Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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11 oktober 1917
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s.n. 1917, 11 Oktober. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 26 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/d795718w1b/
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TROISIEME ANNEE. — N° 1083 Lo Numéro : i O centimes JEUDI li OCTOBRE 191?. PARIS 3, Place des Deux-Ecus, 3 Téléphona i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. ————————— LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 2Stw Téléphona i 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. SO par mois — 7 fr. 50 par trimestri Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trira. Autres pays • 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestra L'Allemagne et la neutralité belge Notre excellent confrère /'Infor mation publie dans son numén d'aujourd'hui l'article .suivant où U directeur du XXe Siècle a attiré pattention du -public français sur ur des pièges que la diplomatie aile mande tend aux peuples alliés : M. Von Kuhlmann a-t-il dit au nonc* de Munich, au cours d'une'de ces conversations encore plus faciles à nier que les obligations des traités : l'Allemagne serait prête à envisager l'évacuation de la Belgique si elle pouvait avoir la cer titude que la Belgique redeviendra, neutre après la paix ? S'il ne l'a pas dit, il le dira un jour ou l'autre, lui ou quelqu'un des siens. L'Allemagne, un joui ou l'autre, abattra cette carte. N'a-t-elle pas déjà travaillé à persuader au Pape que Belgique indépendante signifie une Belgique neutre vis-à-vis de quelque puissance que ce soit ? Avec quel plaisir, elle a dû voir, il y a deux ans, certains publicistes amis, égarés par de prétendues traditions historiques, préparer innocemment le chemin à sa diplomatie en travaillant à la restauration de la neutralité belge? On ne mettra jamais trop le public français en garde contre le danger de cette manœuvre insidieuse. Dans l'opinion belge, l'unanimité est faite, et depuis longtemps, de l'un et l'autre côté de l'Yser, dans la Belgique exilée comme dans la Belgique captive. Nous ne voulons plus étouffer dans le carcan que la méfiance de l'Europe nous a imposé, malgré nous, après notre révolution de 1830. C'est à la servitude de la neutralité que nous devons, pour la plus grande part, notre malheur. Sans elle, l'invasion allemande ne nous aurait pas trouvés désarmés. Nous aurions eu une politique extérieure, une armée, une législation contre l'espionnage ; nous aurions eu le temps et les moyens d'organiser, sur un sol qui s'y prête admirablement, une défense militaire dont le seul appareil eût peut-être fait hésiter les Allemands. Eclairés sur la cause du mal, c'est bien le moins que nous appliquions résolument le remède. La neutralité, qui a failli nous tuer, favoriserait encore, après quelques années de paix, toutes les semences de discorde, toutes les causes de faiblesse, tous les germes de mort. Or, nous voulons vivre ; et l'intérêt de l'Europe, la guerre l'a démontré, est que la Belgique vive et se fortifie, f * * * L'intérêt de l'Allemagne est tout juste contraire. Voilà plus de cent ans que la Prusse, agrandie par les traités de 1815 de ce pays rhénan si différent d'elle par le caractère et par les moeurs et qui a espéré sa délivrance pendant plus d'un demi-siècle — voilà plus de cent ans que la Prusse rêve d'élargir sa frontière de l'Ouest aux dépens de la Belgique. Elle réclama en 1815, avec la ville de Liège, toute la rive droite de la Meuse. Sans la ténacité du roi des Pays(-Bas, elle aurait probablement réussi. En faisant rattacher le grand-duché du Luxembourg et le duché de Limbourg à la Confédération germanique, elle se rapprocha du fleuve désigné comme la limite naturelle de la Germanie par les plus populaires et les plus influents de tes écrivains. En 1848,> sur la proposition du député Zacharias, le Parlement démocratique de Francfort « affirmait l'incontestable droit historique de l'Allemagne à la frontière naturelle de la Meuse ». Dans le même temps Arndt, renchérissant encore, réclamait pour son pays « l'ancien cercle de Bourgogne avec le puissant et riche évêché de Liège, cinq millions d'âmes, cette Lombardie allemande, ces fleuves allemands, ce peuple qui voulait être allemand ». Et depuis cinquante ans, ce programme n'a pas cessé d'être proposé aux ambitions allemandes par Gervinus, Treits-chke, Ranke et tant d'autres écrivains qui ont donné comme consigne à leur peuple de « restaurer l'intégrité du sol de la Patrie depuis la Meuse jusqu'à Memel », suivant une formule populaire au point de se retrouver dans les chansons d'étudiants. Savent-ils tout cela les neutres qui sont parfois tentés de croire que l'invasion de 1914 a été un accident fortuit, le résultat d'une espèce de coup de tête d'un gouvernement qui, décidé soudainement à faire la guerre, perd la notion du juste et de l'injuste et ne s'inquiète plus que des moyens de réussir ? A ceux qui se donneront la peine de feuilleter l'histoire, où l'appétit et la préméditation de la Prusse sont écrits à chaque page, « le fatal enchaînement » invoqué par le Kaiser apparaîtra comme une sinistre et kolossale tartuferie. Notre Léo pold II ne s'y trompait pas, lui, quand il essayait de rallier son gouvernement, dès 1882, au projet de fortifier la Meuse! La marche incessante du germanisme vers la Meuse le hantait comme un cauchemar. S'il est mort sans avoir pu doter son pays de l'armée qui aurait oré-ï servé Louvain, Dinant, Termonde de l'incendie, Bruxelles de l'occupation, le pays tout entier du plus abominable esclavage, au moins sa clairvoyance et sa ténacité, en obtenant les forts de Liège et de Namur d'une nation endormie sur I l'oreiller de la neutralité, ont-elles ar-1 rêté pendant trois semaines la plus formidable machine de guerre que le monde ait jamais vue. s • i ) * * On nous dit, il est vrai, que cette guerre est en train de guérir l'Allemagne de sa folie guerrière et que la Société des Nations n'aura pas désormais de plus enthousiaste commanditaire que l'empereur Guillaume. Parmi ceux qui le disent, beaucoup le croient ; et parmi ceux qui le croient, beaucoup refusent de croire au miracle et au surnaturel. Nous leur demandons simplement la permission d'attendre, avant de partager leur foi, que les signes de cette conversion pacifique aient paru ailleurs que sur le papier écrit ou imprimé. Le gouvernement de Berlin est-il disposé, par exemple, à renier Zacharias, Amdt, Treitschke, Ranke, les écrivains, les historiens, les apôtres qui excitent le .peuple allemand, depuis 1815, à se donner de l'air du côté de l'Ouest, à notre détriment ? Au lendemain de l'attentat de Serajevo, l'Autriche a sommé la Serbie d'arrêter tout de suite, et au besoin par la force, ce qu'elle appelait la propagande antiautrichienne dans les écoles et dans les Universités. L'école allemande, l'université allemande et la presse allemande entretiennent un foyer autrement redoutable. Quelles mesures seront prises pour l'éteindre ? De quelles peines seront frappés les Germains qui oseraient désormais dire ou écrire que l'Allemagne a des droits sur une partie de nos provinces ou que l'intérêt de l'Allemagne est d'amputer la Belgique? Brûlera-t-on tous les livres qui excitent contre nous l'orgueil et l'appétit allemands ?... f * * « En attendant que le Kaiser nous donne, de sa conversion au pacifisme, des preuves plus tangibles qu'oratoires, nous le voyons faire tout ce qu'il faut pour ravager' et démanteler le malheureux pays qu'il sera tout à l'heure contraint d'évacuer. Le mauvais coup de 1914 a échoué. Malgré la révolution russe et les soviets, aussi bienfaisants pour l'Allemagne que la défection de la tsarine Elisabeth le fut pour la Prusse de Frédéric II, les conquêtes de l'Ouest lui glissent dans la main. Von Bissing a eu raison de dire que la guerre est perdue pour l'Allemagne si le roi Albert remonte sur son trône. Mais nécessité fait loi, aussi bien pour restituer que pour prendre. On s'arrangera pour être plus heureux la prochaine fois. La prochaine fois, il faut que la Belgique soit plus faible encore qu'en 1914. Son unité a suppléé cette année-là, à sa faiblesse militaire. Elle n'a eu qu'une âme pour répondre à l'insolent ultimatum. Mais voici plus de trois ans que les Allemands travaillent, sous prétexte de fla-mingantisme, à la diviser en deux peuples ennemis. \ La neutralité ne leur permettrait-elle , pas de garder après la guerre quelques-uns des postes d'occupation intellec- 1 tuelle que leur tyrannie a installés chez nous ? Elle nous replongerait certainement, après quelques années, dans ces discordes intestines qu'engendre fatale- ; ment, particulièrement dans les petites ! nations, l'indifférence vis-à-vis de la po- , litique extérieure. Obligé par sa fai- i blesse et par l'isolement du pays de mé- -nager ces établissements ennemis, l'Etat : belge assisterait impuissant à i'inces- ■ santé destruction de son indépendance, , aux progrès ininterrompus de sa vas- \ salité. Nous verrons peut-être trembler, < aux froncements de sourcils du ministre ; d'Allemagne, les ministres de la nation ' qui, en osant se dresser devant les ar- ' mées allemandes, a permis à l'Europe ' d'organiser la guerre et la victoire. Vouée à la faiblesse militaire, aux dis- / sensions intérieures et à la dépendance économique, une Belgique neutre, dans « la prochaine guerre, ne pourrait peut- r être plus arrêter trois semaines les Aile- <■ mands... Ce n'est pas pour tomber dans c un tel esclavage que nos soldats se sont c battus, que notre roi combat à leur tête , depuis trois ans, dans les boues de t l'Yser, que nos compatriotes souffrent, t dans leur pays occupé, la misère et la faim. Et ce n'est pas pour raccourcir le chemin qui sépare la Prusse rhénane de sa frontière du Nord que la France a gagné la Marne et Verdun. 1 FERNAND NEURAY. I ■ "--i . - l Les Opérations aériennes des Alliés 1 a Londres, 9 octobre. — Selon un télé- r gramme d'Amsterdam aux journaux, on a rapporte que, pendant la nuit du 1er octo- 0 bre, la gare de Wondelzel a été bombardée et complètement détruite par les aviateurs alliés. Il y avait 270 soldat3 allemands dans les bâtiments de la gare. 70 d'entre " eux furent ensevelis sous les décombres. v » — WWW — LIRE EN 2' PAGE : a Les socialistes français et la guerre ; 0 Commentaires Importants sur l'affaire o Bolo ; t Dans le vent de la Révolution, le h Motion Iritaiip reste intacte Deux discours significatifs Londres, 10 octobre. Sir Auckland Gecldes, directeur du Service National, a prononcé hier un important discours à Nottingham, dans lequel il a déclaré entre autre ; Tous les symptômes montrent que nous gagnons chaque jour la guerre. Avant deux mois un grand nombre de villes et villages allemands auront entendu le bruit de nos avions. Maintenant il nous faut des milliers de femme* ; nous avons construit de nombreuses machines que les femmes peuvent manœuvrer et nous avons besoin des hommes pour l'armée. Bien que l'Allemagne semble désireuse de parler de paix, elle lie montre pas le moindre désir de la faire. La guerre actuelle e?t une guerre des nations. Nous n'avons pas Aà parler de paix tant que la démocratie de l'Allemagne n'aura pas rompu ses liens et recouvré le contrôle de ses propres destinées et tant que ne sera pas assurée la. liberté de la Belgique, de l'Alsace-Lorraine, des provinces irrédentes de l'Italie et de la Serbie. M. Winston Churchill, dans un discours prononcé hier à Ponders-end, a proclamé l'étendue de la dette de l'Angleterre vis-à-vis de la France : Le preemier choc, a-t-il dit, de cette terrible lutte, a 'été supporté par la France avant que nous ou. l'Italie lui ayons porté assistance. C'est grâce au sang et à la vaillance de la France que la civilisation mondiale a été sauvée au début de la guerre. La restauration de la Belgique s'impose avec évidence, mais le grand symbole de la victoire qui permettra, à l'Allemagne de comprendre ses torts sera la libération de l'Alsace-Lorraine. I0EÎ DU KHÉDIVE S'ÉOÏPÏE Le Caire, 9 octobre. Le sultan Hussein Kemal est mort. [Hussein Kemal avait été nommé khédive d'Egypte par le gouvernement britannique, le 19 décembre 1914, en remplacement de son neveu, Abbas Hilmi, qui avait embrassé la cause turco-allemande et s'était réfugié à Constantmople] La succession du khédive Hussein Kemal, ayant été déclinée par son fils Kemal El Dine, sera dévolue au frère du «ultan décédé, le prince Ahmed Fouad. U CRISE BUSSE LE NOUVEAU MINISTERE rétrograde, 10 octobre. Tous les nouveaux ministres sont des hommes politiques éminents de Moscou. M. Kichkine est un des chefs de l'alliance générale des villes et commissaire du gouvernement provisoire pour Moscou ; M. Smirnof, vice-président du Comité central de l'industrie mobilisée ; M. Tretia-kof, grand industriel libéral, qui, longtemps avant la révolution, a protesté contre le vieux régime ; M. Maliantovitch, avocat «minent. On rapporte que l'Avant-Parlement eu Conseil provisoire de la République no commencera à siéger officiellement que le 18 octobre, après avoir été complété par les délégués bourgeois non encore élus. Les séances tenues jusqu'ici ne sont que des conférences. Le nouveau) Cabinet comprend trois ministre?; socialistes révolutionnaires, notamment le président du Conseil, les ministres des voies et communications et de 1'agri-ouilture. ; quatre socialistes démocrates, les ministres de l'intérieur, de la justice, du travail et du ravitaillement ; trois socialistes indépendants, les .ministres de la guerre, de la marine et de l'instruction publique ; un radical démocrate, le ministre des finances ; quatre cadets, les ministres du commerce et, de l'industrie, de l'assistance puibliqiue, des cultes, et le contrôleur d'Etat ; deux sans parti, le ministre des affaires étrangères et le président du Conseil économique. MORT D'UN SAVANT BELGE Le P. Van Ortroye B0LLANDISTE vient de mourir à Bruxelles Une lettre d'un Père jésuite aumônier au front belge nous apporte une nouvelle douloureuse : le R. P. Van Ortroy est pieuse-ment décédé au Collège Saint-Michel à Bruxelles, à l'âge de 64 ans, après 46 ans de vie religieuse. Cette nouvelle attristera profondément tous ceux qui connurent cet éminent religieux. Le R. P. Van Ortroy appartenait à ce corps d'élite que forment, au sein de la Compagnie do Jésus, les Bollandistes. On sait que ces quelques religieux, gardiens d'un héritage qui est une de nos plus belles gloires nationales, se consacrent tout entiers à l'étude des sciences historiques en y apportant les méthodes les plus rigoureuses de la critique moderne. Ce sont des maîtres et les travaux obscurs où ils ensevelissent leur vie remplissent d'admiration les savants des deux mondes dont beau* coup aiment à visiter, à leur passage a Bruxelles, le laboratoire si accueillant du boulevard Saint-Michel. Ce qui nous a toujours frappés chez cas hommes condamnés à la recherche du ^détail, à la vie constante dans le passé, à. l'étude de langues et de sciences qui ne ©ont parfois cultivées que par quelques sa» vaits épars dans le vaste monde, _ c'est, la sens complet des réalités humaines, la compréhension parfaite des tendances et des besoins de leur temps, l'intérêt pas. «ionné et la vue d'ensemble avec lesquels fis suivaient 1%s événements. Pas d'hommes plus réellement modernes, pas de pa». triotes plus ardents que ces hommes quî. sont chez eux dans les temps les plus reculés, les pays les plus éloignés, les civilisations les plus oubliées. Dans ce groupement où une pensée (1® foi met les plus complètes abnégations <".U service désintéressé <io la science, le P. Van Ortroye a tenu sa place pendant trente ans. Malgré les soucis matériels de l'organisation qui ne lui ont pas toujours permis de se consacrer autant qu'il l'eût voulu a» labeur scientifique, il a tracé son sillon dans le champ commun et de nombreuses pages portent, dans les « Acta Sanctorum » ainsi que darr'- les « Analecta Bollandiana » 1 amarquB de son esprit clair et vigoureux, de son travail probe, de sa pasafon de la vérité. Nous voudrions pouvoir exprimer aux collègues qui le pleurent la part que noria prenons à leur deuil. Ils ont toujours été pour nous parmi les meilleurs de nos amis des bons et des mauvais jours. Leur son* venir continue à nous fortifier dans nos uttes quotidiennes, tant mous avons souvent échangé dans une parfaite communauté d'idées nos vues sur l'avenir de notre pays. Eri attendant de les retroXTCp dans la patrie libérée, nous leur envoyons de tout cœur un salut ému. — S. LES VICTOIRES BELGES EN AFRIQUE PRISE DE MAHENGÉ Nos troupes poursuivent l'ennemi en retraite » ■ 'fftgdPdPJt' i ■- Le ministère des colonies publie le communiqué suivant : Dans l'Est-Africain, les troupes belges du grenipement du major Bataille ont poursuivi activement leur offensive au sud de la rivière Kilimbero. Le 7 . octobre, elles brisaient les positions ennemies établies sur un front étendu, ja- , lonné par une ligne, de collines situées au. nord, à l'est et à l'ouest de Mahengé. \ Les forces allemandes, repoussées de cette. première ligne de défense, se sont i retirées en combattant vers une deuxième ligne de crêtes en avant de Mahengé ; et sur laquelle des positions de repli avaient été préparées. i LE 9 OCTOBRE, LE MAJOR MVLIER COMMANDANT LA COLONNE DE 1 DROITE ENTRAIT DANS MAHENGE QUE SES TROUPES OCCUPERENT. < Les opérations de poursuite continuent dans, la région montagnes^e au sud de : Ma/isenge oit l'ennemi s'est retiré et nu delà de laquelle opèrent îes colon)v; 1 britanniques de Songea et de Lupembre. 1 Mahengé était le dernier chef-lieu de district qui restait aux mains des Al- i lemands. ( L'OFFENSIVE COMBINÉE EN FLANDRE 2,038 prisonniers et du canon aux mains des Alliés ■ • - ....... COMMUNIQUES BRITANNIQUES maintenue pendant toute La journie, l'en- Après-midi. ncmi a réussi, en quelques points à prendre pied dans éléments avancés de première nnemi a lance, hier soir, plusieurs re liqne ; les feux de notre artillerie lui contre-attaques vers la voie terrée d'ïpres ont interdit toute progression. à Staden. Toutes furent rrpoussées. Ceven- Rien à signaler sur le reste du front, dant, sur un front d'environ 1.800 métrés au sud de la voie ferrée, nos éléments avancés 'ont dû se replier léqèrement. . . . . ,, ,. . D'autres contre-attaques ennemies, eî- Comment fut preparee "'attaque combinée fcctuées au nord-est de Broodseinde, au u • L infériorité des troupes cours de la bataille d'hier, ont été rejetées allemandes. A Becefaere avec pertes. ^ heures 30. e "otre cnvoVé spécial) Les attaques dirigées au cours de la Front britannique, 9 octobre. journée contre nos 'positions vers la voie Lft bataille d'hier marque le quatrième ferree d 1 près a Staden se sont develop- combat victorieux livré en trois semaines vees en actions secondaires n entraînant par l'armée de Sir Douglas Haig. Les troa- aucune modi,tcation sensible de la situa- pgg françaises du général Anthoine ont L'ennemi, n'a. déclenché aucune nouvelle pYi^!i0?ae!'â„S>!livan^ ,leur contre-attaque et nos troupes se sont con- ... „ri , 0 e r[ul îe"r av'a^ sacrées activement, en dépit des grandes tresmim-diificultés résultant de l'état du terrain, à ,. ' f'at+fu^' r 0xtia,?T(ilna'ir8 prepar.i- Vorganisation des positions qu'elles ont i. , i .s P01.lus> ?U1 appuient conquises hier. Les deux artilleries ont ' ? <te 1 armee britannique, bordent continué à montrer de l'activité. ^1^Tnaiî!l sud la mystérieuse fo- LE CHIFFRE DES PRISONNIERS E.et Houthulsrt. Une division venant de FAITS PAR NOUS DANS LA JOURNEE Russie a ete particulièrement étrillée par D'HIER, ET DENOMBRE A L'HEURE soldats de la République. ACTUELLE, S'ELEVE, EN Y COîiPRE- Rarement attaque fut menée dans des NANT LES 400 PRISONNIERS CAPTU- circonstances aussi difficiles. Il fallut tout RES PAR L'ARMEE FRANÇAISE. A 2.038, d'abord reconstruire les routes et les voies DONT 29 OFFICIERS. QUELQUES PIE- ferrées pour ! approche des hommes et du CES DE CAMPAGNE ET UN CERTAIN matériel. Les Roches marmitaient sans in- NOMBRE DE MITRAILLEUSES ET DE terruption les troupes occupées à ces tra- MORTIERS DE TRANCHEE SONT EGA- vaux. Mais rien ne put distraire celles-ci LEMENT TOMBES ENTRE NOS MAINS, de leur besogne. L'ennemi essaya alors de L'aviation a été peu active hier, sauf monter une importante contre-attaque dans sur le front de bataille •où elle a fuit beau- la journée du 8, du côté de Gheluvelt. Mais coup de travail, malgré la violence du vent comme depuis les affaires de la route de et l'épaisseur des nuages. Nos pilotes ont Menin (20 septembre),- du bois du Paly- siqnalé à l'artillerie de nouveaux emplaçe- gene (26 septembre) et de Rroodseinde (4 ments de batteries et d'autres objectifs qui cfctobre),' les Britanniques possèdent d'ex- ont pu être pris efficacement sous nos cellents observatoires terrestres, les mou- feux. Ils sont demeurés tout le jour en vements des Allemands ne leur échappè- liaison avec l'artillerie et ont harcelé sans rent point. Malgré la temnête et la pluie, relâche les formations ennemies par leurs des avions britanniques allèrent en reooTi- reu.x de mitrailleuses. , naissance et localisèrent les rassemble- Jls ont jete dans la journee une tonne ments des troupes. L'artillerie anglaise ne i explosifs sur Staden et au cours de la tarda pas à mettre bon ordre à l'affaire ru.it deux tonnes sur les gares de Roulers, ]es barrage déclanchés par les Zourtrax Menin et Ledeqhcm. Une bombe batteries boches ne furent suivis d'aucune lui a atteint un tram ennemi a provoque attaque d'infanterie le nombreuses explosions. „ , , . Quatre appareils allemands ont été abat- . r?l,te la journee du 8 et c.jns la nuit 'us en combats aériens et deux autres con- , ! .au " 'a Plme ne cessa de tomber avec 'raints d'atterrir désemparés. Deux des no- la P'us grande violence. \res ne sont pas rentrés. ^'ne '01s r'° on a pu se rendre compte que la valeur des troupes a.lle- COMMUNIQUES FRANÇAIS mandes diminue. Alors qu'à la. Somme u , Jes soldats du Kaiser se battaient jusqu'au ■u nevres' t.wKrat, sans jamais se rendre, on a pu, nu- EN BELGIQUE, ACCENTUANT NO- iéiijrd'hui, constater que' les fractions al- rRE PROGRESSION .4 L'EST DE DRA1- lertiandes se rendaient dès qu'elles se sen- 3ANK, NOUS NOUS SOMMES EMPARES taient en mauvaise posture. DE LA FERME DE PAPEGOET ET NOUS II est vrai queles tirs de barrage anglais i VONS FAIT UNE QUARANTAINE DE sont tellement nourris que les hommes qui DRISONNIERS. , -v ont échappé une fois, ne tiennent plue Au nord de l'Aisne, l'artillerie allemande à une seconde expérience Les obus arri- i montré une particulière activité dans la vent en telle quantité que leurs feux se con- •égion de Laffaux ; nous avons exécuté 'ondent au point de ne faire qu'une seule ivec succès un coup de main au nord- ligne interrompue. De loin on croirait voir rnest de la ferme Colombe. une série de rouleaux de feu parallèles 23 heures. chargés d'écraser sur le sol les troupes al- En Belgique, aucune action d'infanterie; 'l1rTnarl,<"''"s-ios troupes organisent les positions con- Les premiers prisonniers boohes parlent mises. Le nombre des prisonniers faits de- av«c terreur de l'artillerie anglaise et dé- mis hier matin dépasse quatre cents. clarent que les contre-attaques que les suc- Activité des deux artilleries sur le front c^s britanniques les forcent continuelle- iu nord de l'Aisne. ment à lancer leur coûtent toujours énor- Sur la rive droite de la Meuse, à la suite, mément de monde. \nt lancé une forte attaque sur nos pcfsi- — Nous ne pouvons plus rien faire con- mt lanc éune forte attaque sur nos posi- tre l'infanterie anglaise, disent-ils, tant que ions au nord du Bois le Chaume ; au celle-ci sera protégée par sa colossale ar- ours du combat, dont la violence, s'est tillerie. " * A, MATACNE. L'Allemagne et l'Alsace-Lorraine M. von Kuhlmann déclare au Reichstag que jamais l'empire ne renoncera aux provinces annexées On nous annonçait une séance sensationnelle au Reichstag. Elle 1 a été doublement grâce à deux discours, l'un de l'amiral von Gappelle, secrétaire d'Etat à la marine, l'autre de M. von Kuhlmann, secrétaire d'Etat des Affaires étrangères. Après une nouvelle apologie de la politique impériale par le chancelier, le secrétaire d Etat de la marine a prononcé une harangue inattendue. Il a déclaré que les équipages de la flotte allemande avaient été contaminées par la révolution russe, qu'ils avaient machiné des plans d'insurrection, et que le principal meneur s'était concerté, au palais même du Reichstag, dans la sallie de réunion des socialistes indépendants, avec les députés Dittmann, Haase et Vogtherr. Ces accusations, contre lesquelles les intéressés ont protesté, ont provoqué, de la part des autres- groupes, une indignation si énergique qu'on en est à se demander, si on ne se trouve pas devant une nouvelle manœuvre. Une autre est certaine, en tout cas, c'est celle qu'a tentée M. von Kuhlmann à procès de l'Alsace-Lorraine. On trouvera ci-dessous le résumé de son discours. Il convient d attendre des élémente plus complets pour en juger la portée exacte, mais, dans l'état actuel des informations, il semble bien que le ministre du Kaiser ait voulu faire d'une pierre plusieurs coups : en proclamant que l'Allemagne est decidée à ne jamais lâcher l'Alsace-Lorraine, M. von Kuhlmann a voulu impressionner l'opi»ion française et ébranler la solidarité britannique. En déclarant, que rien en dehors de la question d'Alsace-Lorraine, n'appose à la paix de difficulté insoluble, il a voulu rappeler qu'il était disposé à « transiger » sur la question belge. Attendons et observons. — Stylo- Le Discours de von Kuhlmann C'est au cours de la discussion sur la politique étrangère que M. von Kuhlmann a prononcé son discours. M. Ferenbach, député du Centre, réclame des garanties que la Belgique sera désormais vraiment neutre (!) et exige la liberté des mers et la restitution des colonies allemandes. M. von Kuhlmann prend ensuite la parole, mentionne rapidement la tension des rapports avec le Pérou et les futures rela tions avec l'Uruguay. Il annonce qu'un ac< cord avec la Hollande pour la livraison des charbons et l'ouverture d'un crédit à l'Allemagne est imminent. * Il continue : Nos efforts pour amener un échangs d« vues avec les gouvernements ennemis n'ont pas abouti et ie constate avec regret que l'on n'a pas avano d'un pas depuis la réponse â la note du Pape On ne sait pas encore avefl certitude si nos ennemis répondront au Pape, mais, dès à présent, on peut dire, d'après la déclaration des hommes d'Etat des pays ennemis et d'après leurs .journaux, qu il' n'y a pas beaucoup de chances pour que l'initiative généreuse du Pape soit secondée d'une façon quelconque. M. von Kuhlmann ajoute r Bien que, ces derniers jours, mon ami politique, le comte Czemin, ait de nouveau affirmé que les puissances centrales étaient prêtes à une paix honorable et qu'il ait esquissé les grands traits du programme sur lesquels une nouvelle Europe pourrait être édifiée, nous n# nous sommes pas rapproché® de la paix. IRONIE TEUTONNE A Londres, sir Winston Churchill, ehel de la géniale expédition sur Anvers (Hilaritél, a dit que l'Angleterre compte sur l'effondrement intérieur de l'Allemagne. Le mur qui sépare l'Allemagne de la ruine définitive est très mince. Il a dit aussi qu'un homme d'Etat qui n'apprend rien à la suite d'expériences' est non seulement un sot, mais un criminel. Je ne veux pas me montrer a.ussi sévère (Hilarité). Mais sir Winston Churchill, en songeant à sa deuxième et gemale expédition sur Constantinople, ;ui trouva une fin peu glorieuse â Gallipoli sous les baïonnettes «e nos-alliés turcs, devrait, lui, avoir appris wu«' même un mur très mince peut transformer la victoire rêvée en défaite, lorsque ce mur est composé de poitrines humaines. L'ALSACE-LORRAINE M. von Kuhlmann continua : Si sir Winston Churchill veut attendre gue s'écroule le mur allemand qui s'étend de 'a mer du Nord à l'Isonzo il peutt s'armer Âa patience. M. von Kuhlmann constate ensuite que sir Winston Churchii' a posé dans son demie* discours la question d'Alsace-Lorraine sur le même plan que celle de la restauration de la Belgique et il dit que cette déclaration autant par Vétude de l'ensemble de la situa! tion que par dies Informations qui lui sont parvenues à lus, von Kuhlmann, des pav»

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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