Autriche d'accord avec le programme et les conditions du président Wilson. Il faudrait donc, pour que l'empereur Charles pût exécuter ses projets, qu'il commençât par se délivrer,* au dehors et au dedans, de la tutelle allemande. Pour accomplir un remaniement interne de l'Etat, remaniement destiné à entraîner un renversement des alliances, il faudrait commencer par rompre l'alliance avec l'Allemagne. Mais l'Autriche est en guerre, et elle a besoin de-l'Allemagne. Si elle se séparait de Berlin, elle perdrait son meilleur appui, sans compter que les Allemands d'Autriche ou une partie au moins d'entre eux, pourraient montrer des tendances séparatistes et pangermanistes. Voilà les difficultés profondes de la situation. Sont-elles insolubles ? Il semble que l'empereur Charles ait entrevu l'unique chance de salut qu'ait son Empire. Il sera un très grand politique s'il trouve les moyens d'exécuter son projet. JACQUES BAINVILLE. WWW ■ i-o Ses rofeeiiits a écouter Les Alsaciens-Lorrains, qui ont subi pendant quarante-cinq ans le joug qui opprime actuellement la Belgique,' méritent particulièrement d'être écoutés lorsqu'il s'agit de déterminer ce qui est indispensable pour empêcher que « cela recommence ». Ils ont vu les Boches d'assez près et assez longtemps pour être fixés sur leur fourberie et ne ptfs oublier leur cruauté. Et c'est pour cela qu'ils ne sont pas tentéé de croire qu'il puisse suffire d'une paix de compromis et de conciliation, d'une charte de la Srrciéfé autre chiffon de papier pour garantir' la tranquillité de l'Europe contre un retour offensif re la barbarie allemande. L'abbé Wettérlé, à qui quinze a# né as de Reichstag ont donné quelque expérience de la politique allemande, ne se lasse pas de crier casse-cou aux bonnes gens qui risquant par leur faiblesse de livrer le monde à la domination de l'Allemagne, décidée dès maintenant à fourbir ses armes pour la prochaine guerre. Le député de Colmar vient encore de faire entendre à ces illusionnistes un énergique cri d'alarme dans une conférence donnée à Rouen pour expliquer une fois de plus « pourquoi nous devons tenir jusqu'au bout. » Vingt-huit fois, a dit notamment l'abbé Wetterlé, d'après un compte rendu que nous trouvons dans le « Journal de Rouen », les Germains ont envahi la France par la vallée de -!a -Meuse. C'est nous. Alsaciens-Lorrains, qui les avons toujours reçus. Eh bien ! La France a le devoir de reculer la zone dangereuse pour nous préserver d'un tel voisinage, si peu agréable. De ceux qui seront ainsi séparés de l'Allemagne, on ne peut faire des Français avant qu'ils soient « décrassés ». mais on peut en faire une province autonome. Et. il faut créer un formidable mouvement d'opinion pou.r aboutir qu'après !e traité de paix il ns reste plus un seu! sâSdat aiiemanrï sur îa rive gauche tîti Rhin ; ii y va de fa séourité de ia pairie. La giuierre a toujours été une entreprise commerciale pour la Prusse, qui ne s'est forcée cjue par le vol de nationalités ; elle est la négation même du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Il faut donc l'empêcher de continuer son système et ne pas coûter les « défaitistes », les « pacifistes », qui sont pris de pitié pour elle et dont elle s'entend si bien à répandre les idées chez les Alliés. On l'a constaté chez nous, surtout lors de notre offensive d'avril, où les bruits les plus abracadabrants ont circulé parce qu'elle n'avait pas atteint les buts que « certains » lui avaient assignés. Heureusement, on a détruit plusieurs nids de ces défaitistes ; on les détruira tous, il faut l'espérer. Et nous retrouverons notre ealmo Car il s'agit de l'avenir de la France. Ce sont deux principes qui sont en présence. Il faut détruire le militarisme prussien. Et nous-mêmes Alsaciens-Lorrains, s: on nous disait que l'Aisace-'-orraine va être rendue et Sa paix signée de suite, nous crierions de toutes nos forces : « Non, pas de cela ! », car ce serait la perte d,e la France. Dans vingt ans. l'Allemagne aurait 4:500-000 jeu (nés gens, et la France 1.700.000 ! Quelle serait donc notre situation ? Et puis aurions-nous nos alliés de l'heure actuelle ? Il faut, donc en finir une fois pour toutes avec" un danger qui renaîtrait toujours. L'occasion n'a jamais étô meilleure. Nous le devons à la France. Nou.s le devons aussi à nos morts qui sont tombés pour crue la France vive grande et respectée. Nous le devons aux jeunes générations pour "les préserver des souffrances actuelles. » Et l'abbé Wetterlé a conclu qu'il faut choisir entre la paix dont on vit et ïa paix dont on meurt. Cells-ci seule pourrait être conclue par les Alliés avant que l'Allemagne soit vraiment vaincue. Oui donc oserait la vouloir ? — www _ One manœuvre allemande Le « Lokal Anzgiger » de Berlin publie en date u. do octobre, la dépêche suivante attribuée à sou correspondant de Genève : M. Poincaré a prononcé à Lorient un discours ail cours duquel, d'après les journaux français, il aurait dit que* la France se eon-conterait éventuellement de la victoire des idées françaises et de la culture française, pour le cas où tous les buts de guerre ne pourraient être atteints. Il est intéressant de montrer de quels mensonges se servent les journaux allemands pour essayer de réconforter leurs lecteurs. L'OFFENSIVE REPRISE EN BELGIQUE - 'VWVI'Vl—— J-~a 1 * Les troupes franco-britanniques enlèvent les défenses ennemies sur plus de deux kilomètres w PLUSIEURS VILLAGES TOMBENT ENTRE LES MAINS DE NOS ALLIÉS QUI FONT DE NOMBREUX PRISONNIERS COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. EN BELGIQUE. CE MATIN, A 5 H. 30 NOUS AVONS ATTAQUÉ, EN LIASSE AVEC* L'ARMÉE,BRSTANN!QUE, LES PO S-ITEONS ALLEMANDES AU SUD DE L/ FORET DHOUTHULST, ENTRE BRAI 8ANSC ET WEINDENDREFD. Ls comKjaî continue eî se développe fa voracement pour nous. Sur le front de VAisne, activité marqué< de l'artillerie, notamment dans la régior du Panthéon. En Champagne, nous avons réussi uni incursion dans les lignes allemandes ver-la butte de Tahure, détruit des abris et ra mené des prisonniers. Sur la rive droite d,e la, Meuse, la lutt< d'artillerie continue dans le Secteur ai nord du bois Le Chaume. Bien à signaler sur le reste du front. * 23 heures. EN BELGIQUE, L'ATTAQUE DEBLEN GHÉE PAR NOUS GE MATIN, S'EST DE ROULÉE DANS DES CONDITIONS PAR TICUL1EREMENT BRILLANTES. APRES AVOIR FRANGH! LE RUISSEAU MARE GAGEUX DU©PROONBEGK, NOS TROU PES ONT ENLEVE AVEC UN ENTRAI* ADMIRABLE, SUR UN FRONT DE EEU> KILOMETRES 500, LES DEFENSES AG CUMULÉES PAR L'ENNEMi EN DEPfl DES DIFFICULTES DU TERRAIN El ©ES-JW&fcWAISB»ATMOSPHERIQUES. LES VILLAGES DE SAINT JEAN, DE MANGELAARE ET DE VELD HOEK AINSI QUE DE NOMBREUSES FERMES ORGANISÉES EN BLÛGKHAUS SQHT TOMBES EN NOTRE POUVOIR. NOTRE AVANCE,QUI A ATTEINT UNE PROFONDEUR MOYENNE DE DEUX KILOMETRES, NOUS A AMENÉS JUS' QU'AUX LISIERES SUD DE LA FORE'Î DHOUTHULST. NOTRE AVIATION, MALGRE LE VEi>H QUI SOUFFLAIT EN TEMPETE, A BOL LABORÉ ACTIVEMENT A L'ATTAQUE MITRAILLANT, A FAIBLE HAUTEUR L'INFANTERIE ENNEMIE ET ASSU RANT LA LIAISON AVES LES AUTR2S ARMES. LE CHIFFRE DES PRISONNIERS ACTUELLEMENT DÉNOMBRÉS DEPASSE TROIS CENTS. DONT DOUZE OFFI CSERS. Sur le front de VAisne, la lutte <Partillerie a été. par moments, violente dans la région de 'la Ferme La Roxjère et dans tout le secteur Aïlles-Craonne. Rien à signaler sur le reste du front. COMMUNIQUES BRITANNIQUES Après-midi. Le communiqué britannique de cet après-midi annonce que les forces britanniques ont attaqué, ce matin, en liaison avec les troupes françaises, à 'Est d'Ypres, sur un large front. ' Les premiers rapports signalent une , avance satisfaisante. ! Lire le communiqué britannique du soir . en Derniers Heure. uuMMÙNIQUE BELGE NOTRE ARTILLERIE SE MONTRE TRES ACTIVE Pendant la journée du 8 octobre, notre artillerie a exécuté des tirs de neutralisa-' tion et de destruction sur vlusieurs batte-1 ries et observatoires ennemis ainsi que des tirs cïe destruction sur les ouvrages enne-' mis vers Dixmude. ' Au cours de la nuit, nous avons effectué ' de vuissants tirs de neutralisation sur les batteries allemaimes en vue dp coopérer à, la préparation des attaques déclenchées ce ; malin var nos alliés. • La réaction de l'ennemi a été faible. Aujourd'hui, nous a\-ons effec'tué quel-aues tirs sur les organisations de Dixmude, contrebattu plusieurs batteries en action et tiré sur les communications de l'adversaire, en'représailles à des tirs sur nos propres communications Notre artillerie de 75 a cononnê des Allemands en retraite devant l'offensive française à notre droite. Les impressions du côlonel Repmgton Le colonel Repington," ""redacïêiïr iSÏli-tair© du Times, vient de passer par Paris. Le Temps lui a demandé ce qu'il pense de la situation. Il a répondu, avec flegme et bonne humeur : — La situation ? La situation est que les Boolies ont, le dessous, excepté dans les communiqués "boches, et qu'ils le savent bien. B'ailleuirs, chaque fois que nous livrons bataille, ils sont battus. Nos chefs ne sont pas jaloux les uns des autres. Ils opèrent à tour de rôle. Quand Pétain a fini, Haig re-corpence, et ainsi de suite. Nos pertes sont maintenant légères, parce qu'on agit suivant les principes de l'offensiive aobjectif limité. Mis en pratique avec une si grande habileté par Pétain à Verdun "et par Foch sur la Somme, comme par Haig et ses généraux sur tous les champs de bataille de 1917, ce système est résumé de la manière suivante par le bon sen spopulaire : on n'essaye plus d'avaler le poulet d'une bouchée, mais on le mange en détail. Nous utilisons" une artillerie qui est toute nou velle, supérieure en nombre, et surtout en scieiïce et en qualité. Nos aviateurs nous rendent des services inappréciables. C'est par eux que commence la victoire, et cette victoire est presque automatique — quand rien n'est négligé "dans la préparation, bien entendu. I,e jour viendra sûrement où l'on pourra changer de tactique, et nous verrons alors un autre genre de résultais. A ce que je vois, on écrit que le maximum de notre puissance militaire est atteint. Telle n'est pas mon opinion. Nous avons, en Angleterre, une foule de bataillons composés de jeunes gens, qui sont prêts à entrer en campagne a.u printemps prochain. Nous avons aussi un grand nombre d'hommes qui sont d'âge militaire et qui travaillent actuellement peur tous les alliés dans nos usines de guerre, • dans nos chantiers, dans nos mines, dans nos chemins de fer, etc. Ils peuvent être appelés si le besoin s'en fait sentir. La France a ses classes 18 et 19 qui sont intactes, ce qui n'esl pas le cas de l'Allemagne. L'Italie et la Russie possèdent toujours de très forts effectifs. Les Belges et les Portugais nous aident vaillamment, et d'Amérique arrivent en France des arméei fraîches, qui oiu évidemment leur éducation à faire, mais qui sont admirables de prestance, organisées solidement ?n vue d'une guerre sérieuse, et illimitées au point de vue du nombre. Les Japonais mêmes seraienl peut-être de la fête. Enfin, nos usines travaillent sans cesse, et chaque jour voit s'accroître d'une manière formidable la quantité de nos canons, de nos avions, de notre matériel de guerre de toute espèce. Nous serions au maxi. muni de notre effort ? Non, on ne l'a pas atteint. Attendons. Citons encore la fin de cette intéressante interview : Nous sommes ici pour aider les glorieuses troupes françaises dans la magnifique défense qu'elles opposent, ù. une agression abominable, ainsi que pour rétablir l'indépendance complète et sans phrases de la Belgt que. Quand cette tâche ser» accomplie ; quand l'ennemi au.ra été obligé d'accorder les restitutions, les réparations et les garanties nécessaires — au premier rang desquelles figure naturellement le retour de l'Alsace-Lorraine a la France,— nous donnerons une bonne poignée de mains aux poilus et nous partirons avec l-1 ferme espoir cjue lès défaites sanglantes infligées aux Boches, par nos soins communs, détourneront l'Allemagne de recommencer la guerre contre le monde civilisé el contre le droit. L'IMPRESSION AUX ETATS-UNIS Londres, & octobre: On mande de Washington à la Corning Post : ! L'importance du succès remporté par le maréchal Douglas Haig dans les Flandres esl parfaitement compris ici. Il a eu un eîfei moral considérable sur les hommes qui se trouvent dans les camps d'entraînement el sur la grande armée industrielle. La Washington Post dit : I/armée allemande a été maîtrisée et l'offensive britannique dans les Flandres -est la plus dangereuse chose qui soit arrivée à l'Allemagne depuis le début de la guerre. L'armée britannique a eu prise sur un « des forts tendons de l'Allemagne et la mâchoire du bulldog est accrochée et serrée. Les lignes allemandes, ajoute ce journal, peuvent tenir quelque temps, mais avec la pression incessante de l'artillerie lourde la plus puissante qui existe, elles doivent céder un jour ou l'autre. Ce n'est plus qu'une question de temps et le moment approche où le kronprinz de Bavière devra reculer ou se soumettre. Dans sa revue hebdomadaire de la guerre, M. Baker déclare que la suprême épreuve des fôrces en présence sur le front ouest a lieu actuellement. La poussée britannique en Flandre est telle que les bases sous-marines allemandes sur la côte belge seront bientôt intenables. En outre, l'offensive britannique des Flandres diminue la pression allemande sur le front de Piussie tandis qua les nouvelles du front roumain sont maintenant plus -encourageantes. Qsseruatore... La Croix de Paris a publié dans son numéro de mardi soir la dépêche sui vante : J , Rome. 8 octobre. Les journaux étrangers ayant dénaturé complètement le sens et la portée d un article paru dans l'Osservatore slomano a propos du Parlement et des socialistes, YOsservitoire Romano publie aujourd nui une note rectificative dont voici la substance : C'est une nouvelle preuve d incompétence ât de mauvaise foi que d'attribuer a 1 expression de nos idées' une inspiration et un caractère qu'ils n'ont pas et ne peuvent pas avoir. On a prétendu voir dans notre article la défense du. sociaheme italisn en particulier et une invitation aux peuples d imposer aux gouvernements un pouvoir dictatorial, alors oue nous avons dit tout le contraire. * En dehors du démenti qui précédé, on peut noter que l'cirtrcle on question était sugne par un rédacteur et cjn'iS n'fîst pss d usage d attn-butèr à des arÈicSes analogues i importance cie DommuHïeatîons officielles, ou même sîiTîpie-ment officieuses. Il nous sera permis de constater que ces dernières lignes constituent exactement la mise au point que le XX0 Siècle n'a cessé de faire à propos de l'attitude obstinément germanophile de l'Osservatore Romano. . WWW ' — line explosion de chaudière s'est produite â l'entrepôt d'une glacière de Liverpool. Les dégâts sont considérables et l'on craint qu'il y ait des morts. Plusieurs passants ont été blessés — La presse allemande signale que le ravitaillement de Berlin en lait est tout à fait insuffisant,. Le bureau central des matières grasses aurait déclaté que cette disette constitue dne véritable calamité. • . Prophéties... Berne. 9 octobre. Waltîier Rathenffcu est cet ingénieur qui, < longtemps avant le mois d'août 1914, avait i envisagé méthodiquement les conditions e industrielles de la guerre future : ils n'y 1 songeaient pas à Berlin ! Le 4 août 1914. il apporta au ministère de la guerre un plan complet de mobilisation industrielle c pour l'empire allemand. Les bureaux de i Berlin l'approuvèrent sans aucun retard I et chargèrent l'auteur d'en diriger l'exécution. I Venu en Suisse, il s'est laissé prendre « une interview par un rédacteur du Berner c Tagblatt, organe très germanophile. f Sur la question de la paix, l'industriel .r allemand énuméra les erreurs commises t ipar l'Entente. La France fait la guerre é uniquement pour l'Alsace-Loriaine, but impossible à atteindre. f '< Mais, observa le jouriviliste, — en j Suisse nous»avcîis-tous l'impression que la t France ne peut pas rentrer de la guerre c le£ mains vides. L'Allemagne ne pourrait- t elle pas trouver quelque chose à jeter en g pâture à la vanité nationale française ? (sic). Napoléon III avait déjà cherché à j réunir la Belgique à la France. j »> La question n'a-t-elle jamais été envisagée, au moins en ce qui concerne là Wal- , lonie ? — P»athenau répondit que, si la France voulait se contenter de la Wallonie, l'Allemagne n'aurait certainement rien contre. Mais il craint que la France n'accepte pas un morceau qui pourrait l'étouffer en la conduisant à un conflit avec l'Angleterre. » I Pour la durée de la guerre, P»athenau est pessimiste. « A moins,' ajoute-t-il, que la tempête n'éclate en France, emportant dans son tourbillon deux ou trois gouver- r nements, et faisant enfin surgir l'homme £ qui fera la volonté du peuple, en renonçant' c ià toute annexion ». (SirX- — IDébots.) x n Au Reécksiag Une dépêcha d'Amsterdam annonce que : des nouvelles provenant d'Allemagne permettent de s'attendre à ce que la séance le demain au Reichstag sera exceptionnel-ement sensationnelle. »> Une autre dépêcihe de Washington dit [Uie M. Michaëlis qui s'était rendu au ;rand quartier général est rentré et qu'il irendra la parole- au Reichstag. M. Kellferich a tâché, de son côté, d'a-ilanir l'incident provoqué samedi par son xode% Le vice-chancelier a exprimé à la ominîssion plénière du Reichstag son pro-omd étonne ment de l'émotion des parlementaires. Il a assuré qu'il n'avait pas in-erroanpu son discours, mais que celui-ci tait terminé lorsqu'il quitta la tribune. M. Helleferich a ajouté qu'il avait été irofondement affecté par les cris proférés lar les députés et qu'il n'avait voulu que marquer sa désapprobation de rumeurs ju'il avait interprétées comme la manifes-ation d'un manque de confiance envers le ;ouvernement. Ne nous étonnons pas trop si le Reichs-ag se déclare satisfait de ces explications. 1 en a avalé tant d'autres. — Stylo. • -WWW ' ■ il i a ses imi h mmrn L'ÂVOQAT GENERAL RECLAME .'ACQUITTEMENT DE M. SBHROEDER Amsterdam, 9 octobre. Dans le procès intenté à M. Schroeder, édacteur en chef du « Telegràaf d, pour itteinte à la neutralité hollandaise, l'avs-at général a. demandé l'acquittement du irévenu. — (Radio.) NOS SOUVERAINS ET GUYNEMER La,mort de Guynemer a causé une douloureuse émotion dans les milieux militaires belges où l'« as » français était très connu et où son nom était entouré d'autant de sympathie que d'admiration. L'une des dernières photographies de l'héroïque aviateur fut prisé dans un camp belge où il avait atterri pour reprendre de l'essence. On sait que Guynemer portait la croix d'officiel? de l'ordre de Léopold que le roi Albert lui avait conférée. Huit jours avant sa mort, il avait dîné avec les souverains belges à la table du général An-t'noine. Le roi Albert et la reine Elisabeth' tenaient le jeune capitaine en très haute estime et ils ont manifesté la grande peina que leur a causé sa mort héroïque. . I , VWVW- -, — « 2Li,a Csfr^cï© fidèle à ses engagements f.a restanratitfn de l'alliance gréco-serbe esl décidée Athènes, 8 octobre. La prochaine session parlementaire qui s'ouvrira vers la fin d'octobre aura'une importance exceptionnelle. M. Venizeeos prépare une déclaration politique par laquelle la Grèce du nouveau régime, reniant et condamnant solennellement tous les actes du gouvernement accomplis pendant la dernière période du règne de Constantin, revendique le devoir et le droit de remettre en vigueur les engagements formels qu'avait pris la Grèce, dans le traité d'alliance, envers la Serbie et le respect entier de la volonté des puissances protectrices. - M. Venizelos a l'intention de faire de cette proclamation de fidélité à l'alliance serbe, avec toutes ses conséquences, une attestation fondamentale de la Grèce régénérée.Le gouvernement serbe a été mis au courant de ce projet et jle la solennité de cette manifestation ; M. Patcliitch a décidé de Convoquer la Skouptchina pour prendre acte des déclarations grecques et délibérer sur la validité de l'ancien traité. (Badio.) e».i. i —■'■■■ *--WWW**— ' " * LES Maires TmI Si, elc. Mme Turmel est mise an état d'arrestation L'instruction des affaires de trahisd?* d'intelligences et de commerce avec l'ennemi a repris hier avec activité. M. le capitaine Bo-uchardon et M. le juge d'instruction Gilbert ont procédé à de nouveaux interrogatoires et auditions de témoins. Mme TURMEL ENTENDUE Les enquêtes prescrites par M. Gilbert avaient révélé que 300.000 francs environ de billets de banque suisses avaient été changés pour le compte de M. Turmel dans une banque parisienne. Une dame se présentait le plus souvent pour cette opération. Des recherches furent faites dans l'entourage du député de Guingamp, et hier Mme Turmel était appelée dans le cabinet du juge d'instruction. Interrogée à ce sujet, elle déclar'a ignorer tout de cette histoire. Confrontée plus tard avec les.employés de la banque où s'opérait le change, Mine Turmel fut formellement reconnue. Elle n'en continua pas moins à nier et prétendit qu'elle était victime d'une machination. L'ARRESTATION Mime Turmel devait à nouveau être entendue dans l'après-midi, mais entretemps son arrestation avait été décidée. Un mandat d'amener fut donc délivré par M. le juge Gilbert et l'exécution confiée à M. Daru, commissaire aux délégations judiciaires. En conséquence, ce magistrat, accompagné d'un secrétaire, se présenta à 3 heures au domicile de Mme Turmel, 4, avenue St-Philibert, à Auteuil. Mme Turmel se trouvait avec sa bonne, une Normande, occupée à l'arrangement de divers vêtements et 'a visite du magistrat ne sembla pas la surprendre; elle déclara d'ailleurs un plus tard que la lecture des journaux du matin lui avait laissé prévoir son arrestation. M. Daru ne parlementa donc guère et, dix minutes plus tard, Mme Turmel montait dans un taxi-auto jiui l'amenait direc. tement au quai des Orfèvres. Après que, dans le bureau de M. Daru, connaissance lui fut donnée du mandat d'amener, Mme Turmel fut conduite au cabinet de M. Gilbert où elle ne resta encore que quelques instants, le temps da convertir le mandat d'amener en mandat d'arrêt. A 4 h. 1/2, escortée de deux inspecteurs dé la sûreté, Mme Turmel quittait le Pa<! lais en taxi-auto et était conduite à la pif son St-Lazare. ■ ■ ' 1i . 11 LES COMMUNIQUES DE MARD! « Le rapporteur a interrrogé, ce matin, Duva!, sur les îaits de commerce avec l'ennemi, o;ui lui sont imputés. Duval, qui tient à dicter lui-même ses réponses, prétend qu'en acceptant de liquider la Société de San-Stéphano, il n'a en aucune façon représenté des intérêts allemands.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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