Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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18 september 1917
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s.n. 1917, 18 September. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 17 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1r6n010s66/
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PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone a Central 33-Q4 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également teçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, gui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÉCLE LE HAVRE 28ler, Rue de la Bourse, 28le* Téïépîaone e G*5 Keïge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — »..v. 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 s'n, 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — , 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY De Bismarck à Luxburg Par JACQUES BAiNVSLLE Le scandale Luxburg est une bonne Chose pour les Alliés a maints égards. Sa répercussion en République Argentine et en Suède est déjà une conséquence importante : le blocus moral de l'Allemagne s'en trouve renforcé, son isolement dans le monde est aggravé. Ce n'est pas la première fois que, par manque' de tact, la diplomatie allemande travaille contre elle-même. Second avantage : nous savons désormais que nous pouvons compter, de la part des Etats-Unis, sur un esprit de guerre et d'offensive toujours en éveil. Les brillants succès que M. Wilson et M. Lansing ont déjà remportés grâce à un emploi rationnel et à une utilisation hardie du contre-espionnage (se rappeler la découverte du complot Zim-mermann au Mexique), font augurer que la participation militaire et matérielle de l'Amérique au conflit va être doublée par la politique réaliste, clair-.yoyante et Imaginative du gouverne-tnent de Washington. 'Il y a un troisième résultat qui n'est pas à dédaigner non plus, et c'est l'effet qui sera produit sur les Allemands. Déjà, ils commençaient à douter de l'infaillibilité de leur personnel dirigeant. Quelle confiance leur restera-t-il après "■la révélation de l'énormité commise par le comte Luxburg ? Il a e,u l'inconscience d'écrire, de signer et le confier au télégraphe la mémorable -formule : k Couler sans laisser de traces », et non Eeulement il a été pris sur le fait, mais encore il a couvert son pays de honte et aggravé les difficultés de l'Allemagne. Un cynique qui ne réussit pas n'est Ou'un sot. * Sî * I*es Allemands ont cru longtemps au eynisme parce que Bismarck avait réussi. Mais ils n'ont pas compris l'exemple bismarckien et ils n'ont même pas fait attention, dans leur orgueil, aux avertissements que Bismarck leur avait laissés. Lui-même n'ignorait pas qu'il devait ses trois guerres heureuses de 1864, de 1866 et de 1870 et la fondation de l'Empire allemand autant aux fautes de ses adversaires et à la distraction de l'Europe qu'à son génie. Il savait bien que sa diplomatie avait été prudente, habile, humble même a l'occasion, jusqu'au jour où il avait senti la Prusse assez grande et assez sûre d'elle-même pour jeter le masque. Il a raconté, dans ses souvenirs, comment il s'était résolu à joUc-r le coup de la dépêche d'Ems après une longue méditation intérieure et mûre délibération avec Moltke et Ptoon. Si le piège qu'il tendait à la France avait mal tourné, il savait bien qu'il serait couvert d'ignominie et, dans son propre pays, désavoué par tout le monde et abandonné à l'exécration générale. D'où le conseil gu'il a discrètement laissé à ses successeurs de ne pas recommencer à la légère le coup de la dépêche d'Ems. Il n'a^ pas été écouté. Lees Allemands &e sont imaginé que s'ils formaient un puissant Empire c'était uniquement parce que les fondateurs de cet Empire avaient été sans scrupules et que la Rùcksichtslosigkeii devait être la loi de l'Etat. Les ' diplomates allemands, de leur côté, ont été élevés dans la croyance que les dépêches d'Ems étaient le pain quotidien de la politique. Et malgré les échecs les plus mortifiants, ils reviennent sans cesse à leur péché, parce qu'ils ne comprennent pas pourquoi la méthode qui a servi au triomphe de Bismarck ne leur apporte, à eux, que des déboires. On manipule les dépêches d'Ems avec succès, on frappe du poing sur la table des négociations et l'on terrorise la partie adverse lorsqu'on est indiscutablement le pl<us. fort, si indiscutablement qu'on peut mentir, violer sa parole, déchirer les traités avec impunité. L'erreur énorme des Allemands a été de croire qu'ils en étaient encore là en 1914, non seulement parce qu'ils se souvenaient de 1870, mais encore parce que Tanger et Agadir, l'annexion de la Bosnie et la conférence de Londres les avaient laissés convaincus'que les méthodes brutales étaient les seules productivesBethmann-Hollweg avec la Belgique, Eernstorff avec les Etats-Unis, Luxburg avec l'Argentine ont cru faire du bis-marckisme sans voir que les temps lavaient changé s & A Cette imitation mécanique est peut-être un des signes avant-coureurs de la décadence de l'Allemagne. Au siècle dernier, les généraux prussiens ont été jbattus à Iéna parce qu'ils se croyaient 6ûrs delà victoire en appliquant aveuglément les principes de Frédéric. La grande faiblesse de la politique allemande, aujourd'hui, est de croire qu'elle jétient l'infaillibilité avec les recettes lie Bismarck, Ëîle les applique tout de travers. Bismarck avait expressément averti que l'Allemagne ne devait pas entrer dans une grande guerre et provoquer contre elle une coalition pour soutenir les am- Sbitions orientales de l'Autriche. C'est justement co qu'a fait l'Allemagne de 1914. Bismarck avait enseigné que la Prusse devait toujours éviter de remettre en 1 question le partage de la Pologne. Les ie Allemands ont pris Varsovie, mais ils s ont ressuscité la nation et l'unité polo-" naises. ^ Enfin, Bismarck avait dit expressé-j_ ment que le militarisme prussien ne de-e_ viendrait dangereux pour l'Empire Y « que sous un monarque dont la politi-^ que manquerait de coup d'œil et de ca-je pacité de résistance contre des influen- , c ces partiales et inconstitutionnelles ». i r_ Bismarck craignait que l'Allemagne 1 j " fût gouvernée par l'état major. Et Tir-jç pitz a fini par imposer là guerre sous- ; marine comme Hindenburg et Luden- ' dorff ont imposé le chancelier Michaë- . lie a_ Toutes les causes de ruine que Bis- . 3e marck avait entrevues pour l'Empire al-lemand se trouvent exactement, réunies, ^i- Jacques BAINV3LLE. é- C ^— -AY\W\ — re Le ravitaillement « de la Belgique | NOUVELLES RASSURANTES u* Au cours du dernier Conseil des minis-très qui s'est tenu au G. Q. G. sous la . ' présidence du Roi,,on s'est beaucoup oc-cupâ du ravitailleraient de la Belgique en-ke va.hie, dont nos lecteurs connaissent l'im-partance, l'apcupant ne remplissant pas st envers l'habitant les obligations que lui imposent le Droit international. On sait que le gouvernement n'a cessé de u s'occuper de cette angoissante question s. avec l'aide précieuse de l'« American Com-le mission for Relief in Belgium » et du « Cois mité National ». Leurs efforts combinés x sont parvenus à conjurer la famine; cepen-dant une crise grave s'était produite au ., printemps Par suite du torpillage d'une jg série de navires utilisés poiîr le ravitaille-1_ ment de la Belgique, il y eut une forte iS perte de denrées alimentaires et un grand i- retard dans les arrivages. Le tonnage dont 18 disposait la « Commission for Relief » était u- devenu insuffisant et l'on rencontrait les •u plus graves difficultés pour parer à cette -z insuffisance, ir Le gouvernement multiplia ses démar- n- ches tant à Londres et à Washington le qu'auprès des pays neutres. Ses efforts é- viennent d'aboutir à des résultats qui sont ffj de nature à donner confiance pour l'ave- , nir. Déjà les effets se sont fait sentir. Les 6 ' approvisionnements en matières grasses a_ emmagasinées à Rotterdam se sont accrus à pendant le mois d'août d'une façon parti-;il culièrement heureuse. L'apprcvisionne-S- ment en blé n'est pas moins satisfaisant, è- et il semble qu'on puisse envisager l'approche des mois d'hiver avec moins d'ap-ïs préhension. L'impossible est fait pour épargner de r~e nouvelles épreuves à nos compatriotes de-la meurés en Belgique. L'activité des minis-;le très responsables a fait de cette question le l'objet quotidien de ses occupations. Oha-que semaine, au Conseil de guerre T-résidé Ie par Le Roi, la question est longuement dis-L. cutée. ■ S . www —> | U tfniR iHMIK M MÎ'ÎIÈIE es A ÉTÉ REMISE A ROME 2C le Zurich, 17 septembre. r- m. Erzberger, parlant élans une réunion e- à Biberach, a dit que la réponse allemande nt à la note pontificale a été remise samedi é- au nonce du Pave à Munich, qui Va expé-T_ diée à Rome par courrier spécial. .i Le texte de la réponse sera publié dans huit jours en ■même temps à Rome et à Berlin. (Radio.) _e- Q 0 * ■■ 1 - 1 -<VVWl~ '1 ' " » ï l'affaire île Prelle sle la Rleppa t est rentoilée àlaesBi'de cassatien e j,Cr Ainsi que nous l'avons dit, la ccur mili-• " taire siégeant à Hondschoote avait mis en délibéré, après d'assez longs débats, l'af-faire de détournements au préjudice de l'Etat belge dans laquelle sont impliqués de Prelle de la Nieppe,. Van den Plas et consorts. La cour militaire, vidant son dé-ît- libéré, vient de rendre son arrêt par le-la quel elle dit qu'il sera sursis à statuer sur le cette affaire jusqu'à ce que la Cour de Cassation ait statué elle-même. nt ... —— vwwv ia LIRE EN 2° PACE : 'e~ La fièvre de paix en Allemagne. — Sur 'le le front de Riga. — Au front italien, es — Echos. — Notre feuilleton, — L'effort américain, etc. Une brillante journée pour l'aviation franco britannique Stuttgart, Metz et Thioaviile sous les bombes — Nombreux appareils ennemis abattus — Deux bataillons allemands dispersés à coups de mitrailleuses ■ - I ww ■ COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. La nuit a été marquée par des actions d'artillerie assez vives, notamment dans la région de la ferme Froidmont, à l'ouest de Craonne et dans le secteur de Massiges. Après un t iolent bombardement/, mands ont prononcé une attaque sin ho s positions de la forêt d'Apremoni. Quelques fractions ennemies qui avaient réussi à prendre pied dans nos éléments avancés, en ont été rejetées après un vif combat. Notre ligne est intégralement rétablie. Dans les Vosges, un coup de main ennemi sur nos postes du Violu u échoué sous nos feux. 23 heures. Sur la rive droite de la Meuse, assez grande activité des deux artilleries, en particulier dans la région au Nord de la côte 344 et du bois des Caurières Nous avons repoussé un coup de main ennemi dans le secteur du canal du Rhône au Rhin. Rien à signaler "sur le reste du front. Aviation Dans la journée d'hier, quatre avions allemands et un draclien ont été abattus par nos pilotes ; un sixième appareil ennemi a été abattu par le tir de nos canon$ spéciaux. Enfin, sirf autres avions allemands, gravement endommagés à la suite de combats avec nos aviateurs, sont iom-bés dans leurs lignes. Notre aviation de bombardement s est montrée particulièrement active pendant la journée du seize septembre et la nuit du seize au dix-sept. De nombreuses sorties ont été effecLuees par nçs .appareils qui ont lancé quinze mille kilos de projectiles sur les établissements de l'ennemi, parmi lesquels il faut signaler les casernes et usines de Stuttgart, le camp d'aviation de Colmar, les dépôts de Logelbach, des établissements militaires au Sud de Metz, la gare de Thionville, les usines d'L'eckingen, la gare de Sahebourt), etc. COMMUNIQUES BRITANNIQUES Après-midi. Nos régiments anglais et écossais ont exécuté arec succès pendant la nuit, des coups de main sur les positions allemandes à l'Est d'Epehy, aux abords de la i oie ferrée Arras-Ccimbrcii et ciu Sud de Lci- vrelle. Ces opérations nous ont permis de ramener dçs prisonniers, de capturer deux mitrailleuses, de tuer de nombreux eccu-IS vants, de faire sauter des abris, des em-ls placements de mortiers de tranchées et des st dépôts de munitions. Si L'artillerie adverse s'est montrée asse~ ! active cette nuit à l'Est d'Y près 21 heures. f L'ennemi, qui tentait, ce matin, à la fa-ts veur d'un bombardement, d'effectuer un Y coup de înain sur nos tranchées, au Sud de Lombacrtzyde, a été pris sous un fev-violent et a subi de lourdes pertes avant e d'avoir pu aborder nos lignes. ' Activité de notre, artillerie, au cours de. ' la journée, dans le secteur d'Y près. L'artillerie allemande a été un peu moins a'tiré, sauf dans le secteur Sud de Ler.s et vers Nieu.port. n La visibilité, qui s'est fort améliorée dans '■a la journée 'd'hier, nous a permis de faire beaucoup de bon travail d'artillzrie et ae n photographie. Les aviateurs ennemis, tou-le jours très favorisés par un■ fort vent d'Ouest. ont montré de l'activité pendant les intervalles de beau temps. Ils ont jeté, au cours de la matinée, dans l'intérieur de nos lignes, cinquante bombes qui n'ont ', occasionné que très peu. de dégâts. Nos pilotes ont jeté cent quarante, bombes sur n~ les terrains d'aviation et cantonnements ennemis. Leurs mitrailleuses ont. en outre, envoyé plusieurs milliers de balles sur divers objectifs à terre. Une formation d'infanterie, forte de deux mille hommes, prise f d'une hauteur d'environ trente mètres sous le feu de nos mitrailleuses, a été dispersée. " Six appareils allemands ont été abattus en combats aériens ; quatre autres ont été c::- contraints d'atterrir désemparés. Un cn-zième avion ennemi a été abattu dans nos c's- lignes par nos canons spéciaux, huit des nc\ nôtres ne sont pas rentrés. le ♦ Vive activité de farlillerie be'ge Au cours des quarante-huit heures écoulées, notre artillerie a tiré sur tes organisations défensives de l'ennemi vers Wou-rnen, ainsi que sur ses cantonnements du Uraet-Bosch, Keyem, Beerst. Ecssen, lïog-nt gcveld, Zarren. L'artillerie ennemie n'a es réagi que faiblement. De nombreuses bom-n- bes ont été lancées sur nos cantonnements, ie. Notre aviation a été active dans la jour-a- née du seize septembre. la iîplaîiM le l'eteprise it lorniWf _. 1 LA TACHE DE KÉRENSRY 3 3 L'entreprise de Korniloff n'aura pas été " inutile. Elle a montré le péril que l'indis- - cipline fait courir à la Russie. Kerensky, galvanisé par le danger couru, - rompt — en paroles du mnin* avec les - théories chères au Soviet. Il défend à ses troupes toute lutte politique et leur or- 2 donne de se prêter à toutes les mesures - prises en vue de rétablir leur capacité com- ■ bative. A ee propos, l'ordre du jour que i vient de lancer Kerensky est significatif , - n'exige-t-il pas qu'on reprenne les trans-5 ports des troupes, qu'on cesse d'arrêter les - chefs, de destituer les commandements et de former.des détachements chargés de ' combattre la contre-révolution ? On faisait » donc tout cela dans cette armée? Et Kerensky achève cette œuvre d'assainissement en proclamant la République. A vrai dire, on avait bien un peu oublié ce grand-duc Michel, frère de l'éx-Tsar et son successeur désigne, en train d'atten-] dre sous l'orme que la Constituante lui i donne une couronne qu .1 voulait tenir ■ seulement du peuple russe. La seule chose qu'on puisse craindre i c'est que les maximalistes, agents de l'Allemagne mâtés en juillet dernier, ne relèvent la tête et que Kerensky ne leur accorde de 1 influence dans son gouvernement. Espérons plus de sagesse. La constitution du ministère — du directoire pour-1 rait-on dire — dont s'entoure Kerensky permet de croire qu'il cherchera plutôt à s'appuyer sur les partis modérés, j Le Soviet continue malheureusement sa - politique démagogique. Il réclame « la re-c mise immédiate aux comités des paysans, ? sans rachat et en attendant la convocation ! de l'Assemblée constituante, de toutes les - terres appartenant aux propriétaires fon-i* cicfs ! >' Kerensky (]u.i n b, rompu, cju en e paroles encore avec 1e Soviet aura bien des déboires avant de se Soustraire à cette ■ influence pernicieuse. Y parviendra-t-il jamais ? En attendant, l'Allemagne marque le r pas en Courlande. Elle recule même çà et là. Manque d'effectifs ? Crainte de l'aventure clans les immenses plaines russes à ï rapproche de l'hiver ? Ou bien désir de ne - pas étendre exagérément le front oriental et ses voies de communication, en présence de l'intervention japonaise que certains 3 présentent comme imminente ? 3 Ou bien encore, préparation contre Pé- - trograde de cette attaque par mer, moins, s dangereuse, que l'activité de la flotte alle- - mande permet de regarder comme pos-3 sible ? ; Ou enfin, et plutôt, manoeuvre politique, - attente des résultats des menées maxima-3 listes ? L'Allemagne n'espère-t-elle pas que t la propagande des léninistes lui permettra 3 d'entrer à Pétrograde comme à Riga, sans t coup férir ? Toutes ces questions sont du ressort du . généralissime Kerensky. Qu'il se hâte, s'il le peut, de trouver la bonne hypothèse et . de prendre les mesures appropriées. — P. r ' LE GENERAS. L'JKOMSKY EST ARRETE i r Petrograd, 1G septembre. — Lo LukomsRy a été arrête on- môissc temps que (e général Korniloff, aucsusi ii s'était - joint. UN ORDRE DU*JOUR DU GÉNÉRAL VALOUÏEV Petrograd, 10 septembre. — Le généra! Valouiev. commandant en chef le front - ouest, a lancé un ordre du jour à ses ar- - mées, leur annonçant que i ennemi ne soiij-ç- meille pas, mais au contraire, enivré par ; ses succès de Kiga, prépare, d'après de 1 bons renseignements, la rupture des front? russes de Dvinsk et de Minsk. , Le général rappelle aux soldats que si l'adversaire y réussit, la patrie et la !i-bertô conquise par la révolution seront , perdues. 11 les exhorte donc à abandon-i ner au gouvernement la solution des queS s tions intérieures et à no penser qu'au maintien de la. discipline et de la capacité combattante des armées. 1 UN DEMENTs DE M. SAVSNKOF Pétrograde, la septembre. M. Savinkof, qui gérait précédemment le ministère de la guerre et qui a été chargé e pendant quelques jours de commander la place de Petrograd, déclare qu'il n'a pas distribué aux maximalistes les 10.000 fusils i- dont il a été question. Il craignait trop à qu'ils n'en fissent, mauvais usage, ' Le Dâtriotisme fies Mm Les Américains et nous ^ Une dépêcha d'Amsterdam signalait, il * y a quelques jours," un article du » Tele- i graaf » donnant des renseignements sur la < résistance patriotique des fonctionnaires 1 „ belges à l'œuvre de division entreprise par - ® les Boches sous le couvert de la séparation 1 administrative. * Voici la traduction de cet article paru le 31 août dans le « Telegraaf » dont les ré- * flexions sont d'autant moins suspectec que I ce journal a toujours fait le meilleur ac- * cueil aux vrais Flamands : j '£ Le 13 août, tous les fonctionnaires des divers s départements ministériels, qui ne veulent pat aider au morcellement de leur patrie., étaient >- convoqués à la konimandantiir de Bruxelles. , 1s Ils y furent accueillis par une allocution du , nouveau chef du ministère de l'industrie et <- du travail, le sieur Yerhees, membre du conseil des Flandres. Yerhees leur donna ie con- 1 seil'« paternel » de renoncer à toute opposi- I tion, puisque, en f;n de compte, ce sont les Allemands qui feront la loi au monde. Sur ce, l'on accorda aux rebelles huit jours r- encore » pour réfléchir ». Ils durent, pendant , rô cette semaine, se présenter deux fois par jour . à la kommandantur — le matin à 10 heures, , it l'après-midi à 4 heures — et y signer un registre On les avait prévenus que ceux qui, r, à l'expiration de ce délai, n'auraient pas , / rejoint le poste qu'on leur assignait, seraient , internés. De fait, les Flamands sont empri-sonnés à Heverlé (Brabant), lès Wallons à I Laroche, dans le Luxembourg. Dans l'entretemps, le déménagement des I is ministères se continue vers Xamur, et les ] •f places, laissées vacantes par les. démission- j [g naires] sont distribuées, à pleines mains, aux , , aktivistes flamands et à tous les Belges qui, ! t de quelque manière, ont rendu service a lop- " ' presseur II n'est pas tenu le moindre compte ( 7 îles capacités de l'élu. e, ],es aktivistes flamands se jettent comme ] ir une bande d hyènes affamées., sur la Belgique < it agonisante, ils en arrachent et en avalent ; js tout ee qu'ils peuvent, pendant qu'ils en cm , lr encore l'occasion. , Ils se rendent très bien compte que cette belle petite vie ne durera plus longtemps, et 1 c.' que — qu'ils acceptent ou non le salaire qu'on 1 ■l~ leur oîl.re pour leur trahison — il ne leur sera : i- plus possible de vivre dans la Belgique déli-vrée. C'est pourquoi ils prennent tout ce qu ils is peuvent : c'est toujours autant de pris sur e l'ennemi ! IS Parmi les chefs du mouvement aktiviste, et ti surtout au sein du prétendu « Konseil des , Flandres » et dans son entourage immédiat, il régne depuis la retraite de von Bethmann-55 Ho.lfweg une véritable panique. Dans leurs -s différents organes, ils supplient le gouvern.'-m'ent allemand de ne conclure — au nom du ciel ! — aucune paix qui restaurerait la Belgique cans conditions, et les livrerait à la vindicte des autorites belges. Certains veuieut que le Konseil des Flandres retourne à Berlin : là, un des chefs de l'&ktivisme — mieux i(- comme par son intempérance que par les ; services rendus au pays — affirmerait que "" « la Belgique n'est- pas encore mûre pour la , paix ; il faut d'abord déclarer la déchéance u du gouvernement et détrôner le Boi ! 'J- La" haine du peuple contre les band.ts akti-'a vistes est si violente, qu'ils seront l/nchés n- dans la rue, si. lors de l'évacuation de la fel-s. g!que. ils ne quittent pas le pays avant les r' Allemands eux-mêmes. .Malheur au . louve-rnent flamand, s'il laisse s'attacher à lui la moindre tache de ce méfait monstrueux ! En réalité, les Boches n'ont obtenu que le concours de gens tarés qui n'ont aucun titre à représenter les Flamands. Leur dernière nomination est celle de Maurits Jos-son, qu'ils ont chargé du contrôle de l'enseignement du flamand dans les écoles de Bruxelles. On se rappelle que cet individu réussit jadis comme candidat flamingant à décrocher dans l'arrondissement de Bruxelles quelque 800 voix sur les deux cent milliers de suffrages des électeurs bruxel-ie lois. Tandis que les Allemands obtiennent i des concours comme celui-là, ils se voie.it refuser celui de flamands sérieux, connus ce par leur activité dans je mouvement fta-mingant. Aujourd'hui encore, nous apprenons qu'au ministère de la iusti.ee, Fer-- nand V. Toussaint ,1'écTivain flamand bien e~ connu, a préféré affronter les colères do-ns' ches plutôt que d'aider à l'organisation de 'e- la séparation administrative. Des attitudes ts- comme celles-là sont de nature à éclairer définitivement les Flamands sur ie caractère foncièrement anti-belge de la sépara-;e> tion administrative. a- J. —vwwv — ie LE SCANDALE L0X8URG § — a UNE MANIFESTATION" INTERDITE EN ARGENTINE n Buencs-Ayres, 1G septembre. n La manifestation qui devait avoir lieu g aujourd'hui au sujet de l'affaire du comte V ' de Luxbourg et de l'Allemagne a été inter dite. . . , d M. Puevrredon n'ira pas demain a la t, ; séance, du Sénat pour répondre a l'inter- n pellation qui lui. a été posée au sujet de p l'affaire Luxburg, car il considère que l'es- ^ pulsion de ce dernier ne termine pas la question. On attend des explications de £ l'Allemagne. n ! Le ministre a déclaré que le gouverne- a t ment agirait sans précipitation, mais qu'il p ■ défendrait jfnergiqueni^nt la dignité du q - pays et n'admettrait pas de solution équi- j1 " Voque. ,j ; Le retard de la réponse de l'Aiiemagne d s est attribué aux difficultés et à la lenteur v de la transmission. p i r UNE COMMISSION D'ENQUETE t EN SUEDE 9. Stockholm, 1G septembre. t Le parti social-démocrate a demandé la £ " constitution d'une commission parlemen- j taire chargée d'enquêter sur les récents ( scandales diplomatiques. — (P«adio.) -, DEMENT! OFFÏÛiEUX ALLEMAND t Zurich, 1G septembre. r i Une communication semi-officieuse dp ; Berlin déclare ne rien connaître d'un mes-; sage du ministre d'Allemagne à Mexico re- 1 ) latif au représentant de la. Suède au Mexi- 1 $ue. — (Radio.' 'I On a vu l'autre jour avec quelle fierté Mgr Gabrièls, le vénérable évêque belge I d'Ogdensburg, parlait de notre armée dans la lettre accréditant auprès du cardinal Arnette M. l'abbé Pcntier, l'actif prêtre belge venu en Europe pour se dévouer aux soldats américains. Toutes les voix qui viennent d'outre-Atlantique confirment la solidité des sympathies que les Etats-Unis ont vouées à notre pays- A propos du passage au Havre H de soldats américains, 1' « Indépendance ■ belge « en signalait ces jours-ci un trait significatif : « Le Havre est une très belle ville. Nous jfl voulons d'abord aller voir près de la mer l'habitation du roi. des Belges, disent-ils. — Le roi des Belges ? Mais il est. au jB front, au milku des troupes belges sur — Tiens, tiens.. » Et 1' » Indépendance » concluait que I malgré toute la propagande faite, nos amis d'Amérique ignorent donc encore presque I tout de l'œuvre militaire belge. » Cela paraît malheureusement vrai, mais I il semble malheureusement aussi qu'il faille s'en prendre à la façon dont notre propagande a été faite à l'étranger. On s'est trop occupé de plaider et d'apitoyer, au lieu de montrer qu.e nous sommes dignes d'obtenir justice et que nons faisons tout ce qui est en notre nouvoir pour chasser de notre pays" ses Envahisseurs. Nous nous sommes laissé dire par quelqu'un qui était bien placé pour le savoir qu'il y a déjà quelque temps que le président Wilson a fait remarquer à des visiteurs belges qu'on avait tort de s'obstiner dans des histoires de francs-tireurs ou d'autres questions analogues au lieu do s'aitacher à une propagande plus positive ■ et plus propre à montrer que les Belges se conduisent en hommes et qu'ils ne se laissent pas abattre par le malheur. -■— ■ 'WVVX v ■ H HSllB nu I SAUF POUR LES ALLIÉS, PLUS D'EXPORTATIONS AMÉRICAINES I Londres, 1G septembre. Le Gouvernement américain a décidé qu'à partir de jeudi prochain il ne serait plus accordé aucune licence, d'exportation pour tes pays suivants : Allemagne (y compris colonies, possessions ou protectorats), Autriche-Hongrie, Albanie, Belgique occupée, Bulgarie, Danemark (y com- H pris colonies, possessions ou protectorats), Espagne (y compris colonies, possessions ou protectorats), Grèce, Hollande, Grand- H Duché de Luxembourg, ?<orvège, Suède, Suisse et Turquie. (Radio.) [Il n'est évidemment pas question de suspendre le ravitaillement américain en Belgique occupée.] UVUV LA pOLITfQUE EN FRANCE L<) f> e emgme M. Albert Thomas De notre chroniqueur parlementaire : M. Albert Thortias, en renonçant au pou- K voir, a proposé une énigme à la minorité des habitués du Palais-Bourbon. C'est bien lui qui a entraîné la majorité du groupe socialiste qui ne demandait qu'à collaborer avec M. Painlevé. Ce n'est point une supposition que je fais ; je me contente de recueillir l'aveu de M. Alexandre Va.renne dans 1' a Evénement ». Le député du Puy-de-Dôme affirme que son groupe « était encore prêt, dans sa majorité, à accepter la participation ». M. Albert Thomas n'a pas cru devoir en assumer la responsabilité. <c II avait assurément le droit de prendre pour lui cette détermination, ajoute M. Varenne. Mais son refus, étant donnée l'importance du rôle joué par lui dans les ministères précédents, entraînait nécessairement celui du groupe. » Quelles sont donc les raisons de l'ex-ministre de l'armement ? 11 a répondu longuement dans les colonnes du « Journal ». Voici le passage essentiel de l'interview : Les collègues avec qui j'ai travaillé pendant des mois et des années m'ont entendu, toujours réclamer aux séances du conseil dés ministres une action plus , vive, plus intense, plus continue pour la guerre et \ers la paix victorieuse. Je n'ai pas demandé autre chose à .M. Painlevé et à .M. Ribot, et ce qui nous a séparés, c'est une question de programme ei pics encore de volonté de réalisation ; ce ne sont pas des questions de personne- Ni mes amis, m moi. n'avons prononcé d'exclusive ■ personnelle. Ce que nous avons critiqué, ce M que, finalement, nous n'avons pus accepté, malgré notre accord sur tant de points avçc|M le président du conseil, c'est la composition® d'ensemble de son cabinet, c'est l'absence H d'un programme de réorganisation et de tra- H ' va il c'est la constitution même du comité de, ■ guerre, sans jeunesse, sans vigueur, sans ■ pouvoirs. ' fl D'aucuns penseront qu'un comité de ■ guerre qui comprend MM. Painlevé, Bar- I thon, Doumer, Loucheur et Chaurriet, I n'est ni sans vigueur ni sans jeunesse. En ■ tout cas. je cherche en vain dans le Par- I lement des hommes qui aient davantage I ; donné des preuves de volonté et d'énergie. ■ Mais ce n'est pas la question. L"heure est. venue de constituer un minis- I 1ère de décision vigoureuse, tant pour la guer- ■ re que l'action diplomatique et aussi pour ■ l'action intérieure. ■ Cette fois, nous y voilà. L'ex-ministre de I - l'armement a un programme, des colla- ■ - borateurs en vue pour le réaliser, et i) est I prêt à prendre les responsabilités du-pou- fl TROISIEME ANNEE. — N° 1060. U6 IVlim<5jrO MO oeritillïèsS MARDI 18 SEPTEMBRE 1Ô17.

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Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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