Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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12 januari 1918
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s.n. 1918, 12 Januari. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 22 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rb6vx0754g/
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QUATRIEME ANNEE. — N° 2076 Le Numéro : 1Q œntimes SAMEDI 12 JANVIER 1918 Paris 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, gui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY le havre '28ter, Rue de la Bourse, 28tw Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Antres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre « La vérité belge L'anecdote suivante court dans Paris : Un homme d'Etat de gauche va faire Visite à une religieuse qui l'a soigné, dans le temps, après une opération chirurgicale.La religieuse dit à l'homme d'Etat : « Mes sœurs et moi, nous prions tous les jours pour vous, Monsieur le.... » Réponse de M. le.... : — Pour ma conversion, sans doute? Hélas ! je crains que vous ne perdiez votre temps. Je mourrai dans les idées et les sentiments do toute ma vie. Je vous fais de la peine, n'est-ce pas, ma sœur ? Ne dites pas non, je le vois bien. Vous voulez tout de même prier pour moi ? Eh bien, priez pour que je voie toujours la vérité française aussi clairement que je la vois à présent... La « vérité française » ne regarde les Belges qu'indirectement. Mais il y a aussi une vérité belge. Nous osons demander à tous nos lecteurs catholiques, particulièrement aux prêtres, aux religieux et aux religieuses, de prier le Ciel pour que tous nos hommes d'Etat la voient, la saisissent bien. Individualité nationale nettement distincte de toutes les autres, la Belgique tient de la nature, de l'histoire, du caractère de ses habitants, ses traits particuliers. C'est le pays le plus libre, le plus laborieux, le plus frondeur de toute l'Europe, le moins capable d'estimer à son prix la nécessité du Pouvoir. Ouvert de toutes parts à l'invasion étrangère, son indépendance a été plusieurs fois menacée, de 1839 à 1914, sans qu'il se doutât de l'imminence et de la gravité du péril. Quand il a ouvert les yeux, il était tard. L'incomparable valeur des citoyens, encore accrue par les outrages de l'envahisseur, a fait mer-iveille. Suffisante pour maintenir un ipeuple fier dans la plus légitime et la plus noble des insurrections, elle ne le sera pas, elle ne peut pas l'être, à elle ■seule,. après la paix, pour relever l'industrie, orienter la politique extérieure, ■.assurer la défense nationale, organiser .notre défense économique contre de puissants rivaux, empêcher les luttes de religion, de langue, de parti et de classe d'affaiblir et de ruiner la nation. Ce peuple divisé et menacé a besoin d'un centre cérébral qui commande uni-tairement ses énergies trop souvent dispersées et contraires, de chefs instruits et forts, en un mot d'un gouvernement et d'un Etat. Ce pays est catholique. Il a la religion 1 Sans le sang, la liberté aussi. De gran- ! ■des choses ont été manquées, jadis, par j des hommes de valeur qui avaient mé- < connu ou sous-estimé ce trait de son < caractère. Les hommes qui réussiraient 1 à élever la religion au-dessus des que- 1 relies de nos partis politiques mérite- < araient autant et plus de la Patrie que ceux qui l'ont fondée, en 1830, au péril j de leur vie. Est-ce si difficile ? L'oppres- ; sion allemande qui a uni, dans la Bel- î gique occupée, les âmes les plus hosti- c les, a préparé le terrain. Une multitude c 'de catholiques, prêtres compris, souhai- i lent cette séparation comme un affran- 1 chissement. Bon nombre d'incrédules 1 reconnaissent sans détour l'apport de la 1 religion dans la force morale qui dresse j encore la nation, après trois ans et ( demi, contre l'envahisseur. D'autres, 1 faisant un pas de plus, confessent l'identité des vertus chrétiennes les plus 4 essentielles avec les vertus indispensa- f bles aux peuples qui veulent vivre et s durer : l'esprit de sacrifice et la fécon- \ dité des familles, pour ne citer que ces Ideux-là. L'évidence de cette rencontre a déjà ïaifc tomber plus d'un préjugé. L'habitude de travailler, de combattre et de 6ouffrir ensemble en dissipera d'autres. Sans doute, le dernier sectaire ne disparaîtra pas du pays, comme par un coup de baguette magique, quand les Prussiens s'en iront. Il y aura toujours t< des hommes enragés à refuser l'intelli- £ gence et l'honneur à quiconque ne par- c tage point leur croyance ou leur incré- * dulité. Mais que parmi les honnêtes * gens qui se haïssaient et se combattaient ^ pour des motifs religieux, dix pour cent reconnaissent, en même temps que le s danger d'une telle guerre, la possibilité s de vivre tranquillement côte à côte dans le pays le plus catholique et le plus libre du monde, et de travailler ensem- £ ble à la gloire de la Patrie : il n'en fau- fc drait pas davantage pour légitimer les êj plus belles espérances. Voyez notre car-dinal accorder dans sa personne, avec m la foi et la piété la plus vives, le pa- p: triotisme et le respect du prochain ! e' Pour les catholiques, la vérité belge, S selon nous, c'est d'être catholiques et p; belges au maximum, de tout notre es- af prit, de tout notre cœur, de toute notre p< âme. Donnons l'exemple de l'ardeur ? au travail et de l'amour de notre métier .quel qu'il soit. é; Soyons laborieux, instruits et patrio- P tes. Une expérience déjà longue, hélas ! ri imus a appris que ceux qui prodiguent P le plus l'anathème au nom de la roi i- a' gion ne sont pas toujours ceux qui Ja ei connaissent et la pratiquent le mieux, <3 'Autant nous avons été offensés de voir P1 (îe catholicisme enrôlé, dans plusieurs LA CRISE CONTINUE EN ALLEMAGNE Les plénipotentiaires éclipt à Brest-Litevsk des paroles iisre-Éoces L'UKRAINE ET LES ALLIÉS Le kaiser et le comte Hertling continue] à observer la situation et à garder un s lence prudent. Cependant, le torchon brû toujours à Berlin. Sous Je titre it Encore rien de décisif : la Deutsche Zeitung résume très bien 1 situation comme suit : Dans les milieux politiques, on croit que ! chiincelier comte Hertling a, lui aœà, déclai qu'il, ne resterait à son poste que si Hindei burg et Ludendorff gardaient le cummand ment de l'armée. La question Kulilmann si rait donc devenue une simple question a personnes. Mais, d'un certa-n côté, on tri vaille ici à faire remplacer dans les négoci; tions de Brest-Litowsk M. von liulilmarin pa le i,rince die Bulow. Comme on tient por imposible une collaboration du prince d Lùi'jw et duj comte Hertling, ceux qui préct nisent cette situation sapent par là même 1 situation du comte Hertling. Il est particulièrement caractéristique qu'o atribue cette idée au député Erzbeiraeir. L'att tiLdie du député Erzberger et du parti du cei tre qui se range derrière lui envers le oomt Hertling se trouive mise de la sorte dans un lumière intéressante. La Dûsseldorfer General Anzeiger trou ve, elle aussi, que la position de M. voi Kulilmann est devenue intenable et di qu'on s'attend à sa démission. Mais M. von Kulilmann n'est pas dis posé à se laisser débarquer. A Brest-Li tovsk, en assemblée plénière, il a prononci un discours où l'on semble discerner le dé sir d'accentuer la résistance des Russes i la paix ; il cherche ainsi à sauver sa si tuation personnelle en mettant en relie la nécessité des concessions si critiquée: par les pangermanistes. Le délégué allemand ne veut- pas allei négocier en pays neutre. « Par rourtoi 5ie », il accepterait, les discussions tenni nées, d'aller échanger les signatures i Stockholm ou ailleurs. »« Il s'est passé pen lant la pause de Noël, a-t-il dit, des chose: ie nature à faire douter de la sincérité de: intentions du gouvernement russe d'arri ver à une paix rapide. » M. von Kuhlmanr i nettement accusé le délégué maximalisé loffe d'avoir donné un compte rendu in »xact de la séance tenue à Brest-Litoivsi le 28 décembre. Le comte Czernin a approuvé les paroles lu plénipotentiaire allemand. Il a ajoute fu'il était impossible pour les empires cen-ïraux de tranférer la conférence eu pays leutre, où l'Entente pourrait agir dans le; îoulisses sur les délégiués russes. On veut lonc, comme nous l'avions dit, abuser de 'inexpérience diplomatique des bolche-'iks. Naturellement, le Bulgare et le Turc >nt fait chorus. Le général Hoffmann, délégué militaire Lllemand, a protesté avec véhémence con-re « les nombreux radirotélégrammes et ppels signés par le gouvernement russe et es délégnés à la direction de l'armée russe [ui contiennent, les uns des insultes à ratasse des institutions militaires alternantes et des chefs suprêmes de l'armée alle-nande, les autres des excitations d'un ca-actère révolutionnaire aux troupes aliénantes ». Les maximalistes sont ainsi sommés de 'enier deux de leurs principes les plus tiers : la lutte contre l'autocratie impéria-iste et la propagande révolutionnaire. Le compte rendu de cette séance est de ource allemande. Nous ignorons la ré-honse des bolcheviks. L'agence Wolff as-ure que Trotsky a accepté de continuer à légocier à rest Làtovsk. C'était prévu, 'rotsky aurait déclaré que le gouverne- ît ment révolutionnaire reconnaît l'indépen-i- dance de l'Ukraine et admet que 'es délé-.e gués do la Rada de Kiew siègent à Brest-Litovsk comme plénipotentiaires. Une dé->, pêche de Vienne nous apprend que les dé-a légués ukrainiens auraient réclamé l'indépendance complète de la République, in-e dépendance perdue il y a 250 ans. Ceci est é en contradiction avec nos renseignements i- personnels. L'Ukraine, itenons-nous de'sour-■■ ce autorisée> ne veqQ plus l'indépendance ~ complète, mais l'autonomie dans !e fédé-t_ ralisme et ce par opposition au program-t_ me aérien des maximalistes. A noter que r les Alliés d'Occident semblent vouloir en-ir trer dans une sage politique d'entente avec e l'Ukraine. Le général Trébouy, chef de la '- mission française sur l'ancien front russe a du sud-ouest, a présenté au secrétaire des affaires étrangères ukrainien une lettre i_ l'acoréditant comme représentant du gou-. vernement français auprès du gouverne-e ment de la République de l'Ukraine. Voilà e qui va bien : qu'on ne ménage pas l'appui à cette partie la plus saine do la Russie. Les cosaques qui ont partie liée avec i l'Ukraine sont maîtres du territoire du t Don. Les troupes bolcheiviks envoyées contre eux sont concentrées aux limites de ce . territoire et elles fraternisent avec tes co-. saques. De ce côté encore, l'Entente de-: vrait ouvrir l'œil. Si la Russie est perdue . comme alliée, il ne faut pas qu'elle devien-t ne une colonie allemande. L'Entente doit . songer à l'avenir et garder 1e contact. Les f régimes extrémistes s'usent vite et nous de-i vons être prêts pour le jour où leur succession sera ouverte. _ PEItOY: LE COMITE LIBRE DES TRAVAILLEURS ALLEMANDS RECLAME LA PAIX AVEC ANNEXIONS Berne, 11 anvierj. D'après la «Strassburger Post » du 9 matin, le « Comité libre pour une paix allemande des travailleurs » a adressé do Brème le télégramme suivant à l'Empereur : « A cette heure décisive, le Comité libre des travailleurs allemands qui, avec ses 290,000 adhérents ouvriers compte 40,000 membres de plus que les deux groupes 1 socialistes réunis, adresse à Votre Majesté l'humble prière de ne pas provoquer la ' misère de la classe ouvrière de l'Allema- : gne en concluant la paix de renonciation ' de Brest-Litovsk. Votre Majesté est, a.u i contraire, priée d'utiliser les exploite de l'armée et de la marine pour conclure une paix victorieuse assurant l'avenir des ^u- ! vriers allemands. Nous voulons avoir en , Allemagne du pain et du travail et ne pas être obligés d'émigrer pour devenir les esclaves d'autres peuples ». I.e même télégramme a été adressé à Hihdenburg et au Kronprinz. Dans sa réponse, te Kronprinz dit : u Les craintes que vous exprimez ne sont pas fondées. Je crois, au contraire, i pouvoir vous donner l'assurance que le i gouvernement saura donner comme cou- i ronnememt aux exploits de l'armée et de i la marine urne bonne paix pleine d'hon- t neur, une paix qui assurera aux ouvriers de 1 Allemagne des conditions heureuse-s d:existence et qui leur permettra do développer leurs forces sur 1e sol allemand.» c (Radio.) 1 Des socialistes français contre Stockholm Nous avons signalé le mouvement qui md à organiser en France un socialisme -anchemerit national. Des universitaires ^mme MM. Charles Adler et Léon Rosen-ial, des pubJdcistes comme M. Georges -a Chesnais, ont cooistitué un « Comité Dcialiste pour la paix du droit » qui vient 0 publier une importante déclaration. On y trouve notamment ces passages igniificatias touchant tIa Conférence de tockholm : ...Le gouvernement a raison de refuser les ïsseports pour Stockholm où la réunion plé-Lère projetée ne pourrait apporter aucune hTce nouvelle aux dieux: principes qui doivent ne réalisés par la paix : Je droit des peuples la Société des nations. I.e gouvernement a également (raison de kfiiser les passeports pour rétrograde. Le irti socialiste voudrait, semble-t-il, y entrer 1 relation a/vec les bolcheviks, pour leur ?rsuader de ne pas conduire une pa:ix sépa-e. Mais si vraiment ils veulent faire cette ûx, et que cela .soit eu leur pouvoir, ils ont .sez montré qu'ils sont inaccessibles à la :rsuasion... flises d'outre-Rhin, au service de l'im-Srialisme allemand, autant nous se-ons consolés de voir mettre en bonne iace, parmi les obligations imposées îx consciences chrétiennes, les devoirs îvers une Patrie qui, ne demandant l'à vivre libre, jamais ne menacera îrsonne. FERNAND NEURAY. Les Bruxellois tiennent toujours i Voici encore des nouvelles toutes fraîches ' de Belgique. Elles nous ont été apportées I par un Bruxellois échappé de la geôle bo- t che, il y a un mois à peine. I La vie y est naturellement chèi'e. De la v viande, on n'en mange pas tous les jours, s mais, grâce au ravitaillement de la com- c mission américaine, on peut se nourrir S dans des conditions qui sont encore sup- ' portables. La classe de la société qui se ressent 1e plus de la cherté de la vie et v peut te plus difficilement se procurer les r choses indispensables est la petite bourgeoisie. il Les arrestations sont toujours très nom- P breuses. Parmi les <c pensionnaires » de ^ Saint-Gilles, on nous cite M. André Gran- 1 jean, le commerçant bien connu, arrêté 11 il y a quatre mois on ne sait sous quel pré- 1< texte, après la mise sous séquestre de la d « Maison Royale ». e MaJgré tout, le moral de la population ^ reste très élevé. La Libre Belgique conti- ^ nue à paraître hebdomadairement et n'est r certes point étrangère à cet état d'esprit. P On aspire certes à la fin de la guerre, mais P ce qui compte surtout pour nos rnmpa- 11 triotes du pays occupé, c'est de savoir comment elle finira. Et ils ne veulent connaître qu'une fin, la fin victorieuse qui nous délivrera de l'emprise et de la menace allemandes.a/vwvv —— — LA VIE MILITAIRE « fe «e trouve aujourd'hui en deuxième page. j ni ERREURS COUTEUSES Si HeoiiM paie p c'est doiis qoi paierons... -M. André Cliéradame attire judicieusemen l'attention des lecteurs de la « Victoire » (m du 11 janvier) suir les conséquences auxquel les conduisent certains principes plus géné reux que raisonnables : « Les socialistes alliés sont animés de; meilleurs desseins, leurs désirs sont très généreux, mais leur impréparation à la connaissance des choses de l'étranger res^ sort de toutes leurs discussions. Ils n'ont, en effet, étudié le« conditions de paix que « théoriquement », sans prendre en considération la réalisation du plan pangerma niste de 1895-1911, sans faire aucun état des problèmes géographiques, ethnographiques, économiques, psychologiques,qui pénètrent toutes tes qu'estions qui se po sent, sans même rechercher quelles seraient les conséquences de la Pangerma-nie économique pour les travailleurs alliés. Or, chacune de ces omissions constitue des causes d'erreoirs énormes dont les prolétaires alliés seraient précisément tes premières et plus nombreuses victimes. Qu'a dit, par exemple, M. Lloyd George, suivant tes suggestions des théoriciens socialistes alliés, au sujet des indemnités ? Il réclame bien à l'Allemagne les « réparations possibles » pour tes provinces et cités dévastées, mais, on même temps, il repousse la demande d'indemnité telle que celte que l'Allemagne imposa à la France en 1871, ou encore « un effort pour faire défrayer les dépenses de guerre d'un dos belligérants par un autre, que cet effort soit défendable ou non ». Que cette phrase est inquiétante ! Si je comprends bien ce que M. Lloyd George veut dire, tes « réparations » ne viseraient en fait qu'une minime partie des dommages réellement causés par la guerre. Ifervé interprête 'a formule de Lloyd George en constatant : ' Nous renonçons à demander à l'Allemagne une indemnité de guerre. » Vraiment, s'il en est ainsi, c'est un devoir de signaler que M. I.loyd George ne tient pas compte de trois faits formidables : 1° La France, en trois années de guerre, dû dépenser, par tête de citoyen, f!8 pour cent de plus que l'Allemagne, afin de soutenir la lutte que celle-ci lui a imposée ; 2° iLes Alliés ont dû dépenser, en trois ins de guerre, au moins « Ûi milliards de plus » que les puissances centrales ; 3" L'Allemagne a fait des bénéfices de ÏTuerre représentant des « centaines de milliards » que 1e seul maintien de l'Au-triche-Hongrie, proposé par M. Lloyd ileorge, consoliderait, ainsi que je viens le l'établir dans une brochure qui n'a pas ;té faite pour les besoins de ma démons-rration. puisqu'elle a paru avant 1e Jis-icurs du Premie.- anglais. Or, sans même faire éta-t des bénéfices 1e guerre gigantesques des Boches, la seule différence entre les frais do guerre les Alliés et ceux de l'Allemagne est telle-nent considérable que, si elle n'était pas >rise en considération, l'Allemagne au-•ait la maîtrise économique absolue et Tue les Alliés et. en première li^rne, tes français seraient ruinés irréimédiàble-nent et réduits en servitude. » ECHOS Le ÎJoi ecevra dimanche au Grand Quartier Gé léral M. Emile Brunet. Lo nouveau ini-ùst.re prêtera serment entre les mains du Souverain à qui il sera présenté par M. le Broqueville. wwv* Le comité de guerre t des affaires extérieures tiendra séance a semaine prochaine. ■www IHITfidR i DÛÎP c- DUPONT. EMERA, flOrUaMrniiJ de Bruxelles. Ses ate-£rs à Paris, 7, nue Auber (Opéra). www Vt) excellent travail On connaît trop peu à l'étranger — ,ious avons dit plus d'une fois — l'énergie et x vaillance déployées par l'armée belge iour rendre inviolable l'important sec-2ur du front occidental confie à sa garde. ,'un des écrivains qui ont 1e mieux tra-aillé à attirer l'attention sur l'effort contant de nos soldats est certainement le ommandant Wilïy Breton. Notre distin-ué collaborateur vient de publier à la brairie Pavot et C.ie, sous tes auspices de i « Revue militaire suisse », un pétit ru-rage fort intéressant sur « Les caracté-istiques du front belge ». Ces pages pleines de vie et fort bien , lustrées de clichés du service photogra.-hique du commandement de l'armée e!ge sont un bel hommage à nos héroï-ues soldats. Souhaitons au nouveau vo-■me de Willy Breton de très nombreux icteurs. Ils apprendront ce qu'il a fallu p volonté, d'endurance, de fatigues pour n pêcher depuis trois ans l'ennemi de se ■ayer un chemin vers Calais et de nous ' rracher le dernier lambeau inviolé de otre sol national. Ceux pour qui ce n'est lus une révélation se réjouiront de voir roclamer tant de sacrifices d'autant plus éritoires qu'il sont, plus ignorés. — ii^WWVV Lire en 2» page : L'EFFORT INDUSTRIEL DE LA \ FRANCE PENDANT LA CUERRE L'abondance des matières nous oblige à mettre à demain la suite du captivant 1 uilleîon de Luc Flostoy « La petite Meu- i t ère de Rollé ». Il ——afaa——mB————i—g— Le discours de M. Wilson 1 et l'opinion mondiale ■ ** LE CBANCELISK ALLEUAK9 ANNONCE QU'IL SfPONDE LUNE! i Zurich, 11 janvier. Un télégramme de Berlin annonce que • le comte Hertling prendra prochainement la parole à la grande commission du Reichstag, probablement lundi, pour répondre au discours de Lloyd George et au message du président Wilson. (Radio.) APPROBATION ITALIENNE Rome, 11 janvier, Le message du président Wilson recueille l'approbation des cercles politiques de Rome, d'autant plus qu'il paraît destiné à dissiper toute équivoque sur tes pourparlers de Brest-Litovsk en obligeant tes Russes à reconnaître la légitimité des buts de guerre de l'Entente et ses revendications. Dans tes mêmes milieux, on estime jue la formule concise adoptée par M. Wilson pour ce qui regarde particulièrement l'Italie trouve son explication dans la nature même des messages, et qu'on doit, en tout cas, l'interpréter comme une reconnaissance des aspirations légitimes du peuple italien. Ces aspirations ont toujours été admises et sanctionnées par les Alliés et leurs limites, en plusieurs occasions, ont été clairement définies et représentent le programme minimum de l'Italie, nécessaire à son intérêt et à la sécurité de ses frontières. Les affirmations anti-impérialistes du président Wilson sont entièrement partagées par tes cercles politiques italiens, car l l'Italie, soit en entrant en guerre, soit en ' continuant vaillamment la lutte, n'a ja- 1 mais poursuivi d'autre but que celui dé- 1 terminé par la nécessité de garantir (par j la réunion des territoires de race italienne , actuellement soumis à la domination au- ' trichienne) sa sécurité nationale et sa po- z sition dans l'Adriatique. UNE OPINION AMERICAINE : ON ATTEND LE GONTRE-GOUP EN ALLEMACNE Londres, 11 janvier. ^ Le « Daily Telegraph » reçoit de Wa- c. shington, l'impression suivante sur 1e mes- s •sage de M. Wilson : d « Le président, pense-t-on, ici, a rouvert v la voie de la paix. Ceci ne signifie nulte- q ment qu'un retard quelconque sera ap- 'i porté dans les préparatifs de <ruerre, mais \ il existe maintenant une réelle conviction, ' basée sur la connaissance assez exacte des "i développements qui s'opèrent dans l'état p d'esprit die l'Allemagne, que te message r, de M. Wilson contribuera peut-être à créer o dans ce pays une véritable révolution ko- <1 ciale qui amènera au premier plan des a hommes d'Etat porte-paroles do sa pen- ° sée auxquels les Etats-Unis et tes autres alliés pourront donner pleine confiance. — l] (Information,) r. M. WILSON ET LA QUESTiON RUSSE f Londrds, 11 janvier. y Le « Morning Post » de ce matin croit (' très juste, en substance, l'explication donnée d.'un des motifs qui incitèrent M. Wilson à. prononcer son discours au Congrès. A savoir qu'après avoir lu le discours de M. Lloyd George le président fuit déçu en constatant que le Premier anglais abandonnait pratiquement la Russie à son sort. Telle fut, du moins, l'impression que ce discours eut sur son esprit. Il jzigea cela déplorable dans l'intérêt de la démocratie et il désire assurer la Russie de ia sympathie de l'Amérique. — (Information.) LA REPERCUSSION EN RUSSIE Washington, 11 janvier. L'ambassade de Russie, dans un communiqué officiel remis à la presse, déclare lue la Russie est profondément touchée par les paroles d'encouragement adressées au peuple russe, dans son message, par le président Wilson qui, une fois de plus, s'affirme 1e porte-parole de l'huma-aité et de la démocratie. — (Radio.) DEUX OPINIONS ALLEMANDES EXPRIMÉES DANS SES JOURNAUX NEUTRES Berne-, U janvier. Un rédacteur autrichien dô la « Natij-lal Zeitung » de Bâle, écrivait 1e 10 jan-'ier : En dépit des commentaires tendancieux de 5e.rlin, on doit admettre que les Etats-Unis 'talent réellement la paix. S'il y avait à ierlin de grands politiques, s'il y avait au leichstag des leaders dignes de ce nom, ils adoraient immédiatement l'occasion e.xtra^ ordinaire qua s'offre à eux, mais on a l'im-iression qu'allant à rencontre de la volonté é.ritable et des intérêts manifestes du peuple •Uemands, ils ont peur d'un conflit avec des énéraux qu'ils redoutent. Une dépêche de Berlin aux « Basler lachrichten » dit d'autre part : On ne méconnaît pas, dans les milieux po-itiques de gauche que le ion du message V'ilson est beaucoup plus modéré que prece-emment ,on n'aperçoit, cependant rien dans es quatorze paragraphes qui puisse servir e base à l'édifice de la paix. On se déclare >utefois d'accord avec les conditions relat,!. es à la suppression des barrières économises, de la conciliation généreuse des reven-ications coloniales, au désarmement, à la Deié:té des nations, à la liberté des mers, à abandon de la diplomatie secrète, mais on M'use de souscrire aux autres conditions. On it qu'elles concèdent à l'Angleterre et à la rance le droit d'élargir la sphère do leur uissance en Europe et hoirs d'Europe, tandis u'ellcs restreignent celle des puissances occi-éntales au-delà même de ce qu'elle était vent la guerre. Dans les milieu» libéraux n en conclut qu'il faut continuer à eombat-■e parce que même tes socialistes et les libé-iii\- de gauche ne consentiront jamais à la stitiiîteon de l'Alsaee-Lorrame Ri à la satis-'.ction des aspirations italiennes dans le rentin. A droite, on accueille te discours de M. ■riIson par une tempête d'indignation. information.) AU FRONT FRANCO-BRITANNIQUE L'artllleriealliéeesttrÈsactiye dans le Garniras et à Saint-Quentin Genève, 11 janvier. Le bulletin allemand de ce jour annonce ce qui suit : Groupe d'aimées du kronprinz Ruprecht et du kronprinz. — Les tentatives faites par l'ennemi dans la matinée du 10 janvier pour pénétrer par surprise et après une préparation d'artillerie dr nos positions au sud-est d'Ypres ont échoué. Sur le front des Flandres et au sud-ouest de Cambrai s'est déroulé pendant toute la journée un vif combat d'artillerie. Entre Mœuvres et Marcoing, le feu de l'artillerie anglaise a augmenté d'intensité dans la soirée et a atteint passagèrement à l'aube une violence extrême. L'artillerie française également a manifesté une vive activité de part et d'autre de Saint-Qutn-lin et dans certains secteurs entre l'Oise et l'Aisne. (Voir pins loin tes communiqués des Alliés) vwvu —- Lire en Dernière Heure : Déclarations ûb M. Pichon à la Cbambre française sur l'accord des Alliés dans la question de la paix et l'inopporiu-nité de discussions prématurées. ■ ■ —■www . 'À CRISE MINISTÉRIELLE EN AUSTRÀU1 M. HUCHES FORME UN NOUVEAU CABINET Londres, 11 janvier. D'après tes dernières informations reines de Melbourne, on annonce officielle-nc-nt que M. Hughes forme un nouveau ninistère. (Radio.) -vwwv — Le marquis d'Alhucemas a fait savoir [ue le gouvernement allemand, accordait une omme de 666.000 pesetas au fils du composi-eur Granados, qui a péri victime du torpil-age diu c Sussex ». POUR DÉVELOPPER w relations ftioiifiE avec ia Grania-Breiape ■ Un (jomiié du commerce augio-beige » c;si fondé pour collaborer avec le « lîelgiaii Tradc (lominiitce - Le « Moniteur » vient de publier un arrêté royal instituant un Comité chargé cie poursuivre, parallèlement avec le « Belgia»! ! T racle Committee créé à Londres par ie Gouvernement de la '.hande-Bretagne, l'étude des questions rstatives au développement des relations éioonomiques entre la Belgique f.t l'Empire britannique. Ce Comité prendra le nom de Comité du Commerce Anglo-BeJg-e et se composera des membres suivants : MM. le baron Ancion. sénateur, administrateur de sociétés, secrétaire général diu conseil économique ; Bauwens, inspecteur général de rag-ricuiltuire ; Brunet, Jules, directeur général du commerce et des consulats au nimis-Ure des affaires étrangères ; Brys, Arthur, administrateur-délégué du Lloyd royal belge, faisant fonction de président du conseil d'administration •; le Chevalier Carton de Wiart, Edmond, délégué financier du gouvernement belge à Londres, membre du Conseil de la Trésorerie : Criquillon, Louis, vice-président de 1a Chambre de Commerce d'Anve®, administrateur die sociétés industrielles et. commerciales ; Defrance, délétfHê des chemins de fer de l'Etat belge à Londœes : Dens. Léon, président de l'Union des armateurs de Belgique, administrateur-délégué de la Société anonyme belge de navigation et d'armement « Océan » ; de Boubaix, Edouard, ingénieur, industriel, vice-président de l'Associatif/ des Ingénieurs de l'Ecole <ic Liège, ancien "président du Comité d'enquête économique de Londres ; de Smet de Naeyer, Maurice, adminis-tiateur de sociétés industrielles et maritimes,: piresident du Comité d'enquête économique de Londres ; Beckels, Jos&pli, professeur à l'Institut supérieur de comr&ercc d'Anvers ; Frère, Maurice, directeur de l'Office des questions commerciales au ministère des affaires économiques.Gustin, Paul, ancien secrétaire .'général de la Chambre de commerce d'Anvers', directeur du Crédit Colonial et Commercial : Hen-roz. Georges, industriel : lîostie, Jean, conseiller juridique de l'Administration de la marine ; Hubert, Ilermaii-Viçfcof, inspecteur général [les mines secrétaire général du ministère des affaires économiques ; Hulsman, Michel, directeur faisant fonction au ministère des

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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