Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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19 januari 1918
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s.n. 1918, 19 Januari. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 13 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2n4zg6gz96/
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QUATRIEME 'ANIMEE. — N° 2083 Lie Numéro : lO oentimes SAMEDI 19 JANVIER 1918 PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04Î PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE LE HAVRE 28ler, Rue de la Bourse, 28"* Téléphone t 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre ... 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre Directeur : Fernand NEURAY LES LLÇONS DE LA RUSSIE Ce qne coûtent des idées fausses et le manque de caractère chez un conducteur de peuple Comment le patriotisme et l'énergie de Korniloff échouèrent à cause des faibiesses et des erreurs de Kérensky il y a bientôt un an, Je aa6 ùiecie, exa minant la composition du gouvememen qui recueillait la succession du tsarisme signalait un élément de faiblesse dans le personne du ministre de la justice Que connaissait-on alors de Kerensky ; Ses opinions : une idéologie trouble. Si carrière : des succès de tribune et une agi tation de clubs. Rien dans tout cela n< semblait préparer suffisamment ce chef d« •la Russie nouvelle à sa tache redoutable ■et il était à oraûncLre qu'à moins d'une for ce de caractère peu commune, il demeu ràt inférieur aux événements. Cette ap préhension n'était, hélas ! que trop justi •fiée. L'histoire de ces derniers mois est si éloquente que personne ne peut plus en douter : l'effondrement du colosse russe esit dû surtout à l'idéologie dissolvante, à l'irrésolution, au manque d'énergie de Kerensky. Les bourgeois qui l'associèrent au premier gouvernement révolutionnaire ont ibien aussi dans la banqueroute qui nous afflige de lourdes responsabilités : ils m'ont pas su tempérer du réalisme néces-•saire un illuminisme doctrinaire trop confiant dans la bonté de la nature humaine et la vertu souveraine de la liberté. N'em-«pèc'hs que Kerensky a précipité encore la irai ne à laquelle devaient conduire les illusions généreuses d'un Goutchkoff et des antres cadets, et que le jour où Kotrniloff a 'voulu arracher son pays à l'anarchie et -2e SctUivticte la doro Hat ion étranger0. U « échoué contre la faiblesse d'un .politicien plus soucieux de composer que d'agir, <d' « arranger » que de sévir, de coia ailier que de conduire. 'La défaillance russe nous coûte cher, •elle nous coûtera peut-être pis encore : sachons du moins y voir les leçons que les révolutionnaires de Petrograde nous donnent inconsciemment à la façon des ilotes défit ils ont dépassé les excès. * ' * * Ministre socialiste dans un gouverne iment en majorité bourgeois, Kerensky s'est-il, dès le début de la révolution, proposé d'arriver à la première place ? Cela n'est pas certain, car son ascension avait dû satisfaire autant qu'elle l'avait surpris -le petit avocat que, dans les couloirs de ia Douma dissoute, enfilait son pardessus •pour rentrer prudemment chez lui au mo-iment où les ém eu tiers l'obligèrent à se mettre à leur tête. Une ambition plus haute ne tarda pas à succéder à la première griserie, mais comment l'assouvir ? L'armée, dont la discipline avait résista ià la crise, était pour la Russie nouvelle un élément d'ordre intérieur en même temps qu'une garantie de sécurité. Le patriote, *en Kerensky, ne mettait pas en doute la nécessité de cette arme de défense, mais •le politicien la jugeait dangereuse pour ses xlesseins : afin de la rendre inoffensive, il lui enleva toute force. Avec la logique de ses idées, son désir du pouvoir explique >les complaisances de Kerensky pour l'œuvre de dissolut/ion entreprise dès les premiers jours du nouveau régime par le Soviet de Petrograde. C'est en même temps pour une chimère et pour un appétit qu'il fait prescrire aux soldats de refus en* le salut et l'obéissance à leurs officiers et qu il réduit peu à peu l'armée à l'état d'une horde ou d'un troupeau. On peut croire que plus tard les ruines iaocumulées l'ont effrayé, mais jamais il n'a eu le courage de placer le salut, du pays au-desus de ses plans de politicien. Dictateur, son énergie ne fut jamais que purement verbale, car il ne perdit à. aucun moment le souci de ménager les partis dont il escomptait l'appui. Le jour où un homiîne passionné pour sa patrie et capable d'agir lui offre un concours qui pourrait encore tout sauver, son activité à lu1' ne s'exerce que pour empêcher de rien faire de tout ce qui était indispensable. Le drame où se joua entre Korniloff et Kerensky l'existence d'un pays de 165 millions d'hommes et un peu de la destinée du monde est encore imparfaitement connu. Les documents officiels, si on les complète comme vient de le faire M. J. W. Bien stock dans le Mercure de France (n°« du 1er et. du 16 janvier), par ce qu'on sait du caractère des deux hommes en présence, permettent cependant de saisir le ressort de cette tragédie. Korniloff est un soldat, il n'a rien d'un partisan. Il est né d'une famille de simples paysans et sa carrière ne doit rien à la faveur. Il allie la culture de l'esprit et la science de son métier à 1a. force de son caractère et au courage. Blessé et prisonnier en avril 1915 dans les Carpathes en couvrant la retraite de ses troupes, la « division de l'enfer », il réussit à s'évader en 1916 à travers toute l'Autriche et reprend aussitôt sa place au front. Il est si peu suspect à la révolution que c'est a lui qu'est confié, dès les premiers jours du nouveau régime, le commandament de la circonscription militaire de Petrograde. Mais, la politique n'étant pas son ai faire, il demande à retourner sur le front. On lui donne le commandement du front sud-ouest. Il découvre là toute l'étendue du mal qu'il devinait de la capitale et il lance aussitôt un cri d'alarme. « Une armée d'hommes fous que le pouvoir n'a pas su garder de la dépravation Systématique et qui ont perdu tout senti- •Beat dfi digjm humains s'enfuit.., Vk ■ graphie-t-il a Kerensky et a Bnoussilov. a . Et il demande en même temos la cessation s de l'offensive sur tous les fronts et le ré- v , tablissement des cours martiales et de la n peine de mort pour sauver les braves d'un (c 1 sacrifice inutile et restaurer la discipline. « La peine de morts écrit-il, sauvera ■ beaucoup de vies innocentes au prix de 0 \ quelques traîtres et lâches. » > Vainement d'autres généraux font en- a ! tendre à Petrograde des avertissements n ■ dont on a pu apprécier l'énergie par les i ■ déclarations du général Denikhine repro- ■ duites lundi dernier dans le XXe Siècle. Kerensky reste sourd. Korniloff insiste. n 11 réclame des mesures propres à relever le niveau moral de l'armée et à rendre aux officiers le prestige nécessaire. Ke- T rensky tergiverse. Korniloff se fait plus j" pressant. Kerensky promet. Il lance des *■ circulaires rigoureuses, mais aucun acte ne les suit. Le dictateur, plein de fougue quand il s'agit de promettre des mesures énergiques, se dérobe dès qu'il faut les appliquer. Et le mal continue à s'étendre, et la catastrophe menace. jjj C'est alors qu'est, convoquée — suprême remède — l'assemblée des notables de y. Moscou. B*en que les harangues lui ré- »t pugnent, Korniloff s'y rend. Il est ac- • cueilli à la gare par les ovations de la ir foule, mais aucun membre du gouverne-ment n'est venu à la rencontre du généra-lissime : abstention voulue de Kerensky • fui craint ôp *p compromettre .aux yeux P.1 des maximalistes dans la compagnie du tjl chef de l'armée. Tantôt, le dictateur s'aibs- e.1 tiendra de même devant l'attitude des sol-date du Soviet qui refuseront bruyarn-ment tout témoignage de politesse à l'en- cc trée du général dans la salle de réunion, bl Cela n'empêche pas Korniloff de faire pi son devoir. A cette assemblée, il dénonce ce '< la dépravation inouïe où a été amenée in par des influences du dehors une armée autrefois glorieuse et victorieuse ». Il cite ça des faits et des noms : le colonel Bykow, de le capitaine Kolobow, d'autres officiers M assassinés lâchement par leurs soldats, de vi nombreux chefs blessés grièvement, des régiments entiers fuyant le combat et jetant leurs armes. de L'ancien régime, dit Korniloff a légué à la itore Russie une armée qui, en dépit de tous les défauts de son organisation était néan- m moins animée de l'esrïrit de combat et prête à tous les sacrifices. L'ensemble de toutes les mesures prises par le peuple et qui étaient lo' complètement étrangères a l'esprit et aux a\ affaires militaires, a transformé l'armée en qt une collectivité de groupes individuels qui ont d-perdu tout sens du. devoir et ne tremblent m que pour leur sécurité personnelle. " Si la Russie veut être -sauvée, l'armée doit être régénérée à tout prix, dit encore le se généralissime. Seule l'armée fondue par une se discipline de fer. conduite par la volonté 5né- na branlatole de ses chefs seuile une armée pa- 1T1, mille est capable de vaincre. Et Korniloff exige qu'on rehausse l'auto- rité et le prestige des officiers dont la vie, do depuis la révolution, est devenue un mar- M. tyre. Plus d'immixion des Soviets dans le Hf domaine des questions stratégiques et le co: cihioix des chefs. m£ Discipline aussi à l'arrière où la produc- fui tion des usines a diminué de 60 et même cel de 8P pour cent sous le régime révolution- m? naire. Des mesures énergiques doivent être e* prises si on veut éviter la débâcle. Sans un pa gouvernement, fort et une armée discipli- « née, c'en est fait et de la révolution et de a-t la Russie. q1]: * * dei Ainsi parle Korniloff et a.près lui JJ? Alexeieff et Kalédine confirment ses adju-rations et aiffirment que la désorganisa- "1 tion de l'armée est entièrement due à la P.° propagande des partis extrêmes contre la- ^la quelle le gouvernement ne prend aucune d.ei mesure. cia Le cadet Goutohkoff reconnaît que le °pr gouvernement actuel souffre du même mal que celui du tsar : « Il est malade de ce fer qu'il n'existe pas, s'écrie-t-il. fl est Vom- tro bre du pouvoir. Il possède les attributs l'« pompeux du pouvoir, la gesticulation du pr< pouvoir, si Von peut dire, et* cependant il dei n'existe pas... » Hu D'autres orateurs encore appuient ces ré- q.uisitoires et rassemblée applaudit. Que fait. Kerensky ? Kerensky fait de A t] réquilibrisme. Il tance Kalédine d'appor-ter une sorte d'ultimaium des armées cosaques, mais il promet au général Korniloff le rétablissement de la peine de mort et la répression de toutes les tentatives ^ contre-révolutionnaires d'où qu'elles vien- ^ nent « par le fer et par le feu ». Le lenr demain, la presse pouvait annoncer que le ave dictateur était complètement d'accord avec au( le généralissime pour prendre les mesures jjel nécessaires à la restauration de la disci- /u pline dans l'armée. • Quelques jours après, au conseil démo- jyé cratique, on reproche avec violence à Ke- o r. rensky d'avoir rétabli la peine de mort et un maximaliste lui crie : « Marat ! » — — [< Vous pourrez me faire ce reproche, répond Kerensky, quand j'aurai signé le pre- jou mier arrêt de mort. » Ku Et ainsi du reste... Le résultat, nous le et c connaissons. Pour avoir voulu tenir parole prê à, son pays, sans d'ailleurs rien entrepren- tôt Ire contre le régime établi, Korniloff a été V acousé de trahlison. Pour avoir refusé cette fau aide loyale, Kerensky a été dévoré par Lé- liti< aine, La Russie est à Brest-Litovsk le L'ESPAGNE ET LA BELGIQUE « Ici, il y a un revirement dans l'opioi » écrit un religieux espagnol au «XXe Siècle » Un religieux éminent supérieur d'un important monastère espagnol veut bien nous adresser un témoignage de sympathie auquel nous sommes extrêmement sensibles. « Dieu veuille, nous écrit-il, que vous puissiez continuer à dépendre la cause belge qui a l'honneur de se confondre avec la cause du droit chrétien ! Ici. y a revirement dans l'opinion. Tel nui applaudissait la Force brutale en 1914 se tait maintenant ou même désapprouve à haute voix. Un chanoine germanophile me disait : « Il n'y a que les « majaderos « (traduisons : les niais) qui approuvent la violation de la Belgique. » Et notre éminent correspondant ajoute à ces lignes si réconfortantes un mandat-poste destiné à nous aider à traverser la crise du papier. Qu'il veuille trouver ici l'hommage de notre profonde gratitude. Encore M. Caniilie Enpans et la koiiîéime de Stockholm Le « Petit Parisien » (n° dui 18 janvier) pni. l)lie cette dépêche de Londres : Une dépêche de IChristiania annonce l'arrivée, dans cette ville, de M. Camille Huysmans, secrétaire du bureau socialiste international, qui se rend en Angleterre pour assister à la conférence annuelle du Labour Party. ■Cette conférence, cpii s'ouvrira mercredi prochain, à Nottingham, et à laquelle par-ticiparolii les délégués des Trades-Unions et des groupements socialistes et travaillistes affiliés au parti, aura une importance inaccoutumée, son ordre du jour comprenant entre autres l'examen du problème de la paix, de la reconstruction d'après la guerre et de l'éventualité de la convocation d'une conférence socialiste internationale. On s'attend à ce que les socialistes français y soient représentés par MM. Rena.j-dei et Longuet, les socialistes belges Dar M. Vandervelde et les bolcheviks par Lit-vinof.* * M. André Beaunier a publié dans 1' « Echo de Paris » (n° du 18 janvier) ces trop justes rélleofàûns : Charmante anecdote, que raconte l'« Humanité ». Lors de son dernier voyage à Stockholm, Scheidemann — un joli interlocuteur, pour un Belge 1— est allé causer avec le citoyen Huysmans, lequel avoua qu'il n'était pas sans inquiétude sur li s dangers qu'une paix séparée, entre l'Alle-magine et la Russie, faisait courir... à la Belgique ?... à la « démocratie universelle ». Et Scheidemann de rassurer Je secrétaire du bureau socialiste international : « Vous vous trompez sur les mouvements réactionnaires et annexionnistes de chez nous; ce n'est rien, quasi rien... » Bref, la démocratie universelle pouvait dormir sur toutes ses oreilles. Cependant M. de Kuhlmann avait reçu du comte Hertling- dies instructions c brutalement contraires » aux promesses de Scheidemann, au point qiue le « Vorwaerts » en fut « consterné ». Donc, il ya, dans tout cela, un farceur. Quel est-il ?... Scheidemann ? Sans doute. Mais Scheidemann et et n Vorwaeirts » ne font qu'un : n'allons pas croire à 1a. « consternation » de ce « Vorwaerts ». Le citoyen Huysmans, lui. a-t-il cru à Scheidemann ? et croit-il en quelque manière aux camarades rte Scheidemann ? S'il y croit, c'est dommage, quand il sait que Scheidemann est aJlïô A Stockholm lui réciter des contre-vérités. S'il n'y croit pas, il a raison; mais alors pourquoi ne oesse-f-il pas d'a^neler les socialistes de l'Entente à causer avec Scheidemann et les autres imposteurs de la So-cialdé-mooratie ? Les mêmies gaillards qui ont essayé de le tromper tenteraient, de séduire également le ssocialistes de l'En-lente. 11 les invite donc à. une aventure de tromperie ? ^ En somme, l'anecdote que l'« Humanité » raconte avec beaucoup d'n-propos rend impossible de croire à Scheidemann et difficile de croire nu citoyen Huysmans. » 1 ^ VWWl — 10dre Avis aux Belges S; rappelés sous les drapeaux ort ves Les Beiges rappelés sous les drapeaux et en~ qui ont de la famille dans le département de la Seine, ont grand intérêt à passer, 'le avec leurs papiers civils et militaires nuel-vec ques jours avant leur départ^ pour l'armée ye.s belge, par le Comité- central Franco-Belge, 3C1" (bureau spécial des allocations et des renseignements), 4, rue Edouard VII, Paris, £°~ IX0, entre 9 heures et 11 h. 30 ou entre er 2 heures et 4 h. 30. et - jouet de Léopold de Bavière et de von Kuhlmann et les vainqueurs de Lemberg 2 et de Przemysl donnent dans les tranchées, 3 prêts à tendre le cou au licol boche plu- - tôt que de reprendre le fusil. é> Voilà ce qu'ont coûté au monde les idées 3 fausses et le manque de caractère d'un po- - liticien. 2 STYLO. QUESTION POSÉE A BREST-LITOVSK L'ALLEMAGNE ÉVACUERA-T-ELLE LES PROVINCES RUSSES? ' Le « XX0 Siècle » a publié en dernière heur vendredi les dépêches résumant les derniers débats à la conférence de Brest-1 Litovsk. La discussion, a porté sur la ques-1 tion suivante dont l'importance n'échappe - à personne : .1 Les années évacueront-elles, oui eu non, les territoires qu'elles occupent ? .> s En principe, les négociateurs sont d'ac-? cord que le droit des nationalités à dispo-; ser d'elles-mêmes sera la loi des deux parties. Mais les Allemands prétendent que, i par leurs corps légalement constitués, la j Pologne russe, la Courlande et la Lithui-nie ont déjà réglé leur sort, en decida.it leur autonomie et leur séparation d'avec la Russie. Aussi refusent-ils d'évacuer ces ; pays. D'abord parce que la Russie 11'a ) plus siur eiux aucun droit et ne peut, ni - mieux, ni avec plus de qualité que les Allemands, y organiser les plébiscites in- . dispensables au constat de la volonté po-' pulaire. Ensuite, dit M. von Kuhlmann, il ! n'y a dans ces régions ni police ni admi-• nistration en dehors des autorités militaires allemandes. Evacuer serait livrer ces i contrées à l'anarchie et au désordre. Un sait ce que parler veut dire. L'Allemagne tient bien ce qu'elle a pris. Trotsky discute, refuse de rien céder, puis passe à la discussion du point suivant comme si l'accord parfait régnait entre négociateurs. Singulière façon de discuter ! On avance chaque jour, en laissant derrière soi tout en suspens. L'insidieax négociateur allemand offre comme transaction d'évacuer les territoires oui « doivent demeurer russes » — entendons ceux dont l'Allemagne n'a cure à, condition que la Russie démobilisa. A Berlin, la crise restei stationnaire. On envisageait encore comme possible hier matin la remise du discours fantôme que le chancelier Hertling devait prononcer hier aiprés-midi. L'état-ma,jor l'emporte et l'on s'emploie à calmer les mécontents. Le ; comte Hertling n'a pas sans doute trouvé 3 encore les temps mûrs. 11 y a eu, au Reichrath de Vienne, une - séance mouvementée; les froissements que 3 nous signalions entre Berlin et Vienne, y ont trouvé un écho peu agréable pour les j Allemands. A l'heure où nous écrivons, on ne sait encore si ta Constituante s'est réunie à Petrograde. Les dépêches de source maximaliste parlent de troubles possible. Voilà un moyen pour différer encore l'ouverture ; de cêtte assemblée redoutée par Lénine. PERCY. t LA CONSTITUANTE SOMMÉE DE RA-i TIF1ER LA POLITIQUE BQLCHEVISTE l. Londres, 18 janvier. 1 On mande de Petrograde qu'une grande 5 animation règne dans la capitale à la ' veille de la réunion de l'Assemblée Consti- ■ tuante malgré tous les préparatifs faits 1 par les bolcheviks pour s'opposer à l'ouverture de la session. Il est impossible de ■ dire si la séance pourra avoir lieu. La ; « Pravda » déclare ouvertement la guerre à l'Assamblée Constituante si cette .1er : r.ière ne ratifie pas la République des Soviets et toutes les mesures prises jusqu'i -i par les maximalistes : socialisation îles baraques et des usines, efforts pour conclure la paix, répudiation des dettes de la guerre, désarmement des propriétaires et des bourgeois et armement des ouvriers et des paysans. Le Palais de Tauride «st. 1 vide, on n'y aperçoit que quelques fonctionnaires bolcheviks; aucun préparatif n'est fait porar l'ouverliur# de la session 1 de la Constituante. i Lès socialistes-révolutionnaires et ;es partis plus modérés font appel au peuple 1 pour défendre la Constituante et deman- 1 dent aux citoyens de se livrer à des manifestations pacifiques. Les UkraMens se 1 joignent aux socialistes pour déclarer que la situation est menaçante. — (Radio.) ' IF5 ©m s é o s Un petit Etat, si pauvre qu'il sent, doit se garder de laisser pénétrer trop complètement la finance étrangère dans son développement industriel. C'est par les conseils d'administration qu'elle commence et par la domination économique qu'elle finit. Personne n'a mieux que les Allemands pratiqué cet envahissement méthodique des nations qui avaient l'imprudence de les accueillir à bras ouverts. La Roumanie n'est pas la seule puissance qui ferait bien de méditer le sens des paroles de M. Stourdza. Baron BEYENS. L'avenir des petits Etats : La Roumanie. « Revue des Deux-Mondes », 15 janvier 1918. L'EFFORT BRITAMIQUI La Chambre des communes vote en seconde lecture la loi sur les effectifs Londres, 18 janvier. La Chambre des Communes a adopté à mains levées, en seconde lecture, la loi sur les effectifs qui est renvoyée devant le comité de la Chambre entière. Après le discours que M. Asquith a prononcé en faveur du projet du gouvernement, la Chambre avait siégé en séance secrète. Les débats furent clos- par un discours de M. Lloyd George après lequel la loi a été adoptée. On pense cependant dans les milieux parlementaires que les débats devant le comité seront, vifs et l'on prête même au gouvernement l'intention de menacer de "dissoudre la Chamhre pour réduire J'opposition. Ce soir, M. Lloyd George prononcera un discours à « Central Hall » devant les délégués travaillistes et l'on espère qu'il dissipera tous les malentendus qui paraissent. exister au sujet du. projet de loi dans le Labour Party. (Radio.) www LIRE EN 2e PAGE : Les souffrances et la résistance patriotique des Beiges. ! 'WVWV ■ AU FRONT ITALIEN (Officiel.) Rome, 18 janvier. Sur l'ensemble du front, courtes actions i'artillerie et activité limitée de patrouilles.Notre artillerie a concentré son feu sur l'arrière du Col Caprile et du col de la Berretta. L'artillerie ennemie a été plus active contre les pentes sud-orientales du Montel-lo, elle a été contre-battue par (les batte-ries anglaises qui ont atteint également des troupes en marche entre Mina et Ca-maroggio.Sur les pentes méridionales du Sasso Rosso et sur les pentes septentionales du Mont Iîolan et du Mont Solarolo, des patrouilles ennemies ont été repoussées à coups de grenades. D/ins les actions accomplies au cours des journées des 14, 15 et 16 janvier, dans la zone du mont Asolone et à l'ouest de Capo Silo, nous avons copturé au total 13 officiers, 478 hommes d etroupe, 18 mitrailleuses et deux lance-hom.bes. AU FROMT FRANÇAIS 14 heures. Canonnade intermittente en quelau.es points du front. En Champagne, deux coups de ■main ennemis tentés dans la nuit du 1G au 17 sur nos petits postes de la région des Monts sont restés sans succès. AVIATION Dans la journée du 16, un avion allemand a été abattu par le tir de nos ca-rions spéciaux. 23 heures. Nos feux ont dispersé des détachements ennemi qui tentaient d'aborder nos lianes dans la région à l'ouest de l'Oise. Lutte d'artillerie assez vive au nord de Chavighon, et, sur la rive droite de la Meuse, dans le secteur de Bezonvaux. ' — AU FEONT BRITANNIQUE Après-midi. i Aucun événement important à signaler sur l'ensemble du front. 20 heures 45 Rien à signaler, en dehors de l'activité habituelle de l'artillerie vers Lens et Ypres. ■— www- LIRE EN 4e PAGE : LA VIE MILITAIRE DES AMIS DE LA BELCIQUE Une école dans la montagne . Rien, en exil, ne%ious émeut comme un ' témoignage d'admiration oui de sympa-4 thie pour notre pays, nos Souverains, no-\ tre armée ; rien ne nous attire comme un ; site, un village, une campagne qui nous , rappellent notre petite patrie. Cette émo-' tion,nous l'avons éprouvée maintes fois, au-cours de ces derniers mois, dtans ce coin des Pyrénées-Orientales presque inconnu 1 des Belges avant la. guerre. La guerre ! on en est loin ici ; on ne J s'en apercevrait point, n'étaient l'absence ! d'hommes valides et de deuil des paysannes catalanes dont la coiffe blanche est remplacée par la mantille de foulard oui de dentelle noire. De temps à autre, aussi, on rencontre : un permissionnaire qui grimpe, alerte, les petites rues, montant de la station balnéaire au haut dUi bourg, dominé par lo 1 châteaiu médiéval et l'église millénaire, • aux fortes assises, aui clocher à jour, d'où les cloches, fêlées et vieillottes, appellent 1 les gens du vallon et des montagnes à la prière. Parmi eux, plusieurs fois, nous avons vu. des Belges, car nos soldats ont des marraines jusqu'au plus loin des pays belligérants. Ici, ce sont des .marraines bien humbles le plus souvent et qui n'en sont pas moins dévouées. Nous avons vu de modestes institutrices de village prélever sur leur maigre budget de quoi envoyer <« de bonnes choses » à leur filleul belge et l'inviter à venir passer sa permission. dans leur famille. Car on aime ici lu Belgique. Il y a une quinzaine de jours, Mme® Glère, la principale libraire du village, nous dit avoir reçu la visite d'un petit garçon de 9 ans qui venait acheter le livre « Albert et Elisabeth de Belgique ». Comme elle s'étonnait de voir ce bambin demander ce volume d'aspect, .plutôt sérieux, ceilui-ci expliqua qu'à l'école de Castell (hameau de 136 habitants, perdu dans la montagne), l'institutrice avait narré la belle histoire du grand roi Albert «qui, avec sa petite armée, avait sauvé la France ».. Lui, alors s'était levé, et avait dit avoir v-u exposé dans une vitrine, un gros volume où l'on devait parler beaucoup du roi des Belges, puisque son nom était écrit sur la couverture ; et l'institutrice lui avait donné, aussitôt, de l'argent pour venir l'acheter. Profondément touchée de ce petit trait, qui m'apprenait combien notre Roi était honoré jusqu'au fond de ces campagnes, je voulus aller voir celle qui enseignait à ses élèves de pareils sentiments pour notre pays. Mille Vergés a vingt-deux ans à peine ; elle instruit tous les enfants dfu village : 17 garçons et filles dont les plus jeunes ont 5 ans, et le plus âgé 14. Et c'est à ces tout petits, qu'avec l'amour de la France elle inspire celui de la Belgique. Ayant lu dans les journaux un appel aux marraines, , pour tant de soldats belges enfoncés dans la boue de l'Yser depuis trois ans et sans aucune nouvelle des leurs, elle a demandé les noms de quelques-uns d'entre eux ; ses petits élèves se sor\t joints à elle pour adopter nos soldats auxquels ils écrivant sous sa dictée, tandis qu'ils se cotisent pour leur envoyer des friandises. De plus, depuis qu'elle a acheté le livre dont nous parlons plus haut, elle leur en fait la lecture ; et même les bambins de 5 ans l'é-coutent sans bouger, nous dit-elle, lorsqu'elle leur lit les pages consacrées à nos jeunes princes, à la petite princesse Marie-José et à « la bonne Reine qui aime tant les petits enfants ». N'est-ce pas touchant et ne faut-il pas retenir le nom de cette humble, mais généreuse amie des soldats belges, de cette admiratrice fervente de nos Souverains, qui enseigne le culte de^ notre pays aux petits écoliers confiés à ses soiins, sans qu'elle eût ia.-mais pu se douter que nul, en dehors de ses élèves et des soldats, ne connaîtraient sa belle action ? Maria BIERME. Après l'arrestation de M. Caillaux L impression aux États-Unis et en Argentine — La mission en Amérique Un voyage mouvementé — Le texte précis des documents américains On mande de New-York que les journaux approuvent l'arrestation de M. Cail-laux et font unanimement l'éloge de l'énergie de M. Clemenceau. Le Times, rappelant lo mot de M. Clemenceau : « M. Caillaux se croit Napoléon », déclare que ses am>ls invoquent sa mégalomanie pour l'excuser. La confession d'avoir coule l'impôt sur les revenus en paraissant le défendre donne la mesure de la moralité du personnage. Au sujet des craintes de M. Caillaux de subir le sort de Jaurès, le Tim.es dit que Jaurès devint un fervent patriote quand l'Allemagne eut dissipé ses illusions ; Caillaux n'a pas rencontré d'assassins, mais il est tombé entre les mains de la justice. La Tribune dit que l'Allemagne comptait depuis longtemps sur M. Caillaux comme sur son meilleur soutien parmi les hommes politiques français. La Tribune insiste sua' le rôle de M. Caillaux comme président du conseil et après l'affaire d'Agadir et remarque que l'orientation politique de M. Caillaux n'a pas changé depuis lors. Le World complimente M. Clemenceau qui, au lieu de tergiverser comme ses prédécesseurs, a agi résolument pour la vérité et la justice. Quand l'affaire sera close, les Français saisiront mieux leur politique durant la guerre et connaîtront certains de ses aspects les plus fâcheux. Le correspondant de YEvening Post à ■ Washington télégraphie : L'Amérique a fait aujourd'hui une dêmar-. che sons précédent, mais vitale pour l'unité des Alliés par la publicationMes télégrammes qui . montrent que M. Caillaux a agi de com-- plicité avec von Bernstonff et. le gouverne-i ment allemand. La publication des télégra,m--mes. non seulement renforce la main de M. Clemenceau et du gouvernement français, mais frapj^e d'un court vital les éléments qui ont sapé la fibre morale de la. France. L'aide de l'Amérique a été ODporfune pi est appréciée. Les gouvernements des Etats-Unis et de la France travaillent, en parfait accord contre les ennemis de l'intérieur aussi bien qu'à l'extérieur.De quelle mission était-il chargé? M. THOMSON, ANCIEN MINISTRE DU COMMERCE, S'EXPLIQUERA DEVANT LA CHAMBRE On a dit que M. Caillaux était allé dans l'Amérique du Sud, chargé d'une mission par M. Thomson, alors ministre du commerce. M. Thomson a fait à ce sujet les déclarations suivantes : Le cas est trop çffave pour que je vi'e.r pose à prononcer une parole qui pourrait lisq'uer de paraître défendre ou attaquer M. Caillaux. Sans même soulever la question de savoir qui, du gouvernement ou de

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Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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