Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1167 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1916, 02 Maart. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/vd6nz81x03/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

22" ANNÉE. — Série nouvelle. —N" 479 Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES AU FRONT) Jeudi 2 Mars 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION fjin rte d« la Bonrss — LE HAYRE Téléphone ; Le Havre n' 14,05 Circctsur : FERMD HE7RÀ? revies tes communications concernant la rédaction doivent être adressées sS'", rue de la Bourse, Le Havre. LONDON QFFJCEs 21, Panton Street LE XXe SIÉCLE ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mofa. » 7 fr. 50 par trimestre Angleterre.... 2 sh. 6d. par mois. » 7sh.6d. par trinnastre Autres pays.. 3 fr. » par mois. » . 8 fr. » par trimestre PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du journal au Havre ou à Londres Annonces 4' page: Ofr. 40 la ligne Petites annDnce84% page: 0fr.30lallg ne Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publi« cité, io, rua delà VictoireParis, qui en n. la monoDoLc Dour l'aris. Quotidien belge paraissant au Havre La Bslgi^ue dans l'Enrope k demain I propos é ta "Mwûrn île SaA-Miwe" Notre ami et collaborateur « Memor i nous lait parvenir un commentaire de la « Déclaration de Sainte-Adresse » aussi remarquable par son optimisme que par son originalité. Pour lui comme pour nous, le (ait capital est que la Belgique sera admise à participer aux négociations, 'non pas comme une vassale ou comme une mineure, mais comme légale, en principe et m droit, des autres Puissances. Pareil engagement — notre collaborateur a raison de le dira — constitue l'acte de décès de noire défunte neutralité. Ainsi a été [ait Ie premier pas sur la route qui doit mener la Patrie à la réalisation de ses destinées. « Memor », qui vit en contact avec nos o/liciers et nos soldats, espère que ce ne sera pas le dernier. Tous nos poilus pensent comme lui. A nos hommes d'état d'exécuter, selon sa jorte parole, les dispositions testamentaires des Belges tombés à l'ennemi et le vœu unanime de ceux qui combattent encore. Nous avons reçu, sur le même sujet, d'autres lettres, non moins intéressantes. Elles seront publiées successivement. Prière à nos correspondants de patienter un peu. La démarche faite le 14 février par les ministres de Russie, d'Angleterre et de France auprès du baron. Beyens constitue le premier engagement publie pris en application du fameux pacte. de Londres. Après s'être engagées à ne pas conclure de paix séparée, les trois puissances vien-tient maintenant d'affirmer solennellement l'unie des conditions qu/elles se réservent de poser avant de déposer tes armes. L'Italie et le Japon, liés aussi par le pacte de Londres auquel ils ont adhéré, se sont reconnus solidaires dies puissances garantes. Dans le nouveau système européen, comme Jd&ns l'ancien, l'indépendance politique et économique de la. Belgique sera donc un axiome fondamental. Comme c'est généralement le cas, l'acte ffipfomatique- n'a l'ait que ratifier la situation existante. Depuis le début de la guerre îa Belgique a reçu des alliés les témo.gm-ges les plus chaleureux d'unie amitié sincère et dévouée : Les peuples, comme les gouvernements, nous ont donné par la bouche de leurs représentants et de leurs hommes publics les assurances répétées de Heur inébranlable appui. C'est précisément ce qui fait la valeur de l'engagement récemment contracté. Rédigé dans :.ne chancellerie, il était proclamé d'avance et fortifié die l'adhésion unanime de l'opinion publique. Les belligérants se sont montrés très réservés dans renonciation des conditions d'une paix éventuelle. C'est pour notre pays un honneur particulier que d'avoir été l'objet de la première déclaration collective : il se fait ainsi à notre profit une limitation: dans la discussion dles conditions de paix puisque le statu quo territorial] et "économique sera, en ce qui nous concerne, 1© point de départ des débats. L'Allemagne doit se le tenir pouir dit, et l'orientation nouvelle de sa presse qui a . cessé drinjurier journellement nos souverains et notre armée semble montrer qu'elle commence à voir clair. 'Les puissances ont également proclamé motr» droit, do participer aux négociations de demain. Elites affirment donc que nul me pourra imposer silence à nos plénipotentiaires à raison de la situation spéciale que nous avions jadis dans le droit international et reconnaissent que notre adhésion à l'acte définitif auira lieu sans les réserves humiliantes que notre neutralité aious obligeait de formu/er à la signature des grands traités internationaux. *** II n'y a que les gens peu versés dans les iusages des chancelleries pour sous-estimer la valeur d'une Déclaration qui donne un caractère authentique à des engagements aussi impotrtamlts. Il est clair que le rôle militaire que nous avons joué et celui que nous serons en mesure de jouer dans l'avenir avaient rendu les promesses de la Déclaration si justes et si nécessaires que tout le monde les considérait déjà comme acquises. Mais la diplomatie est lente et procède par étapes, afin de sérier les problèmes et de les résoudre ainsi plus facilement.A dater d'aujourd'hui, en fait comme en titrait, la Belgique s'est dégagée des liens qui l'empêchaient de prendre urne part active à la politique européenne. Le canon de liège a rompu le charmé ; la diplomatie, «naiinternant en prend acte et marque ouvertement ce que le courage de nos soldats et .1'énetrgie de nos populations valent au pays. Avant tout débat, avant toute négociation, les alliés nous garantissent l'intégrité de notre territoire et de nos droits et nous placent ainsi dans la position la plus avantageuse qui soiit pour défendre, au mieux des circonstances, notre programme national Cas- ce n'est point pour ratiociner sur des faits acquis que nos délégués iront à la conférence de la paix. La Déclaration 'de Sainte-Adresse marque l'état des affaires au moment où le Baron Beyens a pris la direction de nos relations, extérieures, et nous connaissons assez le distingué diplomate pour dire qu'il n'est pas homme à marquer indéfiniment le pas. Notre gouvernement saura dans le domaine politique et économique faire fructifier l'effort de noire armée qui nous a valu d'emblée les promessesdont la Déclaration contient l'énoncé solenîjll. Le ^oint de départ est maintenant clairement fixé ; certes, le programme belge immédiatement réalisable, ne peut encore être précisé ; mais nous nous souvenons que nos pères ont eu unie Grade Idée, et qu'un penseur doublé d'un patriote. Banning, a su formuler les lois dont dépendent en fin de compte aotre sécurité et notice avenir. C'est oe pro gramme, adapté aux circonstances du moment, que notre gouvernement ne manquera certainement pas de poursuivre avec force et ténacité. Notre département des Affaires Etrangères n'avait à régler autrefois que les petites affaires de notre épioerie nationale. Il est responsable maintenant de la réalisation d'espoirs pour lesquels le sang le plus pur et le plus généreux a été verfé à flots. Je vous parlais un jour de la Belgique lovale et forte dont nous rêvons tous ici. Pour elle on meurt tous les jours sur l'Yser, et ces convictions ardentes formées par l'étude de l'histoire et l'expérience du présent ont pour ceux qui peuvent en poursuivre la réalisation, le caractère de vœux testamentaires qu'on ne peut rejeter sans faillir. Ce sera'l'honneur de la génération actuelle de conduire le peuple belge à des destinées dignes de lui. La déclaration de Sainte-Adresse est un premier pas ; l'on peurt compter sur le patriotisme, l'activité et la prévoyance de nos hommes d'Etat et nous pouvons avoir la confiance qu'au jour où on publiera les documents diplomatiques relatifs aux négociations en cours, on ne trouvera trace d'aucune hésitation ni d'aucune omission de nature à empêcher qu'on en recueille tous les fruits. Le pays «ie le pardonnerait pas. MEMOR. £a libération 02 jHÎ9 Shéoôor On s'est étonné de ne plus recevoir de nouvelles de M® Théodor. La nouvelle de sa libération est cependant exacte, mais la mise en liberté d/u bâtonnier de Bruxelles a été subordonnée à un engagement écrit de ne pas rentrer en Belgique et on ignore encore si M" Théodor a satisfait à cette condition.Un avis à nos lecteurs du front Il nous revient que quelques soldais se sont plaints, dans les derniers temps, de n'avoir pas reçu de réponse à des lettres qu'ils nous avaiest adressées. Ces plaintes nous étonnent un peu. Nous recevons chaque jour de nombreuses lettres du front et nous y répondons régulièrement. Malheureusement. l'intensité du trafic postal et les heurts de l'organisation font que bien des lettres se perdent en route. Nous prions donc nos correspondants de ne pas nous en votdoir s'il leur arrive de ne pas voir arriver de réponse... LA GUERRE VUE DE LONDRES, nwvtvwi VERDUN ——>»<( (Correspondance particulière du XXe Siècle) Londres, dimanche 27 février 1916. Toute la journée, nous avons travaillé. Dans le grand bâtimnet où, quotidiennement, notre arrivée matinale — « à la belge » — émeut les couloirs muets, bouscule la quiétude environnante, nous nous sommes attelés dès la première heure à la besogne, et ne l'avions lâchée que tarid le soir. Nous avons discuté des contrats, passé des marchés vérifié des fournitures, contrôlé des factures. A nous voir lire, écrire, dicter, téléphoner, on se croirait dans le cabinet d'un homme d'affaires, — n'éitait cotte fièvre qui nous anime, et cette pensée oibsédante : « Il faut qu'ils aient, H-bas, tout ce qu'il leur faut ». Ils l'auront. Malgré l'indolence, malgré la mauvaise volonté, malgré l'âpreté au gain des hommes qui songent à faire des bénéfices sur l'es hommes qui se font tuer, des steamers venus d'Angleterre apporteront à ■nos troupes ce qu'elles attendent. De Nieu-port à Dixmudie, les vêtements chauds, les bottines, les munitions, le matériel d'artillerie se déverseront en abondance. Nous au. irons la joie d'avoir contribué à cela, pour notre faible part, mais de toutes nos forces. Oui, c'est une joîe, profonde et grave. Bile demeure en nous quand, par les nies emplies d'obscurité opaque, sous la rafale qui nous cingle, nous dévalons jusqu'à la Tamise. Tout s'organise, tout s'améliore, à l'arrière comme à l'avant. Toutes les forces s'accumulent lentement, qui un jour éclateront en une grande victoire. A l'entrée du « Tube », sous un jet d'électricité, une phrase brutale jaillit d'une affiche : « Verdun, Chute des premiers forts. » Le train file à travers la. campagne suburbaine- Tous les voyageurs sont plongés c/ans leurs journaux. Sous la mauvaise lumière, dans la tristesse brusque • de cette nuit fouettée de neige, leur visage sans expression semble plus fermé encore que d'habitude. Je n'as plus envie de lire. Après un rapide coup d'ceil au communiqué allemand; — que le communiqué français ne contredît pas. — je songe. Je lâche de m'imaginer cette bataille litanesque, monstrueuse d'horreur, où la nature et l'homme rivalisent d'intentions assassines, ov» le froid rencontre le feu dans un effroyable duel. L'angoisse, c'est d'être, si loin die tout cela. Dans la rue de faubourg aux petites niai-sons symétriques et claires ou mon pas, maintenant, traverse le silence, un calme effrayant règne. Rien n'a changé ici, depuis le début de la guerre : quelques hommes spnt partis, le prix des denrées a augmonté, mais l'aspect des-avenues n'a pas varié, les parcs sont restés riants, les demeures accueillantes, — et jamais, jamais l'on n'a entendu le bruit du canon. Il doit tonner maintenant, tonner 5. secouer toute la terre de France ; pour notre cause commune, des milliers de Français vont tomber devant la fière citadelle ; des remparts de corps remplaceront les remparts de pierre écroulés ; ici nous nie savons rien, nous n'entendons rien,--»- et l'on se bat pour nous, on meurt pour nous 1 J'ai connu des momnets aussi critiques, plus critiques. Il v a dix mois, lorsque les A.UWnrwwi»'» employèrent pour la première fois les gaz asphyxiants, mon régiment fut appebi eu bât© près d'Y-pres. L'ennemi ayai* 9 donné dur. Nos carabiniers, les zouaves et ; les Canadiens s'étaient battus en lions, mais une attaque écrasante sur la première ligne était toujours possible. Nous étions en seconde liigne. en soutien d'artillerie. La nuit vint. Je revois le vaste camp, les teintes bigarrées se fondant peu à peu dans l'ombre, la taohe grise de quelques tentes dressées pour abr.tar les malades. Chacun s'est étendu sur la terre d'ure, le cheval sellé et bridé, la bride en main du cavalier couché. La terre tremble sous les détonations incessantes, les chevaux hennissent. Bientôt, tout le monde s'assoupit, sans dormir. Da temps à autre, un obus égaré arrive jusqu'à nous, siffle, éclate; parfois, après son passage, une plainte monte dans l'ombre, un corps d'homme ou de cheval s'agite, auprès duquel des formes se meuvent confusément...■Mais nous sommes là, au moins. Nous savons que si la ligne est percée, notre artillerie se mettra de la partie ; nous savons qu'au premier cri noufe sfârons en selle, qu'au second nous charge-ions, et qu'il dépendra de nous, à l'endroit que nous devons défendre, de barrer le passage à la horde allemande. Ici, au contraire, des miniers de kilomètres, toute l'étendu© d'une mer, nous séparent de la bataille. Nous devons la. juger d'après tes journaux. Un fort pris ! Erze-roum aussi eut d'abord un fort pris ; le lendemain, lïrzeroum tombait. Que nous apprendra demain î Le fort est repris ! Le fort, que les Boches « tenaient fermement » hier matin, était hier soir repris, atteint et dépassé I Un officier anglais lit la nouvelle, dans la rue, en même temps que moi, et nie dit : « Ces Français sont extraordinaires ». Unanime, la presse anglaise, ce matin, n'est qu'un cri d'admiration pour la France. Et tout le monde est à l'unisson. En arrivant au tiwail, je rencontre un des membres de la mission serbe, qui me dit : « Savez-vous que nous sommes cent trente mille soldats que l'effort des Alliés a sauvés, a pu conduire en sécurité à Corfon ajprès la plus épuisante des luttes ? Savez-vous que nous sommes ré-équipés, que des officiers français ont reformé nos régiments, les ont entraînés, leur ont donné une « i;rirm<? » encore meilleure qu'auparavant? Ces français sont extraordinaires. » C'est vrad. Ils le sont. Mais ils le sont surtout pour qui ne connaît pas la France. A l'heure où j'écris,, j'ignore ce qui adviendra du fort, ce qui adviendra de Verdun même. Mais je sais que plus l'éprouve sera dure, plus la France en sortira, triomphante. France-Antée, France de Qovis, France du pétit-roi de Bourges, France de quatre-vingt-treize, déchirée, sanglante et victorieuse ; France des. jours sombres, France d:e Gambetta, vaincue et finissant par dominer gon vainqueur de tout son génie ! ceux-là seuls sejrompaient qui te croyaient changée ou déchue ! La Marne e[ la Champagne ont. revu ton éternelle jeunesse', et Verdiun tan courage invincible. Et tous, avec une même confiance, tes loyaux rivaux d'aratan devenus tes amis fidèles, tes alliés qui s'y connaissent en bravoure, les neutres eux-mêmes stupéfaits et forcés à l'évidence, attendent de voir s'ouvrir sous tes pas familiers la route séculaire de la victoire. GUTT. LESFAITSDUJOUR • )>o«—'— M- Urzaïz, ministre des Finances dans le cabinet Romanonès, vient de démissionner à cause des difficultés économiques de l'Espagne, et a été remplacé par M. ViUanueva, ministre des Affaires étrangères. On n'a pas encore pourvu au remplacement de ce dernier..V\\WV\AV' te tribunal de police de Westminster vient de condamner à six mois de prtion Mrs. Neï-lic Best, la secrétaire de la « Ligue féministe d'Angleterre », pour propagande antimilitariste. ■ WIVWIWÏ Le président Wilson a prononcé samedi à Washington un discours qui confirme les vues politiques qu'il a exposées dans sa lettre au Sénat américain, n II serait désirable, a-t-il dit. que l'Amérique pût rester en dehors de la guerre en sacrifiant tout dans cette vue. sauf toutefois les fondements mêmes de son caractère et dœ son hisloWè, c'est-à-dire son sens de l'humanité et de la justice. » Au front belge Dbus ballons allesaads tombent ea no? LES AERQNAUTES PRISONNIERS 29 .février. — Activité plus grande des artilleries surtout dans la région de Dix-mude.Dans le courant dte l'après-midi, deux ballons allemands, type Drachen, qui se trouvaient devant notre front, ont rompu leurs amarres et sont tombés en mer devant La Panne près de Coudekerque : les aéronau-tes obt été faits prisonniers. ' EN PERSE Les Russes progressent ; ))0« DEUX VILLES OCCUPEES PRÈS DE LA FRONTIERE TURQUE La colonne russe qui opérait en Perse et qui s'était emparée de Kermandsha.h a encore aivancé de plus de trehte kilomètres vers l'ouest. Elle a ocupé les deux villes de Klianekin et de Kiremd, toutes proches de la frontière turque. Do ces points à Bagdad il n'y a pas cent kilomètres. Sans doute l'absence de routes gêne nos aiïïiés. Mais leurs colonnes légères ont l'air de s'en passer fort bien ; et si elles peuvent se faire suivre par les ravitaille-mien, ts nécessaires, elles pourraient troubler bientôt les dispositions ags Turcs dans la .vattég dui TifiNSV ' La presse alieiande : et le cardinal Mercier < (VfcVWWVrt 1 i Dépit et chantage La presse allemande, les journaux soi- : disants catholiques en tête, continuent à se déchaîner contre le cardinal Mercier. Il fauî donner la palme à l'organe de M. Bachem, cette « Kœdnische Volkzeitung » qui menaçait le « XX0 Siècde » du ban de la catholicité, à la fin de l'année dernière, parce que nous conseillions aux catholiques belges, sollicités d'oublier Visé, Tammes, Andenne, Termonde, Dînant, par les ouvriers catholiques de l'impérial auteur de nos ruines et de nos deuils, de rester fermes dans leur mépris et dans leur aversion. Dans ses deux éditions du 22 février, l'organe de M. Bachem traitait le cardinal Mercier à peu près comme la presse de Bismarck, au temps du Kulturkampf traita les évoques allemands qui prétendaient, ainsi que le commanderont toujours aux évêques catholiques IC3 devoirs de leur charge et les serments de leur consécration, obéir à leur conscience et à Dieu plutôt qu'à César et à son administration. Agent de M. Briand en Belgique, politicien passionné-. Wallon à t-endances francophiles : vo'LIà quelques-unes des aménités de la <t Kœlnische Volkzeitung », qui reproche par surcroît au cardinal d'avoir reçu l'hommage des « milieux maçonniques de Rome et de Paris »!...Nous croirions manquer de respect au cardinal Mercier en le 1 défendant contre ces puériles outrages. Contentons-nous d'admirer le' pharisaïsme de^ ces soi-disants catholiques de Cologne qui n'ont .pas eu un mot de réprobation pour les brutes du Brandebourg et de la Vieille Prusse qu'on entendit hurler : « mort au catholicisme ». en'août 1914, quand elles brûlaient Louvain, et qui s'indignent au-jourd'hui de ce que le cardinal ne s'est pas soucié de la foi ou de l'opinion des Italiens ou des Français rassemblés spontanément pour lui offrir l'hommage de leurs acclama-• k® Pharisien de l'Evangile semblera désormais pûla et fade auprès d'eux. Est-ce Ij faute àu cardinal de Malines si la férocité des Allemands de toute classe et de toute religion a renversé en Europe toutes tes valeurs morales et si les catholiques belges sont aujourd'hui plus près, par le cœur et l'esprit, des incroyants coalisés, avec eux, contre la barbarie' et le despotisme germaniques, que des catholiques allemands liés h leurs bourreaux nar la cmn-munauté de la haîne et le partage du butin? butin ? Si le dépit et ?a fureur n'aveuglaient la (' Kœlm^he Volkszeifuns n, elle nnrair évité le ridicule et le danger d'un pareil argument. De même elle aurait réfléchi nue si le cardinal est wallon. Mer de Narnur et Mer de Liétfe.^ fîama^.^ l'un et l'autre, n ont été ni mr>irts dér>"'V»e; nj rnoîns courageux oue lui dans la d»fpnse du clerpé et ; du peuple belges martyrisés et diffamés. *** Sans doute n'a-t-elle pas eu l'autorisation de réfléchir. Ses maîtres ne le lui ont point permis. Comme tous les journaux de l'Allemagne asservie, qu'il s'agisse de calomnier nn peuple, d'excuser des bourreaux, de pallier le viol le pillage, l'assassinat, la « Kœlnische \ olkszeitung » est aux ordres de la bureaucratie prussienne. Demain, tout à 1 heure, quand la bureaucratie prussienne ordonnera à l'organe de M. Bachem dni-\ectiver et de (menacer le Pape, une axiome et honteuse soumission répondra t\ ce commandement, contre quoi se fussent insurgés, au Péril de leur liberté et he leur ïemps de WintS aJlemaildS dU beaU lpîHnn^yeZ/ar-q"e ■nous soy°ns ici dans 1 "nagmation pure. Quelque chose nous dit. que nous pourrions voir pro-eamement ce spectacle. Ce redoublement de fureur contre le cardinal, iuste au moment vù sa mission s achève, pourrait bien être h UI\Pi- "raMf«sta.tion de dépit et une Mlomànrf Le gouvernement allemand et sa presse ont de Bons informa-teurs a Rome. Auraient-iJ appris d'eux que , ,nstn"t et éclairé nar le cardinal de Malines, s'est enfin délivré du réseau de mensonges où l'avait enveloppé ifX ril-Ia^ allemande qui, dès longtemps avant la guerre, avait investi le Vatican ? Presse et gouvernement sont parfaitement capables d accuser le coup et d'avouer en quelque tami fUrt ?efait(l.Pal' une explosion de brutalité dont le cardmal Mercier ne sera peut-etro plus, demain, la seule victime. ^oi ^'fdraient, sinon — qu'on nous passe le mot — à faire chanter le Pape, des nS " comme adressée M l-par, u" journaliste allemand vrierW U<3 ûrcIler $jachrichtung » (23 fé- " Pape a désavoué la lettre collective aets ç^qwss belges à l'episcopat allemand et ■ ,. V' ,fs e®fl,ueî, belges à ne pas perséve- ' i Ci dans cette affaire. » Pour qui connaît la mentalité allemande -ce mensonge rjo peut avoir qu'un but • die- ! ter au Pape, qu'on a sujet de croire éclairé par le cardmal et peut-être incliné à une intervention solennelle, sa conduite vis-à-vis de J épiscopat belge. De même quand la ! i Gazette de Cologne » imprime (?4 février) ■ "Ce n'est pas_ seulement pour obéir au dcs'ir \ du. Pape de ne pas polémiquer que l'épisco. ■ pat a.emand fit connaître sa décision dp ne < pas répondre aux cvêques belqes » cette phrase nmbugûe a été arrangée, sans aucun doute, pour créer l'impression que Be-nolt XV en personne a supplié les évêques allemands-de décimer I'eno-uête proposée < par les évêques de Belgique.'Que le Pape se i permette de désobéir à cette consigne et de décevoir les espérances de Cologne et do -Berlin, et M. Julius Bachem démontrera à t l'Allemagne et au monde la qualité de son i orthodoxie en rappelant , le chef de l'Emise i catholique au respect du devoir pontifical! j î -.".v I î Ô En attendant que les événements lui don- c ment l'occasion d'accomplir cet exploit, le i l directeur de la « Kœlnische VolkszeituBg » i: je fait la main sur le cardinal Mercier, i I \!ous citions tout à l'heure les impertinen- | . :es qu'il permet ou qu'il ordonne dans sa i 1 i Kœlnische Volkszeitung ». Non content ; le ce ruisseau, nous le voyons déborder lans le » Tag », feuille protestante de Ber-in, dont il travaille à ameuter le public îontre le Primat de Belgique. Ah! le jour )ù le gouvernement prussien fera mettre es menottes au cardinal dont l'église titu-aire est justement, à Rome, celle de Saint-Pierre aux liens, l'opinion publique alle-nande sera bien préparée, grâce à M Ju-ius Bachem, à cet événement! Pour M. J. Bachem et ses amis, 'es évê-jues, les archevêques, les cardinaux et le Pape lui-même ne sont .pas sur la terre pour définir la vérité, dénoncer l'erreur, ( léfendre les opprimés et flétrir les bour- , "eaux. Conception périmée que celle-là. j Leur unique mission est de travailler, par j 'action ou par un silence complaisant, se-on les cas, au triomphe de l'Allemagne; j nation élue de Dieu pour faire triompher, r îu besoin par le fer et par le feu, la vraie i civilisation sur la terre. e Benoit XV a corstaté, dans un document public, que le chancelier allemand avait re- 1 ;onnu au Reichstag l'injustice de l'invasion 1 de la Belgique, nation neutre, nation loyale, et placée sous la sauvegarde de l'Allemagne elle-même. C'est déjà trop, beaucoup trop. S'il s'avisait de prononcer à présent entre les Belges accusés et leurs .accusateurs d'outre-Rhin, il commettrait un véritable ictc d'usurpation, et M. Juîius Bachem se verrait peut-être obligé, en conscience, de réclamer sa déposition... Voilà où en sont ces soi-disants catholi- '■ ques de Cologne. Quand les Belges envahis, pillés, décimés, opprimés et diffamés par surcroit demandent, par la. voie de leurs évêques, qu'un tribunal décide entre leurs bourreaux et eux, ces 'Messieurs instaurant [fus? l'Allemagne attend du Souverain Pontife qu'il se love les main». On sait quel cas le cardinal Mercier et I'épiscopat belge ont fait de leurs menaces. « J'attends que le Saint-Père m'en donne l'ordre » répondit Mgr de Namur à un haut personnage qui le suppliait de retirer de la circulation, dans l'intérêt de I'Eglise(!) sa protestation du mois ae novembre 1P15 contre les faussetés du Livre blanc allemand. L'ordre n'est jamais venu. « Ma vnurrire en serait-elle moins belle? » demandait doucement le cardinal Mercier 6 une personnalité qui le conjurait de ne point exposer sa pourpre aux teches des prisons allemandes... C'est par le même tranmiilile conrace et le même souverain mépris que seront accueillies partout, nous en avons la conviction, les menaces allemandes, qu'elles soient sîanfées d'insinuations ou formulées brutaJement. Fernand NEURAY. P. S. — Dans son article du 22 février (n° 152), la. n Kœlnische Volkszeitung » semble accuser le cardinal d'avoir travaillé, à Rome, à rétablir les relations diplomatiques entre le Vat'can et la France. La simple possibilité d'un tel événement la mot hors d'elfe-môme. La terreur allemande ea Belgique Encore quatre condamnations pour « haute trahison » Le aonseil de- guerre allemand de-Bruxelles vient de prononcer les condamnations suivantes : M. l'abbé Bosteels, vicaire à Etterbeek, douze années de réclusion ; 'Mi, PisrkKt, de Namur, six 'ans fct un mois ; M. Ducoffre, commerçant à Namur, six ans ; M. Defossé, étudiant à Namur, quatre ans de réclusion. Le motif donné par le Conseil de guerre à ces condamnations, c'est le orim-e de u liante trahison » Nos compatriotes étaient 1 accusés d'avoir facilité le départ do jeunes gens. DERNIERE HEURE —(O) Communiqué officiel français —o—- Paris, mercredi; 15 heures. Dans la région au NORD DE VERDUN, »mme en WOEVRE, aucun événement im->ortant à signaler au cours die la nuit ; jom-bardement intermittent de différents winits de notre front. Entre Régneville et Remenau\i)]e, à 'ouest de Pont-à-Mousson, nous avons 'ea.-lonné les deuxième et troisiè ns ligne-- ad-■erses, où l'ennemi seruttUit «e li 'rec \ un xercice d'alerte. EN ALSACE, action dë nos batteries sur ss voces de communication' de l'ennemi dang a région, die Cernay et la vallée de la Thur. LA GUERRE AÉRIENNE Un de nos équipages, sur avion bi-mo-teur, a abatlu un avion ennemi qui est tombé à La Bassée dans les tranchées aile» mandes et a pris feu en touchant le sol. jES relations entf.tî la hollande et l'allemagne —o— La Haye, 1er mars 1!)16. — Répondant â me question de la Chambre, Je ministre des \ffaires étrangères a déclaré formellement ïu'aucun traité secret n'existe et n'existera sntre l'Allemagne et da Hollande et qu'aucune tentative en ce sens -n'a jamais été faito. Le gouvernement .néerlandais n'a en aucune façon l'idée d'abandonner sa liberté d'ac-lion.le voyage du roi de grece a salonique O— Athènes, 1er mars 1916. — Plusieurs jour , naux disent que la situation extérieure nu permettrait jms actuefiement au roi Constantin de quitter la capitale .pour visiter 18 ca mp de Sa Ionique. —»OK DES TROUBLES A MADRID Madrid, 1" mars 1916. — La grève gén§. raie a occasionné des troubles que la gea* darmerie a été impuissante à réprimer.De» arrestations ont été opérées. Il y a eu pte> sieurs blessés. • Le maire a démissionné.^ CE QUE LA GUERRE COUTE A LA RUSSIE —o— Pétrograd, 1er mars 1916. — A lâ Douma, a été discuté le budget des dépenses extraordinaires de la guerre en 1915 qui ont atteint huit, milliards et atteindront onze milliards en 1916, si la guerre dure toute l'an-nee.. • . les boches fabriquent des munitions a vise On mair.die de la frontière belge au « Tele-gnaaf » que la construction de l'usine de 'ions de Visé est complètement terminée.f®OTaai as peaî êfepa qm m SEMTIMBS ou S P3M? em âs§ïete?rs, 5 oea'îs sa 1s Earasés0©. LA BATAILLE DE VERDUN L'entr'acte se prolonge = Les résultats acquis r Merfredi> ** mar®. mi<H- élèvent jusqu'à 25 le nombre des divi- Lentracte se prolonge a Verdun, si bien sions successivement engagées c'eut '> jue d aucuns croient déjà que le rideau ne dire près de 350.000 baïonnettes Sïl an «.i se relevera plus sur le dernier acte de la tra- bien ainsi, c'est le quart des forces gtdie et qu il nous faudra considérer comme des présentes en Flandre et en France oui i lénoiuement ce qui n'apparaissait que coin- été au combat. Or, l'on sait combien hK ne le nœud de 1 action. Les » batailles » en moderne ost affreusement meurtrière et guerre de tranchées, — encore que nous combien elle détruit les nerfs de ceux oui ?jmimencions à y être habitués, — se carac- échappent à la mort ou aux blessures ' une érisent, en effet, par l'absence de véritable troupe, engagée à fond dans une teEe mivu iecision, comme le sont les batailles en guer- n'est .plus bonne à affronter de sembllaWes ■e de siège qui ne parviennent ni à rompre épreuves avant plusieurs mois Bile est m .e blocus, ni à faire tomber la iplace. On se- quelque sorte « énervée » Le phénomène 'art donc presque tenté de dire qu'il n'y a «t., d'ailleurs, classique et il n'a fait dan« lomt de raison pour que cela finisse, si l'on cette guerre que croître en intensité Les le savait que les forces des Etats, coimnie troupes de Mac-Mahon, en 1870 encore es forces humaines, ont des limites, et qu'il lue formées surtout dos beaux régiments d-> l'est place si forte qui ne finisse par succom- l'armée d'Afrique, — furent à Woerih ôprou->er. Or, de plus en plus, surtout depuis la vées de telle façon que l'effort de Sedan qui apitula-tion d'Erzeroum et la solide occupa- ne leur fut cependant, demandé que trois se-ion-de Salonique, nos ennemis font figure maines plus lard, dépassa en quelque sor-l'assiégés. Les actions de leurs .sous-marins te la puissance Se leurs nenfs Comiien cm it leurs raids de Zeppelins peuvent être tout reste-t-il, d'ailleurs, de ces divisions alleman-îu plus comparés aux petites opérations de des, en lutte depuis huit jours à Verdun qui ourrage que pratique toute armée investie fassent encore figure de troupes organisées? lans une place forte. Sans croire donc aux Terrible faucheuse d'hommes, la bataille en latastroiphes spontanées, il apparaît comme guerre de tranchées ne laisse le plus" sou-n-athématiquement cèrtain que-l-a puissance vent des unités -lancées dans sa fournaise nnemic, quelque jour, s'écroulera. 11 nous qup quelques éléments épars. uffira, comme dans toute bataille, de tenir Sailtyms donc le résultat déjà acquis comme heure de plus que l'ennemi. me un gage nouveau de la victoire finals Si la bataille de Verdun doit se terminer Sans doute, la bataille peut, reprendre et la ,u point où nous en sommes, elle aura hâté fortune d'une bataille est toujours incertaine; ingulièrement, à notre profit, le déséquili- mais cependant la forme même du front ire des forces en présence, car la saignée français autour de Verdun est une garantie aite aux troupes allemandes a été terrible de nouveaux succès. Ce front constitue une lous savons, par les communiqués officiels puissante équerre, d'autant plus puissante rançais que sept corps allemands, — c'est- qu'il est moins étendu. La iigne tirée de -dire li divisions d'infanterie, — ont parti- l'ouest à l'est, de la Meuse & Vaux, est ut-Lpé aux premiers assauts ; mais, depuis, lonnée par ies puissantes -positions naturel-enrueimi a lancé de nouvelles unités dans le les de la côte du Poivre, de -la ferme d'Hau-îu ardent de la plua terrible des luttes. Cev* 4reinont, de Douaumont et de Vaux. Quant

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes